CHAPITRE 4. LA SECONDE GUERRE MONDIALE ( ).

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HISTOIRE Thème 1. L'Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945). 3). La Seconde Guerre mondiale (1939-1945). CHAPITRE 4. LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-1945).? : En quoi la Seconde Guerre mondiale, une guerre totale, est-elle une guerre d anéantissement? I. UNE GUERRE AUX DIMENSIONS PLANETAIRES. FICHE 1 : chronologie / phases 1). Une guerre mondiale, sur tous les terrains. TE : La 2 nde Guerre mondiale commence en septembre 1939 en Europe, lorsque Hitler envahit la Pologne. Grâce à la stratégie de la Blitzkrieg (=guerre-éclair), l Allemagne occupe rapidement presque toute l Europe. En Asie et dans l océan Pacifique, les Japonais étendent leur territoire par des conquêtes. Leur attaque sur la base américaine de Pearl Harbor dans le Pacifique (1941) provoque l entrée en guerre des Etats-Unis : la guerre devient mondiale. Deux camps : Pays de l'axe (All/Italie/Japon) contre les alliés (RU, EUA, URSS). Cette guerre divise le monde en deux : 1]. l Axe (Allemagne, Japon, Italie) qui veut s étendre et conquérir de nouveaux territoires ; 2]. les Alliés, qui combattent pour leur liberté. Une guerre sur tous les terrains : Guerre sur mer / sur terre / sous-marine / dans les airs : C est une guerre sur tous les terrains : Une guerre sur terre ; Une guerre dans les airs (batailles aériennes) ; Une guerre sur la mer (batailles navales) ; Une guerre sous-marine. 2). Une guerre totale. Pendant la 2 e GM, tous les moyens humains, économiques et matériels sont mobilisés : - des civils, des millions de soldats (87 millions) : Exemple : les femmes travaillent pour la guerre ; les forces des colonies sont aussi mobilisées : soldats, matières premières pour la Fce et le RU. - des armes nouvelles sont produites en masse, très destructrices (chars, avions bombardiers, missiles, armes de destruction massive (Bombe A) ; - des emprunts sont faits auprès des populations.

II. UNE GUERRE D'ANEANTISSEMENT. 1). Pourquoi anéantir l'adversaire? Une guerre idéologique. La Seconde Guerre mondiale est une opposition violente entre des idéologies puissantes, des visions du monde différentes : - du côté de l'axe : nazisme pour l'allemagne, idéologies militaristes et impérialistes pour l'allemagne et le Japon : étendre son espace vital par la guerre ; - du côté des Alliés : communisme pour l'urss et défense de la démocratie et des libertés pour les Etats-Unis. Histoire 3). La Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Fiche 2 Une guerre idéologique : l'exemple de l'allemagne nazie face à l'urss. Doc. 1. Les objectifs des Allemands et des Soviétiques. C Analyser et comprendre des documents /Raisonner A]. «La guerre contre l URSS est une partie essentielle du combat pour l existence du peuple allemand. C est le vieux combat des Germains contre les Slaves. [ ] Chaque situation de combat doit être menée avec une volonté de fer jusqu à l anéantissement total et sans pitié de l ennemi». Instructions du général allemand Hoepner, juillet 1941. B]. «Pas un pas en arrière! Cela doit être notre slogan. Il est nécessaire de défendre chaque position, chaque mètre de notre territoire, jusqu à la dernière goutte de sang, s accrocher à chaque morceau de notre terre pour la défendre aussi longtemps que possible. [ ] Ce sont les ordres de la Mère Patrie. Pour sauver la Mère Patrie, pour exterminer et vaincre l ennemi haï.» Ordre 227 signé par Joseph Staline, 28 juillet 1942. Doc. 2. Affiche allemande de recrutement pour la Waffen SS, 1943. La Waffen SS est une branche militaire des SS qui combat surtout sur le front de l'est face à l'urss à partir de 1943 (en particulier lors de la bataille de Stalingrad). Doc. 3. Affiche de 1943. CHAR TRACTEUR NAZIS Doc. 1. Surligne un extrait de chaque texte montrant quel est l objectif principal de chaque camp. 0,5/phrase Doc. 1. Les auteurs de ces instructions envisagent-ils la capitulation si jamais leur armée était en très mauvaise posture? Justifie ta réponse en citant un extrait du passage B. Non, ils refusent la capitulation (0,5pt). «Jusqu à la dernière goutte de sang, s accrocher à chaque morceau de notre terre». (1pt) Doc. 2. Sur cette affiche nazie, qui sont les deux ennemis visés par les SS? Comment sont-ils représentés? Justifie ta réponse.

