VAL SAISON. Dossier colza. Prix d acompte des céréales. Implantation des prairies



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Transcription:

VAL SAISON Prix d acompte des céréales Dossier colza Implantation des prairies Bulletin interne N 437 Août 2013

Sommaire informations CAPLA PRIX D ACOMPTE CÉRÉALES 2013... 2 CONTRAT TOURNESOL «TRACÉ»... 2 RÉMUNÉRATION DES COMPTES COOPÉRATEURS CRÉDITEURS... 2 FOURNIR VOTRE CERTIPHYTO... 2 informations cultures L ANALYSE DE SOL... 3 RAISONNER LA FERTILISATION DE FONDS... 3 LES ATOUTS DU DÉCHAUMAGE... 4 LA CAPLA VOUS PROPOSE (GAMME ENGRAIS DE FONDS)... 5 RÉCOLTE DU TOURNESOL... 5 BILAN RÉCOLTES CÉRÉALES À PAILLES 2013... 6 COLZA : BILAN 2013... 6 COLZA : RÉUSSIR L IMPLANTATION... 7 TRAITEMENT DES SEMENCES À LA FERME...10 CHOIX VARIÉTAUX EN CÉRÉALES : AVANT-PREMIÈRE DU RÉFÉRENCEMENT...11 informations ÉLEVAGE CONTRAT ÉCHANGE CÉRÉALE/ALIMENT...13 CONTRAT «PRESTATION À FAÇON»...13 RÉCOLTE DU MAÏS ET DU SORGHO...13 PROTECTION DES SILOS DE PAILLE ET FOIN EN EXTÉRIEUR...13 MISE EN PLACE DES PRAIRIES...14 informations BIOS PRIX D ACOMPTE DES CÉRÉALES EN BIO...18 SEMENCES FOURRAGÈRES...18 LABOUR EN ARGILO CALCAIRE...18 VAL SAISON Août 2013 page 1

informations CAPLA PRIX D ACOMPTE CÉRÉALES 2013 Prix d acompte des céréales à la CAPLA en 2013 en /Tonne HT. Ces prix s entendent pour un produit loyal, marchand aux normes : Blé tendre :... 160 Blé améliorant :... 200 Blé dur :... 210 Orge :... 150 Triticale :... 150 Colza :... 320 Avoine :... 160 Blé Bio protéine > 11 :... 300 Blé Bio protéine < 11 :... 250 Fèverole/Pois bio :... 300 Orge et triticale bio :... 240 Lentilles bio :... 950 CONTRAT TOURNESOL «TRACÉ» Vous pouvez encore souscrire un contrat pour vos tournesols oléiques en culture tracée. Dans ce cas le prix sera composé d un prix d acompte + une prime de 20 /tonne dans le contrat + un éventuel complément de prix en fin de campagne. Vous devez respecter certaines conditions notamment d isolement de la parcelle par rapport aux parcelles voisines en tournesol classique (linoléique). Contactez votre technicien. RÉMUNÉRATION DES COMPTES COOPÉRATEURS CRÉDITEURS Depuis 2009 la CAPLA propose de laisser votre solde créditeur à la coopérative moyennant rémunération. Ce taux fixé annuellement par le conseil d administration est adossé au taux du livret A. C est vous qui décidez de laisser l argent sur le compte courant ou non. Il vous suffit de le signaler à notre service comptable. Sans avis de votre part nous continuerons à vous verser le solde créditeur de votre compte. Remarque importante : à tout moment vous pouvez récupérer les sommes qui vous appartiennent en totalité ou partiellement en le demandant auprès de nos services. FOURNIR VOTRE CERTIPHYTO Si vous avez en main votre CERTIPHYTO «Utilisateur professionnel : décideur, opérateur en exploitation agricole», veuillez nous en faire passer une copie. Par ailleurs, vous pouvez désigner une ou plusieurs personnes susceptibles de venir chercher vos produits à votre place. Cette délégation est indispensable si vous ne pouvez pas venir vous-même chercher le produit. REMARQUE : si vous n avez pas passé la formation CERTIPHYTO, il ne vous reste plus que quelques mois pour le faire. A partir du 1 er octobre 2014, nous ne pourrons pas vous délivrer de produits phytos sans ce certificat. CONTACTS CAPLA Vallée Lèze : Stéphanie LAFFONT Tél. : 06 21 02 01 86 Mail : stephanie.laffont@coop-capla.com Permanence à Lezat les matins sauf le mardi, permanence à Artigat, le mardi matin Vallée Volvestre Haute-Garonne : Alain VEZAT Tél. : 06 30 25 96 00 Mail : alain.vezat@coop-capla.com Permanence le vendredi à Montesquieu Volvestre Vallée Arize (09), Séronnais : Philippe MONNIER Tél. : 06 08 46 52 89 Mail : philippe.monnier@coop-capla.com Permanence le lundi matin à Daumazan Couserans : Philippe PUJOL Tél. : 06 19 61 16 70 Mail : philippe.pujol@coop-capla.com Technicien élevage : Nicolas MORERE Tél. 06 20 67 07 23 Mail : nicolas.morere@coop-capla.com Vente à laisser sur place : Ghislain DELMAS Tél. : 06 19 07 57 58 Technicien en agriculture biologique : François CRUVELLIER Tél. : 06 73 25 16 36 Mail : francois.cruvellier@coop-capla.com Commercialisation des produits pétroliers : Prise de commandes au : 05 61 69 11 27 Magasins et dépôts : Magasin Lézat : 05 61 69 11 27 Magasin Artigat : 05 61 68 53 01 Magasin Montesquieu-Volvestre : 05 61 90 42 49 Magasin Daumazan : 05 61 67 90 92 Dépôt de Moulis (St-Girons) : 05 61 01 63 84 ou 06 19 61 16 70 Ouverts du lundi au vendredi 8h - 12h / 14h - 18h (fermé à 17h le vendredi sauf Montesquieu 18h) Montesquieu-Volvestre ouvert le samedi, fermé le lundi page 2 VAL SAISON Août 2013

informations cultures L ANALYSE DE SOL L analyse de sol est un élément important pour la connaissance vos parcelles. Elle vous permettra de connaître beaucoup d informations sur l état physico-chimique du sol : taux d acidité, teneurs en argile, matière organique, éléments minéraux majeurs, oligo-éléments si nécessaire, autant d éléments indispensables aux calculs de la fertilisation ou des amendements sans lesquels les apports ne sont qu empiriques. (1 analyse de sol par parcelle tous les 5 à 10 ans suffit). n Prélèvement de l échantillon : Celui-ci sera effectué par un agent formé à cette technique. n Coût de l analyse (prélèvement compris) : 68. Si 4 analyses, la 4 e est gratuite. n Résultats : Le laboratoire fournit les résultats avec une interprétation. Ces résultats vous seront remis et commentés par votre technicien. RAISONNER LA FERTILISATION DE FONDS La fertilisation phospho-potassique se gère à long terme. La hausse du prix des engrais doit inciter à raisonner au mieux les apports, sans pratique drastique. Avec des impasses trop fréquentes, certaines parcelles risquent de s appauvrir. Le redressement de leur niveau de fertilité coûtera plus cher qu une fumure d entretien. La fertilisation P et K se calcule à partir des exportations des cultures, de la richesse du sol, de l exigence des cultures et des apports de Matière Organique. 4 facteurs déterminants pour la dose de phosphore et de potasse : Historique de fertilisation. Apport de matière organique. Exigences des cultures. Exportations des cultures. n Donner la priorité des apports aux cultures exigeantes Classe d exigence Faible Moyenne Élevée Phosphore avoine, soja, tournesol maïs ensilage, maïs grain, blé orge, triticale, pois colza Potasse blé, orge, triticale, maïs ensilage, maïs grain, tournesol, colza, soja n Tenir compte des apports organiques Bovins allaitants Bovins lait Pour 30 T/ha P K Fumier stabulation Fumier étable Fumier stabulation Lisier caillebotis 81 99 90 60 213 168 288 102 n Quantifier les doses en P et K en compensant au moins les exportations Il ne faut pas confondre exigence et exportation. L exportation correspond aux quantités de P et K récoltés. Le blé (60 qx) peu exigeant en P exporte plus que le colza (25 qx) donc appauvrit plus le sol. En sol pauvre ou moyennement pourvu, il est nécessaire de compenser les exportations pour éviter de dégrader la réserve du sol. Exportation = 0bjectif de rendement x Coefficient d exportation n Choisir le bon engrais Il faut s assurer que le phosphore est soluble dans l eau ou le citrate d ammonium et la potasse soluble dans l eau. C est la garantie de leur disponibilité pour la plante et donc une garantie de leur efficacité. En sol acide, une priorité le chaulage, c est économiser jusqu à 40 unités de phosphore et ça évite les blocages. n Remarques Les légumineuses sont très exigeantes et donc nécessitent un apport surtout en potasse. Les parcelles fauchées ou ensilées exportent beaucoup de potasse. Bien valoriser les fumiers (bon compostage). Ben choisir les bons engrais selon la situation. VAL SAISON Août 2013 page 3

