Eté 2013 ECUELLES (Seine et Marne) SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE Carmen et Bernard
Lundi 8 Juillet 7 H du matin Un dernier tour de clé, une rapide inspection sur le chargement des vélos (remorque, sacoches avant et arrière, carte routière sur le guidon) et c est parti. Démarrage difficile : Manque d entraînement, poids du chargement (matériel de camping) et très rapidement une chaleur d enfer. Impossible de résister à l appel d une terrasse de café bien ombragée!!!! Premier arrêt : camping municipal de Jargeau à 95 kms. Mardi 9 juillet Nous reprenons la route à travers la Sologne, jusqu à Romorantin Lanthenay où là, nous décidons de nous accorder une journée complète
de repos au bord de la piscine du camping, en espérant qu une journée serait suffisante pour réparer nos pauvres fessiers endoloris. Jeudi 11 Juillet Après ce petit repos «forcé», nous reprenons la route, toujours sous la chaleur, mais avec le vent dans le dos et un parcours assez plat avec des vagues. Après 123 kms, nous faisons une halte à Le Blanc. Vendredi 12 : départ 7h chaleur toujours au RDV et un relief de plus en plus accentué jusqu à l étape de la journée l Isle Jourdain. Samedi 13, avons fini la journée, en montant les côtes à pied, sous une chaleur étouffante jusqu à Villebois Lavalette.
Dimanche 14, Après avoir traversé la Charente, la Dordogne, nous arrivons ce soir en Gironde à Castillon la Bataille. Nous avons traversé les premiers champs de vigne du côté de Bergerac. Lundi 15, traversée des vignobles puis c est le territoire landais avec ses kilomètres de plats. Nous campons dans la forêt des Landes à Luxey, seuls dans le camping, enfin presque..c est sans compter les
moustiques qui nous ont chassé de leur territoire le lendemain matin, à peine le jour levé.
Mardi 16, Après 50 Kms de plat, le relief a amorcé l approche des Pyrénées. Nous nous sommes arrêtés après 130 kms à Salies de Béarn dans un camping avec, pour une fois, un peu de monde. Mercredi 17, arrivée à Saint Jean Pied de Port. Après avoir visité la ville très touristique puisqu elle est le point de départ du circuit français pour Saint Jacques de Compostelle, nous avons été chercher notre «passeport : le credencial qui nous donne accès à tous les gites sur le chemin de Compostelle.
Jeudi 18, col de Ronceveaux altitude 1500 m le dénivellé le plus important du parcours. Comble de bonheur, Bernard abîme son dérailleur dans la montée. Impossible de changer de vitesse, pas moyen de réparer!!!! mémorable ce col.heureusement, après 5 heures d effort, un repas «spécial randonneurs» nous attend au col, autour d une table qui regroupe des randonneurs de tous horizons où chacun raconte ses aventures à travers le monde. Mais la sieste n ayant pas été prévue et le panneau de signalisation indiquant 790 kms, suffit à nous rappeler que l heure de la récréation n a pas encore sonné.. Donc, direction Pampelune, que nous traversons pour nous arrêter quelques kilomètres plus loin à Cizur dans notre première «albergue»..
Vendredi 19, 7h, nous reprenons la route avec un relief qui s adoucit peu à peu, mais avec toujours de belles côtes que nous montons à pied, n ayant pas les équipements des hollandais qui nous saluent en nous doublant dans les côtes. Magnifiques paysages de terres arides qui font penser au désert. Nouvelle halte à Viana, dans une albergue aménagée en dortoir qui, malgré le nombre impressionnant de lits, a affiché complet après notre arrivée.
Samedi 20, départ à 5h30 dans la nuit, pour rouler le plus possible dans la fraîcheur. Notre route s étant transformée en autoroute, nous avons dû prendre le chemin des marcheurs, déjà très nombreux, puisque beaucoup marchent la nuit. Arrêt pour déjeuner dans une jolie petite ville à San Domingo de Calzada où nous retrouvons toujours les mêmes cyclo-randonneurs, à intervalle plus ou moins espacé, et avec qui nous échangeons le traditionnel «buen camino» qui réconcilie toutes les nationalités.
Après quelques crevaisons sur les chemins caillouteux des marcheurs et vététistes (nos vélos de course n étant pas adapté à ce type de terrain), nous nous sommes arrêtés à Villafranca à 35 kms de Burgos.
