UNODC/HONLAC/24/CRP.1



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4 juillet 2014 Anglais, espagnol et français seulement * Vingt-quatrième Réunion des chefs des services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues, Amérique latine et Caraïbes Asunción, 6-10 octobre 2014 Point 3 de l ordre du jour provisoire ** Principales tendances et mesures de lutte à l échelle régionale en matière de trafic de drogues Situation actuelle de la coopération régionale et sous-régionale Note du Secrétariat 1. On trouvera dans le présent document des informations sur les initiatives de coopération régionale et sur l assistance fournie par l Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) aux gouvernements des pays d Amérique latine et des Caraïbes pour lutter contre le trafic de drogues et les infractions connexes, et plus particulièrement sur les faits nouveaux survenus depuis la vingt-troisième Réunion des chefs des services chargés au plan national de la lutte contre le trafic illicite des drogues en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui a eu lieu en octobre 2013. I. Contrôle des précurseurs Niveaux régional et sous-régional 2. En octobre et novembre 2013, le programme de prévention du détournement de précurseurs de drogues en Amérique latine et dans les Caraïbes (PRELAC) a fait don aux gouvernements salvadorien et costaricain de 20 trousses d identification des précurseurs à utiliser pour le contrôle opérationnel. Ces trousses sont mises au point par la Section scientifique et du laboratoire de l ONUDC à Vienne. Après leur livraison, 38 agents salvadoriens et 35 agents costaricains ont suivi une formation pour apprendre les procédures à suivre, acquérir des connaissances de base sur les * L anglais, l espagnol et le français sont les langues de travail de cet organe subsidiaire. ** UNODC/HONLAC/24/1. V.14-04485 (F) *1404485*

substances chimiques, les précautions à prendre sur les plans personnel et environnemental, ainsi que d autres compétences. 3. En 2013 et pendant le premier trimestre de 2014, le programme PRELAC a réalisé une étude dans cinq pays de la région (Argentine, Chili, Guatemala, et ) pour évaluer le degré de sensibilisation et de préparation des autorités et institutions nationales pour lutter contre le trafic de précurseurs aux fins de la fabrication de drogues synthétiques. 4. En décembre 2013 et pendant le premier trimestre de 2014, une équipe d experts en matière pénale du programme PRELAC a réalisé une étude sur les décisions de justice rendues en ce qui concerne le détournement de précurseurs dans quelques pays d Amérique latine. L étude visait à formuler des recommandations sur les bonnes pratiques juridiques pour augmenter le nombre de condamnations à l échelle régionale, et à mieux les faire connaître. Les décisions de justice prononcées dans plusieurs pays (Pérou, et Chili) ont été passées en revue et des juristes de la région sont actuellement mis à contribution pour les analyser. L étude devrait être terminée mi-2014. 5. En avril 2014, à la demande de l Agence présidentielle de coopération de la, le programme PRELAC a aidé à organiser un atelier au Guatemala, dont l objectif était d améliorer les connaissances sur le contrôle des précurseurs chimiques au Belize, au Costa Rica, à El Salvador, au Mexique, en République dominicaine, au Honduras, au Guatemala et en. Y ont également participé des représentants du Canada, des États-Unis d Amérique et du Royaume-Uni qui ont reçu des informations actualisées sur la situation du contrôle des précurseurs en Amérique latine et dans les Caraïbes. 