Section des Formations et des diplômes. Evaluation des licences professionnelles de l Université du Maine

Transcription

1 Section des Formations et des diplômes Evaluation des licences professionnelles de l Université du Maine 2011

2 Section des Formations et des diplômes Evaluation des licences professionnelles de l'université du Maine 2011

3 Section des formations et des diplômes Rapport sur l offre de formation «licence professionnelle» de l'université du Maine Vague B Campagne d évaluation 2010/11

4 Préambule L Université du Maine, propose trente-huit spécialités de licences professionnelles (LP), dont vingt-sept sont évaluées (antérieures à la rentrée 2008) car onze spécialités ont été créées récemment (3 en 2008, 3 en 2009 et 5 en 2010). Jusqu en 2004, l Université du Maine n avait ouvert que onze licences professionnelles, chiffre qu elle a doublé en Aucun élément relatif à d éventuels projets de création n est disponible. L offre «Licence professionnelle» de l Université du Maine est portée par l ensemble des composantes : les deux IUT du Mans et de Laval en portent quatorze, l UFR «Sciences et techniques» six, l UFR «LSH» quatre et l UFR de droit trois. Un tiers des licences professionnelles est organisé en partenariat avec des lycées. A noter qu une licence professionnelle n a pas été proposée au renouvellement. Les diplômés de licences professionnelles représentent plus de 40 % de l ensemble des diplômés de licences de l Université du Maine. Le nombre moyen d étudiants inscrits par LP est passé de vingt-deux en 2007/2008, à dix-sept et demi en 2010/ % des inscrits sont titulaires de BTS, 26 % de DUT et 2,5 % de L2. En termes de secteurs professionnels, une licence professionnelle est rattachée au secteur «Agriculture, pêche, forêt et espaces verts», trois au secteur «Production et transformation», une au secteur «Génie civil, construction bois», quatre au secteur «Mécanique, électricité, électronique», dix au secteur «Echanges et gestion», trois au secteur «Information, communication», deux au secteur «Services aux personnes» et trois au secteur des «Services aux collectivités». La part prépondérante du secteur «Echanges et services» est en cohérence avec la présence importante du secteur bancaire et assuranciel au Mans. Bilan de l évaluation des spécialités : A+ A B C Total Conformément au cahier des charges défini avec la DGESIP l évaluation a porté sur les seuls dossiers de licences ouvertes à la rentrée 2007 et antérieure, soit vingt-sept dossiers. 1 Projet pédagogique Appréciation : D une manière générale, les maquettes pédagogiques des licences professionnelles de l Université du Maine sont en bonne adéquation avec l objectif d insertion professionnelle de ces diplômes. Les dispositifs de formation en alternance sont très peu présents, puisque quatre licences professionnelles sur 27 seulement accueillent des étudiants en alternance. Plusieurs licences professionnelles correspondent à des niches très spécifiques et adaptées au contexte local, comme par exemple la licence professionnelle «Développement de véhicules de compétition». Plusieurs licences professionnelles sont multi-sites, sans qu il soit toujours possible, à la lecture des documents, de bien saisir comme en est réalisé le pilotage. Deux licences professionnelles sont offertes en FOAD (formation ouverte et à distance) : «Activités éducatives et culturelles - médiateur de patrimoine» et «Conception et mise en œuvre de projets culturels». Points forts : Des projets et contenus pédagogiques généralement en bonne adéquation avec l objectif d insertion professionnelle. Une bonne adaptation aux spécificités du site. La présence de licences professionnelles en FOAD. 3

5 Point faible : Une trop faible présence des dispositifs de formation par alternance. 2 Insertion professionnelle Appréciation : L insertion professionnelle des diplômés est plutôt moyenne pour une dizaine de licences professionnelles qui affichent un taux d insertion à un an inférieur à 70 % et bon pour les autres. Dans un cas, le dossier ne permet pas d évaluer ce taux : licence professionnelle «Assurance, banque, finance, métiers de l assurance et de l assistance». Le suivi de l insertion est mis en œuvre de manière diverse selon les formations ; il est, dans un petit nombre de cas, jugé insuffisant. Dans un certain nombre de licences professionnelles («Hygiène et sécurité des productions agroalimentaires», «Développement de véhicules de compétition», «Contrôle non destructif des matériaux et structures» ), le taux de poursuite d études est beaucoup trop élevé. Point fort : Un bon niveau global de l insertion professionnelle pour deux-tiers des LP. Points faibles : Un dispositif de suivi de l insertion ne parait pas systématisé et coordonné par l établissement. Un niveau d insertion professionnelle moyen pour un tiers des licences professionnelles. Un taux de poursuite d études très élevé pour certaines licences professionnelles. 3 Implication des milieux professionnels Appréciation : Il est difficile de savoir, à la lecture des documents, si les professionnels sont associés aux licences professionnelles dès leur conception. C est très probablement souvent le cas, mais il n apparait pas clairement que le pilotage de l université en soit à l origine. Leur participation aux enseignements est généralement à un bon niveau. Toutefois, elle frise la limite basse pour cinq dossiers (25 %) et est même de 9 % dans un cas (LP «Mécanique, ingénierie acoustique et vibratoire»). Le très petit nombre de formations proposées en alternance constitue probablement une limite pour garantir la qualité de l implication des milieux professionnels. Point fort : Des professionnels globalement bien présents dans les enseignements. Point faible : Les conseils de perfectionnement sont très rarement mis en place : 5 sur 27 dossiers. 4