Ce sont les juifs et les communistes (1pt), représentés par une étoile juive et le symbole communiste, faucille et marteau, par un montre, un dragon terrifiant (0,5pt). Comment la SS est-elle représentée? SS apparait puissante, prête à terrasser l ennemi (0,5pt) Doc. 3. D après toi, par quel camp cette affiche est-elle éditée? Justifie ta réponse (deux éléments de réponse). Les Soviétiques à l origine de cette affiche (1pt) : écrit en russe (0,5pt) / nazis qui fuient donc camp adverse (0,5pt). Doc. 3. Complète les cartouches pour identifier trois éléments de l'affiche. Quel est le message transmis par cette affiche? (1pt) Message : la puissance soviétique va vaincre les nazis (1pt). Doc. 2 et 3. Quelle est la nature des documents 2 et 3? affiche de propagande (1pt). De chaque côté, la propagande est utilisée pour justifier la guerre et diaboliser l ennemi. Cette dimension idéologique implique qu aucun camp ne cèdera tant qu il n aura pas anéanti l adversaire. 2). Des violences extrêmes dans les combats. Histoire 3). La Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Fiche 3 a). L'exemple de la bataille de Stalingrad, ou anéantir l'adversaire. C Analyser et comprendre un document /Répondre par des phrases rédigées. Guerre d'anéantissement : guerre dans laquelle l'objectif est d anéantir complètement l adversaire, d arriver à une destruction totale de l ennemi, par tous les moyens, sans distinction entre civils et soldats. En juin 1942, l'armée allemande est lancée sur la ville de Stalingrad, en URSS. Pour Hitler, prendre la "ville de Staline" serait une victoire symbolique et ouvrirait aux Nazis la route vers le pétrole du Caucase. La ville est bombardée et quasiment rasée. En janvier 1943, les Soviétique lancent leur contre-offensive pour anéantir l armée allemande.1,5 million de soldats allemands et soviétiques combattent. La ville est encerclée et n a pas d autre choix que la capitulation. Le bilan est lourd : près de 350 000 soldats tués, blessés ou prisonniers côté allemand ; 500 000 tués et 600 000 blessés côté soviétique. Doc. 1. VIDEO Extrait d'apocalypse "La bataille de Stalingrad". Passer d abord de 00 à 2 :40 puis de 9 :07 à 10 :45. Doc. 2. Des témoignages de soldats des deux camps qui ont vécu la bataille : A]. Témoignage d'un soldat soviétique : «Les rives étaient bondées d enfants. Les gens essayaient de creuser des trous à l aide de pelles ou à mains nues pour se protéger des balles et des éclats d obus. Dès qu il faisait jour, les avions allemands tournaient au-dessus de la Volga. Ils piquaient sur le fleuve, laissant tomber des bombes nous mitraillant. Les pilotes avaient remarqué que les rives étaient envahies de civils : ils ouvraient le feu sur des femmes et des enfants sans défense et choisissaient leurs cibles afin d exterminer le maximum de personnes». Soldat soviétique Bogdanova après le bombardement de la ville le 23 août 1945, Propos recueillis par J. Bastable, Paroles de combattants, 2008. B]. Témoignage d'un soldat allemand : «18 septembre Le combat se poursuit depuis trois jours à l intérieur d un silo à blé. Si toutes les maisons de Stalingrad sont défendues ainsi, aucun soldat allemand ne rentrera. 27 octobre Nos troupes se sont enfin emparées de l usine. Les Soviétiques ne sont pas des hommes mais des automates métalliques. 14 décembre Nous sommes tous torturés par la faim. 28 décembre On a mangé tous les chevaux, je prêt à manger la viande de chat. Les soldats sont devenus semblables à des cadavres ou à des fous. On n a plus la force de marcher, de se coucher. Qu elle soit maudite cette guerre!» Extrait du journal d un soldat allemand, W. Hoffman, 1942.