6. En 2014, des évaluations rapides des mesures et mécanismes de contrôle des précurseurs ont été menées au et dans l État plurinational de Bolivie. Elles ont mis en évidence un certain nombre de problèmes urgents qui exigeaient des mesures immédiates. Les recommandations formulées à l issue de ces évaluations aideront à établir un plan de travail pratique pour répondre aux besoins identifiés. Bolivie (État plurinational de) 7. En novembre et décembre 2013, en coordination avec la Force spéciale de lutte contre le trafic de stupéfiants (FELCN), le Bureau de l ONUDC en Bolivie a organisé à La Paz, Cochabamba et Santa Cruz trois formations de base sur le contrôle des produits chimiques dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants, auxquelles environ 137 fonctionnaires de police ont participé. Dans le cadre du programme PRELAC, une évaluation rapide des mesures de contrôle des précurseurs appliquées dans l État plurinational de Bolivie a été réalisée. Le Bureau de l ONUDC en Bolivie et le programme PRELAC continuent d aider le Conseil national bolivien de la lutte contre le trafic de drogues (CONALTID) à établir une caractérisation chimique et un profilage des drogues et précurseurs ainsi qu à répondre aux questions techniques que soulèvent les procédures pénales liées à ces substances. Deux ateliers sont prévus en juin 2014. 2 V.14-04485

8. En 2013, en coordination avec le programme PRELAC et les projets de système intégré pour la surveillance des cultures illicites, l ONUDC en et le Ministère de la justice ont élaboré un système de surveillance des substances chimiques placées sous contrôle. Le système porte sur sept domaines d action: i) établissement de profils de risques, ii) utilisation, stockage et élimination finale des substances et produits chimiques placés sous contrôle, iii) renforcement institutionnel en vue de l amélioration du contrôle des substances chimiques, iv) moyens institutionnels pour lutter contre les drogues synthétiques, v) caractérisation de l usage illicite de substances chimiques placées sous contrôle, vi) caractérisation de la production de drogues, et vii) dynamique géospatiale des substances chimiques. Pérou 9. En novembre 2013, le programme PRELAC a aidé la Société nationale péruvienne de l industrie à organiser un atelier à l intention des opérateurs nationaux du secteur chimique. L atelier visait à faire connaître les nouvelles conditions établies par le service chargé du contrôle des précurseurs et des substances chimiques récemment créé pour aider les entreprises chimiques à se faire enregistrer comme opérateurs et à les informer de l ensemble des modifications apportées aux procédures de contrôle au Pérou. 10. En février et mars 2014, des experts du programme PRELAC ont tenu des réunions pendant deux semaines avec tous les fonctionnaires du service chargé du contrôle des précurseurs et des substances chimiques récemment créé au sein de l administration fiscale nationale péruvienne (SUNAT). Ces réunions d appui technique visaient à passer en revue les processus et outils actuellement utilisés au Pérou pour appliquer les mesures de contrôle administratif. Au cours des six derniers mois, la SUNAT a recruté environ 160 personnes ayant des connaissances en la matière. Au vu des résultats de ces réunions, la direction du service a demandé au programme PRELAC de tenir un atelier de deux jours avec les administrateurs et les principaux fonctionnaires pour établir un programme de formation à l intention de tous les fonctionnaires y compris les administrateurs pour les 12 mois à venir. En raison de contraintes financières, le programme PRELAC n est pas en mesure de dispenser une formation aussi vaste et ne s y emploiera que partiellement. II. Assistance juridique et lutte contre le blanchiment d argent Bolivie (État plurinational de) 11. Dans l État plurinational de Bolivie, le Bureau de l ONUDC et le service de renseignement financier collaborent à l élaboration d un programme de coopération technique contre le blanchiment d argent. En janvier 2014, l ONUDC a organisé un voyage d étude en pour deux membres du service de renseignement financier et le Procureur général, qui, à cette occasion, ont échangé des connaissances et des informations avec leurs homologues colombiens sur le blanchiment d argent. Depuis janvier 2014, l ONUDC et le service de renseignement financier s emploient à établir un service de coordination V.14-04485 3