6 4 Pilotage des licences Appréciation : L Université du Maine n a manifestement pas encore choisi de développer son offre de formation en alternance. L offre de formation «Licence professionnelle» ne comporte pas de redondances, et est globalement bien intégrée dans l offre globale de formation de l établissement. Toutefois, l Université du Maine devrait veiller à développer les dispositifs de passerelles pour faciliter les parcours L2 LP. L ensemble des composantes de l Université du Maine se sont approprié les licences professionnelles. Le pilotage de l Université du Maine sur ses LP apparait comme insuffisant sur certains points. En effet, les modalités de l évaluation de l insertion professionnelle des diplômés ne sont pas uniformisées. De même, les conseils de perfectionnement ne sont pas systématisés. En revanche, l évaluation des formations par les étudiants est généralisée et bien conduite. La qualité très approximative de certains dossiers laisse à penser que le processus d auto-évaluation par l université de son offre de formation «Licence professionnelle» n a pas été conduit dans toute sa rigueur. Point fort : L évaluation des formations par les étudiants. Points faibles : Le manque de passerelles pour faciliter les parcours L2 LP. Un défaut d uniformisation des modalités d évaluation de l insertion professionnelle des diplômés. Des conseils de perfectionnement sont rarement mis en place. 5 Recommandations L Université du Maine doit veiller à conforter les possibilités d accueil des étudiants en alternance. Les dispositifs de suivi de l insertion des diplômés devraient être uniformisés. La mise en place de conseils de perfectionnement devrait être généralisée et coordonnée par l université. L Université du Maine devrait veiller à développer, au niveau de l établissement et pas seulement des spécialités, des partenariats formalisés avec les branches professionnelles. 5

7 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : NANTES Établissement : Université du Maine Demande n S3LP Dénomination nationale : Activités juridiques Spécialité : Droit des entreprises agricoles Présentation de la spécialité Ouverte en 2005, cette licence professionnelle est portée par l UFR «Droit et sciences économiques» en partenariat conventionné avec le lycée agricole de Laval. La formation se déroule à Laval au centre universitaire de la Mayenne. Son objectif est de former des conseillers de gestion et des conseillers bancaires dans le domaine agricole. Les emplois se situent principalement dans les centres de gestion et d économie rurale, et dans les banques. Outre cette formation en droit de l entreprise agricole, il est proposé d ouvrir une option spécialisée sur le droit équin. En effet, les activités de préparation et d entrainement des équidés domestiques relèvent du domaine agricole (Loi du 23 février 2005). Dans le secteur agricole, les métiers visés sont ceux de conseillers en gestion agricole (filière générale ou filière équine), chef d exploitation agricole et, depuis 2005, les exploitations équines, cadre en centre de comptabilité et d économie rurale (CER), cadre juridique en chambres d agricultures. Dans le secteur para-agricole, les métiers visés sont ceux de cadre dans des coopératives, sociétés interprofessionnelles, et autres organisations professionnelles, cadre spécialisé des secteurs banques et assurances devant conseiller leurs clients et appréhender les risques de leur activité, chefs d entreprises intervenant sur les marchés agricoles en général, et équins en particulier, assistant juridique de cabinets d avocats et d études de notaires réalisant des opérations dans les secteurs agricoles et para-agricoles. Si elle est en parfaite adéquation avec son environnement économique et son recrutement est varié, son attractivité reste encore limitée en nombre mais spatialement étendue ; ce qui est positif pour une formation récente. Elle accepte des stagiaires de formation continue mais n est pas offerte en alternance. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 7-15 Taux de réussite 100 % Pourcentage d inscrits venant de L2 15 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 100/85 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 62 % Pourcentage de diplômés en emploi (à 1 an) 85 % - 80 % 1

8 Bilan de l évaluation Appréciation globale : Il convient d abord d insister sur l originalité de cette formation, originalité renforcée par l ouverture d une option très spécifique portant sur le droit équin. Si, sur la question du droit appliqué au domaine agricole, il existe d autres licences en d autres lieux, celle proposée par l Université du Maine est assez spécifique par ses objectifs et la nouvelle option proposée est unique en France (les licences angevines liées au domaine du cheval visent des métiers très différents). Cette licence est en phase avec les réalités socio-économiques régionales, son montage ayant d ailleurs associé les professionnels et les universitaires. Cette synergie avec l environnement local se retrouve à travers des partenariats professionnels très développés et diversifiés. La convention passée avec le lycée agricole est aussi un élément très positif, et il faut souligner le bon équilibre et l efficacité de ce partenariat. Les professionnels sont associés à toutes les étapes de la formation : recrutement, enseignement et pilotage. Néanmoins, et les responsables l ont bien perçu, le manque d un conseil de perfectionnement se fait aujourd hui sentir pour assurer la pérennisation de cette formation. En effet, quelques indicateurs peuvent alerter sur son avenir. C est le cas en particulier de son attractivité qui, si elle croît régulièrement, reste encore trop limitée. Il y a cependant deux éléments positifs, la vaste zone de recrutement des étudiants des premières promotions et la diversité du public. Une autre difficulté se situe niveau de l insertion professionnelle qui est bonne et aisée à la vue des indicateurs (il en est de même dans la recherche de stage ce qui montre la qualité des relations avec le monde de l agriculture) mais moins performante au regard de la liste des emplois occupés. Le dossier fourni est complet mais il aurait été apprécié d avoir plus de détails sur l intervention des professionnels. L auto-évaluation interne a été conduite avec rigueur par le responsable, et ses conclusions ont déjà entraîné une mise en œuvre des recommandations. Il est regretté cependant l absence d une auto-évaluation externe mise en place par l établissement. Points forts : L originalité de cette formation et son adéquation à l environnement économique local. L importance des partenariats professionnels et la forte implication des professionnels dans la formation. Une insertion professionnelle satisfaisante (taux d insertion). Une équipe pédagogique ayant une démarche réflexive et prospective : création d une option unique en France. Points faibles : La formation n a pas encore trouvé son public. Les emplois occupés ne sont pas tous en adéquation avec la finalité de la formation. Le pilotage manque de collégialité, et l absence d un conseil de perfectionnement. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A Recommandations pour l établissement Il conviendrait de formaliser par des conventions les forts partenariats professionnels qu ont su nouer les responsables de la formation. Au-delà de la poursuite de la politique de communication sur cette licence, il serait bon d intensifier l ouverture à la formation continue et d envisager de proposer l ouverture d un groupe en alternance, le domaine agricole ayant une longue expérience de ce type de formation. Dans un second temps, le conseil de perfectionnement, à mettre en place de suite, pourrait s intéresser au devenir de la spécialité afin de mieux définir les métiers visés (champ probablement trop large aujourd hui), et éventuellement spécialiser encore plus la formation sur le domaine équin. 2

