Collonges-sous- Salève Audit du Plan Local d Urbanisme



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Transcription:

Collonges-sous- Salève Architecture, Villes et Territoires septembre 2012 7 Esplanade Paul Grimault bp 339 74008 annecy cedex tél 04 50 88 21 10 fax 04 50 57 10 62 email : etudes@caue74.fr www.caue74.fr

Groupe de travail : EPCI Communauté de Communes du Genevois - Arnaud Dutheil, directeur du CAUE de Haute-Savoie Superficie du territoire communal 6,13 km² - Patrick Battarel, consultant urbaniste démographie Avec la participation de : Population 2006 Croissance 1999/2006 Croissance 1990/1999 - Sylvaine Corbin, conseillère urbanisme - Stéphan Dégeorges, conseiller patrimoine source : INSEE, SED Haute-Savoie 3383 1,16% 1,64% logement source : Services fiscaux, ATD,DRE - Antoine Deneuville, conseiller paysage Résidences principales en 2006 Résidences secondaires en 2006 Lits touristiques en 2004 Nombre de logements locatifs sociaux en 2005 - Matthieu Lejeune, apprenti géographe - Anthony Denizard, infographiste assistant 1546 437 825 91 urbanisme source : DDT74 - mai 2008 Document opposable Date d approbation Procédure en cours PLU (révision 1) 10/01/2002 PLU (révision 2) études CAUE Implantation d équipements publics et réflexion préalable aux actions d amélioration du cadre de vie : mai 2002 Objet consultance architecturale Secteur Conseiller Genevois Stéphan Dégeorges Collonges-sous-Salève 2012 fiche d identité communale 1 2

Contexte La première phase de l audit, présentée au Conseil Municipal le 3 mai, a consisté à analyser d une part la conformité du PLU par rapport aux objectifs nationaux du développement durable et aux orientations générales du SCoT du Genevois, d autre part la cohérence entre les orientations du PADD et les dispositions opposables contenues dans les orientations d aménagement et le règlement graphique et écrit. Au regard des objectifs du développement durable, deux remarques ont été faites sur le PLU : Si le développement urbain prend effectivement place à l intérieur de la tache urbaine existante (occupant largement le piémont), limitant ainsi drastiquement une progression de l étalement urbain, la question de son caractère "maîtrisé" se pose, du fait de l importance des dents creuses constructibles à l intérieur de la zone pavillonnaire du coteau résidentiel. En particulier, cette zone U du PLU n a pas de COS et les règles de constructibilité uniformes permettent une densification importante, parfois en rupture avec le tissu pavillonnaire alentours. Ces dents creuses ne sont pas prises en charge par des OAP qui permettraient d encadrer l urbanisation du secteur. Par ailleurs des secteurs 1AU et 2AU sont définis sans lien avec ces dents creuses. Ainsi il ressort de l examen des dossiers de demandes de permis de construire que 500 logements sont actuellement en projet sur la commune. La sauvegarde du patrimoine bâti est certes prise en compte par une servitude de protection autour des noyaux villageois traditionnels du coteau, mais les périmètres de servitude pourraient être élargis afin d y inclure l ensemble des terrains susceptibles d impacter la perception de ce patrimoine bâti, à l instar de la protection des abords des monuments historiques classées ou inscrits. Au regard du SCoT, deux remarques ont été faites : la perspective de croissance démographique de 2% par an est "explosée" par les permis de construire délivrés depuis 2 ans qui conduisent à un apport de population de 1000 habitants, soit 15% d augmentation annuelle environ. Si l augmentation annuelle de 2% prévue par le SCoT1 paraît faible et sera vraisemblablement revue à la hausse par le ScoT2 en cours, une augmentation annuelle de 15% semble trop importante au regard notamment des équipements publics (voirie en particulier) existants. Le nécessaire recentrage de l urbanisation demandé par le SCoT est pris en compte par la délimitation de 2 zones 1AU jouxtant le centre-bourg (Les Manessières et Sur les Crêts), mais les dents creuses du secteur pavillonnaire du coteau résidentiel et 2 zones 1AU (Les Crêts-est et la Dotière) sont clairement décentrées. Au regard de la cohérence interne du PLU : l objectif de limitation des déplacements automobile n est pas atteint la valorisation du patrimoine bâti peut être améliorée l approche paysagère au sein des espaces urbanisés n est pas suffisamment promue. Après présentation de ces conclusions, le CAUE a proposé quatre investigations complémentaires pouvant constituer les bases d une révision du PLU actuel. 3 4

