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TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES... 3 AVANT-PROPOS... 7 INTRODUCTION... 8 CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES... 9 1. DEFINITION DES CONCEPTS CLES... 9 a. Réfugié... 9 b. Population Retournée... 9 c. Ménage hôte et famille d accueil... 9 d. Personne déplacée... 9 e. Les moyens de subsistance... 9 f. Service communautaire... 10 2. LE CONTEXTE DE L ETUDE... 10 3. OBJECTIFS DE L ENQUETE... 11 4. METHODOLOGIE DE L ENQUETE... 12 5. LES LIMITES DE L ETUDE.... 14 CHAPITRE II. PRESENTATION DES RESULTATS DE L ETUDE.... 15 2.1. PROFIL DES MENAGES ENQUETES... 15 2.1.1. La répartition des ménages par site... 15 2.1.2. La répartition des ménages par âge et par sexe... 16 2.1.3. Le niveau d instruction... 17 2.1.4. La durée de séjour au Niger... 17 2.2. LES ACTIVITES EXERCEES COMME STRATEGIES DE SUBSISTANCE... 18 2.2.1. L AGRICULTURE... 19 Le constat... 19 Les difficultés rencontrées... 20 Les besoins exprimés... 21 2.2.2. LE COMMERCE... 21 Le constat... 21 Les difficultés rencontrées... 23 Les besoins exprimés... 23 2.2.3. L ELEVAGE... 24 Le constat... 24 Les difficultés rencontrées... 24 Les besoins exprimés... 25 2.2.4. L EMPLOI JOURNALIER... 25 Le constat... 25 Les difficultés rencontrées... 25 Les besoins exprimés... 26 2.2.5. AUTRES ACTIVITES... 26 Le constat... 26 Les difficultés rencontrées... 27 3 P a g e

Les besoins exprimés... 27 2.2.6. LES SANS EMPLOIS.... 27 Le constat... 27 La disponibilité à travailler... 28 2.3. LES PERSONNES A BESOINS SPECIFIQUES... 29 2.3.1. REPARTITION DES PERSONNES A BESOINS SPECIFIQUES PAR SITE... 29 2.3.2. SITUATION DES FEMMES ENCEINTES ET ALLAITANTES... 29 2.3.3. CONNAISSANCE SUR LA PLANIFICATION FAMILIALE ET PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION... 30 2.3.4. SITUATION DES ENFANTS DE 0 A 5 ANS... 31 2.4. LES CONDITIONS D HYGIENE ET D ASSAINISSEMENT... 32 2.4.1. UTILISATION DES LATRINES PAR LES MENAGES... 32 a. Distribution des latrines par type de ménage... 32 b. Distribution des latrines par site... 32 c. Pourquoi le manque des latrines... 33 d. Le lieu de défécation pour ceux qui n ont pas de latrine... 33 e. Conditions d hygiènes dans les latrines existantes... 33 f. Désir d avoir une latrine... 34 2.4.2. LA GESTION DES ORDURES MENAGERES... 34 2.4.3. LA PRATIQUE DU LAVAGE DES MAINS AU SAVON... 35 2.4.4. L HYGIENE DE L EAU DE BOISSON... 35 a. Source d eau de boisson... 35 b. Mode de traitement de l eau de boisson... 36 CONCLUSION... 37 4 P a g e

TABLE DES ILLUSTRATIONS GRAPHIQUE 1. PYRAMIDE DES AGES... 16 GRAPHIQUE 2. NIVEAU D INSTRUCTION DES REPONDANTS PAR SEXE... 17 GRAPHIQUE 3. DUREE DE SEJOUR AU NIGER PAR TYPE DE MENAGE... 17 GRAPHIQUE 4. ACTIVITES MENEES PAR TYPE DE MENAGE... 18 GRAPHIQUE 5. CULTURES PRATIQUEES PAR TYPE DE MENAGES... 19 GRAPHIQUE 6. SOURCE DE PROVENANCE DES MOYENS DE DEMARRAGE... 19 GRAPHIQUE 7. TITRE DE POSSESSION DE CHAMP PAR TYPE DE MENAGE... 20 GRAPHIQUE 8: LA SUPERFICIE DES CHAMPS PAR TYPE DE MENAGES... 20 GRAPHIQUE 9. RELEVE DES DIFFICULTES EXPRIMEES PAR LES AGRICULTEURS... 20 GRAPHIQUE 10. RELEVE DES BESOINS EXPRIMES PAR LES AGRICULTEURS... 21 GRAPHIQUE 11. MONTANT DU CAPITAL INVESTI AU DEMARRAGE... 21 GRAPHIQUE 12. SOURCE DES MOYENS POUR LE DEMARRAGE DE L ACTIVITE COMMERCIALE... 22 GRAPHIQUE 13. NIVEAU DE SATISFACTION QUANT A LA PRISE EN CHARGE DES BESOINS... 22 GRAPHIQUE 14. CAPACITE DE RENOUVELLEMENT DU STOCK.... 22 GRAPHIQUE 15. RELEVE DES DIFFICULTES EXPRIMEES PAR LES COMMERÇANTS... 23 GRAPHIQUE 16. RELEVE DES BESOINS EXPRIMES PAR LES COMMERÇANTS... 23 GRAPHIQUE 17. RELEVE DES DIFFICULTES EXPRIMEES PAR LES ELEVEURS... 24 GRAPHIQUE 18. RELEVE DES BESOINS EXPRIMES PAR LES ELEVEURS... 25 GRAPHIQUE 19. RELEVE DES DIFFICULTES POUR L EMPLOI JOURNALIER... 25 GRAPHIQUE 20. RELEVE DES BESOINS EXPRIMES... 26 GRAPHIQUE 21. RELEVE DES DIFFICULTES EXPRIMEES... 27 GRAPHIQUE 22. RELEVE DES BESOINS EXPRIMES... 27 GRAPHIQUE 23. ACTIVITE EXERCEE EN FONCTION DE LA DUREE DE SEJOUR... 27 GRAPHIQUE 24. BESOIN DE FORMATION PAR SECTEUR D ACTIVITE... 28 GRAPHIQUE 25. EXISTENCE DE LATRINE PROPRE AU MENAGE... 32 GRAPHIQUE 26. REPARTITION DES LATRINES PAR SITE... 32 GRAPHIQUE 27. RAISON DE LA NON POSSESSION DES LATRINES... 33 GRAPHIQUE 28. OBSERVATION DU DISPOSITIF DE GESTION DES ORDURES MENAGERES... 34 GRAPHIQUE 29. SOURCE D EAU DE BOISSON PAR SITE... 35 5 P a g e

LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1. REPARTITION PREVISIONNELLE DES MENAGES PAR SITES... 12 TABLEAU 2. REPARTITION DES MENAGES ENQUETES PAR SITE... 13 TABLEAU 3. REPARTITION DES MENAGES ENQUETES PAR SITE... 15 TABLEAU 4. REPARTITION PAR TYPE DES MENAGES... 16 TABLEAU 5. RELEVE DES PRINCIPALES ACTIVITES EXERCEES PARS LES MENAGES ENQUETES... 18 TABLEAU 6. DUREE D ECOULEMENT DES PRODUITS ET RENOUVELLEMENT DU STOCK.... 23 TABLEAU 7. SITUATION D ANIMAUX PAR TYPE D ELEVAGE... 24 TABLEAU 8. NATURE DE L EMPLOI JOURNALIER EXERCE... 25 TABLEAU 9. DESCRIPTION DES AUTRES ACTIVITES EXERCEES... 26 TABLEAU 10. EXPRESSION DE BESOIN EN FORMATION... 28 TABLEAU 11. SITUATION DES PERSONNES A BESOINS SPECIFIQUES IDENTIFIEES PAR SITE... 29 TABLEAU 12. REPARTITION DES FEMMES ENCEINTES ET ALLAITANTES PAR SITE... 29 TABLEAU 13. NIVEAU D INSTRUCTION ET CONNAISSANCE DE LA PLANIFICATION FAMILIALE... 30 TABLEAU 14. ENGAGEMENT FACE A LA PRATIQUE DE LA CONTRACEPTION... 30 TABLEAU 15. NOMBRE D ENFANTS DE 0 A 5 ANS PAR SITE... 31 TABLEAU 16. LIEU DE DEFECATION POUR LES SANS LATRINES... 33 TABLEAU 17. OBSERVATION DES CONDITIONS D HYGIENES DANS LES LATRINES (A)... 33 TABLEAU 18. OBSERVATION DES CONDITIONS D HYGIENES DANS LES LATRINES (B)... 34 TABLEAU 19. EXPRESSION DU DESIR D AVOIR UNE LATRINE... 34 TABLEAU 20. OBSERVATION DU LAVAGE DES MAINS AU SAVON AUX MOMENTS CRITIQUES... 35 TABLEAU 21. CONDITIONS D HYGIENE ET TRAITEMENT DE L EAU DE BOISSON... 36 6 P a g e

AVANT-PROPOS D ans le cadre des efforts déployés en vue d apporter de l assistance humanitaire en faveur des populations déplacées en provenance du Nigeria et installées dans la région de Diffa suite aux combats entre les groupes armés et un climat d insécurité physique ; IEDA Relief s est donné, entre autre, pour objectif de contribuer à une meilleure connaissance des conditions de vie de ces populations en s intéressant notamment aux moyens de subsistance. C est dans cette optique que, entre Décembre 2013 et Janvier 2014, une enquête sur la situation des moyens de subsistance a été menée non seulement auprès des ménages refugiés et retournés, mais également auprès des familles d accueil. Nous sommes heureux de livrer à l appréciation des décideurs et des acteurs humanitaires les résultats de cette enquête qui permettent d avoir une idée plus approfondie non seulement sur les stratégies de subsistance développées par ces populations déplacées, mais également d en appréhender les limites. Ces résultats révèlent en outre les difficultés auxquelles les familles d accueil sont confrontées dans leurs stratégies de subsistance dans ce nouveau mode de vie. Nous saisissons l occasion pour présenter nos sincères remerciements à la Commission Nationale d Eligibilité au statut de réfugié à travers la Direction Régionale de l Etat Civil pour le suivi et la supervision de l enquête, au Bureau du UNHCR/Diffa pour l appui conseil, au Bureau de OCHA/Diffa pour des orientations et compléments d informations, ainsi qu au Bureau du PAM/Diffa pour avoir facilité la formation des enquêteurs en mettant à notre disposition un cadre approprié avec le matériel nécessaire. Ces remerciements s adressent également au Gouvernorat de la Région de Diffa, aux Préfets des Départements de Diffa, Maine Soroa, Bosso, N Guigmi ; et Maires des communes de Diffa, Maine Soroa, Bosso, Kablewa, Toumour, Chetimari, qui nous ont chaleureusement accueillis et ont facilité le déroulement de l enquête. Nous espérons que ces résultats aideront les utilisateurs à cerner les enjeux se rapportant au développement d un programme d appui aux moyens de subsistance pour ces populations déplacées et leurs familles hôtes. Salya Sly 7 P a g e

