www.carmiest.fr FICHE PRATIQUE VACCINATION RECOMMANDATIONS AUX VOYAGEURS 01 Avant tout voyage il convient d établir un programme de vaccination qui doit tenir compte de deux critères : L obligation administrative. Elle correspond à la protection du pays contre un risque infectieux venant de l extérieur plus qu aux risques encourus par le voyageur. Les risques réels encourus par le voyageur. Ils varient en fonction de la situation sanitaire du pays visité, des conditions et de la durée du séjour, des caractéristiques propres du voyageur, en particulier l âge et aussi les vaccinations antérieures. C est donc un, voire deux mois avant le départ qu il faut se préoccuper des vaccins nécessaires au risque d être pris de court. PRÉVENTION DU PALUDISME Le paludisme est une maladie grave, potentiellement mortelle, transmise par des moustiques, et très répandue en zone tropicale. Il existe plusieurs espèces de parasites responsables du paludisme; Plasmodium falciparum est l espèce la plus dangereuse, car elle est responsable des formes mortelles, c est également la plus fréquente (en Afrique tropicale surtout, mais aussi en Amérique et en Asie forestière). C est prioritairement contre cette espèce que sont dirigées les mesures préventives. Ses modalités dépendent de la destination, des conditions et de la durée du séjour, de la saison, Aucun moyen préventif n assure à lui seul une protection totale contre le paludisme, c est pourquoi il convient de recourir simultanément : à une chimioprophylaxie (prise d un médicament antipaludique à titre préventif), à des mesures de protection contre les piqûres de moustiques. 1 Traitements préventifs Le choix du médicament utilisé varie en fonction de la résistance du parasite à la chloroquine (autrefois suffisante pour assurer la prévention du paludisme chez le voyageur), mais aussi les caractéristiques propres du voyageur : son âge (enfants, personnes âgées), ses antécédents pathologiques, une possible interaction médicamenteuse, une grossesse (ou son éventualité), Aussi, ces médicaments ne sont-ils délivrés que sur prescription médicale : une consultation auprès de son médecin traitant ou d un centre de conseils aux voyageurs est donc nécessaire. 2 La protection contre les piqûres de moustique Il est aussi très important de se protéger contre les piqûres de moustique, car cela permet de prévenir également d autres infections ayant le même mode de transmission, en particulier la dengue, très répandue sous les tropiques.
Les anophèles (moustiques vecteurs du paludisme) piquent habituellement entre le coucher et le lever du soleil. Les mesures à observer sont les suivantes : Porter le soir des vêtements longs, imprégnés d insecticide : les vêtements ainsi que les toiles de tente peuvent être imprégnés par pulvérisation (spray) ou par trempage (I insecticide utilisé doit alors être la perméthrine). On peut se procurer en pharmacie des flacons vaporisateurs de perméthrine. La pulvérisation se fait sur les parties externes des vêtements. Appliquer un produit répulsif (insectifuge ou repellent) sur les parties découvertes du corps : L application du produit doit se faire dès le coucher du soleil sur toutes les parties découvertes du corps, visage compris, ainsi que sur les parties pouvant se trouver découvertes à l occasion de mouvements. La durée de la protection varie de 2 à 5 heures : elle dépend de la concentration du produit et de la température extérieure. Les applications seront renouvelées plus fréquemment en fonction de la transpiration ou des bains et des douches. Ces produits peuvent être toxiques s ils sont ingérés : éviter tout contact avec les muqueuses buccales ou oculaires. La pulvérisation de répulsif sur les vêtements est possible mais de courte efficacité (2 heures) car le produit est volatil. Dormir sous une moustiquaire imprégnée d insecticide (deltaméthrine ou perméthrine) : La moustiquaire imprégnée d insecticide assure la meilleure protection contre les piqûres de moustiques nocturnes. Elle doit être en bon état (pas de déchirure) et utilisée correctement (soit bordée sous le matelas, soit touchant le sol). On peut se procurer des moustiquaires déjà imprégnées en pharmacie ou dans les magasins d articles de voyage, ou les imprégner soi-même avec des kits d imprégnation disponibles en pharmacie. La durée d efficacité du produit est de 6 à 8 mois. Même dans les pièces climatisées, utiliser un diffuseur électrique d insecticide (penser au kit d adaptation de prises de courant), car la climatisation réduit l agressivité des moustiques mais ne les empêche pas de piquer. A l extérieur, on peut faire brûler des tortillons de pyrèthre. PRÉVENTION DES AUTRES RISQUES Avant le départ : Il faut se munir si besoin de petit matériel d urgence (voir fiche 2 : la trousse de pharmacie). Il est également recommandé d effectuer une visite de contrôle chez le dentiste. Infections sexuellement transmissibles (IST) : (Hépatite B, VIH, gonococcie, syphilis, chlamydiose...). L usage adéquat de préservatifs est la seule prévention efficace (en dehors de l abstention) pour tout rapport sexuel. Les emporter avec soi. Selon les conditions et la durée de votre voyage les risques dont il faut se prémunir peuvent être liés à l environnement : Baignades en eau douce ou eau de mer, sols, chaleur et humidité, Insectes et autres animaux piqueurs ou mordeurs, Boissons et alimentation - Diarrhée du voyageur.