9 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : NANTES Établissement : Université du Maine Demande n S3LP Dénomination nationale : Assurance, banque, finance Spécialité : Métiers de l assurance et de l assistance Présentation de la spécialité Ouverte en 2007 et portée par l UFR «Droit et sciences économiques», cette licence professionnelle s inscrit dans un contexte local particulièrement favorable, la ville du Mans abritant après Paris et Niort un des pôles nationaux de l assurance. Les étudiants doivent acquérir des connaissances générales en droit et pratique de l assurance pour pouvoir exercer les métiers suivants : collaborateur d agent général d assurance, souscripteur, rédacteur d assurance, gestionnaire de sinistres, courtier en assurance et réassurance, inspecteur, enquêteur, régleur de sinistres, chargé de clientèle en produit d assurance, chargé d assistance. Le diplômé doit être en capacité d évaluer le risque d un client (particulier ou entreprise), de conduire une négociation commerciale, de savoir rédiger un contrat d assurance et d assistance et de conseiller ses clients grâce à sa bonne connaissance des produits d assurance et d assistance. Les étudiants peuvent attester certaines compétences par des certifications comme le C2i et le TOEIC. Cette récente formation à l attractivité limitée, intègre des étudiants issus de formations professionnelles liées à l assurance aussi bien que provenant des facultés de droit, d AES ou de sciences économiques. Elle accueille aussi des stagiaires de formation continue mais n est pas offerte en alternance. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits Taux de réussite 100 % Pourcentage d inscrits venant de L2 (et L3) 15 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 100 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 53 % Pourcentage de diplômés en emploi (à 1 an et à 3 ans)? Bilan de l évaluation Appréciation globale : Le positionnement de cette formation est excellent, et il est même étonnant qu elle n ait été ouverte qu en 2007 au vu de l importance et de l intensité des liens noués avec le riche milieu professionnel local. Il faut souligner que les responsables ont aussi une active politique de diversification des partenaires, ce qui est un gage pour la qualité et la pérennité de la formation. La formation est de qualité, et l équipe pédagogique très solide et équilibrée montre une bonne réactivité puisqu elle a su déjà faire évoluer la formation après seulement deux années de fonctionnement afin de renforcer la dimension «assistance», dimension qui prend une place croissante dans le domaine de l assurance. 1

10 Les relations professionnelles sont optimisées tant au niveau interne (l enseignement universitaire et l aspect pratique et concret) qu au niveau externe (les binômes en entreprise est tout à fait remarquable). Le projet tuteuré conduit de manière originale, le séminaire de cohésion organisé dans une compagnie d assurance londonienne, les enseignements «in situ» chez le partenaire Fidélia, la préparation du TOEIC et du C2i, sont autant d originalités très positives. Il est donc étonnant que la durée du stage (8 semaines) soit très éloignée de celle fixée par la réglementation et surtout, de l absence d information sur ce point. Il conviendra donc de corriger ou d expliciter ce manquement. L absence d un véritable conseil de perfectionnement pourrait être aisément palliée en complétant l actuelle équipe restreinte et en séparant mieux sa mission de gestion pédagogique de sa mission de pilotage. L attractivité de la formation, certes récente, reste faible au regard de sa qualité et de l existence de débouchés locaux et nationaux dans ce secteur. S il est difficile d interpréter des données sur un effectif très réduit (moins de 15 inscrits), il semble que cette formation peine à séduire des étudiants venus des licences générales alors qu elle leur offre une excellente voie de professionnalisation. La construction d un parcours préparatoire dans les licences du domaine juridique et économique du Mans pourrait être une piste à creuser. La piste de l alternance, envisagée dans le dossier, est certainement à explorer rapidement tant pour la formation initiale par apprentissage que pour des contrats de professionnalisation, la profession devant faire évoluer professionnellement ses cadres et techniciens. De fait, le dossier ne présente qu un véritable point faible important : l absence totale d information sur l insertion professionnelle des diplômés des deux premières promotions. On sait seulement qu un quart des diplômés de la première promotion a continué leurs études. A la lecture du dossier, on perçoit que l insertion est certainement bonne mais il n est guère acceptable que l équipe pédagogique et le responsable du diplôme ne puissent fournir des données sur ce qui est le critère principal de réussite d une licence professionnelle. Même si, de par son ouverture en 2007, cette spécialité n a pas été concernée par la dernière enquête nationale, un suivi individuel des étudiants aurait dû être mis en place, suivi particulièrement important dans la phase de démarrage d un nouveau diplôme. Au vu de l investissement du responsable de formation et de l équipe pédagogique restreinte, il est difficile de croire que ce travail n ait pas été réalisé. En dehors de ce manque, le dossier est complet. L auto-évaluation interne a été conduite très sérieusement et a été suivie d effets. Il est regretté l absence d auto-évaluation externe conduite au niveau de l université. Points forts : La très bonne valorisation du contexte local par une forte synergie avec les milieux professionnels. La solidité du programme et la qualité de l équipe pédagogique. La bonne réactivité du pilotage (modification du programme en retour de l évaluation). Points faibles : L absence de données sur l insertion des diplômés. Une durée du stage non-conforme (et l absence de justification). Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A Recommandations pour l établissement Il conviendrait de mettre la formation en conformité avec la réglementation (durée insuffisante du stage) ou tout du moins, expliciter le pourquoi d une éventuelle dérogation. La production de données sur l insertion (suivre une population de moins de quinze étudiants n impose pas de mobiliser de gros moyens) devrait être la priorité des mois à venir. La réflexion sur l ouverture en alternance est à poursuivre, et pourrait contribuer à la formalisation utile, voire nécessaire des partenariats. 2

