Relever ensemble le défi de la sécurité alimentaire au Niger

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1 Relever ensemble le défi de la sécurité alimentaire au Niger Revue critique des expériences de la SNV aux côtés des agriculteurs et des pasteurs Juin 2014 Coordination de la publication

2 Relever ensemble les défis de la sécurité alimentaire au Niger Revue critique des expériences de la SNV aux côtés des agriculteurs et des pasteurs Copyright avril 2014 Une publication de la SNV Niger / Secteur Agriculture et de l iram

3 Pour plus d informations, veuillez contacter : iram Paris (siège social) 49, rue de la Glacière Paris - France Tél. : (+33) Fax : (+33) iram Montpellier Parc scientifique Agropolis Bâtiment Montferrier-sur-Lez - France Tél. : (+33) Fax : (+33) SNV Organisation Néerlandaise de Développement Bureau de Niamey Représentation nationale Secteur Agriculture Avenue Zarmakoye BP Niamey - Niger Tél: (+227) / ntraore@snvworld.org iram@iram-fr.org

4 Auteurs / Contributeurs (par ordre alphabétique) Richard Adjobo, SNV Niger Alio Daddy, SNV Niger Bachir Issa, SNV Niger Salamatou Dioffo, SNV Niger Saratou Malam Goni, SNV Niger Rhaly Ag Mossa, SNV Mali Zeinabou Ouédraogo, SNV Niger Maïmouna Ousmane, SNV Niger Nata Traoré, SNV Niger Coordination / Edition (par ordre alphabétique) Agnès Lambert, Iram Paris Judith Lenti-Sidibé, SNV Niger Marion Tréboux, Iram Montpellier Nata Traoré, SNV Niger

5 Remerciements Cette publication est le fruit d un processus de réflexion critique et de la collaboration entre la SNV Organisation Néerlandaise de Développement et l Iram - Institut de Recherches et d Applications des Méthodes de développement. Le secteur Agriculture de la SNV Niger tient à remercier Mme Agnès Lambert et Mme Marion Tréboux de l Iram, dont la facilitation et les éclairages furent très utiles lors du cadrage, de l écriture et de la révision de ce document de capitalisation. Nous tenons à remercier : Les conseillers agriculture, Cissé Youssoufou Boubacar, Idrissa Mahaman Manzo Kekan Laouali, Salifou Laouali, Guirguir Abakaga, Hamissou Amadou pour leur contribution et leur soutien tout au long de la rédaction de l ouvrage. La SNV Mali pour sa collaboration à la rédaction de cet ouvrage à travers la contribution de Rhaly Ag Mossa, conseiller agriculture à SNV Niger. Nos partenaires et clients, la Banque Mondiale et la Direction de la coopération Suisse au Niger à travers les projets PASEL et PRODEX, pour la confiance faite à la SNV. Enfin, le secteur agriculture remercie sincèrement tous ceux, trop nombreux pour être nommés, qui ont contribué à faire de cette revue critique une publication de qualité. 5

6 Préface Chère lectrice, Cher lecteur, Les pays du Sahel sont confrontés de façon récurrente aux crises alimentaires avec leur corollaire de malnutrition, de maladies et de mortalité, les enfants de moins de 5 ans et les femmes en particulier. Chaque année environ 20% des populations du Sahel vivent dans la faim et le Sahel connaît une crise alimentaire aigüe une année sur cinq. L Afrique de l Ouest et du Centre sera confrontée à deux défis majeurs dans les années à venir : sa population aura atteint 610 millions d habitants d ici 2025 et les besoins alimentaires auront augmenté de 50 à 80% ; les changements climatiques vont accroître l imprévisibilité des phénomènes climatiques et leur intensité, accentuant sécheresses et/ou inondations. Le tableau apparaît sombre, mais les populations sont elles-mêmes le moteur de leur propre développement, pour peu qu on valorise et renforce leurs capacités et que les solutions élaborées et mises en œuvre par les acteurs du développement soient concertées, adaptées et étendues lorsqu elles sont efficientes. C est la conviction de la SNV. Au Niger, en matière d agriculture, la SNV intervient depuis 2005 en soutien aux organisations de la société civile pastorale pour faciliter et renforcer la mobilité pastorale qui est l une des meilleures réponses au déséquilibre agro-climatique Sahélien, et accompagne les producteurs (trices) dans les filières oignons et niébé qui sont génératrices de revenus au Niger. Au-delà des réponses d urgence apportées par d autres organisations, le positionnement de la SNV sur le développement de l activité agropastorale et le renforcement de la position des ménages (hommes et femmes) dans les chaînes de valeurs à haut potentiel cherche à contribuer de manière durable et appropriée à l amélioration de leur résilience et de leur sécurité alimentaire. 6

