Contexte pétrolier 2010 et tendances

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Contexte pétrolier 2010 et tendances"

Transcription

1 Contexte pétrolier 21 et tendances L incertitude du contexte économique, en particulier dans les pays occidentaux, est à l origine d une fluctuation marquée du prix du pétrole en 21 : minimum de 67 $/b en mai et des pointes autour de 85 $/b, en avril et 9 $/b novembre. Il se situe en moyenne annuelle à presque 8 $/b, soit près de 2 $ de plus par rapport à l année 29 (61 $/b). Pour 211, le marché anticipe un prix compris entre 8 et 9 $/b, lié à l hypothèse d une tension croissante. Le marché privilégie la croissance des pays émergents avant le risque économique et financier des pays occidentaux. Une influence majeure des marchés financiers Le prix du pétrole n a pas échappé à l influence d un contexte économique incertain qui a provoqué de fortes corrections tout au long de l année. Il a, de ce fait, suivi globalement les hésitations des marchés financiers (figure 1), qui ont fait osciller l indice Dow Jones entre 1 et 11 4 points. Le pétrole a, pour sa part, fluctué entre 67 et 9 $/b au cours de l année. Fig. 1 - Évolution du Dow Jones et du pétrole WTI en 21 (jusqu à début décembre) WTI $/b Sources : Platts, Yahoo Dow Jones Janv.-1 Avril-1 Juil.-1 Oct La vision économique et financière a ainsi été l élément déterminant dans la formation du prix. Les secousses de la crise financière de 28, suivies par la récession économique de 29 (-,6 % au niveau mondial) continuent à peser sur les marchés par le biais de l endettement des États occidentaux. Le premier semestre a été marqué par les incertitudes du contexte européen, avec les dégradations successives de la note de la dette de la Grèce (fin 29), du Portugal (mars) et de l Espagne (mai) qui aboutissaient à un décrochage violent des marchés financiers et du pétrole en mai. La hausse du prix du brut constatée entre février et avril, soutenue par les résultats positifs des sociétés, était ainsi entièrement annulée, le pétrole passant ponctuellement sous les 7 $/b fin mai. Il faudra l annonce de la création du Fonds européen de stabilité financière (FESF), lors d un sommet exceptionnel des chefs d État début mai, pour rassurer les marchés. La publication en juillet des tests de résistance des banques jugés plutôt satisfaisants ira dans le même sens. Dans ce contexte, l euro, qui avait perdu 16 % entre janvier et juin (figure 2) commencera sa remontée alors que les inquiétudes se tourneront désormais vers les États-Unis. Le rapport de conjoncture de la Réserve fédérale américaine (Fed) de fin juillet confirmera les doutes des investisseurs quant à la pérennité de la reprise économique, avec une croissance de seulement 2,4 % au deuxième trimestre, contre 3,7 % au précédent. Cela entraînera en août une nouvelle chute des marchés et du pétrole dans leur sillage, qui perdra ainsi près de 14 $/b sur ce seul mois pour revenir vers les 7 $/b. Les mois de septembre à novembre seront à nouveau orientés à la hausse, grâce une nouvelle fois aux résultats favorables des sociétés, comme en avril et juillet, et surtout

2 Contexte pétrolier 21 et tendances à l annonce de la Réserve fédérale américaine affirmant sa volonté d injecter des liquidités, si nécessaire. Le plan de la Fed sera dévoilé le 3 novembre, prévoyant 6 milliards de dollars d achat d obligations d État avec l objectif affiché de relancer la croissance (par le biais indirect de l accroissement de la liquidité bancaire, de la hausse des actifs et de l inflation anticipée). Fig. 2 - Évolution de l euro et du Brent en 21 Brent Sources : Platts, BCE Brent $/b Janv.-1 Avril-1 Juil.-1 Oct.-1 Ce plan de création monétaire, susceptible d affaiblir le dollar, poussera le Brent vers des sommets à 88 $/b, au plus haut depuis octobre 28. La fragilité de la situation européenne, nécessitant le plan de soutien à l Irlande et l intervention de la BCE pour rassurer les marchés, fera retomber l euro de 1,42 $ à 1,31 $ fin novembre, sans trop impacter le Brent qui résistera autour des 85 $/b, avant de dépasser les 9 $/b. Comme en début d année, le lien inversé souvent évoqué entre évolution du dollar et du pétrole ne se vérifie pas, confirmant qu il n est pas systématique (figure 2). L année 21 aura donc été marquée par des mouvements haussiers et baissiers assez violents, reflets de ce contexte d après crise qui fait encore peser un risque financier majeur, avec la possibilité d une rechute de l économie. La Banque des règlements internationaux comme le FMI ont évoqué ce scénario que l on ne peut écarter. Le retour régulier en 21 vers les 7 $/b pour le pétrole s inscrivait dans cette hypothèse. Le scénario central proposé par le FMI reste néanmoins un scénario de reprise en V (figure 3) à 4,8 % au niveau mondial en 21, avec toutefois un léger recul en 211 à 4,2 %. Rappelons également que, si la croissance est assez molle pour les pays occidentaux (2,7 et 2,2 % respectivement), elle reste particulièrement vigoureuse dans le reste du monde (7,1 et 6,4 %), en particulier en /$ Brent /b 1,7 1,6 1,5 1,4 1,3 1,2 1,1 1,,9 Chine (1 %). Ce constat a été à l origine des corrections haussières poussant le brut à plus de 8 $/b. Fig. 3 - Croissance économique par zone % Source : FMI (octobre 21) Monde OCDE Non OCDE Spéculation et rôle des fondamentaux De nombreuses études ont tenté de prouver l impact de la spéculation sur les prix sans conclure pour la plupart avec certitude. Il semble néanmoins probable qu elle joue un rôle significatif de court terme pour accentuer les mouvements tendanciels du marché. Les conseils d achat ou de vente fondés sur les seules techniques graphiques et parfois automatisées ("trading algorithmique") ne peuvent être sans effet. Ces mécanismes ont probablement tendance à amplifier les mouvements, sans toutefois en créer de fictifs déconnectés du contexte. L analyse de l année 21 montre en effet que des facteurs objectifs (crainte ou espoir sur la croissance, sur le risque financier, effet euro, etc.) peuvent aussi expliquer les évolutions observées. Les mouvements des marchés ne peuvent donc pas être attribués au seul résultat des positions purement spéculatives. Ils résultent in fine d une combinaison complexe entre les positions spéculatives visant un profit, et celles des acteurs physiques qui cherchent à couvrir un risque, tout en spéculant eux-mêmes sur une hausse ou une baisse à terme. La question de la fiabilité de ces mécanismes pour découvrir un prix juste reste toutefois fondée. Elle se pose depuis 24, et surtout depuis 28 année du prix record de 144 $/b atteint en juillet. En d autres termes, est-ce que les fondamentaux du marché sont pris en compte?