informations cultures LES ATOUTS DU DÉCHAUMAGE Maîtrise des adventices, lutte contre les limaces, nivellement du sol, formation d un mulch et amélioration de la circulation de l eau dans le sol, le déchaumage répond à plusieurs objectifs agronomiques. Le premier intérêt du déchaumage réside dans la maîtrise des flores adventices, par désherbage mécanique pré - ventif : en effet, un travail superficiel du sol, qui permet d obtenir un lit de semence bien nivelé et rappuyé, favorise une levée groupée des graines d adventices situées dans les premiers centimètres du sol (jusqu à cinq centimètres). C est le principe même du faux semis, qui permet ensuite de détruire un maximum de ces plantules indésirables. Mieux : le déchaumage, s il intervient de manière assez précoce par rapport à la montée à graine des adventices, permet d enfouir ces plantes avant maturation des semences. C est un point à ne pas négliger dans la gestion à long terme du salissement de la parcelle : les graines de certaines espèces conservent leurs capacités germinatives pendant de nombreuses années. n Maximiser l intérêt du faux-semis Les phénomènes de dormance limitent d ailleurs en partie l efficacité du déchaumage : pour qu une graine germe, il lui faut non seulement des conditions d environnement favorables (température, humidité, lumière...) mais aussi parfois avoir subi des températures froides. La date du deuxième passage sera à raisonner en fonction de la météorologie (pas de germination sans humidité), et des observations au champ. Plus les plantules sont jeunes, et plus elles sont vulnérables à un stress physique (deuxième passage du déchaumeur) ou chimique (désherbage avant le semis de la culture suivante). n Gérer les résidus de récolte Si l objectif numéro un est bien de gérer les populations d adventices (et accessoirement de repousses des graines tombées lors de la récolte), il y a aussi un effet sur la gestion de la matière organique. Les résidus de récolte, s ils restent en surface, constituent un abri pour les populations de ravageurs, et notamment les limaces. Certains déchaumeurs, comme les outils à disques, réalisent un mélange paille-terre (ou mulch) qui présente plusieurs intérêts. Il facilite la dégradation des pailles par les microorganismes du sol, et réduit en surface la quantité de débris végétaux : ceux-ci, riches en cellulose dans le cas des céréales à paille, sont rigides et peuvent causer des difficultés aux engins de semis : bourrage, mauvais contact sol-graine Accessoirement, on prive aussi les ravageurs du «gîte et du couvert» fourni par ces résidus de récolte, et on les expose directement au stress climatique. n Capacité d infiltration de l eau et de stockage Enfin, cette façon culturale peut permettre, dans les grandes parcelles à sol compact et durci par la chaleur et le passage des engins de récolte, de briser superficiellement la croûte. Cela facilitera l infiltration de l eau lors des épisodes pluvieux ultérieurs (souvent violent en été) et diminuera le risque d érosion. Le mulch, réalisé en mêlant les résidus de récolte et la terre, améliore aussi la capacité de stockage de l eau : cette couche brise la continuité structurale du sol et limite donc en partie les pertes d eau par évaporation. page 4 VAL SAISON Août 2013

informations cultures LA CAPLA VOUS PROPOSE (GAMME ENGRAIS DE FONDS) Rapprochez-vous de votre technicien. En ce moment, «Morte saison» sur les engrais de fonds. La CAPLA vous propose une multitude de formules adaptées à votre situation. Formule Engrais Type de sols N % P2O5 % K2O % SO3 % MGO % CAO % Valeur Neutralisante 0/25/25 CALCAIRE 25 25 0/22/18 CALCAIRE 22 18 0/13/21 CALCAIRE 13 21 14 3 0/20/13 CALCAIRE 20 13 19 15/15/15 CALCAIRE 15 15 15 15 10/18/18 CALCAIRE 10 18 18 20 BI ACIMAR 0/15/10 ACIDE 15 10 15 3 20 PHYSALG 15 ACIDE 15 45 30 PHYSALG 15/10 ACIDE 15 10 33 BI ACIMAR 4/12/13 ACIDE 4 12 13 21 3 15 LITHAMMO 5/12/6 ACIDE 5 12 6 15 2 LITHAMMO 6/10/7 ACIDE 6 10 7 20 PATENKALI CALCAIRE 30 17 6 SUPER 18 CALCAIRE 18 30 RODICALC (chaux vive 94) ACIDE 36 94 94 RÉCOLTE DU TOURNESOL (source CETIOM) La variété et la date de semis ont une importance capitale sur la date de récolte. n Stade optimal de récolte Le dos du capitule vire du jaune au brun. Les feuilles de la base et du milieu de la tige sont sèches ; quelques feuilles hautes sont vertes. Les fleurons tombent d eux-mêmes. La tige est passée du vert au beige clair. L humidité de la graine est entre 9 et 11 % d eau (plutôt 9). Faites analyser un échantillon au silo. Ne jamais mélanger tournesols oléiques et classiques : les deux productions risquent d être pénalisées, et la récolte d être refusée au silo! Il peut y avoir mélange dans les trémies de la moissonneuse batteuse ou dans les bennes de transport. Redoubler d attention dans la gestion des chantiers de récolte. Regrouper les interventions sur les parcelles oléiques ou ne faire que du tournesol oléique et nettoyer soigneusement tous les matériels, y compris le matériel d entreprise. Des risques de mélanges existent également dans la chaîne de manutention avant la commercialisation au niveau des trémies de réception, lors des convoyages ou des transferts, et dans les cellules. Ils risquent de dévaloriser gravement la valeur de la marchandise. Nettoyer soigneusement tous les matériels si vous ne vous êtes pas spécialisé vers une production oléique ou une production classique. n Adapter la coupe Régler soigneusement le matériel : si le batteur de la machine est bien réglé, les capitules doivent sortir entiers ou en 2-3 morceaux. En conclusion, le taux maxi d humidité doit être de 9 % et celui des impuretés de 2 %. n Conservation des graines à la ferme Nettoyer la récolte avant stockage pour éliminer les débris humides. Éviter le développement de moisissures responsables d une acidification des graines, donc d une perte de valeur au-delà du seuil de 2 % d acidité oléique. Contrôler l humidité des graines (teneur en eau entre 7 et 8 %). Maîtriser la température par la ventilation de refroidissement. Attention aux graines de datura en raison de la toxicité! VAL SAISON Août 2013 page 5