interinstitutions contre le blanchiment du produit illicite du crime et les principales infractions. 12. En 2013, le Bureau de l ONUDC en a aidé le Congrès et les autorités nationales à rédiger un nouveau projet de loi sur la confiscation en l absence de condamnation qui a finalement été approuvé en janvier 2014. De même, pour l élaboration d une loi sur la confiscation en l absence de condamnation, il a fourni une assistance législative au Costa Rica qui examine actuellement sa loi et à El Salvador qui a approuvé la sienne en 2013. 13. L ONUDC a mené des activités de renforcement des capacités sur les typologies du blanchiment d argent et sur un modèle de gestion des risques dans sept villes colombiennes, auxquelles 670 personnes au total ont participé. Il a ainsi pu remettre au Ministère de la justice un certain nombre de conclusions et de recommandations sur les moyens d améliorer les politiques de lutte contre le blanchiment d argent et le mécanisme de coordination nationale dans ce domaine. 14. En collaboration avec le service de renseignement financier, l ONUDC a mis au point une plate-forme d apprentissage en ligne pour la prévention du blanchiment d argent et 12 autres modules de formation à l intention de certains secteurs et professions exposés au blanchiment d argent (douanes, services comptables, services financiers, équipes de football et secteur minier, entre autres). 15. En, l ONUDC a publié le modèle de prévention des risques de blanchiment d argent dans le secteur des infrastructures. Il s agit d un guide à l intention des secteurs privé et public, qui a pour objet d aider à prévenir les risques de corruption, de financement du terrorisme et de blanchiment d argent. En octobre 2013, le modèle de prévention des risques de blanchiment d argent dans le secteur des transports a été lancé. Il a été conçu pour aider à intégrer différentes mesures de prévention dans le modèle commercial des entreprises du secteur des transports. Mexique 16. Au Mexique, l ONUDC a donné aux associations d entreprises du secteur financier des avis spécialisés sur le blanchiment d argent, en particulier sur la détection et la prévention de la criminalité financière. Il a également apporté une assistance aux États du Chiapas, de Durango, de Nuevo Leon et au district de Mexico dans les domaines du recouvrement d avoirs, de la justice thérapeutique, de la lutte contre la corruption, de la prévention de l usage illicite de drogues, des politiques de contrôle des drogues et de la prévention du crime. 17. Au, l ONUDC fournit un appui au bureau du Procureur général dans le cadre de la transition vers le nouveau système de justice pénale (accusatoire). Pendant la période 2014-2016, cet appui sera fourni par le truchement du nouveau projet national multidisciplinaire de l ONUDC financé par l Union européenne (SECOPA). Au cours du premier trimestre de 2014, le bureau de l ONUDC au a fourni aux pays d Amérique centrale et des Caraïbes une assistance technique sur mesure en matière de lutte contre le blanchiment d argent, par 4 V.14-04485

l intermédiaire du projet SECOPA et de l Académie régionale contre la corruption. Le 29 octobre 2013, il a célébré la Journée internationale contre le blanchiment d argent, avec la participation des autorités locales, du secteur privé et de la société civile. Pérou 18. Le Bureau de l ONUDC au Pérou a fourni des services consultatifs juridiques pour renforcer le cadre juridique et opérationnel sur la confiscation en l absence de condamnation et s assurer que l entité chargée d administrer les avoirs confisqués accomplit efficacement sa mission. En 2013, ces services ont permis à l État de recouvrer plus de deux millions de dollars dans le cadre de l application des modifications récemment apportées à la loi sur la confiscation civile. 19. Au Pérou, l ONUDC a organisé des ateliers pratiques qui ont permis de faire évoluer les méthodes d enquête de la police, des procureurs et de l administration des frontières dans les affaires de drogues et d effectuer ainsi un nombre plus important de saisies (à la frontière entre le Pérou et l Équateur) mais aussi aux points d origine sur le territoire, avant que les envois arrivent à la frontière. En 2013, 450 fonctionnaires de police, procureurs et fonctionnaires de l administration des frontières ont suivi une formation. III. Renforcement des forces de police nationales et des initiatives de coopération Bolivie (État plurinational de) 20. En juin 2013, le Bureau de l ONUDC dans l État plurinational de Bolivie a achevé la rédaction du plan de développement stratégique interinstitutions à l appui de la mise en œuvre de la stratégie