3 Contexte pétrolier 21 et tendances De 24 à 28, la faiblesse des capacités de production disponibles a constitué sans aucun doute une explication crédible, aboutissant à un prix de destruction de la demande nécessaire pour rétablir l équilibre offre/ demande. Cette affirmation est cependant contestée par certains experts dans un débat qui ne sera probablement jamais tranché. Actuellement, il est possible d identifier deux facteurs susceptibles de donner un sens aux prix observés : il s agit des coûts de production les plus élevés et, à nouveau, des marges de manœuvre du marché en termes de capacités disponibles. Le premier facteur joue sur la zone d équilibre du prix, le second sur une prime éventuelle dans l hypothèse d un risque de tensions. Spéculation et volatilité La volatilité structurelle du prix du pétrole ne semble pas très fortement affectée par la montée en puissance des contrats financiers sur le pétrole observée depuis 6 ans. En moyenne mensuelle, elle est en effet relativement stable depuis les années 199, se situant autour de +/-,5 % à 1 % par jour avec bien entendu des pointes en période de crise. Fig. 4 - Écarts journaliers du Brent en $/b moyenne 22 jours $/b 1,,5 -,5-1, -1,5-2, Elle a ainsi atteint en moyenne près de + 3 % par jour au cours de la crise du Golfe de 199, et à l inverse 2 % pendant la crise financière de fin 28. Ce qui bouleverse la donne, c est évidemment la valeur absolue du pétrole en forte progression sur cette période :,5 % de 2 à 3 $/b représente,1 à,15 $, contre,35 à,4 $ pour un pétrole coté entre 7 et 8 $/b (figure 4). Source : IFP Energies nouvelles 7/8 $/b comme référence des coûts marginaux de production Compte tenu du rôle de l Opep prêt à assurer le rôle de producteur d appoint en période d offres excédentaires, le marché pétrolier a pu développer au fil du temps des offres à des coûts relativement élevés. Ce fut l offshore de la Mer du nord dans les années 8, et plus récemment l offshore très profond et les huiles non conventionnelles. Ces dernières jouent aujourd hui le rôle de fourniture marginale du marché aux coûts de production les plus élevés. Il s agit en particulier des sables bitumeux du Canada, qui représentent un volume de l ordre de 1,5 millions de baril jour (Mb/j), soit 2 % environ de la production mondiale, volume qui devrait atteindre 2,8 Mb/j en 22. Une étude de 28 d un consultant canadien (Ross Smith Energy Group) permettait d estimer la valeur plancher des huiles lourdes canadiennes à 6 $/b pour obtenir un taux de retour de l ordre de 1 %. Pour un taux de 15 %, un prix de 8 à 9 $/b devenait nécessaire. La compagnie norvégienne Statoil a évoqué plus récemment, début 21, un seuil de 7 à 8 $/b, proche de celui évoqué par l AIE (65 à 75 $/b WEO 21). Cette fourchette de prix, évoquée d ailleurs à plusieurs reprises par les membres de l Opep comme juste prix, avait donc un sens pour définir des cotations sur le marché, en ligne avec les coûts marginaux de production. Les pointes au-delà de la valeur haute des 8 $/b sont d ailleurs restées assez fragiles, avec des corrections baissières en période de doute sur la croissance. Le marché a pourtant montré, même ponctuellement, qu il était prêt à valoriser le pétrole entre 8 et 9 $/b cette année. L Opep s est d ailleurs empressé, par la voix du ministre saoudien du pétrole, d évoquer le 1 er novembre une nouvelle référence de prix entre 7 et 9 $/b. La psychologie jouant un rôle non négligeable sur les marchés, ce seul fait est susceptible de constituer un facteur de soutien du prix au-delà des 8 $/b. Néanmoins des raisons objectives sont nécessaires pour tenir un prix, les raisons erronées ou infondées ne pouvant que déboucher sur des bulles spéculatives appelées à éclater. C est donc du côté de la perception de l équilibre futur offre/demande qu il faut se tourner pour mieux comprendre les raisons d une prime sur le brut.

