MODULE III. Les Etudes Préliminaires A100 A110 A120

Documents pareils
CREATION DE FORAGE, PUITS, SONDAGE OU OUVRAGE SOUTERRAIN

DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITATION D'UNE INSTALLATION DE STOCKAGE DE DÉCHETS INERTES. Au titre de l'article L du Code de l'environnement

Etude de diagnostic hydrogéologique du sous sol de Clamart Quartiers Schneider et Centre ville MAI 2013

FICHE DE DONNEE SECURITE

Décrets, arrêtés, circulaires

RESUME NON TECHNIQUE DE L ETUDE D IMPACT

ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

UN NOUVEL USAGE POUR LES SITES POLLUES

Enjeux de la sécurisation durable d anciennes décharges en Alsace par la chimie bâloise

Elaboration d un Plan Local d Urbanisme / d un Agenda 21

Système Management Environnemental

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

Demande préalable pour un projet de création ou de modification d'un plan d'eau

LES CONSTRUCTIONS EN ZONE AGRICOLE

Les drones civils Gatewing X100 et UX5 pour la production d orthophotos, Modèles Numériques de Surface (MNS) et cartes NDVI

Votre installation septique l essentiel à savoir!

Sommaire INTRODUCTION / Le contexte général de la commune / L état des réseaux / Le diagnostic des ouvrages d épuration...

COMMUNE DE CALVISSON

Plan de modernisation des installations industrielles

GESTION ET ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES Q-BIC PLUS CONNECT TO BETTER Q-BIC PLUS 1. #LesRèglesOntChangé CONNECT TO BETTER CONNECT TO BETTER

Présentation : A. A. TOSSA

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

pour un pacte écologique local : questions aux futurs élus locaux

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR

Révision de la numérotation des règlements

Comment concevoir son lit biologique

Direction de la Communication - Hôtel de Ville de Cholet - Photos : Shutterstock - Phovoir- janvier C est quoi la HQE et le BBC?

Outil n 3 Tableau récapitulatif des informations réglementaires et autres informations utiles

Grilles de lecture données environnement 2013 Tableau de bord de suivi des opérations de démantèlement

RAID PIEGES ANTI-FOURMIS x 2 1/5 Date de création/révision: 25/10/1998 FICHE DE DONNEES DE SECURITE NON CLASSE

levenok.com Identification du lot sur le document four ni par le demandeur

BÂTIMENTS / TRAVAUX PUBLICS TRANSPORT, SERVICES ET COMMERCE INTERNATIONAL

Re-Certification 2012 Programme complet > 8 modules

1. BESOINS DE LA SOCIETE SO.BA.MA.T

Présentation et proposition d engagement. Conseil Municipal de Courtry 13/06/2013

La méthanisation des matières organiques

Comptes rendus d Activités Techniques et Financières du Service de l Eau Potable Année 2004

INTRODUCTION... 2 CALENDRIER... 3 TRAVAUX DE L ANNEE BUDGET REALISE ANNEXES... 10

Choc de simplification

16 novembre Didier Rocrelle Directeur d établissement

Tout connaître. sur l assurance et les dommages causés par l eau

Avis bureau Création d une zone commerciale Sainte Anne sur Brivet

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Surveillance et suivi d un émergent en Alsace Anoplophora glabripennis

RÉSUMÉ DES PRINCIPALES RÈGLES CONCERNANT LE RACCORDEMENT D UNE RÉSIDENCE AU NOUVEAU RÉSEAU D AQUEDUC ET D ÉGOUT DU VILLAGE

Demande d examen au cas par cas préalable à la réalisation d une étude d impact

VAlorisation et Stockage du CO 2. Un projet global de management du dioxyde de carbone sur la zone de Fos Berre Gardanne - Beaucaire

NOP: Organic System Plan (OSP) / EOS: Description de l Unité Information et documents requis

Commune d Aillevillers et Lyaumont CC du Val de Semouse

LE PERMIS D'ENVIRONNEMENT - CLASSE 3

L enfouissement des déchets ultimes

Schéma général d assainissement du Grand Lyon

Les mesures compensatoires des atteintes à la biodiversité en France

Quels sont les leviers efficaces pour réduire le risque d incendie, limiter ses conséquences et optimiser la tarification assurance?

