L ARC décloisonne les informations grâce à des partenariats stratégiques page 5



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«Relever les défis», entretien avec Valerian Micheni, Coordinateur de l ARC pour le Kenya page 2 Présentation de l ARC au Forum économique mondial de Davos page 3 (Photo par World Economic Forum / swiss-image.ch/photo Remy Steinegger, recadrée à partir de l original) L ARC décloisonne les informations grâce à des partenariats stratégiques page 5 «L ARC prouve que la solidarité panafricaine pour aborder le risque climatique est logique du point de vue financier.» Tosi Mpanu-Mpanu membre du Conseil d administration de l ARC Délégués à l occasion de la réunion des fondateurs de la société ARC Insurance Company Limited Lancement de la première mutuelle africaine contre les catastrophes naturelles Le tout premier fonds commun africain d assurance contre les catastrophes a été lancé par l ARC, une institution spécialisée établie par l Union africaine pour aider les États membres à devenir plus résilients aux évènements météorologiques extrêmes et pour protéger les populations victimes d insécurité alimentaire, compte tenu du changement climatique. L Institution de l ARC a créé une société d assurance mutuelle hybride, l ARC Insurance Company Limited (ARC Ltd), dont la fonction est d établir des polices d assurance destinées à un groupe de gouvernements africains, comprenant initialement le Kenya, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger et le Sénégal. L Allemagne et le Royaume-Uni ont contribué au capital de constitution et sont également membres fondateurs de la mutuelle. «La création de la toute première mutuelle africaine d assurance contre les catastrophes représente un moment de véritable transformation dans le cadre de nos efforts d appropriation et d utilisation de l aide avec plus d efficacité. La manière dont nous nous sommes organisés avec nos partenaires est sans précédent, car elle a permis à l Afrique de prendre l initiative. Nous avons pris notre destinée collective en mains, plutôt que de nous en remettre à la communauté internationale pour nous renflouer», a déclaré le Dr Ngozi Okonjo-Iweala, Présidente du Conseil d administration de l Institution de l ARC et Ministre des Finances du Nigéria. Le fonds commun d assurance contre les catastrophes de l ARC vise à réduire la dépendance des gouvernements africains vis-à-vis de l aide extérieure d urgence. Actuellement, l aide internationale est obtenue par le biais d un système d appels puis est affectée en grande partie de manière ponctuelle lorsqu une catastrophe survient. Par conséquent, les gouvernements africains touchés par des catastrophes peuvent être obligés de réaf- Notes des rédacteurs Nous sommes très heureux de communiquer cette première édition du bulletin d information de la Mutuelle panafricaine de gestion des risques (ARC). Le bulletin d information, qui sera publié tous les trimestres, présentera à toutes les parties prenantes de l ARC, une mise à jour des dernières activités et des plans pour l avenir de l Institution. Cette première édition arrive à un moment tout à fait passionnant pour l ARC, puisqu elle a, le 1er, présenté sur les marchés internationaux de réassurance et de risques météorologiques son premier fonds panafricain d assurance risque. Il s agissait là d une étape déterminante dans la transition qu a entamée le continent pour passer d une gestion des crises à une gestion des risques. Le nombre de membres de l Institution n a cessé de croître, avec le Gabon et Madagascar signant le Traité de l ARC au début de cette année, portant à 24 le nombre des signataires. De même, plusieurs membres de l ARC ont récemment signé des protocoles d accord (MoU) avec le Secrétariat et mènent actuellement un programme intensif de renforcement des capacités en vue de contracter une assurance sécheresse en 2015. L ARC continue sa progression en tant que chef de file technique international dans la gestion des risques de catastrophe, au fur et à mesure qu elle tire parti du logiciel Africa RiskView pour d autres utilisations, notamment les tests de résistance au changement climatique, un dispositif de climat extrême (consulter la page 5), et pour le développement d un modèle paramétrique d assurance inondation. L Institution joue un rôle actif dans les forums mondiaux portant sur la gestion des catastrophes naturelles et le changement climatique, en collaborant en autres, à la cinquième Plateforme régionale africaine pour la réduction des risques de catastrophe, au Sommet sur le Climat du Secrétaire général de l ONU qui aura lieu en septembre 2014 et aux négociations sur le climat de la CCNUCC (Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques). Des informations et des mises à jours complémentaires sont disponibles sur notre site Internet (www.africanriskcapacity. org) et sur Twitter (@ARCapacity). Pour toute question que vous souhaiteriez poser ou pour toute préoccupation dont vous voudriez faire part, n hésitez pas à contacter le Secrétariat à info@africanriskcapacity.org. Suite à la page 3 1 africanriskcapacity.org