INTRODUCTION La dégradation de la situation sécuritaire au nord du Nigéria due aux affrontements entre groupes armés a occasionné le déplacement massif des populations qui ont traversé la frontière Nigérienne à la recherche de plus de sécurité et de stabilité. La majeure partie de ces personnes sont enregistrées dans la région de Diffa depuis le mois d Avril 2013 et estimé actuellement à plus de 37.000 personnes 1. Ces déplacés sont essentiellement composés de nigériens qui vivaient au Nigeria ; de nigérians fuyant leur propre pays, et d autres nationalités. Ils arrivent principalement des Etats de Borno, de Yobe et d Adamawa et résident, pour la plupart, dans des familles d accueil 2. Depuis leur arrivée, ces populations ont bénéficiés de l assistance humanitaire variée par différents acteurs opérationnels dans la zone sous la stratégie d urgence ; mais est-il que des besoins demeurent sur tous les plans et les défis sont énormes quant à l approche communautaire retenue pour l assistance et la protection de ces populations. Nonobstant les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent, ces déplacés ont développés des stratégies de subsistance, aidés d une manière ou d une autre par les familles d accueil avec des capacités extrêmement limitées. Une enquête réalisée par REACH durant le deuxième semestre 2013 révèle que les principales sources de revenu pour les déplacés sont l agriculture (40%) et le petit commerce (28%) ainsi que l emploi journalier (24%). Cette situation apparente un peu celle des populations hôtes qui ont principalement l agriculture, l élevage, le commerce comme source de revenu. Cependant, des questions se posent : o Est-ce que ces populations (déplacés et hôtes) trouvent réellement satisfaction dans la pratique de ces activités, ou bien elles les pratiquent à défaut de mieux. o Quels sont les principaux capitaux 3 dont ces populations disposent? o Quelles sont les difficultés auxquelles elles font face et quels sont leurs besoins pour améliorer leurs activités? Ces différentes questions ont motivé IEDA Relief à pouvoir réaliser une enquête qui a également pris en compte d autres facteurs qui pourraient avoir une incidence sur les moyens de subsistances de ces populations. Il s agit des questions se rapportant à l eau, l hygiène et l assainissement ainsi que ceux se rapportant aux personnes à besoins spécifiques vivant dans les différents ménages dont la prise en charge vient alourdir la situation déjà fragilisée par cette crise de déplacement. Le présent rapport comporte deux grands chapitres. Le premier met en évidence les considérations théoriques comprenant la définition des concepts clés, la présentation du milieu d étude, les objectifs, la méthodologie ainsi que les limites de l étude. Le second chapitre quant à lui se rapporte aux résultats de l enquête. 1 Résultats provisoires du recensement des déplacés du Nigéria, Direction Régionale de l Etat civil et des réfugiés, Diffa, Septembre 2013. 2 Fiche d information N 2, Situation des réfugiés dans la région de Diffa, UNHCR, Novembre 2013. 3 Capital Humain, capital matériel/physique, capital social et capital financier. 8 P a g e

Chapitre I. CONSIDERATIONS THEORIQUES 1. Définition des concepts clés a. Réfugié Au sens de la convention relative au statut des réfugiés du 28 Juillet 1951, un réfugié est une personne qui se trouve hors du pays dont elle a la nationalité ou dans lequel elle a sa résidence habituelle ; qui craint avec raison d être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, et qui ne peut ou ne veut se réclamer de la protection de ce pays ou y retourner en raison de ladite crainte. b. Population Retournée Dans ce rapport, par population retournée, il faudra entendre la population nigérienne qui a vécue pendant une période plus ou moins longue au Nigeria et qui est revenu au Niger suite aux affrontements entre les groupes armés. c. Ménage hôte et famille d accueil Une famille d accueil ou un ménage hôte est une famille ou ménage qui héberge une ou plusieurs personnes réfugiées ou retournées du Nigeria qui sont en situation difficile suite aux événements ayant entrainé leur déplacement. d. Personne déplacée L appellation «personne déplacée» ou «population déplacée» est utilisé dans ce rapport pour décrire toutes les catégories de personnes qui ont quitté le Nigeria suite à la situation d insécurité prévalant dans le pays et sont venus s installer au Niger. e. Les moyens de subsistance D aucuns parlent plutôt de moyens d existence à l instar du Department For International Development (DFID) qui propose le cadre des moyens d existence disposant cinq catégories d avoirs ou cinq types des capitaux notamment : le capital Humain, social, naturel, physique et financier. 4 Pour Robert Chambers et Gardon Conway, cité par la Commission des femmes pour les réfugiés, «Un moyen d existence est constitué des capacités, actifs (ressources matérielles et sociales incluses) et activités nécessaires pour pouvoir vivre. 5 4 Notes d informations sur les moyens d existence durables, Department For International Development, Avril 1999. 5 Développer les moyens d existence : Manuel de terrain pour les praticiens dans les contextes humanitaires, Commission des femmes pour les réfugiés, Mai 2009. 9 P a g e

