Introduction au reporting COREP



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Transcription:

Introduction au reporting COREP «Un chantier à part au sein du projet Bâle II» Réalisé par Matthias LAVALEE Consultant Pour obtenir la présentation complète, écrire à : insight@sia-conseil.com Avril 2006

Sommaire Principes et grandes étapes du projet COREP Rappels : Genèse du projet Principes et périmètre Grandes étapes Illustrations : Utilisation prévisionnelle des données communes La norme «XBRL» Principaux enjeux pour les établissements - Page 2 -

Rappel : Genèse du projet COREP Complexité actuelle du reporting réglementaire (solvabilité, comptabilité ) : Pays européen A Superviseur Banque 1 Banque 2 Investisseurs, public Pays européen B Filiale de banque 2 Superviseur Investisseurs, public Banque 3 Pays européen C Filiale de banque 2 Superviseur Investisseurs, public Banque 4 Périmètres de reporting différents Données différentes Terminologies différentes Formats d échanges différents Echanges complexes : entre superviseurs, au sein des banques internationales, entre investisseurs Communication difficile et approximative Complexité accrue avec l introduction de Bâle II et des normes IAS/IFRS Le Comité Européen des Superviseurs Bancaires (CEBS) souhaite harmoniser le reporting de Solvabilité entre les 25 pays de l UE dans le cadre de l application de la CRD (Directive européenne transposant le texte de Bâle II).. Début 2004, le CEBS mandate un groupe d expert pour mettre en place un format commun de reporting, harmonisé au niveau européen, qui devra être utilisé par l ensemble des établissements de crédit et d investissement. Ce projet est baptisé COREP (COmmon REPporting). Remarque : Un projet analogue, FINREP, vise à harmoniser le reporting comptable dans le cadre de la mise en place des normes IAS/IFRS - Page 3 -

Rappel : Principes et périmètre de COREP (1/2) Fonctionnel Définition d états de reporting du ratio Mc Donough (calcul du nouveau ratio de Solvabilité définit par Bâle II et la CRD). Les états de reporting font référence : Au risque de crédit : 7 états Au risque de marché : 6 états Au risque opérationnel : 3 états A la consolidation globale des risques et à une homogénéisation comptable («filtres IAS») : 2 états Principes clefs du projet COREP : Flexibilité : Définition d un socle commun de reporting ; les superviseurs choisiront le niveau de granularité qu ils exigeront auprès des établissements, en fonction de leurs besoins nationaux. Cohérence : Utilisation de terminologies et agrégats communs avec la CRD et les IAS (liens forts avec le projet FINREP). Standardisation : Convergence des états de reporting pour les méthodes IRBF et IRBA. Technique Traduction des états fonctionnels dans un langage informatique de reporting universel : Structuration des données : La conception des états de reporting s accompagne de la création d un modèle de données (états «multidimensionnels»), pouvant être utilisé par les 25 pays. Simplification des échanges : utilisation systématique du langage XBRL pour diffuser les états (format portable adapté aux données financières). On parle de «taxonomies». Dispositif de consolidation : Les superviseurs de certains pays, dont la France, ont lancé le projet informatique «COFINREP» qui met en place un unique dispositif de collecte des données COREP et FINREP (également destiné à être transcrit en XBRL). Le CEBS fournira gratuitement les sources informatiques du XBRL. La majorité des états membres, dont la France, a déjà indiqué que l utilisation de ce langage serait obligatoire. COREP COREP constitue constitue une une avancée avancée majeure majeure dans dans le le reporting reporting réglementaire réglementaire et et impacte impacte directement directement l ensemble l ensemble des des établissements établissements de de crédit crédit et et d investissement d investissement - Page 4 -

Rappel : Principes et périmètre de COREP (2/2) COREP vs Pilier II COREP inclut une unique ligne concernant le Pilier II (Suppléments de Fonds propres au titre du Pilier II). COREP inclut une unique ligne concernant le Pilier II (Suppléments de Fonds propres au titre du Pilier II). COREP n inclut aucun éléments précisant le détail : COREP n inclut aucun éléments précisant le détail : Des risques supplémentaires prévus au titre du pilier II : Risque de taux, risque de liquidité, risque de Des risques supplémentaires prévus au titre du pilier II : Risque de taux, risque de liquidité, risque de concentration, risque de réputation concentration, risque de réputation Des contrôles des autorités de tutelle, prévus au titre du pilier II : SREP (Supervisory Review and Des contrôles des autorités de tutelle, prévus au titre du pilier II : SREP (Supervisory Review and Evaluation Process ), ICAAP (Internal Capital Adequacy Assessment Process) Evaluation Process ), ICAAP (Internal Capital Adequacy Assessment Process) Le CEBS a publié par ailleurs ses «guidelines on the Application of the Supervisory Review Process under Le CEBS a publié par ailleurs ses «guidelines on the Application of the Supervisory Review Process under Pillar 2» en janvier 2006. Ces recommandations ne sont pas corrélées avec reporting COREP Pillar 2» en janvier 2006. Ces recommandations ne sont pas corrélées avec reporting COREP COREP utilise le résultat final des opérations du Pilier II, mais ne prend pas en charge son reporting COREP vs Pilier III Les 13 tableaux prévus par le régulateur au titre de la communication financière comportent : Les 13 tableaux prévus par le régulateur au titre de la communication financière comportent : Un volet qualitatif : COREP ne prend pas en charge ces éléments (éléments contractuels, analyses, Un volet qualitatif : COREP ne prend pas en charge ces éléments (éléments contractuels, analyses, définition des expositions, description des approches adoptées pour les provisions, politiques de réduction définition des expositions, description des approches adoptées pour les provisions, politiques de réduction du risque ) du risque ) Un volet quantitatif, comprenant des éléments non pris en charge par COREP : Un volet quantitatif, comprenant des éléments non pris en charge par COREP : Des segmentations géographiques, Des segmentations géographiques, Des données sur le risque de taux dans le portefeuille bancaire Des données sur le risque de taux dans le portefeuille bancaire La majeure partie des éléments du Pilier III feront l objet d une communication publique, tandis que COREP La majeure partie des éléments du Pilier III feront l objet d une communication publique, tandis que COREP adopte un niveau de granularité fin soulevant des questions de confidentialité (ex. valeur de PD par acteur / adopte un niveau de granularité fin soulevant des questions de confidentialité (ex. valeur de PD par acteur / classe d exposition / portefeuille ) classe d exposition / portefeuille ) COREP ne couvre actuellement pas l ensemble du Pilier III - Page 5 -