«L ARC nous aidera à renforcer la résilience à protéger nos investissements agricoles, ce qui permettra d accroître la productivité ainsi que d encourager la stabilité financière.» Heny Rotich Secrétaire du Cabinet du Trésor public kényan Q. Une part essentielle de votre rôle en tant que coordinateur de l ARC consistait à communiquer une approche holistique de la gestion des risques aux différents ministères. Quelle a été leur réaction? R. Le message a été bien reçu, une fois qu il a été compris. Cependant, au départ la plupart des parties prenantes ont cherché à comprendre de quelle façon l ARC offrirait une solution différente de celle qui était disponible localement. Lorsque les concepts de la mutualisation des risques et des fonds d intervention rapide ont été compris, les idées ont été généralement bien acceptées. Renforcer les capacités des gouvernements africains pour qu ils prennent des décisions fondées sur les données Q. Qu est-ce qui vous a incité à postuler pour le poste de coordinateur de l ARC? Comment pensez-vous que l ARC sera avantageuse pour le Kenya et le continent dans son ensemble? R. J ai été attiré par le défi de son approche à savoir d avoir une perspective nationale qui combine plusieurs champs d expertise. J étais également persuadé qu elle offrait une excellente occasion d apprentissage. En outre, je voulais servir mon pays au niveau national. Q. Comment avez-vous réussi à obtenir l adhésion des parties prenantes pour assurer l achèvement dans les délais des tâches de personnalisation du logiciel Africa RiskView? R. Traditionnellement, les risques associés à la sécurité alimentaire et en particulier à la sécheresse sont coordonnés par l intermédiaire du Groupe de pilotage sur la sécurité alimentaire du Kenya (KFSSG), qui est une structure multisectorielle de coordination, composée de ministères d exécution (dépensiers), d institutions des Nations Unies et d ONG. Nous avons formé un groupe de travail technique au sein du KFSSG, qui a permis l engagement du processus de personnalisation du logiciel ARV. Deuxièmement, le Secteur de l information et des données (DISK) relevant du KFSSG, et auquel j appartiens, permet de facilement regrouper la plupart des données requises. L ENTRETIEN Entretien avec Valerian Micheni coordinateur de l ARC pour le Kenya Valerian travaille comme gestionnaire de l information sur la sécheresse au sein de l Autorité nationale de gestion de la sécheresse (NDMA), au Kenya. Il est titulaire d un Baccalauréat ès sciences (licence) en gestion des ressources naturelles de l Université kényane d Egerton et d un Master ès arts(maîtrise) en planification et gestion de projets de l Université de Nairobi au Kenya. Q. Quels ont été certains des défis majeurs rencontrés dans les composantes «suivi de la pluviométrie», «performance des cultures/pâturages» et «vulnérabilité» du processus de personnalisation et comment avez-vous relevé ces défis? R. Le défi majeur a été le manque d uniformité dans la disponibilité des données, en particulier en ce qui concerne les cultures et les pâturages. Pour y remédier, il serait important de réfléchir à la façon de créer une base de données consolidée dans laquelle les parties prenantes téléchargent leurs données afin de les utiliser dans le domaine de la sécurité alimentaire. Ce problème est survenu au cours de la personnalisation de l Indice de satisfaction des besoins en eau (WRSI). Au cours de la composante «vulnérabilité», les sources de données étaient limitées en ce qui concerne les populations touchées par des sécheresses dans le passé. Alors que nous disposions de données fiables provenant du Service de l analyse et de la cartographie de la vulnérabilité du Programme alimentaire mondial, nous ne pouvions pas obtenir d autres sources de données fiables pour les trianguler. Q. Comment le Secrétariat de l ARC vous a aidé à relever certains de ces défis? R. L équipe de l ARC nous a apporté un soutien technique important. En ce qui concerne les données de l indice WRSI, l équipe a collaboré avec l équipe nationale afin de réaliser une analyse plus approfondie des rapports entre les modèles WRSI utilisés par le logiciel ARV et les données de l Indice de végétation de la différence normalisée (NDVI) que le pays utilise. Lorsque nous avons constaté une forte corrélation, nous avons choisi l indice WRSI, pour être en harmonie avec les autres membres de l ARC. 2 africanriskcapacity.org

