TRACTION SIMPLE. l o. σ [Mpa] Acier pour B.P. Acier pour BA. C Acier doux de construction D. 30 ε % Traction / Compression.

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Transcription:

TRCTION IMPLE 1) Définition : Une pièce est sollicitée à la traction ou à la compression si le torseur associé des efforts extérieurs est représenté par un seul élément de réduction au centre de gravité de chaque section droite qui est l effort normal N. N 0 ; V =M = T=0 2) spect expérimental : Considérons un essai de traction normalisé, qui consiste à exercer un effort de traction simple sur une éprouvette en acier (FeE 24 par exemple) Dimensions normalisées de l éprouvette : Φ o l o Tête d ancrage vec : l o = 100 mm o = 150 mm² Φ = 13,8 mm Les machine d essais permettent d enregistrer la courbe effort-allongement qui a l allure suivante : σ [Mpa] 1300 1000 cier pour B.P 500 cier pour B B C cier doux de construction D o 10 20 30 ε % 44

Examinons les différentes parties de cette courbe : - Partie O C est la zone de comportement élastique du matériau. «élastique» signifie que : - les allongements sont proportionnels aux efforts appliqués ; - si l on supprime la charge, l allongement revient à zéro. Ce comportement élastique nécessite l introduction d un coefficient, appelé module d élasticité- ou module d Young-, noté E qui est tel que : N = E. l l N représentant l effort appliqué sur l éprouvette. ( Ce coefficient traduit la proportionnalité entre l effort appliqué et l allongement relatif). Cette relation traduit la loi de Hooke. Ordre de grandeur numérique de E : luminium : E 7.10 4 Mpa cier : E 2.10 5 à 2,2 10 5 Mpa Cuivre : E 1,3.10 5 Mpa Partie B Dans cette zone, où l allongement progresse à effort appliqué constant, se produisent des glissements à l intérieur du matériau. Notons que si l on supprime l effort, l allongement ne s annule pas entièrement : il subsiste une déformation permanente. Partie BCD C est une zone de grands allongements où l on voit apparaître le phénomène de striction en C : il s agit d une brusque diminution de la section ( qui constitue une amorce de rupture ). La rupture de l éprouvette se produit en D. Coefficient de poisson ν Lorsqu un matériau s allonge dans une direction, son allongement s accompagne d un rétrécissement dans des directions perpendiculaires à celle de l allongement ( par exemple, pour une éprouvette cylindrique, on observe une diminution du diamètre ). Cette «contraction» est proportionnelle à l effort appliqué tant que la contrainte de traction reste inférieure à la limite élastique. 45

Dans le cas d une éprouvette cylindrique, de diamètre initial Do et de diamètre déformé D1, cette contraction relative s écrit : D 1 ε' = Do - Do le coefficient de poisson s exprime comme suit : ν = - ε ε' c est un nombre sans unité, dont la valeur varie entre 0 et 0,5 3) Etat de Contrainte: 3-1)Expression de la contrainte : On suppose que le poids de la barre est négligé devant F ( cas général). D après la définition vue au chapitre précédent, si nous isolons un tronçon de poutre sollicité en traction suivant son axe : l x N σ F x F Nous constatons, en écrivant l équilibre statique du système isolé que l effort tranchant et le moment fléchissant sont nuls. eul règne au sein du matériau un effort normal, et nous avons vu que l effort normal a pour expression : N(x) = Σ(x) Or, sous réserve de l hypothèse d homogénéité et d isotropie du matériau, nous pouvons dire que les efforts dans une section Σ (x) sont uniformément répartis. Cela signifie en outre que la composante σ de la contrainte est identique en tout point de la section Σ (x). Donc : σ.ds 46

N(x) = soit : σ. N(x) = σ. or l équilibre statique permet d écrire : N(x) = F D où l expression de la contrainte de traction : σ = F Nota : - si F est positif, il s agit d une compression ( σ >0) ; - si F est négatif, il s agit d une traction (σ <0). 3-2)Diagramme de la contrainte : ds F/ -F/ σ Compression traction 4) Etat de déformations : Reprenons la barre précédente soumise à une traction F ; il en résulte un allongement l (le poids de la barre étant négligé). Nous avons vu dans le chapitre précédent que la contrainte σ et l allongement unitaire ε sont liés par la loi de Hooke : ce qui conduit à : soit : avec : F en [N] L en [mm] E en [Mpa] σ = E.ε E. F = l l l = F.L E. 47

en [mm²] 5) condition de résistance : La barre sollicitée à une traction doit pouvoir résister en toute sécurité, ou encore, les déformations doivent rester dans le domaine élastique. ussi la contrainte normale σ doit-elle être inférieure ou au plus égale à une contrainte admissible ( contrainte limite ) appelée souvent résistance pratique et notée σ p. D après le diagramme de traction, la limite d élasticité est σ e, de sorte que, pour des raisons de sécurité provenant surtout des hypothèses sur le matériau ( homogénéité et isotropie) et sur le mode d application des forces, on doit avoir σ p < σ e, soit : σe σp = s s, appelé coefficient de sécurité, peut varier de 2 à 5 (aciers) ; son choix dépend du type de la construction et il est en général laissé à l initiative du constructeur. La condition de résistance à la traction est alors : σ σp 6) pplications : Exemple 1 : oit un barreau de section constante et de longueur l, sollicité par un effort de traction N, comme l indique la figure ci-contre : On supposant que le poids du barreau est négligeable, déterminer : a- la contrainte de traction σ dans le barreau ; b- l allongement de l extrémité libre B. On donne : l = 1.50m, φ = 30 mm, N= 2t, E =2.10 5 MPa olution : a- la contrainte σ = N/ avec = π.φ² 4 = π.. 706 ² 4 30² = mm 2.104 σ = = 28, 32 Mpa 706 φ B N l 48

b- l allongement l= 0,21 mm l= N E..l Exemple 2 : oit la structure hyperstatique de la figure ci-contre : La structure est constitué de 3 tiges de même B C ection, les deux tiges extérieures sont identiques et de longueur L. 1 2 α α 3 L Le module d élasticité E est le même pour toutes les tiges. a- Déterminer les efforts de traction dans les barres ; D P b- Calculer le déplacement du point D. Données : P = 30 kn, L=1.00m et α = 45 E =2.10 5 MPa, = 1 cm² olution : a- équilibre du nœud D : T 3.sinα T 1.sinα = 0 (1) T 1.cosα + T 3.cosα + T 2 P = 0 (2) (1) T 1 = T 3 (2) 2.T 1.cosα + T 2 = P On a une équation et deux inconnues, c est une structure hyperstatique. On a besoin d une équation supplémentaire pour résoudre le problème. étude des déformations : avec l 1 = cosα. l 2 49