QUELLES PROFESSIONS PEUT-ON EXERCER AVEC UN DIPLÔME DE MEDECINE GENERALE?



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Transcription:

UNIVERSITE PARIS VAL-DE-MARNE FACULTE DE MEDECINE DE CRETEIL **************** ANNEE 2006 N THESE POUR LE DIPLOME D ETAT DE DOCTEUR EN MEDECINE Discipline : Médecine Générale ----------- Présentée et soutenue publiquement le A Créteil Par Anne MENGUY-FLEURIOT Née le 17 mars 1977 à Charenton le Pont ----------- QUELLES PROFESSIONS PEUT-ON EXERCER AVEC UN DIPLÔME DE MEDECINE GENERALE? PRESIDENT DE THESE : LE CONSERVATEUR DE LA BIBLIOTHEQUE UNIVERSITAIRE DIRECTEUR DE THESE : Mr Claude ATTALI Signature du Président de thèse Cachet de la bibliothèque universitaire

2 Au Pr. Claude Attali, qui a accepté de diriger ce travail. Un grand merci pour tous ses précieux conseils et sa disponibilité, A toutes les personnes qui ont accepté de répondre aux questionnaires de cette étude, merci de m avoir consacré du temps et de m avoir aidé dans l élaboration de ce travail, A mes meilleures amies Sandra et Sandrine, A mon grand-père, trop tôt disparu, pour chaque instant que nous avons passé ensemble, A mes parents pour leur écoute et leur soutien au cours de ces nombreuses années d étude, et une mention particulière pour ma mère, Catherine, pour l aide qu elle m a apportée dans la rédaction de ce travail.

3 I/ Introduction... p.6 II/ Méthode de la recherche. p.14 III/ Résultats.. p.18 QUELLES SONT LES ALTERNATIVES A L EXERCICE LIBERAL DE LA MEDECINE GENERALE?. p.19 Alternatives à l exercice libéral avec exercice d une fonction soignante. p.21 A/ Professions ne nécessitant pas obligatoirement de diplôme supplémentaire. p.21 1) Secteur public..p.21 a) Médecin Militaire p.21 b) Médecin territorial.. p.22 c) Médecine scolaire... p.22 d) Médecin conseil de la sécurité sociale p.22 e) Médecine hospitalière. p.22 f) Médecin dans les centres de prévention et d éducation sanitaire p.22 2) SOS Médecin.. p.22 3) Médecine humanitaire.p.23 4) Médecin coopérant.. p.23 5) Secteurs particuliers p.23 a)médecine thermale ou thalassothérapie.. p.23 b)médecine du tourisme (clubs de vacances..) p.24

4 B/ Professions nécessitant l obtention de diplômes supplémentaires. p.24 1) Organismes internationaux(unicef,oms). p.24 2) Urgences, SAMU....p.24 3 )Médecin Pompier.... p.25 4) Gériatrie en maisons de retraite ou à l hôpital p.25 5) Médecine du sport.. p.25 6) Médecine du travail p.26 7) Médecine pénitentiaire... p.26 8) Exercices particuliers.. p.26 Alternatives à l exercice libéral sans fonction soignante p.27 A/ Institutions nationales et internationales p.27 1) Médecin inspecteur de santé publique p.27 2) Conseiller auprès de l ONU (FAO, l OMS), l UE, la banque mondiale p.27 3) Correspondant santé auprès du ministère des affaires étrangères.. p.28 4) Coordinateur de soins dans les organisations humanitaires p.28 5) Consultant auprès des commissions santé de syndicats ou partis politiques.. p.28 6) Conseiller auprès du ministère de la santé et de l ARH.p.29 B/ Postes administratifs. p.29 1) Directeur d établissement hospitalier public..p.29 2) Directeur d établissement privé : clinique, maison de retraite p.29 C/ Industrie et recherche. p.30 1) Industrie pharmaceutique p.30 2) Biotechnologies de la santé p.30 3) AFSSAPS, ANAES.p.30 D/ Entreprise privée.p.31 1) Ressources humaines dans une grande entreprise.. p.31 2) Cabinets de conseil en management et recrutement p.31 3) Médecin dans l industrie agroalimentaire... p.31