Doc. 1. Quelles armes sont utilisées par les Soviétiques pour reprendre la ville à l armée allemande? Les armes utilisées sont des canons, les «orgues de Staline» (lance-roquettes) et des chars puissants. Doc. 1. Comment la guerre urbaine a-t-elle transformé la ville de Stalingrad? La ville est complètement détruite. Les combats se déroulent dans une ville en ruine (guerre urbaine). Doc. 2. Quelles sont les souffrances vécues par le soldat allemand? Quel est son état d esprit? Ce soldat a peur des adversaires russes. Il meurt de faim et maudit cette guerre. Doc. 2. D après le témoignage du soldat soviétique Bogdanova, qui est ciblé sur les bords de la Volga? De quelle manière? Ont-ils de grandes chances de survie? Ce sont les civils (femmes, enfants, etc) qui sont ciblés en étant bombardés par l aviation allemande alors qu ils essayent de trouver un abri hors de la ville. Leurs chances de survie sont faibles et beaucoup meurent sans défense. En conclusion, en quoi la bataille de Stalingrad est-elle représentative de la guerre d anéantissement?lors de cette bataille, les opposants vont jusqu au bout et refusent de céder. Les victimes sont aussi bien les civils que les militaires. b). Les civils victimes des bombardements. L anéantissement de l adversaire passe par des bombardements massifs touchant les populations civiles : - bombardements de la part de l'axe (ex : à Londres) mais aussi des Alliés (ex : à Dresde en Allemagne) ; - bombardements par les Etats-Unis avec une nouvelle arme, la bombe atomique en août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki (plus de 100 000 morts en une seconde, 200 000 en tout). Histoire 3). La Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Fiche 4 3). Le génocide des Juifs et des Tziganes. Génocide : extermination planifiée de tout un peuple. Le génocide des juifs par Hitler est appelé la «Shoah» (ou l' «Holocauste»). Ghetto : quartier des villes polonaises occupées par l Allemagne, dans lequel les Juifs sont murés, regroupés et enfermés à partir de 1940. Les Juifs y meurent de faim et de maladies ; et les survivants sont déportés dans des camps d extermination. Einsaztgruppen : groupes mobiles d'extermination nazis (=des SS et des soldats de l'armée allemande), chargés de fusiller systématiquement tous les juifs et les communistes à l arrière des lignes allemandes lors de l'invasion de l'urss en 1941-1942. On nomme ce massacre la «Shoah par balles». Camp de concentration : lieu où sont déportés et enfermés les opposants aux nazis et tous ceux qu'ils considèrent comme des "parasites" (Juifs, communistes, Tziganes, homosexuels ) : la mort y est provoquée par les maltraitances, le travail forcé et la faim. Camp d'extermination : lieu où les déportés sont exterminés dans les chambres à gaz dès leur arrivée, puis incinérés dans les fours crématoires. L'extermination massive des Juifs, la "solution finale" ( au problème juif ) est décidée en 1942 lors de la conférence de Wannsee.

a). Une première étape : l'exclusion des Juifs. Hitler applique sa politique raciste et antisémite à tous les territoires conquis par les Nazis : Les Juifs, forcés de porter l étoile jaune pour être identifiés, sont raflés (=arrêtés) puis regroupés dans des camps de concentration ou des ghettos (exemple : celui de Varsovie) afin de les exclure totalement de la société. b). L'élimination des Juifs par les Einsatzgruppen. A partir de 1941, lors de l invasion de l URSS, les Einsatzgruppen, des unités spéciales mobiles chargées de tuer par balle systématiquement tous les communistes et les juifs des villes et villages à l arrière des lignes allemandes, sont créés. Ces unités font environ 1 million de morts en un an : Juifs, hommes, femmes, enfants, fusillés de façon préméditée par l Etat allemand. C est une extermination de masse très rapide. On parle de «Shoah par balle». c). Les camps d'extermination (1942-1945). La «Solution finale» est mise en place en 1942, lors de la Conférence de Wannsee, par Heydrich : il s agit d exterminer tous les Juifs d Europe, en les déportant dans des camps où ils travailleront et seront exterminés en masse. Les camps d extermination se situent dans la Pologne occupée, là où la population juive était la plus nombreuse. Dans les camps d extermination, comme Auschwitz-Birkenau [Pologne], la mort est organisée de façon industrielle. Les déportés, des Juifs et des Tziganes surtout, sont triés dès leur arrivée, à la sortie des wagons à bestiaux : - les plus résistants, surtout les hommes jeunes ou en bonne santé sont envoyés travailler (usine chimique IG Farben, dans le camp d Auschwitz III, un camp de concentration), où ils connaissent la mort lente par la faim, le travail et les mauvais traitements ; - femmes, enfants, malades et vieillards, sont dirigés vers de fausses douches où, sous prétexte de désinfection, ils sont gazés, asphyxiés avec du gaz Zyklon B : 90% des prisonniers d Auschwitz sont morts dans les chambres à gaz dès leur arrivée. Puis les corps sont brûlés dans des fours crématoires. Rien qu à Auschwitz, un million de Juifs sont morts. Le bilan de la politique d extermination nazie est effroyable : entre 5 à 6 millions de Juifs ont été exterminés (60% des Juifs d Europe) et 250 000 Tziganes. En 1945, les camps sont libérés par les Alliés (Américains et Soviétiques) : le monde découvre l'horreur de la barbarie nazie. Le tribunal de Nuremberg est créé pour juger les crimes commis par les nazis au nom de la notion nouvelle de «crime contre l humanité». La Seconde Guerre mondiale a causé près de 50 millions de morts, avec beaucoup plus de victimes civiles que militaires.