contre le trafic de drogues et pour la réduction des cultures du cocaïer. Aussi, en septembre 2013, le Conseil national bolivien de la lutte contre le trafic de drogues (CONALTID) a élaboré un plan d action stratégique de lutte contre le trafic de drogues et pour la réduction des cultures du cocaïer. En juin 2013, l ONUDC en Bolivie a organisé une visite de représentants de la communauté internationale dans son ensemble au centre de formation international sur la lutte contre les stupéfiants ( Garras de Valor ) et au centre de formation canine afin de mobiliser leur appui. En décembre 2013, il a livré un troisième four d incinération des drogues, qui a été installé dans le département de Cochabamba. Brésil 21. Au Brésil, l ONUDC et le Gouvernement, en collaboration avec l Organisation des États américains (OEA) sont convenus d un plan de travail sur l exécution du projet BIDAL (programme d assistance technique visant à améliorer l administration des avoirs saisis et confisqués) dans le pays, l objectif étant de mettre au point un système de gestion des avoirs pour le produit du crime saisi et confisqué. V.14-04485 5

22. Au, l ONUDC aide les institutions nationales à renforcer et/ou à restructurer leur système national de renseignement. À la demande de la Direction nationale du renseignement de la Police panaméenne (DNIP), il aide cette dernière à renforcer son projet de développement institutionnel, intitulé Projet ORION. L objectif principal est d optimiser la capacité de la DNIP à produire du renseignement sur des cibles criminelles qui menacent la sécurité publique, d aider à élaborer des stratégies et à renforcer la gouvernance démocratique et le développement national, et d approfondir la coopération avec les autres agences de renseignement à travers le monde afin de mieux combattre la criminalité organisée. 23. Le projet relatif au Pacte de Saint-Domingue/mécanisme SICA-ONUDC aide également la Police nationale civile d El Salvador (PNC) et l Organisme d enquête judiciaire (OIJ) du Costa Rica à renforcer leurs capacités de lutte contre la criminalité organisée. À El Salvador, l ONUDC collabore étroitement avec le Centre de renseignement policier et la Sous-Direction des enquêtes dans les domaines de la cybercriminalité, de la lutte contre les gangs, du renforcement institutionnel et de l organisation d ateliers de formation sur l analyse criminelle. IV. Contrôle aux frontières 24. En, l ONUDC a organisé des ateliers sur la coopération pour prévenir et combattre la criminalité organisée et les trafics. Huit ateliers auxquels 200 agents publics ont participé ont eu lieu dans 7 villes différentes. 25. En 2014, l ONUDC et le Programme mondial de contrôle des conteneurs pour l Amérique latine et les Caraïbes de l Organisation mondiale des douanes se sont principalement employés à: i) renforcer, par une formation avancée et une surveillance opérationnelle, l efficacité du Programme en Équateur, au, au Costa Rica, au Guatemala et au Paraguay; ii) renforcer les capacités des pays des Caraïbes qui ont récemment adhéré au Programme (Guyane, Suriname, Jamaïque et République dominicaine) en dispensant une formation de base aux fonctionnaires; iii) promouvoir les résultats obtenus grâce au Programme pour continuer à développer ses opérations dans la région (les pays visés en 2014 étant l Argentine, le Brésil et le Chili). 26. L ONUDC au et les autorités de la République dominicaine ont signé un mémorandum d accord pour mettre en œuvre le programme AIRCOP. Une formation initiale a été fournie à un certain nombre de fonctionnaires, et à l échelle nationale, l équipe spéciale commune devrait être pleinement opérationnelle d ici le troisième trimestre 2014. Un mémorandum d accord similaire a été signé avec le début 2014, et l équipe spéciale commune devrait être constituée et pleinement opérationnelle dans le courant du deuxième semestre 2014. Parallèlement, l ONUDC mène actuellement des négociations sur la mise en œuvre du programme AIRCOP en et en Jamaïque. 6 V.14-04485

