Regardons la réalité en face



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MARS 212 n 416 Regardons la réalité en face Le maïs a trouvé sa place en Europe depuis 5 siècles grâce à sa productivité naturelle. Sa bonne tolérance aux maladies et son mode de production en font aujourd hui une des espèces dont l IFT est parmi les plus bas. Il stocke aussi bien le carbone dans les sols que n importe quelle autre céréale. Produit en été, c est un champion de la valorisation de l azote minéralisé pendant cette période chaude. Le maïs possède des indicateurs de durabilité équivalents aux autres systèmes de production. Depuis des siècles, il fait partie du paysage français. Le chiffre du mois 6 hectares, ce sont les surfaces de maïs estimées comme étant en monoculture dans les statistiques agricoles. LA MONOCULTURE DE MAÏS : UNE PRATIQUE DE CROISSANCE VERTE La Commission européenne a sorti de son chapeau relatif à la réforme de la PAC une mesure de «verdissement» visant à limiter voire réduire la monoculture. Cette mesure obligerait les agriculteurs à plafonner la culture principale à 7 % des surfaces labourables et à implanter deux autres cultures dont la minoritaire à plus de 5 %. Cette mesure serait prise au nom de la préservation des sols et de la biodiversité! Il semble utile dans ce contexte de distinguer le vrai du faux en s appuyant sur des bases techniques solides. En réalité, cette proposition vise principalement la culture du maïs, objet de tous les fantasmes. Pour se convaincre des pré-supposés avoués ou non, d un tel procès, il suffit de taper «monoculture» sur votre moteur de recherche habituel pour voir défiler plusieurs pages d affirmation et «d études», faisant référence neuf fois sur dix à la culture du maïs et déployant les amalgames habituels. Ce festival d idées reçues et de lieux communs associe tour à tour monoculture et OGM, monoculture et dégradation des sols, monoculture et irrigation, monoculture et consommation de pesticides, monoculture et maladies, etc. «L agriculture de conservation», très en vogue aujourd hui, s associe à cette dénonciation en raison du risque que la monoculture ferait courir aux sols. Après analyse, on voit que, en France, la mesure concerne bien plus que le maïs et vise surtout (ce qui n était pas prévu) les exploitations de petite taille, qui disposent de surfaces limitées et ont l obligation pour rester rentables de choisir les cultures qui leur apportent le plus de production à l hectare et le plus de sécurité d approvisionnement lorsqu elles pratiquent aussi l élevage. En outre l optimisation du temps de travail et du matériel limite les possibilités de diversification. Le paradoxe est que des régions où se pratique l élevage extensif et où l autonomie d approvisionnement sur la ferme est une priorité peuvent être aussi concernées (Limousin, Auvergne). De même des exploitations laitières de l ouest de la France associant prairies permanentes et maïs, dans lesquelles l intensification des surfaces disponibles compense la petite taille, sont aussi impactées, tout comme les exploitations de montagne où seules les vallées qui sont labourables, sont ensemencées en maïs pour l ensilage, complément naturel des prairies en pente. Les années 25 et 211 ont confirmé que le maïs fourrage est un facteur de sécurisation précieux des systèmes fourragers en période de sécheresse. De la même façon les régions de monoculture de maïs grain touchées potentiellement par la mesure sont souvent celles d exploitations céréalières de taille moyenne, disposant de peu d espaces et cultivant l espèce qui apporte le plus de sécurité de rendement et de revenu. Parmi les plus «impactées» citons par ordre Répartition des 52 hectares de maïs concernées par la mesure de diversité des assolements selon l'activité associée. Otex GC très spécialisés 11 Otex GC avec cultures perennes 76 Otex GC avec élevage 32 Cultures pérennes 32 6 Élevages granivores 26 7 Élevages herbivores spécialisés 241 9 D après RICA, traitement ARVALIS - Institut du végétal - Etude réalisée par ARVALIS, AGPB et AGPM. Sur 52 ha de maïs hors normes avec les seuils de 7 % et 5 %, près de 3 sont associés à de l élevage, soit dans des otex élevages, soit comme activité secondaire, dont