5 4) Médecins dans des entreprises de marketing et communication.p.32 E/ Expertise. p.32 1) Médecin conseil des sociétés d assurances et des mutuelles.. p.32 2) Médecin expert judiciaire p.32 F/ Secteurs particuliers p.33 1) Avocat spécialisé p.33 2) Journalisme médical p.33 POUR QUELLES RAISONS CERTAINS JEUNES MEDECINS GENERALISTES NE SOUHAITENT PAS S INSTALLER? POUR QUELLES RAISONS CERTAINS MEDCINS GENERALISTES SOUHAITENT INTERROMPRE LEUR ACTIVITE LIBERALE POUR SE RECONVERTIR? p.34 COMMENT PEUT-ON AIDER CES MEDECINS GENERALISTES A SE REORIENTER? p.36 QUELS SONT LES PROJETS ET ATTENTES DES JEUNES MEDECINS GENERALISTES? p.39 IV/ Discussion p.43 V/ Conclusion p.49 Annexes p.51 - Enquête sur les médecins généralistes et leurs reconversions professionnelles... p.51 - Questionnaire semi-quantitatif pour les étudiants de TCEM3.p.55 Bibliographie p.56

6 C est au début du XIXe siècle que l on a commencé à organiser la profession et la pratique des médecins. La Loi du 10 mars 1803 stipule que le médecin est le seul à disposer juridiquement d un libre exercice en matière de soins. Cette loi est la première à donner un statut particulier aux médecins, et à garantir leur monopole d exercice (22). Pour bien comprendre la situation actuelle il est nécessaire de faire un point rapide sur l évolution de la démographie médicale et la pratique des médecins depuis cette loi (22). De cette date jusqu à la fin du XIXe siècle le nombre de médecins diminue progressivement en raison de la concurrence des exercices parallèles. De 18 000 médecins en 1847 ce nombre est passé à 14 376 en 1876 (22). Puis à partir du tout début du XXe siècle grâce à des décrets de loi interdisant les pratiques illégales, les médecins sont de plus en plus nombreux : 15 007 en 1896, puis 26 042 en 1936, et leur nombre ne cessera d augmenter jusqu à maintenant. La densité médicale augmente aussi progressivement (voir la figure 1 ci-dessous). De 62,7 médecins pour 100 000 habitants en 1936, elle passe à 97,1 en 1958, 197 en 1981, et 296,8 en 1997 (22). Les effectifs médicaux sont multipliés par 5 de 1950 à 2000, alors que la population n augmente que de 50% durant cette période (l effectif des spécialistes a doublé entre 1980 et 1992). Figure 1

