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2 Service public fédéral Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie Rue du Progrès, 50 1210 BRUXELLES N d entreprise : 0314.595.348 http://economie.fgov.be tél. 02 277 51 11 Pour les appels en provenance de l étranger : tél. + 32 2 277 51 11 Editeur responsable : Regis Massant Président a.i. du Comité de direction Rue du Progrès, 50 1210 BRUXELLES Dépôt légal : D/2010/2295/45 S4-10-0120/436-10

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Table des matières Liste des abréviations...5 Liste des tableaux...6 Liste des graphiques...7 1. L énergie dans le monde...9 1.1. Les réserves mondiales en énergie fossile...9 1.1.1. Pétrole...9 1.1.2. Gaz naturel...10 1.1.3. Combustibles solides...10 1.2. La consommation mondiale d énergie primaire...11 2. Contexte macro-économique et énergétique général...16 2.1. Contexte macro-économique...16 3 2.2. Contexte énergétique mondial et cours internationaux des énergies...17 3. Apercu général du marché énergétique en Belgique...20 3.1. Dépendance énergétique...23 3.2. Intensité énergétique primaire...23 3.3. Les émissions de dioxyde de carbone (méthode de référence)...24 4. La consommation finale d'énergie...26 4.1. La consommation finale par secteur...26 4.2. La consommation finale par vecteur énergétique...28 5. Le marché de l'électricité...31 5.1. Production brute d électricité...31 5.2. Consommation finale d électricité...33 5.3. Échanges d électricité...34 5.4. La production brute d électricité à partir des énergies renouvelables et des produits de récupération...35

6. Le marché du gaz naturel...36 6.1. Consommation de gaz naturel par secteur...36 6.2. L approvisionnement en gaz naturel...38 7. Le marché des combustibles solides...39 8. Le marché pétrolier...41 8.1. Evolution récente...41 8.2. La consommation de produits pétroliers...42 8.3. L approvisionnement pétrolier...44 8.4. L industrie du raffinage en Belgique...45 9. L'évolution des prix a la consommation des principaux produits énergétiques...46 4 9.1. Prix des carburants routiers...46 9.2. Prix de l électricité...49 9.3. Prix du gaz naturel...55

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Liste des abréviations CFT CIF FEBIAC GJ GWh IATA ICN ktep kwh Mtep MWh pci pcs Ratio R/P SPF Economie tec tep UE UE27 USD WTI Consommation finale totale Cost, Insurance and Freight Fédération belge de l'industrie de l'automobile et du Cycle Gigajoule Gigawattheure International Air Transport Association Institut des Comptes nationaux Kilotonnes d'équivalent pétrole Kilowattheure Millions de tonnes d'équivalent pétrole Megawattheure Pouvoir calorifique inférieur Pouvoir calorifique supérieur Ratio réserve/production Service public fédéral Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie Tonnes d'équivalent charbon Tonnes d'équivalent pétrole Union européenne Union européenne, 27 membres United States Dollar West Texas Intermediate 5

Liste des tableaux Tableau 1. Tableau 2. Tableau 3. Tableau 4. Tableau 5. Tableau 6. Tableau 7. Tableau 8. Tableau 9. Consommation d énergie primaire...12 Parts de marché des sources d énergie...14 La croissance économique en volume...16 Le prix du pétrole brut...18 Consommation apparente brute d'énergie primaire...21 Parts de marché des sources d'énergie...21 Evolution de la consommation d énergie primaire...22 Taux de croissance et part des secteurs économiques dans la CFT...27 Taux de croissance et part des combustibles dans la CFT...29 6 Tableau 10. Structure de la production brute d'électricité...32 Tableau 11. Solde des échanges d'électricité 2000-2008...35 Tableau 12. Situation du marché du gaz naturel...37 Tableau 13. Livraisons des combustibles solides par secteur, 2000-2008...39 Tableau 14. Tableau 15. Tableau 16. Tableau 17. Tableau 18. Tableau 19. Tableau 20. Structure des livraisons des principaux carburants...43 Capacités de raffinage en Belgique...45 Prix moyens maxima des carburants et du gasoil de chauffage...46 Prix de l électricité pour les consommateurs domestiques en Belgique...50 Prix de l électricité pour les consommateurs industriels en Belgique...52 Prix du gaz naturel pour les consommateurs domestiques en Belgique...56 Prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels en Belgique...57

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Liste des graphiques Graphique 1. Graphique 2. Graphique 3. Réserves prouvées de pétrole...9 Réserves prouvées de gaz naturel...10 Réserves prouvées de combustibles solides...11 Graphique 4. Consommation mondiale d énergie primaire 2000...13 Graphique 5. Consommation mondiale d énergie primaire 2008...13 Graphique 6. Prix spot du pétrole brut 1990-2008...18 Graphique 7. Cours du brent et impact de la parité euro/usd...19 Graphique 8. Parts de marché des sources d énergie en 2008...22 Graphique 9. Taux de dépendance énergétique...23 Graphique 10. Intensité énergétique primaire...24 Graphique 11. Consommation finale d énergie par secteur économique en 2008...27 7 Graphique 12. Consommation finale totale par secteur sur la période 2000-2008...28 Graphique 13. Consommation finale d énergie par vecteur énergétique en 2008...29 Graphique 14. Consommation finale totale par vecteur sur la période 2000-2008...30 Graphique 15. Structure de la production brute d électricité en 2008...32 Graphique 16. Structure de la production brute d électricité sur la période 2000-2008...33 Graphique 17. Consommation finale d électricité par secteur 2000-2008...34 Graphique 18. Contribution des énergies renouvelables et des produits de récupération...35 Graphique 19. Consommation de gaz naturel par secteur pour la période 1990-2008...37 Graphique 20. Consommation de charbon par secteur...40 Graphique 21. Livraisons des principaux produits pétroliers...44 Graphique 22. Prix moyens maxima des carburants (selon le contrat de programme)...47

