PERSPECTIVES SECTORIELLES 2013-2015. CÔTE-NORD et NORD-DU-QUÉBEC

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PERSPECTIVES SECTORIELLES 2013-2015 CÔTE-NORD et NORD-DU-QUÉBEC tomne 2013

P a g e 1 teur Luc Blanchette, économiste Service Canada Région de la Côte-Nord Révision de texte Janine Cardinal, analyste Service Canada Région de l Abitibi-Témiscamingue Téléphone : 819-764-6711, poste 200; 1-800-567-6465 Courriel : janine.cardinal@servicecanada.gc.ca Personne-contact : Sylvain Laurendeau, gestionnaire Territoire ouest, Direction de l analyse du marché du travail Service Canada, Région du Téléphone : 438 892-1178 Courriel : sylvain.laurendeau@servicecanada.gc.ca Mise en page Katalin Budai Photos Image modifiée, Denis Chabot, Le en images, CCDMD Image modifiée, Gilles M. Deschênes, Le en images, CCDMD Image modifiée, Martin Caron, Le en images, CCDMD This publication is also available in English. Dans ce document, l usage exclusif du masculin pour désigner les personnes n a pour seul but que d alléger le texte. Le contenu de ce document découle d analyses réalisées par son auteur à partir de l information disponible au 12 avril 2013. Les points de vue exprimés dans ce document sont ceux de l auteur, et ne reflètent pas nécessairement ceux de Service Canada ou du gouvernement du Canada. Sa Majesté la Reine du chef du Canada

P a g e 2 TABLE DES MATIÈRES ACRONYMES... 3 LISTE DES TABLEAUX... 3 À PROPOS DES PERSPECTIVES SECTORIELLES... 4 SOMMAIRE... 4 NOTES MÉTHODOLOGIQUES... 6 ESTIMATIONS D EMPLOI... 6 REGROUPEMENTS INDUSTRIELS... 6 SECTION 1 : VUE D ENSEMBLE... 8 DESCRIPTION DU TERRITOIRE... 8 DÉMOGRAPHIE... 8 ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE... 8 INDICATEURS DU MARCHÉ DU TRAVAIL... 10 SECTION 2 : PERSPECTIVES SECTORIELLES... 12 STRUCTURE INDUSTRIELLE... 12 PERSPECTIVES... 12 SECTEUR PRIMAIRE... 13 INDUSTRIE DE LA CONSTRUCTION... 15 SECTEUR DE LA FABRICATION... 15 FABRICATION LIÉE À LA CONSOMMATION... 16 FABRICATION LIÉE AUX RESSOURCES... 17 FABRICATION LIÉE AUX INVESTISSEMENTS... 18 SECTEUR TERTIAIRE... 18 SERVICES À LA CONSOMMATION... 18 SERVICES À LA PRODUCTION... 19 SERVICES GOUVERNEMENTAUX ET PARAPUBLICS... 21

P a g e 3 Acronymes AAC... Agriculture et Agroalimentaire Canada CCQ... Commission de la construction du CQCD... Conseil québécois du commerce de détail CRÉ... Conférence régionale des élus EDC... Exportations et développement Canada EPA... Enquête sur la population active de Statistique Canada FMI... Fond monétaire international ISQ... Institut de la statistique du MPO... Ministère des Pêches et Océans Canada MRC... Municipalité régionale de comté OCDE... Organisation de coopération et de développement économique OMC... Organisation mondiale du commerce PIB... Produit intérieur brut PME... Petites et moyennes entreprises R & D... Recherche et développement RHDCC... Ministère des Ressources humaines et du développement des compétences Canada RMR... Région métropolitaine de recensement SCHL... Société canadienne d hypothèques et de logements SCIAN... Système de classification des industries de l Amérique du Nord SPPC... Système de projection des professions au Canada TCAM... Taux de croissance annuel moyen TE... Territoire équivalent (à une MRC) TI... Technologies de l information Liste des tableaux Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, 2010-2012 Tableau 2 Répartition et perspectives de l'emploi selon certains regroupements industriels Tableau 3 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur primaire Tableau 4 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur de la fabrication Tableau 5 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services liés à la consommation Tableau 6 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services liés à la production Tableau 7 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services publics et parapublics

P a g e 4 À propos des perspectives sectorielles Tous les ans, Service Canada effectue des prévisions à moyen terme de l emploi selon les industries et les professions pour l ensemble du et pour chacune de ses régions économiques. Les résultats de ces analyses sont publiés sous la forme d une série d études qui visent à donner un aperçu global de l évolution récente et des perspectives du marché du travail au et dans ses différentes régions. Cette série de documents intéressera, nous l espérons, les personnes cherchant leur voie sur le marché du travail ainsi que celles qui les appuient dans cette démarche, que ce soit les parents, le personnel du milieu de l éducation ou les intervenants des services d aide à l emploi. Elle devrait également intéresser les entreprises et les associations d employeurs désireuses de cerner certains enjeux relatifs à la gestion des ressources humaines dans leur industrie. Le présent document comporte deux sections. La première partie dresse un portrait d ensemble du marché du travail de la région : y sont présentés un aperçu de l évolution économique et les principaux indicateurs du marché du travail. La deuxième partie traite des perspectives sectorielles sur la base de regroupements industriels définis dans le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). Sommaire Ce document sur les perspectives sectorielles présente un portrait sommaire des perspectives démographiques, économiques et sectorielles de la Côte-Nord/Nord-du- pour la période 2013-2015. Perspectives démographiques En 2012, selon l Institut de la statistique du (ISQ), la population de ces deux territoires était de 138 640 personnes, en faible croissance depuis 2006. Cette évolution démographique s explique par un solde migratoire négatif mais contenu et une natalité plus élevée que celle du. Selon l ISQ, la population totale de la Côte-Nord/Nord-du- devrait décroître de 0,15 % par année de 2006 à 2016, comparativement à une croissance annuelle de 0,7 % au. Déjà en 2012, les données démographiques sont nettement au-dessus des prévisions. Perspectives économiques La sortie du ralentissement économique mondial devrait se réaliser en cours d année 2013 mais surtout en 2014-2015 selon les prévisionnistes. La stabilité financière, économique et politique de la zone Euro a été soumise à rude épreuve. Il faudra quelques années pour absorber le choc des mesures d austérité et des mesures de compressions adoptées par les gouvernements des pays du PIIGGS (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Grande-Bretagne et Espagne). Dans les pays du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), les croissances sont plus modestes que prévu, quoique nettement au-dessus des performances des pays occidentaux. x États-Unis, les consommateurs américains ont bien réagi aux hausses d impôts décrétées par leur Gouvernement. La croissance modérée se poursuit aux États-Unis. La hausse graduelle du nombre de mises en chantier aux États-Unis est bon signe pour le.

