Inrap Plan de recrutement AREP 2-2014 Compte-rendu du jury 1) Les sous-commissions des responsables d opérations Vingt-sept postes mis au concours, dont 7 pour la Préhistoire et la Protohistoire, 9 pour l Antiquité, 5 pour le Médiéval et 6 pour les périodes historiques/généralistes/colonial. 16 postes en catégorie 3 ; 9 postes en catégorie 4 ; 2 postes en catégorie 5. Quatre sous-commissions : RO Pré et Protohistoire, RO Antiquité, RO Médiéval et RO périodes historiques, généralistes (incluant l archéologie coloniale). Comme les années précédentes, les critères de présélection des dossiers de candidatures aux postes de responsables d opérations ont été les suivants : - la qualité du dossier : clarté, organisation des rubriques, mise en forme de la bibliographie et des expériences professionnelles ; la présence d avis de CIRA sur les opérations conduites par le candidat a été considérée comme un plus ; - les études et la formation continue : niveau de diplôme, stages, participation aux fouilles programmées; - l expérience professionnelle : nombre et type d opérations prises en charge ; s agissant des RO en catégorie 3, les expériences en tant que responsable de diagnostic de petites fouilles et les responsabilités de secteurs ont été considérées ainsi que la participation aux rapports d opérations ; - le niveau scientifique : énoncé d un projet scientifique, degré d intégration dans les réseaux de recherche (participation aux UMR, participation aux programmes de recherche collectifs ), publications parues ou en projet, en distinguant celles dans des revues à comité de lecture ; le niveau scientifique est pondéré au regard de la catégorie avec une exigence croissante de la catégorie 3 à la catégorie 5. - la compétence du candidat dans la période a été également considérée qu elle soit sanctionnée par un diplôme universitaire ou fondée sur l expérience ; - les actions de valorisation de la recherche, l enseignement (catégorie 4). Lors des réunions de présélection, les jurys ont confronté les avis de deux rapporteurs par dossier et établi une liste de candidats retenus pour les auditions par poste. Cette présélection n a pas fait l objet de souci particulier, chacun des postes recevant plusieurs candidats potentiels. La qualité des dossiers retenus correspondait aux attentes opérationnelles, scientifiques et managériales pour des postes essentiellement de catégorie 3, mais également de catégorie 4 ou 5. Durant l audition, les critères considérés ont été les suivants : o qualité générale de l exposé et de la motivation exprimée ; o connaissance des acteurs de l archéologie préventive et de leur rôle (services prescripteurs, aménageurs, AST) ; connaissance du dispositif réglementaire général de l archéologie préventive ; o capacités de management d équipe ; capacité à travailler en équipe ; positionnement hiérarchique ; o expérience professionnelle ; o capacité à concevoir une stratégie opérationnelle en diagnostic et en fouille, et la méthodologie y afférant ; 1
o capacité scientifique : projets professionnels et scientifiques ; connaissance et intégration dans les réseaux scientifiques. Tous les principes de déroulement de l audition ont été respectés (respect du temps de présentation de 10 minutes + questions des jurys au candidat pendant 15 minutes). Au cours de ces auditions, les sous-commissions se sont également attachées à apprécier chez chaque candidat la bonne adéquation entre le niveau scientifique requis sur des postes de catégorie 5, 4 et 3, et l expérience professionnelle, cette approche étant pondérée par l appartenance au vivier. Dans ce cadre, il était procédé à un examen attentif du dossier scientifique des candidats (diplôme, responsabilités exercées en archéologie, activités scientifiques et publications, avis CIRA), tout en le mettant au regard de l expérience professionnelle et des attentes formulées sur le poste. L appartenance au vivier a bien évidemment systématiquement été prise en compte. Le classement des candidats par poste n a pas occasionné de débat délicat ou conflictuel et les propositions de classements ont fait l objet d avis unanimes de la part de l ensemble des membres de chaque sous-commission. De même, l analyse des compétences des candidats au regard des exigences des postes étaient convergentes et les appréciations faisaient globalement l unanimité. Les candidats classés premiers