V. Réseaux régionaux et échange d informations 27. En 2013, l ONUDC en et le GAFISUD ont organisé les septième et huitièmes réunions du réseau régional pour le recouvrement d avoirs, auxquelles ont assisté les points de contacts nationaux (Argentine, Brésil, Bolivie (État plurinational de), Chili, Costa Rica,, Cuba, Équateur, Mexique,, Paraguay, Pérou et Uruguay), ainsi que des représentants de réseaux régionaux (CARIN, CICAD, INTERPOL et CICO (Espagne)). Au total, 78 personnes ont participé aux réunions qui se sont tenues en et au. 28. Au Costa Rica, les législateurs et les agents du système judiciaire de cinq pays différents (El Salvador, Costa Rica, Bolivie (État plurinational de), Chili et République dominicaine) ont participé à une formation sur la confiscation en l absence de condamnation organisée par le Bureau de l ONUDC en. Ce dernier a également organisé à Bogota le premier échange de vues et d expériences sur la confiscation en l absence de condamnation. Des représentants de cinq pays (Guatemala, Honduras, Mexique, Pérou et ) y ont assisté. 29. Au, l ONUDC et le Réseau de procureurs spécialisés dans la lutte contre la criminalité organisée examinent actuellement les questions suivantes: i) stratégies communes pour renforcer le rôle des procureurs dans la lutte contre la criminalité organisée; ii) obstacles à la conduite d enquêtes et de poursuites; iii) programmes d échange pour les procureurs; iv) coordination technique et mise en commun des informations. VI. Analyse des tendances et études sur le trafic de drogues et les questions connexes Bolivie (État plurinational de) 30. En mai 2014, le Bureau de l ONUDC dans l État plurinational de Bolivie et le Bureau du Procureur général ont signé un nouvel accord en vue de renforcer la lutte contre le trafic de drogues, en particulier en ce qui concerne l incinération et la destruction des drogues saisies. En Bolivie, l ONUDC dispensera également des formations sur le blanchiment d argent, le trafic de drogues et d autres infractions ainsi que sur le renforcement institutionnel (élaboration de règles internes). 31. En janvier 2014, l ONUDC en Bolivie a établi le premier rapport semestriel sur la destruction des drogues illicites et substances chimiques placées sous contrôle saisies dans l État plurinational de Bolivie (juillet-décembre 2013). V.14-04485 7

32. En, l ONUDC a analysé les informations recueillies dans le cadre de la deuxième enquête nationale sur l usage illicite de substances au sein de la population générale. Une assistance technique a été fournie à 22 régions en ce qui concerne la mise en place d un système d enregistrement des patients dans les centres de traitement de la toxicomanie appelés SUICAD. Mexique 33. En 2012, l ONUDC au Mexique a lancé un projet de surveillance des cultures illicites dont l objectif est de renforcer les capacités nationales pour évaluer la surface consacrée à la culture du pavot et du cannabis. Le projet vise essentiellement à adopter les méthodes d estimation des cultures et le savoir-faire technique de l ONUDC. 34. À sa quarante-quatrième session, la Commission des statistiques de l ONU a approuvé une feuille de route pour mettre au point une classification internationale des infractions à des fins statistiques. Elle a chargé l ONUDC de superviser le processus en Amérique latine et dans la région des Caraïbes. Un rôle similaire de coordination et de supervision a été assigné au Centre d excellence de l ONUDC et de l INEGI par la Commission statistique de la Commission économique pour l Amérique latine en ce qui concerne l élaboration et la mise à l essai de l Enquête statistique sur la criminalité internationale. 35. En décembre 2013, l ONUDC au et l Organisation costaricienne des enquêtes judiciaires ont lancé le rapport 2013 sur la situation du trafic de drogues et la menace que représente la criminalité organisée. 36. L ONUDC au s emploie actuellement à créer un centre national d excellence sur les tendances de la drogue et de la criminalité qui a pour objet d améliorer la qualité des statistiques et de l analyse des tendances sur la criminalité et les infractions liées à la drogue. Il devrait être prêt et opérationnel au deuxième semestre de 2014. VII. Coopération entre l ONUDC et les organisations régionales 37. En septembre 2013, le Bureau de l ONUDC en a coopéré avec la Commission interaméricaine de lutte contre l abus des drogues (CICAD) de l Organisation des États américains (OEA) en participant à une réunion d experts sur le blanchiment d argent organisée au Brésil. Il y a présenté le guide sur la coopération internationale pour le recouvrement d avoirs. 38. En avril 2014, le Bureau régional de l ONUDC pour l Amérique centrale et les Caraïbes, sis au, et l Office de la CARICOM chargé de la sécurité et de la lutte contre la criminalité ont lancé le Programme régional de l ONUDC à l appui 8 V.14-04485