Perspectives sectorielles P a g e 5 De 2013 à 2015, le marché du travail de la Côte-Nord/Nord-du- devrait connaître un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 0,6 %, comparativement à 0,9 % dans l ensemble du. Secteur primaire Sur la Côte-Nord/Nord-du-, le secteur primaire est responsable de 5 % de l ensemble des emplois du marché du travail contre 2,2 % au. De ce nombre, plus de la moitié relève du secteur de l extraction minière. De 2013 à 2015, on devrait observer une croissance annuelle nulle du secteur agricole, et une décroissance de -5 % du secteur forestier. Finalement, l industrie minière afficherait une croissance de 5,5 %. Globalement, le secteur primaire afficherait une croissance de 1,2 %. Secteur secondaire Le secteur de la fabrication regroupe 12 % de l ensemble des emplois de la Côte-Nord/Nord-du-, contre 13 % en moyenne au. Ce qui distingue la région, c est que 76 % de l emploi du secteur de la fabrication est lié à la transformation des ressources, les industries des produits en bois et du papier en tête. D ici 2015, les secteurs rattachés à l industrie du bois et du papier n offriront pas de bonnes perspectives, étant donné les difficultés de l industrie forestière et le contexte de reprise de la construction résidentielle aux États-Unis. L industrie de la construction représente 9 % de l ensemble des emplois régionaux. L industrie régionale de la construction devrait connaître une croissance de 2,7 % par année d ici 2015. Secteur tertiaire Le grand secteur des services occupe une place prépondérante sur la Côte-Nord/Nord-du-, comme partout ailleurs au. On y recense 74 % des emplois du marché du travail régional contre 79 % au. Parmi les regroupements, les services à la consommation s imposent avec une part de 28 % des emplois, les services gouvernementaux et parapublics occupent aussi une place importante avec 26 % des emplois, et les services à la production comblent 20 % des emplois régionaux. Les services poursuivront leur développement avec une prévision de croissance de 0,6 % par année jusqu en 2015. Le secteur des services à la consommation devrait connaître une croissance de 0,8 %, celui des services gouvernementaux et parapublics une croissance nulle, et celui des services à la production une croissance de 1,1 %.

P a g e 6 Notes méthodologiques Estimations d emploi Les estimations d emploi par industrie sont basées sur les données de l Enquête sur la population active (EPA) de Statistique Canada. Ce choix a été motivé par le fait que l EPA constitue la seule source à la fois fiable et continue de l évolution de l emploi tant au que dans les régions. Compte tenu que certaines industries présentent de faibles niveaux d emploi dans plusieurs régions économiques, d autres sources de données, principalement de nature administrative, ont parfois été utilisées pour pallier le manque de fiabilité de l EPA dans ces industries. De plus, des moyennes des trois dernières années (2010, 2011 et 2012) sont présentées dans les tableaux statistiques pour donner une indication plus fiable des niveaux d emploi. Lorsque le niveau d emploi est inférieur à 1 500, la donnée n est pas publiée. Les projections d emploi ont été établies pour une période de trois ans s étendant de 2013 à 2015. Elles ont été effectuées au cours de l hiver 2013 et sont le fruit d un travail de collaboration de l ensemble des économistes de Service Canada présents dans les régions du. Nous tenons également à remercier l'équipe du Système de projection des professions au Canada (SPPC) sans laquelle nous ne disposerions pas de plusieurs des outils d analyse et de prévisions à la base de la présente étude. Regroupements industriels L analyse par industrie présentée dans ce document repose sur une agrégation basée sur le Système de classification des industries de l Amérique du Nord (SCIAN). Nous donnons ici un bref aperçu de la composition de chacun de ces groupes. Une définition précise des industries est disponible dans le SCIAN publié par Statistique Canada. Secteur primaire 11 Agriculture, foresterie, pêche et chasse 21 Extraction minière et extraction de pétrole et de gaz Secteur secondaire 23 Construction 31-33 Secteur de la fabrication Secteur tertiaire 22 Services publics 41-91 Secteur des services Les regroupements suivants peuvent également avoir été utilisés : Fabrication liée à la consommation 311 Fabrication d aliments 312 Fabrication de boissons et de produits du tabac 313 Usines de textiles 314 Usines de produits textiles 315 Fabrication de vêtements

P a g e 7 316 Fabrication de produits en cuir et de produits analogues 323 Impression et activités connexes de soutien 337 Fabrication de meubles et de produits connexes 339 Activités diverses de fabrication Fabrication liée aux ressources 321 Fabrication de produits en bois 322 Fabrication du papier 324 Fabrication de produits du pétrole et du charbon 327 Fabrication de produits minéraux non métalliques 331 Première transformation des métaux Fabrication liée aux investissements 325 Fabrication de produits chimiques 326 Fabrication de produits en plastique et en caoutchouc 332 Fabrication de produits métalliques 333 Fabrication de machines 334 Fabrication de produits informatiques et électroniques 335 Fabrication de matériel, d appareils et de composants électriques 336 Fabrication de matériel de transport Services à la consommation 44-45 Commerce de détail 51 Industrie de l information et industrie culturelle 71 Arts, spectacles et loisirs 72 Hébergement et services de restauration 81 tres services, sauf les administrations publiques Services à la production 22 Services publics 41 Commerce de gros 48-49 Transport et entreposage 52 Finance et assurances 53 Services immobiliers et services de location et de location à bail 54 Services professionnels, scientifiques et techniques 55 Gestion de sociétés et d entreprises 56 Services administratifs, services de soutien, services de gestion des déchets et services d assainissement Services gouvernementaux et parapublics 61 Services d enseignement 62 Soins de santé et assistance sociale 91 Administrations publiques