ou deuxièmes présentaient de très bons dossiers respectant l équilibre nécessaire entre niveau scientifique et expérience professionnelle. Plusieurs candidats ont même été difficiles à départager, sur le poste RO/colonial et certains postes en Pré et Protohistoire notamment, tant les dossiers étaient parfois très proches les uns des autres. En revanche, les candidats classés ensuite correspondent le plus souvent à des candidatures plus en retrait par rapport aux attentes des postes à pourvoir et présentaient plutôt des profils de techniciens en cours de spécialisation ou d approfondissement de leur expérience en archéologie préventive. Enfin, les membres qui avaient fait partie de la précédente commission PREP 1 ont parfois noté une légère baisse de la qualité des candidatures RO cat. 3 généralistes notamment au niveau des oraux. 2) Les sous-commissions de spécialistes Cinq sous-commissions se sont réunies, correspondant aux 5 spécialités des 12 postes à pourvoir, à savoir : 4 postes de céramologues, 4 postes d anthropologues, 1 poste d archéozoologue, 2 postes de géoarchéologues, 1 poste de géophysicien. Les critères de présélection des dossiers de spécialistes requièrent un niveau d exigence comparable à celui des RO en catégorie 4 : - la qualité du dossier : clarté, organisation des rubriques, mise en forme de la bibliographie et des expériences professionnelles ; la présence de lettres de recommandation a été considérée comme un plus ; - les études et la formation continue : niveau de diplôme, participation à des stages, à des fouilles programmées ; - l expérience professionnelle : le nombre et la complexité des études menées dans la spécialité ; cohérence scientifique des interventions ; participations aux rapports - le niveau scientifique : énoncé d un projet scientifique, degré d intégration dans les réseaux de recherche (participation aux UMR, participation aux programmes de 2
recherche collectifs, direction d axes de recherche ), publications parues ou en projet, en distinguant celles dans des revues à comité de lecture ; - la compétence du candidat dans la spécialité a été également considérée qu elle soit sanctionnée par un diplôme universitaire ou fondée sur l expérience ; - les actions de valorisation de la recherche, l enseignement (catégorie 4). Durant l audition, les critères suivants ont été évalués : o qualité générale de l exposé et de la motivation exprimée ; o connaissance des acteurs de l archéologie préventive et de leur rôle (services prescripteurs, aménageurs, AST) ; connaissance du dispositif réglementaire général de l archéologie préventive ; o capacité à travailler en équipe ; positionnement hiérarchique ; o expérience professionnelle ; o capacité à concevoir une stratégie d étude ; o capacité scientifique : projets professionnels et scientifiques ; connaissance et intégration dans les réseaux scientifiques. Géophysicien La présélection a été faite avec la participation de l ensemble des membres de la commission pour tous les candidats. Les entretiens des trois candidats retenus se sont déroulés très sereinement, avec une grande convergence des points de vue : le classement et les appréciations ont été unanimes. Archéozoologie La journée d'audition des sept candidats retenus pour le poste d'archéozoologue, dont cinq candidats hors vivier et deux issus du vivier, s'est déroulée comme prévu le 09 décembre 2014. Les auditions se sont faites selon les modalités retenues lors de la journée de présélection des candidats le 12 novembre. Chaque candidat a dans un premier temps été entendu pendant une dizaine de minutes ; s'en est suivi un échange entre le candidat et chaque membre de la commission. Dans l'ensemble, les candidats auditionnés présentaient des profils adaptés au poste, à l'exception des deux candidats du vivier, spécialistes en ichtyologie. Céramologie Les travaux de la commission se sont déroulés dans de bonnes conditions. Vingt-deux candidats ont déposé leur dossier pour les quatre postes proposés (un des postes étant ouvert en interne sur conditions d ancienneté, un seul candidat répondait aux critères d admissibilité). Après sélection des meilleurs dossiers, il a été procédé à une ou deux auditions par poste, à l exception de celui de Villeneuve d Ascq où huit candidats ont été entendus (dont deux appartenant au vivier). Les auditions se sont déroulées sur une journée. Plusieurs candidats ne se sont manifestement pas préparés de manière optimale à cet exercice, voire pas du tout. Alors que leur dossier avait été remarqué lors de la sélection, ils n ont pu être classés à l issue de l exercice final. Notons que ces cas ne concernent que le poste de Villeneuve d Ascq. Pour les autres, les candidats les meilleurs «sur le papier» l ont été également à l oral. 3