7 Dans les années 1960 près de 10% des bacheliers choisissent les études médicales (22). En effet, l exercice de la médecine permet d accéder à un statut social élevé, et de réaliser une «belle carrière professionnelle». Le statut du médecin bénéficie d une excellente image au sein de la société française, l accès à la formation étant réservé à une certaine élite. L augmentation croissante du nombre de médecins au cours du XX e siècle ne permet pourtant pas de réduire des inégalités régionales qui ont toujours existé. La répartition des médecins sur le territoire français est restée inchangée depuis le XIXè siècle. Les zones urbaines sont les plus médicalisées et le déséquilibre régional persiste ( l Ile de France et le Sud Ouest sont plus médicalisés que le Nord). Mais les pratiques médicales se modifient au cours du XXe siècle. Avant la seconde guerre mondiale la pratique individuelle libérale prédomine (22) : 80% des médecins exercent en cabinet de ville. Puis grâce aux législations sociales et à la création de la sécurité sociale, de plus en plus de médecins s installent dans les campagnes où les habitants ont désormais plus de facilités d accès aux soins. En 1945, 33% des médecins exercent en milieu rural, sans pour autant réussir à modifier profondément la répartition des médecins sur tout le territoire. Puis, la réforme hospitalière de 1958 connue sous le nom de réforme Debré, modifie profondément l exercice de la médecine en France. Sous l impulsion des progrès techniques et scientifiques de la première moitié du XXe siècle, l enseignement dans les facultés est remanié et axé sur les disciplines fondamentales. Un salariat à plein temps est créé dans les hôpitaux, et on assiste à la naissance des centres hospitalo-universitaires (CHU). L exercice salarié de la médecine qui se développait déjà depuis les années 1950 connaît de ce fait une nette progression après 1958 (22). Parallèlement, on assiste à la création de spécialités médicales, dont la liste est établie en 1949. L amélioration des techniques scientifiques et des connaissances médicales est à l origine d une spécialisation de la médecine. C est pour limiter l accroissement du nombre de médecins formés, qu un numerus clausus est instauré en fin de première année en 1971. Il est fixé à 8500 jusqu en 1978, puis progressivement réduit entre 1978 et 1990 (passant progressivement de 8500 à 3500) (9). En 2004 le nombre de médecins (toutes disciplines confondues) est de 203 487, soit une densité médicale globale égale à 332 pour 100 000 habitants (5,24).

8 Il n y a jamais eu en France autant de médecins qu aujourd hui, mais malgré l accroissement du nombre de médecins : - Les nombreuses disparités régionales n ont pas été réduites par l augmentation progressive du nombre de médecins (17). - L Ile de France et le Sud sont beaucoup mieux dotés que le Nord. Les densités médicales sont de 425 pour 100 000 en Ile de France, 414 pour la région PACA contre 256 pour la Picardie en 2002 (7). - Les conditions de vie et d exercice sont jugées plus difficiles dans les zones déficitaires. Elles sont donc beaucoup moins attractives que les zones fortement médicalisées (18). - Les disparités existent aussi à l échelle des départements. Les zones fortement urbanisées ont une concentration médicale importante alors que les zones rurales sont délaissées. De la même manière, les banlieues défavorisées victimes de l insécurité voient disparaître les cabinets médicaux (18). Figure 2 Source : CNGE 2005

9 Il n y a jamais eu en France autant de médecins qu aujourd hui, mais ce nombre va diminuer dans les années à venir : - De nombreuses études prospectives (4, 6, 7) sur l évolution de la démographie médicale ont été réalisées. Toutes ces études montrent que le nombre de médecins va globalement chuter jusqu en 2025 (voir la figure 2 p.6). En effet, entre 2008 et 2015 le solde entre les nouvelles installations et les départs en retraite sera négatif (voir la figure 2 p.7). Les départs en retraite à 65 ans seraient d environ 7000 par an entre 2010 et 2014. Dans 15 ans, si le numerus clausus reste inchangé (5500 en 2004), le nombre de médecins aura diminué de 15%. La densité médicale chutera dès 2008. En projection à 2020, l effectif estimé des médecins actifs sera de 160 000 soit au même niveau qu en 1988, mais les effets sur une population qui elle, sera bien plus nombreuse et plus vieillissante qu en 1988, en seront d autant plus marqués. Toutes ces études estiment que le numerus clausus devrait se situer entre 7000 et 7500 (3, 6, 7) dès 2006 pour remédier à cette pénurie. Parallèlement à l évolution de l exercice de la médecine générale et des spécialités, la féminisation de la profession apporte des changements notoires dans la pratique. De plus les effets d une telle mesure ne seront perçus que 20 ans plus tard compte tenu de la durée des études et du délai d installation après l obtention du diplôme. Dans les cursus universitaires, les femmes représentaient 15% des étudiants en 1950, puis 23% en 1979 et 32% en 1990. A partir de 2000, elles sont même majoritaires ; elles sont 52,08% à être admises en deuxième année de médecine (14). En 2001, 64% des inscrits en première année sont des étudiantes. Pour les médecins en activité, en 2004, 37% sont des femmes alors qu elles étaient 10% en 1962 et encore 24% en 1984. En 2020, elles seront 45% des médecins libéraux. Les femmes représentent 36% des médecins généralistes, et leur part est encore plus importante si on considère les généralistes de moins de 35 ans (56%). Leur nombre ne va pas cesser d augmenter dans les années à venir vu le nombre toujours croissant de femmes au sein des facultés de médecine (17). Elles ont par ailleurs une activité libérale correspondant à 70% de celle des hommes (20), en effet elles consacrent plus de temps à leur vie privée et familiale que les hommes. Sans