informations cultures BILAN RÉCOLTES CÉRÉALES À PAILLES 2013 n Blé tendre Sur Midi-Pyrénées les rendements sont en baisse de 7 à 8 qx alors que la moyenne nationale serait de 1,5 en moins par rapport 2012. À cela plusieurs explications : Sur des argilo très filtrants, terreforts moyens ou boulbènes profondes les rendements ont été meilleurs que sur des sols limoneux hydromorphes essentiellement dû à la libération de l azote qui s est faite plus tard. On observe aussi des différences de rendements sur des variétés à épiaison très précoces type SOLLARIO ou SOLHEILO. Il y a aussi des différences très grosses entre ceux qui ont pu appliquer les traitements fongicides au bon moment (très difficile vu les conditions climatiques). Des rendements ont été amputés par des attaques de septoriose très précoces et de rouille brune très tardivement et très variables selon les tolérances variétales. Sur la zone CAPLA, les rendements vont de 30 à 60 qx. On notera une année très atypique avec une pluviométrie hors norme mais qui malgré des prévisions catastrophiques se révèle moins mauvaise que ce que l on aurait pu penser il y a quelque temps. n Blé dur La collecte de blé dur est très hétérogène d une terre à l autre, même conclusion que pour le blé tendre : moins de rendements sur les terres asphyxiées et selon les traitements qui ont pu être réalisés sur les parcelles. En conclusion des rendements qui auraient pu être plus catastrophiques mais qui sont relativisés par une qualité bien en dessous de la norme demandée par la semoulerie. A noter que des variétés comme PESCADOU, SCULPTUR ou ALEXIS s en sortent mieux que MIRADOUX, ISILDUR ou FABULIS. n Orge Très mauvais sur les sols hydromorphes et meilleur sur argilo, les rendements vont de 25 à 60 qx. Les orges hybrides arrivent dans le peloton de tête mais n offrent pas toujours les 10 à 15 % de plus en rendements annoncés pour différencier le surcoût par rapport à une semence lignée. A noter aussi le fait que les cotations des céréales ont baissé par rapport à l année passée. COLZA : BILAN 2013 (Source CETIOM) n Récolte 2013 : 31,5 qx/ha de moyenne Les rendements parcellaires sont extrêmement variables entre 10 qx/ ha et près de 50 qx/ha pour les plus belles parcelles. Le rendement final moyen sud-ouest est très satisfaisant. Le CETIOM l estime à 31,5 qx/ha dans le sud-ouest. D un département à l autre, les rendements moyens sont variables (20 à 35 qx en Midi-Pyrénées). Dans la majorité des parcelles, le rendement est compris entre 30 et 40 qx/ha, les meilleurs rendements sont observés dans les secteurs et/ou parcelles à levées précoces sans accident d asphyxie racinaire. Selon les premières analyses, les teneurs en huile sont satisfaisantes. n Récolte 2013 : de forts écarts de rendement Deux facteurs majeurs expliquent en premier lieu ces écarts de rendements : La date de levée : Elle a conditionné la vigueur du colza à l automne : les levées de début septembre ont en tendance les meilleurs rendements Le contexte climatique : L excès d eau hivernal et printanier a provoqué dans certaines situations des problèmes d asphyxie racinaire, en particulier dans les sols de boulbènes. Associé à des interventions en culture (fertilisation, protection contre les insectes) qui n ont pas pu être réalisées aux périodes appropriées, le bilan s avère lourd. En second lieu et associé aux levée tardives, un défaut de maîtrise de l enherbement (graminées ) a, dans certaines parcelles, fortement pénalisé le rendement. page 6 VAL SAISON Août 2013

informations cultures COLZA : RÉUSSIR L IMPLANTATION (Source CETIOM) n Cinq étapes clés pour réussir l implantation 1 Décidez des parcelles qui seront implantées en colza avant la récolte des céréales. 2 Au lendemain de la récolte, il faut exporter les pailles rapidement ou les broyer finement en veillant à une bonne répartition sur la parcelle. Déchaumez sans attendre, quelle que soit la pluviométrie : cette intervention permet de garantir la qualité du futur lit de semences. 3 Avant fin août, préparez le sol avec un outil à dent et réalisez une reprise superficielle dans la foulée. L objectif est de produire de la terre fine en surface pour favoriser la levée (attention aux boulbènes) et de permettre au pivot du futur colza de s enraciner profondément. 4 Apportez du phosphore au moment du semis. Il est indispensable pour un bon développement racinaire. 5 Semez à partir de fin août, même dans le sec, jusqu à mi-septembre. C est le meilleur moyen de bénéficier d une pluie qui fera lever le colza. N attendez pas la pluie, la semence se conserve très bien dans le sol. n Préparez le sol dès la récolte du précédent Le travail du sol doit produire une terre fine indispensable au semis et assurer un mélange terre-paille homogène. Avec un lit de semences fin, le contact sol-graine est favorisé, la germination puis la levée sont facilitées dès la première pluie. Dans ces conditions, 10 à 15 mm suffisent alors qu une préparation grossière exigerait au moins 20 mm de pluie! Ce travail de préparation est la clé pour réussir une levée du colza suffisamment précoce. Dans les situations de boulbènes sensibles à la battance, ne cherchez pas à faire trop fin et évitez les outils à dents. Déchaumez le plus tôt possible, dès le lendemain de la récolte quelle que soit la pluviométrie. Toute attente est défavorable à l objectif. Le premier déchaumage ou deux déchaumages successifs conditionnent la production de terre fine. Combiné à une bonne répartition des pailles finement broyées à la moisson, le déchaumage favorise, à la faveur d orages, la dégradation des pailles et la levée des mauvaises herbes. Par la suite et selon la pluviométrie, on pourra réaliser un travail plus profond, mais c est la date de semis qui prime avant tout! Le déchaumage peut éventuellement être réalisé avec un outil à dent, ce qui permet d éviter de multiplier les passages. Travaillez le sol juste après le déchaumage. Dans de nombreuses situations, les sols sont peu fissurés. Il est donc important de réaliser un travail sur les 15-20 cm juste après le déchaumage avec un outil à dents. En améliorant la structure du sol, il permet au pivot du futur colza de s enraciner profondément. Affinez par la suite (sur moins de 10 cm) avec un outil à dent ou une herse rotative et complétez par un roulage si le rappuyage est insuffisant. Attention! Le labour est déconseillé en sols argileux ou argilocalcaire Sur boulbènes et parcelles à précédent blé avec sulfonylurées, le travail profond (15-20 cm) est obligatoire. Il est conseillé de le réaliser immédiatement après récolte puis de le refermer rapidement. n Ne négligez pas la fumure de fond! Si un bon enracinement permet au colza d explorer au mieux les horizons du sol, il permet surtout aux plantes de supporter les accidents climatiques (excès d eau à l automne, et déficit hydrique au printemps). Privilégiez les apports autour du semis. Dans les sols riches en calcaire (ph supérieur à 7,5), apportez le phosphore sous forme de superphosphate. Pour la potasse : en cas d exportation des pailles de céréales avant la culture, rajoutez aux chiffres du tableau et seulement en sols pauvres 30 à 40 U de K20. Préconisation de fumure de fond sur colza État du sol Dose de P 2 O 5 à apporter Sol pauvre Bien pourvu Très bien pourvu Apports réguliers 90 50 0 Dernier apport de plus de 2 ans État du sol 120 70 30 Dose de K 2 O à apporter Sol pauvre Bien pourvu Très bien pourvu Apports réguliers 50 30 0 Dernier apport de plus de 2 ans 60 40 20 Suite page 8 VAL SAISON Août 2013 page 7