Assainissement des campings janvier 2011

Le réchauffement climatique, c'est quoi?

MESDAMES ET MESSIEURS LES DIRECTEURS ET CHEFS DE SERVICE

CRMA Limousin > Nettoyage à sec : quelle réglementation? Nettoyage à sec : quelle réglementation?

ÉTUDES SUR L EAU N 86 MODALITÉS TECHNIQUES DU CONTRÔLE DES INSTALLATIONS D ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF DES HABITATIONS INDIVIDUELLES

Bachelors Technologiques

Systèmes de stockage simples à installer et économiques

Direction Eau, Environnement & Ecotechnologies. H. Leprond et N. Chauvin

Vulcano Pièges Fourmis

22/06/2015 IMP50PO5-2

Demande d Autorisation pour l ouverture d une Installation de Stockage de Déchets Inertes (ISDI)

SELLE Masse d'eau AR51

For the benefit of business and people. 1 - Présentation du projet de la ZAC. 7 - Suivi environnemental et programme d intervention

Demande d examen au cas par cas préalable à la réalisation d une étude d impact

Inventaire d'anciens sites industriels dans la région du Nord - Pas-de-Calais Synthèse des années 1994 à 2002

EPLEFPA "LES SARDIERES" 79 AVENUE DE JASSERON BOURG EN BRESSE Tel :

Programme des épreuves des concours externes de recrutement des personnels techniques et administratifs de recherche et de formation

Etude de l évolution du trait de côte du littoral des Bouches-du-Rhône au regard de l érosion marine

Cycle de vie, processus de gestion

Dossier de demande d autorisation temporaire d exploiter une centrale d enrobage à chaud SRTP le Petit Nazé ARGENTRE (53) Indice : 1.

RAPPORT D ÉTUDE 11/05/2015 INERIS-DRA A

Le bac à graisses PRETRAITEMENT. Schéma de principe. Volume du bac à graisses. Pose

DÉCLARATIONS DU VENDEUR SUR L IMMEUBLE 1 INFORMATIONS GÉNÉRALES VENDEUR 2 / PAR VENDEUR 1 / PAR

«La sécurité d investissement comme préalable à un approvisionnement fiable» Le 5 octobre 2011 Foire du Valais, Journée de l énergie

L eau dans les documents d urbanisme. L approche des solutions environnementales de l urbanisme CAUE mai 2011

DIAGNOSTIC DU RESEAU D ALIMENTATION EN EAU POTABLE SCHEMA DIRECTEUR

NOR : RDFF C. La ministre de la décentralisation et de la fonction publique

Injection intempestive de mousse dans un entrepôt de produits phytosanitaires 30 avril 2012 Ludres (Meurthe-et-Moselle) France

BNPE, Banque Nationale des Prélèvements d Eau un outil fédérateur pour la connaissance des pressions quantitatives sur la ressource en eau

Comment retrouver le fichier "bingo" sauvegardé dans l'ordinateur? Socle commun

Est-elle bonne à boire?

Noyaux structurels. faisceau de relations

Glossaire : définitions des termes utilisés dans les fiches sur les indicateurs de performance

DEMANDE D AUTORISATION DE STOCKAGE DE DECHETS INERTES (ISDI)

25/02/2013. Le SIBV de la Seiche. Commission Professionnelle Agricole (CPA) Réunion n 1 22 février 2013 Piré-sur-Seiche

Etude de faisabilité

D.I.C.R.I.M. DOCUMENT D INFORMATIONS COMMUNAL SUR LES RISQUES MAJEURS LES BONS REFLEXES EN CAS DE RISQUES MAJEURS

Projet SENTINELLE Appel àprojets «CO 2»Déc. 2007

Ferme dite la Vieille Cour, actuellement maison

Agences de Bassins Hydrauliques & Gouvernance de l eau

Comment valoriser sa toiture plate en milieu urbain

La menace des ruptures de digues

Eîude réalisée dans le cadre des actions de Service Public du BRGM 02PIR115. E. Equilbey, J.F. Vernoux. mars 2002 BRCMIRPB 1576-FR