P a g e 8 Section 1 : Vue d ensemble Description du territoire En 2012, selon l Institut de la statistique du (ISQ), la région de la Côte-Nord couvrait une superficie de 236 699 km 2 (18 % du territoire du ) et comptait 95 647 personnes. La région de la Côte-Nord est composée de six municipalités régionales de comté (MRC), soit La Haute-Côte-Nord, Manicouagan, Sept-Rivières, Caniapiscau, Minganie et Le Golfe-du-Saint-Laurent. De plus, on compte plusieurs communautés autochtones dont 8 communautés Innus et une communauté Naskapis. La région du Nord-du- couvre une superficie de 718 229 km 2 (55 % du territoire du ) et compte 42 993 personnes. La région du Nord-du- se subdivise en trois territoires, soit la Jamésie, Kativik et Eeyou Istchee. On compte plusieurs communautés autochtones dont 9 communautés Cris, principalement sur le territoire Eeyou Istchee et 14 communautés Inuit, principalement sur le territoire Kativik. Démographie En 2012, selon l ISQ, la population des régions de la Côte-Nord et du Nord-du- s établissait à 138 640 personnes. De 2006 à 2012, elle a même connu une légère croissance annuelle de 0,22 %. De 2011 à 2016, l ISQ prévoyait une décroissance annuelle de -0,25 % dans les régions Côte-Nord et Norddu-, alors qu une croissance annuelle de 0,7 % était attendue au, selon son scénario de référence de 2009. Toutefois, l amélioration récente du solde migratoire et l augmentation tout aussi récente de la fécondité devraient repousser dans le temps ce scénario de décroissance prévu par l ISQ sur la Côte-Nord et dans le Nord-du-. Cette période de cinq ans sera marquée par de grands changements sur le plan de la structure d âge. En effet, de 2011 à 2016, toujours selon l ISQ, la proportion des 65 ans et plus passerait de 15 % à 18 % sur la Côte-Nord, alors que celle des 15-29 ans baisserait de 18 % à 17 %. De plus, de 2011 à 2016, selon la même source, la proportion des 65 ans et plus passerait de 7 % à 8 % dans le Nord-du-, alors que celle des 15-29 ans baisserait de 23 % à 22 %. En 2016, sur la Côte-Nord, l âge médian atteindrait 43,8 ans alors que dans le Nord-du-, l âge médian serait exceptionnellement à 30,0 ans pour cette même année, comparativement à 42,2 ans au. Ce vieillissement est ralenti par un solde migratoire négatif ainsi que par un taux de fécondité plus élevé dans la région qu au, soit 1,89 sur la Côte-Nord et 2,70 dans le Nord-du-, contre 1,68 au. La jeunesse de la population du Nord-du- est surtout attribuable à la forte natalité dans les communautés autochtones. Malgré ce taux de natalité élevé, il est tout de même à prévoir une légère décroissance démographique comme tendance à long terme en raison principalement du vieillissement des baby-boomers. Environnement économique Les impacts de la faible démographie québécoise seront plus marqués d ici quelques années Le arrive au second rang des provinces canadiennes pour la population. Estimée à 8 054 756 habitants au 1er juillet 2012, elle représente environ 23 % du Canada. Cette proportion baisse depuis plus de 40 ans car la croissance démographique du est moins rapide que celle du reste du Canada. L immigration compte pour plus de 60 % de la croissance de la population du et l Institut de la statistique du (ISQ) s attend à ce que l accroissement naturel devienne négatif d ici 2029. À partir de ce moment, seul un bilan migratoire positif assurera la croissance de la population. Cela peut sembler

P a g e 9 loin. Pourtant, les difficultés sont déjà présentes dans les marchés du travail du. L adéquation de l offre et de la demande de main d œuvre n est déjà pas aisée à réaliser dans certaines industries et professions et elle le sera encore moins dans un contexte où il y aura contraction de l offre. La démographie freinera de plus en plus le potentiel de croissance du au cours des cinq prochaines années. Les marchés du travail seront touchés par le manque grandissant de nouveaux arrivants pour combler les départs à la retraite et les besoins d une économie en développement. Selon notre estimation, la dynamique de la population âgée de 15 ans et plus deviendrait négative autour de 2015-2016. Pour le groupe des personnes âgées de 20 à 64 ans, plus près de la réalité de la force de travail du, le renversement de la dynamique s effectuerait autour de 2018-2019. Le retrait massif de personnes du marché du travail fera perdre progressivement quelques dixièmes de point de pourcentage à chaque année au taux de chômage. Si rien d autre ne vient enrayer son cheminement, celui-ci pourrait même être inférieur à 6 % en 2016. cours de la même période, il y aurait un repli léger du taux d activité (de 64,9 % en 2012 jusqu à 63,7 % en 2016) tandis que le taux d emploi devrait demeurer aux environs de 60 %. La mondialisation a contribué à la propagation des impacts liés aux différents enjeux économiques La mondialisation a contribué à la propagation des impacts liés aux enjeux économiques. Dans un monde où l intégration de la production et des échanges commerciaux est aussi élevée, il est presque impossible de ne pas être touché par les difficultés d une autre économie. C est pourquoi plusieurs organisations internationales ont revu à la baisse les perspectives de croissance de l économie mondiale pour cette année. Selon le Fond monétaire international (FMI) et l Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la «sortie» devrait se matérialiser après 2013. Cependant, la croissance demeurera faible en raison des impacts liés à la de réduction des dépenses de plusieurs gouvernements et à la prudence accrue de la part des entreprises et des individus. L Europe pourrait sortir de la récession en 2013 mais cela est plus probable en 2014. Les importantes mesures de réduction des dépenses ont désarçonné les marchés du travail. Ceux-ci éprouvent de grandes difficultés à progresser et offrent peu de possibilités aux chômeurs. On estime que la croissance économique et de l emploi serait affectée jusqu en 2020. Les économies émergentes continueront d enregistrer des taux de croissance élevés au cours des prochaines années. Cependant, la dynamique sera inférieure aux résultats des dernières années. Pour contrer la baisse des affaires sur les marchés extérieurs, plusieurs pays ont mis en place des mesures d atténuation. x États-Unis, l absence de consensus au sujet de la gestion de la dette a entraîné, au printemps, le déclanchement d une partie des mesures de contrôle des dépenses du gouvernement fédéral. Si le mécanisme est activé dans son ensemble, il risque de retrancher beaucoup de croissance au produit intérieur brut (PIB) américain, entrainant avec lui une partie de la croissance des économies canadienne et québécoise. Pour l instant, la croissance modérée de l économie américaine se poursuit. L accélération de la croissance en cours de 2013 fait consensus parmi les économistes : 2014 se présentera sous des jours meilleurs. Déjà, la hausse du nombre de mises en chantier aux États-Unis au cours des dernières années est un signe positif pour le, notamment en regard des exportations de produits en bois. Canada, selon le consolidé des prévisions des principales institutions financières canadiennes (février 2013), on s attend à une croissance du PIB de 1,8 % en 2013 et de 2,5 % en 2014. cours des dernières années, on a observé un certain ralentissement du rythme de croissance en raison de la lente évolution du commerce mondial et de la réduction des dépenses des administrations publiques. Exportations et développement Canada (EDC) s attend à ce que la croissance des exportations se poursuive en 2013 sauf avec l Europe.