près de 25 en maïs fourrage. Un peu plus de 1 ha sont associés à des cultures pérennes (vignes, vergers, ) ou autres combinaisons de cultures. En réalité 11 hectares sont sur des exploitations très spécialisées en maïs. Association générale des producteurs de maïs Siège social : 21 chemin de Pau 64121 Montardon tél. + 33 () 5 59 12 67 fax + 33 () 5 59 12 67 1 Site de Paris 23-25 avenue de Neuilly 75116 Paris tél. + 33 () 1 47 23 48 32 fax + 33 () 1 4 7 93 44 www.maizeurop.com SIRET : 782 357 4 32 APE : 911A TVA : FR59 782 357 4 Édité par l A.G.P.M. - Rédacteur : Services Techniques Directeur de Publication : Luc Esprit Reproduction autorisée avec indication de la source Dépôt légal n 183461

décroissant : Aquitaine, Basse-Normandie, Alsace, Rhône-Alpes et Midi-Pyrénées. Avant de revenir sur quelques idées reçues, précisons le terme de monoculture. Au sens agronomique du terme et bien que la mesure de la PAC propose de contrôler les assolements, ce qui est mis en cause ici, ce sont les successions longues de la même culture ou les monocultures intégrales. Les références qui vont suivre concernent plutôt les successions longues et elles valent aussi pour les régions ou les exploitations ont une forte proportion de maïs, et où la monoculture stricte est interrompue de temps en temps par une autre culture. En France par exemple, les surfaces de maïs considérées par les statistiques en monoculture (parcelles cultivées avec la même culture plus de 5 ans) représentent environ 6 ha (dont 35 à 4 en culture pluviale). L argumentation technique sur les bienfaits ou les méfaits de la monoculture ne recouvre pas exactement le champ de la mesure proposée dans le «verdissement» de la PAC. On peut avoir aussi des régions à forte intensité de la culture du maïs comme la Bretagne où l assolement avec des céréales et des prairies est systématique. A l inverse, des régions de polyculture avec une grande diversité de production peuvent révéler des exploitations en monoculture quasi intégrale, quand elles sont destinées à la production de maïs semence organisée en «ilôts» et difficilement déplaçable (à tel point que les productions de maïs semence dans le Bade-Wurtemberg en Allemagne, par exemple, bénéficient d une dérogation à l obligation de rotation dans la lutte contre la chrysomèle du maïs). MONOCULTURE ET MAÏS : LEÇON D HISTOIRE ET DE GEOGRAPHIE. Depuis son introduction en Europe au XVIe siècle, puis son expansion rapide au XVIIe siècle, le maïs s est progressivement imposé dans les assolements en raison de son exceptionnelle productivité. Surtout, le maïs complétait utilement la culture des céréales car il permettait de valoriser des terres inoccupées et sur lesquelles les «pailles» venaient mal ou versaient : fonds de vallée, sols hydromorphes et argileux. En outre, comme plante sarclée, le maïs pouvait être débarrassé de ses «meschantes herbes» (Olivier de Serres) au contraire des plantes semées à la volée. Enfin, naturellement peu sensible aux maladies cryptogamiques responsables de catastrophiques récoltes de «froment», le maïs valorisait bien les printemps et les étés pluvieux. Le maïs occupe encore ces terroirs difficiles et souvent en monoculture, car il est le seul à pouvoir les mettre en valeur. Ces situations représentent encore aujourd hui les zones d excellence de la production de maïs. Les rendements du maïs grain y sont élevés et réguliers, supérieurs à la moyenne du rendement national et conduits majoritairement en culture pluviale car occupant des sols profonds où l irrigation n est pas nécessaire. C est la raison pour laquelle la géographie du maïs est si particulière, pouvant représenter Lors de son expansion au XVIIème siècle, le maïs complétait utilement la culture des céréales car il permettait de valoriser des terres inoccupées : fonds de vallée, sols hydromorphes et argileux. une part minoritaire de la surface agricole, mais néanmoins être visible en raison de sa concentration dans des territoires précis. Cette distribution en «îlots», dans les vallées où passent les voies de communication et la grande taille de la plante rendent la culture très visible (comme par exemple en Rhône-Alpes). La géographie du maïs européen reflète comme en France cette double contrainte : sols lourds des fonds de vallée, surface disponible limitée, performance supérieure du maïs comparée aux céréales et aux prairies (nord du Portugal, nord de l Espagne (vallée de l Ebre), vallées du Danube et du Rhin (de l Allemagne à la Roumanie en passant par l Autriche), plaine du Pô, Belgique flamande, Pologne ). La réalité de la culture du maïs en Europe n est donc pas celle de la représentation véhiculée par les médias, de grandes plaines portant du maïs à l infini et récoltées par des batteries de moissonneuses-batteuses comme on les imagine aux USA et en Amérique du sud. La réalité du maïs européen est au contraire une production développée dans des bassins de petites exploitations et des terroirs qui ont créé des productions et des ateliers complémentaires souvent associés à des signes de qualité (foie gras, jambon de Bayonne, poulets de Bresse,...). MONOCULTURE ET FERTILITÉ DES SOLS Les séries d observation de longue durée portant sur le taux de matière organique des sols cultivés en monoculture de maïs montrent une progression lente mais régulière de ce paramètre. Qu il s agisse d essais dévolus à la comparaison de différentes successions de cultures, ou des taux de matière organique relevés sur des essais de fertilisation minérale, ou encore des observations vérifiables- pratiquées par les agriculteurs eux-mêmes, la tendance est la même. Le maïs grain, par sa production de biomasse importante et par le fait que les résidus de culture sont systématiquement restitués, protège le statut organique des sols d après les observations réalisées sur des situations «en régime de croisière». Une synthèse réalisée en 24, utilisant des résultats d essais longue durée de l INRA et d ARVALIS et des séries d analyses de sols de parcelles d agriculteurs vont toutes dans le même sens. La généralisation récente du mulching après la récolte (broyage et incorporation des résidus de culture dans les premiers centimètres du sol) favorise l humification de la matière organique dans le sol et conforte ces observations. Dans les zones à risque avéré d érosion, les tech- 2

Evolution stock de carbone du sol en % niques de travail superficiel ou localisé (strip-till), les semis sous couverts sont possibles. Le semis en «courbe de niveau» dans les parcelles en forte pente limite les risques d entrainement d éléments fins. Toutes ces références soulignent l importance quantitative et qualitative de la séquestration de carbone permise par la culture du maïs. MONOCULTURE ET ENVIRONNEMENT Le Grenelle de l Environnement a révélé aux nonspécialistes que le maïs était une des cultures qui recevait le moins de pesticides à l hectare avec un IFT produit (Indice de Fréquence de Traitement) de l ordre de 2. Ne recevant pas de fongicides, peu d insecticides, l introduction du maïs dans un assolement est le meilleur moyen de faire baisser l IFT moyen d un système de culture. A la limite, on peut affirmer que la monoculture est le système cultural qui garantit l IFT le plus bas! En outre, du point de vue des produits phytosanitaires et de leur possible transfert dans le milieu, des observations précises montrent que la monoculture de maïs ne se distingue pas des maïs assolés. Dans une expérimentation conduite dans la plaine de Lyon (ARVALIS - CREAS) sur des sols d alluvions, cette recherche s est poursuivie entre 26 et 21. Elle concernait 53 substances actives et près de 25 recherches. Précisément, sur 24 26 recherches, les analyses ont trouvé 611 cas à l état de traces (au-dessus du seuil de détection ), la substance la plus détectée étant un métabolite de l atrazine, interdite en France depuis 1 ans. 269 cas se sont révélées positifs au-dessus du seuil de quantification (1.1%). La molécule la plus souvent quantifiée n est d ailleurs pas utilisée sur maïs. Dans cette campagne d analyse qui porte sur plusieurs années, et où on comparait des maïs assolés à des maïs en monoculture, les résultats sont similaires et il n a pas été trouvé de différence statistique entre les deux modalités. Toutes les études conduites par ARVALIS dans ces dispositifs expérimentaux sur la fuite des substances actives dans le milieu aquatique montrent que les dates et les modes d application comptent plus que la quantité