Position extérieure de la France D10-070z janvier 2011 I. PRINCIPES GÉNÉRAUX La position extérieure de la France a pour objectif de retracer, à la date d'arrêté, l'ensemble des créances et des engagements des résidents vis-à-vis des non-résidents. Elle fournit ainsi des indications sur le montant et la structure du patrimoine financier des résidents en actifs étrangers et des non-résidents en actifs français. Elle est établie sur une base trimestrielle (notamment pour les besoins de la Banque Centrale Européenne) et également sur une base annuelle (publiée dans le Rapport annuel La balance des paiements et la position extérieure de la France). Elle est élaborée à l'aide d'enquêtes périodiques de stocks, actualisées le cas échéant par des cumuls de flux pour les points les plus récents (notamment trimestriels).. Conformément aux recommandations du 5 e Manuel de balance des paiements du Fonds monétaire international, et comme pour la balance des paiements, la position extérieure est présentée en se fondant sur la nature des créances et engagements extérieurs de la France : - investissements directs, - investissements de portefeuille, - produits financiers dérivés, - autres investissements, - avoirs de réserve. Le recours à des sources d information proches et à des concepts communs entre la balance des paiements et la position extérieure traduit la volonté de faciliter le passage entre ces deux états statistiques et de parvenir à une analyse homogène de ces deux agrégats. II. LES INVESTISSEMENTS DIRECTS Définition Conformément aux recommandations internationales (FMI, OCDE) et européennes, une relation d investissement direct est constituée lorsqu un investisseur résident dans une économie a effectué un investissement lui donnant le contrôle ou une influence significative dans la gestion d une entreprise ou d un établissement résidant dans une autre économie. Par convention, la relation d'investissement direct est considérée comme établie dès lors que l investisseur détient 10 % au moins du capital ou des droits de vote en assemblée générale des actionnaires d'une entreprise (dénommée ci-après filiale ou entreprise «investie»). L'investissement direct comprend à la fois l'opération initiale entre les deux entités et toutes les opérations financières ultérieures entre elles et entre les entreprises affiliées au même groupe international. Pour les besoins de la position extérieure, on distingue les encours d'investissements directs français à l'étranger, qui comprennent les actifs étrangers détenus par les résidents, des encours d'investissements directs étrangers en France, qui comprennent les actifs français détenus par les non-résidents. Nature des encours pris en compte Les investissements directs français à l'étranger et étrangers en France comprennent : - les participations au capital de l entreprise «investie» : 1
les participations des investisseurs directs au capital social stricto sensu, dès lors que ces participations sont égales à au moins 10 % du capital de l'entreprise investie ou confèrent à leurs détenteurs au moins 10% des droits de vote en assemblée générale des actionnaires (en deçà de ce seuil, les participations sont classées dans les investissements de portefeuille) ; les prêts participatifs et subordonnés consentis par les investisseurs directs aux entreprises «investies» ; - les autres capitaux propres détenus dans les entreprises «investies». Ces autres capitaux incluent principalement l'encours des bénéfices réinvestis sur place par les investisseurs directs au prorata de la participation de l investisseur au capital de l entreprise investie ; - les prêts et dépôts consentis par les investisseurs directs aux entreprises «investies». Il est à noter que les prêts d une filiale à sa maison mère viennent en déduction des investissements de la maison mère dans la filiale en vertu de l application du principe directionnel qui considère les prêts de filiales à maison mère comme des désinvestissements. - les investissements immobiliers. Les participations indirectes en capital social (de second rang, de troisième rang, etc.) ne sont pas prises en compte. Ainsi, si la filiale étrangère d'un investisseur résident détient elle-même un investissement direct dans une autre société, ce second investissement n'est pas comptabilisé dans les investissements directs français à l étranger. De même, si la filiale française d'un investisseur étranger détient une autre filiale en France, ce deuxième investissement n'entre pas dans l'encours recensé. Par ailleurs et conformément au 5 e Manuel de balance des paiements du Fonds monétaire international, la ventilation géographique des encours s opère en fonction du pays de première contrepartie. Elle