Nous définissons, dans ce document, les moyens de subsistance comme étant un ensemble intégrant les ressources dont on dispose et les activités potentielles et/ou effectives ; le tout associé au facteur «Temps» en vue de répondre aux besoins essentiels pour survivre. f. Service communautaire Par service communautaire, nous faisons allusions aux services destinés aux personnes ayant des besoins spécifiques ou des personnes les plus vulnérables parmi les populations déplacées. Nous citons entre autre les femmes veuves, femmes chefs de ménages, les malades chroniques, personnes âgées sans soutien familial, personnes handicapées physiques et mentales,... En référence a la gestion de camp, il est possible que les personnes ayant des besoins spécifiques n aient pas accès à des voies de transmission adaptées pour s informer de leurs besoins. De même, elles peuvent être dans l incapacité de s exprimer en raison de leur âge, de leur handicap, de leur stigmate ou de la peur. Elles peuvent être dans l incapacité de faire connaître leurs besoins ou de se plaindre, lorsqu elles ne reçoivent pas l assistance et la protection dont elles ont besoin. 2. Le contexte de l étude Avec une population de 591.788 habitants et un taux d accroissement intercensitaire annuel moyen de 4,8% 6, Diffa est une région située dans le Sud-est du Niger, à plus de 1300 km de Niamey la capitale, à la frontière du Tchad et du Nigeria et compte six (6) départements notamment les départements de Diffa, de Maine Soroa, de N Guimi, de Bosso, de Goudoumaria et de N Gourti. Elle couvre une superficie de plus de 156.000 kilomètres carrés, soit environ 12% du territoire national. Le climat, qui est de type sahélien dans la partie sud, et sahélo-saharien au nord, se caractérise par une longue saison sèche de novembre à mai et une saison humide de juin à octobre, selon les années. Les dunes de sable se font remarquer dans la région obligeant une bonne partie des habitants à se rétracter autour des cuvettes qui sont des anciens oasis et où l on peut pratiquer un certain nombre d activités agricoles. Le réseau hydraulique est représenté par la Komadougou, une rivière qui sert de frontière entre le Nigeria et le Niger sur une longueur de 150 km entre Kanama et Bosso où elle se jette dans le lit du lac Tchad. L'agriculture qui occupe environ 2/3 de la population, concerne principalement la partie sud de la région. Soumise à des contraintes diverses, elle est pratiquée sous deux formes : la forme pluviale et la forme irriguée. Dans le lit du lac Tchad, les populations environnantes pratiquent la culture de décrue. L'élevage, considéré comme la deuxième économie, tient une place importante dans l'économie régionale. Toutefois, on note l existence des activités commerciales qui se pratiquent beaucoup plus dans les grands centres de la région. 6 Présentation des résultats préliminaires du 4 ème recensement général de la population et de l habitat 2012, Institut National de la Statistique, Niamey, Avril 2013. 10 P a g e

La région de Diffa est en majorité peuplée de Kanouri. Mais on trouve d'autres communautés à l instar des arabes, Touaregs, Peuhls L arrivée des populations déplacées dans cette région est venue amplifier les conditions difficiles de ces habitants qui, ne disposant pas des moyens conséquents pour leurs propres survie, se sont vu obligés, soit par les liens de parentés, soit par les liens d amitié ou soit par pur solidarité, à leur porter assistance (terres de culture, nourriture, habits, ). Bref, pour ces familles d accueil, les charges ont augmentées pendant que les capacités demeurent les mêmes. Depuis leur arrivée, ces populations ont bénéficiés de l assistance humanitaire variée par différents acteurs opérationnels dans la zone sous la stratégie d urgence ; mais est-il que des besoins demeurent sur tous les plans et les défis sont énormes quant à l approche communautaire retenue pour l assistance et la protection de ces populations. Nonobstant les conditions difficiles dans lesquelles ils vivent, ces déplacés ont développés des stratégies de subsistance, aidés d une manière ou d une autre par les familles d accueil. 3. Objectifs de l enquête En vue de pouvoir orienter le développement des programmes d appui aux moyens de subsistance en faveur de ces populations (déplacées et hôtes), l enquête vise à réunir des informations beaucoup plus détaillées se rapportant aux différentes activités développées pour leur survie. De manière spécifique, il s agit de trouver des réponses aux questions ci-après : o Est-ce que ces populations (déplacés et hôtes) trouvent réellement satisfaction dans la pratique de ces activités, ou bien elles les pratiquent à défaut de trouver mieux. o Quels sont les principaux capitaux 7 dont ces populations disposent? o Quelles sont les difficultés auxquelles elles font face et quels sont leurs besoins pour améliorer leurs activités? o Est-ce que ces personnes sont ouvertes au changement et aux éventuelles innovations qui pourraient être introduite en vue de soutenir leurs efforts de subsistance. En outre, l enquête s est intéressée à deux secteurs qui pourraient avoir une incidence sur les moyens de subsistances de ces populations. Il s agit de l eau, l hygiène et l assainissement ainsi que la prise en charge des personnes ayant des besoins spécifiques vivant dans les différents ménages. Les conditions précaires d hygiène et d assainissement exposent ces populations aux maladies des mains sales dont la prise en charge pèserait sur les moyens de survie. 7 Capital Humain, capital matériel/physique, capital social et capital financier. 11 P a g e

4. Méthodologie de l enquête a. Echantillonnage Le processus d échantillonnage a été fait sur la base des chiffres officiels issus du recensement réalisé par la Direction Régionale de l Etat Civil et d éligibilité au statut des réfugiés de Diffa dont les résultats provisoires de Septembre 2013 donnent le chiffre de 37.332 personnes soit 4.827 ménages repartis sur l ensemble de 19 sites. Ce total est composé de 78% de retournés nigériens et 22% des refugiés. Etant donné que nous devrions travailler avec les différents ménages, nous avons utilisé un échantillonnage par strate en prenant 10% du nombre des ménages total des populations déplacées (refugiés et retournés), soit 483 ménages. L enquête que REACH a menée révèle que la plupart de déplacés (71%) vivent dans des familles d accueil ; ce qui nous a permis d avoir notre base de calcul en vue de trouver le nombre de ménage hôte à enquêter. Tous ces ménages ont été sélectionnés de façon aléatoire dans quatre (4) départements sur les six (6) que compte la région et a concerné neuf (9) des dix-neuf (19) sites identifiés. Ces sites ont été retenus à cause de la forte concentration des populations refugiés et retournées. La répartition prévisionnelle des ménages à enquêter par département et par sites est présentée dans le tableau ci-après : Tableau 1. Repartition prévisionnelle des ménages par sites Cependant, en vue de pouvoir minimiser la marge d erreur ainsi que des insuffisances lors de la collecte des données, ces chiffres de base ont été revus à la hausse. Le nombre total des ménages enquêtés était de 934 dont la répartition par catégorie de ménage et par site est présentée dans le tableau ci-après : 12 P a g e