7 Aujourd hui, la SNV Niger est fière de partager avec vous le document «Relever ensemble les défis de la sécurité alimentaire au Niger, Revue critique des expériences de la SNV aux côtés des agriculteurs et des pasteurs». La présente publication est le résultat de la collaboration entre la SNV Niger et l Iram - Institut de Recherches et d Applications des Méthodes de développement. Elle a pour objectif de faire un retour critique des expériences de terrain de la SNV Niger et de sa contribution en matière de sécurité alimentaire. Le livre capitalise les démarches, les processus et les résultats atteints des interventions en matière de sécurité alimentaire et le renforcement de la résilience des ménages ruraux au Niger à travers les projets et programmes mis en œuvre par la SNV. En même temps il propose des pistes pour améliorer l impact des interventions sur la sécurité alimentaire des ménages ruraux dans un contexte de changement climatique, de dysfonctionnement des marchés céréaliers régionaux et de croissance démographique galopante. Cette réflexion vient questionner les actions des organisations nationales et internationales dans un contexte de récurrence des crises alimentaires au Niger, ce qui expose fortement les populations rurales à une vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle fréquente et oblige donc les acteurs de terrain à analyser leur démarches et résultats pour les améliorer et rendre encore plus efficaces face à cette réalité. La capitalisation critique ici présentée sert à renforcer nos connaissances sur nos propres actions et aussi à partager avec les autres acteurs du développement nos expériences, nos démarches, ainsi que les leçons que nous avons tirées de nos expériences, les obstacles que nous avons rencontrés et les solutions que nous avons pu y apporter. Partager les connaissances avec nos partenaires est, pour la SNV, essentiel pour créer des synergies, impliquer les autres acteurs pour faire de nos actions des succès et mettre en place des équipes gagnantes afin de relever ensemble les défis de la sécurité alimentaire au Niger. William STRINGFELLOW Directeur SNV Niger 7

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9 Sommaire 1. Comprendre les enjeux de secteur agricole au Niger Contexte et dynamique du secteur agricole au Niger Les initiatives institutionnelles en faveur de la sécurité alimentaire La SNV au Niger aux côtés des producteurs, transformatrices et des éleveurs L engagement de la SNV pour le secteur de l élevage L engagement de la SNV pour les filières oignon et niébé Mapping des projets de la SNV depuis La démarche de capitalisation des expériences de la SNV Les actions de la SNV pour la sécurité alimentaire et la résilience Comment comprendre les enjeux, cibler les bénéficiaires et suivre les effets sur la sécurité alimentaire L étape de diagnostic : identifier la place des vulnérables dans les filières à enjeu alimentaire, identifier les leviers d action Ciblage et démarche inclusive, mobilisation des acteurs clés Suivi-évaluation Pratiques de contribution à la sécurité alimentaire et à la résilience des ruraux Améliorer la disponibilité des produits alimentaires et la résilience des systèmes de production Augmenter et diversifier les revenus et l emploi Favoriser une alimentation plus diversifiée par la production et la transformation locale de produits à haute valeur nutritionnelle Créer un environnement favorable garantissant les moyens d existence Approche chaine de valeur au bénéfice de la sécurité alimentaire et des plus pauvres au Niger? Conclusion et perspectives