et le profil chimique des molécules utilisées. En ce qui concerne l azote, les risques de transfert de nitrates sous maïs sont aussi limités dans le cadre d une agriculture bien raisonnée. Des essais conduits par ARVALIS dans la station du Magneraud (Charente-Maritime) en 22 et 23 confirment que dans un sol argilo-calcaire assez superficiel, l irrigation du maïs bien Evolution des stocks de carbone entre 1969 et 1982 sous différents modes de culture. MONOCULTURES Bilan des cases lysimétriques sous monoculture de maïs irrigué (ARVALIS-Le Magneraud 23) Fumure azotée : 18 kg N/ha ; irrigation : 213 mm Teneur en nitrates de l eau d irrigation : 75 mgno3/litre Cases numéro Azote kg/ha Eau d irrigation Percolation à 1 mètre (mm) Azote percolé kg/ha 6 37.8.47 7 37.2 13 36.1 16 3.31 14 36.1 7.5 1. Dans les essais ARVALIS du Magneraud(17), le dispositif de cases lysimétriques ne détecte pas de fuites de nitrates significatives sous une monoculture de maïs irrigué en sol argilo-calcaire filtrant. ROTATIONS Essai longue durée d AUZEVILLE (31) - INRA Cet essai de longue durée confirme, par l ampleur et la qualité de ses restitutions, que la monoculture de maïs est le système de culture qui garantit le mieux la fertilité des sols Somme des résidus de culture restitués conduite (213 mm apportés) ne provoque pas de «fuites» de nitrates en été. Sous un couvert végétal aussi puissant que le maïs, les mouvements de l eau dans le sol sont ascendants en été (G. THEVENET- ARVALIS). Une culture d été n est que rarement soumise au drainage. Ces deux expérimentations conduites avec des protocoles rigoureux et des dispositifs précis (cases lysimétriques) sur plusieurs années, démontrent qu une monoculture de maïs conduite de façon raisonnée (et bien que dans des sols filtrants et en conduite irriguée dans les 2 cas cités) ne présente pas un risque particulier pour l environnement du point de vue du transfert vers les eaux. D autres études de modélisation conjuguant météo et type de sol prédisent que des herbicides appliqués au printemps représentent peu de risques de transfert. Les sols étant rarement saturés en eau au printemps, la lame d eau (la pluviométrie) est insuffisante pour porter les sols à la «capacité aux champs». Les semis (époque à laquelle on applique les herbicides de pré-levée) se font par définition sur des sols portants et ressuyés. Pour les risques de ruissellement en surface, les bandes enherbées, obligatoires le long des cours d eau, ont montré leur efficacité. En ce qui concerne les risques de transfert de nitrates vers le milieu, rappelons que le maïs n a pas besoin de sur-fertilisation azotée par rapport à un rendement objectif moyen. En effet, le maïs dans ses utilisations diverses (grain, plante entière ensilée, biomasse) n est pas choisi pour ses concentrations en protéines ou en matière azotée. L azote n est qu un facteur de production. Les rendements stables des monocultures (souvent en sol profond ou irriguées) garantissent l efficacité de la méthode des bilans qui permet d ajuster la fertilisation à l objectif de rendement. De plus, le fractionnement des apports est aujourd hui généralisé dans les pratiques et le coût prohibitif des engrais n incite pas au gaspillage. Enfin, les années favorables à l expression de forts potentiels, la minéralisation estivale de la matière organique fournit l azote nécessaire sans apport supplémentaire. Après la récolte, la pratique du broyage des résidus de récolte et du «mulching» limitent les risques de lixiviation (fuites) des nitrates (Note ARVALIS - CORPEN 28). Cette pratique se généralise en France, particulièrement dans les zones de monoculture. Elle constitue par ailleurs un élément important de la lutte intégrée contre les parasites végétaux et animaux (insectes foreurs). Signalons pour finir que la monoculture de maïs n est pas synonyme de dégradation de la qualité sanitaire des grains : les fusariums, champignons susceptibles de produire des mycotoxines sont plutôt moins fréquents dans les monocultures que dans les maïs assolés avec des céréales. Plus généralement les enquêtes conduites par FranceAgriMer et ARVALIS sur la qualité des grains confirment depuis plusieurs années le très faible taux de parcelles dépassant les seuils autorisés quel que soit le mode de culture. 3