11 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : NANTES Établissement : Université du Maine Demande n S3LP Dénomination nationale : Intervention sociale Spécialité : Ingénierie de formation-accompagnement en alternance Présentation de la spécialité Ouverte en 2006, cette licence est portée par la faculté de droit, sciences économiques et de gestion en partenariat (convention) avec la chambre de commerce et d industrie (CCI) de la Sarthe. Le métier visé est celui de formateur-accompagnateur de l alternance. Les débouchés se situent dans toutes les structures organisant de la formation en alternance : centres de formation d apprentis (CFA) des chambres consulaires (Chambre de Commerce et d Industrie, Chambres des Métiers, Chambre d Agriculture ), des branches industrielles et du bâtiment, les GRETA (groupement d établissement public locaux d enseignements), les EPLE (établissement public local d enseignements), les organismes privés préparant des contrats de professionnalisation (Maisons Familiales Rurales), les associations engagées dans les actions d insertion, les services «formation» des entreprises (tutorat, accompagnement, formation de salariés). Les connaissances et compétences recherchées portent sur l identification des principaux courants et méthodes pédagogiques dans leur contingence historique et leur mise en œuvre dans le champ d une formation en alternance, la conduite d étude de l activité professionnelle par rapport à l analyse de situations de travail, le développement de l articulation entre activités prescrites et activités réelles en entreprise, la maîtrise des connaissances fondamentales de la psychologie des adolescents et adultes en formation par alternance. L adaptation aux multiples situations de communication, la gestion des TICE (Technologies de l Information et de la Communication pour l Education) et de la FOAD (Formation à Distance) font partie du bagage attendu ainsi que la capacité à maîtriser une méthodologie de réflexion et d analyse de pratique. La formation a pour particularité d être structurée autour de quatre stages (13 semaines en tout) : un stage d une semaine d immersion dans le domaine de l entreprise de production (pour observer en particulier des transmissions de savoirs vers des apprentis, stagiaires, nouveaux salariés) et trois stages de quatre semaines chacun : le premier donne lieu à la rédaction et soutenance du projet tutoré ; le second et le troisième à la rédaction et soutenance du mémoire. Si l attractivité de la formation est limitée (environ deux candidats pour une place), la formation s avère un efficace moyen de professionnalisation pour des étudiants venus des licences générales. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits Taux de réussite 85 % Pourcentage d inscrits venant de L2 50 % - 70 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 65 % - 75 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 57 % Pourcentage de diplômés en emploi (à 1 an et à 3 ans) 82 % 1

12 Bilan de l évaluation Appréciation globale : Le bilan fourni après moins de quatre années de fonctionnement est largement positif. Le premier point fort est que cette licence professionnelle joue pleinement son rôle de voie de professionnalisation pour des étudiants issus de filières générales. Elle est aussi un moyen efficace de valorisation des compétences pour des personnes déjà en activité (formation continue, validation des acquis professionnels, validation des acquis de l expérience). A contrario, son attractivité, bien que croissante, demeure encore insuffisante. Le second point fort tient aux bonnes performances en termes d insertion professionnelle, d autant que le secteur connaît aujourd hui certaines turbulences. Il faut souligner la fiabilité des données fournies par le suivi à six mois réalisé par l équipe pédagogique. Même si le chiffre de 82 % doit être quelque peu relativisé par l analyse des emplois occupés qui ne sont pas tous en lien direct avec la spécialité, il vérifie que cette licence contribue efficacement à l insertion d étudiants venus de filières générales. Il est vrai que les partenariats avec le milieu professionnel sont particulièrement développés. On peut le mesurer au niveau de l enseignement où les intervenants professionnels assurent plus de la moitié des volumes horaires, dans la politique de stage et dans le pilotage même de la spécialité (comité de suivi paritaire). A la lecture des enseignements assurés par des professionnels, on peut néanmoins estimer que certains éléments devraient pouvoir être assurés par des universitaires appartenant à d autres composantes que l UFR «Droit, Sciences économiques et de gestion» ou l IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres). Cela pourrait renforcer la part de formation assurée par des enseignants-chercheurs. Le pilotage de la licence est solide tant sur le plan de l équipe pédagogique que du comité de suivi réuni très régulièrement et fréquemment. Concernant l organisation pédagogique, malgré l existence de quatre stages, on peut penser qu une véritable organisation en alternance serait à privilégier pour former des formateurs de l alternance. Il en est de même de l absence de proposition en direction d une ouverture à l apprentissage ; il est «amusant» de noter que le dossier semble ignorer qu il existe des CFA portés par des universités comme lieu de stage ou d emploi pour les étudiants de la licence. A décharge, il faut mentionner que trouver des employeurs dans ce domaine n est guère aisé. L alternance pourrait peut-être être plus aisée à mettre en place en direction de la formation continue. Le dossier fourni est succinct mais complet. La fiche d auto-évaluation dont on ignore par qui, comment elle a été réalisée et en quoi elle a été utilisée, apporte peu d informations complémentaires. En conclusion, cette formation offre un bilan très positif avec néanmoins une inquiétude sur sa pérennité sauf si elle décide d élargir son aire géographique de recrutement et donc, de placement des diplômés. Le comité de suivi doit montrer la plus grande vigilance sur ce point. Points forts : La forte implication des partenaires professionnels et leur diversité. L insertion professionnelle des diplômés est très satisfaisante. L importance du recrutement à partir des licences générales. Points faibles : L attractivité encore médiocre. La formation n est pas ouverte en alternance. L utilisation limitée de l auto-évaluation. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A 2