Graphique 23. Prix à la pompe de l essence super 95 RON sans plomb...48 Graphique 24. Evolution comparative du prix à la pompe du gasoil routier...49 Graphique 25. Prix de l électricité pour les consommateurs domestiques en Belgique et dans quelques pays de l UE...51 Graphique 26. Prix de l électricité pour les consommateurs industriels en Belgique et dans quelques pays de l UE...53 Graphique 27. Part des taxes dans le prix de l électricité à usage résidentiel...54 Graphique 28. Part des taxes dans le prix de l électricité à usage industriel...55 Graphique 29. Prix du gaz naturel pour les consommateurs domestiques en Belgique et dans quelques pays de l UE...57 Graphique 30. Prix du gaz naturel pour les consommateurs industriels en Belgique et dans quelques pays de l UE...58 8 Graphique 31. Part des taxes dans le prix du gaz naturel à usage résidentiel...59 Graphique 32. Part des taxes dans le prix du gaz naturel à usage industriel...60

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» 1. L énergie dans le monde 1.1. Les réserves mondiales en énergie fossile 1.1.1. Pétrole Les réserves prouvées totales de pétrole sont estimées fin 2008 à 1.258,0 milliards de barils (170,8 milliards de tonnes), ce qui globalement représente en années de production (ratio R/P) 42,0 ans pour autant que la production conserve son rythme actuel. Le graphique 1 visualise la répartition mondiale de ces réserves dont 59,9 % se situent au Moyen Orient ; 11,3 % en Europe et Eurasie, 10,0 % en Afrique ; 9,8 % en Amérique centrale et latine, 5,6 % en Amérique du Nord et 3,3 % en Asie /Pacifique. Les pays de l OPEP représentent à eux seuls 76,0 % des réserves mondiales et les pays de l OCDE seulement 7,1 %. La Russie dispose à elle seule de 79,0 milliards de barils, soit 6,3 % du total mondial. Graphique 1. Réserves prouvées de pétrole (En milliards de barils) 9 800 2003 2004 2005 2006 2007 2008 700 600 500 400 300 200 100 0 Amérique du Nord Amérique latine et centrale Europe et Eurasie Moyen-Orient Afrique Asie-Pacifique Source : BP statistical review 2009.

1.1.2. Gaz naturel Fin 2008, les réserves prouvées totales de gaz naturel s élèvent à 185.020 milliards de m 3 (10 9 m 3 ) ce qui équivaut en années de production (ratio R/P) à 60,4 années pour autant que le rythme de production se stabilise au niveau actuel. La Russie dispose de près de 43.300 milliards de m 3, l Iran de 29.610 milliards et le Quatar de 25.460 milliards de m 3. Le graphique 2 indique la répartition mondiale de ces réserves dont 41,0 % se situent au Moyen-Orient, 34,0 % en Europe et Eurasie, 7,9 % en Afrique, 8,3 % en Asie/ Pacifique, 4,8 % en Amérique du Nord et 4,0 % en Amérique latine et centrale. Les pays de l OPEP disposent de près de 51 % des réserves prouvées mondiales de gaz naturel. Graphique 2. Réserves prouvées de gaz naturel (En milliards de mètres cubes) 80.000 10 70.000 2003 2004 2005 2006 2007 2008 60.000 50.000 40.000 30.000 20.000 10.000 0 Amérique du Nord Amérique latine et centrale Europe et Eurasie Moyen-Orient Afrique Asie/Pacifique Source : BP statistical review 2009. 1.1.3. Combustibles solides Les réserves prouvées de combustibles solides sont évaluées fin 2008 à 826 milliards de tonnes, ce qui représente en années de production (ratio R/P) 122 ans à niveau de production inchangé.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Le graphique 3 illustre la répartition géographique de ces réserves dont 33,0 % se situent en Europe/Eurasie, 31,4 % en Asie/Pacifique, 29,8 % en Amérique du Nord, 4,0 % en Afrique/Moyen-Orient et 1,8 % en Amérique centrale et latine. Les pays de l OCDE disposent de 42,6 % de l ensemble de ces ressources. Graphique 3. Réserves prouvées de combustibles solides (En milliards de tonnes) 400 2003 2004 2005 2006 2007 2008 350 300 250 200 150 11 100 50 0 Amérique du Nord Amérique latine et centrale Europe et Eurasie Afrique et Moyen-Orient Asie/Pacifique Source : BP statistical review 2009. 1.2. La consommation mondiale d énergie primaire En 2008, la consommation mondiale d énergie primaire a poursuivi son mouvement de hausse mais à un rythme nettement moins soutenu qu en 2007, soit une augmentation de 1,4 % (contre +2,8 % en 2007).

Tableau 1. Consommation d énergie primaire (En millions de tep) 12 2000 2004 2005 2006 2007 2008 % 08/07 % du total 2008 Amérique 3158,1 3250,3 3290,8 3285,2 3370,7 3342,2-0,8 27,4 dont USA 2302,7 2328,5 2341,0 2324,6 2357,4 2317,6-1,7 19,0 Total Europe 1889,4 1991,9 2000,1 2013,6 2001,4 1997,1-0,2 16,3 dont UE27 1726,8 1814,2 1815,8 1823,9 1803,7 1799,7-0,2 14,7 CIS 897,7 950,7 963,2 1000,3 1006,9 1029,7 2,3 8,4 Moyen-Orient 386,7 476,8 505,5 539,3 564,4 606,9 7,5 5,0 Afrique 493,8 568,9 588,8 606,2 613,5 641,1 4,5 5,3 Asie 2913,8 3600,4 3792,7 3973,4 4156,3 4265,8 2,6 34,9 dont Chine 1114,8 1597,9 1745,0 1890,3 1994,0 2073,2 4,0 17,0 dont Japon 527,2 532,0 530,3 527,1 520,8 513,8-1,3 4,2 dont Inde 454,9 520,6 538,5 561,3 597,2 616,2 3,2 5,0 Pacifique 131,2 135,3 143,3 145,8 149,3 151,8 1,7 1,2 Autres 144,7 161,2 168,3 165,6 189,5 182,8-3,5 1,5 Total 10.015,5 11.135,5 11.452,8 11.729,6 12.052,0 12.217,4 1,4 100,0 Source : Enerdata-Global Energy market. Cette évolution se traduit par : la poursuite de la croissance de la consommation d énergie de l Asie (+2,6 %) avec une hausse de 4,0 % en un an pour la seule Chine ; de 3,2 % pour l Inde, de l Afrique (+4,5 %), du Moyen-Orient (+7,5 %) et du Pacifique (+1,7 %) ; le tassement de la consommation d énergie du continent américain (-0,8 %) ; la légère décroissance de la consommation en Europe (-0,2 %) et au sein de l Union européenne (UE27 : -0,2 %) la diminution de la consommation au Japon (-1,3 %) et aux Etats-Unis (-1,7 %). Sur la période 2000-2008, la consommation mondiale d énergie primaire s est accrue en moyenne de 2,5 % par an en raison de la forte hausse de la demande de la zone Asie (+4,9 %/an en moyenne) et de celle de la Chine (+8,1 %/an) et de l Inde (+3,9 %/an) en particulier. Le Moyen-Orient voit sa consommation croître de 5,8 % l an en moyenne sur la même période, l Afrique de 3,3 % par an et la zone Pacifique de 1,8 % par an.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» La hausse de la consommation de l ensemble du continent américain qui s établit en moyenne à 0,7 %/an est supérieure à celle enregistrée aux États-Unis (+0,1 %/an). Pour l Union européenne (UE27), cette hausse moyenne s élève à 0,5 %/an. Les graphiques 4 et 5 illustrent l évolution des parts prises par les différentes zones géographiques dans la consommation énergétique mondiale en 2000 et en 2008. Graphique 4. Consommation mondiale d'énergie primaire 2000 Amérique Europe 27 CIS Moyen-Orient Afrique Chine Japon Inde Pacifique Autres pays 5% 1% 11% 32% 5% % 13 5% 4% 9% 17% Source : Enerdata-Global Energy market. Graphique 5. Consommation mondiale d'énergie primaire 2008 Amérique Europe 27 CIS Moyen-Orient Afrique Chine Japon Inde Pacifique Autres Pays 5% 1% 12% 28% 4% 17% 15% 5% 5% 8% Source: Enerdata-Global Energy market.