Pour les parasites spécifiques (helminthosporiose) ils sont contenus généralement par l usage de variétés tolérantes, le mulching et la pratique du labour en monoculture : le recours à des fongicides est exceptionnel. Pourcentage des surfaces de maïs grain conduites en monoculture MONOCULTURE, IRRIGATION ET DURABILITE DES MODES DE PRODUCTIONS AGRICOLES L irrigation en monoculture garantit doublement la durabilité des modes de production. Au niveau de la parcelle agricole, l irrigation permet des rendements élevés, nous l avons vu, notamment en maïs grain, et restitue la matière organique au sol, donc l assurance du maintien de sa fertilité. Les rendements réguliers qu elle permet garantissent une meilleure gestion prévisionnelle des engrais azotés. L irrigation est la meilleure des assurances récolte. Mais c est sur la durabilité économique des filières, la sécurisation des débouchés, que l irrigation apporte le plus. En permettant un juste équilibre entre les cultures d hiver et d été, l irrigation apporte aux organismes stockeurs (coopératives et négoces) l étalement de la collecte sur les trois périodes de moisson, l optimisation de ses coûts de stockage, l amortissement de ses installations et un fret régulier pour les entreprises de transport. Elle favorise aussi une meilleure pérennité de ses débouchés commerciaux par une production sécurisée en quantité comme en qualité. Au niveau de la «Ferme France», l irrigation contribue à un aménagement agricole équilibré de l espace rural en compensant les handicaps climatiques ou de sols de régions défavorisées. Le maintien d un nombre plus élevé d exploitations, une occupation suffisamment dense de l espace rural, la pérennité d un paysage agricole vivant, font partie intégrante du patrimoine national et d une certaine manière, de sa valeur touristique. Part des surfaces de maïs en monoculture longue (maïs 5 à 6 ans de suite minimum) (%) 8 6 4 2 Source : Experts ARVALIS 2 k m ARVALIS-Institut du végétal, IGN Geofla Réalisé avec Géoclip, ARVALIS)Institut du végétal, IGN Geofla L intensité de la monoclture en France (carte du haut) correpond bien au paysage le plus fragmenté comme le montre la taille moyenne des îlots PAC par commune (carte du bas) Taille moyenne des îlots PAC par commune L indicateur «Mean_Patch_Size» permet de décrire la fragmentation du territoire communal. Plus la valeur de l'indice est faible plus le territoire est considéré comme fragmenté (Sources RPG - ODR 29) Indice de nuisibilité des taupins Taille moyenne des îlots par commune Indice Taupin = Fréquence d attaque X surfaces attaquées X pertes (%) 48 24 16 12 8 1,4 Source : Experts ARVALIS 2 k m ARVALIS-Institut du végétal, IGN Geofla L intensité de la monoclture en France et la fréquence des dégâts du principal parasite du maïs (taupin) ne sont pas corrélées. 4

MONOCULTURE ET BIODIVERSITE D un point de vue scientifique la biodiversité doit être jugée sur trois niveaux : écologique (diversité des écosystèmes), spécifique (maintien du nombre et de la diversité des écosystèmes), génétique (variabilité au sein d une même espèce). Reprenons ces éléments un par un. Pour le citoyen «moyen», la biodiversité et la diversité des écosystèmes est d abord reflétée par le paysage. Cette vision n est pas fausse. Les paysages agraires qui ont façonné la France sont très anciens et le résultat des multiples ajustements des systèmes de production aux contraintes du milieu. De ce point de vue la répartition de la monoculture en France est souvent liée à des modes de productions traditionnels et parfaitement adaptés aux contraintes locales. Pour les raisons expliquées plus haut (voir cartes) le maïs peut être associé à des paysages complexes, très compartimentés et avec un parcellaire de taille réduite. Le maïs est la céréale dominante du Sud-Ouest, région réputée pour la qualité de ses terroirs et la diversité de ses paysages. Il est aussi très présent dans les zones bocagères de l Ouest. Le maïs est très minoritaire (voire absent) et en général assolé dans les grandes plaines céréalières du Nord de la France au paysage uniforme. Sauf exception, le maïs et la monoculture s insèrent dans des écosystèmes variés. Pour