Tableau 2. Répartition des ménages enquêtés par site SITE TYPE MENAGE Total RETOURNE REFUGIE HOTE BAGARA 20 14 18 52 BOSSO 81 35 123 239 DIFFA 92 21 32 145 KABLEWA 114 35 101 250 MAMOURI 38 0 19 57 MAINE SOROA 34 7 32 73 NGUELKOLO 25 4 10 39 TOUMOUR 30 0 18 48 TAM 11 8 12 31 Total 445 124 365 934 Au vu de ce tableau, l enquête a porté sur 569 ménages déplacés (selon le ratio de 78% pour les retournés et 22%pour les réfugiés) et 365 ménages hôtes. b. La collecte des données La collecte des données a été réalisée en deux phases. La première phase est intervenue durant la deuxième quinzaine du mois de Décembre, du 19 au 26 de l année 2013 et a consisté aux entretiens avec des interlocuteurs privilégiés. A la suite de ces évaluations préliminaires, une enquête auprès des différents types de ménages a été réalisée du 09 au 15 Janvier 2014. La composition de l équipe et le déploiement sur le terrain: 15 enquêteurs ont travaillé pour la récolte des données auprès des ménages après avoir pris connaissance des objectifs de l enquête et du formulaire à utiliser. Ces enquêteurs ont été également formés sur la manière de collecter les informations et les qualités d un bon enquêteur. L équipe d enquêteur était essentiellement constituée des membres des CAC 8. Ceuxci ont été retenus pour ce travail pour le simple fait qu ils sont tous originaires de la région concernée ; parlent couramment les dialectes de la région, connaissent parfaitement la question des retournés et refugiés car ils travaillent permanemment avec ces populations. Afin d assurer le bon déroulement des activités de collecte des données et le respect de la méthodologie au moment des entretiens, la coordination était faite par une équipe de 4 personnes réunissant les expertises dans les domaines du 8 Comité d Action Communautaire. 13 P a g e

développement rural; eau, hygiène et assainissement, suivi-évaluation et management des projets de développement. Le questionnaire : Pour recueillir les informations auprès des ménages, un questionnaire a été conçu et testé avant l enquête proprement dite et a été validé par la suite. L observation : certaines informations ont été récoltées sur base des observations faites directement lors de l entretien avec le ménage. Ceci porte essentiellement sur certaines questions se rapportant aux conditions d hygiène et d assainissement. c. L analyse des données Le traitement et l analyse des données collectées ont été faite à l aide du logiciel SPSS 20. Le taux de réponse aux questions était de 97,83%. 5. Les limites de l étude. Pour des raisons de sécurité, certains sites se trouvant dans des zones classées «rouge» ont été écartées bien que regorgeant un certain nombre des populations déplacées. Les mouvements pendulaires observés ne nous ont pas permis de baser la sélection des ménages au niveau des sites en fonction de la liste nominative des personnes déplacées disponibles auprès de la Direction de l état civil. 14 P a g e

Chapitre II. PRESENTATION DES RESULTATS DE L ETUDE. 2.1. PROFIL DES MENAGES ENQUETES 2.1.1. La répartition des ménages par site Tableau 3. Répartition des ménages enquêtés par site L enquête révèle que sur les 934 ménages enquêtés, 581 sont des chefs de ménage dont 131 femmes. 325 épouses ont répondus à la place de chef de ménage. Au total, la proportion féminine représente 49% (458) des répondants contre 51 % (476) pour les masculins. 15 P a g e

2.1.2. La répartition des ménages par âge et par sexe Graphique 1. Pyramide des âges La pyramide illustre la distribution de l âge par sexe des sujets interviewés. La population est en majorité jeune avec une prédominance très nette des femmes de moins de quarante et un (41) ans. Une grande partie des personnes interrogées a un âge compris entre 18 et 41 ans. Il s agit donc d une population jeune avec du potentiel sur le plan du travail. Tableau 4. Répartition par type des ménages 16 P a g e

2.1.3. Le niveau d instruction Graphique 2. Niveau d instruction des répondants par sexe Au vu de ce graphique, on constate que la grande majorité de ces populations n a pas été à l école formelle. La situation est identique du côté des femmes que celui des hommes. S 2.1.4. La durée de séjour au Niger Graphique 3. Durée de séjour au Niger par type de ménage L enquête révèle que les déplacements de ces populations ont débuté il y a plus de 36 mois. Les arrivées sont étalées sur une très bonne période avec des proportions relativement rapprochées. Toute fois, c est durant les derniers 12 mois que l on observe un taux élevé des déplacements. 17 P a g e

2.2. LES ACTIVITES EXERCEES COMME STRATEGIES DE SUBSISTANCE Plusieurs activités ont été évoquées par les différents ménages enquêtés que nous avons groupés en 4 catégories principales : L agriculture, le commerce, l élevage et l emploi journalier. Toutefois, ceux qui n exercent aucune activité ont été repris dans la catégorie «Aucun», et la catégorie «Autre», reprend ceux qui ne figurent pas sur les 4 principales. Après avoir présenté les principales activités par site et par type de ménages, nous allons présenter la situation détaillée de chaque catégorie d activité. Tableau 5. Relevé des principales activités exercées pars les ménages enquêtés L enquête indique que 35% de la population enquêté n exerce aucune activité pendant que 25% pratique l agriculture et 20% font le commerce. L élevage est faiblement représenté avec 1,5%. Les sites de Diffa et de Bosso sont ceux qui regorgent le plus grand nombre d agriculteurs. Les commerçants, quant à eux, sont plus localisés à Kablewa et à Bosso. Graphique 4. Activités menées par type de ménage Au vu du graphique ci-contre, les retournés et les réfugiés occupent une grande partie parmi ceux qui n exercent aucune activité. Bien que ce soit à une faible proportion, les ménages hôtes sont presque les seuls à pratiquer l élevage et occupent la première place quant aux activités commerciales. 18 P a g e