13 Recommandations pour l établissement Il conviendrait de réfléchir à une ouverture sur l apprentissage, et d améliorer l alternance dans l actuelle formation (la vivre peut contribuer à la formation de formateurs de l alternance). Le comité de suivi devrait aussi se pencher sur l avenir de la formation car les besoins locaux ou régionaux peuvent être vite saturés. De plus, le débouché complémentaire qu était l enseignement (professeur des écoles, conseiller principal d éducation) va se tarir avec le glissement du recrutement à Bac+5. 3

14 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : NANTES Établissement : Université du Maine Demande n S3LP Dénomination nationale : Management des organisations Spécialité : Analyse en gestion d entreprises Présentation de la spécialité Ouverte en 2006, cette licence professionnelle est portée par l IUT du Mans en association avec l UFR de droit, de sciences économiques et de gestion. Elle a pour objectif de former des «gestionnaires d entreprise», compétents dans les domaines administratif et financier, capables d élaborer et de présenter divers dossiers de gestion. Les métiers visés sont ceux d assistant de responsables d entreprise (PME/PMI) pour l administration, pour la finance, pour la gestion client, et pour l organisation. Alors que la formation dans sa version initiale couvrait un très large spectre de fonctions et d entreprises, un recentrage sur les PME/PMI a eu lieu afin de tenir compte à la fois de l ouverture d autres spécialités dans le même domaine, et après analyse, de la réalité de l insertion professionnelle. Cette formation est fortement attractive, ce qui induit une forte sélectivité du recrutement ouvert de manière égale aux titulaires de Brevets de technicien supérieur (BTS) et de Diplômes universitaires de technologie (DUT). La formation n est pas proposée en alternance. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 27 Taux de réussite 95 % Pourcentage d inscrits venant de L2 néant Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 100 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 30 % Pourcentage de diplômés en emploi (à 1 an et à 3 ans) enquête à 6 mois 50 % à 75 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : Cette licence professionnelle participe à une offre globale et cohérente de l établissement. Elle est bien ciblée, après recentrage sur les PME/PMI. Le recentrage justifié de la formation au cours de l actuel contrat quadriennal, rend un peu difficile son évaluation. Globalement, la formation présente beaucoup de points favorables : un programme pédagogique très complet (et totalement orienté vers la professionnalisation) servi par une équipe pédagogique équilibrée, le fort pilotage du domaine au niveau du département «Gestion des Entreprises et des Administrations» (GEA) de l IUT, la diversité et la qualité des partenariats, leur investissement dans l enseignement et dans le pilotage de la formation. L absence de formalisation des partenariats comme celle d un véritable conseil de perfectionnement en est d autant plus étonnante. 1

15 Par ailleurs, la formation jouit d une très bonne attractivité même si il est regretté que son recrutement se limite à des titulaires de DUT ou BTS (avec une remarquable égalité entre les deux origines). L intégration du public de formation continue est marginale, l absence d ouverture à l alternance ne la favorisant guère. L insertion professionnelle présente une image contrastée : le taux d insertion à six mois oscille entre 50 % et 75 %, ce qui est une performance honorable mais sans plus, étant donné que les taux de réponse ne sont pas toujours satisfaisants. Il est déplorer l absence d un suivi plus normalisé et récurrent des diplômés. L orientation métiers de la formation doit être améliorée. Au positif, les emplois occupés sont en bonne adéquation avec les objectifs de la formation, et le délai d obtention est faible. Le recentrage de la formation sur la cible des PME/PMI montre que l équipe pédagogique et l équipe de formation au niveau du département «GEA» sont capables de prendre en compte les données issues du suivi des diplômés et de piloter une offre associant plusieurs formations complémentaires. Le dossier présenté donne l impression que cette mutation n a ni encore pénétré l ensemble de la formation ni conduit à trouver un libellé plus parlant et mieux adapté à la réalité actuelle et à venir de cette licence. Si la fiche d auto-évaluation est complète (réalisée à travers un dialogue entre le responsable de la spécialité et les personnes en charge du domaine et de l établissement), elle est fort peu prescriptive et incomplète car il manque le bilan final. Points forts : Un programme de formation complet et en bonne adéquation avec les actuels objectifs de la licence. Une équipe pédagogique solide, équilibrée et un bon pilotage des spécialités du domaine. Une bonne attractivité. Points faibles : Une insertion professionnelle à renforcer et à mieux suivre. Un manque de formalisation des partenariats. L absence d un conseil de perfectionnement au niveau de la spécialité. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : B Recommandations pour l établissement Il conviendrait de formaliser les partenariats et, à travers la création d un conseil de perfectionnement, d intégrer de manière encore plus forte les professionnels à la vie de la formation. Plus fondamentalement, il serait bon d aller encore plus loin dans le recentrage de cette formation en retravaillant l objectif de la formation (cible métier, attente des entreprises, niveau d emploi visé). Si la cible d emploi est bien désormais la PME/PMI, il faudrait réviser l orientation du programme de formation et l intitulé de la formation afin de mieux l adapter aux réels besoins de ces entreprises. Dans le même esprit, une réflexion sur la mise en place de l alternance, via les contrats de professionnalisation par exemple, serait la bienvenue. Afin de respecter le cahier des charges de 1999, il conviendrait de séparer le projet tutoré et le stage, réunis ici dans la même unité d enseignements. 2