4 Contexte pétrolier 21 et tendances L équilibre offre/demande anticipé pèse à la hausse sur le prix Il est souvent difficile de comprendre une relative tension sur les prix à court terme (spots) alors que le seul contexte du moment ne la justifierait pas. Le marché pétrolier est en effet caractérisé par des capacités excédentaires de production assez élevées, de l ordre de 6 Mb/j, soit plus de 7 % de la demande. Pour comprendre les hausses actuelles des cours, il convient donc de se tourner vers l équilibre attendu dans les prochaines années. La demande, qui a reculé de 1,6 Mb/j entre 27 et 29 sous l effet de la crise, est désormais à nouveau orientée à la hausse. Une croissance très forte de 2,2 Mb/j est ainsi attendue en 21, et de l ordre de 1,1 Mb/j en moyenne annuelle jusqu en 215. Les pays émergents seront à l origine de la hausse (+ 1,4 Mb/j), alors que les pays occidentaux entament un déclin structurel de leur consommation. Dans le même temps, la production des non Opep devrait stagner autour des 53 Mb/j, ce qui nécessitera un recours croissant à l offre des pays de l Opep. La production du cartel passera ainsi de 34 Mb/j en 21 (LGN inclus) à plus de 39 Mb/j en 215 (figure 5). Hors LGN, la progression devrait se situer à 3,7 Mb/j, ce qui devrait permettre d absorber la hausse attendue de l Irak (+1 Mb/j d ici 215), en laissant une marge significative pour les autres pays membres soumis à quotas. L intégration de l Irak dans ce système de quota pourrait ainsi se réaliser sans trop de tensions au sein de l organisation. Fig. 5 - Équilibre du marché pétrolier et 4 Mb/j en 215. Une Opep plus forte pour gérer l offre et un déclin des marges de manœuvre constituent sans conteste des facteurs de soutien haussier pour le marché. C est la vision anticipée actuellement par les marchés, ce qui se traduit par des prix à terme, qui cotent le pétrole pour les mois à venir, orientés à la hausse. Ces cotations financières, qui fluctuent fortement comme les prix spots, avec la perception du futur, ont ainsi anticipé la moyenne 211 entre 8 et 9 $/b (figure 6) tout au long de l année 21. Les prix spots fixés au jour le jour sont influencés par ces anticipations. Un écart trop important entre prix spots et prix à terme entraînerait en effet des mécanismes physiques de réajustement via le stockage. Ceci explique pourquoi, en dépit de capacités excédentaires importantes actuellement, le prix est relativement élevé. Une progression du prix moyen annuel de 8 $/b en 21 à près de 9 $/b en 215 est ainsi envisagée par les marchés. Fig. 6 - Prix moyen mensuel du WTI (29-21) et anticipation des marchés (prix à terme) $/b WTI (mensuel) Prix à terme à différentes dates Demande 3 Janv.-9 Avril-9 Juil.-9 Oct.-9 Janv.-1 Avril-1 Juil.-1 Oct.-1 Janv.-11 Avril-11 Juil.-11 Oct.-11 Mb/j Marges Opep 4,3 5,6 2,9 2,3 1,9 3, 3,5 3, 6,2 6,5 5,9 4,8 3,9 4,5 4, Source : IFP Energies nouvelles Base données AIE Prod. non Opep Capacités Opep Prod. Opep Cette évolution aura ainsi deux conséquences majeures : d une part, renforcer le poids de l Opep sur le marché (de 39 à 42 %), et d autre part, réduire les excédents de production. De 6 Mb/j en 21, ils devraient se réduire à 4,8 Mb/j en 212 Sources : Platts, CME Group Dans ce schéma de tensions potentielles à venir, il convient également d intégrer le contexte géopolitique. Nigeria, enclave du Cabinda en Angola, Yemen, provinces pétrolières de l Irak ont ainsi été l objet d attentats ces derniers mois. Le transport maritime est également un secteur sensible, le dernier exemple remontant à juillet 21 dans le détroit d Ormuz : un pétrolier japonais a été la cible d un missile, information confirmée en novembre par l administration américaine. Le dossier iranien reste également un sujet sensible, marqué depuis juillet 26 par l adoption de cinq résolutions par le Conseil de sécurité de l ONU, la dernière, de juin 21, renforçant de manière significative le régime de sanctions. Compte tenu de ce contexte, la prime de risque géopolitique est toujours susceptible de peser plus ou moins fortement sur le marché.

5 Contexte pétrolier 21 et tendances Les risques de long terme L idée d un pic à venir ou d un plateau plus ou moins long de la production pétrolière (notion de peak oil) est désormais acceptée par la plupart des experts. Deux pays sont là pour le confirmer (figure 7), le Royaume-Uni (plateau) et la Norvège (pic). Le pic a été passé pour ces pays une fois que le cumul de la production a atteint environ la moitié des réserves exploitables. Cela répond à une loi simple que l on pourrait appeler la "théorie du triangle", les côtés du triangle représentant la production et l aire la production cumulée et donc les réserves productibles. L aire de gauche avant le pic doit être du même ordre de grandeur que l aire de droite de l après pic. Cela signifie que la production cumulée d avant pic est proche de la production cumulée d après pic, et donc égale à environ la moitié des réserves productibles. Fig. 7 - Production historique et tendancielle de la Norvège et du Royaume-Uni 1,4 1,2 1, Prod. Norvège l évolution future de la demande, avec la possibilité d une croissance faible voire d une stagnation, scénario évoqué dans le dernier rapport WEO de l AIE (scénario 45 ppm). En tenant compte des scénarios d offre/demande proposés par l AIE (figure 8) d ici 235, la production cumulée (LGN et huiles lourdes du Canada inclus) est assez proche, se situant en 235 entre 2 5 Gb dans le scénario de base (Nouvelles politiques) et 199 Gb dans le scénario le plus favorable (45 ppm). Sur ces bases, le passage critique (production de la moitié des ressources mobilisables) se situerait en 215 sur la base du seul potentiel connu qui s élève à 2 75 milliards de barils (Gb), en tenant compte des révisions récentes de l Irak (+ 28 Gb), de l Iran (+ 13 Gb) et du Koweït (+ 12 Gb). En retenant un potentiel ultime plus élevé, estimé par l USGS à 3 6 Gb (scénario médian), la date critique se situerait en 23. Fig. 8 - Offre de liquides 29 et Mb/j 67,9 68,5 57, Mb/j 235 Nouvelles politiques - 13 Mb/j 45 ppm - 89 Mb/j Gb,8 Prod. RU,6,4, Source : BP Au niveau mondial, cette analyse est plus difficile à faire compte tenu des trois paramètres suivants : l incertitude sur les ressources ultimes récupérables, la diversité de l offre de liquides qui est plus large que les seuls pétroles conventionnels : elle inclut les liquides de gaz naturel (LGN), les pétroles non conventionnels (huiles lourdes - Canada et Venezuela), mais aussi les produits pétroliers issus du gaz ou du charbon (GTL et CTL) ainsi que les biocarburants, 1,8 17,9 13,3 2,3 9,5 7,4 Pétrole Liquide de Huiles lourdes conventionnels gaz naturel GTL, CTL Source : IFP Energies nouvelles Base données AIE 8,1 2,3 3 2,5 4,4 1,1 Gain raffinage Biocarburants À court/moyen terme, le risque de pic, au niveau mondial, est donc assez faible, mais présente une probabilité forte d intervenir avant 23. Il convient de souligner que, d un point de vue régional, la situation est bien différente, marquée par un recul de l offre non Opep. Cela signifie un recours croissant inévitable à l offre Opep qui concentre 7 % des réserves mondiales. La moitié de l offre pétrolière dépendra ainsi de l Opep d ici 2 ans, contre 4 % actuellement.

