La pintade l autre production orpheline de la basse cours Jean CHAMPAGNE ITAVI-CIP Commission spécialisée lapin de l INRA Paris, le 16 Décembre 2009 1 La pintade : un élevage récent r... Originaire d Afrique, où elle vit toujours à l état sauvage et dans le cadre de l aviculture villageoise (production d œufs de consommation), Introduite en Europe par les Grands Navigateurs, Production réservée aux basses cours jusqu au début de la 2 ème moitié du siècle dernier, Développement en France à partir des années 60/70 grâce à la désaisonnalisation de la ponte et au développement de l aviculture. 2 1
Une production avant tout française aise Élevage traditionnel en Afrique, quasi absente en Amérique, en Asie et en Océanie, En Europe, 45 millions de pintadeaux/an dont 85 % en France, 15 % en Italie et 2 % ailleurs (Belgique ), Avec plus de 750 000 pintadeaux/semaine et 45 000 tonnes produites par an, la pintade est la 4 ème volaille produite en France (2,5 % en tonnage, 3,5 % en valeur), La France, seul pays à sélectionner la pintade, premier producteur, premier consommateur, premier exportateur : seul pays à s intéresser à la pintade. 3 Une activité qui se concentre et devient l affaire de spécialistes 2 sélectionneurs : GRIMAUD (HUBBARD) et GAS (GALOR), 5 accouveurs : GASTRONOME (BOYE), MAISADOUR (LANDAISE), GAS (GALOR), GOUBAUD, GRELIER, Une trentaine d organisations de production, Des éleveurs épisodiques (un millier?), Un spécialiste : SAVEL plus de 50 % des pintades standard, Trois autres intervenants majeurs : LDC, RAMON, GASTRONOME, Diminution, voire disparition de beaucoup de petits abattoirs. 4 2
Une production segmentée 2/3 de pintades standard abattues à 80 jours en moyenne dont plus de 50 % découpées (repart à la hausse), 30 % de pintades label rouge avec parcours extérieur abattues à 95 jours en moyenne, commercialisées à 95 % en entier (en baisse), 3 % de pintades certifiées avec ou sans parcours abattues au minimum à 82 jours (en diminution), 1 % de pintades biologiques (une opportunité?), 1 % de chapons de pintades (le must, avec une progression de plus de 50 % en 2009). 5 Pas d importation, Un marché atypique Des exportations qui se tiennent bien : 14 % des abattages : 8 % en entier 6 % en découpes. Une part importante des circuits traditionnels : 38 % des achats des ménages (18 % en poulets). Une faible part des GMS dans les achats des ménages : 62 % des achats des ménages (82 % en poulets), 3 % des ventes de volailles de la GMS! Une part prépondérante de la RHD, grâce à la découpe : Plus de 2 pintades sur 5 consommées en France, 2 % des ventes de volailles de la RHD. 6 3
Les achats de pintades par les ménages 21 % en achetent au moins une fois par an dont 19 % en entier et 4,5 % en découpe, 2,1 actes d achat par ménage et par an, 3 kg/ménage acheteur par an, 23 (7,9 /kg) par ménage et par an, 76 % des achats par de 50 ans et +, Des achats de plus en plus festifs : Si moyenne annuelle 100 Périodes 7 et 8 60 Période 13 150 7 Contrairement au poulet, peu de différence entre label et standard CRITERES Type Densité/m² Age (j) IC Poids vif/kg Chargement kg/m²-an POULET ST LR 23,0 11,0 40 89 1,8 3,1 1,9 2,3 250 78 PINTADE ST LR 16,5 13,0 80 95 2,8 3,6 1,65 1,95 92 75 Source Chambre Ouest 2008-2009 8 4
Mais un marché qui se segmente Pintade standard : Découpe Pintade label : Entière RHD Export GMS Traditionnels Chapon de pintade : Fêtes de fin d année Entier GMS - Traditionnels Bio On les cherche 9 Pourquoi achète t-on t de la pintade? Pour son goût, Pour changer, C est plutôt valorisant, Ce n est pas une viande grasse Pourquoi n ach n achète t-on t pas de la pintade? Ne connaît pas, N y pense pas, Pas de découpe, Pas de produits transformés, Ne sait pas la préparer, Ne cuisine pas, Le prix, Aspect général : rapport qualité/prix. 10 5
Moralité,, il faut Préserver sa spécificité : Son identité, son goût, ses qualités. Mieux la faire connaître par les prescripteurs : Distributeurs, Diététiciens. Mieux la vendre : Présence en GMS, ILV packaging. Mieux la faire connaître du consommateur : Recettes, Revues spécialisées, Découpe (jeunes) 11 Les actions conduites par la collective CIP L export Le marché intérieur Dont RP actions distributeurs Techniques sanitaires Informations de la filière Actions générales Fonctionnement Total Financement par une CVO 100 K /an 200 K /an 50 K /an 130 K /an 480 K /an 12 6
Des préoccupations liées à l é étroitesse du marché et à la spécificit cificité du marché Préserver le patrimoine génétique (cryoconservation du sperme), Pas de véritable segmentation de l offre génétique, Des problèmes sanitaires méconnus (maladie foudroyante ), Un caractère sauvage qui s accomode mal des conditions d élevage intensives, Un compromis à trouver entre optimum technique et réalité économique. 13 Bien positionner le produit La pintade a un prix de revient élevé accentué par les marges élastiques de la distribution, Elle ne doit pas souffrir de médiocrité : présentation, goût, Comme le lapin, elle participe à la richesse de la gastronomie française, et son avenir passe par la préservation de celle-ci, Mais elle doit également continuer à s adapter aux modes de distribution et de consommation. 14 7
Pour terminer, Comme le lapin, elle participe à la diversité de l aviculture française, une diversité menacée qui constitue pourtant l un des remparts à la délocalisation de notre aviculture et à la préservation des emplois concernés, de notre autonomie alimentaire La pintade, comme le lapin, a des atouts (viande blanche, qualités nutritionnelles ) Elle a aussi des handicaps : prix de revient Notre défi, profiter du contexte actuel de rupture pour les repositionner l un et l autre dans un contexte de durabilité. 15 8