ne reflète donc pas nécessairement le lieu de contrôle effectif de l'investissement. Ainsi, si la filiale britannique d'une entreprise japonaise détient une entreprise française, l'encours d'investissement direct concerné sera alloué au Royaume-Uni et non au Japon. Toutefois, des ventilations supplémentaires sont également diffusées en fonction du pays de résidence de l investisseur ultime, défini comme étant l entité qui est à l origine de la chaîne de liens financiers (supérieurs à 50 %) constitutive d un groupe. L investisseur ultime (ou tête de groupe) est identifié afin d avoir une meilleure connaissance de l entité qui détient et contrôle en dernier ressort l entreprise résidente qui a investi à l étranger ou l entreprise résidente investie. Sources statistiques La valeur comptable des encours est celle indiquée par les entreprises résidentes dans leur comptabilité. Elle figure : - pour les investissements directs français à l'étranger dans les tableaux relatifs aux filiales et participations annexés aux comptes annuels, - pour les investissements directs étrangers en France, aux bilans des affiliés résidents d investisseurs directs non résidents. Du côté des investissements français à l étranger, le recensement des stocks de capitaux propres provient d une enquête annuelle réalisée par la Banque de France auprès des entreprises résidentes (entreprises industrielles et commerciales, intermédiaires financiers ou compagnies d assurance). Toute filiale non résidente dont le montant des capitaux propres détenus par l investisseur direct résident est supérieur à 5 millions d euros doit être déclarée dans le cadre de cette enquête. Du côté des investissements étrangers en France, le recensement des stocks de capitaux propres repose en premier lieu sur l identification des participations (supérieures à 10 %) des non-résidents dans le capital des entreprises résidentes. Cette information est fournie par : - la Banque de France (Direction des entreprises, gestionnaire du Fichier bancaire des entreprises, FIBEN, qui recense notamment les détenteurs non résidents des sociétés françaises n appartenant ni au secteur bancaire ni au secteur des assurances ; Autorité de contrôle Prudentiel ; Direction des enquêtes et statistiques sectorielles, Direction de la balance des paiements) ; - l INSEE (Direction des statistiques d entreprise, Département répertoires, infrastructures et statistiques structurelles) ; Le recensement s appuie en second lieu sur les données comptables des entreprises ainsi identifiées. La source d information est alors fonction du secteur d activité de l entreprise investie : - secteur industriel et commercial : Banque de France (Direction des entreprises) ; - secteur bancaire et financier : Banque de France (Autorité de contrôle prudentiel) ; - secteur des assurances : Banque de France (Direction des statistiques monétaires et financières). Qu il s agisse des créances ou des engagements, les encours de prêts entre affiliés sont évalués grâce à une enquête annuelle réalisée par la Banque de France. Le stock en investissements immobiliers est quant à lui calculé par cumul 2
de flux. Valorisation et mode de calcul Les encours sont valorisés en valeur comptable et en valeur de marché. Comme les actions et titres de participation des entreprises détenues à titre d investissements direct ne sont que rarement cotés en bourse, c est leur valeur comptable qui est collectée, la valeur de marché étant estimée. Valeur comptable : Chiffres définitifs Pour chaque participation à l'étranger ou de l'étranger, le montant de l'investissement est calculé en multipliant la quote-part détenue par l'investisseur direct dans la société investie par les capitaux propres 1 de la société. On ajoute ensuite l'encours des prêts consentis par l'ensemble des sociétés résidentes à leurs affiliés non résidents ou inversement. Les investissements immobiliers, obtenus par cumuls de flux, sont de facto valorisés selon la méthode du coût historique. Comme ceux de la plupart des autres banques centrales, les chiffres définitifs sont publiés environ dix-huit mois après la date d arrêté des comptes en raison des délais de collecte et de traitement des données comptables entrant dans le calcul des stocks définitifs. Chiffres estimés Tant pour les investissements directs français à l'étranger qu'étrangers en France, ils sont établis à partir des dernières données comptables disponibles, actualisées par les flux de balance de paiements relatifs aux investissements directs (apports en capital et autres opérations entre sociétés affiliées). La position d investissements directs en valeur comptable, disponible par secteur d activité et par pays de contrepartie doit être