6 Contexte pétrolier 21 et tendances Un scénario baissier à court terme reste envisageable... Ce schéma de hausse régulière du prix s appuie bien évidemment sur le scénario central de croissance économique proposé par le FMI. Il implique une forte croissance de la demande pétrolière des pays émergents, Chine en tête, qui compense largement le recul de celle des pays occidentaux. Le niveau effectif de la croissance économique à venir sera ainsi un facteur déterminant pour le prix du brut. La croissance mondiale de 4,2 % envisagée pour 211 reste encore incertaine, comme le rappelle régulièrement le FMI, soulignant en particulier les risques financiers existants. Un scénario à seulement 3 % de croissance est ainsi envisagé pour 211. Poids de la dette dans les pays occidentaux qui peut à la fois peser sur la demande et les taux d intérêt, risque de bulle dans certains pays émergents lié à un afflux de capitaux, politique restrictive en Chine visant à contrôler l inflation sont autant de scénarios envisageables. Un retour vers les 7 $/b est ponctuellement envisageable dans un tel contexte dégradé. Il convient également de souligner que la baisse des coûts de production des pétroles les plus chers à produire, les pétroles lourds du Canada en particulier, est également envisagée. Le seuil jugé comme raisonnable compris entre 7 et 8 $/b n est de ce fait pas une fatalité, ce qui pourrait peser à la baisse sur les prix. Vers une moyenne de 8 à 9 $/b en 211 La moyenne 21 s inscrit à près de 8 $/b, ce qui constitue un record juste derrière les 97 $/b de 28, année de tous les excès. Cette valeur 21 s inscrit dans une tendance de fond que l on observe depuis 24 (38 $/b), qui a abouti à un doublement du prix du pétrole en six ans. Si l on tient compte de l ensemble des incertitudes d ordre économique, géopolitique ou liées aux fondamentaux du marché, une fourchette de prix allant de 7 à 9 $/b en moyenne 211, n est pas irréaliste. Le scénario baissier ne constitue néanmoins pas le scénario de référence des marchés qui privilégient une tendance haussière pour les années à venir, avec un équilibre dans la zone haute des 8 à 9 $/b. Des pointes vers les 1 $/b sont même envisagées. Ce scénario s inscrit dans une vision optimiste sur l évolution économique mondiale et tient compte du rôle désormais majeur des pays émergents. Leur croissance, à l origine de la hausse de la demande pétrolière, reste solide en dépit de la mollesse de celle des pays occidentaux. Cette montée en puissance des pays émergents, qui marque l avènement d un monde nouveau, s inscrit ainsi dans les cours du brut. Impact du prix du pétrole sur le marché gazier Le prix du gaz importé en Europe est historiquement indexé sur les produits pétroliers, et donc indirectement sur le pétrole. Depuis le début de la crise financière de 28, on assiste à un découplage très marqué de ce prix par rapport aux cotations court terme, NBP pour le Royaume-Uni et Henry Hub pour les États-Unis (figure 9). Plusieurs facteurs sont à l origine de ces écarts : le pétrole, qui avait fortement chuté début 29 (4 $/b environ) connait depuis une progression régulière (74 $/b fin 29, 8 $/b en 21), les marchés spots du gaz ont fortement réagi à la crise passant par des niveaux particulièrement faibles mi-29 (1 /MWh ou 4 $/MBtu) faute de demande et dans un contexte d excédents d offre, de nouvelles références se sont mises en place en 21 : concurrence charbon pour le marché anglais, ce qui pousse le NBP à la hausse (le charbon est passé de 71 $/t en mars à 116 $/t fin 21) ; coût des gaz non conventionnels aux États- Unis, dans un contexte d excédents d offre, ce qui a maintenu les prix autour de 4 $/MBtu (hors effet hiver 29/21). Avec des prix potentiellement élevés du pétrole (8 $/b et plus), les prix indexés devraient se maintenir en 211 au dessus des prix spots, même en tenant compte d une part d indexation sur le prix court terme (1 à 15 %). Ainsi, sur la base des cotations de fin novembre, les prix indexés pourraient se situer autour de 26 /MWh contre 2 à 21 /MWh pour le NBP et 12 /MWh (4,5 /MBtu) pour le Henry Hub. La pression risque ainsi de rester forte en 211 pour réduire les achats long terme ou renégocier une nouvelle fois les contrats afin de renforcer un peu plus la part spot. Fig. 9 - Prix moyen mensuel du gaz (Europe, NBP et Henry Hub) /MWh Europe NBP Henry Hub Source : IFP Energies nouvelles - Platts ,9 $/MBtu - Base 1 = 1,3$ Guy Maisonnier - guy.maisonnier@ifpen.fr Manuscrit remis en décembre 21 IFP Energies nouvelles 1 et 4, avenue de Bois-Préau Rueil-Malmaison Cedex - France Tél. : Fax : Établissement de Lyon Rond-point de l échangeur de Solaize BP Solaize - France Tél. :

LES ENJEUX DE LA VOLATILITE DU PETROLE ET DU GAZ ENTRETIENS ENSEIGNANTS-ENTREPRISE 28 AOÛT 2013- INSTITUT DE L ENTREPRISE

LES ENJEUX DE LA VOLATILITE DU PETROLE ET DU GAZ ENTRETIENS ENSEIGNANTS-ENTREPRISE 28 AOÛT 2013- INSTITUT DE L ENTREPRISE LES ENJEUX DE LA VOLATILITE DU PETROLE ET DU GAZ ENTRETIENS ENSEIGNANTS-ENTREPRISE 28 AOÛT 213- INSTITUT DE L ENTREPRISE Helle Kristoffersen Directeur de la Stratégie TOTAL VOLATILITÉ DES MATIÈRES PREMIÈRES

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1 Affaires étrangè et Commerce International Canada Le Bureau de l économiste en chef Série de papiers analytiques L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada

Plus en détail

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés POUR DIFFUSION : À Washington : 9h00, le 9 juillet 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À DIFFUSION Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés La croissance

Plus en détail

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Mise à jour - Janvier 2015 Giorgia Albertin Représentante Résidente pour la Tunisie Fonds Monétaire International Plan de l exposé

Plus en détail

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires

À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 JUSQU À PUBLICATION. Courants contraires POUR DIFFUSION : À Pékin (heure de Pékin) : 11h00, 20 janvier 2015 À Washington (heure de Washington) : 22h00, 19 janvier 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À PUBLICATION Courants contraires La baisse

Plus en détail

DORVAL FLEXIBLE MONDE

DORVAL FLEXIBLE MONDE DORVAL FLEXIBLE MONDE Rapport de gestion 2014 Catégorie : Diversifié International/Gestion flexible Objectif de gestion : L objectif de gestion consiste à participer à la hausse des marchés de taux et

Plus en détail

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée?