Bon, et maintenant, qu est-ce que je fais je l achève et je rejoins le rang des marcheurs??? ou je lui donne une dernière chance.. Dimanche 21 - Départ 6H30 Visite de la cathédrale de Burgos, une pure merveille, puis, après une pause déjeuner, retour sur la piste cyclable qui nous conduit hors de la ville. Le relief devient de plus en plus doux, on se croirait en Beauce avec des champs de blé à perte de vue. A 18 H, nous arrivons à Castrojeriz. Lundi 22 Départ 6 H30 crevaison après une dizaine de kilomètres. La chaleur est insupportable. Heureusement nous continuons de traverser un paysage de «Beauce». Mais la fatigue se fait sentir et c est exténués que nous arrivons à Sahagun.
La Beauce ou un mirage? à moins que ce ne soit ce soleil de plomb, le responsable de cette hallucination en pleine montagne!!!!!!!!!!!!!! Mardi 23 Départ à 6 H 30 avant le lever du jour. Arrivés à Léon 4 H plus tard, alors que «notre cauchemar : le soleil» commençe à se réveiller, nous avons visité la cathédrale et flâné dans les ruelles piétonnes avant de reprendre la route pour Villadangos où une réconfortante albergue nous attendait. Nous avons passé la soirée avec des marcheurs à discuter et à échanger nos impressions.
Mercredi 24 Départ à 6H30. Une méchante bosse nous attendait à partir d Astorga. Une montée jusqu à 1515m jusqu à la «croix de fer» et le sommet des antennes. Mais la descente tant espérée, s est révélé des plus pénibles : plus de force dans les mains pour freiner. Finalement, exténués, vers 17h30, nous avons trouvé un refuge à Ponferrada. Un bel endroit tenu par des ecclésistiques. Malgré une baisse de la chaleur 26, et la présence des nuages qui nous ont protégés du soleil pendant presque toute la montée, ce soir, nous sommes «éteints».
Jeudi 25 Départ à 7H. 3 étapes nous attendent : 1 ère étape : gravir la montagne jusqu à pedrafita à 1050 m. Nous avons suivi la RN, montée à pied, en grande partie. 2 ème étape : rejoindre «Alto San Roque», moins difficile puisque nous partons déjà de 1050 m. 3 ème étape : Franchir «Alto de Poio» à 1335 m. Là encore, rien de comparable avec la 1 ère étape. Nous avons traversé des paysages sublimes, les plus beaux de tout le trajet et nous sommes arrêtés à Triacastela. Vendredi 26 Partis à 7 H 10, l hôtelière avait oublié de se réveiller et fut réveillée de façon intempestive par un cycliste espagnol, furieux de ne pas pouvoir partir, les vélos étant dans un garage fermé à clé.
Etape assez compliquée, on passe de 350 m à 700 m. Le paysage a radicalement changé, fini les montagnes grandioses presque à faire peur, on se croirait maintenant sur les routes de Bretagne.
Le relief est très bosselé et nous avons d ailleurs souvent mis pied à terre dans les côtes. Nous avons suivi la RN une bonne partie du chemin et pris le «camino» quand la route devenait tout à coup inexistante et débouchait sur une autoroute. Parcours très agréable, sans voiture, avec la traversée de petits villages très pittoresques. A l entrée d un village, il n est pas rare de se voir proposer un café ou un thé. la journée s est terminée à «Melide» vers 18 H, fatigués des bosses et de la circulation de plus en plus dense des camions. Nous ne sommes plus qu à 51 kms de Santiago, et la civilisation se fait d autant plus sentir que nous nous étions bien habitués au silence et à la tranquillité de la montagne. Samedi 27 Juillet Départ à 7 H et arrivée à SANTIAGO DE COMPOSTELA à 11 H. Yessssssssssssssssssss Belle aventure..
Inutile de chercher son chemin pour arriver à la cathédrale, lieu de rencontre des randonneurs, il suffit de suivre les innombrables marcheurs pour être sûr de la bonne direction. Arrivés à destination, sur la place de la cathédrale, nous avons été rejoindre la file d attente pour faire valider notre «credencial» et recevoir le traditionnel certificat de randonneur des pèlerins de Compostelle.