www.carmiest.fr FICHE PRATIQUE VACCINATION RECOMMANDATIONS AUX VOYAGEURS 02 LES MESURES D'HYGIÈNE (EN MILIEU TROPICAL MAIS PAS UNIQUEMENT) Hygiène alimentaire (prévention de la diarrhée des voyageurs, de l hépatite A, de l amibiase...) Se laver souvent les mains avec du savon (l eau est insuffisante), particulièrement : Avant les repas, Avant toute manipulation d aliments, Après passage aux toilettes. Ce qu il faut faire : Consommer uniquement de l eau en bouteille capsulée (bouteille ouverte devant soi) ou rendue potable (filtre portatif, produit désinfectant, ébullition 5 minutes), Peler les fruits, Le lait doit être pasteurisé ou bouilli. Ce qu il ne faut pas faire : Ingérer des aliments ou des boissons à risque tels que :Crudités ou aliments cuits consommés froids, même conservés au réfrigérateur, Eau locale non embouteillée, Les coquillages, les plats réchauffés, les glaçons et les glaces. Dans certaines régions, se renseigner localement sur les risques de toxicité des poissons de mer, indépendants du degré de cuisson (ciguatera).
TROUSSE DE PHARMACIE II n existe pas de trousse de pharmacie type. La composition de celle-ci est à adapter en fonction du voyage (demandez conseil à votre médecin). Les médicaments doivent être emportés dans leur emballage et non pas en vrac, pour éviter tout risque d erreur. On peut conseiller au minimum : Un antipaludique à usage préventif, un répulsif contre les moustiques, Un médicament contre la douleur et la fièvre (le paracétamol se conserve mieux que l acide acétylsalicylique (aspirine) à la chaleur), Un antidiarrhéique, Un médicament contre le mal des transports. Divers : Thermomètre incassable, Crème pour les brûlures, Désinfectant cutané, Collyre (conditionnement monodose), Pansements stériles et sutures adhésives, Bande de contention, Épingles de sûreté, Produit pour désinfection de l eau de boisson, Crème solaire, Préservatifs, Seringues à usage unique. Pour les enfants : Comprimés pour stériliser les biberons (stérilisation à froid), Sachets de réhydratation type OMS, Un médicament contre la douleur et la fièvre, Présentation pédiatrique des médicaments.
www.carmiest.fr FICHE PRATIQUE VACCINATION RECOMMANDATIONS AUX VOYAGEURS 03 LES PERSONNES ÂGÉES L âge n est pas en lui-même un facteur limitant aux voyages; il convient de tenir compte et de faire le point de son état de santé avant de partir. Une consultation avant le voyage est recommandée. Sujets porteurs de maladie chronique Conserver avec soi un compte-rendu médical (si possible rédigé en anglais ou dans la langue du pays de destination) mentionnant les traitements en cours sous leur dénomination commune internationale (DCI), ainsi que les coordonnées d un médecin correspondant spécialiste. Emporter le formulaire adéquat d accords internationaux fourni par la C.P.A.M. (Carte européenne d Assurance maladie, qui remplace l ancien formulaire E 111 pour les ressortissants des pays de l Union Européenne). Souscrire un contrat d assistance international. Les décalages horaires doivent être considérés pour la prise de certains médicaments (pilule anticonceptionnelle, insuline,...) ainsi que pour la fatigue et les troubles du sommeil. Les excursions en altitude (supérieure à 3000 mètres) doivent faire l objet d un avis médical spécialisé avant le départ. Pour les personnes : Portant un pacemaker cardiaque, Portant une prothèse auditive, Atteintes d affection ORL, Atteintes de maladie veineuse (port de bas conseillé pour les vols de longue durée), Atteinte de drépanocytose. Une consultation médicale avant le voyage est nécessaire pour permettre de juger : De la faisabilité du voyage, De l adaptation éventuelle des conditions du voyage, Des vaccinations à pratiquer, Des médicaments à emporter.