2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée? Flash Stratégie Janvier 2015 2015 et l investissement en actions : la prise de risque est-elle justifiée? Jean Borjeix Paris, le 20 janvier 2015 Dans ce document nous allons tout d abord rapprocher nos

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

Perspective des marchés financiers en 2014

Perspective des marchés financiers en 2014 Perspective des marchés financiers en 2014 21/01/2014 13 ième édition 1 Outil d aide à la décision : The Screener OUTIL D AIDE À LA DÉCISION : THESCREENER Des analyses sur les valeurs boursières Disponible

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Perspectives économiques 2013-2014

Perspectives économiques 2013-2014 Carlos Leitao Économiste en chef Courriel : LeitaoC@vmbl.ca Twitter : @vmbleconomie Perspectives économiques 2013-2014 L amélioration de l économie atténuée par l incertitude politique Prix du pétrole:

Plus en détail

Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I

Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I CLUB DE NICE 5/12/2012 Le gaz naturel dans l Union Européenne

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario avril Situation financière des ménages au et en Au cours des cinq dernières années, les Études économiques ont publié quelques analyses approfondies sur l endettement des ménages au. Un diagnostic sur

Plus en détail

Placements IA Clarington inc. Dan Bastasic Gestionnaire de portefeuille des Fonds IA Clarington stratégiques

Placements IA Clarington inc. Dan Bastasic Gestionnaire de portefeuille des Fonds IA Clarington stratégiques Placements IA Clarington inc. Dan Bastasic Gestionnaire de portefeuille des Fonds IA Clarington stratégiques Je ne caractériserais pas la récente correction du marché comme «une dégringolade». Il semble

Plus en détail

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ

mai COMMENTAIRE DE MARCHÉ mai 2014 COMMENTAIRE DE MARCHÉ SOMMAIRE Introduction 2 En bref 3 INTRODUCTION L heure semble au découplage entre les Etats-Unis et l Europe. Alors que de l autre côté de l Atlantique, certains plaident

Plus en détail

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient PRÉSENTATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE Association des économistes québécois de l Outaouais 5 à 7 sur la conjoncture économique 3 avril Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues

Plus en détail

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE par John P. Martin, Martine Durand et Anne Saint-Martin* Audition

Plus en détail

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes

Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes Le 4 ème trimestre 2014 et les tendances récentes Le tableau de bord trimestriel Le bilan de l année 2014 Les taux des crédits immobiliers aux particuliers ENSEMBLE DES MARCHÉS - Prêts bancaires (taux

Plus en détail

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises

Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises Transition énergétique Les enjeux pour les entreprises Alain Grandjean Le 26 novembre 2014 Contact : alain.grandjean@carbone4.com Le menu du jour L énergie dans l économie : quelques rappels Les scénarios

Plus en détail

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Boussole Juin 2015 Divergence des indicateurs avancés Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Les règles du placement financier - Partie III Votre patrimoine,

Plus en détail

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale?

Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? CONCEPTION ET MISE EN PAGE : PAUL MILAN 18 décembre 2014 à 14:22 Chapitre 4 Comment s opère le financement de l économie mondiale? Ce chapitre ne fait plus partie du programme, mais il est conseillé de

Plus en détail

Le rôle de la spéculation sur les marchés pétroliers : une analyse économétrique et comportementale

Le rôle de la spéculation sur les marchés pétroliers : une analyse économétrique et comportementale Séminaire AEE-CFE, Mardi 29 juin 2010 Le rôle de la spéculation sur les marchés pétroliers : une analyse économétrique et comportementale Prof. E. Hache, IFP-School, emmanuel.hache@ifp.fr Prof. F. Lantz,

Plus en détail

L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise

L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise ÉTUDE EN BREF Octobre 2011 L immobilier de bureaux en Europe 2010 : une parenthèse dans la crise Pour les investisseurs, l Europe de l immobilier de bureaux n est pas celle qui est délimitée par les accords

Plus en détail

Croissance à crédit. Vladimir Borgy *

Croissance à crédit. Vladimir Borgy * Croissance à crédit Vladimir Borgy * p. 5-15 L économie mondiale a connu en 2004 une conjoncture exceptionnelle, la croissance annuelle au rythme de 5 % est la plus forte enregistrée depuis 1976 et résulte

Plus en détail

Pays pétroliers et gaziers du Maghreb et du Moyen-Orient

Pays pétroliers et gaziers du Maghreb et du Moyen-Orient Pays pétroliers et gaziers du Maghreb et du Moyen-Orient Malgré l ampleur des réserves, la production pétrolière de la plupart des pays du Moyen-Orient et du Maghreb ne devrait pas augmenter significativement

Plus en détail

La dette des ménages canadiens demeure très élevée

La dette des ménages canadiens demeure très élevée 12 septembre 2014 La dette des ménages canadiens demeure très élevée Faits saillants États Unis : accélération bienvenue des ventes au détail. Forte hausse du crédit à la consommation en juillet aux États

Plus en détail

Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux

Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux 7 avril Pourquoi la croissance du commerce international s est-elle essoufflée? Beaucoup d espoir repose sur la libéralisation des échanges commerciaux La crise de 9 a eu des conséquences néfastes pour

Plus en détail

TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard

TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard TD n 1 groupe 1 : Vendredi 30 novembre 2007 Bertrand Lapouge Stéphane Perot Joël Maynard Note de synthèse : Les avantages et les inconvénients d une politique de changes flexibles La politique de change

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté 18 ans après le référendum de 1995 Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté présenté par Marcel Leblanc, économiste pour le comité de travail sur la souveraineté

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

Économie américaine : est-ce grave?

Économie américaine : est-ce grave? Université d été 28 - CÉRIUM Montréal, 4 juillet 28 Économie américaine : est-ce grave? Francis Généreux Économiste senior L économie gâche la fête! 1. Un portrait de l économie américaine I. Structure

Plus en détail

Comité monétaire et financier international

Comité monétaire et financier international Comité monétaire et financier international Vingt-neuvième réunion Le 12 avril 2014 Déclaration de M. Akagha-Mba, Ministre de l Économie et de la Prospective, Gabon Représentant les pays suivants : Bénin,

Plus en détail

TABLE DES MATIERES. iii

TABLE DES MATIERES. iii RAPPORT DU COMITE DE POLITIQUE MONETAIRE N 1/2014 ii TABLE DES MATIERES LISTE DES ACRONYMES... iv RESUME ANALYTIQUE... v 1. ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE INTERNATIONAL... 1 1.1. Croissance du PIB mondial...

