IARBIC Performance des BI. Gestion. Magdalena Blum Assia Musoko. Food and Agriculture Organization of the United Nations

Documents pareils
PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON

FMB Forum 2012 sur le financement de l agriculture (Du 28 au 30 mars 2012) Kampala - Ouganda

Les stocks de proximité : enjeux, opportunités et limites. Le cas des pays du Sahel

MODULE DE FORMATION SUR LA GESTION FINANCIERE & GESTION DES CREDITS

LES RELATIONS ENTRE LE TRESOR PUBLIC ET LA BCEAO

Micro-irrigation à Madagascar

Standard du Commerce Equitable Fairtrade. les organisations de petits producteurs

Contributions Prévues Déterminées au Niveau National (INDC) pour le secteur de l Utilisation des terres:

MODULE 1 : INTRODUCTION A LA GESTION D UNE MUTUELLE DE SANTE

Marc VARCHAVSKY Conseil National CER FRANCE Olivier BOUCHONNEAU Président de CER FRANCE 49

Finlande. Extrait de : Statistiques bancaires de l'ocde : Notes méthodologiques par pays 2010

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

Certificat de Spécialisation «RESPONSABLE TECHNICO-COMMERCIAL : AGRO-FOURNITURES»

Gagner à travers la chaîne logistique

Centre Mohammed VI de Soutien à la Microfinance Solidaire

Manuel de l agent de crédit Banco Solidario

Rapport de la délégation des Etats-Unis d Amérique à la. Tenue à Niamey du 02 au 05 Aout 2012 et placée sous le. thème :

Quelles sont les principales formules utiles pour l étude de cas de vente?

Bilan Carbone des interventions viticoles

PLAN D AFFAIRES SOMMAIRE

PROJET DE DEVELOPPEMENT DES MODELS D EPARGNE D EAU POUR LA GESTION VIABLE D EAU ET D EAUX USEES

Les marchés à terme, plus d une raison de s y intéresser

COMMERCE DE DÉTAIL D ÉQUIPEMENTS AUTOMOBILES

ANALYSE GLOBALE DES PROGRAMMES DE LA SHQ. SQEP 18 novembre 2011

Crédit intrant et crédit warrantage au Togo : Quels enseignements?

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

1. Les comptes de dépôt et d épargne

BANQUE ALIMENT BETAIL Présenté par Seidi Mohamed Abdourahmane

REFERENTIEL Chef(fe) de Projets Marketing et Commercial Titre Bac+4 certifié Niveau II J.O du 09 Août code NSF 312

Accès au financement pour la mise en valeur de cultures de diversification dans les régions de caféiculture CFC/ICO/30 (AEP : FGCCC/OCIBU)

Le Prêt Social de Location Accession PSLA

RÉSULTATS DE L OBSERVATOIRE TECHNICO-ÉCONOMIQUE DU RAD Synthèse Exercice comptable 2010

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

ARVIGE RAPPORT DE GESTION. Exercice 2006

La lutte contre la fraude parmi les programmes de fidélisation et de cartes-cadeaux

Accompagnement amont court en parallèle de l étude du dossier. Proposer une solution d assurance adaptée aux besoins du chef d entreprise financé

Les attentes des consommateurs, changements de comportement et révolution digitale

En 2011, l investissement corporel brut

Bilan de Santé financière Mango. La gestion financière de votre ONG est-elle saine?

La filière noisette : un développement des surfaces est encore possible d après Unicoque.

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

CHAPITRE 5 Le passif

ANALAYSE FINANCIERE 1] BILAN FONCTIONNEL

Le warrantage ou crédit stockage : un moyen pour les paysans de mieux valoriser leurs produits et une sécurisation du financement rural

Un expérience pluridisciplinaire de l intensification écologique en Agriculture Familiale

Carnet de suivi & Entretien VUL

Les comptes nationaux et le SEC 2010

LE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES ACTEURS DES FILIÈRES AGRICOLES: L EXPERIENCE DU PROJET MISTOWA. Plan

L UDOPER: une OP construite sur la base des marchés à bétail autogérés

RESOLUTION OIV-VITI GUIDE D APPLICATION DU SYSTÈME HACCP (HAZARD ANALYSIS AND CRITICAL CONTROL POINTS) A LA VITICULTURE DE L OIV

un environnement économique et politique

Multi Menu franchising inc. Franchiseur 1700 Boul. St-Elzear Ouest, local 105 Laval, Qc H7L 3N

IMPACT DE LA MICRO FINANCE EN MILIEU RURAL EXPERIENCE DE LA CAISSE D EPARGNE ET DE CREDIT

ANNEXE 2 : Guide d animation pour la mise en place ou la restructuration d une banque de céréales

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

31 Coûts complets

Les financements bancaires de l exploitation et des investissements

MISSION Comptabiliser des règlements fournisseurs. Travaux professionnels à réaliser. Gérant Gérard MEYER. Responsable de la production Marie MEYER

Convention pour le remboursement par les régimes sociaux des prestations fournies dans les logements protégés

La collecte des papiers de bureau

Un seul compte pour votre retraite. M a n u v i e u n

Crédit-bail d équipement agricole

Union Economique et monétaire Ouest Africaine!"#$ $% &

32 Coûts fixes, coûts variables

SOMMAIRE PARTIE 1 : POURQUOI «DONNER DU CREDIT AUX FEMMES RURALES»?... 3 PARTIE 2 : EPARGNE/CREDIT DU SYSTEME FINANCIER INFORMEL...