informations cultures n Semez à partir du 25 août, sans attendre la pluie! Un semis entre le 25 août et le 10 septembre, y compris dans le sec sur un lit de semence préparé à l avance permet de se mettre dans les meilleures conditions pour une levée réussie. (Date limite de semis : fin septembre) En semant fin août, vous augmentez la probabilité de profiter de pluies suffisantes pour assurer une levée des colzas dans de bonnes conditions en septembre, au plus tard en octobre : 10 à 15 mm suffisent. Semez entre 1 et 2 cm de profondeur, avec un semoir monograine, mieux adapté que le semoir à céréales au contexte régional du sud-ouest (meilleur contact sol-graine en conditions sèches). Un semis trop profond (plus de 2 cm) allonge la période de levée et rend la jeune plantule plus vulnérable aux agressions (limaces, fonte des semis ) ; un semis en surface n est pas conseillé car une période de sécheresse suite à de faibles pluies peut provoquer des pertes à la levée par dessèchement des jeunes plantules. La graine de colza se conserve très bien dans le sol, vous pouvez sans crainte semer dans le sec : attendre la pluie, c est courir le risque d une pluie trop tardive ou trop abondante qui retarderait l implantation de façon excessive. n Colza vigoureux : la meilleure parade contre les grosses altises Après une période de repos estival, les altises d hiver ou grosses altises adultes issues des pontes, puis des larves de l automne précédent reprennent leur activité à la fin de l été. Cette reprise d activité intervient le plus souvent en seconde quinzaine de septembre ou début octobre, à l occasion d un premier rafraîchissement marqué (temps couvert avec pluie). Après une baisse au dessous de 20 C, la remontée des températures déclenche alors un vol de dispersion vers des plantes hôtes. Leur première cible sera les jeunes colzas de l année. Les morsures des grosses altises sur cotylédons et jeunes feuilles sont d autant plus pénalisantes que le colza est chétif et peu poussant. Un colza au stade 3-4 feuilles au minimum fin septembredébut octobre est suffisamment compétitif pour compenser une éventuelle attaque et a dépassé la période de sensibilité (de la levée au stade 3 feuilles) au moment de la période d activité des ravageurs. Au contraire, un colza en cours de levée à partir de début octobre est à la fois au stade sensible au moment de l arrivée des altises et également dans une situation moins poussante : températures plus fraîches et durée d ensoleillement en baisse alors que les colzas sont dans une période où l accumulation de matière sèche est faible. Une attaque d altise peut alors avoir des conséquences très graves, justifiant parfois un retournement de la parcelle. Cette stratégie d évitement présente aussi une efficacité contre les limaces et, dans une moindre mesure, le charançon du bourgeon terminal. n Repousses de colza : un piège pour les petites altises à bien gérer Les repousses de colza peuvent être un important réservoir de petites altises adultes pendant l été (diapause estivale). La destruction des repousses autour du 15 août permet de perturber les populations de petites altises présentes. Elle favorise également l apparition de nouvelles repousses qui piègent ces insectes et qui limiteront ainsi les dégâts sur les parcelles de colza du voisinage au moment de la levée. Si cette destruction n a pu être réalisée avant la mi-août, il est préférable de laisser les repousses en place. En effet, une destruction tardive des repousses au moment de la levée des colzas et jusqu au stade 5-6 feuilles, risque de déplacer immédiatement les petites altises vers les colzas en cours de levée. n Semis et variétés Critères de choix des variétés de colza (Source CETIOM) La productivité (niveau, régularité) reste le premier critère de choix. Les conditions climatiques de la région permettent de choisir parmi les différentes précocités à maturité. Aucun avantage à la précocité n a été mis en évidence dans le sud de la France. Élongation automnale : choisir des variétés à élongation automnale faible à moyenne pour les semis à la date optimale (avant le 10 septembre). Pour les semis avant le 1 er septembre, la densité de semis doit être comprise entre 25 et 35 graines/m 2 selon l écartement entre rangs et la qualité du lit de semences (semoir monograine). Comportement au phoma et à la verse : choisir des variétés peu sensibles à très peu sensibles. n Plusieurs types de variétés Type CHL (composé de plusieurs lignées) Permet de profiter de l effet hybride. Ces variétés peuvent se semer à partir du 20 août. Elles ont un fort potentiel de rendement. Variété référencée à la CAPLA : (toute autre variété peut être obtenue sur commande) : MEDLEY, est un colza d hiver CHL très performant et régulier en productivité (rendement > à 104 % en 2013). Variété à longues siliques, bien équilibrée sur les composantes de rendement. Belle finition homogène et bon comportement aux pieds secs. Peu sensible à l élongation. Très peu sensible au Phoma, peu sensible à la cylindrosporiose, 1/2 tardive, de taille haute mais bonne résistante à la verse. Type HRN (Hybride restauré 1/2 nain) Variétés les plus courtes du marché. Permettent donc de faciliter les interventions en végétation. Faciles à récolter. Bonne vigueur au départ. Variété référencée à la CAPLA : INTENSE : Bonne vigueur au départ, bonne productivité, très peu sensible verse, peu sensible phoma, cylindrosporiose, pieds secs. Faible sensibilité à l élongation. page 8 VAL SAISON Août 2013

informations cultures Type HR (Hybride restauré) Variétés à haut potentiel. A placer dans les bonnes terres. De taille haute elles nécessitent d être raccourcies. Variété référencée à la CAPLA : SONATE : Très bonne vigueur au départ. Précoce à floraison, précoce à maturité : Taille moyenne à haute mais résistant à la verse. Maladies : TPS : cylindrosporiose et botrytis. PS : phoma, sclérotinia, oïdium, pieds secs n Dose de semis TYPE Date Dose Observations CHL 20/08 au 20/09 35-40 g/m 2 Soit 1,5 à 1,7 kg/ha HR A partir du 20/09 25-35 g/m 2 Soit 1,2 à 1,5 kg/ha 1/2 nain A partir de fin 08 35-45 g/m 2 Soit 1,5 à 1,7 kg/ha NB : à ces doses, le semoir pneumatique est plus précis, mais il est possible de ne pas dépasser ces densités même avec un semoir à céréales. Si vous ne pouvez régler l ouverture sur ces bases minima, vous pouvez stériliser des graines de ferme en les passant au four ou au micro ondes et les mélanger ensuite aux semences certifiées sur la base de 15 % de graines en plus. En aucun cas, ne semer sur des bases très supérieures à ces normes, une levée trop dense outre le coût, pénalise la culture. Remarque : toutes nos variétés sont conditionnées en dose de 1,5 million de graines soit pour environ 3,5 à 4,5 ha. n Préconisation CAPLA : désherbage autour du semis Si présence d ombellifères (carottes, ammi majus), géranium, vulpin, pâturin, matricaire, mourons, laiteron, véroniques, gaillet, coquelicot, incorporer en pré semis : 2 L/ha de COLZAMID/DEVRINOL (napropamide) suivi en post semis de 1,8 L/ha de NOVALL ou 2,5 L/ha de NIMBUS. OU NOVALL à 2 L/ha sur sol encore frais (24 h maxi après semis). (Métazachlor 400 g/litre + Quinmérac 100 g/litre) Cet herbicide a un spectre anti-dicots très complet, il est efficace en outre sur gaillets. Son action sur crucifères (ravenelles, moutardes) et composées (helminthies ) reste faible ainsi que sur repousses de céréales. Il peut encore s employer à 2.5 L/ha en post levée précoce. En cas de retournement de la culture, une céréale peut être semée à l automne. OU NIMBUS à 2,5 L/ha (Clomazone 33,3 g/litre + Métazachlore 250 g/litre) plus complet sur Crucifères (ravenelles, moutarde, sanve ) toujours après semis. OU PACK CANOLA 1 pack est composé de 0,7 litre de GAMIT 36CS (Clomazone à 360 g/litre) et 5 litres de SULTAN (Métazachlore 500 g/litre). S utilise en prélevée sur la base de 1 pack pour 2,5 ha (ou 3 ha si faible infestation ou boulbène). Spectre : Flore classique + Gaillet gratteron, Capselle, Véroniques, Pensée n Désherbage du colza 1. Prendre en compte la flore dominante Les solutions de désherbage doivent avant tout être adaptées à la flore dominante de chaque parcelle. 2. Mettre en œuvre l agronomie : Mesures agronomiques et adaptation des itinéraires culturaux peuvent contribuer à une meilleure maîtrise du désherbage. Les faux-semis favorisent la levée des géraniums, ravenelles et sanves par exemple, et donc l élimination d une grande partie d entre elles, avant de semer le colza. Le recours à un labour occasionnel permet en une seule opération, d abaisser efficacement le stock de semences dans le sol. L alternance des cultures d hiver et de printemps perturbe également le cycle des mauvaises herbes. 3. Raisonner le désherbage dans la rotation Raisonner le désherbage à l échelle de la rotation permet d alterner ou d associer les modes d action herbicides pour mieux prévenir les résistances. VAL SAISON Août 2013 page 9