utilisée pour les comparaisons bilatérales et internationales, la plupart des principaux pays partenaires de la France ne publiant que des données en valeur comptable. Valeur de marché Le FMI et l OCDE recommandent de valoriser les stocks d investissements directs en capital social aux prix du marché tant pour améliorer la cohérence entre les flux de balance et les stocks que pour renforcer la signification de la position extérieure globale au sein de laquelle les autres actifs et passifs négociables sont exprimés en valeur de marché. La valeur de marché des participations au capital des entreprises investies est calculée directement à partir du cours des actions lorsque les entreprises sont cotées. Toutefois ce cas est minoritaire. Les investissements directs étrangers dans des entreprises non cotées représentent en effet environ 90 % du montant des stocks d investissements directs français à l étranger et étrangers en France en valeur comptable. La valeur de marché des investissements directs dans les entreprises non cotes est donc estimée. Depuis 2009, les méthodes utilisées pour l évaluation des investissements directs en valeur de marché ont été révisés de façon à avoir recours à un cadre conceptuel commun pour les investissements directs dans des entreprises non cotées, qu ils soient entrants ou sortants. La méthode des ratios de capitalisation, calculés par analogie entre sociétés cotées et sociétés non cotées, a ainsi été retenue, conformément aux recommandations du FMI et de l OCDE. Les ratios de capitalisation sont calculés en rapportant la capitalisation boursière à la fin de l année considérée au montant des capitaux propres part du groupe issu des comptes consolidés des entreprises appartenant à des populations de référence 2. La capitalisation boursière, c est-à-dire la valeur de marché, des entreprises cotées semble en effet refléter davantage le jugement porté sur l ensemble des activités du groupe que celui porté sur la seule maison-mère cotée. Pour chacun des secteurs d activité, on retient le ratio de capitalisation médian. Une décote de 25 % pour tenir compte de la moindre liquidité des titres non cotés est appliquée aux ratios sectoriels médians. Les ratios ainsi 1 Les capitaux propres se calculent en cumulant le capital social, les réserves et le report à nouveau ainsi que le résultat de l exercice, d onnées inscrites au passif du bilan des entreprises investies. 2 Les populations de référence sont établies à partir d entreprises cotées en France pour lesquelles il est possible de collecter sur longue pér iode les informations permettant le calcul des ratios de capitalisation (population des entreprises du CAC40 pour les investissements directs français à l étranger et entreprises du SBF250, hors CAC40, pour les investissements étrangers en France). 3
obtenus sont ensuite appliqués à la valeur comptable des capitaux propres des investissements directs dans des entreprises non cotées, répartis selon la même nomenclature sectorielle entre les mêmes secteurs d activité. Le cumul de flux d investissements immobiliers à coût historique est revalorisé chaque année par différents indices mesurant l évolution des prix de l immobilier d entreprise en France et à l étranger, pour obtenir une estimation des stocks d investissements immobiliers en vleur de marché. S'agissant des prêts et placements, les créances et engagements sont exprimés en valeur nominale. La valeur de marché est uniquement diffusée sur le total des encours d investissements immobiliers et d investissements en capital social. Aucune ventilation sectorielle ou géographique n'est publiée. Origine des différences entre la variation annuelle de l'encours en valeur comptable et les flux enregistrés en balance des paiements Des écarts entre les flux de balance des paiements et la variation des stocks en valeur comptable sont susceptibles d'apparaître. En effet, les encours en valeur comptable sont calculés comme indiqué ci-dessus, alors que les flux recensent le montant des transactions (valeur de marché). Entre ces deux méthodes d'évaluation, les écarts peuvent être parfois considérables. Ils sont notamment liés au «goodwill» (perspectives de développement économique de l entreprise, estimation de certains actifs incorporels) qui constitue un élément de la valeur de marché mais n est pas compris dans la valeur comptable. III. LES INVESTISSEMENTS DE PORTEFEUILLE (POSITION-TITRES) Définition La position-titres recouvre les encours de titres étrangers détenus par les résidents (avoirs) et les encours de titres français détenus par les non-résidents (engagements) et elle est établie tous les trimestres grâce notamment à une collecte titre par titre auprès des conservateurs