HISTOIRE Thème 1. L'Europe, un théâtre majeur des guerres totales (1914-1945). 4). La France défaite et occupée : régime de Vichy, collaboration, Résistance. III. LA FRANCE PENDANT LA SECONDE GUERRE MONDIALE (1939-1945).? : Comment les Français réagissent-ils face à la défaite et à l'occupation allemande? 1). La défaite française de 1940. A partir de 1939, la France entre en guerre contre l'axe. En six semaines, l armée allemande écrase la défense française avec la Blitzkrieg (=guerre éclair). déroute militaire : 2 millions de soldats français prisonniers et envoyés en Allemagne. déroute civile : populations du nord de la France, qui fuient vers le Sud (=exode). déroute politique : maréchal P. Pétain président du Conseil (chef du Gouvernement). Fonction du personnage Mode d expression FACE A LA DEFAITE : CESSER OU CONTINUER LA GUERRE? En juin 1940, deux hommes incarnent les deux attitudes possibles dans la guerre : MARÉCHAL PHILIPPE PÉTAIN (doc. 1 p. 90) Président du Conseil (chef du Gouvernement) Discours à la radio en France GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE (doc. 1 p. 82) Ancien sous-secrétaire d État à la Guerre, qui vient de rejoindre Londres Discours à la radio anglaise, la BBC, à Londres Date 17 juin 1940 18 juin 1940 c est l Appel du 18 juin Analyse de la défaite Attitude face à la guerre Ce discours ouvre la voie de la La France a perdu car les Allemands étaient plus nombreux et mieux armés (faux dans la réalité). Donc la France doit cesser le combat et signer l armistice avec l Allemagne. COLLABORATION La France a perdu car les Allemands avaient une meilleure stratégie (Blitzkrieg). Mais la France doit continuer le combat en s appuyant sur ses colonies, ses alliés, le Royaume-Uni et l industrie des États-Unis. RÉSISTANCE Le 25 juin 1940, Pétain signe l armistice avec l Allemagne. Carte 1 p. 74 : Le pays est divisé en deux zones séparées par une ligne de démarcation : la France occupée (par les Allemands) au nord et à De Gaulle refuse l armistice : Il forme à Londres la France Libre (ou FFL : Forces Françaises Libres), une Résistance qui s appuie sur quelques volontaires venus le rejoindre et surtout sur l empire colonial français. l ouest ; la France libre (jusqu'en 1942) au sud, confiée au pouvoir de Pétain, dont la capitale est Vichy.