T2010_Procédure: Etablissement d une proposition de monitoring (PM) Table des matières

Repères. Gestion des défibrillateurs automatisés externes

Transcription:

MODULE III Les Etudes Préliminaires A100 A110 A120 C.COATTRENEC - 11/2016

SOMMAIRE I. LA VISITE DE SITE II. L ÉTUDE HISTORIQUE ET DOCUMENTAIRE III. L ÉTUDE DE VULNÉRABILITÉ

AVANT-PROPOS Toute démarche de gestion nécessite la mise en œuvre de diagnostics et la réalisation d un schéma conceptuel. Etat des pollutions des milieux voies d exposition Diagnostic de l état des milieux activités et usages constatés Cette première étape de diagnostic peut nécessiter plusieurs mois, pour appréhender de manière correcte les différents paramètres qui concourent à la réalisation de diagnostics exploitables nécessaires à la constitution du schéma conceptuel (Battements de nappe, conditions climatiques ). Coût du diagnostic << Coût d un chantier de réhabilitation Allouer un budget suffisant pour les diagnostics

I. LA VISITE DU SITE A100 Objectif : Il est impératif de visiter le site une ou plusieurs fois, le plus tôt possible dans le déroulement des études, afin : d orienter la recherche documentaire, vérifier certaines informations ou les compléter ; d orienter la stratégie de contrôle des milieux ; de dimensionner à leur juste proportion les premières mesures de précaution et de maîtrise des risques quand elles sont nécessaires.

I. LA VISITE DU SITE A100 Préparation et consignes de sécurité Il est fortement conseillé de se faire accompagner par des personnes ayant une bonne connaissance du site (propriétaire, ancien exploitant, responsable de site, salariés, Inspecteur Installations Classées ). Il est recommandé préalablement à la visite, de : s informer sur les réseaux (électricité, gaz, eau, télécom ) ; se procurer des plans du site permettant de localiser d éventuelles zones à risque (lagune, sous-sol, activités spécifiques ), ainsi que d éventuels ouvrages existants ; disposer d un minimum d informations sur l historique du site de manière à identifier les substances les plus probables afin de se protéger et de s équiper en conséquence (casque, chaussures de sécurité et vêtements de protection a minima).

I. LA VISITE DU SITE A100 Contenu de la mission Rassembler de manière la plus exhaustive possible : des informations sur les milieux identifiés au droit du site et à proximité, notamment sur les populations vivant sur ou à proximité du site, la présence de puits privés visibles ou recensés, la présence de jardins potagers, etc. ; des informations relatives aux pollutions visibles et à la vulnérabilité des milieux (eaux souterraines, eaux de surface, sol, air) ; des témoignages recueillis auprès des personnes rencontrées ; des propositions d action pour la mise en sécurité, si nécessaire, orientation sur la poursuite des investigations (personnes à rencontrer, contrôle des milieux ).

I. LA VISITE DU SITE A100 Le questionnaire de visite

I. LA VISITE DU SITE A100 Observation de l état des milieux Eaux souterraines La visite doit permettre de faire le point sur : - Les ouvrages existants ou à créer. - Les connaissances hydrogéologiques du site (contrôle ou non de l état de l eau souterraine, à l amont, au droit ou à l aval). - Le type d usage des eaux souterraines et une appréciation de leur vulnérabilité. Photo : paul.ms

I. LA VISITE DU SITE A100 Observation de l état des milieux Eaux de surface La visite doit permettre de faire le point sur : - L état des sources, l environnement du site, l existence ou non de confinement, la présence d ouvrages souterrains (égouts, réseau électrique, drains ) susceptibles de drainer des eaux du site vers les eaux de surface. - La surveillance possible des eaux de surface. - Les rejets éventuels extérieurs au site. Photo : b. monginoux