Vérifiez en ligne sur le site www. africanriskcapacity.org fpour les dernières mises à jours. Suivez-nous sur Twitter @ARCapacity Présentation de l ARC à Davos L ARC aborde en 2014 trois des dix risques mondiaux les plus préoccupants du PAM Le 24 janvier 2014 l ARC a organisé une manifestation parallèle de haut niveau au Forum économique mondial de Davos. La manifestation, intitulée «Solutions aux risques souverains de catastrophe pour la résilience au changement climatique» prévoyait une réunion-débat entre Ngozi Okonjo-Iweala, Présidente du Conseil d administration de l Institution de l ARC ; Ertharin Cousin, Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial ; Martyn Parker, Président des Partenariats mondiaux à Swiss Ré et Richard Wilcox, Directeur général de l Institution de l ARC. Accueilli par le Programme alimentaire mondial, cette manifestation a été l occasion pour les dirigeants et les médias du monde entier d en savoir plus sur le rôle éventuel que l assurance et les produits de gestion des risques peuvent jouer à mesure que les pays élaborent leurs plans d adaptation. «Le renforcement des capacités gouvernementales constitue une priorité essentielle du PAM. Je suis fière de diriger notre appui aux programmes de l Union africaine» a déclaré Mme Cousin. «L ARC constitue un instrument essentiel pour permettre aux pays de gérer leurs risques, au fur et à mesure qu ils subissent les conséquences du changement climatique.»», a fait remarquer M. Wilcox. Il a ajouté que l ARC a créé, pour la première fois, des normes continentales relatives à l état de préparation aux situations d urgence d une organisation africaine autonome. «Elle pourrait devenir une Agence de notation volontaire qui prévoit que l ARC pourrait offrir une évaluation objective et transparente de l état de préparation en cas d urgence d un État et de son appétence au risque informations qui seraient utiles à la fois aux partenaires souverains gouvernementaux et au secteur privé», a-t-il dit. Lancement de la mutuelle, suite de la page 1 fecter des fonds de projets essentiels de développement aux opérations d intervention en cas de crise, aggravant ainsi les problèmes dans d autres secteurs de leur économie. Le Secrétaire du Cabinet du Trésor public kényan, M. Henry Rotich, a affirmé, «les sécheresses compromettent nos gains durement acquis en matière de développement, au moment même où l Afrique commence à prendre conscience de son énorme potentiel. L ARC nous aidera à renforcer la résilience parmi les populations vulnérables, à protéger nos investissements agricoles, ce qui permettra d accroître la productivité ainsi que d encourager la stabilité financière en empêchant le bouleversement du budget en cas de crise.» «Les africains doivent trouver des solutions africaines aux problèmes africains.» Ngozi Okonjo-Iweala, Présidente du Conseil d administration de l Institution de l ARC Tenant compte du fait que l Afrique devrait souffrir de façon disproportionnée des conséquences néfastes d un réchauffement du climat, Parker a déclaré «je crois que l ARC pourrait renverser ce scénario pessimiste et vraiment changer la donne pour l Afrique. Et mes propos ne sont pas liés au fait que je gagne ma vie en travaillant sur des stratégies de gestion des risques. La gestion du risque souverain permet à plusieurs nations africaines de mettre en commun leurs risques et leurs ressources et donc d affecter des fonds au moment opportun, là où ils sont nécessaires. financier de 200 millions d USD apporté par les gouvernements du Royaume-Uni et de l Allemagne par l intermédiaire du DFID et de la KfW respectivement» indique le Dr Lars Thunell, Président du Comité de direction de la société et ancien Directeur de la Société financière internationale. «Le programme d assurance de la société ARC Ltd va plus loin que les précédents fonds communs de gestion des risques souverains grâce à ses liens étroits avec l Institution de l ARC. En élaborant des plans d urgence liés à des versements rapides conformément à la police d assurance paramétrique, les prestations du financement ex ante du risque souverain iront directement aux