16 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : NANTES Établissement : Université du Maine Demande n S3LP Dénomination nationale : Commerce Spécialité : Agro-alimentaire et agro-fournitures Parcours : Techniques et stratégie commerciale Présentation de la spécialité Ouverte en 2004, cette licence professionnelle est organisée en deux parcours sur deux sites différents : Le parcours «Techniques et stratégies commerciales» (TSC) est porté par l IUT de Laval où il se déroule. Le parcours «Commerce international trilingue» (CIT) est porté par l UFR «Lettres, langues et sciences humaines» sur le site du Mans, l IUT de Laval assurant le pilotage d ensemble. Des conventions existent avec les lycées agricoles de Laval et du Mans et le lycée Marguerite Yourcenar du Mans. Les titulaires de la licence doivent être capables de maîtriser les techniques commerciales appliquées aux secteurs agro-alimentaires et agro-fournitures, les techniques de communication écrite et orale en langues, et doivent avoir une vision d ensemble de la filière. Les métiers visés sont ceux du commerce et du commerce international appliqués aux domaines de l agroalimentaire et de l agro-fournitures : chef de produit, responsable d études en mercatique ; chef de rayon, responsable de magasin en distribution ; chef des ventes, attaché commercial, commercial export en vente ; assistant acheteur, assistant gestion commercial import en achats. La sélection des étudiants se fait sur dossier (environ 2 candidats pour une place dans chaque parcours). La très grande majorité des étudiants provient de BTS (Brevet de technicien supérieur) issus d une vaste aire géographique. La formation n est pas ouverte à l alternance et n a pas accueilli jusqu à maintenant de stagiaires de la formation continue. Le parcours «CIT» a donné lieu à un autre dépôt de dossier. Les dossiers fournis étant strictement identiques (y compris la fiche RNCP alors que les métiers diffèrent quelque peu), le rapport d évaluation est commun aux deux parcours. On peut légitimement s interroger sur l utilité du dépôt de deux dossiers identiques : soit les spécialités diffèrent vraiment et il convient alors d avoir deux spécialités nettement différenciées, soit elles sont vraiment des parcours et dans ce cas, le dépôt d un seul dossier suffisait. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits Taux de réussite (parcours «TSC» et «CIT») 90 % - 85 % Pourcentage d inscrits venant de L2 5 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 100 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels (parcours «TSC» et «CIT») 40 % - 36 % Pourcentage de diplômés en emploi (à 1 an et à 3 ans) (parcours «TSC» et «CIT») 60 % - 53 % 1

17 Bilan de l évaluation Appréciation globale : A la lecture d un dossier souvent incomplet et peu réflexif, l impression d ensemble est fortement mitigée. Au positif, il y a la bonne adéquation de cette licence au tissu économique régional ; ceci se retrouve dans la bonne implication des professionnels dans la formation. Leur présence est forte au niveau des enseignements, dans l élaboration et le suivi des projets tuteurés et nécessairement, dans le suivi des stages. Si le conseil de perfectionnement en cours de mise en place pour le parcours «CIT» a prévu leur participation, ce n est pas le cas pour celui (existant) du parcours «TSC». Il y a donc matière à renforcer encore ces partenariats qui sont un point fort de la formation. Une ouverture à l alternance, apprentissage en particulier, pourrait à la fois renforcer ces partenariats et favoriser le rayonnement de la licence et la réussite professionnelle des étudiants. L organisation pédagogique est judicieuse avec une première et importante période consacrée à des enseignements d harmonisation suivie d une spécialisation en deux parcours (mais avec des blocs d enseignements demeurant communs). Il n en demeure pas moins que les deux parcours ont des exigences différentes ; le parcours «CIT» suppose des compétences spécifiques en langues étrangères qui ne sont pas toujours aisé à maîtriser à Bac+3. Si le taux d échec ou d abandon n est pas dramatique, il conviendrait néanmoins de l analyser plus finement et d envisager d améliorer les procédures de sélection en introduisant un entretien (particulièrement bienvenu pour vérifier le niveau en langues vivantes). Si les résultats de l unique enquête nationale sur l insertion des diplômés sont bons, les enquêtes plus récentes (les taux de réponse sont satisfaisants) montrent à la fois des taux plutôt médiocres (surtout pour le parcours «CIT») et parfois, une mauvaise adéquation entre les emplois occupés et les objectifs du diplôme. A contrario, la tendance à la poursuite d études est manifeste et atteint un niveau trop élevé pour le parcours «CIT». Il ne suffit pas de déplorer la tendance des étudiants à vouloir poursuivre en master mais plutôt de se demander si le niveau «Master» n est pas plus pertinent dans le commerce international du fait des exigences linguistiques imposées. Ces données sont insuffisamment analysées dans le dossier et dans la fiche d auto-évaluation, fragilisant ainsi le positionnement de cette spécialité au niveau des débouchés, élément essentiel pour en mesurer la pertinence. Après le passage de cinq promotions, il aurait été sain que l auto-évaluation conduite par l équipe pédagogique se traduise par de plus importantes modifications que celles apportées et décrites dans le dossier. La notation a vocation de signal, un signal insuffisamment donné lors de l auto-évaluation conduite par l établissement, auto-évaluation dont il aurait été apprécié de connaître les modalités. Points forts : Une bonne adéquation aux besoins régionaux. Une réelle professionnalisation. L enseignement d harmonisation. Points faibles : Une insertion professionnelle très moyenne en quantité et en qualité. Les taux de réussite et de poursuite d études posent question. La lisibilité de la formation n est pas facilitée par l existence de deux parcours bien différenciés et sur deux sites. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : B 2