P a g e 10 Toujours selon le consolidé, au cours des deux prochaines années, la croissance d emploi sera modérée au Canada alors que le taux de chômage devrait se maintenir aux environs de 7,2 % en 2013 avant de diminuer par la suite avec l amélioration des conditions d affaires partout dans le monde., le consensus des principales institutions financières canadiennes place la croissance du PIB à 1,4 % en 2013 et à 2,0 % en 2014. Ces perspectives sont plus faibles que ce que le a déjà connu. Parmi les causes, il y a le ralentissement du rythme de croissance des dépenses des ménages, les investissements privés qui ne génèrent pas autant d effet d entraînement sur l économie que par le passé, la lente croissance des exportations et l assainissement des finances publiques. Comme le potentiel de croissance du réside en bonne partie dans l amélioration du commerce extérieur, nous nous attendons à quelques années de faible progression, autant au chapitre de l économie que celui de l emploi. Les prévisions à l exportation d EDC sont positives en ce qui a trait au secteur de la forêt, qui devrait bénéficier de l amélioration dans la construction résidentielle aux États- Unis, et aux biens de consommation, aussi vers les États-Unis. Mais la croissance sera contenue en raison d un ralentissement dans les biens industriels. La Côte-Nord et le Nord-du- De 2013 à 2015, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, le rythme annuel de croissance de l emploi devrait se situer à 0,6 %, comparativement à 0,9 % au. Cette croissance cache toutefois des écarts importants, entre les difficultés structurelles de l industrie forestière d une part, et la croissance des industries minière et de la construction d autre part. cours des dernières années, plusieurs services à la production ont bénéficié du boom minier et du boom de la construction, ces activités ayant des bénéfices sur les services à la consommation. Un rythme de croissance moindre menace toutefois l industrie minière en raison principalement du changement de réglementation provinciale et de la conjoncture internationale. Indicateurs du marché du travail De 2010 à 2012, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, l emploi a connu une décroissance annuelle de 2,5 %, ce qui correspond à une perte de 2 700 emplois. Les emplois perdus le sont en raison de la conjoncture quelque peu détériorée dans l industrie des métaux ferreux et l achèvement des grands travaux hydroélectriques d Eastmain 1A dans le Nord-du-. De 2010 à 2012, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, le taux d emploi a évolué négativement, passant de 59,4 % en 2010 à 56,3 % en 2012. Les effets du ralentissement de l économie mondiale en 2012 ne sont pas étrangers à cette évolution des indicateurs du marché du travail des régions Côte-Nord/Nord-du-. Ces régions sont fortement dépendantes des marchés d exportation, doit-on le rappeler, et sont donc très sensibles à la conjoncture internationale. Tableau 1 Principaux indicateurs du marché du travail, 2010-2012 Régions Côte-Nord/Nord-du- 2010 2011 2012 Moyenne Population de 15 ans et plus (en milliers) 90,8 90,7 90,8 90,8 Population active (en milliers) 57,9 56,5 55,4 56,6 Emplois (en milliers) 53,9 52,1 51,2 52,4 Chômeurs (en milliers) 4,0 4,4 4,3 4,2 Taux d activité 63,7 % 62,3 % 61,0 % 62,4 % Taux de chômage 6,9 % 7,8 % 7,7 % 7,5 % Taux d emploi 59,4 % 57,4 % 56,3 % 57,7 % Source : Statistique Canada, Enquête sur la population active, données non désaisonnalisées Données compilées par Service Canada

P a g e 11 De 2010 à 2012, le taux de chômage régional est passé de 6,9 % à 7,7 %. En termes chiffrés, le nombre de personnes à la recherche active d emploi est passé de 4 000 personnes en 2010 à 4 300 personnes en 2012. Le taux d activité, qui mesure la proportion de la population présente sur le marché du travail, a fluctué au cours de ces années, passant de 63,7 % (2010) à 62,3 % (2011) puis à 61,0 % (2012). Inversement, la population inactive s est accrue au fil du temps, passant de 33 000 (2010) à 35 400 (2012). Dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, les perspectives de développement économique de certains secteurs pourraient contribuer à maintenir les taux d emploi plutôt élevés alors que le taux de chômage pourrait se maintenir sous la barre du 10 % pendant plusieurs années. Par ailleurs, tant pour la région du Nord-du- que pour celle de la Côte-Nord, la main-d œuvre spécialisée provenant de l extérieur, est un phénomène important aussi appelé «fly in / fly out» par les intervenants régionaux. Ces données sur le marché du travail ne reflètent donc pas toujours cette réalité particulière des mouvements de la main-d œuvre qui voyage.