un biologiste, la biodiversité est aussi spécifique : c est le nombre d espèces végétales et animales présentes dans un écosystème. La biodiversité ne peut se mesurer seulement à l échelle de la parcelle cultivée. Il faut prendre en compte une dimension qui dépasse la parcelle et intègre les lisières des bois, les bordures de champs, les chemins, les bosquets, les haies. A cette échelle, de nombreuses études montrent que la biodiversité des espèces y est normale ou suffisante si l alternance des espaces cultivés et non cultivés est respectée. La mosaïque paysagère, la complexité du parcellaire, la gestion des bordures et des bandes enherbées (pas de désherbants totaux, pas de fauches répétées) pèsent autant et sinon plus que l intensification du système de culture et /ou l allongement des rotations. L utilisation judicieuse des bandes enherbées et autres corridors écologiques (Trame Verte) permet de garantir un bon équilibre des espèces. Une action concertée avec tous les acteurs de la biodiversité, et surtout avec les agriculteurs euxmêmes, est le meilleur moyen de conjuguer écologie et économie comme le montre le projet IBIS (Intégrer la Biodiversité dans les Systèmes d exploitations agricoles) auquel ARVALIS est associé dans le cadre d un appel à projet du CASDAR. Dans les cultures elles-mêmes et dans la monoculture de maïs, des dénombrements d insectes prouvent qu une parcelle cultivée reste un milieu vivant ou toute forme de vie en dehors de l espèce cultivée n a pas disparue. Du point de vue de la productivité des cultures, on peut constater depuis 1 ans l augmentation d espèces non contrôlées, de mauvaises herbes notamment, dont la nuisibilité sur le rendement est d ailleurs mal évaluée. Les interventions de pulvérisation de produits phytosanitaires sont limitées en maïs (entre deux et trois) et toutes les parcelles ne sont pas traitées systématiquement : en ce qui concerne les insectes du sol, l usage de traitements ne concerne que la moitié des surfaces de maïs, pour les insectes aériens une parcelle sur dix. Ainsi, le maïs et la monoculture sont généralement cultivés dans des paysages complexes avec des petits parcellaires, des systèmes de Dénombrement de l entomofaune dans des parcelles en monoculture de maïs et des jachères apicoles Parcelles de Jachère apicole monoculture de maïs voisine de référence Nombre d insectes piégés 15 à 235 45 % auxiliaires 5 à 8 % 11 % Nombre familles d auxiliaires 45 49 51 Source : Réseau biodiversité abeilles - Alsace 29 Le maïs peut être associé à des paysages complexes, très compartimentés et avec un parcellaire de taille réduite. L utilisation judicieuse des bandes enherbées et autres corridors écologiques permet actuellement de garantir un bon équilibre des espèces. Des études récentes de dénombrement de carabes dans le Nord de la France (le maïs n est pas concerné) montrent l importance de la complexité globale du paysage de la taille et de la forme des parcelles (distance à la bordure) dans la préservation d insectes auxiliaires. De plus, dans les parcelles cultivées, les pratiques ont évolué depuis quelques années. La suppression ou la limitation des matières actives à très large spectre d action, les interventions de plus en plus ciblées avec des produits spécifiques, les applications raisonnées au bon stade des cultures et des bio-agresseurs, l encadrement renforcé du conseil avec les BSV (Bulletin de Santé des Végétaux) régionalisés dans lesquels les Instituts techniques sont très actifs tendent à limiter les effets sur les «organismes noncibles». 5 production variés et ne sont pas forcément synonymes d appauvrissement de la biodiversité. La biodiversité doit être aussi génétique Contrairement à une idée reçue, il y a plus de diversité génétique dans une seule parcelle de maïs aujourd hui (et donc dans une zone de monoculture) qu il n y en avait au XIXème siècle dans toute une région quand on y cultivait des «variétés anciennes» (en fait des maïs de «population»). La sélection variétale moderne intègre le maximum de la variabilité génétique disponible dans l espèce maïs à l échelle mondiale. C est cette variabilité génétique de l espèce qui explique notamment que le progrès génétique annuel du maïs ne faiblit pas.