18 Recommandations pour l établissement Il conviendrait que les conseils de perfectionnement réfléchissent à un resserrement de la formation sur un nombre plus réduit de débouchés. Elle y gagnerait en visibilité et en pertinence d emploi. L orientation internationale de la spécialité reste à démontrer en termes de débouchés pour une licence professionnelle. Compléter la sélection sur dossier par des entretiens, devrait permettre une amélioration du taux de réussite et un recrutement plus efficace en particulier pour le parcours «CIT». L ouverture à l alternance est une piste à explorer. Enfin, l établissement devrait se positionner sur ce double dépôt qui crée la confusion. 3

19 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : NANTES Établissement : Université du Maine Demande n S3LP Dénomination nationale : Commerce Spécialité : Gestionnaire import-export Présentation de la spécialité Ouverte en 2004, cette licence professionnelle est portée par l IUT de Laval en partenariat avec le Wiltshire Collège de Chippenham (Royaume-Uni). Sa particularité est que le stage professionnel (3 mois) situé en milieu d années universitaires se déroule nécessairement dans les îles britanniques. Le bilinguisme est de mise dans la formation depuis la sélection des candidats (entretien en anglais) jusqu à la soutenance des rapports. Le projet tutoré qui accompagne l étudiant toute l année, est lié à une entreprise française engagée dans l import-export. Les étudiants bénéficient de l important réseau de partenariat professionnel établi par le département «Techniques de commercialisation» de l IUT et du partenariat britannique. Le stage, comme le projet tutoré, sont de véritables missions professionnelles ; ce qui permet au diplômé d être opérationnel dès sa fin de formation. Il occupera, en effet, des fonctions de responsable de services exports, capable de mettre au point une stratégie et une démarche export, sans être pour autant un technicien de l export comme par exemple un transitaire douane. Très sélective (6 candidats pour une place), cette licence est exigeante mais efficace en termes de réussite et apparemment, d insertion professionnelle. Elle n est ouverte qu en formation initiale «classique». Actuellement, la région «Pays-de-la-Loire» soutient cette formation via notamment, des bourses octroyées pour dédommager les frais de transport des étudiants se rendant en Angleterre. Ils leurs sont accordées, le plus souvent, des bourses départementales pour les stages à l étranger. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits 25 Taux de réussite 100 % Pourcentage d inscrits venant de L2 marginal Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 100 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels 40 % Pourcentage de diplômés en emploi (à 1 an et à 3 ans) * données peu représentatives 33 % - 69 % Bilan de l évaluation Appréciation globale : Le bilan de cette formation est très bon. Il serait même excellent si des données plus précises et complètes sur le devenir des diplômés avaient été fournies. Le taux élevé et constant de poursuite d études est aussi un point faible, mais l établissement n en est guère responsable ; ces poursuites se faisant dans d autres établissements. 1

20 On peut penser que la très forte sélectivité de la formation et l exigence de ce cursus franco-britannique conduisent assez logiquement des étudiants à fort potentiel à prolonger leur formation au-delà de la licence professionnelle. Ceci peut concerner aussi bien les très rares- étudiants venus de licences générales que de très bons éléments venus de formations professionnelles à Bac+2. Les titulaires de Brevets de technicien supérieur représentent la plus grande majorité des étudiants suivant cette licence. En effet, la particularité de cette spécialité est qu elle est entièrement organisée autour de sa dimension internationale et professionnelle. Le partenariat avec un Collège situé dans le sud-ouest de l Angleterre a engendré une véritable synergie franco-britannique. L obligation d un stage professionnel de trois mois dans une entreprise britannique, les exercices alternant français et anglais, font de cette licence un modèle de partenariat international. Les partenariats professionnels des deux côtés de la Manche sont particulièrement développés et le double pilotage de la formation efficace. Les enseignements, tant par leurs contenus que par les méthodes pédagogiques, visent l efficience en termes de professionnalisation. Projet tuteuré et stage sont de vraies mises en situation professionnelle et, on conçoit bien pourquoi de nombreux diplômés exercent ensuite à l étranger. Il est simplement regretté le manque de formalisation des partenariats et la confusion entre équipe pédagogique et conseil de perfectionnement. L équipe de pilotage a su mettre en œuvre les recommandations faites lors de la précédente évaluation en renforçant la part des professionnels dans l enseignement. Les prévisions d extension de la formation en direction des Pays-Bas via un partenariat avec la HZ University of applied sciences Vlissingen, sont cohérentes au regard de l attractivité de la formation et du souci de diversifier les champs d expérience, renforçant même l insertion professionnelle. Le dossier présenté a été réalisé avec professionnalisme. La fiche d auto-évaluation apparemment rédigée par le responsable de la formation apporte peu d informations. Il aurait été préféré que celle-ci soit conduite par l établissement. Points forts : La très forte attractivité. La dimension internationale pleinement assumée. La qualité des partenariats en France et au Royaume-Uni. Points faibles : Les données sur l insertion professionnelle sont incomplètes, et les poursuites d études posent question. Un recrutement peu diversifié. Un manque de formalisation du pilotage et des partenariats. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : A Recommandations pour l établissement Même si le fait que de nombreux diplômés exercant à l étranger complique le travail, le suivi des diplômés devrait être renforcé. Il serait bon de formaliser les partenariats et de séparer clairement les missions de l équipe pédagogique de celles du conseil de perfectionnement (l actuelle confusion des missions ne semblant guère justifiée). Si le manque de diversité dans le recrutement provient d un manque de candidatures en provenance des licences générales, un effort d information supplémentaire serait à prévoir. La vigilance vis-à-vis de la poursuite d études doit rester de mise, même si elles ne sont guère contrôlables en étant extérieures à l Université du Maine. 2