Cette évolution est caractérisée par l importance prise par la zone Asie qui voit sa part passer de 29,1 % en 2000 à 34,9 % en 2008 principalement sous l impulsion de la Chine dont la part dans la consommation mondiale s élève en 2008 à 17,0 % (contre 11,1 % en 2000). La part de l Union européenne, en recul, passe de 17,2 à 14,7 % tout comme celle des États-Unis qui passe de 23,0 % en 2000 à 19,0 % en 2008. Le Japon enregistre également un léger recul sur cette période (de 5,3 à 4,2 %). La part du Moyen-Orient s accroît de 3,9 % en 2000 à 5,0 % en 2008. En termes de parts de marché, le pétrole reste le vecteur énergétique le plus consommé au plan mondial avec 33,4 %, suivi par le charbon (26,9 %) et le gaz naturel (21,2 %). Le nucléaire comprenant l électricité primaire représente 8,6 % du marché mondial et la biomasse 9,7 %. 14 Le tableau 2 montre l'évolution de ces parts de marché pour les années 2007 et 2008. Tableau 2. Parts de marché des sources d énergie (En %) 2007 2008 Mtep % Mtep % Pétrole 4.092,8 34,0 4.077,5 33,4 Gaz naturel 2.520,6 20,9 2.592,4 21,2 Charbon 3.222,4 26,7 3.286,7 26,9 Nucléaire 1.035,7 8,6 1.048,1 8,6 Biomasse 1.157,8 9,6 1.188,5 9,7 Chaleur 22,7 0,2 24,2 0,2 Total 12.052,0 100,0 12.217,4 100,0 Source : Enerdata-Global Energy market. La demande de charbon enregistre une hausse au niveau mondial de 2,3 %, confirmée par la légère progression de sa part dans la consommation primaire mondiale qui passe de 26,7 % en 2007 à 26,9 % en 2008. Cette évolution est due pour l essentiel à la demande chinoise qui reste soutenue en 2008 (+3,2 %). L Inde participe également à ce mouvement de hausse (+4,7 %) des combustibles solides.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» La consommation de pétrole reste quasi stable (+0,2 %) au plan mondial en 2008. Cette faible hausse de la demande pétrolière résulte principalement du très net recul de la demande aux États-Unis (-6,3 % en 2008) et du continent américain en général (-3,3 %). La demande de pétrole reste cependant assez soutenue en Chine (+5,1 %) et en Inde (+4,0 %). Pour le gaz naturel, la croissance qui s établit à 2,8 % en 2008, s explique, en grande partie, par la hausse généralisée de la demande de ce produit à l échelle mondiale. L énergie nucléaire, comprenant l électricité primaire, enregistre une hausse globale au niveau mondial de 1,2 %. La biomasse voit sa consommation augmenter de 2,7 % en 2008. 15