P a g e 12 Section 2 : Perspectives sectorielles Structure industrielle La situation du marché du travail des régions Côte-Nord/Nord-du- demeure toujours largement tributaire de l évolution des secteurs des ressources naturelles que sont les industries minière et forestière. En 2010-2012, les secteurs primaire et secondaire procuraient 26 % des emplois du marché du travail des régions Côte-Nord/Nord-du-, comparativement à 21 % au. La distinction majeure tient au fait que le secteur secondaire équivaut à plus de 21 % du marché du travail alors qu il ne représente que 19 % dans l ensemble du. En corollaire, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, approximativement 74 % des emplois sont rattachés au secteur des services, ce qui est inférieur à la proportion de 79 % observée au. Perspectives De 2013 à 2015, pour l ensemble du marché du travail des régions Côte-Nord/Nord-du-, la perspective de croissance annuelle d emploi s avère positive, à 0,6 %. Malgré tout, la lente évolution de l économie américaine, la sortie de récession dans quelques pays en Europe et les moindres besoins en matières premières de quelques pays émergents causent bien des soucis aux entreprises exportatrices de ces régions, qui doivent également composer avec un taux de change défavorable et des coûts de production à la hausse, ce qui devrait limiter le rythme de progression des emplois dans ces régions comme au. À la fin de la période de prévision, le taux de chômage dans les régions Côte- Nord/Nord-du- pourrait se maintenir sous la barre du 8 % en raison de la rareté de la maind œuvre. Tableau 2 Répartition et perspectives de l'emploi selon certains regroupements industriels Régions Côte-Nord/Nord-du- Niveau en milliers Moyenne 2010-2012 2013-2015 Part de l emploi total Taux de croissance annuel moyen Ensemble des industries 52,4 100,0 % 100,0 % 0,6 % 0,9 % Primaire 2,7 5,1 % 2,2 % 1,2 % 0,5 % Fabrication 6,3 12,0 % 12,5 % -1,4 % 0,6 % Construction 4,8 9,2 % 6,0 % 2,7 % 0,6 % Services 38,6 73,7 % 79,2 % 0,6 % 1,0 % Services à la consommation 14,5 27,7 % 27,2 % 0,8 % 1,0 % Services à la production 10,6 20,2 % 26,0 % 1,1 % 1,3 % Services gouvernementaux et parapublics 13,5 25,8 % 26,0 % 0,0 % 0,9 % Source : Service Canada, Région du Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada

Secteur primaire P a g e 13 De 2013 à 2015, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, le scénario prévoit un taux de croissance annuel moyen (TCAM) de 1,2 % pour le secteur primaire, comparativement à 0,5 % au. Ce taux de croissance de 1,2 % cache toutefois des écarts importants. De fait, le secteur de la foresterie et de l exploitation forestière affichera un taux de croissance de -5,0 %, le secteur agricole, un taux de croissance annuelle de 0 %, alors que le taux annuel de croissance du secteur de l extraction minière atteindrait 5,5 %. Cela ne doit pas occulter le fait que les industries forestière et minière jouent un rôle majeur et constituent la principale source d emplois dans plusieurs municipalités mono-industrielles des régions de la Côte-Nord et du Nord-du-. Tableau 3 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur primaire Régions Côte-Nord/Nord-du- Niveau en milliers Moyenne 2010-2012 2013-2015 Part de l emploi total Taux de croissance annuel moyen Ensemble du secteur primaire 2,7 5,1 % 2,2 % 1,2 % 0,5 % Extraction minière 1,5 2,9 % 0,5 % 5,5 % 2,8 % Source : Service Canada, Région du Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Agriculture : cultures agricoles, élevage et aquaculture Dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, l industrie agricole n est pas un secteur d importance en termes d emplois générés. Elle est néanmoins plus importante pour quelques municipalités plus au sud, ainsi que pour quelques communautés autochtones. Parmi les principales productions, nous retenons celle des petits fruits (57 % des recettes monétaires de cette industrie), suivie par celle des légumes (incluant la pomme de terre) en serres, en champs ou de permaculture en climat froid (27 %), ainsi que la production des productions animales laitières (10 %) et des bovins de boucherie (6 %). En fait, la production végétale couvre 84 % des revenus de l industrie agricole régionale, évalués à 9,4 millions de dollars en 2011, la dernière donnée disponible. Actuellement, environ 4 200 hectares servent à la culture fruitière, mais on estime à 100 000 hectares le potentiel de développement des bleuetières et des cannebergières. La production de petits fruits sur la Côte-Nord est sans contredit une avenue prometteuse pour la croissance de l industrie bioalimentaire. Si le bleuet et la canneberge offrent un potentiel, le chicouté et la pomme de terre doivent aussi être considérées. La production agricole vise à répondre aux besoins en légumes frais de la population régionale ainsi qu à la volonté de développer une cuisine régionale. De 2013 à 2015, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, la croissance annuelle prévue dans le secteur agricole est de 0 %, ce qui se rapproche de la performance quelque peu négative du -0,2 % de l ensemble du. Foresterie et exploitation forestière cours des dernières années, la baisse de la demande américaine pour les produits forestiers (bois d œuvre) et la chute de la demande internationale de papier journal ont eu un effet déstructurant sur l ensemble de l industrie forestière. Les compressions de l ordre de 30 % à 40 % dans les approvisionnements autorisés ne se sont pas encore avérées problématiques, mais pourraient potentiellement poser problème au moment de la relance des mises en chantier aux États-Unis. La reprise lente qui s amorce aux États-Unis laisse présager une croissance soutenue dans leur secteur de la construction. Toutefois, le positionnement géographique, les coûts élevés des approvisionnements ainsi que le taux de change élevé découragent les entreprises québécoises à exporter vers les pays à économie émergente. En ce sens, les marchés d Asie, entre autres, sont plus accessibles aux usines de