10 1. Comprendre les enjeux du secteur agricole au Niger 1.1. Contexte et dynamique du secteur agricole au Niger Le territoire du Niger comprend 3 zones agro-climatiques 1 qui correspondent à des systèmes de production différents : (i) l immense zone saharienne et sahélienne qui représente 84% du territoire ; elle est à vocation essentiellement pastorale, l élevage transhumant permettant de tirer profit de ces grands espaces sans les dégrader. Des productions irriguées relativement intensives et intégrées à l élevage sont présentes dans les oasis. En dépit de la Loi N 61/5 du 26 Mai 1961 fixant une limite Nord des cultures, les cultures agricoles s étendent progressivement sur cette zone, avec pour conséquences les dégâts d animaux et les conflits agriculteurs-élevage 2 ; (ii) la zone sahélo-soudanienne qui représente 15% du territoire ; elle est caractérisée par l association élevage et agriculture avec la production de céréales (mil et sorgho) et de légumineuses avec des possibilités plus importantes de production de contre-saison ; (iii) la zone soudanienne qui représente 1% du territoire avec une pluviométrie supérieure à 600mm, caractérisée par l association élevage et production de céréales (mil et sorgho) et une pratique généralisée des cultures irriguées de contre-saison grâce au fleuve Niger. 1 Source : Comité interministériel de pilotage de la Stratégie de développement rural ; Secrétariat exécutif. Septembre Le Zonage agro-écologique du Niger) 2 La pluviométrie moyenne varie de 200 à 300 mm d eau par an. 10

11 L extrême aridité, les aléas pluviométriques ainsi que la mauvaise gestion de la fertilité des terres sont des contraintes majeures à la production céréalière au Niger. En terme de population, le Niger compte, selon l Institut National des Statistiques, près de 17 millions d habitants (RGP/H, 2012) dont l essentiel est concentré dans les zones sahélo-soudanienne soudanienne. Près de 80% de la population est rurale et tire ses moyens d existence de l agriculture, de l élevage et de l exploitation des ressources naturelles (pêches, exploitation forestière) 3. Du point de vue démographique, le Niger a la spécificité de présenter un taux d accroissement annuel de la population de 3,3% ce qui se traduit par une population très jeune et un doublement de la population tous les 20 ans. Cette croissance démographique nationale, parmi les plus importantes au monde, est un défi majeur en termes de développement rural, d emploi pour les jeunes et de gestion durable des ressources naturelles. En termes d évolution des modèles agricoles, la forte croissance démographique combinée à une réserve limitée en terres arables se traduit par une forte pression sur le foncier. Les espaces cultivés s étendent vers des zones peu propices autrefois complètement dévolues à l élevage, augmentant les conflits sociaux autour des ressources naturelles. Ce mouvement d extension des surfaces cultivées se combine avec un important morcellement du foncier : il est difficile pour un agriculteur de fournir un espace de terre suffisant pour permettre à chacun de ses fils de faire vivre sa propre famille. Dans ces conditions, l accès des femmes au foncier est encore plus délicat. 3 L agriculture (agriculture, élevage, pêche et forêt), occupe plus de 80% de la population active du Niger. La contribution du secteur agricole sur la période à l économie nationale représentait en moyenne 42,8% du PIB (PDES, 2012). 11

12 L Institut National de Statistiques rend compte de cette tendance en indiquant que le tonnage des principales productions alimentaires (sorgho, mil et niébé) a augmenté de façon constante entre 1998 et 2011, essentiellement du fait de l extension des surfaces cultivées à l exception notable de la culture du niébé pour laquelle on a observé une amélioration du rendement. A l exception de quelques terroirs, il y a peu d intensification et l évolution des modèles de production agricole est restée très limitée, voire archaïque, du point de vue technique. Le renouvellement de la fertilité des sols est difficilement assuré faute de fumier, de restitution des résidus de culture, de compost et d un accès suffisant aux engrais minéraux. Par ailleurs, au-delà du facteur démographique, un important facteur d évolution du monde agricole est le changement climatique. Au-delà des tendances globales attendues en termes d évolution du climat, c est surtout l augmentation de la fréquence des aléas climatiques extrêmes et le phénomène de changement de régime des pluies, moins bien réparties dans le temps et l espace, qui rendent plus incertains l agriculture et l élevage. La période des pluies et leur régularité ne correspondent plus aux modèles traditionnels, ce qui complique la conduite des activités pour les éleveurs et les cultivateurs : augmentation du travail pour semer à plusieurs reprises les parcelles cultivées, épuisement rapide des pâturages obligeant à un retour anticipé des troupeaux vers les zones cultivées, campagne agricole plus courte restreignant le choix des cultures possibles, inondations fréquentes des zones de bas-fonds entrainant la perte des récoltes, des habitations, voire des vies humaines, etc. Cette perturbation du régime des pluies crée un contexte d instabilité pour la production agricole, la gestion des pâturages et au final les revenus des ruraux. 12

