Bilan de l épisode de pollution par les particules PM10 qui a touché l Alsace entre le 15 et le 26 mars 2015

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Transcription:

Bilan de l épisode de pollution par les particules PM10 qui a touché l Alsace entre le 15 et le 26 mars 2015 UN EPISODE DE POLLUTION DE LONGUE DUREE A la suite de plusieurs dépassements du seuil 1 de 50 µg/m 3 sur 24h en PM10 sur le réseau de mesures de l ASPA, les procédures préfectorales d information et de recommandations à destination des populations ont été déclenchées le 15 mars 2015 sur le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. En lien avec les émissions urbaines et régionales mais également avec des imports de particules venant d autres régions (les vents sont généralement orientés de secteur Nord à Nord Nord-Est durant l épisode), les niveaux se sont ensuite progressivement élevés jusqu à dépasser le seuil d alerte en situation de fond urbain à Mulhouse et Strasbourg nécessitant le déclenchement de la procédure d alerte à la population le 19 mars sur les deux départements alsaciens et la mise en œuvre des plans particules de l Eurométropole de Strasbourg et du Conseil Départemental du Bas-Rhin les 20 et 21 mars. La procédure d alerte a été levée le 22 mars. La procédure d information et de recommandations a été levée le 23 mars avant un nouvel épisode au seuil de recommandations entre le 24 et le 26 mars. 1 Depuis le 1 er février 2012 en Alsace, les seuils réglementaires d information et d alerte sont passés respectivement de 80 à 50 et de 125 à 80 µg/m 3 /24h

Bilan de l épisode de pollution par les particules Noir : origine spatiale du vent à Strasbourg Seuil d alerte Rouge : Strasbourg fond urbain Ocre : Strasbourg proximité trafic Orange : Colmar fond urbain Bleu : Mulhouse fond urbain Bleu foncé : Mulhouse proximité trafic Seuil de recommandation s Evolution des niveaux de concentrations en PM10 entre le 15 et le 26 mars 2015 Max journalier sur 24h 3 Typologie 15/3 16/3 17/3 18/3 19/3 20/3 21/3 22/3 23/3 24/3 25/3 26/3 glissantes en µg/m NE Alsace Rurale 37 40 44 47 75 83 67 54 36 52 STG A35 Trafic 49 62 71 71 105 107 86 56 51 75 72 41 STG Clem. Trafic 46 54 67 70 99 102 80 59 43 77 72 43 STG Nord Urbaine 45 48 58 58 88 91 74 57 40 65 60 COL Centre Urbaine 47 47 51 47 75 77 57 45 35 47 43 27 COL Ladhof Trafic 47 46 50 47 76 78 57 47 33 47 43 29 MUL Nord Urbaine 51 53 67 66 84 92 77 58 38 53 43 24 MUL Sud2 Urbaine 52 52 64 62 82 91 77 59 37 50 38 22 MUL Briand Trafic 53 56 70 73 85 91 82 65 41 55 45 26 3 Frontières Périurbaine 52 48 56 54 72 80 73 52 35 41 35 18 En bleu : journées présentant pour la station concernée un dépassement du seuil d information et de recommandations En rouge : journées présentant pour la station concernée un dépassement du seuil d alerte

D OU VIENNENT LES PARTICULES La pollution par les particules est complexe car d origine multiple : Les particules sont d une part émises directement (particules primaires) par les secteurs du chauffage résidentiel et tertiaire, du transport routier, de l industrie et de l agriculture (les émissions rapportées ci-contre concernent l année de référence 2012). L ASPA dispose depuis 2015 d un nouvel équipement de mesure qui permet d évaluer la part du chauffage au bois et de la combustion de combustibles fossiles dans les niveaux de concentrations en particules constatés. Sur la station Strasbourg Nord représentative du fond urbain de pollution, l apport en particules des sources «combustibles fossiles» et «combustion de biomasse» représente une part significative mais minoritaire dans les niveaux de concentrations observés entre le 17 et le 21 mars, alors que l apport issu de la combustion de biomasse était évalué comme étant majoritaire au cours de la journée du 8 mars. 120 100 PM10 STG Nord PM2,5 wood burning PM2,5 fossil fuels 80 µg/m 3 60 40 20 0 1/3 2/3 3/3 4/3 5/3 6/3 7/3 8/3 9/3 10/3 11/3 12/3 13/3 14/3 15/3 16/3 17/3 18/3 19/3 20/3 21/3 22/3 Evolution des niveaux de concentrations en PM10 et en PM2,5 d origines «combustibles fossiles» ou «combustion de biomasse» sur Strasbourg Nord entre le 1 er et le 22 mars 2015

Bilan de l épisode de pollution par les particules Les particules peuvent également se former dans l atmosphère (particules secondaires) à partir de la combinaison d ammoniac (d origine agricole) et d oxydes d azote (majoritairement issus du trafic routier) qui vont former du nitrate d ammonium (NH 4 NO 3 ) sous l action de la photochimie. Lors de l épisode de pollution, la contribution du nitrate d ammonium en Alsace a pu ponctuellement et localement approcher 40 à 50%. Part (en %) du nitrate d ammonium dans les concentrations en PM10 pour la journée du 20 mars 2015 Enfin, les particules (primaires ou secondaires) peuvent être importées de régions frontalières ou plus lointaines. Les journées des 20 et 21 mars 2015 ont présenté des niveaux de concentrations en particules PM10 élevés sur une grande partie de la France et de l Ouest de l Europe. Niveaux de concentrations en PM10 pour la journée du 20 mars 2015 (source www2.prevair.org) L examen des rétrotrajectoires permet d analyser quotidiennement l origine géographique des masses d air qui arrivent en Alsace et qui peuvent être à l origine d une contribution aux niveaux de concentrations en particules constatés par l ASPA. Rétrotrajectoire de la masse d air arrivant sur Strasbourg le 20 mars 2015