résidents. Nature des titres recensés Les actions Une action est un titre représentatif d'une quote-part du capital social de l'émetteur, rapportant une rémunération indéterminée contractuellement mais fonction directe du bénéfice, qualifié pour cette raison de valeur à revenu variable. Seules les positions sur actions cotées sont en principe recensées. Les titres d OPCVM Les titres de créances Une obligation est un titre représentatif d'un droit de créance durable (à plus de 3 ans d'échéance sur le marché domestique) rapportant une rémunération définie contractuellement par un taux fixe ou variable. Sous l'appellation "obligation" sont notamment compris les titres suivants : - titres subordonnés à durée indéterminée (TSDI) ; - titres subordonnés à durée déterminée ; - obligations assimilables du Trésor (OAT); - parts de fonds communs de créances (FCC) ; - obligations échangeables ; - obligations à coupon zéro ; - rentes ; - lettres de gage (Mortgage bond) ; - titres participatifs ; - euro-obligations ; - obligations faisant l objet d un placement privé ; - obligations convertibles en actions tant que la conversion n est pas intervenue. 4
Les instruments du marché monétaire sont des titres représentant chacun un droit de créance pour une durée déterminée et négociables sur un marché règlementé ou de gré à gré : - certificats de dépôt ; - billets de trésorerie ; - bons du Trésor à taux fixes et à intérêts post-comptés, bons du Trésor étrangers à moins d un an ; - commercial papers, euro commercial papers : commercial papers en euro émis sur le marché international ; - euro certificates of deposit : certificates of deposit en euro émis sur le marché international ; - euro medium term notes ; - bons à moyen terme négociables ; - bons du Trésor à taux fixes et à intérêts annuels, bons du Trésor étrangers à plus d un an ; - titres du marché interbancaire, tels que les billets à ordre négociables ou les billets hypothécaires Instruments financiers exclus de la collecte -instruments conditionnels représentatifs de contrats financiers au sens des articles L211-1 et D211-1-A du Code monétaire et financier ; -les titres représentatifs d investissements directs ; -les avoirs des résidents ou les positions des non-résidents sur titres français conservés à l étranger Le portefeuille-titre (avoirs et engagements) est ventilé par groupes d instruments selon les rubriques suivantes : - actions et assimilés (titres d OPCVM notamment) - Obligations et assimilés (titres à plus d un an) - instruments du marché monétaire (titres à moins d un an) Des ventilations géographiques et sectorielles sont également diffusées à la fois sur les avoirs et sur les engagements. Les ventilations géographiques en fonction du pays de l émetteur du titre sont réalisés de façon très précise à partir de la collecte titre par titre rapprochée du référentiel titre (voir 3.3). En revanche, les ventilations géographiques sur le détenteur non-résident des tires français (engagements) ne permettent d appréhender que la première contrepartie qui peut-être composée totalement ou partiellement d intermédiaires dont la nationalité diffère de celle de l investisseur ultime. Les ventilations sectorielles disponibles sont différentes selon que l on considère les avoirs ou les engagements. Ainsi, du côté des avoirs, la ventilation s effectue par catégorie de détenteurs résidents. Pour les engagements, une seule ventilation est disponible selon la catégorie de l émetteur résident des titres. Les catégories utilisées sont : autorités monétaires, institutions financières monétaires, administrations publiques et les autres secteurs. Sources statistiques Données de collecte Depuis la fin 2007, la source principale pour le suivi des détentions est la collecte titre par titre menée chaque trimestre auprès des teneurs de compte conservateurs résidents (collecte PROTIDE). Ceux-ci déclarent titre par titre leur compte propre ainsi que les positions de leur clientèle tant résidente que non résidente relevant des investissements de portefeuille. La collecte PROTIDE couvre également les actions émises au nominatif pur et administrées par des intermédiaires. Informations complémentaires A cette collecte, s ajoutent des sources complémentaires utilisées pour estimer certaines rubriques, compléter ou valider les informations issues de la collecte : Le référentiel «titres» : Géré par la direction de la Balance des paiements il recense pour chaque ISIN les caractéristiques pertinentes d un point de vue statistique telles que la nature d instrument, le pays de résidence de l émetteur, la monnaie d émission, l identification de l émetteur par un numéro SIREN (dans le cas des émetteurs résidents) la date d émission, celle de remboursement Il est utilisé pour établir les ventilations exigées en position extérieure (ventilation entre titres français et titres étrangers, ventilation géographique des titres étrangers, ventilation par nature d'instruments - actions, obligations et instruments du marché monétaires -, ventilation par secteur émetteur des titres français), ainsi que celles requises pour les besoins d'analyse (ventilation par monnaies, par exemple). Il permet également la comparabilité des encours sur plusieurs périodes et faciliter le rapprochement 5