I-Valorisation du patrimoine Au travers d une prise en compte des éléments patrimoniaux dans le PLU, l objectif est de conserver la mémoire des occupations anciennes et de protéger des éléments architecturaux ou paysagers remarquables. 3 hameaux mériteraient une protection renforcée : Le vieux bourg Le coin (partie haute) La combe Plus que la qualité architecturale des constructions, c est la façon dont les hameaux ce sont constitués qui présente un intérêt. Il s agit pour le bureau d étude chargé du PLU de définir des périmètres plus larges que ceux actuels. A l intérieur de ces périmètres des modalités spécifiques d occupation du sol (hauteur, CES, COS ) sont définis afin d accompagner les nouvelles constructions qui pourraient apparaître en proximité visuelle du hameau. Des règles sont données afin d encadrer l évolution des constructions patrimoniales. Bâtis remarquables diffus, Pastillage La commune de Collonges comporte de nombreux bâtiments de caractère. Construits pour la plupart au XIX e, il s agit souvent de villégiature établissant un lien avec l espace agricole très remarquable. Il est proposé que le bureau d étude du futur PLU délimite leurs terrains d assiette au titre de l article L123-1-5,7 du code de l urbanisme et définisse des prescriptions de nature à assurer leur protection. Jardins-parcs remarquables L 123.1.5.9 (terrain cultivé à protéger) En lien avec le bâti remarquable, de grand parc sont établis avec des essences d arbres ornementaux et une grande qualité d espace. Plus récemment des jardins accompagnant des maisons individuelles constituent une "poche verte" propice à l établissement d un maillage végétal de la commune. Il est proposé d établir une protection de ces espaces afin de garantir leur pérennité. Base cadastrale RGD74 (ce schéma est réalisé à titre indicatif) 5 6

II- Développement maîtrisé croissance démographique mesurée La maîtrise du développement est motivée par la question des déplacements qui du fait de la configuration de la commune ne peut trouver que des améliorations partielles. Les logiques d accès aux services, de rationalisation des fonctionnements et de maintien des zones agricoles et naturelles conduisent à s intéresser à la zone centrale, lieu de la densification (immeubles collectifs) et aux "dents creuses" de la zone urbaine pavillonnaire. "dents creuses" situées en zone U du PLU actuel De nombreuses parcelles non construite se trouvent environnées de lotissement de maisons individuelles. Il est proposé une urbanisation en accompagnement des formes urbaines préexistantes (à caractère pavillonnaire). Afin de tenir compte du contexte du renchérissement du foncier et permettre une évolution allant dans le sens d une densification, la densité et /ou le gabarit, dans les "dents creuses" identifiées et délimitées, seront majorés par rapport aux formes urbaines à caractère pavillonaire existantes, tout en préservant le caractère du secteur concerné. Le centre Il est le lieu logique de la densité et peut être renforcé par une large zone 1AU situé à l est. Cette zone fera l objet d une OAP permettant à la commune d engager un vrai projet urbain. Aucune évolution des infrastructures n est envisagée permettant une meilleure mobilité. En conséquence il n est pas souhaitable d envisager d autres zones AU sur le territoire. Les projets actuels De nombreux permis sont en cours, la plupart en attente d une décision des tribunaux. Certains sont suseptibles d être autorisés, venant contredire la logique développée ci-dessus. Base cadastrale RGD74 (ce schéma est réalisé à titre indicatif) 7 8

III-Approche paysagère recentrage de l urbanisation Il s agit de moduler l impact de l urbanisation résultant du règlement en vigueur à l intérieur des zones 1AU sur les secteurs des Crêts-Est et de la Diotière. D une manière générale, la commune par sa situation sur le piémont du Salève, de nombreuses situations de belvédères sur le paysage sont créées. Sur les Crêts font parties de l extension du centre et peuvent logiquement recevoir un habitat dense (1AU). Par contre les Crêts-Est situés un peu en retrait du centre peut constituer avec d autres terrains proches non construits une zone 1AU pour une urbanisation dense à moyen ou long terme (phasage). La Diotière fait partie du tissu de lotissement et relève du régime général de la zone U. Une OAP peut éventuellement être envisagée. Afin de conserver à Collonges son attrait des cônes de vue peuvent être déterminés depuis l espace public permettant un cadrage de certains paysages remarquables. Ces cônes peuvent être traduits en fuseaux de protection visant à pérenniser des points de vue localisés dans l espace. Base cadastrale RGD74 (ce schéma est réalisé à titre indicatif) 9 10