10 toutefois en être la seule cause, la féminisation risque donc d aggraver l offre de soins dans un avenir assez proche. Par ailleurs, la volonté d avoir une vie personnelle et familiale «de qualité» est un fait de société qui touche également les hommes médecins. Ce constat est particulièrement vrai pour la médecine générale. On observe que cette spécialité est concernée par une réduction globale des effectifs de médecins. On comptait 99 647 médecins généralistes soit une densité moyenne de 166 pour 100 000 habitants au 1 er janvier 2004 (contre 151 pour 100 000 habitants en 1985) (24). Mais 17 % de ces praticiens inscrits à l ordre en médecine générale pratiquent en fait d autres disciplines comme l angéologie, l acupuncture ou l homéopathie (10) Le nombre de médecins généralistes exerçant réellement cette discipline est donc inférieur au nombre habituellement admis. Qu il s agisse des médecins de toutes disciplines ou spécialités confondues ou des médecins généralistes en particulier, la répartition régionale et cantonale connaît le même phénomène (voir la figure 3 page suivante). En effet, les généralistes sont plus nombreux dans les villes que dans les zones rurales ou les banlieues défavorisées (18). Par ailleurs, on assiste également à un vieillissement progressif des généralistes. En 2002, ils étaient âgés en moyenne de 46 ans (14) (44 ans pour les femmes, 47 ans pour les hommes). Ils auront 50 ans en 2011. On observe aussi une augmentation progressive de la durée de travail hebdomadaire des généralistes (18). En 1992, les généralistes libéraux travaillaient en moyenne 48 heures par semaine contre 51 heures en 2000, alors que le nombre de médecins généralistes augmentait parallèlement pendant cette même période. Ce qui s explique par une demande de soins sans cesse croissante. Ceci étant, la part des exercices en temps réduit ou partiel augmente progressivement et ne concerne pas que les femmes. L âge à l installation en médecine générale recule progressivement depuis plusieurs années. En 2003, il se situe à 37.5 ans en moyenne. En effet les études de médecine se sont allongées au cours des 20 dernières années. Il faut 9 ans pour être diplômé en médecine générale depuis 2004. Parallèlement, la durée de la phase de remplacement qui suit la fin des études est également plus longue.

11 Densité des médecins omnipraticiens libéraux en juillet 2005 (figure 3) Toutes les études prospectives concourent à démontrer que si le numerus clausus reste inchangé, l effectif de médecins généralistes sera réduit de 10% d ici 2020. La diminution de la densité des médecins généralistes sera effective dès 2014 (6). Depuis 2004, pour contrer cette tendance et aussi dans le but de revaloriser la discipline et de susciter plus de vocations devant la pénurie annoncée, la médecine générale est devenue une spécialité à laquelle on accède par un examen national classant.. Cependant, en 2005, sur les 2400 postes de médecine générale ouverts, 971 n ont pas été pourvus, dont près de 600 dans les régions du nord de la France, zones déjà sous médicalisées. Il est vrai que les étudiants en médecine ont peu de contacts avec la médecine générale de ville au cours de leurs études. La quasi totalité des stages pratiques se font à l hôpital tout au long des études médicales. Ceci explique sans doute en partie leur refus de choisir cette discipline lors du concours de l internat. De plus, les disparités régionales ne vont malheureusement pas être modifiées avec ce nouvel examen national classant. En effet, les étudiants reçus au concours de l internat ont