P a g e 14 Colombie-Britannique qu à celles du. Pour le, quoique le marché européen offre un certain potentiel à long terme, le marché naturel demeure le nord-est des États-Unis. Dans un contexte où la foresterie et l exploitation forestière dépendent du secteur de la fabrication, il est important de savoir que tous les marchés traditionnels de l industrie forestière sont en attente d une croissance qui ne viendra pas avant la seconde moitié de 2013, sinon en 2014 ou 2015. Le contexte de la forêt québécoise n est pas facile. Le peu de coupes forestières par les années passées laisse un financement moindre pour des travaux sylvicoles aux entreprises d'aménagement forestier. L emploi dans l exploitation forestière, quoique présent sur l ensemble du territoire, constitue la base industrielle de l extrémité ouest de la Côte-Nord et des principales villes du Nord-du-, soit Matagami, Lebel-sur- Quévillon, Chapais et Chibougamau. De plus, les multiples usagers de la forêt dans un contexte de développement durable, la certification CFC en forêt, les aires protégées et les volumes de bois réservés aux tochtones sont autant de facteurs d influence pour l industrie forestière de ces régions. Les responsables de l industrie forestière devront apprendre à cohabiter avec les gens de l industrie touristique, les pourvoyeurs, les motoneigistes, les quadistes, les amateurs de sentier pédestre, les chasseurs, les pêcheurs, les trappeurs dans une moindre mesure, de même qu avec les villégiateurs. Pour la période de prévision de 2013 à 2015, le secteur de la foresterie et de l exploitation forestière afficherait un TCAM de -5,0 %. Le retour à des volumes d emplois du début des années 2000 n est pas envisageable; le vieillissement de la maind œuvre et la perception des jeunes de cette industrie ne sont pas favorables au renouvellement de cette main-d œuvre spécialisée. Cela pourrait même créer un problème de pénurie de main-d œuvre diplômée à terme lorsque la phase de croissance sera mieux campée. Extraction minière, exploitation en carrière et extraction de pétrole et de gaz La situation dans l industrie minière est jugée instable par les intervenants du domaine d activité. Certes, la conjoncture internationale influence l industrie minière et surtout affecte l accès aux financements pour les entreprises d exploration minière. Il est toutefois évident que les économies de la Côte-Nord et du Nord-du- connaissent des limites à leur développement. En effet, les forts volumes d investissements de l ordre de 3,6 milliards de dollars dans les intentions d investissement en 2012 (Mont Wright, Fire Lake, Lac Otelnuk et KéMag) ainsi que les pénuries de compétences de main-d œuvre spécialisée mettent de la pression sur le développement des projets en cours. Depuis l an 2000, les prix des métaux atteignent des niveaux intéressants malgré les fluctuations sur les marchés mondiaux. L acier a connu une évolution en dents de scie mais demeure tout de même à des niveaux supérieurs aux années du début du millénaire. L or continue d être une valeur refuge dans les réserves officielles des banques centrales des pays asiatiques qui présentent de forts taux de croissance et des balances commerciales excédentaires. Les défis pour l industrie minière demeurent toutefois nombreux, surtout pour les entreprises d exploration minière. Les mines de fer sont concentrées sur la Côte-Nord et sur les limites du Labrador près de Schefferville. Pour assurer le développement de ces territoires, les infrastructures ferroviaires et routières doivent être revues. Comme il s agit d un investissement majeur, les analyses des besoins sont présentement à l étude. La demande mondiale, surtout celle provenant de l Inde et de la Chine, a largement favorisé l économie nord-côtière. La récession de 2009 a fait chuter la demande mondiale de fer concentré; les prix n ont pas tardé à suivre cette contraction. Les préoccupations environnementales doivent aussi être intégrées au processus décisionnel, de sorte que les entreprises doivent de plus en plus travailler à une acceptabilité sociale de leurs activités, en particulier pour les projets miniers à proximité des sites habités ou protégés. La protection de l environnement et des eaux, les droits d accès aux territoires et les droits des tochtones à leurs terres ancestrales, sont toutes des dimensions à considérer par les responsables de l industrie. L industrie assume déjà d autres contraintes, telles que les gisements en profondeur, les exploitations en contexte nordique, les pénuries de main-d œuvre spécialisée, le traitement de forts volumes pour les mines à ciel ouvert, mais également la nouvelle fiscalité minière à partir des bénéfices et des volumes d extraction ad valorem des entreprises minières.

P a g e 15 De 2013 à 2015, plusieurs projets sont à leurs derniers stades de développement ou de mise en valeur, que ce soit sur la Côte-Nord ou dans le Nord-du- desservis à partir des aéroports de Sept-Îles pour la Côte-Nord, ou de Rouyn-Noranda/Val-d Or pour le Nord-du-. Les perspectives sectorielles pour cette industrie du secteur de l extraction de minerai s élèveraient à 5,5 %. Industrie de la construction En 2010-2012, l industrie de la construction comptait en moyenne 4 800 emplois, soit 9,2 % de l emploi régional comparativement à 6,0 % au. Dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, sur le plan résidentiel, le nombre de mises en chantier est en hausse avec des taux d inoccupation de moins de 1 % dans les villes de Sept-Îles et de Havre-Saint-Pierre. Depuis la récession de 2009, sur la Côte-Nord comme dans le Nord-du-, les investissements n ont cessé de croître. En 2012, ils atteindraient plus de 3,6 milliards de dollars en considérant les projets de l industrie minière de la Côte-Nord et du Nord-du-, sans compter, les activités du «Plan Nord pour tous» du Gouvernement du pour lequel une certaine incertitude plane toujours. De 2002 à 2012, selon l ISQ, la valeur des permis de construction a affiché un taux de croissance annuel moyen de plus de 10 % dans chacune des deux régions nordiques, avec des pointes d investissement en 2012 à 385 millions de dollars sur la Côte-Nord et près de 50 millions de dollars dans le Nord-du- en excluant les investissements miniers. Toutefois, cette évolution n a pas suivi une croissance continue, mais plutôt constituée de creux et de pointes selon la conjoncture économique mondiale rattachée à l évolution des prix des métaux précieux et de base (nickel, zinc et fer). De 2003 à 2012, selon la Commission de la construction du, les heures travaillées sur la Côte- Nord et à la Baie-James se sont accrues de près de 10 % par année, passant de 5 465 000 heures à 12 076 000 heures. Cette hausse concorde avec la croissance annuelle de 3 % du nombre de salariés actifs de la CCQ qui est passé de 3 314 à 4 310 au cours de cette même période de 9 ans pour ces deux régions. Les secteurs d activité qui ont connu le plus de croissance sont le secteur du génie civil et voirie, suivi par le secteur industriel. cours de cette décennie, le programme d infrastructures et les méga travaux à Eastmain à la Baie-James et La Romaine sur la Côte-Nord, ont grandement contribué au développement économique de cette industrie. De plus, les projets miniers en développement sont nombreux. Ce sont notamment le projet Goldcorp de la Mine d or Éléonore (1 500 millions de dollars), le projet d ArcelorMittal du Mont-Wright (1 200 millions de dollars), le projet de Jilin Jien Nickel de la mine Nunavik Nickel (800 millions de dollars), le projet de Rio Tinto au Lac Tio (200 millions de dollars) et la Mine de zinc de X Strata près de Matagami (159 millions de dollars). Ajoutons à cela le projet de prolongement de la route 167 vers les Monts Otish (472 millions de dollars), le quai en eau profonde au port de Sept-Îles (220 millions de dollars) et le Poste d hydroélectricité à Baie-Comeau (188 millions de dollars). La croissance est limitée par le manque de compétences et le peu de diplômés dans les métiers de la construction. La main-d œuvre de l industrie de la construction des régions Côte-Nord/Nord-du- peut aussi être appelée sur les chantiers des projets miniers de chacune des régions nordiques. Les perspectives pour l industrie de la construction pour les régions Côte-Nord/Nord-du- sont généralement positives pour 2013-2015, avec un TCAM de 2,7 % en moyenne, comparativement à 0,6 % au. Secteur de la fabrication En 2010-2012, le secteur de la fabrication comptait 6 300 personnes, soit près de 12 % des emplois régionaux, comparativement à 13 % au. Le secteur de la fabrication des régions Côte- Nord/Nord-du- est moins diversifié que celui de la province. Ce secteur a été durement touché par la conjoncture américaine pour l industrie forestière et par la conjoncture internationale pour l industrie