de la stratégie de la CARICOM sur la criminalité et la sécurité 2014-2016, qui jette les bases de la mise en œuvre des opérations et programmes de l ONUDC dans les Caraïbes. 39. Le Bureau régional de l ONUDC au continue d appuyer directement la stratégie sur la sécurité en Amérique centrale en menant des initiatives prioritaires notamment dans les domaines des enquêtes et de la poursuite de la criminalité organisée. 40. En septembre 2013, l ONUDC et la présidence tournante du Conseil des procureurs d Amérique latine et des Caraïbes ont signé un échange de lettres en vue d assurer une pleine appropriation nationale et régionale des initiatives en cours et nouvelles de l ONUDC contre la criminalité transnationale organisée. VIII. Sensibilisation et responsabilité partagée Brésil 41. En avril 2014, l ONUDC au Brésil a appuyé l organisation d une réunion régionale sur la cocaïne fumée à Sao Paulo (Brésil). La réunion a été organisée à l initiative de la Commission interaméricaine de lutte contre l abus des drogues (CICAD) de l Organisation des États américains (OEA), en partenariat avec le Secrétariat brésilien des politiques sur les drogues. Y ont participé des délégations d Argentine, du Brésil, du Chili, du Paraguay et de l Uruguay qui ont présenté des rapports de pays concernant: a) l analyse de substances; b) l impact de l usage de cocaïne sur la santé; c) des études menées parmi les fumeurs de cocaïne; d) les maladies connexes comme le sida, l hépatite et la tuberculose; e) la population carcérale et la consommation de cocaïne sous forme fumée; f) les données d expérience dans le domaine de la prévention et du traitement de la consommation de cocaïne sous forme fumée. 42. En août 2013, le footballeur colombien Radamel Falcao García a été désigné comme Ambassadeur de bonne volonté de l ONUDC pour sensibiliser le monde, en particulier les jeunes, à la réduction de la demande de drogues. En outre, il a aidé l ONUDC à promouvoir la commercialisation de produits issus du développement alternatif en. 43. Le 29 octobre 2013, le Bureau de l ONUDC en a organisé pour la deuxième fois la journée nationale contre le blanchiment d argent, en collaboration avec le Ministère de la justice, la Chambre du commerce et l association des banques colombiennes. L initiative a été publiée sur 500 sites Web. D autres pays de la région (Bolivie (État plurinational de), Brésil, Chili, Costa Rica, El Salvador,, Paraguay, Pérou et République dominicaine) ont également célébré cette journée. En outre, les secteurs public et privé se sont associés dans ces pays pour organiser des manifestations de sensibilisation à cette infraction. V.14-04485 9

Mexique 44. Au Mexique, l ONUDC a continué de fournir une assistance technique à la campagne de Televisa Foundation contre les addictions intitulée Mejor en Familia. Le Bureau de liaison et de partenariat de l ONUDC au Mexique a coordonné les contributions spécialisées et techniques d un groupe d experts composé des principales institutions et organisations de la société civile du pays. Ces contributions mettaient l accent en particulier sur le rôle de la famille en tant que facteur de protection contre les addictions. En outre, l ONUDC au Mexique a facilité la publication d un manuel de formation sur la prévention de l usage illicite de substances à l intention des entreprises de médias. Pérou 45. Le 9 septembre 2013, pour la première fois au Pérou, une campagne de prévention du blanchiment d argent a été lancée dans le cadre d une campagne mondiale de l ONUDC. Y ont participé le service de renseignement financier, le bureau du Procureur général ainsi que l association des banques, des coopératives financières et d autres institutions. En outre, 30 élèves du secondaire de Lima ont suivi une formation dispensée par l ONUDC Pérou sur les moyens d identification et de prévention du blanchiment d argent. Réduction de la demande Bolivie 46. Le projet d appui à la réduction de la demande de drogues illicites dans la communauté andine (PREDEM), projet régional coordonné par le Bureau de l ONUDC au Pérou, est désormais opérationnel dans l État plurinational de Bolivie. Il comprend une initiative de la jeunesse andine sur la prévention des drogues dans les réseaux sociaux et vise également à aider le pays à ouvrir un centre de traitement et de réadaptation. 