2). Le régime de Vichy (1940-1944).? : Comment la France Républicaine, vaincue, devient-elle un régime autoritaire en 1940? a). La fin de la III e République et la naissance d'un régime autoritaire. Fiche 6 RÉGIME DE VICHY (1940-1944) Chef de l "État français" = Maréchal Ph. PETAIN UNE DICTATURE AUTORITAIRE - il a les pleins pouvoirs ; seul chef - il possède le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif (plus d'ass. Nationale, de Sénat) - suppression des élections (régime antirépublicain) - partis politiques et syndicats interdits - censure - organisation d'un culte de la personnalité de Pétain, avec une propagande intense DES VALEURS TRADITIONNELLES ET REACTIONNAIRES - La devise "Travail Famille Patrie" remplace la devise républicaine. - Des valeurs inspirées d'un retour au passé, aux vieilles traditions (ordre, sécurité, religion ) : - travail : retour à un travail traditionnel, autour de la terre, des paysans - famille : femme au foyer, famille nombreuse et catholique, autorité du père - patrie : culte de la patrie, de la personnalité de Pétain UN REGIME ANTISEMITE - octobre 1940 : statut des Juifs = des lois antisémites, qui les exclut de la société française (métiers interdits ) - propagande antisémite - retrait de la nationalité aux derniers Juifs naturalisés - en plus des Juifs, communistes, résistants sont des ennemis à pourchasser.

Histoire Fiche 6 4). La France dans la Seconde Guerre mondiale. Qu'est-ce que le régime de Vichy (1940-1944)? Acte constitutionnel : acte législatif (de loi) modifiant la Constitution. la Révolution nationale : ensemble des mesures prises par l'etat Français, résumées dans la devise "Travail Famille Patrie", exaltant les valeurs traditionnelles et antirépublicaine d'une ancienne France. Régime de Vichy (ou Etat français) : régime politique dirigé de 1940 à 1944 par le Maréchal Pétain en France (zone Sud). C'est un régime politique autoritaire, qui coopère avec les Nazis, rejette la République et les valeurs démocratiques, pourchasse juifs et résistants, et glorifie les valeurs traditionnelles réactionnaires incarnées dans la "révolution nationale". C Analyser et comprendre des documents /Raisonner/ Compléter un schéma/ Coopérer et mutualiser Seul ou à deux, complète le schéma fléché pour présenter les caractéristiques du Régime de Vichy, en sélectionnant et classant les informations des documents ci-dessous. Doc. 1. Les actes constitutionnels du 11 juillet 1940. Acte constitutionnel n 1. «Nous, Philippe Pétain, maréchal de France, vu la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940, déclarons assumer les fonctions de chef de l'etat Français. Acte constitutionnel n 2. Article 1. Le chef de l'etat français a la plénitude du pouvoir gouvernemental, il nomme et révoque les ministres et secrétaires d'etat qui ne sont responsables que devant lui. Il exerce le pouvoir législatif en conseil des ministres. Il promulgue les lois et assure leur exécution. Il nomme à tous les emplois civils et militaires. Il dispose de la force armée. Il a le droit de grâce et d'armistice. Il négocie et ratifie les traités. Acte constitutionnel n 3. Article 2. Le Sénat et la chambre des députés sont ajournés jusqu'à nouvel ordre. Ils ne pourront désormais se réunir que sur convocation du chef de l'etat." Doc. 2. Affiche de propagande du régime de Vichy, 1942. Doc. 3. Affiche de propagande du régime de Vichy, 1940-1942. Doc. 4. Le statut des Juifs, Vichy, 3 octobre 1940. " Article 2. L'accès et l'exercice des fonctions publiques et mandats énumérés ci-après sont interdits aux juifs : chef de l'etat, membres du gouvernement, fonctionnaires de tout grade attachés aux services de police, membres du corps enseignant, officiers et sous-officiers des armées. Article 3. Les Juifs ne pourront exercer l'une quelconque des professions suivantes : directeurs et rédacteurs de journaux, metteurs en scène, entrepreneurs de spectacles, gérants de toutes entreprises se rapportant à la radiodiffusion." Doc. 5. Ordres concernant les Juifs mineurs du régime de Vichy. " Le chef du gouvernement français Pierre Laval a propos que, lors de la déportation des familles juives de la zone non occupée, on ajoute également des enfants âgés de moins de 16 ans." Rapport du responsable SS des Affaires juives en France, 6 juillet 1942.