Anthropologie La sous-commission a constaté une nouvelle fois la qualité des dossiers présentés et le niveau, plus élevé que les années précédentes, des auditions. Certains dossiers, de très grande qualité, ont amené à des choix difficiles de classement. Certains agents présentaient une expérience de terrain importante, mais n'avaient pas encore d'expérience dans l'exploitation de résultats scientifiques. Aussi, la sous-commission encourage les participations à des publications et des travaux pluridisciplinaires, qui valorisent cette expérience opérationnelle et en font une force en termes de ressources pour l'archéologie préventive. Géoarchéologie Dix candidats ont été auditionnés dans le cadre du poste de géoarchéologue à Saint-Martin sur le Pré. La commission a décidé de mettre en valeur l aspect opérationnel et scientifique des candidats. La région n ayant plus de géoarchéologue en fonction, il a semblé par ailleurs nécessaire de privilégier un profil proposant des approches paysagères globalisantes et capable de coordonner des études environnementales, géo et bioarchéologiques. Afin de respecter l équilibre et l objectivité des auditions, les mêmes questions ont été posées à chaque candidat. Deux candidats n ont pas été classés, leur profil n étant pas conforme aux attendus du poste, malgré une bonne expérience de terrain. Quatre postulants présentaient de solides compétences en archéologie préventive, mais avec des profils trop spécialisés (archéopédologie, micromorphologie, pétrographie, sédimentologie/géochimie), compte tenu des besoins mentionnés sur l avis de vacance de poste. Le classement des quatre candidats restants s est appuyé essentiellement sur les qualités opérationnelles et scientifiques, leur capacité à s intégrer dans des problématiques régionales, leur volonté de s impliquer localement sur le long terme. Au final, les auditions se sont passées sans problème particulier et le temps accordé à chaque candidat a été respecté. Les profils étaient relativement inégaux. On notera surtout un certain contraste entre des profils de géoarchéologues ayant acquis une solide expérience de terrain, mais peu actifs en terme d implication scientifique (publications, colloques, intégration dans un laboratoire de recherche ) et des géoarchéologues très engagés scientifiquement, mais possédant peu d expérience en archéologie préventive. 3) Sous-commission des dessinateurs-infographes et topographes Cette sous-commission a évalué les candidatures sur les 3 postes de dessinateur-infographe et sur le poste de topographe. A l issue du recrutement, ils ont tous été pourvus. Le niveau et la diversité des compétences des candidats recrutés apparaissent très prometteurs pour l institut. La présélection s est effectuée sur les critères suivants : - la qualité du dossier : clarté, organisation des rubriques, mise en forme de la bibliographie et des expériences professionnelles ; la présence d exemple de dessins ou de mises en page, de même que de lettres de recommandation, a été considérée comme un plus ; 4
- les études et la formation continue : niveau de diplôme, stages, participation aux fouilles programmées une démarche de VAE ou de formation continue diplômante dans la spécialité technique demandée est considérée comme un plus ; - l expérience professionnelle : expérience acquise sur le terrain et en post-fouille ; diversité des contextes et des périodes abordés, nombre de mois travaillés dans la spécialité technique, nature des postes occupés précédemment ; - le niveau technique : qualité des travaux présentés, panoplie d outils utilisés, connaissance des règles du dessin ou de la topographie archéologiques. Les auditions ont permis d évaluer les critères suivants : o qualité générale de l exposé et de la motivation exprimée ; o connaissance de la réglementation spécifique ; o connaissances techniques ; o capacité à travailler en équipe, au service de l opération (besoins du RO) ; o connaissances pratiques (photo, archivage ) o