DURABILITÉ DE LA MONOCULTURE La durabilité doit être envisagée sous ses trois aspects : économique, sociétal et environnemental. L ancienneté de la monoculture de maïs répond déjà à un de ces critères : la durabilité économique. Du point de vue sociétal, ce système de production s est inséré dans des modèles agraires où il a permis une agriculture de taille moyenne et de fixer la main d œuvre dans des régions pas toujours bien servies par leurs atouts naturels. Le maïs, et la monoculture en particulier, restent l apanage en Europe des régions de petites exploitations. Autre caractéristique, le maïs est une culture simple à réaliser et n ayant besoin que de peu d interventions culturales. A ce titre il est choisi par les agriculteurs doubles actifs (Alsace), préféré dans les îlots de parcelles éloignées de l exploitation principale. Il domine dans les microexploitations d Europe centrale axées sur l autoconsommation. Les comparaisons d indicateurs de durabilité réalisés par ARVALIS sur différents systèmes de production avec maïs, montre que la monoculture présente beaucoup d indicateurs avantageux (analyse de durabilité avec l outil SYS- TERRE de plusieurs systèmes de production avec maïs ARVALIS). Mais pour être exhaustif, la monoculture peut montrer des limites dans certains cas bien précis. La pression de certains champignons peut augmenter si on cumule le choix de variétés sensibles et des techniques sans labour qui augmentent la concentration d inoculum en surface. Si la plupart des insectes nuisibles spécifiques au maïs ne sont pas inféodés à la monoculture (ils n ont pas besoin du maïs pour réaliser leur cycle et peuvent passer d une parcelle à l autre), en revanche, la chrysomèle a besoin du maïs pour réaliser son cycle de développement. Cependant des itinéraires tehniques appropriés rendent possible des successions longues de maïs : semis précoces, engrais starter, vigueur au départ des variétés, protection larvicides, voire maïs OGM. Caractérisation de différents systèmes de production du point de vue de leur durabilité Polyculture Elevage Alsace Grandes cultures Centre Monoculture Maïs Sud-Ouest Indicateurs techniques et sociaux 27 (exploitation) Surface par UTH (ha) 49 121 74 Temps de traction (h/ha) 2 7.6 14.2 Quantité d azote apportée (kg/ha) 195 121 192 Niveau rendement cultures vente (en % du département) 117 % 124 % 117 % Indicateurs économiques (exploitation) Produit brut expl. (hors aides PAC) 27 3 65 1 731 1 844 Marge nette expe. /ha (avec aides PAC) 27 1 512 1 22 1 165 Poids des intrants (%) 27 27 2 27 NMarge brute/charges opérationnelles 27 2.7 3.84 27 Indicateurs de pratiques culturales 27 (productions végétales) Indice de couverture du sol (%) 58 5 77 Bilan azoté (import - export en kg N/ha) 15 5 56* IFT exploitation 4.1 3.2 2.1 Energie brute produite (MJ/ha) 245 92 144 948 148 324 Cons. Energie fossile (MJ/ha) 15 663 2 71 28 86 Cons. Energie fossile (J/MJ brute) 64 1138 189 Effet de serre (t eq CO²/ha) 2.4 2.2 2.5 Effet de serre (g eq CO²/MJ brute) 1 15 17 * réduit à 25 avec mulching La comparaison à l aide du modèle SYSTERRE de différents systèmes d exploitation dans différentes régions (Alsace, Centre, Midi-Pyrénées) montre que le bilan de la monoculture de maïs ne peut pas être distingué des autres systèmes de production du point de vue de la durabilité. Le maïs fourrage est un élément souvent déterminant pour la sécurité et la durabilité économique des systèmes d élevage. CONCLUSION PROVISOIRE Contrairement à de trop nombreuses