IV-Recherche de continuités écologiques À travers les zones constructibles de la commune (Trame verte et bleue) Une telle investigation relève de la prise en compte des dispositions de la loi Grenelle2, postérieure à l approbation du PLU actuel. La préservation de continuités écologiques pourrait déboucher sur le classement en zone non aedificandi de terrains actuellement constructibles. 3 coupures /corridors depuis le piémont : L une "agricole" (direction Ouest) par le poirier à l âne Reclassement des zones 2AU en A Les deux autres "nature" La première, le long de la limite communale sud est déjà en partie prise en compte, les tronçons aval et amont sont à rajouter pour rétablir la continuité La deuxième, (direction nord) le long du nant qui descend sur Bossey par "sous la combe" > Zone N a créer sur zone UE actuelle > Espace boisé classé > Art. L 123.1.5.7 Un réseau de poches de "respiration". L étalement urbain de la zone U présente des caractéristiques qui "banalisent" le paysage, en particulier des dispositifs de clôture constitués de haies opaques. Profitant des espaces encore disponibles, un maillage de petits espaces publics pourraient constituer une identité paysagère propre à la commune. Il ne s agit pas d espaces publics au sens fonctionnels mais de repères qualitatifs environnementaux et paysagés. Base cadastrale RGD74 (ce schéma est réalisé à titre indicatif) 11 12

Annexes Démographie de Collonges-sous-Salève : La population de Collonges connaît une croissance régulière mais faible tout au long du XIX e siècle et durant la première moitié du XX e. Le premier décrochage survient à partir des années 1930. A l après-guerre, la population connait une croissance soutenue, qui s accentue encore à partir des années 1970. La commune est localisée à mi chemin entre Annemasse et Saint-Julien, et borde la frontière suisse. Elle s inscrit donc dans un Triangle Annemasse, Saint-Julien, Genève, qui sont les principaux pôles du secteur. Elle fait également partie de la Communauté de Communes du Genevois (qui ne comprend pas Annemasse). La communauté de communes du Genevois compte, au 1er janvier 2011, environ 34 475 habitants. On peut comparer les évolutions démographiques des communes la composant, en y joignant Annemasse : La croissance démographique de l ensemble est plus soutenue et plus importante que pour la seule commune de Collonges. La commune appartient également à l Aire Urbaine de Genève-Annemasse. Celle-ci compte 111 communes (87 en Haute-Savoie, 24 dans l Ain), regroupant près de 213 000 habitants en 1999 (Haute-Savoie : 156 000 ; Ain : 57 000). Là encore, on constate une croissance démographique régulière. Dans l ensemble, le territoire intercommunal connaît une importante dynamique démographique, supérieure à celle du département, de la région ou de l ensemble du Pays, et de l ordre de 2 % par an. Toutefois, cette croissance s est accélérée entre 1999 et 2008, et on peut prévoir que cette accentuation continue. Cette situation est due au dynamisme du territoire, et la proximité de Genève joue également un rôle capital. L attraction genevoise se fait de plus en plus sensible, les opportunités d emplois frontaliers et de salaires avantageux attirant d autant plus que l on est en période de crise. Notons que la population, bien que vieillissante, est plus jeune qu ailleurs dans le département. Le SCOT souligne cependant bien le dynamisme démographique de la commune, ses causes et ses effets. Il table sur une croissance démographique de légèrement moins de 2 % par an à l horizon 2015, ce qui correspond à la croissance connue observée pour la période 1982-1999. Cela équivaut à un gain de 10 000 habitants entre 2002 et 2015. Le SCOT préconise également le choix de la stabilisation de la hiérarchie des communes, malgré les différences de croissance entre elles : 3500 habitants de plus pour la ville (Saint-Julien) ; 4000 habitants pour les cinq bourgs, dont Collonges, soit environ 800 habitants par commune ; 2700 habitants pour les 11 villages. A ce titre, les bourgs sont encore jugés peu structurés, et le SCOT préconise d établit de solides "projets de bourgs". Les tendances démographiques en hausse du secteur doivent cependant être considérées avec précaution. En effet, le nombre d habitant de la commune n a progressé que de 25,6 % depuis 1982, alors que la zone connaît une progression de 27 %. Annemasse enregistre "seulement" 15 % d augmentation. Par ailleurs, les communes connaissant les plus fortes augmentations sont situées au sud-ouest du territoire, alors que Collonges est localisée plutôt au nord-est. Toutefois, les prix du foncier de Saint-Julien et d Annemasse risquent, de plus en plus, d agir comme repoussoirs pour les populations, contribuant à un soulagement des pôles urbains en faveur des communes proches. La situation du logement est susceptible d être très différente entre certaines communes comme Genevois, qui compte beaucoup de petits logements, avec des ménages réduits, et des communes plus modestes, où les ménages sont plus importants, et comptant des logements plus grands. Cette dualité est bien à prendre en compte. En résumé : Un secteur qui connait une forte augmentation de sa démographie. Des prix du foncier élevés dans les communes importantes qui risquent de déplacer une partie de la population dans des communes plus modestes, comme Collonges. Un accroissement de la population de plus en plus important au fil des décennies. Mais : Une croissance régulière mais jusqu à présent modérée par rapport à d autres communes du secteur. - - Un SCOT insistant sur les nécessaires efforts de densification. 13 14