12 la possibilité de choisir la ville dans laquelle ils souhaitent poursuivre leur cursus, et par la suite les internes en médecine générale vont sans doute s installer dans leur région d études. Aucun projet vraiment structuré n est pour l instant évoqué pour motiver les jeunes médecins généralistes à s installer dans les zones sous-médicalisées. De plus, une telle mesure semblerait difficile à faire accepter aux jeunes médecins, qui ont déjà fait par de leur opposition à toute mesure coercitive. Parallèlement à la désaffection de certains étudiants en médecine pour la médecine générale, un phénomène assez récent et inquiétant a été mis au jour. Il s agit de l épuisement professionnel des médecins (appelé aussi «burn out»). Ce syndrome a été défini aux Etats- Unis dans les années 70 par H.J. Freudenberger et repris en 1986 par C. Maslach et S. Jackson. C est un «syndrome d épuisement émotionnel, de dépersonnalisation et de diminution de l accomplissement personnel apparaissant chez les individus impliqués professionnellement auprès d autrui» (2). De nombreuses études ont été réalisées en France pour connaître l ampleur du «burn out» chez les médecins libéraux (URML de Champagne- Ardennes, Poitou-Charentes, Bourgogne ) (1, 2, 11, 13, 25, 26). Elles concordent toutes. La moitié des médecins généralistes interrogés dans ces études souffrent de «burn out». Près de la moitié des médecins sondés ont pensé à se reconvertir sans toutefois franchir le pas, sauf pour un nombre très réduit d entre eux. Les raisons invoquées sont les relations difficiles avec les patients de plus en plus exigeants, les charges financières, les contraintes administratives. Ces études ont aussi montré que les médecins généralistes sont deux fois plus déprimés que la population générale (un médecin sur deux est concerné). Dans une thèse récente (Dr Gleizes, 2002), on apprend qu «en cas de cessation d activité, 4% s orienteraient vers une activité médicale salariée, 25% changeraient de profession, 23% choisiraient la retraite anticipée». Dans ce travail, le stress a été aussi étudié. Il est proportionnel à la charge de travail et frappe un médecin sur deux. Les causes invoquées sont celles citées plus haut, à savoir les charges administratives et financières ainsi que le manque de temps pour la vie personnelle. Un certain nombre de mesures doivent être prises pour remédier dans les plus brefs délais à la carence annoncée en médecins. Plusieurs propositions ont été avancées (3, 4, 5, 9) : l augmentation du numerus clausus, des aides financières en cas d installation dans des zones déficitaires, favoriser l installation en groupe dans ces mêmes zones, la délégation de certains actes à d autres professionnels de

13 santé, mais aussi la réalisation de stages pratiques en médecine générale au cours du deuxième cycle des études médicales afin de faire connaître cette discipline aux jeunes étudiants. La pénurie de médecins généralistes, déjà amorcée dans certaines régions, va progressivement s étendre à tout le territoire dans un avenir très proche. Comme nous l avons vu, la conjugaison de plusieurs facteurs est en cause : - le numerus clausus n a pas été suffisamment revalorisé au cours des années 1990, et les départs en retraite des généralistes issus de la génération du «baby boom» ne vont pas être compensés par l arrivée de jeunes médecins, - le nombre croissant de femmes médecins généralistes dont le temps de travail hebdomadaire n égale pas celui de leurs collègues masculins, - le désir des médecins généralistes, tous sexes confondus d avoir une qualité de vie satisfaisante et de travailler moins que leurs aînés, - le manque d intérêt de certains jeunes médecins généralistes pour l exercice libéral de la médecine générale, - l épuisement professionnel de nombreux médecins généralistes libéraux - la demande de soins sans cesse croissante et qui va encore augmenter avec le vieillissement de la population française. Devant ces prévisions démographiques, il est inquiétant de constater que certains jeunes médecins généralistes ne sont pas attirés par l exercice libéral et pensent à se reconvertir. Dans les études sur l épuisement professionnel des généralistes, certains médecins ont également émis le souhait d interrompre leur exercice libéral. Ce constat est préoccupant pour l avenir. Pourtant, à coté des mesures dont l objectif est de favoriser la pratique généraliste, il faut pouvoir permettre aux médecins de trouver d autres débouchés professionnels si l exercice libéral ne leur convient pas. Dans ce travail, nous nous attacherons à répondre à cette question en essayant de proposer une alternative à l exercice libéral pour ces médecins. Il s agit d une part de lister et décrire les différents débouchés professionnels accessibles aux médecins généralistes ne souhaitant pas s installer ainsi qu à ceux qui souhaitent interrompre leur activité libérale pour se reconvertir. Nous tenterons également de connaître leurs motivations. D autre part, nous étudierons quels sont les projets et les attentes des jeunes médecins généralistes.