Rappel : Les évolutions du projet COREP 1er trimestre 2004 : Constitution du groupe de travail COREP par le CEBS; les superviseurs des 25 pays de l UE y sont représentés. Janvier 2005 : Les états COREP et taxonomies XBRL sont soumises à une consultation internationale par le CEBS. Mai 2005 : Début d un travail de simplification : seules les rubriques essentielles doivent être retenues. 1er Trimestre 2006 : Publication des taxonomies XBRL définitives. Elles seront gratuitement mises à disposition des établissements. 2004 2005 2006 2007 Décembre 2004 : Première publication des états COREP (70.000 rubriques sont présentées) et des taxonomies XBRL. Avril 2005 : Fin de la première consultation. Bon accueil du projet, mais jugé complexe et difficile à implémenter. Décembre 2005 : Publication des états définitifs (périmètre réduit de 75%, soit 21.606 rubriques présentés dans le format final). Janvier 2007 : Les SI des superviseurs seront prêts à recevoir les données des établissements dans le format COREP en XBRL. Pour les établissements, la date d entrée en vigueur de COREP diffère selon les pays : «XBRL sera le seul format de reporting possible pour Bâle II dès juin 2007.» (Danièle Nouy, Secrétaire Générale de la Commission Bancaire, le 17 janvier 2006) - Page 6 -

Illustration : Utilisation prévisionnelle des données communes L objectif initial du projet : un socle commun à tous, autour d informations facultatives D1 D2 D3 D4 B 3 B 1 A B 2 C1 C2 C3 C4 A : Niveau «principal» : données jugées nécessaires par tous les superviseurs. B : Niveau «détaillé» : données spécifiques à un pays mais intégrées dans le «dictionnaire» de données commun. C : Niveau «spécifique» : données propres à un pays ou à un secteur (ex. crédit bail, affacturage ) D : Niveau «supplémentaire» : données supplémentaires exigées par un superviseur donné qui n entrent pas dans le champ du «dictionnaire» de données commun. Source : Commission Bancaire Un an plus tard : l utilisation prévisionnelle de COREP montre une harmonisation relative A B C D Inclus dans les états COREP Inclus dans le modèle de données XRBL Respectent le format XBRL Nombre de rubriques (1) 1 227 21 606 + 70 000? % prévisionnel d utilisation (2) 83 % 63 %?? Périmètre du reporting harmonisé COREP Futurs indicateurs du succès et/ou de la complexité effective de l intégration du format COREP (1) L appellation «rubrique» correspond à une cellule de reporting à remplir, c est-à-dire une information ventilée par «mesure» et par «dimension». (2) Source : CEBS - Page 7 -

Illustration : La norme «XBRL» Le langage XBRL (extensible Business Reporting Language) s appuie sur le standard «XML». Il est novateur et dédié au traitement d informations financières. Il permet de véhiculer des données, indépendamment du format de document que l on souhaite publier. Standard déjà adopté par de nombreux établissements, par exemple : Banques centrales : Etats-Unis, Espagne, Belgique Bourses : Canada, Milan, Tokyo, Allemagne, Budapest Administrations fiscales : Pays-Bas, Espagne, Belgique Entreprises (publication de comptes) : Microsoft, Reuters, Business Objects Utiliser le XBRL correspond à une volonté de produire, publier, analyser l information financière de manière automatisée et évolutive, via tout type de système d information et en particulier Internet ; ce qui permet de : Réduire les coûts de publication, Faciliter le benchmarking sectoriel, Échanger des informations dans un format commun. Exemple : définition XBRL des dérivées de crédit. Plus d information sur la norme XBRL : www.xbrl.org - Page 8 -

Sommaire Principes et évolutions du projet COREP Principaux enjeux pour les établissements Un double chantier : organisationnel et SI Des enjeux variables selon le profil des établissements Un dispositif à part entière, en aval des autres dispositifs Bâle II Les principaux points d attention Quels bénéfices pour les établissements? Pour obtenir la présentation complète, écrire à : insight@sia-conseil.com - Page 9 -