informations cultures TRAITEMENT DES SEMENCES À LA FERME Si vous semez une partie de vos semences de ferme, sachez qu au-delà de l intérêt parfois discutable au regard des enjeux (risque sanitaire, perte de potentiel, surcharge de travail, risque à la conservation), vous devez respecter certaines conditions à l utilisation de ces produits de traitement des semences. n De bonnes pratiques de mise en œuvre Afin de garantir la sécurité de l utilisateur et de l environnement d une part, et d optimiser l efficacité des produits appliqués d autre part, le respect de quelques points clés s impose dans la réalisation du traitement des semences de ferme. n Une semence saine et propre Avant tout traitement, s assurer que les semences ont été au préalable parfaitement nettoyées, triées et dépoussiérées afin d optimiser l application et la tenue du produit sur la graine. Utiliser du matériel professionnel de traitement des semen ces, spécifiquement adapté et dédié à cet usage, en respectant les règles de bonnes pratiques et en portant les équipements de protection individuel recommandés. Si vous ne possédez pas ce type de matériel de traitement spécifique, faites appel à un professionnel du triage et du traitement à façon des semences de ferme. n Une application soignée Respecter les recommandations suivantes, en les adaptant en fonction des spécificités de la machine et du process de traitement de semences utilisé. Préparation de la bouillie introduire 80 % du volume d eau prévu ; ajouter sous agitation le ou les produits à la dose indiquée ; compléter avec le volume d eau manquant ; maintenir sous agitation lente pendant la durée du traitement pour garantir l homogénéité de la bouillie ; la bouillie ainsi préparée doit être utilisée dans les 3 jours. Volume de la bouillie Pour un traitement de qualité et donc pour assurer une couverture régulière de la semence, adapter le volume de bouillie en fonction du matériel d application et des caractéristiques de la semence (espèce, PMG ). Pratiquer un premier test puis ajuster de nouveau le volume d eau. Le volume de bouillie conseillé peut ainsi varier de 0,8 L/ql à 1,5 L/ql. n Les produits de traitement de semences disponibles à la CAPLA Traitement fongicide de base : CELEST NET à 0,2 L/ql est un traitement fongicide des semences de blé, orge, avoine, seigle, et triticale. Sa matière active, le fludioxonil est très efficace sur fusarioses. Son mode d action unique (famille de phenylpyrroles) permet de réduire les risques d apparition de résistances. Contre carie, fusarioses, septoriose sur blé. Contre helminthosporiose et fusariose sur orge, fusariose et septoriose sur triticale, fusariose sur avoine. VITAVAX 200FF est un produit de traitement fongicide des semences (carboxine) qui contient aussi un corvifuge (le Thirame). Ce produit s utilise à 0,3 L/ql de grain traité (avec l eau 0,8 à 1,4 L/ql. Si risque de piétin rajouter LATITUDE 0,2 L/ql (silthiofam) Le piétin échaudage est un champignon du sol qui contamine les racines et les bases des tiges de céréales. Il s observe le plus souvent sur précédent blé, mais on le rencontre également en blé assolé. Il est aussi observé sur orge ou sur triticale. Il occasionne des pertes de rendement importantes, pouvant aller jusqu au retournement de la parcelle et la perte de la récolte, car il provoque l «échaudage» des grains qui se remplissent mal suite à la rupture de l approvisionnement en sève élaborée. Certaines pratiques agronomiques permettent de limiter les infestations de piétin échaudage. L utilisation de Latitude, traitement fongicide homologué pour lutter efficacement contre le piétin échaudage, est fortement recommandée notamment en situation de moyenne à forte infestation. Il est présenté sous forme d une préparation contenant la matière active silthiofam et s appliquant sur les semences. page 10 VAL SAISON Août 2013

informations cultures Traitement insecticide : FERIAL à 0,2 L/ql (imidaclopride) sur toutes les céréales à paille. Ce traitement s ajoute au traitement fongicide. Efficace sur : Cicadelles, Pucerons vecteurs de virus, Taupins, Zabre. Pour protéger les oiseaux et les mammifères sauvages, s assurer que les semences traitées sont incorporées en bout de sillons. Récupérer les semences traitées accidentellement répandues. Pour protéger les organismes du sol, ne pas traiter avec tout autre produit contenant de l imidaclopride moins d une années après une application avec la préparation FERIAL. Pour protéger les abeilles, ne pas semer une culture mellifère montant en fleur comme culture de remplacement en cas de destruction précoce de la culture traitée avec FERIAL. Traitement mixte fongicide/insecticide : Le PACK FERIAL est composé de (2 x 3 L) de l insecticide FERIAL (imidaclopride) et de 3 L du fongicide MISOL (prothioconazole). S utilise à 0,1 L/ql de grain. Il permet de traiter 30 qx de graines de blé, orge, avoine, triticale. Le fongicide est efficace sur : Blé : Charbon nu, Carie, Septorioses, Fusarioses. Orge : Charbon couvert de l orge, Helminthosporiose, Charbon nu, Fusarioses. Avoine : Charbon nu, Fusarioses, Charbon couvert de l orge Triticale : Fusarioses, Septorioses. CHOIX VARIÉTAUX EN CÉRÉALES : AVANT-PREMIÈRE DU RÉFÉRENCEMENT n Blé dur MIRADOUX : Variété la plus cultivée, valeur sûre, très productive et polyvalente malgré des résultats décevants dans certaines zones en 2013. 1/2 tardive. Sensible à la rouille brune et aux fusarioses des épis, peu sensible à l oïdium. Très bonne qualité. Bon PS, bon jaune. Peu sensible au mitadinage et à la moucheture. PESCADOU : Précoce (autorise des semis plus tardifs). D un PMG élevé attention à la dose de semis (prévoir plus de semence à l hectare). Productivité régulière, bonne qualité, faible sensibilité à la fusariose et à la DON, sensible aux maladies du feuillage. Teneur en protéines et PS élevés. A préférer après du maïs grain ou du sorgho (précédents à risque Fusarioses). Semer assez épais car faible capacité de tallage. A donné de bons résultats en 2013 dans les essais ARVALIS. ALEXIS : A essayer pour ses caractéristiques : variété 1/2 tardive, courte (peu sensible à la verse), Tolérante au froid. Elle est peu sensible à l oïdium et à la rouille mais assez sensible à la septoriose et aux fusarioses des épis. Teneur en protéines peu élevée mais peu sensible au mitadinage et à la moucheture. Bon résultats en 2013. FABULIS : Bonne productivité. Variété 1/2 précoce. Bon comportement en sols profonds. Sensible à rouille brune et septoriose mais peu sensible aux fusarioses des épis. Bon PS, bonne teneur en protéines, faible sensibilité au mitadinage mais sensible à la moucheture. n Blé améliorant Ces blés recherchés par la meunerie demandent une conduite légèrement différente de celle d un blé tendre : fractionnement de l azote pour garantir un taux minimum de protéine (> 14 %) ; protection fongicide pour respecter les normes mycotoxines. Nous vous proposons plusieurs variétés reconnues : BOLOGNA : Blé améliorant de type hiver, que l on peut donc semer assez tôt (fin octobre/début novembre). Productivité importante depuis plusieurs années. Barbu. Valeur boulangère proche de Galibier. Son PS est bon, son taux de protéine est plus bas que les autres améliorants, sans doute en raison de rendements élevés. Il conviendra de bien évaluer le potentiel de rendement et d adapter la fumure azotée en conséquence, notamment l apport qualité. BOLOGNA reste une variété demandée par la meunerie ce qui nous permet de le valoriser à 13,5 % de protéine comme un autre améliorant à 14 %. BOLOGNA est assez tolérant à la septoriose à l oïdium et à la verse mais il est sensible à la rouille brune. Attention Suite page 12 VAL SAISON Août 2013 page 11