21 Evaluation des diplômes Licences Professionnelles Vague B ACADÉMIE : NANTES Établissement : Université du Maine Demande n S3LP Dénomination nationale : Commerce Spécialité : Agro-alimentaire et agro-fournitures Parcours : Commerce international trilingue Présentation de la spécialité Ouverte en 2004, cette licence professionnelle est organisée en deux parcours sur deux sites différents : Le parcours «Techniques et stratégies commerciales» (TSC) est porté par l IUT de Laval où il se déroule. Le parcours «Commerce international trilingue» (CIT) est porté par l UFR «Lettres, langues et sciences humaines» sur le site du Mans, l IUT de Laval assurant le pilotage d ensemble. Des conventions existent avec les lycées agricoles de Laval et du Mans et le lycée Marguerite Yourcenar du Mans. Les titulaires de la licence doivent être capables de maîtriser les techniques commerciales appliquées aux secteurs agro-alimentaires et agro-fournitures, les techniques de communication écrite et orale en langues, et doivent avoir une vision d ensemble de la filière. Les métiers visés sont ceux du commerce et du commerce international appliqués aux domaines de l agroalimentaire et de l agro-fournitures : chef de produit, responsable d études en mercatique ; chef de rayon, responsable de magasin en distribution ; chef des ventes, attaché commercial, commercial export en vente ; assistant acheteur, assistant gestion commercial import en achats. La sélection des étudiants se fait sur dossier (environ 2 candidats pour une place dans chaque parcours). La très grande majorité des étudiants provient de BTS (Brevet de technicien supérieur) issus d une vaste aire géographique. La formation n est pas ouverte à l alternance et n a pas accueilli jusqu à maintenant de stagiaires de la formation continue. Le parcours «TSC» a donné lieu à un autre dépôt de dossier. Les dossiers fournis étant strictement identiques (y compris la fiche RNCP alors que les métiers diffèrent quelque peu), le rapport d évaluation est commun aux deux parcours. On peut légitimement s interroger sur l utilité du dépôt de deux dossiers identiques : soit les spécialités diffèrent vraiment et il convient alors d avoir deux spécialités nettement différenciées, soit elles sont vraiment des parcours et dans ce cas, le dépôt d un seul dossier suffit. Indicateurs Principaux indicateurs (moyenne sur 4 ans ou depuis la création si inférieure à 4 ans) : Nombre d inscrits Taux de réussite (parcours «TSC» et «CIT») 90 % - 85 % Pourcentage d inscrits venant de L2 5 % Pourcentage d inscrits en formation initiale (hors apprentissage et contrats de professionnalisation) 100 % Pourcentage d enseignements assurés par des professionnels (parcours «TSC» et «CIT») 40 % - 36 % Pourcentage de diplômés en emploi (à 1 an et à 3 ans) (parcours «TSC» et «CIT») 60 % - 53 % 1

22 Bilan de l évaluation Appréciation globale : A la lecture d un dossier souvent incomplet et peu réflexif, l impression d ensemble est fortement mitigée. Au positif, il y a la bonne adéquation de cette licence au tissu économique régional ; ceci se retrouve dans la bonne implication des professionnels dans la formation. Leur présence est forte au niveau des enseignements, dans l élaboration et le suivi des projets tuteurés et nécessairement, dans le suivi des stages. Si le conseil de perfectionnement en cours de mise en place pour le parcours «CIT» a prévu leur participation, ce n est pas le cas pour celui (existant) du parcours «TSC». Il y a donc matière à renforcer encore ces partenariats qui sont un point fort de la formation. Une ouverture à l alternance, apprentissage en particulier, pourrait à la fois renforcer ces partenariats et favoriser le rayonnement de la licence et la réussite professionnelle des étudiants. L organisation pédagogique est judicieuse avec une première et importante période consacrée à des enseignements d harmonisation suivie d une spécialisation en deux parcours (mais avec des blocs d enseignements demeurant communs). Il n en demeure pas moins que les deux parcours ont des exigences différentes ; le parcours «CIT» suppose des compétences spécifiques en langues étrangères qui ne sont pas toujours aisé à maîtriser à Bac+3. Si le taux d échec ou d abandon n est pas dramatique, il conviendrait néanmoins de l analyser plus finement et d envisager d améliorer les procédures de sélection en introduisant un entretien (particulièrement bienvenu pour vérifier le niveau en langues vivantes). Si les résultats de l unique enquête nationale sur l insertion des diplômés sont bons, les enquêtes plus récentes (les taux de réponses sont satisfaisants) montrent à la fois des taux plutôt médiocres (surtout pour le parcours «CIT») et parfois, une mauvaise adéquation entre les emplois occupés et les objectifs du diplôme. A contrario, la tendance à la poursuite d études est manifeste et atteint un niveau trop élevé pour le parcours «CIT». Il ne suffit pas de déplorer la tendance des étudiants à vouloir poursuivre en master mais plutôt de se demander si le niveau «Master» n est pas plus pertinent dans le commerce international du fait des exigences linguistiques imposées. Ces données sont insuffisamment analysées dans le dossier et dans la fiche d auto-évaluation, fragilisant ainsi le positionnement de cette spécialité au niveau des débouchés, élément essentiel pour en mesurer la pertinence. Après le passage de cinq promotions, il aurait été sain que l auto-évaluation conduite par l équipe pédagogique se traduise par de plus importantes modifications que celles apportées et décrites dans le dossier. La notation a vocation de signal, un signal insuffisamment donné lors de l auto-évaluation conduite par l établissement, auto-évaluation dont il aurait été apprécié de connaître les modalités. Points forts : Une bonne adéquation aux besoins régionaux. Une réelle professionnalisation. L enseignement d harmonisation. Points faibles : Une insertion professionnelle très moyenne en quantité et n qualité. Les taux de réussite et de poursuite d études posent question. La lisibilité de la formation n est pas facilitée par l existence de deux parcours bien différenciés et sur deux sites. Notation Note de la spécialité (A+, A, B ou C) : B 2