Maïs Mil/sorgho Riz Blé/orge Haricot/Niébé Arachide Oignon Poivron Tomate Choux/laitue 2.2.1. L agriculture Enquête Intégrée : Moyens de subsistance, Services communautaires Eau, Hygiène & Assainissement - EIMS/SERCOM/EHA. Janvier 2014 Le constat Bien qu il a été démontré que l agriculture est l activité la plus pratiqué par tous les types de ménages, il sied de signifier que pour la plupart, les produits récoltés sont destinés à la consommation en famille (le mil, le maïs, le riz et le niébé). De très faibles étendues sont exploitées avec des moyens et techniques pas assez développés. Graphique 5. Cultures pratiquées par type de ménages 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 25% 33% 24% 4% 16% 7% 8% 19% 1% 2% RETOURNE REFUGIE HOTE Les denrées les plus cultivées sont par ordre d importance : le Mil (33%), le Maïs (25%), le Riz (24%), le Poivron (19%) et le Niébé (16%). Les céréales sont destinées surtout à la consommation familiale. Le poivron est destiné à la vente. Graphique 6. Source de provenance des moyens de démarrage Pour démarrer leur activité les retournés et refugiés ont plus eu recours aux moyens propres et à l assistance des familles d accueils, tandis que les ménages hôtes ont bénéficiées de l appui du gouvernement et les ONG. Une autre source non négligeable est le prêt, mais il s agit de prêt entre eux-mêmes et non reçu auprès des institutions financières. 19 P a g e

Graphique 7. Titre de possession de champ par type de ménage La plupart de ceux qui pratiquent les activités agricoles sont des propriétaires de champs (67%). Cependant, il faut préciser que les ménages hôtes sont plus propriétaires (51%) suivis des ménages retournés (41%). Graphique 1: La dimension des champs par type de ménages L enquête révèle que les champs sont généralement de petites dimensions ne dépassant pas quatre(4) hectares avec une large prédominance des champs avoisinant un(1) hectare. Les difficultés rencontrées Graphique 9. Relevé des difficultés exprimées par les agriculteurs 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 18% 11% 6% 58% 9% 4% 3% 7% 3% 6% RETOURNE REFUGIE HOTE La difficulté la plus exprimée par tous les types de ménages sur ce diagramme est le manque de moyen de production (58%). Ensuite, nous avons le problème de rendement agricole (18%) qui serait lié à plusieurs facteurs. 20 P a g e

Les besoins exprimés Enquête Intégrée : Moyens de subsistance, Services communautaires Eau, Hygiène & Assainissement - EIMS/SERCOM/EHA. Janvier 2014 Graphique 10. Relevé des besoins exprimés par les agriculteurs 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 24% 15% 13% 3% 61% 18% RETOURNE REFUGIE HOTE Les agriculteurs ont exprimé un besoin de renforcement en moyens de production (61%), ce qui suppose les matériels et outils aratoires. Les ménages retournés ont, en plus de cela, exprimé le besoin d appui financier (24%). L accès à la terre et l appui en techniques agricoles sont également des besoins exprimés à ne pas négliger. 2.2.2. Le commerce Le constat Après l agriculture, les activités commerciales sont exercées par une bonne partie de ménages enquêtés. Il faut remarquer que 40% de ces ménages ont un capital variant entre 25.000 et 50.000 FCFA ; pendant que 18% ont un capital qui varie entre 1.000 et 10.000FCFA (Graphique 11). Pour démarrer l activité commerciale, la plupart des ménages ont fait recours aux moyens propres : ceci s observe plus chez les ménages hôtes. En, outre, certains réfugiés et retournés ont fait recours aux prêts. L assistance des familles d accueil auprès des réfugiés et retournés pour démarrer les activités commerciales est très faiblement observée (Graphique 12). Graphique 11. Montant du capital investi au démarrage 1.000.000-3.000.000FCA 500.000-1.000.000FCFA 300.000-500.000FCA 200.000-300.000FCFA 100.000-200.000FCFA 50.000-100.000FCFA 25.000-50.000FCFA 10.000-25.000FCA 0-10.000FCFA 3% 2% 2% 5% 7% 5% 17% 18% 40% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 21 P a g e

Graphique 12. Source des moyens pour le démarrage de l activité commerciale L activité exercée permet-elle de subvenir de façon satisfaisante aux besoins du ménage? Graphique 13. Niveau de satisfaction quant à la prise en charge des besoins Sur les 160 répondants, 41 ménages (dont 1 réfugié, 16 retournés et 24 hôtes) ont fait mention de satisfaction quant à la prise en charge de leurs besoins grâce aux activités commerciales exercées. Est-ce que le stock est renouvelé régulièrement? Graphique 14. Capacité de renouvellement su stock. Les ménages hôtes et plus de la moitié des retournés ont plus de capacité à renouveler leur stock, pendant que seulement 2 réfugiés sur les 18 sont en mesure de le faire de façon régulière. 22 P a g e

Tableau 6. Durée d écoulement des produits. Durée d écoulement Effectifs Pourcentage 1-3 JOURS 37 22,55% 3-7 JOURS 97 59,15% 7-15 JOURS 15 9,15% 15-30 JOURS 8 4,89% PLUS DE 30 JOURS 7 4,26% Total 164 100% 59,15% arrivent à écouler leurs produits dans l intervalle de 3 à 7 jours, 4,26% le fait en plus de 30 jours pendant que pour 22,55%, cela se fait dans moins de 3 jours. Les difficultés rencontrées Graphique 15. Relevé de difficultés exprimées par les commerçants 35% 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0% 30% 24% 3% 14% 4% 1% 8% 13% 1% 1% 1% Le manque de moyens financier (30%) pour avoir un stock conséquent et le manque de clientèle (24%) apparaissent comme principales difficultés. Il s en suit que certains commerçant (13%) enregistrent des pertes (produits avariés, mauvaise gestion). Les besoins exprimés Graphique 16. Relevé des besoins exprimés par les commerçants 60% 40% 20% 0% 56% Appui financier 11% Appui matériel 19% Conseils et formation 5% Suivi 9% Appui en lieu d'exposition La plupart des commerçants ont exprimé un grand besoin de capitaux (56%) ainsi qu un appui en conseil et formations sur les stratégies marketing et autres. Il faut également remarquer que 9% ont besoin d être accompagné pour avoir accès aux stands d exposition dans les marchés. 23 P a g e