Plus en détail

Performance creates trust

Performance creates trust Performance creates trust Investir dans le pétrole et le gaz à travers une stratégie éprouvée Indices stratégiques de Vontobel Juillet 2014 Page 2 Les prix de l énergie augmentent Les prix de nombreuses

Plus en détail

Déchiffrer les marchés et les placements à long terme. 30 juin 2015

Déchiffrer les marchés et les placements à long terme. 30 juin 2015 Déchiffrer les marchés et les placements à long terme 30 juin 2015 L histoire derrière les graphiques L avantage des journaux, du point de vue d un éditeur, c est qu ils créent une dépendance. Les histoires

Plus en détail

ING Turbos. Faible impact de la volatilité. Evolution simple du prix

ING Turbos. Faible impact de la volatilité. Evolution simple du prix ING Turbos Produit présentant un risque de perte en capital et à effet de levier. Les Turbos sont émis par ING Bank N.V. et sont soumis au risque de défaut de l émetteur. ING Turbos ING a lancé les Turbos

Plus en détail

Banque nationale suisse

Banque nationale suisse IFFP Institut fédéral des hautes études en formation professionnelle Combinaison des politiques budgétaires et monétaires 22.01.2010, Lausanne 8h45 12h 12h45 16h David Maradan, chargé de cours UNIGE et

Plus en détail

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES

CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Direction Épargne et Clientèle Patrimoniale Date de diffusion : 26 janvier 2015 N 422 CAMPAGNE ANNUELLE DES EPARGNES ACQUISES Dans une démarche d accompagnement auprès de vos clients, plusieurs communications

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Les divergences dominent le marché

Les divergences dominent le marché Les divergences dominent le marché L euro a continué de glisser, pour la sixième semaine consécutive, face au dollar américain. Et cette baisse devrait continuer de s accentuer dans les prochains jours,

Plus en détail

La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande

La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande N o 11 626 X au catalogue N o 018 ISSN 1927-5048 ISBN 978-1-100-99873-2 Document analytique Aperçus économiques La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande par Komal Bobal, Lydia Couture

Plus en détail

Les hydrocarbures non conventionnels : évolution ou révolution?

Les hydrocarbures non conventionnels : évolution ou révolution? Depuis maintenant quelques années, les hydrocarbures non conventionnels prennent une place grandissante dans l'approvisionnement mondial en hydrocarbures. Est-ce une révolution ou une évolution normale?

Plus en détail

Canada-Inde Profil et perspective

Canada-Inde Profil et perspective Canada-Inde Profil et perspective Mars 2009 0 L Inde et le Canada : un bref profil Vancouver Calgary Montréal Toronto INDE 3 287 263 km² 1,12 milliard 1 181 milliards $US 1 051 $US Source : Fiche d information

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE COMMENTAIRE Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE Faits saillants Les ventes de véhicules au Canada ont atteint un sommet

Plus en détail

RAPPORT DE GESTION AU 31 12 2009

RAPPORT DE GESTION AU 31 12 2009 Genève le 12 01 2010 RAPPORT DE GESTION AU 31 12 2009 Les principaux faits et tendance en 2009 ont été: Comme nous l avions prévu dès Janvier 2009 : La planète n a pas sombré dans la dépression. Le système

Plus en détail

BASE DE DONNEES - MONDE

BASE DE DONNEES - MONDE BASE DE DONNEES - MONDE SOMMAIRE Partie I Monnaies Partie II Epargne/Finances Partie III Démographie Partie IV Finances publiques Partie V Matières premières Partie I - Monnaies Cours de change euro/dollar

Plus en détail

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT? Pour citer ce document, merci d utiliser la référence suivante : OCDE (2012), «Quelle doit être l ampleur de la consolidation budgétaire pour ramener la dette à un niveau prudent?», Note de politique économique

Plus en détail

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique

Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Annexe - Balance des paiements et équilibre macro-économique Les échanges de marchandises (biens et services), de titres et de monnaie d un pays avec l étranger sont enregistrés dans un document comptable

Plus en détail

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA)

La BNS capitule: Fin du taux plancher. Alain Freymond (BBGI Group SA) La BNS capitule: Fin du taux plancher Alain Freymond (BBGI Group SA) Changement radical de politique monétaire le 15/1/2015 Les taux d intérêt négatifs remplacent le taux plancher 1. Abandon du taux plancher

Plus en détail

ATTIJARI MARKET RESEARCH FX & COMMODITIES TEAM

ATTIJARI MARKET RESEARCH FX & COMMODITIES TEAM 29 juin 2009 Forex Weekly Highlights I. Evénements clés et statistiques de la semaine du 22 juin 2009 Le retour de l aversion au risque a permis au billet vert d effacer un peu les pertes accumulées face

Plus en détail

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION

ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION ECONOMIE GENERALE G. Carminatti-Marchand SEANCE III ENTREPRISE ET INTERNATIONALISATION On constate trois grandes phases depuis la fin de la 2 ème guerre mondiale: 1945-fin 50: Deux blocs économiques et

Plus en détail

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Dans la perspective de la première conférence franco-allemande sur l énergie qui se tiendra le 2 juillet prochain à Paris 1, il paraît

Plus en détail

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont CHAPITRE 1 LES FACTEURS STRUCTURELS DE LA HAUSSE DE L ENDETTEMENT PUBLIC DANS LES PAYS AVANCÉS Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont revenues au cœur

Plus en détail

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation?

L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation? L accumulation de réserves de change est-elle un indicateur d enrichissement d une nation? Edouard VIDON Direction des Analyses macroéconomiques et de la Prévision Service des Études macroéconomiques et

Plus en détail

Il existe plusieurs qualités de pétrole brut, selon sa densité et sa teneur en soufre. Il s agit des trois qualités primaires de référence :

Il existe plusieurs qualités de pétrole brut, selon sa densité et sa teneur en soufre. Il s agit des trois qualités primaires de référence : Le pétrole WTI crude Factsheet Introduction Les transactions sur le pétrole brut Le pétrole brut, ou simplement pétrole, est la matière première la plus activement négociée au monde. Les principaux marchés

Plus en détail

L instabilité politique en Ukraine et en Grèce sont aussi des éléments qui peuvent continuer à perturber les marchés.