14 II/ MATERIEL ET METHODE DE LA RECHERCHE : Pour répondre aux différents objectifs fixés nous avons choisi d établir trois questionnaires distincts s adressant aux trois cibles différentes. Pour une meilleure lisibilité nous allons détailler les matériels et méthodes pour chaque objectif. 1) Les premiers objectifs étaient de lister et décrire les débouchés accessibles aux diplômés de médecine générale, de connaître les raisons pour lesquelles certains médecins généralistes ne souhaitaient pas s installer ou cherchaient à se reconvertir, et enfin de savoir comment aider ces médecins dans le choix de leur reconversion. a) Cible : Les interlocuteurs qui étaient le plus à même de répondre aux questionnaires ont été répertoriés en fonction des critères cités plus bas, il s agissait des journalistes médicaux, des conseillers en recrutement, des responsables de mastères spécialisés ouverts aux médecins, des responsables en santé publique : - Les journalistes médicaux des grandes revues médicales s adressant aux médecins généralistes : pour leur connaissance des médecins généralistes, de leurs aspirations, et de leurs craintes, ainsi que leur connaissance de la démographie médicale et de son évolution. Comme il n était pas possible de savoir quelle était la spécialité de chaque journaliste, nous sommes rentrés en contact directement avec les rédacteurs en chef. Au total, cinq journalistes des revues suivantes : Concours Médical, Revue du Praticien, le Généraliste, Panorama du Médecin. - Les conseillers en recrutement (APEC), pour leur connaissance du marché du travail et des voies de reconversion. - Les responsables de mastères spécialisés ouverts aux médecins (domaines : management de la santé dans le secteur industriel ou hospitalier, ou dans les réseaux de soins..). Ces responsables sont très souvent des spécialistes dans le domaine de la santé publique et l organisation de la santé (ils sont aussi chargés de donner des cours dans le cadre de leur formation); ils assurent régulièrement des entretiens avec les médecins qui souhaitent suivre leur formation pour se reconvertir ou étendre leurs domaines de compétence. (ECP, ESCP-EAP, ESC Toulouse, CNAM)

15 - Les responsables en santé publique (DREES, IRDES..) pour leur connaissance du système de soin français. Ils réalisent de nombreuses études sur l évolution de la démographie médicale en France. En tout, nous avons sélectionné 17 personnes à contacter. Pour répondre aux questions complémentaires nous avons choisi de contacter par téléphone des responsables des ressources humaines des secteurs concernés (à savoir le service de santé des armées et la médecine territoriale). En effet, parmi leurs nombreuses missions ces responsables doivent recruter mais aussi aider à l orientation de leurs employés. Ils sont donc à même de nous donner les renseignements concernant les formations et l expérience professionnelle nécessaires pour accéder aux professions de leur secteur. b) Recueil de données : - Le questionnaire : Pour le questionnaire initial (Annexe 1) nous sommes partis de ce que nous souhaitions explorer : - Les débouchés professionnels accessibles aux titulaires d un diplôme de médecine générale, - Les formations supplémentaires à obtenir pour chaque profession, - Les raisons qui poussent certains médecins généralistes à se reconvertir et certains jeunes médecins généralistes à ne pas s installer, - Les aides pour faciliter la reconversion de ces médecins généralistes. Nous avons réalisé un questionnaire de 12 items en rapport avec les objectifs fixés. La relecture, les corrections et la validation ont été faites avec mon directeur de thèse. Pour laisser une grande liberté de réponse à l interlocuteur, nous avons décidé d établir un questionnaire semi-directif afin obtenir des réponses les plus complètes et exhaustives possibles. Le questionnaire n a pas été testé car l échantillon de personnes à interroger était trop peu important et il était assez difficile de les joindre pour obtenir des entretiens «pilotes».