expériences marquantes ; o capacité à être force de propositions. Concernant les candidats aux postes de dessinateur-infographe : - 5 candidats du vivier auditionnés, 3 classés, 1 recruté, 2 non classés ; - 23 candidats hors vivier, 6 auditionnés, 2 recrutés, 3 non classés. La qualité générale des dossiers est satisfaisante, la commission déplore néanmoins que certains ne présentent pas d exemples de dessins et/ou de mise en page. La plupart des candidats ont bien préparé leurs auditions, malgré tout, plusieurs ont des difficultés à présenter leurs compétences et leurs travaux de manière synthétique. La commission s étonne que quelques candidats n aient pas d expérience en PAO alors que cela est requis dans l avis de vacance de poste. Concernant les candidats au poste de topographe : - 1 candidat du vivier auditionné, 1 recruté ; - 8 candidats hors vivier, 2 auditionnés, 1 non classé. La qualité générale des dossiers est globalement satisfaisante. 4) Logisticien des opérations en milieu hyperbare. Comme pour les autres postes, la présélection s est effectuée sur les critères suivants : - la qualité du dossier : clarté, organisation des rubriques, mise en forme de la bibliographie et des expériences professionnelles ; - les études et la formation continue : niveau de diplôme, stages, participation aux fouilles programmées ; - l expérience professionnelle : expérience acquise sur le terrain en logistique en milieu hyperbare ; diversité des contextes abordés (en condition de forts courants, dans l obscurité.) ; expérience du travail en équipe (avec des plongeurs scaphandriers effectuant habituellement des travaux de génie civil ) ; nombre de 5
mois travaillés dans la spécialité technique, nature des postes occupés précédemment ; - le niveau technique : logistique pour des opérations comprenant une dizaine de plongeurs sur plusieurs semaines ; entretien et utilisation du matériel d aspiration et de plongée. Durant les auditions : - qualité générale de l exposé et de la motivation exprimée ; - connaissances de la réglementation spécifique ; - connaissances des marchés publics et de la commande publique ; - connaissances techniques et pratiques : savoir appréhender l'environnement de travail pour une logistique adaptée ; savoir dresser un cahier des charges techniques sur le matériel ; - capacité à travailler en équipe, au service de l opération (besoins du RO, du chef d'opération hyperbare) ; - expériences marquantes ; - capacité à être force de propositions. Les membres du jury ont entendu trois candidats au profil très différent pour le poste de logisticien des opérations hyperbares. Un candidat a fait l unanimité du jury : présentation de grande qualité doublée d une très bonne expérience correspondant au profil du poste. Le candidat maîtrise tous les aspects de la logistique et toutes les compétences nécessaires au poste. Le jury a apprécié que le candidat possède également une spécialisation en xylologie. Une candidate possédant également un excellent niveau de plongée et une très bonne expérience de terrain pour encadrer une équipe fut auditionnée mais elle présentait plus un profil de responsable d opération. Enfin une candidate possédait un excellent niveau de plongée mais les membres du jury ont constaté un manque d expériences à la fois en logistique, en archéologie subaquatique et sousmarine, et également dans le domaine administratif. 5) Sous-commissions des techniciens d opération Vingt sept postes de techniciens étaient ouverts, 941 candidatures ont été reçues et 120 candidats ont été auditionnés. Quatre sous-commissions ont œuvré aux recrutements des techniciens d opération. Présélections : Les critères ont été définis au préalable par la DRH et la DST lors de la réunion plénière. L analyse des dossiers a porté sur la qualité du dossier, les études et la formation continue, l expérience professionnelle, en termes d ancienneté et de diversité des contextes abordés, le savoir-faire technique, et le niveau scientifique. 6