populations les plus touchées par l insécurité alimentaire.» Les intervenants à la manifestation parallèle de l ARC à Davos (Photo par Rein Skullerud pour le PAM) Tout au long de la discussion, l accent a été particulièrement mis sur l importance de l appropriation africaine de cette nouvelle initiative. «Les africains doivent trouver des solutions africaines aux problèmes africains,» a déclaré le Dr Okonjo-Iweala. Elle a également souligné que le renforcement de la résilience au changement climatique et le développement des économies africaines sont les deux facettes d un même problème, et que l ARC sera un outil important pour s en occuper. total de 135 millions d USD, adaptée aux besoins spécifiques des pays assurés. Outre son propre capital, la société ARC Ltd a obtenu 55 millions d USD de capacité des marchés internationaux de réassurance et des risques météorologiques afin de couvrir les risques que les pays participants lui transfèrent. La société ARC Ltd utilise un nouveau logiciel appelé Africa RiskView mis au point par le Programme alimentaire mondial des Nations Unies visant à évaluer les pertes de récoltes et les coûts d intervention en cas de sécheresse, avant le début d une saison et au fur et à mesure qu elle progresse, déclenchant des déboursements d assurance, au moment de la récolte ou avant, si les pluies ont été peu abondantes. Selon l analyse coûts-bénéfices de l ARC, 1 dollar dépensé en intervention précoce par l intermédiaire de l ARC permettrait d économiser 4,5 dollars sur le coût de Les polices d assurance paramétrique établies ce «Je suis fier d avoir supervisé l établissement de la mois-ci par la société ARC Ltd procureront une société ARC Ltd et heureux de souligner le soutien couverture d assurance sécheresse d un montant l intervention finale. 3 africanriskcapacity.org

de toute l aide alimentaire multilatérale d urgence pour l Afrique est attribuable aux 50 % catastrophes naturelles* Planification d urgence: Établir un lien entre l alerte précoce et l intervention rapide À la demande du Conseil d administration de l Institution, l ARC a effectué un examen de ses normes et processus de planification d urgence. L ARC considère l intervention rapide comme une mesure nécessaire pour sauver des vies et sauvegarder des moyens de subsistance en cas de catastrophe. Lorsque des catastrophes surviennent, il faut souvent des semaines pour évaluer les dégâts et pour faire des appels de fonds nécessaires à l intervention. Lorsque les ressources sont disponibles, il faut encore compter entre 3 à 6 mois pour déployer une opération à grande échelle, pour acheter ce qu il faut et importer ce qui n est pas disponible localement. Pendant ce temps les populations vulnérables ont souvent recours à des mécanismes d adaptation négatifs qui anéantissent les acquis en matière de développement, aggravant ainsi la vulnérabilité de ces populations. Formation technique au logiciel Africa RiskView La préparation des plans opérationnels de l ARC pour des versements possibles effectués à titre d indemnisation, est un élément essentiel du processus préalable à la participation, car elle garantit que les fonds parviennent aux populations vulnérables de manière efficace et opportune. Elle permet aux pays de prendre des décisions fondées sur des données probantes, tout en étant bien conscients des ressources financières mises à leur disposition en cas de catastrophe, et des types d activités nécessaires pour sauver des vies mais aussi pour préserver des moyens de subsistance. Pour aider les pays à élaborer des plans efficaces, l ARC a conduit un processus de consultations d une durée d un an visant à concevoir des normes et des directives pour le continent. Ces normes sont actuellement mises en œuvre par le Mécanisme d évaluation par les pairs (MEP) pour déterminer si les plans nationaux sont suffisamment solides pour utiliser efficacement un versement. Un rapport récent de Chatham House intitulé Managing Famine Risk: Linking Early Warning to Early Action («Gérer les risques de famine : relier l alerte précoce à l intervention rapide»), examine les avantages des interventions rapides et reconnaît l ARC comme un mécanisme innovant de financement des risques. L analyse coûts-avantages (ACA) de l ARC est parvenue à la même conclusion, évoquant la planification d urgence efficace comme une composante essentielle à la proposition de valeur de l ARC. L ACA a indiqué que l ARC offre une excellente optimisation des ressources, avec les avantages l emportant potentiellement sur les coûts par un facteur de 