2. Contexte macro-économique et énergétique général 2.1. Contexte macro-économique Le rythme annuel de croissance du PIB a fortement ralenti au sein de l OCDE en 2008 pour atteindre 1,4 % contre 2,7 % en 2007. Pour l'union européenne et la zone euro, ce taux de croissance, alimenté par une demande intérieure globale assez faible, s'établit respectivement à 0,9 % en 2008 contre 2,9 % en 2007 et à 0,7 % en 2008 contre 2,6 % en 2007. Pour la Belgique, la croissance du PIB s inscrit dans cette tendance et atteint, selon les données actuelles, 1,0 % en 2008 contre 2,7 % en 2007 (voir à ce propos les évaluations du Bureau fédéral du Plan et du budget économique 2009 de l ICN). 16 La hausse des prix, mesurée à l aide de l indice national des prix à la consommation (INPC), a atteint 4,5 % en 2008. Une part importante de cette hausse est imputable à la forte progression des prix des produits pétroliers et des produits alimentaires en général. La forte hausse des prix pétroliers sur les marchés internationaux et la crise financière mondiale ont eu une incidence majeure sur les résultats mitigés de l économie mondiale (+3,1 % en 2008 contre 5,3 % en 2007) et provoqué surtout durant le dernier trimestre de l année 2008, un ralentissement sans précédent de l activité économique mondiale. L'évolution récente du produit intérieur brut en volume est reprise au tableau 3. Tableau 3. La croissance économique en volume (En %) 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 OCDE +3,7 +1,8 +2,0 +3,6 +2,7 +3,2 +2,7 +1,4 Union européenne(2) +3,5 +1,1 +0,7 +2,4 +1,7 +3,0 +2,9 +0,9 Zone Euro(2) +3,5 +0,9 +0,5 +2,0 +1,4 +2,8 +2,6 +0,7 Belgique(1) +3,7 +0,7 +1,3 +2,6 +1,4 +2,8 +2,7 +1,0 (1) SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. (2) Eurostat.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» 2.2. Contexte énergétique mondial et cours internationaux des énergies Le prix du pétrole brut a poursuivi sa progression durant toute l année 2008 pour atteindre un niveau très élevé (atteignant même un sommet en juillet 2008 à 133,19 USD/bl), affichant en moyenne annuelle une hausse très soutenue de +33,9 % pour le Brent (le baril du Brent est passé de 72,45 USD en 2007 à 96,99 USD en 2008) contre 11,2 % en 2007. L évolution des cotations internationales des produits pétroliers s explique par l action conjointe de plusieurs paramètres : malgré une demande mondiale de pétrole en baisse (-0,3 %), le pétrole s est pourtant fortement renchéri jusqu en juillet 2008. Cette hausse brutale des cours s explique par la spéculation, la faiblesse du dollar et le manque de capacités de raffinage des pays industrialisés. Pour certains, le refus de l OPEP d accroître sa production dans des proportions significatives a également joué un rôle non négligeable dans cette évolution. A noter que cette contraction de la demande mondiale de pétrole est une première depuis 1983 ; 17 le maintien d une croissance de l économie en Asie et notamment en Chine (+9,0 %) et en Inde (+7,3 %) a partiellement compensé la diminution de la demande pétrolière des pays de l OCDE ; toutefois la récession économique, touchant l ensemble de l OCDE au cours du dernier trimestre de 2008, a provoqué une chute brutale des prix pétroliers. En effet, ni l intervention russe en Géorgie, ni les ouragans frappant les Caraïbes et le Golfe du Mexique, ni les décisions de l OPEP visant à une réduction de la production n ont suffi à enrayer le recul des cotations pétrolières sur les marchés internationaux ; Au début d octobre 2008, avec la faillite de la banque Lehman Brothers, la crise financière a frappé l ensemble des économies entraînant la chute spectaculaire des marchés boursiers. La consommation mondiale de pétrole a diminué de 2,2 mbj au cours du quatrième trimestre de 2008 par rapport à celui de 2007. La moitié de cette baisse a été relevée aux Etats-Unis. Les prix du pétrole brut ont fortement chuté durant le dernier trimestre de 2008. Le prix moyen du baril de Brent est en effet passé de 133 USD en juillet 2008 à 40 USD en décembre 2008; l appréciation de la monnaie européenne face au dollar a de nouveau permis d atténuer l effet de ces divers mouvements spéculatifs sur les économies de la zone euro.

Tableau 4. Le prix du pétrole brut Moyennes annuelles Brent daté (en USD/bl) Panier OPEP (en USD/bl) 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 28,52 24,95 28,90 38,28 54,52 65,14 72,45 96,99 27,60 24,36 28,10 36,05 50,64 61,08 69,08 94,45 USD en euro 1,085 1,062 0,886 0,805 0,804 0,796 0,730 0,680 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. Graphique 6. Prix spot du pétrole brut 1990-2008 (En USD/baril) 100 90 Brent daté Dubai daté WTI Panier OPEP 18 80 70 dollar/baril 60 50 40 30 20 10 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. On constate depuis 2003 que les hausses de brut et de produits pétroliers ont été atténuées pour les consommateurs européens, en raison de l appréciation régulière de l euro par rapport au dollar (USD). En 2008, la devise européenne s est à nouveau appréciée par rapport au dollar (1,471 contre 1,371 en 2007, soit 7,3 % de plus) et cette évolution a eu pour effet d atténuer sensiblement les hausses du pétrole brut sur les économies de la zone Euro.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» En effet, le Brent libellé en dollar valait en moyenne 33,9 % de plus en 2008 qu en 2007, le même baril libellé en euro n aurait enregistré qu une croissance, cependant non négligeable, de 24,7 % de son prix. Le graphique suivant indique le niveau de ce différentiel de prix entre le dollar et l euro durant la période 2000-2008. Graphique 7. Cours du brent et impact de la parité euro/usd 120 1,6 100 brent USD/bl brent eur/bl parité eur/usd 1,471 1,5 1,371 96,99 1,4 80 60 1,242 1,244 65,14 1,256 51,85 72,45 52,89 65,93 1,3 1,2 40 20 30,94 27,30 28,52 0,922 24,44 0,895 26,50 28,90 0,942 24,95 1,129 38,28 25,61 30,82 54,41 43,75 1,1 1,0 0,9 19 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 0,8 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie.

3. Apercu général du marché énergétique en Belgique La consommation d'énergie primaire enregistre une croissance de l ordre de 2,4 % en 2008. Le climat de 2008 qui s est avéré nettement plus rigoureux que celui de 2007 (forte hausse des degrés-jours) a induit de ce fait un niveau de consommation d énergie primaire plus élevé que celui observé l an dernier. La mise en place d une nouvelle approche en matière de collecte de données pétrolières en 2008 a également contribué, dans une certaine mesure, à cette hausse de la consommation primaire (voir à ce propos le chapitre 8 du présent rapport annuel consacré à l évolution du marché pétrolier en 2008). 20 Les principales tendances qui se dégagent au niveau des produits énergétiques sont les suivantes : une hausse de la consommation des combustibles solides (2,1 %) due à la bonne tenue de la sidérurgie, du moins jusqu en juillet 2008 ; une hausse assez nette de la consommation de pétrole (10,2 %) obtenue malgré un effritement de la demande pétrolière mondiale. Une comparaison avec la situation du marché pétrolier en 2007 doit être cependant envisagée avec une certaine prudence compte tenu du changement méthodologique apporté en 2008 en matière de collecte de données ; un léger tassement de la demande en gaz naturel (-0,6 %) ; une diminution de l apport du nucléaire (-5,5 %) ; une diminution de l apport des combustibles renouvelables et de récupération dans la consommation primaire (-19,6 %) ; une augmentation assez nette des importations d électricité (+8,5 %) compte tenu notamment de la baisse de la production intérieure d électricité (-4,4 %). Le nombre de degrés-jours (15/15) qui caractérise la rigueur climatique de l année, a augmenté de 20,9 % (+14,6 % pour les degrés-jours 18/18) en 2008. En raison de cette baisse des températures, les livraisons de produits pétroliers au secteur résidentiel augmentent de 16,5 % en 2008 ainsi que celles du gaz naturel au secteur résidentiel (+7,3 %).