16 - Les entretiens : La première prise de contact s est faite par téléphone pour convenir d un rendez-vous. Dans la grande majorité des cas les secrétariats étaient les premiers interlocuteurs car les personnes à interroger n étaient pas joignables directement. Puis si aucun rendez-vous ne pouvait être fixé par téléphone, un mail était envoyé (avec demande d accusé de réception), parfois suivi de une ou deux relances en cas d absence de réponse. Une seule personne a pu être rencontrée physiquement. En raison de leur manque de disponibilités, avec tous les autres, les entretiens ont été réalisés par téléphone. - L analyse des données : Elle a été effectuée selon les normes en vigueur dans les études qualitatives descriptives avec la réalisation d un tableau thématique incluant et comparant les réponses aux questions données par chacun des interlocuteurs. Les tableaux ont été réalisés en regroupant les réponses par thème après avoir relu les données obtenues au cours de chaque entretien. Concernant le premier objectif, nous avons analysé les résultats à l aide d un tableau, mais pour une plus grande clarté, nous avons choisi de présenter les résultats sous forme d une liste détaillée avec un classement ordonné. Nous avons séparé les débouchés en deux groupes : les professions avec l exercice d une fonction soignante et sans fonction soignante. En cours d étude, nous nous sommes aperçus que nous avions bien obtenu la liste des professions possibles mais très peu d informations sur la nécessité ou non de valider des formations complémentaires pour accéder à certains de ces nouveaux métiers. Un questionnaire complémentaire a donc été réalisé pour répondre à cette dernière question. Ce questionnaire comportait une question ouverte pour permettre d obtenir le plus d informations possibles. Ces compléments de réponse ont aussi été recueillis par contact téléphonique, avec prise de notes au cours des entretiens sur le questionnaire pris comme support.

17 2) Pour l objectif concernant les projets et attentes des jeunes médecins généralistes : a) Cible : Nous avons souhaité interroger les étudiants de dernière année de 3 e cycle de médecine générale de la Faculté de Médecine de Créteil. A ce stade de leur formation, ils devraient normalement avoir réfléchi à leur carrière professionnelle future. b) Recueil des données : Nous avons choisi de réaliser un questionnaire (Annexe 2) comportant des questions ouvertes et fermées. En effet, vu que nous souhaitions interroger un grand nombre d étudiants, il était plus simple d utiliser quelques questions fermées pour permettre une exploitation plus facile des résultats. Pour établir ce questionnaire nous avons utilisé la même méthode que pour le premier, à savoir, nous sommes partis de ce que nous voulions apprendre : - s ils souhaitaient s installer en médecine générale, - les raisons de leurs choix. Le questionnaire se composait au final de sept questions et certaines d entre elles comportaient des items permettant de préciser les réponses. La relecture, les corrections et la validation ont été faites avec mon directeur de thèse. Le questionnaire n a pas été testé car il n était pas possible de contacter les étudiants avant de le leur faire parvenir. Vu le nombre de personnes à interroger (54 étudiants), il nous a semblé plus efficace d envoyer le questionnaire par courrier avec une enveloppe timbrée pour la réponse. Un envoi par mail n a pas été possible car la scolarité de la faculté n était pas autorisée à fournir les adresses mails. La scolarité de la faculté a fait l envoi des courriers (Elle ne pouvait pas nous transmettre les adresses des étudiants, qui sont des informations confidentielles, mais nous avons pu obtenir le nombre de femmes et d hommes inscrits) L analyse des données a été réalisée en comparant les réponses des étudiants au sein de tableaux pour chaque question.