Les modèles de simulation de la qualité de l air permettent également d appréhender quotidiennement la part de particules importées. Part des particules importées pour les journées du 18 mars (part minoritaire) et du 20 mars (part majoritaire) En résumé : Les particules observées en Alsace entre le 15 et le 26 mars 2015, sont d origines multiples, tant locales qu importées, répondant aux critères d un épisode de type mixte du projet d arrêté préfectoral avec en complément une part importée. Les particules d origine locale proviennent au cours de cet épisode des phénomènes de combustion (trafic routier, chauffage dont biomasse), mais également de formation de nitrate d ammonium à partir des oxydes d azote issus du trafic et de l ammoniac issu de sources agricoles. Les particules importées proviennent de régions situées au Nord Nord-Est de l Alsace. UNE SURVEILLANCE HEURE PAR HEURE DE L EVOLUTION DE LA SITUATION L ASPA mobilise ses agents d astreinte 24h/24 et 7J/7 pour suivre les niveaux de concentrations en particules et informer la population et les autorités de l évolution de la situation en transmettant les recommandations comportementales et sanitaires 2 via les médias, messageries et réseaux sociaux. Le réseau de mesures en direct et la prévision quotidienne réalisée à l échelle du fossé rhénan et zoomée sur les centres urbains de Strasbourg, Colmar et Mulhouse ont permis d anticiper et d affiner géographiquement la localisation et le déplacement des masses d air les plus polluées. INFORMER LES POPULATIONS ET LIMITER L INTENSITE DU PIC DE POLLUTION Les procédures préfectorales prévoient la diffusion auprès des populations de recommandations comportementales pour limiter les émissions de particules et de messages sanitaires de l Agence Régionale de Santé pour permettre aux personnes, en particulier les plus fragiles, de se protéger. A la suite du dépassement du seuil d alerte, l Eurométropole de Strasbourg et le Conseil Départemental du Bas-Rhin ont décidé d accompagner la procédure préfectorale en mettant en place une tarification préférentielle sur les transports en commun (jusqu à la gratuité sur le Réseau 67) et des messages d information sur les panneaux à message variable de la collectivité. Le Préfet du Bas-Rhin a également décidé la mise en place de la limitation réglementaire de la vitesse à 70 km/h sur les axes autoroutiers situés autour de Strasbourg. L ASPA évalue l impact de cette mesure à une baisse des émissions de NOx et de PM10 inférieure à 1%. 2 En cas de déclenchement de procédure préfectorale d information ou d alerte, une diffusion particulière est réalisée auprès des relais des personnes sensibles : réseaux de médecins, hôpitaux, rectorat, lieux de la petite enfance, maisons de retraite, association des insuffisants respiratoires, clubs sportifs.

Bilan de l épisode de pollution par les particules AMELIORER LA QUALITE DE L'AIR : UNE QUESTION DE FOND AUTANT QUE DE PIC D après le Haut Conseil de la Santé Publique, l'impact sanitaire cumulé de la pollution atmosphérique dépend plus des nombreuses journées à pollution moyenne que des pics épisodiques. D où l intérêt des politiques d'amélioration permanente de la qualité de l'air tout en gérant les pics. S agissant des épisodes de pollution, l Eurométropole de Strasbourg, le Conseil Général du Bas-Rhin, Mulhouse Alsace Agglomération et la Communauté d Agglomération de Colmar disposent de plans volontaires à court terme pour l ozone voire les particules en accompagnement des procédures préfectorale qui seront bientôt révisées dès la signature d'un nouvel arrêté préfectoral prévoyant le passage en alerte en cas de persistance de procédure d'information. Sur la durée, l amélioration continue se fait à travers les plans à moyen terme et long terme de protection atmosphérique, de déplacements urbains, d'urbanisme, de santé, etc. ; en lien avec la transition climatique et énergétique cadrés par le Schéma Régional du Climat, de l Air et de l Energie porté par la Région Alsace et l Etat. Cela se traduit par des actions concertées de longue haleine qui touchent toutes les activités humaines : transports, chauffage, industries, logements, agriculture, etc. Toutes ces actions locales en lien avec les actions nationales et européennes ont conduit à des bilans annuels à la baisse pour la plupart des indicateurs et ont pour vocation d'accélérer cette baisse pour passer sous les normes de santé et protéger en priorité les populations les plus vulnérables et les plus exposées. OU S INFORMER AU QUOTIDIEN SUR LA QUALITE DE L AIR EN ALSACE? Site internet de l ASPA : www.atmo-alsace.net Sur twitter : https://twitter.com/atmo_alsace Sur Facebook : https://www.facebook.com/pages/atmoalsace/133551154790