4,5, due en grande partie à l efficacité des plans d urgence. À la demande du MEP, la société de conseil Kimetrica, basée à Nairobi, procède actuellement à un examen indépendant du processus complet de planification d urgence. Elle évaluera également les normes et les directives de l Agence pour déterminer si elles peuvent être améliorées au cours des prochaines années. Les résultats devraient être disponibles d ici à juillet 2014. Le Secrétariat s occupe du prochain groupe de pays La demande du programme de l ARC relatif au renforcement des capacités croît régulièrement Cinq nouveaux Etats membres ont signé des protocoles d accord (MoU), quatre autre Etats engagés dans le processus Après le succès du premier cycle du programme de l ARC relatif au renforcement des capacités, le Secrétariat collabore en 2014 avec neuf pays supplémentaires, à savoir, le Burkina Faso, le Tchad, l Éthiopie, la Gambie, le Lesotho, le Mali, la Namibie, le Rwanda et le Zimbabwe, qui entament actuellement le processus de personnalisation du logiciel Africa RiskView, la première phase du programme. Avant de souscrire une assurance, les pays concluent des MoU pour des services de renforcement des capacités offerts par le Secrétariat de l Institution de l ARC. Il s agit d une structure de paiement à l acte par lequel l ARC facilite le salaire d un coordinateur dévoué à l ARC, un fonctionnaire du pays concerné et le temps ciblé d experts gouvernementaux sélectionnés, en météorologie, agriculture, sécurité alimentaire, planification d urgence et finances, en échange de certains produits à fournir dans le programme de renforcement des capacités. Tout au long du programme de 12 à 18 mois, le Secrétariat de l ARC guide l équipe nationale pour personnaliser le logiciel exclusif Africa RiskView de l ARC relatif à la quantification des risques «Étant donné l intérêt marqué de ses États membres, le Secrétariat s attend à collaborer avec 9 pays supplémentaires en 2014.» Lucy Nyirenda, Chef des opérations de l Institution de l ARC météorologiques, pour élaborer un plan d urgence qui se conforme aux normes adoptées par la Conférence des Parties de l ARC pour une intervention rapide auprès des populations touchées par la sécheresse et enfin pour aider le pays à choisir la couverture optimale et la structure de son contrat d assurance. Dans le cadre du processus de personnalisation du logiciel Africa RiskView, le Secrétariat organisera deux ateliers régionaux techniques pour ces pays membres, dont l un sera destiné aux pays anglophones et l autre aux pays francophones. Ces ateliers auront lieu en mai et en juin, et fourniront une plateforme d apprentissage collégial et l occasion pour les coordinateurs de l ARC et les techniciens nationaux d établir des relations professionnelles avec l Équipe technique de l ARC. *L analyse exclut les événements extraordinaires conduisant à l intervention d urgence de niveau 3 à l échelle du système 4 africanriskcapacity.org

«L ARC est établie à un moment où les pays accordent déjà la priorité à des stratégies de croissance agricole à long terme, et veulent protéger leurs investissements.» Richard Wilcox, Directeur général de l Institution de l ARC Développement d un modèle d inondation En réponse à la forte demande de ses pays membres, l ARC étudie la viabilité de l expansion de ses services afin d inclure un produit d assurance contre les inondations. À cette fin, l ARC a obtenu 300 000 USD de la Direction suisse du Développement et de la Coopération (DDC) pour couvrir le développement d un modèle d inondation. À l aide de ces fonds, le Secrétariat de l ARC en partenariat avec une recherche et modélisation d entreprise pour élaborer une étude de faisabilité et de prototype pour un modèle d inondation pour l assurance des risques. Ce produit devrait être disponible aux États membres de l ARC en 2015/2016. L utilisation de ces fonds, a permis au Secrétariat de l ARC d établir un partenariat avec une société de recherche et de modélisation des risques, en vue de réaliser une étude de faisabilité et de prototype pour un modèle d inondation à des fins d assurance. Ce produit devrait être mis à dispositions des États membres de l ARC en 2015/2016. L ARC vient en complément aux initiatives pour décloisonner les informations En tant qu initiative visant à établir une passerelle entre les silos d informations, l ARC a formé des partenariats stratégiques à travers le continent. Ces partenariats veilleront à ce que l ARC vienne en complément aux études et aux programmes existants, tout en profitant de l expertise