Oeuvrer pour que les populations rurales pauvres se libèrent de la pauvreté aux Comores

Étude de référence sur la satisfaction de la clientèle : consommateurs à domicile

ANAIS LE LOGICIEL DE GESTION PRÉVISIONNELLE DE L ENTREPRISE AGRICOLE ET RURALE. Laboratoire Informatique de l ENITA de Bordeaux Tél.

Convention de Minamata sur le mercure

Clientèle depuis valeur-ajoutéeajoutée

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire.

Le revenu et le pouvoir d achat

REGLEMENT FINANCIER FFCV- Règlement Financier validé à l assemblée générale du 12/12/04 page 1 sur 14

Conférence LSA - Préparez vos négociations commerciales 2012! Maîtriser les coûts d achat des matières premières

LES CONTRATS EN AVICULTURE. Comité Volailles FranceAgriMer, 31 janvier

Principes anti-blanchiment de Wolfsberg pour les banques correspondantes

Chapitre IV. La certification des comptes

«Prenez vos finances. «Comment vais-je arriver. en main.» à payer mes comptes?» Prendre soin de soi. À quoi s attendre. Que faire

MARCHE PUBLIC DE SERVICES (MAPA) LOT N 5 ASSURANCES AUTO COLLABORATEUR. Procédure "adaptée" selon les articles 26 II et 28 du Code des Marchés Publics

Introduction à l économie circulaire

Grandes cultures Engrais liquides ou granulaires?


Internet modifie la relation des Français. ais à leurs banques. Présentation du 12 janvier 2010

2 nd vie des produits technologiques. Ecocitoyenneté et nouveaux modèles économiques dans la téléphonie mobile

CHAPITRE 4 LA VALORISATION DES STOCKS COURS DE COMPTABILITE ANALYTIQUE SEMESTRE 2 DUT TC

CE 12. Ministère de l emploi et de la solidarité

Master "Comptabilité, finance, fiscalité et patrimoine" Répertoire des emplois occupés au 1er décembre 2011 par les diplômés 2008/2009

Fiche Technique. Filière Maraichage. Mais doux. Septembre 2008

Les enjeux du développement du secteur de l Automobile

Désignation d organisations non gouvernementales aux fins de l article 77 du Règlement intérieur du Conseil

INSTRUCTION N 009 AUX COOPERATIVES D EPARGNE ET DE CREDIT ET AUX INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE RELATIVE A LA TRANSMISSION DES SITUATIONS PERIODIQUES

Fiche descriptive d activités

Etapes administratives nécessaires pour la création de micro entreprises environnementales

Présentation du Fonds d investissement pour les énergies renouvelables Journées PCET 15 Avril 2014

Sommaire. Introduction Gestion des liquidités Planification financières. Rencontre de l incubateur The Ark

CHAPITRE 9 LE SYSTÈME BANCAIRE

Le rôle du syndic. Introduction

Assemblée générale annuelle Alliance. Mardi 29 mai 2012

Une mutuelle de formation est un regroupement

Transcription:

Food and Agriculture Organization of the United Nations Subdirección de Investigación y Research Extensión and Extension Unit IARBIC Performance des BI Gestion Magdalena Blum Assia Musoko Niamey, 14 juin 2015 1

Contenu Performance en Gestion de la BI Profil et formation des gérants Outils de gestion Ventes et Fonds de Roulement 2

Gestion des BI 3

Qui sont les gérants des BI? 4

Profil et formation des gestionnaires 68% des gestionnaires sont au moins alphabétisés. Proportions de BI ayant des gestionnaires formés 97 % en gestion comptable 76% à l utilisation des intrants 59% en approvisionnement en intrants 39% à l organisation de la commande groupée 30% de formations en recyclage sur la gestion comptable et l approvisionnement en intrants 5

Hommes/Femmes - gérant(e)s de BI 8/10 des gérants et gérants adjoints des BI sont des hommes Seules les BI de Niamey ont une majorité de femmes gérantes (6/10) et gérantes adjointes (7,5/10) Proportions Hommes/Femmes Gérant(e)s de BI (base 785) Proportion Hommes/Femmes Adjoint(e)s Gérant(e)s (base 785 BI) 100% 80% 60% 40% 20% 0% 5% 95% 22% 78% 18% 82% 12% 88% 16% 84% 32% 68% 8% 92% 60% 40% 18% 82% Femmes gérantes Hommes gérants 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 33% 67% 55% 46% 30% 70% 25% 75% 44% 56% 53% 47% 15% 85% 75% 25% 32% 68% Femmes gérantes - adjoints Hommes gérants adjoints 6