L instabilité politique en Ukraine et en Grèce sont aussi des éléments qui peuvent continuer à perturber les marchés. L année 2014 s achève, pour l indice boursier français, au niveau où elle a commencé, le CAC 40 a perdu - 0,5% sur l année, l indice européen (l Eurostoxx 50) a lui gagné + 2,82%, alors que l indice américain

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

La guerre des devises, une source d opportunités Mars 2015

La guerre des devises, une source d opportunités Mars 2015 PERSPECTIVES La guerre des devises, une source d opportunités Mars 2015 Depuis le début de l année 2015, de nombreuses banques centrales à travers le monde ont abaissé leur taux d intérêt ou pris d autres

Plus en détail

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège

La crise de 1929. Lionel Artige. Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège La crise de 1929 Lionel Artige Introduction à la Macroéconomie HEC Université de Liège Expliquer la crise de 1929? La crise de 1929 a été l objet de nombreuses publications tentant d expliquer ses causes,

Plus en détail

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH»

L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» 193-202.qxp 09/11/2004 17:19 Page 193 L INVESTISSEMENT JOUE À «CASH-CASH» Département analyse et prévision de l OFCE La rentabilité des entreprises s'est nettement redressée en 2003 et 2004. Amorcée aux

Plus en détail

Le marché mondial de l énergie a connu ces dix dernières années

Le marché mondial de l énergie a connu ces dix dernières années Éditions La Découverte, collection Repères, Paris, 2013 VII / Énergie : la nouvelle donne américaine Michaël Bret* Le marché mondial de l énergie a connu ces dix dernières années des évolutions importantes.

Plus en détail

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg

Bienvenue. Procure.ch. Jeudi 26 avril 2012. Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch. Haute école de gestion Fribourg Bienvenue Procure.ch Jeudi 26 avril 2012 Haute école de gestion Fribourg www.heg-fr.ch 1 ère question (thème) C est grave docteur? Les principaux indicateurs économiques En préambule.. Qu est-ce qu un

Plus en détail

Les enjeux de l'énergie Place du nucléaire. Olivier Appert, Président d'ifp Energies nouvelles Président du Conseil Français de l'energie

Les enjeux de l'énergie Place du nucléaire. Olivier Appert, Président d'ifp Energies nouvelles Président du Conseil Français de l'energie Les enjeux de l'énergie Place du nucléaire Olivier Appert, Président d'ifp Energies nouvelles Président du Conseil Français de l'energie L'énergie est revenue ces dernières années au premier plan des préoccupations

Plus en détail

et Financier International

et Financier International MACROECONOMIE 2 Dynamiques Economiques Internationales PARTIE 2 : Le Système Monétaire et Financier International UCP LEI L2-S4: PARCOURS COMMERCE INTERNATIONAL PLAN DU COURS I - LE SYSTEME MONETAIRE INTERNATIONAL

Plus en détail

eni, mécène exceptionnel du musée du Louvre

eni, mécène exceptionnel du musée du Louvre eni, mécène exceptionnel du musée du Louvre Le soutien à la culture dans les pays où elle opère et le lien avec les traditions et les communautés locales sont un trait distinctif d eni : l importance du

Plus en détail

Le pétrole fournit 40% de l énergie mondiale. C est lui qui a régulé jusqu à présent le prix de l énergie.

Le pétrole fournit 40% de l énergie mondiale. C est lui qui a régulé jusqu à présent le prix de l énergie. ² Le pétrole fournit 40% de l énergie mondiale. C est lui qui a régulé jusqu à présent le prix de l énergie. La production mondiale d énergie exprimée en équivalent tonnes de pétrole (TEP) est de plus

Plus en détail

BANQUE CENTRALE DE TUNISIE DETTE EXTERIEURE DE LA TUNISIE 2011

BANQUE CENTRALE DE TUNISIE DETTE EXTERIEURE DE LA TUNISIE 2011 البنك المركزي التونسي BANQUE CENTRALE DE TUNISIE DETTE EXTERIEURE DE LA TUNISIE 2011 DECEMBRE 2012 DETTE EXTERIEURE DE LA TUNISIE 2011 DECEMBRE 2012 SOMMAIRE Pages Introduction... 5 Endettement extérieur

Plus en détail

Deuxième trimestre 2015

Deuxième trimestre 2015 Deuxième trimestre 2015 Contenu Perspectives économiques mondiales Perspectives sur les catégories d'actif Paul English, MBA, CFA vice-président principal, Placements Tara Proper, CFA vice-présidente adjointe,

Plus en détail

LA DYNAMIQUE DES PRIX AGRICOLES évolutions fondamentales, financiarisation, spéculation

LA DYNAMIQUE DES PRIX AGRICOLES évolutions fondamentales, financiarisation, spéculation LA DYNAMIQUE DES PRIX AGRICOLES évolutions fondamentales, financiarisation, spéculation Michel Aglietta Université Paris Nanterre, Cepii et Groupama-am Evolutions fondamentales: Distinguer tendance de

Plus en détail

L INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2014 ET PERSPECTIVES 2015 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 10 MARS 2015

L INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2014 ET PERSPECTIVES 2015 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 10 MARS 2015 L INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2014 ET PERSPECTIVES 2015 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 10 MARS 2015 1 L ÉVÉNEMENT 2014 : FORTE BAISSE DU PRIX DU BARIL Source : UFIP avec des données Reuters 2 1 Marchés

Plus en détail

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions

Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions 27 novembre 213 N 5 Le RMB chinois comme monnaie de mesure internationale : causes, conditions La Chine semble vouloir développer le poids du RMB comme monnaie internationale, aussi bien financière que

Plus en détail

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014

Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 2014 Les crédits nouveaux à l habitat des ménages : les tendances à mi 214 Gwenaëlle FEGAR Direction des Statistiques monétaires et financières Service d Analyse des financements nationaux Après une forte progression

Plus en détail

ING Turbos Infinis. Avantages des Turbos Infinis Potentiel de rendement élevé. Pas d impact de la volatilité. La transparence du prix

ING Turbos Infinis. Avantages des Turbos Infinis Potentiel de rendement élevé. Pas d impact de la volatilité. La transparence du prix ING Turbos Infinis Produit présentant un risque de perte en capital et à effet de levier. Les Turbos sont émis par ING Bank N.V. et sont soumis au risque de défaut de l émetteur. ING Turbos Infinis Les

Plus en détail

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013

Le marché de l assurance de protection juridique en Europe. Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Le marché de l assurance de protection juridique en Europe Octobre 2013 Dans sa dernière publication, RIAD, l Association internationale