13 Le Niger et le changement climatique : quelles informations des modélisations climat? La prévision du changement climatique se base sur différentes modélisations dont la fiabilité et la précision sont variables. S il existe un consensus sur des projections climatiques à l échelle planétaire à long terme, il s avère extrêmement difficile de prédire de façon précise le climat futur à l échelle du Niger et encore plus de ses différentes régions. Les modèles climatiques s accordent néanmoins sur différents points en termes d évolution d ici à 50 ans : une tendance à la hausse des températures moyennes et une incertitude sur la tendance en termes de précipitations moyennes (certains modèles prédisant une augmentation des précipitations sur le Sahel). Néanmoins, compte tenu de la tendance à l augmentation des températures, cela n aura pas nécessairement un impact positif sur la production de biomasse, car, à partir de certaines températures, l évapotranspiration est très forte et la photosynthèse par les plantes devient moins productive. De plus, la répartition des pluies est importante pour sa transformation en eau utile pour les plantes cultivées : si toutes les précipitations sont concentrées sur une courte période, seule une faible partie de cette eau est captée par le couvert végétal. L augmentation des phénomènes extrêmes prévue par certains modèles n est pas rassurante sur ce point ; une extension des zones sèches du fait de l augmentation de la température dans les zones tropicales sèches impactant sur l indice d aridité ; une augmentation des aléas et des épisodes extrêmes : les éléments de tendance portent moins sur les moyennes de précipitations et de températures que sur le régime des pluies et la survenue plus fréquente d épisodes climatiques extrêmes. Cela a un impact très fort sur la stratégie de gestion des risques pour les activités humaines dépendant des ressources naturelles. En d autres termes, les modèles agricoles traditionnels se sont déjà beaucoup transformés dans les 20 dernières années mais ils touchent désormais leurs limites en termes de durabilité, aussi bien au niveau environnemental qu économique et social. Cette combinaison de différents facteurs (pression démographique, atteintes des limites de l exploitation durable des ressources naturelles selon les modèles existants, augmentation des aléas climatiques frappant l agriculture et l élevage) conduit à l augmentation de la fréquence des crises alimentaires sévères depuis Récemment, après la crise alimentaire très médiatisée de 2005, le Niger a connu en 2010 une crise de plus grande ampleur qui cumulait comme causes la sécheresse et les invasions acridiennes. Plus de 7,1 millions de personnes ont été déclarés en «insécurité alimentaire modérée ou sévère» par l Institut national de la statistique (INS) et par le Système d alerte précoce (SAP). Chaque crise alimentaire a des impacts immédiats, avec des conséquences graves sur les catégories de populations les plus vulnérables, enfants, femmes enceintes et allaitantes. Certains impacts sont plus différés et structurels, certaines familles vendant leurs terres ou leurs troupeaux pour avoir de l argent rapidement et acheter des vivres. Une fois la crise passée, ces familles disposent d un capital productif très réduit pour relancer leur activité agricole ou d élevage. Cela conduit à une augmentation des migrations temporaires mais aussi définitives, ce qui explique le taux de croissance des villes deux fois supérieur à celui des campagnes. 4 Depuis 1966, le pays a été confronté à neuf (9) chocs de production d ampleur variable soit en moyenne un choc de production tous les cinq ans. 13