P a g e 16 minière. De même, la parité du taux de change du dollar canadien par rapport au dollar américain n a pas facilité la tâche aux entreprises exportatrices québécoises. Pour la période de prévision de 2013 à 2015, l ensemble du secteur de la fabrication pourrait connaître un TCAM de l ordre de -1,4 % dans les régions Côte-Nord/Nord-du- contre 0,6 % au. Les difficultés structurelles de l industrie de la première transformation du bois expliquent cette contre-performance. Les secteurs d activité de la fabrication liée à la consommation pourraient également connaître une baisse du nombre d emplois. Enfin, les activités de fabrication liée aux investissements afficheraient de bonnes perspectives, quoique les volumes d emplois impliqués soient moindres. Tableau 4 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur de la fabrication Régions Côte-Nord/Nord-du- Niveau en milliers Moyenne 2010-2012 2013-2015 Part de l emploi total Taux de croissance annuel moyen Ensemble du secteur de la fabrication 6,3 12,0 % 12,5 % -1,4 % 0,6 % Première transformation des métaux 2,7 5,2 % 0,6 % 0,0 % 0,0 % Source : Service Canada, Région du Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada Fabrication liée à la consommation Dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, le secteur de la fabrication liée à la consommation procure du travail à un petit nombre de travailleurs. Les industries de la transformation des aliments et boissons représentent le premier secteur d emplois de ce regroupement. La transformation des produits marins est omniprésente sur la Côte-Nord et fait la joie des consommateurs régionaux et extrarégionaux. Avec des valeurs au débarquement de plus de 41 millions de dollars en 2011, la Côte-Nord devançait les Îles-dela-Madeleine mais se classait après la région de la Gaspésie. Les espèces les plus en demande sur le marché étaient le crabe des neiges, mais aussi la mactre de Stimpson, le pétoncle de Minganie, la crevette nordique, le hareng et le capelan. La valeur des expéditions des usines de transformation de produits marins s élevait à 74 millions de dollars en 2011. On parle de cuisson, de congélation ou de filetage destinés à l exportation, mais plusieurs efforts sont consentis pour développer le marché québécois. Le marché intérieur est relativement stable et s appuie sur une clientèle régionale captive. La région comme le reste du dépendent de plus en plus des importations des produits alimentaires qu on retrouve dans les magasins à grande surface. Cette desserte sur le plan bioalimentaire est fortement dépendante d entreprises extrarégionales. De 2013 à 2015, les perspectives du secteur des aliments et boissons présentent une croissance annuelle de -2,6 % en région. De 2013 à 2015, les autres secteurs de la fabrication liée à la consommation tels que l industrie de l impression et l industrie du meuble, afficheraient des TCAM nuls et aucun développement important n est attendu de ces secteurs d activités. Pour 2013 à 2015, les perspectives de croissance de la fabrication liée à la consommation sont de -5,0 % 1 par année alors qu elle affiche une croissance presque nulle de 0,1 % au. 1 Le taux de croissance de -5 % est issu d une diminution du nombre d emplois. Cette diminution correspond à la différence entre la moyenne 2010-2012 (700 emplois) et la prévision de 2015 (600 emplois). Pour 2010-2012, la somme des composantes n est pas égale en raison des arrondissements.