et des institutions existantes, plutôt que de créer des redondances. Quelques-uns de ces partenariats sont mis en exergue ci-dessous. La GRC de la Banque mondiale en Afrique L ARC collabore avec la Banque mondiale afin de trouver des domaines de coopération, puisque la Banque a l intention de mettre au point de nouveaux outils de financement et de gestion des risques de catastrophes et d apporter aux gouvernements une assistance technique au cours des prochains mois. Les domaines de collaboration ont de fortes chances d inclure le Programme d adaptation dans la région du Sahel de la Banque pour élaborer une méthodologie permettant d accorder la priorité aux activités fondées sur des informations en temps réel reçues d outils d alerte précoce. De même, l Équipe technique de l ARC contribuera probablement au Rapport sur les terres arides en Afrique, qui permettra de mieux comprendre comment réduire la vulnérabilité et améliorer la résilience des populations vivant dans toutes les régions arides du continent. Logiciel Africa RiskView «L association de systèmes solides d alerte précoce à des financements fiables peut sauver des vies et préserver des moyens de subsistance à travers l Afrique.» Joanna Syroka, Directrice des programmes de l Institution de l ARC Collaboration d alerte précoce dans la région du Sahel L ARC a entamé des discussions préliminaires avec l Institut du Sahel (INSAH), une institution spécialisée du Comité Permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), au sujet d une collaboration technique. Ces deux institutions examineront dans quelle mesure leurs activités peuvent se compléter et dans quelle mesure elles visent à atteindre des objectifs similaires dans la région. INSAH et AGRHYMET, une seconde institution spécialisée du CILSS, participeront à l atelier technique sur le logiciel Africa RiskView (ARV) de l ARC, qui se tiendra à Bamako en mai 2014. De tels partenariats peuvent ouvrir la voie à l amélioration des systèmes d alerte précoce et d intervention rapide sur tout le continent, devenant potentiellement un outil puissant de lutte contre les crises alimentaires. L association de systèmes solides d alerte précoce à des financements fiables peut sauver des vies et préserver des moyens de subsistance dans toute l Afrique. Simulations du changement climatique et XCF En utilisant des scénarios du changement climatique en tant que données d entrée du logiciel ARV, il est possible, en principe, d évaluer l impact futur de la variabilité et des changements climatiques sur des questions cruciales comme la sécurité alimentaire et la performance globale d un système de gestion des risques anticipés, tel que l ARC. À cette fin, en 2010 l ARC a commencé à travailler en étroite collaboration avec l Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l énergie et le développement économique durable (ENEA), sous l égide du projet de l UE «IMPACT2C». L ARC mènera des activités de tests de résistance au changement climatique dans le logiciel ARV pour contribuer à une compréhension plus systématique de la marge d incertitude dans l estimation des besoins et des coûts de la sécurité alimentaire en Afrique. À la fin de l année 2012, de nouveaux jeux de données au niveau régional à échelle réduite sur le domaine africain ont été mis pour la première fois à la disposition du consortium IMPACT2C. Ils ont été traités en 2013 par l ENEA au moyen du logiciel ARV, dans le but d améliorer les biais systématiques produits durant les premiers tests effectués sur les modèles climatiques mondiaux. Les résultats préliminaires suggèrent que les avantages de diversification et de stabilité de l ARC seraient suffisamment solides pour faire face à certains scénarios futurs. L ARC a aussi été récemment mandaté par les ministres africains des Finances, pour étudier la possibilité de développer un véhicule financier déterminé par des données, pour effectuer le suivi des changements de fréquence et de sévérité des chocs climatiques extrêmes en Afrique par rapport à la climatologie actuelle. Ce dispositif de climat extrême (XCF) fonctionnerait comme un mécanisme de financement supplémentaire pour les pays qui gèrent déjà leurs risques météorologiques actuels par l intermédiaire de l ARC, en octroyant des paiements destinés à des investissements d adaptation sur une période de 30 ans, fondés sur la fréquence et l ampleur des événements extrêmes dépassant un seuil fixé. Ce concept repose sur l élaboration de normes en fonction desquelles ces investissements seront approuvés. 5 africanriskcapacity.org