www.carmiest.fr FICHE PRATIQUE VACCINATION RECOMMANDATIONS AUX VOYAGEURS 04 VACCINATIONS RECOMMANDÉES (Calendrier vaccinal disponible au verso) Systématiquement : Vaccinations incluses dans le calendrier vaccinal à mettre à jour pour : Les adultes, Les enfants et adolescents. (En particulier, toutes les personnes de 2 ans et plus, nées depuis 1980, devraient avoir reçu deux doses du vaccin trivalent rougeole-oreillons-rubéole. Pour les enfants, le vaccin de la rougeole est recommandé dès l âge de 6 mois.) Hépatite A : Enfants: dès l âge de 1 an. En fonction des modalités du séjour : Hépatite B : Pour des séjours longs ou répétés, Deux injections espacées d un mois, Rappel unique 6 mois plus tard, Lorsque l immunité doit être rapidement acquise, en cas de départ imminent, un schéma accéléré comportant trois doses rapprochées et une quatrième dose 1 an plus tard peut être utilisé. Rage : En cas de séjour prolongé, en situation d isolement, Enfants : dès qu ils sont en âge de marcher. Typhoïde: En cas de séjour prolongé ou dans des conditions d hygiène précaires, Enfants : à partir de l âge de 2 ans, Un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est exigé, uniquement des voyageurs en provenance d'un pays où il y a un risque de transmission de la fièvre jaune. PRÉVENTION DU PALUDISME Algérie Un certificat de vaccination contre la fièvre jaune est exigé, uniquement des voyageurs en provenance d'un pays où il y a un risque de transmission de la fièvre jaune. De petits foyers de paludisme, principalement à P. vivax, existent dans la partie méridionale et orientale du pays (wilayas d Adrar, El Oued, Ghardaia, Illizi, Ouargla, Tamanrasset) ; des cas isolés de transmission de P. falciparum ont été rapportés dans deux wilayas du grand sud algérien, soumises à des migrations trans sahariennes. Compte tenu du très faible risque, un traitement préventif n est pas recommandé, mais il reste indispensable de pouvoir consulter en urgence en cas de fièvre pendant le séjour et dans les mois qui suivent le retour.
Maroc Un risque très limité de paludisme, dû exclusivement à P. vivax, peut exister de mai à octobre dans certaines zones rurales de la province de Chefchaouen (aucun cas autochtone signalé depuis 2005). Compte tenu du très faible risque, un traitement préventif n est pas recommandé, mais il reste indispensable de pouvoir consulter en urgence en cas de fièvre pendant le séjour et dans les mois qui suivent le retour. Tunisie Un certifi cat de vaccination contre la fi èvre jaune est exigé, uniquement des voyageurs en provenance d un pays où il y a un risque de transmission de la fi èvre jaune. Il n'y a pas de paludisme en Tunisie. Turquie Compte tenu du très faible risque, il est possible de ne pas prendre de traitement préventif, quelle que soit la durée du séjour, à condition de respecter scrupuleusement les règles de protection anti-moustiques, et d être en mesure, durant les mois qui suivent le retour, de consulter en urgence en cas de fièvre, en signalant la notion de voyage en zone d endémie palustre. www.carmiest.fr ÂGE APPROPRIÉ BCG (pour certaines personnes seulement) DIPHTÉRIE - TÉTANOS - POLIOMYÉLITE COQUELUCHE HIB Haemophlus infl uenzae de type b HÉPATITE B PNEUMOCOQUE Êtes-vous à jour dans vos vaccins? Informations, conseils,... notre équipe se tient à votre disposition CALENDRIER 2013 Naissance 2 mois 4 mois 11 mois 12 mois 16-18 mois 6 ans 11-13 ans 14 ans 25 ans 45 ans >_ 65 ans Tous les 10 ans Mise à jour avril 2013 MÉNINGOCOQUE C ROUGEOLE - OREILLONS - RUBÉOLE PAPILLOMAVIRUS HUMAIN (HPV) GRIPPE Tous les ans