Fabrication liée aux ressources P a g e 17 En 2010-2012, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, le manufacturier lié aux ressources naturelles représentait 4 800 emplois, soit 76 % de tout le secteur manufacturier régional. Il s agissait de la plus importante part des emplois manufacturiers. Les prix des produits du bois destinés à l exportation vers les États-Unis se sont raffermis, ce qui est encourageant. -delà d une demande faible pour ces matériaux sur le marché résidentiel américain, l appréciation du dollar canadien à parité avec le dollar américain gruge d autant les marges bénéficiaires des entreprises canadiennes. Certes, le marché asiatique est en développement, mais cela demeure encore une très faible proportion des exportations québécoises. La plupart des entreprises forestières régionales demeurent toujours fortement dépendantes du marché américain, tant sur le marché du bois d œuvre que celui des panneaux de bois. Les gains de productivité sont recherchés, mais les entreprises forestières ont de moins en moins de marge de manœuvre pour investir ou pour se moderniser. Enfin, un nouvel avis aux exportateurs de bois d œuvre résineux a été émis en décembre 2012. Celui-ci prévoit des droits à l exportation modulés en fonction des prix mensuels de référence sur le marché américain. À ce jour, la faible demande de bois et des prix au-dessus du 355 $US font qu il n y a pas ni contingence, ni droit compensatoire à l exportation. Mais le marché américain du bois d œuvre est loin de sa vitesse de croisière et l industrie québécoise du bois d œuvre est aussi loin de sa pleine capacité de production. Les seules scieries qui performent sont soit celles en 2e et 3e transformation, notamment Chantiers Chibougamau avec le bois de structure, ou celles qui ont fait d importants gains de productivité (de l ordre de 25 %) comme Barrette-Chapais. La reconversion des entreprises de première transformation du bois vers la 2 e ou 3 e transformation ne se fait pas si facilement. Les marges de manœuvre nécessaires aux investissements sont absentes depuis presque une décennie. D autres fermetures ponctuelles et temporaires sont susceptibles de se faire au cours de la période de prévision. Sur le marché des pâtes et papier, une concurrence internationale toujours plus forte en provenance des pays producteurs à base de bois d eucalyptus comme le Brésil et la Chine est à prévoir. En effet, l eucalyptus atteint sa maturité en 7 ans alors qu il faut entre 35 et 40 ans aux arbres des forêts québécoises pour atteindre leur maturité. L industrie des pâtes et papier connaîtra encore plus de difficultés. En effet, la diminution de la consommation de papier journal et de l imprimé dans un contexte d Internet et autres outils de communication ont eu pour effet de faire baisser la consommation de papier. Deux usines de pâte et papier se retrouvent sur les territoires, soit Produits forestiers Résolu à Baie- Comeau qui produit du papier journal et Fortress Paper à Lebel-sur-Quévillon avec son projet de 220 millions de dollars afin de reconvertir l ancienne usine Domtar en producteur de pâte cellulosique destinée au marché du textile asiatique. Le secteur de la première transformation des métaux avec ses 2 700 travailleurs est prépondérant dans la région de la Côte-Nord puisqu il emploie 43 % de la main-d œuvre du secteur de la fabrication liée aux ressources. En dépit de l incertitude entourant la conjoncture internationale, les alumineries Alouette et Alcoa, principaux employeurs de ce secteur, offrent des perspectives relativement stables. Des investissements y ont eu lieu pour sécuriser et moderniser les opérations régionales, dont l agrandissement de la capacité portuaire à Sept-Îles notamment. Par ailleurs, les retombées de ces expansions pourraient être annulées par les fermetures de deux séries de cuves d Alcoa à Baie-Comeau. Pour 2013-2015, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, les perspectives d emplois du secteur de la fabrication liée aux ressources sont moins bonnes. Ainsi, le secteur de la fabrication des produits en bois et celui du papier afficheraient des TCAM de -5,0 % et de -2,6 %, comparativement à 0,8 % pour l industrie québécoise du bois et -1,3 % pour l industrie québécoise des pâtes et papier. Les secteurs de la première transformation des métaux et des produits minéraux non métalliques afficheraient des TCAM nuls, qui se rapprochent des TCAM du. De 2013 à 2015, dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, pour l ensemble du manufacturier lié aux ressources, on prévoit une baisse de l emploi de -1,6 %, alors qu il demeurera assez stable au.

Fabrication liée aux investissements P a g e 18 Ce regroupement, peu présent dans dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, est caractérisé par un grand nombre de petites entreprises qui desservent un marché principalement régional. Plusieurs de ces entreprises travaillent en sous-traitance avec les industries minières et forestières. Compte tenu des projets d investissements majeurs dans l industrie minière et ceux entrepris par les alumineries de la Côte-Nord, du boum de la construction résidentielle ainsi que des projets majeurs annoncés par Hydro- sur la Côte-Nord, on s attend à une forte croissance des secteurs des produits métalliques et de la fabrication. Certes, ces projets sont dépendants de la conjoncture économique internationale et des décisions gouvernementales en la matière. De 2013 à 2015, la croissance devrait être de 7,3 % pour le secteur des produits métalliques, 0 % pour le secteur de la machinerie et 2,9 % pour l ensemble du regroupement dans les régions Côte-Nord/Nord-du-, alors que le taux de croissance de l emploi du secteur de la fabrication liée aux investissements du devrait être de 1,3 %. Secteur tertiaire En 2010-2012, le secteur des services était responsable de près de 38 600 emplois, soit 74 % des emplois du marché du travail des régions Côte-Nord/Nord-du- comparativement à 79 % au. Dans ces régions, les principaux segments des services représentent 14 500 emplois dans les services à la consommation (28 % des emplois du marché du travail), 13 500 emplois dans les services gouvernementaux et parapublics (26 %) et 10 600 emplois dans les services à la production (20 %). Sur une base comparative, ces secteurs offrent des proportions similaires au avec 27 % dans les services à la consommation et 26 % dans les services gouvernementaux et parapublics. Seuls les secteurs d activité dans les services à la production affichent une plus forte proportion avec 26 % pour le. Pour 2013-2015, les perspectives régionales d emploi pour l ensemble des services sont plutôt bonnes avec un TCAM de 0,6 %, comparativement à 1,0 % au. Services à la consommation Les services à la consommation sont ceux qui sont le plus sensibles à la croissance démographique et à l évolution de l emploi et des revenus personnels. Ces facteurs pourraient soutenir la croissance des services à la consommation en raison de la conjoncture des récentes années. Tableau 5 Répartition et perspectives de l'emploi dans le secteur des services liés à la consommation Régions Côte-Nord/Nord-du- Moyenne 2010-2012 2013-2015 Taux de Niveau Part de l emploi croissance en milliers total annuel moyen Secteur des services 38,6 73,7 % 79,2 % 0,6 % 1,0 % Services à la consommation 14,5 27,7 % 27,2 % 0,8 % 1,0 % Commerce de détail 7,5 14,3 % 12,2 % 0,4 % 0,9 % Hébergement et restauration 3,7 7,1 % 6,2 % 0,6 % 1,1 % tres services 2,0 3,8 % 4,3 % 1,1 % 1,0 % Source : Service Canada, Région du Estimations historiques basées sur l Enquête sur la population active de Statistique Canada