b). La collaboration. La naissance d'une collaboration d'etat. Photo de l'entrevue de Montoire TE Fin octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire et lui serre la main : c est le début de la collaboration d État : le régime de Vichy coopère avec l'allemagne nazie, passe des accords avec elle en lui offrant son aide. L'Etat français mène des actions communes avec les nazis, de façon volontaire. S.T.O : Service du Travail Obligatoire : à partir de 1943, les jeunes Français de 21 à 23 ans devaient partir travailler en Allemagne comme main d'œuvre pour remplacer les Allemands sur le front. Milice : police politique française créée par le régime de Vichy pour lutter contre les Résistants et traquer les Juifs. Comme la Gestapo, qui intervient aussi dans les pays occupés comme la France. Une collaboration policière et idéologique : Les formes de la collaboration : Une collaboration économique : - les entreprises françaises livrent des productions à l Allemagne ; - le Service du Travail Obligatoire (STO) est instauré en 1943 : les jeunes Français de 21 à 23 ans étaient réquisitionnés pour aller travailler en Allemagne. La police française puis la Milice créée en 1943 aident les Allemands (Gestapo) à arrêter les résistants, les Juifs et les jeunes refusant le STO. Ex. : juillet 1942 : la rafle du Vel d Hiv entraîne la déportation de milliers de juifs français vers les camps d extermination allemands. Une collaboration individuelle : dénonciation de voisins 3). La Résistance. Comment s'organise la Résistance face à l'occupant nazi et au régime de Vichy? Définition à copier : La Résistance, c'est l'ensemble des individus et des groupes qui se sont engagés au péril de leur vie pour lutter pour la liberté, contre l occupation nazie et le régime de Vichy. Il existe une Résistance extérieure et intérieure. a). La Résistance extérieure. Compléter 2e colonne de la fiche 1 + vidéo TE : A la suite de l appel du 18 juin 1940, De Gaulle prend la tête de la «France libre» et fonde à Londres les FFL (Forces Françaises Libres) pour libérer le territoire français de l extérieur.

b). La Résistance intérieure. Vidéo sur la Résistance intérieure (DVD) + témoignages de Lucie Aubrac. Les résistants, parfois très jeunes, risquent leur vie pour rétablir la République, avec ses valeurs de liberté, d égalité et de fraternité, et lutter contre l'occupation nazie. D'abord isolés, ils s'organisent en réseaux ou mouvements. Certains résistants, surtout à partir de 1943 et le refus du STO, se cachent dans le maquis (lieu isolé difficile d accès) et prennent les armes. L hymne de la Résistance est le Chant des Partisans. Exemple d'un réseau de résistance : "Libération-Sud". Fondé par Astier de la Vigerie et Raymond Aubrac, autour du journal Libération. Il fusionne avec deux autres grands réseaux de la zone sud : Combat et Francs Tireurs. Toutes les activités des résistants sont clandestines. Ils prennent le risque d'être arrêtés, torturés et parfois tués par la milice française ou la Gestapo. Activités du réseau : le renseignement : obtenir des informations sur les actions du régime de Vichy et les nazis ; le sabotage : destruction de voies ferrées ; l'impression et la distribution de tracts, de journaux : le journal clandestin Libération est publié ; il lutte contre la propagande de Vichy et d'hitler ; les évasions : Lucie Aubrac a libéré de nombreux membres de son réseau ; la mise à l'abri et la protection des Juifs. action armée pour les groupe Francs Tireurs. Lucie AUBRAC, membre de Libération-Sud c). L'unification de la Résistance. Mouvement et réseaux de résistance : organisation clandestine de résistance menant des actions d'information de la population (journaux, tracts), de renseignement, de sabotage ou des actions armées. Maquis : - 1]. Des lieux isolés où se cachent les résistants (forêts, montagnes). - 2]. Des groupes de résistants qui se cachent dans ces lieux isolés pour mener des opérations d'action armée contre l'armée allemande (les «maquisards»). CNR : Conseil National de la Résistance, créé en 1943 par Jean Moulin à la demande de De Gaulle. Son objectif est d'unir les différents réseaux et mouvements de la Résistance, afin de libérer le territoire français et de préparer le rétablissement de la République. FFI : Forces Françaises de l'intérieur : nom donné à partir de 1944 aux groupements militaires des résistants de l'intérieur. Jean Moulin, l un des chefs de la Résistance, est envoyé par De Gaulle en France pour unifier les différents mouvements de résistance. En 1943, il fonde le CNR (Conseil National de la Résistance) réunissant ces mouvements, partis politiques et syndicats, et créé les FFI (Forces Françaises de l intérieur). L objectif est de libérer la France et de préparer le rétablissement de la République. La France est progressivement libérée par les débarquements alliés en Normandie puis en Provence en 1944. Les résistants y participent activement. Revenu à Paris, de Gaulle défile dans Paris libéré et prend la tête du Gouvernement Provisoire de la République française (GPRF).