47. En, l ONUDC a collaboré avec le gouvernement dans le domaine de la réduction de la consommation de drogues, en contribuant à l élaboration de politiques publiques et de programmes, ainsi qu en renforçant les moyens d action à l échelle décentralisée. En 2013, l ONUDC a établi 21 comités régionaux de prévention des drogues et aidé à renforcer les possibilités d assurer le respect des droits par l intermédiaire de la plate-forme siamisderechos.org, qui vise à sensibiliser le public aux droits des personnes dépendantes de bénéficier de soins. 48. En 2013, 29 personnes ont participé à une formation des formateurs consacrée au programme TREATNET, 79 formations ont été dispensées par les nouveaux formateurs, 947 professionnels au total y ont participé et 5 ateliers de renforcement des capacités ont été organisés sur le traitement de la consommation de substances psychoactives. 10 V.14-04485

Mexique 49. Le Bureau de liaison et de partenariat de l ONUDC au Mexique, en collaboration avec les gouvernements des États, met en œuvre deux projets de réduction de la demande. Dans l État du Nuevo Leon, il a poursuivi ses activités visant à élaborer et à assurer le suivi des programmes de prévention aux niveaux municipal et des États pour aider les familles à prévenir les comportements à risque chez les jeunes, notamment la consommation de drogues et le VIH/sida. Dans l État du Chiapas, l ONUDC Mexique a fourni une assistance technique pour identifier et systématiser les informations sur les centres de réadaptation et améliorer la qualité de leurs services. En outre, dans le cadre d une initiative à long terme destinée à évaluer et à renforcer le modèle de justice thérapeutique original de l État, l ONUDC Mexique a mis au point du matériel de formation sur la justice thérapeutique à l intention des fonctionnaires des États. 50. Le Bureau régional de l ONUDC au continue d appuyer les efforts de réduction de la demande de drogues en Amérique latine par l intermédiaire du programme Strong Families mené avec succès au, au Guatemala, au Honduras et au Nicaragua. Ce programme se fonde sur des preuves scientifiques et s adresse aux familles de certaines communautés à risque où il vise à développer les compétences parentales et à élaborer des approches face aux facteurs de risque liés à l usage de drogues. Pérou 51. Seize institutions dans l État plurinational de Bolivie, en Équateur, en et au Pérou ont reçu des subventions pour un montant total de 2 139 000 euros dans le cadre du projet PREDEM à l issue d une procédure de sélection rigoureuse concernant 209 institutions. Les propositions portent sur certains aspects des mesures secondaires ou spécifiques de prévention de l usage de drogues, du traitement de la toxicomanie et de réinsertion sociale et tiennent compte des nouveaux besoins. 52. Au Pérou, l ONUDC mène actuellement un programme de prévention universelle appelé Andean Youth Initiative par l intermédiaire des réseaux sociaux, principalement de Facebook. Il porte sur la mise en œuvre d activités spécialisées sur l usage de drogues à l intention des jeunes et des adolescents. La page contient des informations et des conseils, encourage la création de valeurs, le dialogue, les opinions et les modes de vies contre l usage de drogues. 53. Dans chaque pays, le projet PREDEM a tenu des réunions de coordination avec les ministères de la santé en vue de créer au total six centres de traitement dans le secteur public. Au Pérou, il est prévu d ouvrir un centre pour adolescents à Tacna et Trujillo. En, un programme de traitement ambulatoire pour adolescents sera mis en place dans l hôpital de Santander. En Équateur, un centre de traitement pour femmes est ouvert en coordination avec l hôpital de pneumologie de Guayaquil et le Ministère de la santé. Dans l État plurinational de Bolivie, un programme de traitement ambulatoire pour femmes est prévu à La Paz. V.14-04485 11