informations cultures sensible à la fusariose, traitement épi obligatoire (éviter précédent maïs ou sorgho). Tolérant au chlortoluron. Remarque : variété à petit grain, ne pas semer trop épais. QUALITY : Blé améliorant de type précoce (1/2 alternatif). Cette variété ne devrait pas être semée avant le 10 novem bre. Paille courte. Bonne tolérance aux maladies mais, sensible à la septoriose et à la fusariose des épis. Potentiel en protéine légèrement inférieur à Galibier. A fait ses preuves depuis de nombreuses années. Tolérant au chlortoluron. VALBONA : Variété connue pour sa valeur boulangère. Bon potentiel de rendement et bon taux de protéine. Semis conseillé : mini 370 grains/m 2 car tallage faible soit 170 à 180 kg/ha pour un PMG de 45 grammes (poids des mille grains). Variété alternative à ne pas semer avant le 10 novembre. Peu sensible aux maladies du feuillage, sauf oïdium. Sensible au piétin verse. Peu sensible à la verse. SIALA : Variété de blé améliorant qui a fait ses preuves. Proche de Valbona. Taux de protéine élevé et w très élevé. Semer épais : 350 gr/m 2 soit 165 kg/ha pour 47 g de PMG. Peu sensible à la verse et à l oïdium, sensible à la septoriose, et à la fusariose. Variété alternative à ne pas semer tôt. n Blé tendre SOLLARIO : Productivité et régularité depuis 2008 malgré un léger décrochage sur certaines parcelles en 2013. Variété très précoce, elle est bien adaptée aux semis tardifs. Bon PS et bon taux de protéines. Moyennement sensible à la rouille brune, il est sensible à la Septoriose. Sensible au chlortoluron. NOGAL : Blé alternatif (ne pas semer tôt), précoce à épiaison, court, barbu, bon tallage, bon profil maladies (type Apache), peut se semer après un maïs ou un sorgho car peu sensible aux fusarioses des épis. PS très élevé. Très bonnes valeurs boulangères. Sensible au chlortoluron. SOLEHIO : Très bonne productivité même si légère baisse en 2013 dans les essais ARVALIS. Blé précoce, barbu, court, BPS de bonne qualité, PS élevé, peu sensible rouille brune et septoriose, sensible piétin verse. Variété assez haute, tenue de tige faible. Tolérant au chlortoluron. Nouveautés 2013 : SY MOISSON Variété précoce à épiaison, SY MOISSON possède un excellent potentiel de rendement : l un des plus élevé dans la gamme des précoces. Sa très bonne résistance à la fusariose et son cycle de développement lui permettent d être semé derrière une culture de maïs. SY MOISSON dispose également d un excellent niveau de PS associé à une très bonne qualité boulangère. Assez sensible à la verse, la variété devra être conduite en adaptant les densités de semis et en utilisant un régulateur dans les terres à fort potentiel. APACHE : Bon potentiel, assez peu sensible aux maladies, fort tallage. Appréciée par la meunerie par sa souplesse de panification. Tolérante aux fusarioses et taux de DON faible, elle est intéressante pour un blé venant après un maïs ou sorgho. Tolérant au chlortoluron. SOLVEIGH : Nouveauté Variété de type hiver, précoce et courte. Bon comportement à l égard de la septoriose et de la fusariose mais moyennement résistant à la rouille brune. Tolérant à la verse, PS élevé. Tolérant au chlortoluron. SOISSON : Variété ancienne mais sa productivité est satisfaisante et régulière. Sensible aux maladies du feuillage (rouille). Très bonne qualité boulangère. Très bon PS. Barbu. Tolérant au Chlortoluron n Orge HIMALAYA : Adaptée à tous types de sol. Très tolérante au froid, précoce à maturité. Très productive dans de nombreuses situations. Assure productivité et qualité du grain. Très tolérante à la verse. Bonne tolérance globale aux maladies. Très bon tallage: nombre élevé d épis par m 2. Poids Spécifique très élevé. Calibrage élevé et régulier, taux de protéines élevé. SANDRA : Orge précoce et productive. Bon comportement face aux maladies. PS élevé, bon calibrage de grain. Hauteur moyenne, assez résistant à la verse. CASANOVA : Variété 1/2 précoce, productive. Calibrage et PS à un très haut niveau. Tolérante rhynchosporiose. CASSIA : Variété de référence. Orge précoce, tolérante à la verse, bon comportement face aux maladies. Très productive, à gros grain et PS élevé. Peu sensible à la rhynchosporiose. ASTRID : Orge fourragère précoce, variété souple et productive. Bonne tolérance à la verse, bonne qualité de grain, appréciée et reconnue par les éleveurs. DIADEM : Variété productive, très résistante au froid ce qui permet des semis précoces (à partir de mi octobre), trés bon tallage, sensible aux maladies. Bon PS. n Triticale TRIBECA : Bonne productivité, résistant aux maladies, moyennement résistant à la verse, précoce. TRISMART : Précoce, assez résistant aux maladies (sensible fusariose). Rustique, productif, adapté à toutes les zones. SECONZAC : Très bon poids spécifique, comportement à la verse correct. Présente un bon comportement aux maladies, sauf à l oïdium. BIENVENU : Variété précoce (épiaison avancée d environ 8 jours par rapport aux autres variétés) ce qui le rend moins sensible à l échaudage, assez résistant à la verse, bon PS, tolérante aux maladies sauf à l oïdium. Cette variété est en retrait de semis à la CAPLA depuis 3 ans. page 12 VAL SAISON Août 2013

informations élevage CONTRAT ÉCHANGE CÉRÉALE/ALIMENT La CAPLA, en partenariat avec ARTERRIS, propose 2 types de contrats d échange. L agriculteur livre sa céréale et reprend de l aliment en échange. Dans les 2 cas, pour 1 tonne de céréale livrée, l éleveur s engage à acheter 2 tonnes d aliment. n Échange Céréales Aliment (ECA) Le prix de l aliment est fixé pour la campagne. Valorisation des céréales : prix d acompte à la récolte puis complément en fin de campagne en fonction du tonnage d aliment acheté. Les conditions commerciales seront définies rapidement. Cette formule a été la plus intéressante lors de la campagne écoulée. n Pacte Confiance Céréales Aliment (PCCA) Les céréales sont payées au prix d acompte plus complément de prix qui interviendra au cours de la campagne. Le cours de l aliment peut varier au cours de l année. Une remise de 10 /T d aliment sera allouée par ARTERRIS et versée trimestriellement. Les présents contrats prendront effet à la date de livraison de ces céréales et ceci jusqu au 30 juin 2014. Les livraisons de céréales pourront être effectuées jusqu au 31 décembre 2013. CONTRAT «PRESTATION À FAÇON» Dans ce cas, l agriculteur fourni la céréale. La CAPLA restitue la céréale broyée, aplatie ou floconnée moyennant un coût spécifique à la prestation. Tarif HT/Tonne : Broyage : 45. Floconnage : 55. RÉCOLTE DU MAÏS ET DU SORGHO Si vous voulez récupérer vos graines de maïs ou sorgho pour la consommation de vos animaux, vous pouvez mettre votre production en «stockage à façon». Dans ce cas, vous devez nous le signaler avant la récolte et signer un contrat. Une prestation de stockage vous sera facturée (15 /tonne à l entrée + 15 /tonne à la sortie) quelque soit la durée de stockage. Le produit devra toutefois être repris au plus tard le 30 avril de l'année suivante. A cette prestation il faudra le cas échéant y rajouter les frais de transport et séchage. PROTECTION DES SILOS DE PAILLE ET FOIN EN EXTÉRIEUR Depuis quelques années, la CAPLA distribue la bâche «TopTex» (9,8 m x 25 m). Celle-ci protège efficacement les bottes de paille ou de fourrage contre le vent et les intempéries et assure une bonne aération du tas. Nous avons élargie notre gamme en proposant la bâche de marque TISSUBEL de qualité identique mais avec une dimension différente (12 m x 20 m) C est une toile en polypropylène verte, non tissée, perforée de petits trous d aiguilles. Cette bâche a été spécialement développée pour le bâchage de la paille et permet de stocker la paille à l extérieur tout en la gardant sèche et en conservant sa qualité. Les avantages de cette bâche : Protège contre le vent et la pluie. Préserve une qualité supérieure de la paille. Permet à la paille de respirer (empêche les moisissures). Stabilité UV élevée. Réutilisable pendant plusieurs années (minimum 3 à 4). Très peu sensible au vent. Résistance à la déchirure élevée même par vent fort. Évite une couche pourrie en surface. > 45 FAUX JUSTE VAL SAISON Août 2013 page 13