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» En termes de parts de marché au bilan primaire, le gaz naturel (PCI) voit sa part s établir à 24,7 % en 2008 contre 25,4 % en 2007. La part des combustibles solides reste stable à 7,8 % en 2008 comme en 2007, celle du pétrole passe de 39,2 en 2007 à 42,2 % en 2008. La part du nucléaire varie de 21,4 % en 2007 à 19,7 % en 2008. La part des combustibles renouvelables et de récupération décroît légèrement et passe de 5,0 % en 2007 à 3,9 % en 2008, alors que celle de l électricité primaire s établit à 1,7 % contre 1,2 % en 2007. Tableau 5. Consommation apparente brute d'énergie primaire Désignation 2007 en 1000 tep 2008 en 1000 tep Variation en % 08/07 Combustibles solides 4.612 4.713 2,1 Pétrole 23.073 25.418 10,2 Gaz naturel (1)) 14.969 14.879-0,6 Energie nucléaire (1) 12.566 11.873-5,5 Autres (électrici té primaire) (2) +682 +1.027 +50,6 Combustibles renouvelables 2.917 2.346-19,6 et de récupération (3) Total 58.819 60.256 +2,4 21 (1) PCI pour le gaz naturel et 33 % pour le rendement primaire des centrales nucléaires. (2) Le signe (-) exprime un solde exportateur, le signe (+) un solde importateur. (3) Données obtenues auprès des producteurs d électricité et à partir du questionnaire annuel AIE/ Eurostat sur les énergies renouvelables ; données incluant les déchets industriels (à l exception de la quantité de naphte déjà reprise dans le bilan pétrole) et les déchets urbains non-renouvelables. Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. Tableau 6. Parts de marché des sources d'énergie (En %) en % 2007 2008 Combustibles solides 7,8 7,8 Pétrole 39,2 42,2 Gaz naturel 25,4 24,7 Energie nucléaire 21,4 19,7 Autres (électrici té primaire) 1,2 1,7 Combustibles renouvelables et de récupération 5,0 3,9 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie.

Graphique 8. Parts de marché des sources d'énergie en 2008 Autres(électricité primaire) Combustibles renouvelables et de récupération Combustibles solides Nucléaire Gaz naturel Pétrole Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 22 Le tableau 7 reprend, pour la période 1973-2008, la consommation d énergie primaire du pays par forme d énergie. Tableau 7. Evolution de la consommation d énergie primaire (En ktep pci) 1973 1980 2000 2005 2006 2007 2008 Combustibles solides 11.777 11.339 8.382 5.454 5.165 4.612 4.713 Pétrole 27.268 23.019 24.510 24.858 23.782 23.073 25.418 Gaz naturel 7.162 8.935 13.405 14.768 15.044 14.969 14.879 Nucléaire 20 3.270 12.548 12.401 12.154 12.566 11.873 Autres -50-203 +413 +609 +960 +682 +1.027 (électricité primaire) Combustibles - - 969 1.388 2.293 2.917 2.346 renouvelables et de récupération Total 46.177 46.360 60.227 59.478 59.398 58.819 60.256 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. A l examen du tableau 7, il faut noter la forte tendance à la baisse des combustibles solides (-6,9 %/an en moyenne) sur la période considérée (2000-2008), la croissance régulière du gaz naturel (+1,3 %/an), la légère décroissance du nucléaire (-0,7 %/an), la croissance modérée du pétrole (0,5 %/an), l apport croissant des combustibles renouvelables et de récupération au bilan primaire (+11,7 %/an en moyenne sur la période 2000-2008).

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» 3.1. Dépendance énergétique Le taux de dépendance global qui se définit comme le rapport entre les importations nettes et la consommation intérieure brute d'énergie primaire du pays (les soutes maritimes exclues), est passé de 93 % en 1973 à 94,2 % en 2008. Le taux de dépendance à l égard du pétrole et des produits pétroliers était de 66,4 % en 1973. Il est passé sous les 50 % en 1999 et 2000 et a, depuis, franchi à nouveau cette barre pour se situer à 58,9 % en 2008. Graphique 9. Taux de dépendance énergétique (En % de la consommation intérieure brute d'énergie) 100 Taux de dépendance global Taux de dépendance de pétrole et produits pétroliers 90 80 23 70 60 50 40 30 1973 1979 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 3.2. Intensité énergétique primaire Comme l indique le graphique 10, le taux de croissance de l'économie qui a nettement ralenti pour s établir à 1,0 % en 2008 contre 2,7 % en 2007, progresse moins vite que le niveau de la consommation d'énergie primaire (+2,4 % en 2008). L intensité énergétique primaire, calculée comme étant le rapport entre la consommation d énergie primaire et le PIB exprimé en volume (prix 1990), marque une rupture de tendance depuis 1998.

L intensité énergétique mesure la quantité d énergie que l économie consomme pour produire une unité de sa production. Graphique 10. Intensité énergétique primaire (1980=100) 180 Indice PIB Indice consommation primaire Indice intensité énergétique 160 140 120 100 24 80 60 40 1980 1985 1990 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. Après avoir fortement baissé entre 1980 et 1985, l intensité énergétique n a cessé de croître jusqu en 1998 pour diminuer de manière régulière jusqu en 2002, augmenter légèrement en 2003 et décroître à nouveau en 2006 et 2007. L intensité énergétique se situe en 2008 à un niveau légèrement plus élevé qu en 2007. On relève sur la période observée (1980-2008) un desserrement du lien entre croissance économique et consommation énergétique primaire. Cette dissociation de la croissance de l activité économique et de celle de la consommation énergétique est souvent citée comme un des objectifs du développement durable. 3.3. Les émissions de dioxyde de carbone (méthode de référence) En annexe de ce rapport annuel figure un tableau (tableau 26) reprenant pour 2008 le total des émissions de CO 2 imputables à la combustion d énergie.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Le calcul de ces émissions se base sur la méthode dite de référence élaborée par le GIEC (groupe d experts intergouvernemental sur les changements climatiques) dans le cadre des Nations Unies (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques). Cette méthodologie impose de calculer la consommation apparente de chaque combustible utilisé dans le pays. Pour ce faire, il est donc nécessaire de disposer des données suivantes pour chaque combustible : les quantités de combustibles primaires produites (à l exclusion de la production de combustibles secondaires) ; les quantités de combustibles primaires et secondaires importées ; les quantités de combustibles primaires et secondaires exportées ; les quantités de combustibles utilisées pour les soutes maritimes internationales et l aviation internationale ; les variations nettes de stocks de combustibles. Cette méthodologie répartit le calcul des émissions de dioxyde de carbone en six étapes successives : 25 étape 1 : estimation de la consommation apparente de combustibles, exprimée en unités d origine ; étape 2 : conversion en une unité énergétique commune ; étape 3 : multiplication par les facteurs d émission pour calculer la teneur en carbone ; étape 4 : calcul du carbone stocké ; étape 5 : correction pour tenir compte de la combustion incomplète ; étape 6 : conversion du carbone oxydé en émission de CO 2. Le tableau 26 joint en annexe qui contient l ensemble de ces données pour 2008, reprend en outre le total des émissions nationales de dioxyde de carbone résultant des bilans énergétiques. Ce montant s élève à un peu plus de 108 millions de tonnes de CO 2 émis en 2008 par le secteur énergétique en Belgique. Le montant de ces émissions est en augmentation par rapport à 2007 (+3,2 %) mais reste cependant toujours inférieur au total des émissions de 1990 (-0,7 %).