titre par titre entre les émissions et les détentions. La Banque de France : Direction des statistiques monétaires et financières (donnée sur les OPCVM), Autorité de contrôle Prudentiel (données SURFI sur le portefeuille titres des IFM et des entreprises d investissement) ; Direction des enquêtes et statistiques sectorielles (détentions et émissions de titres de créances négociables par les déclarants directs généraux), Direction de la balance des paiements (statistiques d émissions de titres résidents) ; Valorisation et mode de calcul Les encours sont recensés en valeur de marché coupons courus inclus pour les titres à revenus fixes. L un des principaux retraitements effectués sur la collecte concerne le traitement des cessions temporaires de titres. Celles-ci recouvrent toute opération impliquant le transfert d un titre contre engagement irrévocable du cessionnaire de le rendre à une échéance convenue à l avance. Il existe deux types de cessions temporaires : celle liée à une opération, de prêt/emprunt d espèces (opérations de pension) et celle liée à une opération de prêt/emprunt de titres. La collecte reprend les portefeuilles y compris les cessions temporaires. la comptabilité des teneurs de comptes conservateurs suivant la détention physique en titres de leurs clients. Toutefois, conformément aux recommandations du 5è Manuel du FMI, ces opérations de cessions temporaires ne doivent pas être comptabilisées dans les investissements de portefeuille et les titres faisant l objet de la cession doivent être considérés comme étant restés dans le portefeuille du cédant. En conséquence, le teneurs de comptes conservateurs fournissent les informations dont ils ont connaissance concernant les cessions temporaires de leurs clients, ce qui permet de ré imputer les titres en cessions temporaires à leur titulaire initial. Symétriquement, les engagements nés de la vente de titres empruntés sont déduits des positions pour compte propre des teneurs de compte conservateurs. Un deuxième traitement est appliqué pour le calcul des positions des non-résidents sur les titres émis par des résidents (engagements). Compte tenu du fait que la collecte n appréhende pas des positions des non-résidents sur titres français conservés à l étranger, les engagements sur les tires privés sont calculés par différence entre le montant émis et les montants détenus par les résidents dans les conservations résidentes. Pour les titres publics (OAT, Bons du Trésor pour lesquels le biais est considéré comme mineur, la détention des non-résidents est appréciée directement à partir des encours déclarés dans la collecte). IV. LES PRODUITS FINANCIERS DÉRIVÉS Les encours de produits dérivés comprennent des données sur les options, les swaps, les futures et les contrats à terme de gré à gré. Ils sont établis à partir de données transmises par les intermédiaires financiers. Les encours sont valorisés en valeur de marché V. LES AUTRES INVESTISSEMENTS Les autres investissements comprennent : - les crédits commerciaux et les avances à la commande, - les positions dépôts-crédits des différents secteurs résidents: la Banque de France, les administrations publiques, les institutions financières monétaires et les autres secteurs (entreprises industrielles et commerciales, OPCVM non monétaires et entreprises d'investissement), Crédits commerciaux Les crédits commerciaux comprennent les crédits fournisseurs (à l'exclusion des crédits acheteurs qui sont inclus dans la position dépôts-crédits du secteur bancaire) et les avances à la commande. Ils sont déterminés à partir d une enquête trimestrielle auprès d un échantillon de grands opérateurs d échanges extérieurs de biens et de services. Cette enquête recense les créances et les dettes ventilées par monnaie d opération et par pays, qui ont pour origine des exportations et des importations de marchandises ou de services. Contrairement aux recommandations du 5 e Manuel de balance des paiements du FMI, l enquête ne permet pas de différencier les crédits commerciaux qui relèvent de relations intra-groupes et qui devraient être enregistrés au sein 6