Par rapport au Prep1, le taux de sélection des candidats hors vivier a été beaucoup plus faible (moins d un sur 3), compte-tenu du nombre important d agents du vivier postulant à ces emplois. Lors des présélections, le niveau qualitatif des dossiers hors-vivier est apparu assez varié. - des candidats (peu nombreux) qui ne disposent pas du niveau requis pour exercer l emploi de technicien d opérations) - des candidats qui ont placé leurs vœux prioritaires sur d autres emplois (RO, spécialistes) et également proposé leur candidature à un emploi de technicien - des candidats qui exercent réellement l activité de technicien d opérations et peuvent ainsi se distinguer par une expérience pratique de terrain et de post-fouilles, en diagnostic comme en fouilles. Tout au long du déroulement des auditions, les sous-commissions se sont étalonnées les unes par rapport aux autres, afin de garantir au mieux l équité des appréciations. Comme à l issue du PREP 1, on peut conseiller aux candidats de centrer leurs dossiers et leurs présentations orales sur leurs expériences et d éviter d afficher la seule liste des opérations sur lesquelles ils ont travaillé ; sur ce point, on peut néanmoins noter une certaine amélioration, notamment lors des auditions. Modalités d audition et critères de notation Les modalités spécifiques mises en œuvre pour les sous-commissions des techniciens d opérations ont été les suivantes : - audition unique de chaque candidat ; - notation après audition ; - classement pour l ensemble des vœux par poste en fonction de la note obtenue. Il a été déterminé après discussion et débat entre les membres des sous-commissions une grille de notation des auditions, étant précisé que cette grille permettrait d apprécier non pas la prestation d audition du candidat, mais l ensemble de son dossier de candidature, incluant CV, lettre de motivation et documents annexés. En fonction de la qualité des dossiers et de leur précision, les candidats ont été interrogés de manière générale sur chacun des critères lorsque le dossier n avait pas permis d y discerner le moyen de les apprécier, ou plus précisément sur certains critères qui restaient à préciser dans le dossier du candidat. La grille se décompose ainsi : 1. Expérience professionnelle au sein de l établissement Inrap en tant que technicien ; 2. Mesure du savoir-faire et des qualités personnelles sur le terrain et en post-fouilles (savoir-faire technique : pratique de méthodes particulières de fouilles, diversification des méthodes de relevé, mise au net de plans (DAO), enregistrement/traitement primaire de mobilier ; qualités personnelles : adaptabilité, autonomie, capacité à travailler en équipe) ; 7
3. Connaissances du domaine logistique sécurité (sécurisation du périmètre, situations de danger, protection personnelle : gestes et postures /EPI) ; 4. Variété des contextes abordés (phases de l opération : terrain / post-fouilles ; typologie : diagnostics / fouilles ; contexte urbain/rural, compétences spécifiques : spécialisation : topo, SIG, céramique ) ; 5. Connaissance du fonctionnement d une opération d archéologique et de l Inrap. Au moment de la convocation pour l audition, chaque candidat a été informé : - De la durée de l audition (20 mn) et du temps consacré à chacune des parties (10 mn de présentation par le candidat et 10 mn de questions-réponses) ; - des attendus de la commission de recrutement : avoir les moyens d apprécier le profil de la candidature au regard des compétences et connaissances qui constituent l avis de vacance ; - de la nécessité pour les candidats de préparer leur présentation en fonction de cet attendu et de respecter le temps imparti (au risque d être interrompus par le jury) ; - du souhait d obtenir à chaque question posée aux candidats des réponses appropriées dans un esprit de synthèse. Les auditions ont révélé une nouvelle fois des candidats généralement d un très bon niveau avec une formation théorique solide acquise, couramment un niveau master 2, acquis pour beaucoup, dans quelques universités, comme Dijon, Besançon, Rennes ou Nantes. La majorité des candidats exerce une activité professionnelle de façon régulière et depuis plusieurs années à l Inrap et/ou au sein d autres structures (collectivités et opérateurs privés sans distinction). Les sous-commissions regrettent néanmoins que de nombreux candidats en CDD depuis plusieurs années, à l Inrap ou ailleurs, aient une vision biaisée du métier d archéologue, centrée sur les activités de terrain sur des opérations de fouille. Très majoritairement, ils semblent avoir beaucoup moins réalisé de diagnostic et de traitement de post-fouilles, ce qui demandera donc un temps d adaptation au poste pour les personnes qui seront recrutées. Les sous-commissions ont recherché parmi