I. LA VISITE DU SITE A100 Observation de l état des milieux La visite doit permettre de faire le point sur : Sol - Le repérage de zones manifestement polluées, ou de remblais. - Les stockages et l identité des produits. - Les usages, particulièrement pour des sites en friche. - La présence d ouvrages souterrains. Photo : b. monginoux

I. LA VISITE DU SITE A100 Observation de l état des milieux Air La visite doit permettre de faire le point sur : - Les substances volatiles ou pulvérulentes présentes (odeurs suspectes) - Les éventuelles émissions voisines, susceptibles d altérer le milieu air au niveau du site et dans ses environs. - Les enjeux à protéger, types d occupation du site et de ses environs.

I. LA VISITE DU SITE A100 La synthèse des informations ainsi recueillies constitue les premiers éléments du Schéma Conceptuel

II. L ÉTUDE HISTORIQUE A110 Objectif : Reconstituer, à travers l histoire des activités, les zones potentiellement polluées ainsi que la nature et la quantité (en ordre de grandeur) des polluants présents sur ces zones. Contenu de la mission le recensement et la localisation des activités ou des installations actuelles et passées pouvant être à l origine d une pollution potentielle des milieux ; l inventaire des produits utilisés ; l historique des situations administratives durant la vie du site ; les contraintes qui sont imposées par le biais de restrictions d usage ; l'analyse d'anciennes photographies aériennes (IGN) et d'anciens plans ; Les éventuels témoignages (salariés, voisins, ancien exploitant, ).

II. L ÉTUDE HISTORIQUE A110 Sources d informations (hormis client) IGN : http://www.geoportail.gouv.fr/accueil Base de données ICPE http://www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr Bases de données BASIAS et BASOL http://basias.brgm.fr/ http://basol.ecologie.gouv.fr/ Base de données BARPI http://www.aria.developpement-durable.gouv.fr Archives Départementales, Archives Municipales, DREAL

III. L ÉTUDE DE VULNÉRABILITÉ A120 Objectifs : Identifier les possibilités de transfert des pollutions et les usages réels des milieux concernés (transfert par une nappe sous-jacente, par l air atmosphérique, par les végétaux cultivés ) Contenu de la mission Contextes géologique, hydrogéologique et hydrologique, pour déterminer les voies de migration possibles des polluants et identifier les facteurs favorisant ou ralentissant les transferts. (pour les eaux souterraines, rechercher des données sur l épaisseur et la nature de la zone non saturée, l épaisseur, la nature et la perméabilité de l aquifère, les caractéristiques hydrauliques de la nappe, etc.) ; le recensement des ouvrages de surveillance existant, leur usage et leur localisation permettant de procéder au contrôle de la qualité des milieux.

III. L ÉTUDE DE VULNÉRABILITÉ A120 Base de données du BRGM InfoTerre, Le visualiseur des données géoscientifiques

III. L ÉTUDE DE VULNÉRABILITÉ A120 SOURCE VECTEUR CIBLE Dépôt de déchets Sols pollués en surface Terrains pollués dans l aquifère Produits liquides Rejets acqueux Rejets atmosphériques Envol de poussières Percolation des pluies Ruissellement de surface Nappe : migration horizontale Rivières / inondations Le vent Ressource (valeur patrimoniale ) Captages d eau potable Captages d eau industrielle ou agricoles Inhalation, Ingestion et contact cutané : santé publique

III. L ÉTUDE DE VULNÉRABILITÉ A120 Les voies d expositions pour le schéma conceptuel Inhalation Ingestion Contact cutané - de vapeurs Volatilisation depuis les sols ou la nappe Volatilisation depuis les eaux utilisées - de poussières Envol depuis les sols de surface - de sols et de poussières Contact direct avec des sols - d eaux Usage des eaux de nappe, eaux de surface ou eaux de robinet - de faune ou flore autoproduite Végétaux, poissons, œufs, etc. Idem mais Relations dose - réponse (et VTR) non connues

III. L ÉTUDE DE VULNÉRABILITÉ A120 Le schéma conceptuel est ainsi complété par l identification des Sources, des Vecteurs de transfert et des Cibles potentielles