4. La consommation finale d'énergie 4.1. La consommation finale par secteur La consommation finale d'énergie qui représente la consommation apparente brute d'énergie primaire après déduction des activités de transformation et des pertes d'énergie a enregistré une hausse globale de l ordre de 8,8 % en 2008. En ce qui concerne les secteurs économiques, la consommation finale totale de l industrie enregistre un recul de 2,8 % entre 2007 et 2008, alors que l évolution observée depuis 2000 indique une décroissance de 1,8 % en moyenne par an. Hors sidérurgie, la consommation de l industrie diminue de 5,7 % en 2008. La sidérurgie enregistre à elle seule une hausse de 6,2 % en 2008, alors que la tendance observée depuis 2000 indique une réduction moyenne de 5,1 %/an. 26 Le secteur transport enregistre une hausse importante de 19,3 % de sa consommation en 2008 en raison, principalement, du changement méthodologique opéré en matière de collecte de données en matière pétrolière (voir à ce propos le chapitre 8 du présent rapport annuel). La tendance dans ce secteur se situe à +2,1 %/an de croissance moyenne pour la période 2000-2008. Le secteur résidentiel, considéré dans sa globalité, voit sa consommation finale augmenter assez nettement de 9,6 % en 2008. Si la consommation du secteur domestique enregistre, en 2008, une hausse de 7,1 % à la suite de la l accroissement des degrés-jours, celle du tertiaire (commerce et services) suit la même tendance mais de manière plus nette (+52,6 %). Les usages non énergétiques, qui constituent l'indicateur d'activité de l'industrie pétrochimique (naphte, gaz naturel), sont en hausse de 13,9 % en 2008. Il convient cependant, lors de l analyse comparative sectorielle avec 2007, de tenir compte des éventuels glissements sectoriels résultant de l application de la nouvelle nomenclature européenne des activités économiques (NACE-BEL). Sur la période 2000-2008, le seul secteur de la sidérurgie a connu une diminution de 34,5 % de sa consommation finale. Le secteur industriel, considéré dans son ensemble, voit sa consommation finale décroître de 13,7 % pour cette même période. La consommation finale du secteur industriel hors sidérurgie affiche également une décroissance de 2,4 % sur cette période. Sur l ensemble de la période 2000-2008, la consommation finale du secteur résidentiel (et équivalents) diminue de 1,0 %, tandis que celle du secteur non énergétique

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» augmente de 20,4 %. La consommation finale du commerce affiche une hausse de 18,8 % pour cette même période. Tableau 8. Taux de croissance et part des secteurs économiques dans la CFT Croissance en % Parts en % Taux annuel moyen en % 2000-2008 2000 2008 2000-2008 Sidérurgie -34,5 11,2 7,2-5,1 Autres industries -2,4 20,5 19,6-0,3 Transport +18,2 21,5 24,9 +2,1 Résidentiel et équivalents -1,0 32,3 31,2-0,1 Usages non énergétiques +20,4 14,5 17,1 +2,3 Total +2,2 100,0 100,0 +0,3 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. Graphique 11. Consommation finale d énergie par secteur économique en 2008 27 Non énergétique 17,1% Industrie 26,7% Transport 24,9% Résidentiel 31,2% Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie.

Graphique 12. Consommation finale totale par secteur sur la période 2000-2008 (En ktep) 50.000 Industrie Résidentiel Transport Non-énergétique 45.000 40.000 35.000 30.000 25.000 20.000 15.000 10.000 28 5.000 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 4.2. La consommation finale par vecteur énergétique En terme de parts de marché de la consommation finale totale, le pétrole avec 51,9 % reste, en 2008, l'énergie dominante immédiatement suivi par le gaz avec 24,4 %, l'électricité 15,6 %, les combustibles solides 4,9 %, les combustibles renouvelables 2,1 % et la chaleur 1,0 %. Dans le secteur industriel, le pétrole avec 5,9 % est très nettement distancé par le gaz naturel qui maintient sa part de marché à 41,5 % en 2008. L'électricité représente 27,6 %, les combustibles solides 16,9 %, les combustibles renouvelables 5,1 % et la chaleur 3,0 %. Quant aux secteurs résidentiel et équivalents, le gaz naturel demeure en 2008 le premier combustible utilisé avec 36,4 %, suivi par le pétrole avec 34,5 %, l'électricité 25,3 %, les combustibles renouvelables 1,8 %, les combustibles solides 1,3 % et la chaleur 0,7 %.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Sur la période 2000-2008, les combustibles solides enregistrent un recul de 5,4 %/an en moyenne, tandis que les combustibles renouvelables progressent nettement avec une croissance annuelle moyenne de 14,1 %. Pour les autres vecteurs énergétiques, la tendance d évolution se révèle être relativement stable pour la période considérée. Tableau 9. Taux de croissance et part des combustibles dans la CFT Croissance en % Parts en % Taux annuel moyen en % 2000-2008 2000 2008 2000-2008 Electricité 6,6 15,0 15,6 +0,8 Gaz 3,4 24,1 24,4 +0,4 Combustibles solides -35,7 7,8 4,9-5,4 Pétrole 3,5 51,2 51,9 +0,4 Combustibles 87,8 0,8 2,1 +14,1 renouvelables Chaleur -3,5 1,1 1,0-0,4 Total 2,2 100,0 100,0 +0,3 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 29 Graphique 13. Consommation finale d énergie par vecteur énergétique en 2008 Electricité Gaz Combustibles solides Pétrole Chaleur Combustibles renouvelables Pétrole 51,9% Chaleur 1,0% Combustibles renouvelables 2,1% Electricité 15,6% Gaz 24,4% Combustibles solides 4,9% Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie.