2.2.3. L élevage Enquête Intégrée : Moyens de subsistance, Services communautaires Eau, Hygiène & Assainissement - EIMS/SERCOM/EHA. Janvier 2014 Le constat L enquête a révélé que l élevage est faiblement pratiqué par tous les types de ménage, car représentant un taux de 1, 5% ; et dont les ménages hôtes sont presque le seul groupe ayant des animaux en élevage. L élevage est représenté principalement par les petits ruminants (chèvres et moutons) et les bovins. Au vu du tableau ci-dessous, 16 têtes de petits ruminants ont été consommés par les ménages contre 8 têtes vendues durant les deux dernières semaines ayant précédés l enquête. Du côté des bovins, c est seulement un (1) seul animal consommé contre deux (2) vendus durant les deux dernières semaines. En tout, nous avons dénombré 330 têtes de petits ruminants et 127 têtes des bovins en élevage pour tous les sites enquêtés. Ces animaux sont repartis entre 12 ménages dont 11 hôtes et 1 ménage retourné. Tableau 7. Situation d animaux par type d élevage Les difficultés rencontrées Graphique 17. Relevé des difficultés exprimées par les éleveurs Manque de soins vétérinaires Conflits agriculteurs/éléveurs Maladie des animaux Manque d'aliments bétails 7% 16% 21% 56% Les difficultés d accès aux aliments bétails et aux soins vétérinaires ont été les plus exprimés par les éleveurs. Il faut cependant noter que 16% ont fait mention des conflits entre agriculteurs et éleveurs. 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 24 P a g e

Les besoins exprimés Enquête Intégrée : Moyens de subsistance, Services communautaires Eau, Hygiène & Assainissement - EIMS/SERCOM/EHA. Janvier 2014 Graphique 18. Relevé des besoins exprimés par les éleveurs 60% 40% 20% 0% 38% ALIMENTS BETAIL BESOINS EN ELEVAGE 19% CONSEILS ET FORMATION 43% SOIN VETERINAIRE Les principaux besoins exprimés sont l accès aux soins vétérinaires et à l alimentation bétail ainsi qu un appui en conseil et formation. 2.2.4. L emploi journalier Le constat Ceux qui exercent des emplois journaliers sont estimés à 4,2% et dont la plupart travaillent comme Docker et des aides maçons. Tableau 8. Nature de l emploi journalier exercé TYPE D EMPLOI JOURNALIER TYPE MENAGE RETOURNE REFUGIE HOTE TOTAL DOKER 4 3 5 12 27% 50% 42% MACONNERIE 6 2 4 12 40% 33% 33% MANOEUVRAGE 3 1 3 7 20% 17% 25% DOMESTIQUE 2 0 0 2 13% 0% 0% TOTAL 15 6 12 33 100% 100% 100% Les difficultés rencontrées Graphique 19. Relevé des difficultés pour l emploi journalier L irrégularité quant à l accès à l emploi journalier associée à une faible rémunération sont les principales difficultés exprimées par les répondants respectivement en raison de 47% et 28%. 25 P a g e

Les besoins exprimés Enquête Intégrée : Moyens de subsistance, Services communautaires Eau, Hygiène & Assainissement - EIMS/SERCOM/EHA. Janvier 2014 Graphique 20. Relevé des besoins exprimés Conseils et formation 35% Appui matériel 17% Appui financier 48% 48 % souhaitent avoir un appui financier pendant que 35 % ont exprimé un besoin en Conseils et formations dans le cadre de l apprentissage des métiers. 2.2.5. Autres activités Le constat Dans cette catégorie, nous retrouvons une diversité d activité pratiquée par les différents ménages que nous résumons dans le tableau ci-dessous : Tableau 9. Description des autres activités exercées Les pécheurs, les conducteurs de taxi moto, les forgerons, les chauffeurs ainsi que les bouchers sont plus remarqués en raison respectivement de 15%, 12%, 11%, 11% et 8%. 26 P a g e

Les difficultés rencontrées Enquête Intégrée : Moyens de subsistance, Services communautaires Eau, Hygiène & Assainissement - EIMS/SERCOM/EHA. Janvier 2014 Graphique 21. Relevé des difficultés exprimées 40% 30% 20% 10% 0% 20% 7% 38% Les besoins exprimés 21% 1% 2% 12% Le manque de capitaux pour développer son activité a été exprimé comme grande difficulté (38%). Pour d autres, c est le manque de la clientèle (20%), faible rémunération (21%), irrégularité de l activité et manque de matières premières. Graphique 22. Relevé des besoins exprimés Conseils et formation 7% Appui matériel 34% Facilitation administrtati ves Appui financier 52% 2.2.6. Les sans-emplois. Le constat L enquête indique que 35,3% des répondants n exercent aucune activité. Cette situation serait en lien avec plusieurs facteurs dont la durée de séjour pour le compte des réfugiés et retournés. Le graphique ci-dessous démontre que ce sont ceux qui ont le plus duré au Niger (plus de 6 mois), qui ont le plus d activités. Graphique 23. Activité exercée en fonction de la durée de séjour 27 P a g e

La disponibilité à travailler Bien que n exerçant aucune activité, ces personnes ont quand même fait preuve de la disponibilité à pouvoir entreprendre quelque chose si elles recevaient une formation au préalable. 88,7% ont exprimé le désir de pouvoir suivre une formation en termes d apprentissage des métiers. Tableau 10. Expression de besoin en formation Ces besoins en formations et ou apprentissage des métiers ont été relevé par secteurs d activités. Le graphique ci-dessous démontre que nombreux sont ceux qui désirent suivre une formation en conduite d AGR (41,2%) ; 32,3% ont été plus spécifique en choisissant une formation en technique d élevage. Graphique 24. Besoin de formation par secteur d activité 28 P a g e