54. Entre novembre 2013 et avril 2014, trois réunions techniques destinées à renforcer les observatoires des drogues ont été organisées avec les points de contact de la Bolivie (État plurinational de), de la, de l Équateur et du Pérou, les représentants des observatoires nationaux des drogues, l Union européenne, l ONUDC et le CICAD/OEA-Université du Chili. Il a été convenu que des informations sur des études qualitatives seraient collectées. IX. Coopération Sud-Sud 55. En, le Bureau de l ONUDC, en collaboration avec le Ministère de la justice, une manifestation sur le blanchiment d argent à laquelle ont participé des représentants du Guatemala, de Belize, de, d El Salvador, de Honduras, du Mexique, de la République dominicaine, du Costa Rica et de la (Police nationale, service de renseignement financier et agence colombienne de coopération). X. Développement alternatif 56. En Bolivie, le Bureau de l ONUDC a élaboré et présenté le plan stratégique de développement de la chaîne de production du café pour les associations de producteurs de la municipalité de La Asunta. 57. En, l ONUDC, par le biais de son programme de développement alternatif, a contribué, en qualité de partenaire stratégique du gouvernement, à la mise en œuvre d une politique nationale de reconstruction et de consolidation du territoire. Ces 10 dernières années, 156 000 familles de 7 734 municipalités colombiennes ont bénéficié de ce programme. 58. Le système de surveillance intégrale des cultures illicites aux fins de la consolidation territoriale mis en œuvre par l ONUDC surveille, en tant que tiers neutre, le processus d éradication du Groupe d éradication manuelle, certifie que les zones sont exemptes de cultures illicites et communique ces informations au gouvernement. L éradication des cultures de cocaïer est effectuée par les autorités publiques par l intermédiaire du Groupe d éradication manuelle qui comprend des personnels de la Police nationale, de l armée et de la marine. En 2013, 10 343 hectares ont été certifiés exempts de cultures illicites par le système de surveillance. 59. Dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre les drogues (2012-2016) actuellement mise en œuvre au Pérou, les efforts d éradication des cultures de cocaïer se sont intensifiés dans les principales régions de culture de la coca (Huanuco et Ucayali), condition requise pour promouvoir le développement alternatif. 12 V.14-04485

XI. Recommandations 60. Il convient de promouvoir une coopération régionale et internationale plus efficace. 61. Les politiques et programmes de contrôle des drogues devraient s appuyer sur des données scientifiques et être suivis et évalués de manière appropriée. 62. Une approche équilibrée entre les stratégies de réduction de l offre et celles de réduction de la demande devrait être adoptée. 63. Les politiques de développement devraient tenir compte du problème de la drogue. 64. Les questions d insécurité liées au trafic de drogues devraient être examinées. 65. Les efforts visant à lutter contre le trafic de drogues et à promouvoir la coopération internationale devraient prendre en compte la lutte contre le blanchiment d argent et la corruption. 66. Un engagement renouvelé pour la production et l échange d informations, l analyse et les connaissances s impose. 67. Il faut accroître les activités de sensibilisation en direction du secteur privé, en particulier pour renforcer les mécanismes de prévention du blanchiment d argent. 68. Des mécanismes de coordination nationale s imposent pour rendre les politiques publiques plus efficaces; des mécanismes permettant de faciliter le dialogue entre les secteurs public et privé devraient également être mis au point. 69. La région doit actualiser ses législations sur le blanchiment d argent conformément aux recommandations du Groupe d action financière. 70. Il faudrait s employer à renforcer les mécanismes de coopération par des accords bilatéraux qui permettent d obtenir des résultats plus concluants. V.14-04485 13