Graphique 14. Consommation finale totale par vecteur sur la période 2000-2008 (En ktep) Electricité Gaz Combustibles solides Pétrole Chaleur Combustibles renouvelables 50.000 45.000 40.000 35.000 30.000 25.000 20.000 15.000 10.000 30 5.000 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. Le pétrole, dont la part reste prépondérante dans la consommation finale totale du pays, assure principalement la couverture des besoins des secteurs transport, résidentiel et usages non énergétiques (feedstocks). L'électricité et le gaz naturel jouent en revanche un rôle majeur dans l'industrie et le résidentiel, alors que l'usage des combustibles solides reste essentiellement limité à la sidérurgie. En 2008, la consommation finale des combustibles renouvelables dépasse celle des combustibles solides dans le secteur résidentiel.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» 5. Le marché de l'électricité Le bilan sectoriel de l électricité figure en annexe de la présente brochure (annexes A18 et A19). 5.1. Production brute d électricité La production totale brute d'électricité s'est élevée à 84.929 GWh (88.820 GWh en 2007), soit une diminution de 4,4 % en 2008. Cette baisse de la production brute a induit une forte croissance des importations en électricité (+8,5 %). Cette production brute a été assurée à raison de 53,7 % par les unités nucléaires en 2008. Les centrales thermiques classiques ont fourni 38,0 % de l'électricité produite (combustibles solides 6,5 %, les combustibles gazeux (dont le gaz naturel 29,0 %) 31,0 %, le fuel liquide 0,5 %, soit au total 32.289 GWh en 2008 contre 34.524 GWh en 2007), ce qui représente 6,5 % de moins qu en 2007. Le solde de la production, soit 8,4 %, a été assuré par les centrales de pompage (1,6 %), l'énergie hydraulique (0,5 %), les éoliennes (0,8 %), la vapeur de récupération et le solaire (0,3 %) et les combustibles renouvelables et de récupération (5,2 %). 31 La part des combustibles liquides dans la production brute d'électricité présente, depuis de nombreuses années, une tendance à la baisse. En effet, cette part, qui est passée de 38,3 % en 1968 à 52,7 % en 1971, ne représente plus que 0,5 % en 2008. La charge de pointe de l année a été atteinte le 14 février 2008, avec une puissance de 13.648 MW.

Graphique 15. Structure de la production brute d'électricité en 2008 Combustibles gazeux 31,0% Combustibles liquides 0,5% Nucléaire 53,7% Combustibles solides 6,5% Combustibles renouvelables et de récupération 5,2% Hydraulique, pompage et éolien 3,2% 32 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. Tableau 10. Structure de la production brute d'électricité 2006 2007 2008 Production brute GWh % GWh % GWh % Energie nucléaire 46.645 54,5 48.227 54,3 45.568 53,7 Combustibles solides 6.848 8,0 6.473 7,3 5.547 6,5 Combustibles gazeux(1) 25.389 29,7 27.238 30,7 26.335 31,0 Combustibles liquides 1.377 1,6 813 0,9 406 0,5 Combustibles renouvelables 3.028 3,5 3.643 4,1 4.392 5,2 et récupération(2) Energie hydraulique, éolienne et 2.248 2,6 2.426 2,7 2.681 3,2 Centrales de pompage Total 85.535 100 88.820 100 84.929 100 (1) y compris les gaz dérivés. (2) y compris les (2) déchets industriels et les déchets urbains non-renouvelables. Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Graphique 16. Structure de la production brute d électricité sur la période 2000-2008 (En GWh) 100000 Nucléaire Combustibles renouvelables et de récupération Combustibles gazeux Hydraulique, pompage et éolien Combustibles solides Combustibles liquides 90000 80000 70000 60000 50000 40000 30000 20000 10000 33 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 5.2. Consommation finale d électricité La consommation finale d'énergie électrique diminue légèrement de 0,3 % en 2008. Ce tassement de la demande finale d'électricité résulte principalement du ralentissement de l activité industrielle du dernier trimestre de 2008 et plus particulièrement du recul de la consommation enregistré dans l industrie (-2,8 %). Ce tassement a cependant été compensé par la hausse de la consommation du secteur résidentiel pris dans sa globalité (+2,1 %). Le secteur du transport enregistre également une hausse de la consommation de 2,9 % en 2008. Au niveau industriel, la sidérurgie voit sa consommation décroître de 2,2 % par rapport à 2007, celle de la chimie de 7,2 %, celle de l alimentation de 2,7 % et de la papeterie de 6,2 %. La consommation des non ferreux diminue de 4,0 % et celle du textile de 8,8 %. En revanche, la consommation des minéraux non-métalliques augmente de 3,3 % en 2008.

La consommation dans le secteur du commerce est également orientée à la hausse en 2008 (+14,8 %) contrairement à celle pour usages domestiques qui diminue de 8,6 %. Graphique 17. Consommation finale d électricité par secteur 2000-2008 (En GWh) Industrie Transport Usages domestiques Autres 90000 80000 70000 60000 50000 40000 34 30000 20000 10000 0 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 5.3. Échanges d électricité Le volume total des échanges d'énergie électrique (importation + exportation) a atteint avec l'extérieur 23.719 GWh en 2008 contre 24.853 GWh en 2007, soit une diminution globale de 4,6 %. Cette évolution est surtout la conséquence de la baisse des exportations qui régressent de 27,4 % en 2008. Le degré d'ouverture du pays par rapport à l'énergie électrique mise à disposition se situe à 26,3 % en 2008 contre 27,6 % en 2007. Il reste cependant l'un des plus élevés au sein de l'union européenne. Le solde importateur de l électricité croît de 56,3 % en 2008. L énergie électrique mise à disposition du réseau belge qui s est élevée à 90.208 GWh (contre 90.163 GWh en 2007) est restée quasi stable en 2008 par rapport à 2007.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Tableau 11. Solde des échanges d'électricité 2000-2008 GWh 2000 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Import 11.645 16.658 14.664 14.567 14.328 18.853 15.816 17.158 Export 7.319 9.070 8.254 6.789 8.024 8.696 9.037 6.561 Solde 4.326 7.588 6.410 7.778 6.304 10.157 6.779 10.597 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 5.4. La production brute d électricité à partir des énergies renouvelables et des produits de récupération En agrégeant les diverses formes d énergies renouvelables (biogaz, hydraulique à l exclusion du pompage, éolien, biomasse, solaire, vapeur de récupération), et les produits de récupération (déchets ménagers et industriels), leur part dans la production brute d électricité qui s élève à 5.726 GWh (soit 6,7 % de la production totale brute), est en hausse de 19,9 % par rapport à 2007. La cogénération représente en 2008 11.741 GWh, soit 13,8 % de la production totale brute. Elle enregistre également une hausse de 6,4 % par rapport à 2007. 35 Le graphique 18 visualise l évolution de ces parts sur la période 2005-2008. Graphique 18. Contribution des énergies renouvelables et des produits de récupération (En GWh) 3000 2500 2005 2006 2007 2008 2000 1500 1000 500 0 Hydraulique Eolien Solaire, vapeur de récupération Biomasse solide Biogaz Déchets industriels Déchets urbains Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie.