informations ÉLEVAGE MISE EN PLACE DES PRAIRIES n IMPLANTATION L implantation d une prairie est délicate ; or sa réussite conditionne son rendement et sa pérennité. Préparation du sol et semis : L objectif est d obtenir un lit de semence finement émietté en surface et tassé en profondeur pour favoriser la remontée de l humidité. Profondeur de semis : 2 cm (3 cm maxi pour les ray-grass) sinon les réserves de ces petites graines s épuisent avant la levée. (Rouler avant et après). L expérience montre qu il est difficile de réussir un semis de prairie sur prairie, aussi chaque fois que possible implantez-les après une céréale à paille. Si cela n est pas possible, détruisez au mieux la végétation en place : par déchaumage ou désherbage au glyphosate et faites un labour ou tout au moins un travail capable d enfouir au maximum les résidus végétaux (la glèbe). Cela pour permettre aux graines qui seront semées d être bien rappuyées au sol et non dans les débris végétaux et les mottes. Définitions : Le sursemis encore appelé regarnissage ou amélioration consiste à régénérer une prairie dégradée sans détruire l ancien couvert. Il se fait après des opérations de désherbage sélectif et de maîtrise du couvert existant. Le semis est forcément direct puisqu il se fait sans travail du sol. Le ressemis ou rénovation consiste à remplacer rapidement une prairie très dégradée après destruction totale de l ancien couvert. Le semis peut se faire après labour ou en semis direct. Protection du semis Contre les limaces : Solution classique : DELICIA à 3 kg/ ha ou CLARTEX TDS à 4 kg/ha ou SLUXX à 5 kg/ha ou MESUROL PRO (effet insecticide) à 3 kg/ha en même temps que le semis, soit en mélange avec un peu d engrais en vue d un épandage après semis. Fertilisation Le point de départ de la fertilisation est l analyse de sol. Trois critères doivent être pris en compte : la CEC, le Ph, le niveau en éléments nutritifs du sol. La CEC, ou Capacité d Échange Cationique, est un paramètre qui ne varie pas dans le temps. C est la capacité du sol à fixer, de façon réversible, les principaux cations : calcium Ca++, potassium K+, magnésium Mg++, sodium Na+, et ammonium Nh4+. Elle correspond à la taille du garde-manger. La CEC est faible dans les sols sableux et sablo-limoneux (risque de lessivage). A l opposé elle est forte dans les sols argileux (mais risque de blocage). Lorsque la CEC faible : Les apports doivent être fractionnés afin de ne pas risquer le lessivage. Ils doivent se faire au printemps en condition de pousse. Les légumineuses permettent de combler les pertes azotées dues au lessivage? Lorsque la CEC est élevée : Les apports, en engrais de fond notamment, devront être anticipés du fait d un risque important de blocage en phosphore et potasse (pouvoir tampon du sol). Cela permettra de les rendre utilisables par la prairie au bon moment. Le Ph du sol est la mesure de son acidité. Plus la CEC d un sol est élevée, plus son pouvoir tampon et donc page 14 VAL SAISON Août 2013

informations ÉLEVAGE sa capacité à résister aux variations de Ph est élevée. Le Ph influence directement l assimilation des éléments minéraux par la plante. À un Ph de 5, seulement 50 % des engrais apportés sont utilisables par la prairie. Le Ph optimal pour une prairie se situe entre 5,8 et 6,5. Si le Ph est inférieur à 5,5 le chaulage devient la priorité. Les éléments nutritifs (fertilisants et oligoéléments) : L a z o t e est le principal facteur de rendement. Il se raisonne en fonction du type de prairie (graminées pures ou en association avec des légumineuses). La date du premier apport d azote minéral influence la quantité et la qualité de l herbe de la saison. Il doit être réalisé à environ 200 C base 0 à partir du 1 er janvier (c est-à-dire de fin janvier à début mars selon les zones). Les apports sur les repousses peuvent se faire après un pâturage dans les 5 jours qui suivent la sortie des animaux et 10 jours après une fauche. Le phosphore (P) joue un rôle important dans la photosynthèse. Il favorise le développement racinaire, la fécondité, et la résistance au froid. Il est disponible lorsque le Ph est entre 6 et 7. La Potasse (K) est nécessaire à la photosynthèse et limite la transpiration. Pour que l azote joue pleinement son rôle, la plante doit être bien pourvue en potasse. La potasse est retenue par le sol lorsque les plantes ne l utilisent pas. Les apports en P et K doivent être réalisés de préférence en fin d hiver, au démarrage de la végétation en tenant compte des apports par les matières organiques. Les oligoéléments sont tout aussi vitaux pour la prairie. Ils interviennent à un niveau fin dans le métabolisme de la plante. Ils jouent un rôle anti-carentiel sur les animaux. n CHOIX DES RAY-GRASS Espèce fourragère la plus utilisée dans notre région. Le choix du type de ray grass à implanter dépend de l usage envisagé (ensilage, fauche, pâture) et de la situation climatique. Le Ray Grass anglais Espèce adaptée aux zones de piémont plus humides l été (Plantaurel/Volvestre). Implanté pour 4 à 5 ans, il est bien adapté à la fauche et surtout à la pâture car il est appétant et feuillu. Variété disponible à la CAPLA : AZUR : Intermédiaire diploïde. Fauche, pâture. AZUR donne une forte production dès l année du semis et assure rapidement un couvert dense limitant le salissement naturel de la prairie par les adventices. Sa capacité d installation lui permet d avoir un très bon comportement dans le cas de semis tardifs ou en zones froides. Convient aux terres difficiles. Intéressant pour les pâtures précoces. Dose de semis : 25 à 30 kg/ha peut s associer avec 2 à 3 kg/ha de trèfle blanc nain. Les R.G.I. hybrides Ils conviennent surtout pour une durée d exploitation de 2 à 3 ans. Souvent associés au trèfle violet, ils ne doivent pas être semés dans les zones trop séchantes. Variété disponible à la CAPLA : IBEX : Tétraploïde type italien. Grande souplesse d exploitation. Ensilage, enrubannage, foin, pâture. Dose de semis : 25 à 30 kg/ha peut s associer à 10 kg/ ha de trèfle violet. Le Ray Grass italiens (R.G.I.) Dans la plus grande partie de notre secteur, les RAY-GRASS ITALIENS sont les plus cultivés. A cause de la sécheresse estivale ils sont souvent renouvelés chaque année. Nous les classerons en trois catégories : Les R.G.I. Diploïdes : Ils sont les mieux adaptés pour l ensilage car ils sont très productifs et ont un taux de matière sèche plus élevé à la récolte (+ 2 à 4 % par rapport aux tétraploïdes). Ils se ressuient plus vite pour être ensilés ou enrubannés et sèchent plus vite en fourrage. Issus de graines «fines» ils peuvent être semés à 20-25 kg/ha. Les R.G.I. Tétraploïdes : Ils sont plus luxuriants : tiges et feuilles plus larges, épaisses mais sont plus riches en eau. De ce fait ils sont plus adaptés à la pâture. Issus de graines «grosses», ils doivent être semés à raison de 25 à 30 kg/ha. Alternativité : En fonction des périodes de besoins et de la rapidité à produire, pensez à jouer sur l alternativité des RGI. Une variété dite alternative a la faculté de monter à épi rapidement sans avoir besoin de froid hivernal. Elle produira donc plus rapidement qu une variété non alternative une masse importante de fourrage. Par contre sa durée de vie est plus courte (maximum 1 an). Dans quelle situation choisir les variétés alternatives? pour pouvoir pacager dès la fin de l automne à condition de pouvoir assurer un semis et une levée très précoce ; pour avoir une implantation rapide en cas de semis tardif (après 15 octobre environ). Les variétés non alternatives présentent l avantage de durer plus longtemps : 18 mois (si les conditions de l été ne sont pas trop séchantes) et donc d être exploitées sur deux printemps. Variétés disponibles à la CAPLA : RGI Diploïdes RGI Tétraploïdes Alternatif BARITMO-DAXUS ELUNARIA Non Alternatif SILOR- ALICAR-BARELLI NIBBIO- ISIDOR MAJESTY-ALTRIA BAREXTRA JOLITAL Suite page 12 VAL SAISON Août 2013 page 15