18 III/ RESULTATS : Comme nous l avons vu dans la méthode le premier questionnaire devait nous renseigner sur trois objectifs : - Les débouchés accessibles aux médecins diplômés en médecine générale - Les raisons qui poussent certains médecins généralistes à se reconvertir et certains jeunes médecins généralistes à ne pas s installer. - Les aides pour faciliter la reconversion de ces médecins généralistes 17 personnes ont été contactées par téléphone : - 3 rendez-vous ont pu être fixés au cours de ce premier contact. - Pour les 14 autres, un mail a été envoyé : - 3 rendez-vous ont pu être fixés, - 3 ont refusé de participer à l étude, - 8 n ont pas répondu malgré 2 mails de relance. Sur les 6 entretiens, un seul a pu être réalisé physiquement, les 5 autres se sont passés par téléphone. Au final, seuls 5 entretiens se sont avérés exploitables (l un des interlocuteurs n ayant répondu que très partiellement à moins de la moitié du questionnaire, aucune de ses réponses n a pu être exploitée)

19 QUELLES SONT LES ALTERNATIVES A L EXERCICE LIBERAL DE LA MEDECINE GENERALE? Pour répondre à cet objectif nous avons étudié les réponses aux questions 8, 9, 10 du questionnaire mis en annexe 1. Dans le tableau I sont présentés les différents débouchés cités par les interlocuteurs (question 8). Un très grand nombre de débouchés a été énoncé par la conseillère en recrutement à l APEC (Association pour l emploi des cadres), ainsi que par la rédactrice en chef d une revue médicale. Les responsables de mastères spécialisés (Ecole Centrale de Paris et Conservatoire Nationale des Arts et Métiers) ont cité surtout des professions en rapport avec leurs secteurs d activité.

20 TABLEAU I Responsable à l IRDES - Médecin inspecteur en santé publique - Médecin scolaire - Médecin du travail - Industrie pharmaceutique - Médecin conseil de la Sécurité Sociale - Médecin hospitalier - Médecin dans un centre de prévention et d'éducation sanitaire - Médecin conseil des assurances et mutuelles Responsable Mastère Spécialisé à l ECP - Organisation de la santé : conseil auprès de l'arh, ministère de la santé - Responsable d'une HAD ou autre service à domicile - Industrie pharmaceutique chef de produit, Attaché de Recherche Clinique - Directeur d'hôpital Responsable Mastère Spécialisé au CNAM - Gestion d'établissement : hôpital, maison de retraite, - Economie de la santé : ministère, ARH, - Médecin salarié à l'hôpital - Exercice en dispensaire - Médecine humanitaire - Industrie pharmaceutique Responsable à l APEC - Industrie pharmaceutique - Directeur clinique, maison de retraite - Journalisme - Directeur des Ressources humaines - Conseil dans syndicat ou parti politique - Correspondant santé au ministère affaires étrangères - Conseil auprès de l'union européenne - Conseil à l'onu, FAO, UNICEF, banque mondiale - Biotechnologies - Marketing, communication - Expert judiciaire - Allergologie, homéopathie acupuncture - Organisation humanitaire médecin ou coordinateur - Médecine thermale - Urgences, SAMU - SOS Médecin - Gériatrie : hôpital ou maison de retraite - Médecin coopérant - Médecins du travail - Médecin territorial - Médecin militaire - Médecin des prisons - Médecin conseil de la Sécurité Sociale - Médecin de tourisme Rédactrice en chef d un revue de médecine générale - Industrie pharmaceutique - Carrière au sein des partis politiques - Avocat - Journalisme - Direction d'hôpital - Médecin de santé publique - Direction de clinique ou Maison de retraite - Conseil en management - Agroalimentaire - Industrie Biomédicale - Chargé de mission ANAES, AFSSAPS - Urgences/SAMU - SOS Médecins - Gériatrie - Médecine territoriale - Médecine du travail - Médecine du sport