Plus en détail

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales

Les tendances du marché de. la production d électricité. dans le monde. participation d entreprises privées locales ou internationales Les tendances du marché de la production d électricité dans le monde Samir Allal La globalisation économique a favorisé une plus grande expression des mécanismes concurrentiels. Désormais la concurrence

Plus en détail

Forum de l investissement Ateliers d Experts. 15 Octobre 2011. Les Dangers de l Assurance Vie

Forum de l investissement Ateliers d Experts. 15 Octobre 2011. Les Dangers de l Assurance Vie Forum de l investissement Ateliers d Experts 15 Octobre 2011 Les Dangers de l Assurance Vie L assurance vie c est quoi? Le placement préféré des français Environ 1 500 milliards d euros épargnés par les

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Le SMI. Chapitre 1. 1.1 Les origines historiques du SMI actuel. 1.1.1 Avant la première Guerre mondiale : l étalon or

Le SMI. Chapitre 1. 1.1 Les origines historiques du SMI actuel. 1.1.1 Avant la première Guerre mondiale : l étalon or Chapitre 1 Le SMI 1.1 Les origines historiques du SMI actuel 1.1.1 Avant la première Guerre mondiale : l étalon or L étalon change-or (Conférence de Gênes - 1922) Caractéristiques : Chaque monnaie nationale

Plus en détail

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech Stéphane Gallon Caisse des Dépôts stephane.gallon@caissedesdepots.fr https://educnet.enpc.fr/course/view.php?id=2 1 Macroéconomie : croissance à

Plus en détail

RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE DE FRANCE

RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE DE FRANCE 2014 RAPPORT ANNUEL DE LA BANQUE DE FRANCE Rapport adressé à Monsieur le Président de la République et au Parlement par Christian Noyer, gouverneur Sommaire La Banque de France a fait appel à des métiers

Plus en détail

Septembre 2013. Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse

Septembre 2013. Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse Septembre 2013 Baromètre bancaire 2013 L évolution conjoncturelle des banques en Suisse Baromètre bancaire 2013 Executive summary 3 1 Evolution économique globale 1.1 Economie internationale 1.2 Suisse

Plus en détail

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015 Conseil Economique, Social & Environnemental Régional Point d actualité Séance plénière 2 février 2015 Rapporteur général : Jean-Jacques FRANCOIS, au nom du Comité de Conjoncture CONTEXTE GÉNÉRAL A la

Plus en détail

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011

ECONOMIE. DATE: 16 Juin 2011 BACCALAUREAT EUROPEEN 2011 ECONOMIE DATE: 16 Juin 2011 DUREE DE L'EPREUVE : 3 heures (180 minutes) MATERIEL AUTORISE Calculatrice non programmable et non graphique REMARQUES PARTICULIERES Les candidats

Plus en détail

RAPPORT TECHNIQUE CCE 2014-2415

RAPPORT TECHNIQUE CCE 2014-2415 RAPPORT TECHNIQUE CCE 2014-2415 CCE 2014-2415 Rapport technique 2014 22 décembre 2014 2 CCE 2014-2415 3 CCE 2014-2415 Le tableau 1 présente les principaux indicateurs du contexte macro-économique belge

Plus en détail

Territoires et Finances

Territoires et Finances Territoires et Finances Étude sur les finances des communes et des intercommunalités Bilan 2 14 et projections 215-217 214 : une forte baisse de l épargne brute et des investissements qui cristallisent

Plus en détail

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Janone Ong, département des Marchés financiers La Banque du Canada a créé un nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien,

Plus en détail

La place du charbon dans le mix électrique

La place du charbon dans le mix électrique La place du charbon dans le mix électrique Présentation au colloque 7 février 2008 Gérard Mestrallet, PDG de SUEZ «Les nouveaux débouchés du charbon : quels risques pour le changement climatique?» Outline

Plus en détail

RAPPORT SUR LE COMMERCE ET LE DéVELOPPEMENT, 2013

RAPPORT SUR LE COMMERCE ET LE DéVELOPPEMENT, 2013 CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR LE COMMERCE ET LE DÉVELOPPEMENT RAPPORT SUR LE COMMERCE ET LE DéVELOPPEMENT, 213 S adapter à la nouvelle dynamique de l économie mondiale CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR

Plus en détail

Investissements des entreprises au Québec et en Ontario : amélioration en vue?

Investissements des entreprises au Québec et en Ontario : amélioration en vue? 28 avril 2015 Investissements des entreprises au Québec et en Ontario : amélioration en vue? Beaucoup d espoir repose sur les entreprises du centre du pays pour permettre à la croissance économique de

Plus en détail

Certificats TURBO. Bénéficiez d un effet de levier en investissant sur l indice CAC 40! Produits non garantis en capital.

Certificats TURBO. Bénéficiez d un effet de levier en investissant sur l indice CAC 40! Produits non garantis en capital. Certificats TURBO Bénéficiez d un effet de levier en investissant sur l indice CAC 40! Produits non garantis en capital. www.produitsdebourse.bnpparibas.com Les Certificats Turbo Le Certificat Turbo est

Plus en détail

ATELIER : Comment expliquer l instabilité de la croissance économique?

ATELIER : Comment expliquer l instabilité de la croissance économique? ATELIER : Comment expliquer l instabilité de la croissance économique? A_Que nous-dis le programme? NOTIONS : Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, croissance potentielle, dépression,

Plus en détail

Le FMI et son rôle en Afrique

Le FMI et son rôle en Afrique Le FMI et son rôle en Afrique M a r k P l a n t, V a l e r i a F i c h e r a, N o r b e r t F u n k e D a k a r, l e 3 n o v e m b r e 2 0 1 0 Sommaire Comment fonctionne le FMI? Comment l Afrique a-t-elle

Plus en détail

Qu est-ce-qu un Warrant?

Qu est-ce-qu un Warrant? Qu est-ce-qu un Warrant? L epargne est investi dans une multitude d instruments financiers Comptes d epargne Titres Conditionnel= le detenteur à un droit Inconditionnel= le detenteur a une obligation Obligations

Plus en détail

LE DOLLAR. règne en maître, par défaut

LE DOLLAR. règne en maître, par défaut LE DOLLAR règne en maître, par défaut Les arrangements monétaires internationaux sont examinés à la loupe depuis la crise financière mondiale Eswar Prasad LE DOLLAR a été la principale monnaie mondiale

Plus en détail