informations ÉLEVAGE n LES MÉLANGES FOURRAGERS POUR PRAIRIES TEMPORAIRES : Les mélanges Mosaïk: MOSAÏK graminées : Mélange de 4 graminées : 23 % de Dactyle 47 % de Fétuque élevée 10 % de Ray Grass Hybride 20 % de Ray Grass Anglais L espèce «moteur» est le dactyle tardif pour sa résistance aux conditions séchantes et sa productivité. Les autres espèces apportent rendement et qualité. MOSAIK GRAMINÉES est idéal pour une exploitation mixte fauche/pâture, dans tous les types de sol. Privilégier la fauche en première exploitation. Conditionnement : 15 kg Dose semis : 2 doses/ha Mélange Multiflores légumineuses : Mélange de 5 légumineuses : 20 % de Trèfle Incarnat 20 % de Minette 20 % de Lotier 20 % de Trèfle Blanc Nain 20 % de Trèfle Blanc intermédiaire Mélange à associer à des graminées de longue durée (Mosaik Graminées, Dactyle ), il améliore l appétence et la valeur alimentaire (protéines) des associations. Conditionnement : 5 kg Dose semis : 1 dose/ha Autres associations intéressantes prêtes à l emploi : PROTA PLUS FIRST : 60 % RGI + 40 % trèfle incarnat. Permet de : réduire les apports azotés en culture d environ 80 unités/ha (équivalent 280 kg d Ammonitrate) ; diminuer la correction azotée de la ration. Culture : semis du 15 août au 15 octobre, pas d apport azoté à l automne (pour conserver le trèfle), première exploitation impérative avant floraison du trèfle, pérennité 1 à 2 ans n LES ESPÈCES PURES Luzerne : La dormance hivernale : une caractéristique importante de la luzerne La dormance hivernale des variétés de luzerne permet de choisir les variétés les mieux adaptées à une région donnée. Une note faible correspond à une dormance élevée, c est-à-dire à un repos végétatif précoce à l automne et à un redémarrage tardif au printemps. Le repos végétatif hivernal permet une meilleure adaptation des variétés aux stress hivernaux (température faible, couverture neigeuse, etc.). A l inverse une note élevée correspond à une dormance faible. La dormance est exprimée dans les tableaux variétaux du GEVES ou d Arvalis par une note de 1 (très dormant) à 12 (non dormant). En France, les niveaux de dormance utilisables vont de 3 à 8 selon la localisation géographique : Niveau de dormance de 2 à 5 : nord et est de la France. Niveau de dormance de 4 à 6 : ouest atlantique et sudouest. Niveau de dormance de 5 à 7 : sud méditerranéen. Caractéristiques des variétés par rapport au niveau de dormance Variétés à dormance élevée Productivité élevée. Résistance au froid. Supporte difficilement les coupes fréquentes. Variétés à dormance faible Production importante en été-automne mais plus faible au printemps. Repousse rapide après la coupe. Tolérance aux coupes fréquentes. Bonne réponse à l'irrigation. Sensible au froid. D O R I N E : (Type provence ou méditerranéenne), variété la mieux adaptée à notre région, productive, résistante à la verse et aux maladies, très pérenne, dormance faible. GALAXIE MAX : (Type flamande), 55 % Luzerne Galaxie + 45 % Luzerne Timbale. Résistante aux maladies, riche en protéine. Rendement record et régularité, très riche en protéines, haute digestibilité. La combinaison de GALAXIE et de TIMBALE déjà dotée d une très forte teneur en protéines permet, grâce à la régularité de production de cette association, d améliorer le rendement en protéines/ha. SALSA : (Type flamande), fine, productive, très résistante aux nématodes, riche en protéines, résistante à la verse, utilisable en fauche ou en pâture. KALI : (Type Flamande) résistante à la verse, bon rapport qualité/prix. Productive. MARSHAL : (Type Flamande) tige fine, productive. Bonne résistance face aux nématodes. GIULIA Non Traitée : (Type Provence ou méditerranéenne) Fauche, association possible avec le dactyle, rustique et sûre RACHEL : (Type Flamande) riche en protéine, finesse de tige, résistante à la verse T R I L U Z : (Type Flamande) Mélange de 3 luzernes (Daphné, Euver, Capitana) TA N G O : (type Flamande). Luzerne passe partout par excellence. Dose de semis : 25 kg/ha page 16 VAL SAISON Août 2013

informations ÉLEVAGE Fétuque élevée BELFINE : productive, feuilles très souples. BAROLEX : productive et appétante. La tardivité de ces fétuques leur permet d être associées à la luzerne. Dose de semis : 25 kg/ha Dactyle DACTINA (nouveauté). Implantation rapide, tolérant aux maladies, redémarrage rapide après exploitation. DACTINA s adapte à tous les contrastes climatiques et convient aussi bien en zone froide d altitude, qu en région chaude et sèche. CRISTOBAL : implantation rapide, productif et souple d exploitation (montée à épi tardive). BRENNUS : conditionné en doses (2 doses/ha). Tardif et très souple d exploitation. Ses atouts majeurs résident, en son excellent état sanitaire et sa très bonne pousse estivale. LUNELLA dactyle hybride, implantation très rapide, meilleure productivité et pérennité. FOLY : Très tardif, démarrage précoce et épiaison tardive. Très bonne implantation. Dose de semis : 20 à 25 kg/ha. La tardivité de ces dactyles leur permet d être associés à la luzerne (10-15 kg/ha de chaque espèce). FESTULOLIUM : Variété BECVA Hybride entre le ray grass et la fétuque. Très appétant, pérennité 2 à 3 ans, résiste mieux que le ray grass à la sécheresse. Festulolium de type Italien. Productivité très élevée. Excellente qualité de fourrage, plus de sucres. Semer 25 à 30 kg par ha. A associer au trèfle blanc, au lotier ou mieux encore au trèfle violet. Trèfle violet DIPER trèfles violets purs conditionnés en 10 Kg. DUETTO : Mélange de deux types de trèfles violets : 70 % de TV diploïde CORVUS + 30 % de TV LARRUS. Pérennité 3 à 4 ans. Semer seul à 20 kg/ha ou 10 à 15 kg en association. Intérêt : implantation rapide du Corvus. Ses repousses abondantes et feuillues augmentent la production estivale. Larrus : ses tiges plus grosses (creuses) permettent un ressuyage plus rapide du fourrage. Prix morte saison sur les semences de graines fourragères jusqu au 15 septembre. Consultez votre technicien VAL SAISON Août 2013 page 17

informations BIO PRIX D ACOMPTE DES CÉRÉALES EN BIO SEMENCES FOURRAGÈRES BLÉ TENDRE prot > 11 BLÉ TENDRE prot < 11 TRITICALE ORGE LENTILLE 300 /T 250 /T 240 /T 240 /T 950 /T Vous avez certainement reçu le bulletin interne bio, pensez à communiquer à François vos commandes au plus tôt pour gérer au mieux les approvisionnements. LABOUR EN ARGILO CALCAIRE Nous sommes plusieurs agriculteurs à porter une grande importance à la date à laquelle nous labourons en argilocalcaires. Nous pensons qu il est très profitable de labourer en période de temps sec. C est-à-dire qu il faudrait labourer lorsque les sols argilo-calcaires ne sont pas humides. Si nous labourons par temps humide, nous créons facilement une semelle de labour. Il faudrait forcer à faire rentrer la charrue même si le sol est sec. De plus, lorsque nous labourons dans un sol sec, nous ne détruisons pas les vers de terre puisqu ils se sont réfugiés en profondeur. L année dernière, une parcelle de 6 ha a été labourée selon deux modalités. Une première fois fin août par temps sec et en une deuxième fois sur une terre un peu humidifiée en septembre. Actuellement, nous pouvons distinguer sur la parcelle les deux labours qui ont été effectués à deux dates différentes. La partie qui a été labourée en septembre est pleine de rumex (signe de semelle de labour ou compaction) alors que l autre partie labourée plus tôt n en a pas. Affaire à suivre.. Avec le soutien de La CAPLA distribue Super fioul, super GNR sans bio-carburant, Gazoil Pour professionnels et particuliers Contact : 05 61 69 11 27 Lors de votre commande, précisez bien le type de produit souhaité et la quantité. page 18 VAL SAISON Août 2013