les candidatures celles qui correspondaient le mieux au profil du poste de technicien d opérations : connaissance des différents aspects du métier d archéologue mise en application sur le terrain au sein d équipes de fouilles et de diagnostics. Par contre, les profils plus expérimentés en matière de conduite d opération ou plus spécialisés ont été déclassés, et ces candidats encouragés à orienter leur recherche d emploi dans des profils plus adaptés à leurs expériences. Les sous-commissions ont également attaché de l importance à la pratique avérée des travaux de traitement des données (traitement et tri des mobiliers, inventaires, dessin, mise au net des minutes de terrain, tamisage, etc.), qui constituent un élément particulièrement déterminant dans le cadre de la diversification des tâches. Dernier élément de réflexion : malgré des formations théoriques de qualité et des expériences professionnelles variées, on peut s interroger sur la méconnaissance relative du paysage institutionnel dans lequel se pratique l archéologie préventive et sur la place respective des intervenants. En revanche, les notions élémentaires de mise en sécurité sur des chantiers peu complexes semblent globalement acquises. 8
Au terme de chaque audition, une recherche de consensus entre les membres des souscommissions a eu lieu, afin d attribuer une note collégiale et de rédiger les appréciations que chaque candidat a reçu ensuite par courrier. Etablissement des classements définitifs Enfin, une réunion de concertation entre les 4 présidents a permis d harmoniser les notations entre les 4 sous-commissions. Les classements par postes ont ainsi pu être établis. 6) Constantes et remarques générales Toutes les sous-commissions se félicitent de la qualité générale des candidatures et des dossiers. Le niveau des candidats classés est qualifié de bon à très bon. Néanmoins, et en dépit du rappel fait à l issue de PREP 1, la commission dans son ensemble souhaite rappeler aux postulants l importance que revêt la préparation de leur candidature. Pour la constitution du dossier, il est impératif de suivre les consignes indiquées dans la note de présentation des plans de recrutement, disponible sur le site internet de l Inrap. L oral est aussi un moment déterminant qu il faut préparer, voire répéter en présence d un tiers. Pour s aider dans cette préparation, les futurs candidats peuvent aussi se reporter aux critères de présélection et d audition indiqués dans ce document pour chacun des types de postes. Comme l an passé, les sous-commissions de technicien d opération se sont attachées à privilégier les profils de techniciens, au sens premier du terme, à savoir des personnes connaissant les techniques du métier d archéologue et disposant des savoir-faire requis. Dans ce cas, ce sont l expérience et la diversité des compétences qui ont surtout primé dans la sélection comme dans le classement. Les candidats avec un profil de responsable d opérations ou de spécialiste en devenir n ont pas été retenus par ces sous-commissions et invités à poursuivre dans la voie d un recrutement comme responsable d opérations. Pour les spécialistes comme pour les responsables d opérations, la commission insiste sur l importance du niveau scientifique, notamment en terme d intégration dans les réseaux de recherche (appartenance à une UMR ; participation à des programmes de recherche ) et de productions scientifiques (colloques et publications). L obtention d un diplôme dans la spécialité thématique ou chronologique, au moins de niveau bac +4, a également été un élément essentiel. Il n en reste pas moins qu il est nécessaire de trouver, pour le classement des candidats, le bon équilibre entre l expérience en matière de conduite d opération ou d études et le niveau scientifique qui constitue un potentiel pour l avenir. Quant aux dessinateurs-infographes et topographes, la sous-commission a parfois regretté l absence d exemples de travaux de leur main. Pour le PREP 3, ce point sera de nouveau précisé parmi les pièces à joindre dans le dossier de candidatures et la note de présentation. Enfin, sur le plan des profils de postes, la sous-commission des archéozoologues émet le souhait qu'un ou plusieurs postes soient affichés dans les années à venir pour permettre à ces spécialistes en ichtyologie et malacologie de participer à un concours qui les concernerait plus directement. 9