Quels sont les outils de gestion, leur maîtrise et utilisation? 7

Les outils de gestion de la BI 2/3 des BI ont un cahier unique de gestion (CUG) comme outil de comptabilité de la BI. Research and Extension Unit 8

Niveau d utilisation du cahier unique de gestion CUG 3/4 des BI dotées d un CUG l utilisent réellement. 3/4 des BI dotées d un CUG était à jour des opérations comptables de la BI. Sauf Diffa(2/3) et Dosso (1/2). 1/3 des BI n ont pas de CUG, mais d autres outils de gestion: cahier de caisse, registre des membres, cahier de stocks, cahier des commandes, cahier de crédit, cahier des ventes. 9

Appréciation des outils de gestion par les gestionnaires CUG outil de gestion jugé le plus utile (84%) mais aussi le plus difficile à tenir (64%). Les informations importantes pour les gestionnaires sont: 1. Connaître la situation de la trésorerie (74%); 2. Niveau des stocks d intrants (12%); 3. La marge bénéficiaire, la quantité d intrants vendue et les besoins des clients (moins de 10%). 10

Capacité de production des comptes de la BI 60 % des BI font un bilan mensuel de l état comptable et financier de la BI, utilisé pour: informer sur les activités de la BI au niveau interne; mieux gérer et contrôler la BI. 50% des BI ont produit le compte d exploitation de fin de campagne en 2012 98% l ont utilisé pour faire l auto évaluation avec l Assemblée Générale de l OP. 11

Quels sont les résultats des ventes des BI? 12

Ventes d engrais des BI en 2012 Quantités moyennes d engrais vendues par BI oscillent entre 3 et 4 tonnes selon les régions. 2 750 tonnes d engrais vendus par les 785 BI, soit 14 kg en moyenne par client, mais forte différence entre les régions. 13

Evolution du Fonds de Roulement des BI 5 régions sur 8, les BI ont une évolution positive de leurs fonds de roulement: Dosso (+144%), Tillabéry (+107%) et Diffa (+105%) ont doublé leur fonds de roulement initial. Les BI de Tahoua (- 66%), Zinder (- 42%) et CU de Niamey (- 85%) ont une évolution négative de leur FR et représentent un tiers des BI. 14

Capacité de gestion des fonds 8/10 BI utilisent le FR pour le renouvellement des stocks, mais restent 2/10 qui en font un usage inadapté (prêt, détournement). 3/4 BI font une utilisation raisonnée de leur marge bénéficiaire (augmentation FR, épargne pour imprévus ou investissement). 1/3 BI a déjà réalisé des réparations sur fonds propres (crépissage, réparation de fissures par exemple). 15

Conclusions Performance en gestion des BI Gestion encore peu confiée à des femmes (20% gérantes et 34% adjointes) alors qu elles représentent 30% des membres OP et près de 40% des clients. La majorité des BI ont une équipe de gestionnaires (gérants et membres du COGES) au moins alphabétisés (2/3) et toutes une équipe formée à la gestion comptable. Les formations en utilisation d intrants (3/4 BI), en approvisionnement (2/3 BI) et en CG (1/3 BI) montrent que ces compétences manquent dans une partie des BI. 16

Conclusions Performance en gestion des BI Le Cahier Unique de Gestion (CUG) des BI est encore mal maîtrisé par les gestionnaires car jugé difficile. La faible proportion de BI qui disent produire des bilans et comptes d exploitation pose la question de la capacité des gestionnaires à le faire, mais aussi de l OP à suivre les résultats de la BI. 17

Conclusions Performance en gestion des BI La majorité des BI ont une évolution positive de leur fonds de roulement. Toutefois, 1/3 des BI, notamment à Tahoua, Zinder et Niamey, ont une évolution négative de leurs fonds de roulement. Les BI de ces régions ont un problème de gestion réel et un risque de leur viabilité sans une revue de leur système de gestion et de contrôle. 18

Conclusions Performance en gestion des BI Les quantités d engrais vendues via les BI restent encore trop faibles (3 tonnes en moyenne par BI) pour couvrir les besoins de leur clientèle. Ces quantités permettent de fertiliser moins d un hectare par client alors que les ménages exploitent en moyenne de 3 à 5 hectares. Elles couvrent donc moins d 1/3 des besoins des clients producteurs et productrices. 19

Recommandations Performance en gestion des BI Les femmes productrices devraient être plus impliquées dans la gestion des BI (gérants, adjoints, et membres des Comité de Gestion). Une revue du CUG devrait être opérée avec la participation des OP pour une meilleure adaptation aux capacités des gérant(e)s et aux opérations de contrôle et de supervision. 20

Recommandations Performance en gestion des BI Les formations devraient inclure un soutien à la maîtrise des outils de gestion des BI et développer les compétences en gestion des approvisionnements dont la Commande Groupée et ses outils. Les OP des BI ayant un FR négatif devraient renforcer leur système de contrôle et de suivi et trouver des solutions pour éviter l arrêt des activités par manque d intrants. Les quantités d engrais vendues via les BI devraient tripler (de 3 à 9 tonnes par BI) pour assurer une couverture des besoins. 21

Merci beaucoup pour votre attention 22