6. Le marché du gaz naturel Les bilans sectoriels du gaz naturel et des gaz dérivés figurent en annexe de la présente brochure (annexes A13, A14 et A16). 6.1. Consommation de gaz naturel par secteur La consommation intérieure de gaz naturel enregistre une légère diminution de 0,6 % en 2008. 36 La consommation finale totale de gaz naturel qui, dans ce cas précis, comprend notamment la consommation non énergétique (cf. tableau 12), enregistre aussi une diminution de 0,7 % en 2008. Cette évolution de la consommation finale totale résulte d une utilisation moindre de gaz naturel dans le secteur industriel (-7,3 %) en raison des mauvais résultats de l activité industrielle du dernier trimestre de 2008. Le secteur non énergétique qui utilise le gaz naturel en tant que matière première enregistre également une diminution de 2,3 %. Le rythme de cette décroissance globale a cependant été fortement ralenti par la hausse de la demande dans les secteurs résidentiels et équivalents (+7,3 %). La demande en gaz naturel des centrales électriques s est également affaiblie en 2008 (-1,5 %) en raison du ralentissement de l activité économique constatée en fin d année 2008. La croissance de la demande de gaz du secteur électrique s établit cependant à +1,4 %/ an en moyenne sur la période 2003-2008. Dans l industrie, la consommation en gaz naturel de la sidérurgie décroît de 4,5 % en 2008, celle de la chimie de 1,5 %, des non-ferreux de 32,6 %, des textiles de 51,7 %, de la papeterie de 44,3 %, des machines de 21,8 %, du matériel de transport de 20,8 % et de l alimentation de 7,1 %. En revanche, la consommation du secteur des minéraux non métalliques est en hausse de 23,8 %. Le secteur de la construction enregistre également un bond non négligeable au niveau de sa consommation de gaz. La consommation finale du secteur résidentiel enregistre en 2008 une hausse globale de 7,3 % à la suite de celle enregistrée dans les secteurs du commerce (+24,2 %) et du résidentiel (+0,6 %) obtenue dans un contexte de forte augmentation des degrés-jours (+14,6 %). Les prix CIF dans l UE enregistrent une hausse considérable de 41,2 % en un an.

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Pour le Royaume-Uni, le prix du gaz connaît une croissance record de 79,5 % (NBP index=national balancing Point) durant la même période. Ces prix enregistraient également une hausse sur les «hubs» du continent nord américain (+27,3 % aux US et +29,5 % au Canada). Tableau 12. Situation du marché du gaz naturel (En GWh (pcs)) 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Var08/07 (%) Consommation 187.406 190.978 187.745 193.244 194.682 193.365-0,7 finale totale Industrie (y compris le secteur énergie) 57.327 57.954 52.555 61.700 65.209 60.447-7,3 Résidentiel et équivalents 68.063 71.499 71.267 68.395 62.153 66.720 +7,3 Usages non énergétiques 10.916 11.027 11.444 11.052 11.793 11.523-2,3 Centrales électriques (1) 51.100 50.498 52.479 52.097 55.526 54.675-1,5 (1) y compris les auto-producteurs Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie. 37 Graphique 19. Consommation de gaz naturel par secteur pour la période 1990-2008 (Index 1990=100) Industrie Résidentiel et équivalents Production d'électricité 320 280 240 200 160 120 80 40 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Source : SPF Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie.

Comme l indique le graphique 19, les secteurs industriels et résidentiel/équivalents enregistrent une croissance modérée sur la période 1990-2008, qui a tendance à se stabiliser, voire à diminuer en 2008 pour le secteur industriel compte tenu du brusque ralentissement de l activité industrielle en fin d année 2008. Durant cette même période, la consommation de gaz naturel à des fins de production d'électricité connaît une forte croissance, mais plus irrégulière que celle des autres secteurs utilisateurs, en raison des possibilités plus importantes de choix en matière de combustibles. 6.2. L approvisionnement en gaz naturel Le léger tassement de la consommation intérieure a eu un impact minime sur les importations de gaz naturel dont le niveau global reste quasi stable en 2008 par rapport à 2007. Ce sont principalement les fournitures en provenance de Norvège qui ont vu leur part croître au détriment de celles des Pays-Bas. 38 L'approvisionnement gazier du pays est actuellement couvert par trois grands fournisseurs, à savoir : les Pays-Bas avec 39,1 %, la Norvège avec 36,9 % et le Qatar avec 13,3 %. Les contrats conclus à long terme avec ces fournisseurs sont de type "Take or Pay". L approvisionnement de notre marché par la Russie, via l Allemagne, représente 4,9 % de nos importations totales contre 4,5 % en 2007. Notre approvisionnement est en outre complété par des achats à court terme pour une part qui s élève, en 2008, à 5,8% de nos importations totales. Des achats à court terme pour un montant équivalant en 2008 à 5,8 % de nos importations totales assurent en outre notre approvisionnement. Encore principalement basé sur des contrats à long terme, notre approvisionnement sera de plus en plus susceptible d être complété par des contrats à court terme, dans le but d assurer une gestion plus souple des flux gaziers en fonction des variations de la demande. Le détail de la répartition géographique de nos importations de gaz naturel se trouve en annexe de la présente brochure (annexe A24).