idées reçues, la monoculture de maïs s inscrit parfaitement dans une démarche durable conciliant efficacité agronomique et économique, respect de l environnement, biodiversité et des paysages. A sa manière, le maïs présent depuis cinq siècles en Europe a trouvé sa place dans les modes de production, souvent traditionnels, de régions de petites exploitations, de terroirs difficiles qu il a contribué à mettre en valeur. La monoculture de maïs prouve qu elle répond à l objectif de produire plus en Europe pour une demande sans cesse croissante, en étant fidèle à l histoire de ses terroirs. Elle est adaptée et s adapte aux attentes de la société. Preuves scientifiques à l appui, cette édition d AGPM info technique remet en lumière les atouts de ce système de production qui respecte l environnement, la diversité des paysages européens et ses paysans. 6 PUBLICATIONS Variétés de maïs 212 Ce dépliant regroupe l'ensemble des variétés de maïs inscrites et disponibles en France en 212, ainsi que les variétés du catalogue européen expérimentées par ARVALIS - Institut du végétal. Il présente, sous forme de tableaux, les valeurs culturales des nouvelles variétés de maïs inscrites au catalogue officiel français et des variétés expérimentées en réseau "probatoire" par ARVALIS - Institut du végétal. Ref 995 Prix unitaire : 5 + Port : 1.33 Maïs et développement durable : une approche pluri disciplinaire à vocations culturelle, scientifique et pédagogique Edité en septembre 29, cet ensemble documentaire est toujours dans l actualité. Conçu par une équipe pluri disciplinaire, pour la plupart enseignants et chercheurs, il se compose d un CDROM de plus de 5 écrans et d une brochure qui propose des fiches de travail pour l enseignement. Répartis en 5 chapitres, les 87 dossiers traités sont sérieusement documentés (textes historiques, scientifiques ou réglementaires, articles de presse, résultats expérimentaux, graphiques, photographies, schémas, ). Ils s adressent avant tout aux enseignants et à leurs élèves, mais intéressera tout autant les techniciens de la filière maïs. Ref 9826 Prix unitaire : 4.25 franco de port Commande : editions@arvalisinstitutduvegetal.fr ou en ligne sur www.editions-arvalis.fr A VOIR SUR ARVALIS TV Implantation du maïs : le strip-till à l essai Arvalis - Institut du végétal teste actuellement un nouvel outil pour semer qui nous vient directement des Etats-unis : le strip-till. Ce système permettrait de gagner du temps au moment de semis. La particularité de cet outil : il ne travaille que la future ligne de semis. Focus. Gestion des dicotylédones "difficiles" en maïs Privilégier un programme pré + post-levée La stratégie de désherbage du maïs dépend en grande partie de la flore adventice rencontrée dans la parcelle. Dans le cas de la présence de dicotylédones "difficiles", il est conseillé de combiner un désherbage de prélevée avec une intervention de post-levée. Deux vidéos à voir sur www.arvalis-tv.fr dans l onglet «Culturales 211» FORMATION Reconnaissance des adventices au stade plantule 1 MAI 212 LYON ST EXUPÉRY - 69 Acquérir une méthode de diagnostic du maïs au stade jeune 24 MAI 212 STE MONTAINE - 18 Acquérir une méthode de diagnostic du maïs au stade jeune 12 JUIN 212 MONTARDON - 64 Production de semences de maïs : connaissance des géniteurs et aptitudes à la production 14 JUIN 212 MONTARDON - 64 Plus d informations et inscription sur : www.formations-arvalis.fr Réalisation : AGPM-GIE - Crédit photos : ARVALIS / AGPM-GIE - 3/12 - Impression Imp. Moderne