des investissements directs. Position dépôts-crédits La position dépôts-crédits des autorités monétaires comprend les créances et engagement de la Banque de France vis-à-vis des non-résidents. A ce titre sont notamment pris en compte les créances et engagements envers le SEBC (Système Européen de Banques Centrales), la créance de la Banque de France au titre des avoirs de réserve transférés à la BCE. La position des administrations publiques inclut plus particulièrement : - en créances, les participations de la France aux organismes multilatéraux de développement, les prêts à long terme octroyés dans le cadre des aides bilatérales et multilatérales et des accords bilatéraux de consolidation du Club de Paris, et les avoirs à court terme consentis par les trésoriers payeurs et les chancelleries ; - en engagements, les prêts à long terme reçus de l'étranger par les administrations publiques (en général, les collectivités locales - villes et départements) et les dettes à court terme des trésoriers payeurs, des chancelleries, essentiellement. La position dépôts-crédits des IFM résidentes à l'égard de l'étranger recense les créances et les engagements en euros et en devises, à court et long terme, qui, à une date donnée, sont détenus ou contractés par les établissements de crédit - et les OPCVM monétaires résidents vis-à-vis de non-résidents. Une IFM détient une créance dès lors qu'elle effectue un dépôt chez un correspondant étranger ou qu'elle prête soit des euros, soit des devises, à un client non résident ou un correspondant étranger. À l'inverse, elle contracte un engagement lorsqu'elle reçoit ou emprunte des euros ou des devises. Les opérations sur titres reçus ou donnés en pension livrée sont assimilées à des opérations de refinancement et classées dans la position dépôts-crédits. Les données servant au calcul de la position extérieure sont issues des documents trimestriels SURFI (système unifié de rapport financier) géré par l Autorité de Contrôle Prudentiel (ACP). Position dépôts-crédits des autres secteurs La position dépôts-crédits des entreprises industrielles et commerciales résidentes retrace leurs créances et engagements, hors relations entre affiliés, vis-à-vis des non-résidents (banques ou autres non-résidents) non affiliés sous forme de prêts, emprunts et dépôts, quelle que soit leur échéance, en sont exclus les crédits commerciaux (voir 5.1.) Ces données sont issues d'une enquête annuelle de la Banque de France auprès d'un échantillon d'entreprises résidentes. Au trimestre, les chiffres estimés sont établis à partir des dernières données d encours disponibles actualisées par les flux de balance de paiements relatifs à ces opérations. Position dépôts-crédits des OPCVM non monétaires La position dépôts-crédits des OPCVM non monétaires comprend leurs dépôts, prêts et placements (à l'exception des titres). Elle est déclarée par les OPCVM. Position dépôts-crédits des entreprises d'investissement La position dépôts-crédits des entreprises d'investissement présente leurs créances et engagements vis-à-vis des non-résidents sous forme de dépôts, elle est issue comme pour les établissements de crédit des documents trimestriels SURFI. VI. LES AVOIRS DE RÉSERVE Valorisation des avoirs de réserve Les avoirs de réserve sont les avoirs extérieurs qui sont à la disposition immédiate et sous le contrôle des autorités monétaires pour leur permettre de financer les déséquilibres de paiements ou d intervenir pour en réduire l ampleur. Depuis la création de la zone euro, seule la partie des réserves de change non transférées à la BCE et qui restent gérées par la Banque de France figurent dans la position extérieure de la France. Par ailleurs, compte tenu de l'adoption d'une méthodologie commune aux pays membres de l'union monétaire, seules les créances sur des non-résidents hors zone euro sont prises en compte, ce qui exclut de fait de cette rubrique les placements en devises effectués auprès de banques non résidentes situées dans la zone euro (ceux-ci sont pris en compte dans la rubrique «dépôts et crédits des autorités monétaires» dans les autres investissements). Les avoirs de réserve sont constitués des créances brutes en or monétaire et en devises, y compris sous forme de 7
titres émis par des non-résidents, des avoirs en droits de tirage spéciaux (DTS) et de la position nette de réserve à l'égard du FMI. Depuis mai 2000, les avoirs de réserve sont valorisés à chaque fin de mois sur la base des cours déterminés comme suit : - l'or est valorisé au cours du dernier jour du mois ; - les droits de tirage spéciaux et la position vis-à-vis du Fonds monétaire international sont évalués au dernier cours du DTS calculé par le FMI à la date d'arrêté ; - les devises sont comptabilisées au cours constatés à la date d'arrêté. 8