2.3. LES PERSONNES A BESOINS SPECIFIQUES 2.3.1. Répartition des Personnes à besoins spécifiques par site Tableau 11. Situation des personnes à besoins spécifiques identifiées par site Le ratio des personnes à besoins spécifique appartenant aux catégories présentés dans le tableau ci-contre est de 0,48 pour 1 ménage. 2.3.2. Situation des femmes enceintes et allaitantes Tableau 12. Répartition des femmes enceintes et allaitantes par site On dénombre 88 femmes enceintes et 273 femmes allaitantes sur les 453 femmes enquêtées, sous une proportion respective de 19,4% et 60,3%. Les sites de Bosso et Kablewa se distinguent avec le taux le plus élevé des femmes enceintes, soit 32% chacun. Mamouri, Diffa et Bosso sont les sites où il ya le taux le plus élevé des femmes allaitantes, à raison de 22%, 21% et 20%. 29 P a g e

2.3.3. Connaissance sur la planification familiale et pratique de la contraception a. Rapport entre l instruction et la connaissance sur la planification familiale Tableau 13. Niveau d instruction et connaissance de la planification familiale L enquête révèle que tous ceux qui ont un niveau d instruction élevé (lycée et université) connaissent c est quoi la planification familiale. Cette tendance décroit selon que les sujets ont un bas niveau d instruction. Cependant, il faut mentionner le fait que 70,6 % de ceux qui n ont aucun niveau d instruction, ont une idée de ce qu est la planification familiale. b. Sensibilisation du conjoint à la pratique de la contraception Tableau 14. Engagement face à la pratique de la contraception SEXE FEMME HOMME TOTAL Engagement à sensibiliser le conjoint sur la contraception Total NON OUI 85 364 449 18,9% 81,1% 100,0% 106 359 465 22,8% 77,2% 100,0% 191 723 914 20,9% 79,1% 100,0% 79,1% des personnes interrogées ont déclaré être prêt à sensibiliser leurs conjoints à la pratique de la contraception. Pendant que 20,9% de cette même population refuse de le faire. 30 P a g e

2.3.4. Situation des enfants de 0 à 5 ans Tableau 15. Nombre d enfants de 0 à 5 ans par site Le nombre moyen des enfants de moins de 5 ans par ménage est de 1,89 ; bien qu il existe ceux qui en ont 3 ou 4. 31 P a g e

2.4. LES CONDITIONS D HYGIENE ET D ASSAINISSEMENT 2.4.1. Utilisation des latrines par les ménages a. Distribution des latrines par type de ménage Graphique 25. Existence de latrine propre au ménage b. Distribution des latrines par site Graphique 26. Répartition des latrines par site L enquête démontre qu une très grande majorité des ménages n ont pas de latrines ; car seuls 76 en possèdent sur l ensemble de la population concernée par l enquête (934 ménages). La couverture en latrine est de l ordre de 17% chez les retournés et 13% chez les refugiés. 70% des latrines disponibles sont trouvables auprès des ménages hôtes. Le site de Bagara est le site où il y a plus de latrines pendant que Kablewa, Bosso et Diffa sont les sites qui ont le plus de ménages ne disposant pas de latrines. 32 P a g e

c. Pourquoi le manque des latrines Graphique 27. Raison de la non possession des latrines Le graphique ci-contre indique que le manque de moyens pour construire une latrine a été avancé par presque tous les ménages comme motif de ne pas en avoir. d. Le lieu de défécation pour ceux qui n ont pas de latrine Tableau 16. Lieu de défécation pour les sans latrines LIEU D AISANCE Effectifs Pourcentage valide Brousse 828 99,6 Chez le voisin 3 0,4 0,4% font recours aux latrines des voisins et 99,6% pratiquent la défécation à l aire libre. Total 831 100,0 e. Conditions d hygiènes dans les latrines existantes Tableau 17. Observation des conditions d hygiènes dans les latrines (a) Le taux moyen d insalubrité dans les latrines existantes est de 68%. 33 P a g e

Tableau 18. Observation des conditions d hygiènes dans les latrines (b) Le taux moyen de salubrité dans les latrines existantes est de 30%. f. Désir d avoir une latrine Tableau 19. Expression du désir d avoir une latrine BESOIN DE LATRINE Effectifs Pourcentage Oui 824 88,2 Non 14 1,5 Aucune réponse 96 10,3 Total 934 100,0 2.4.2. La gestion des ordures ménagères Pour ceux qui n ont pas des latrines 88,2% ont exprimé le désir d en avoir contre 1,5% de refus. Les raisons du refus sont : Crainte d effondrement, le coût de l entretien, culture. Graphique 28. Observation du dispositif de gestion des ordures ménagères L enquête indique que pour presque tous les ménages, il n existe pas de dispositif pour la gestion des ordures. 34 P a g e

2.4.3. La pratique du lavage des mains au savon Tableau 20. Observation du lavage des mains au savon aux moments critiques Le tableau ci-contre indique que le taux moyen de la pratique du lavage des mains au savon aux moments critiques est de 25%. Ceci veut dire qu en moyenne 75% de ces populations ne se lavent pas les mains au savon aux moments clés. Situation qui les exposes aux maladies féco-orales. 2.4.4. L hygiène de l eau de boisson a. Source d eau de boisson Graphique 29. Source d eau de boisson par site Pour certains ménages habitant Bosso, Diffa, Kablewa, Mamouri, Nguelkolo et Toumour, l eau des mares et/ou de la rivière Komadougou est plus utilisée pour la boisson. 35 P a g e