14 1.2. Les initiatives institutionnelles en faveur de la sécurité alimentaire Conscient de l enjeu consistant à mieux prévenir, anticiper et gérer ces crises, en 2011, avec l avènement de la 7 e République, le Président du Niger a lancé l initiative 3N «les Nigériens nourrissent les Nigériens», une politique qui mise sur le secteur agricole et qui refuse que les sécheresses ne se transforment en famine. Cette initiative s est accompagnée d une mobilisation de ressources de plus de 900 milliards de FCFA alloués à l agriculture et à l élevage, afin d assurer la sécurité alimentaire et d accroître les revenus des paysans et des éleveurs. Une Haute Autorité de la Sécurité Alimentaire (HASA) a été instituée pour «concilier les actions d urgence et les actions s attaquant aux causes structurelles». Cette volonté politique s est concrétisée par la mise en place d un cadre d orientation, de pilotage et de contrôle qualité pour les différentes interventions de développement et d urgence. L accent a beaucoup été mis sur les dispositifs d anticipation et d atténuation des crises. Lors des épisodes sévères, toute une palette de dispositifs d urgence est mise en place, le plus souvent dans la période critique de soudure : aide alimentaire, cash for work, Cash transfer, distribution d aliment bétail. Les réflexions sont à l œuvre pour développer des dispositifs de redressement permettantaux familles rurales de redémarrer plus facilement leur activité après la crise (stratégies de reconstitution des troupeaux, lutte contre l endettement des producteurs) et être ainsi capable de subvenir elles-mêmes à leurs besoins à plus long terme. Dans le cadre du Programme National d Action pour l Adaptation (PANA), des réflexions sont menées sur différents secteurs-clés pour adapter les stratégies d existence des populations et tenter de rendre leurs moyens d existence moins vulnérables aux prochains chocs La SNV au Niger aux côtés des producteurs, transformatrices et des éleveurs La SNV est une organisation internationale de développement, fondée en 1965 aux Pays-Bas. Elle s est établie au Niger en 1978 suite aux effets de la grande sécheresse. Elle a travaillé dans 6 des 8 régions qui composent le pays (Dosso, Tillabéry, Tahoua, Maradi, Zinder et Niamey) en mettant en place des projets gérés par des équipes aux compétences pluridisciplinaires. 14 A partir de 2007, la SNV a évolué en s autonomisant vis-à-vis du Ministère des Affaires Etrangères et du Développement International aux Pays-Bas en diversifiant ces sources de financement. La SNV n est pas un bailleur de fonds. Elle se positionne en appui aux organisations locales pour l empowerment des acteurs économiques afin de leur permettre un accès rémunérateur au marché. Elle est spécialisée dans le soutien à l émergence des expertises locales au sein des acteurs du développement. La SNV développe les capacités locales, renforce les systèmes de gouvernance et facilite l accès des producteurs démunis aux opportunités de marchés, sur la base de ses connaissances, de son expérience et de son importante présence locale depuis des décennies. Cette transformation institutionnelle s est accompagnée d un recentrage technique sur les secteurs agriculture, eau-hygiène-assainissement et les énergies renouvelables.

15 L intervention de la SNV dans le secteur Agriculture est basée sur une approche à trois volets : un positionnement renforcé des paysans (petites exploitations) dans la chaîne de valeur, la promotion d une agriculture favorable au climat et la facilitation pour un meilleur accès à l alimentation. En 2008, la situation alimentaire au niveau de l Afrique de l Ouest est apparue comme un enjeu de plus en plus aigu, avec une part importante de la population sous-alimentée et une malnutrition inquiétante, notamment chez les enfants en bas âge. Ce contexte, accentué par les émeutes de la faim, a eu pour conséquence un retour massif de l agriculture sur les agendas politiques et de l aide au développement des principaux bailleurs de fonds des pays du Sahel. Cela a confirmé l engagement de la SNV sur le secteur agricole. Dans sa stratégie , la SNV s est fixé les trois objectifs prioritaires pour le secteur rural : Accroitre les revenus et les emplois des petits producteurs ; Améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des groupes vulnérables ; Renforcer la durabilité environnementale de la production agricole, face aux défis du changement climatique. De manière plus large, sur le terrain, ces choix stratégiques en matière d appui à la sécurité alimentaire et l identité originale de la SNV se traduisent par une attention particulière accordée à la dimension organisationnelle et humaine du changement dans un contexte de crises alimentaires récurrentes et de dysfonctionnement des marchés céréaliers régionaux avec un très faible accroissement de la productivité et de la production locale. Les conseillers de la SNV Niger sont avant tout des facilitateurs de processus de développement avec une expertise solide en développement de capacités entrepreneuriales : conseils en diagnostic et développement organisationnel, construction de partenariats, coaching, leadership, réseautage, facilitation de processus multi acteurs, appui au développement de systèmes de production et de commercialisation la diversification des produits alimentaires locaux par la transformation, etc. 15

16 Après 35 ans d actions sur le terrain, la SNV Niger est devenue un acteur reconnu dans l appui au développement rural, la gestion du foncier et des ressources naturelles, le renforcement des structures du code rural et des organisations de la société civile pastorale, le renforcement de la bonne gouvernance et la gestion inclusive des marchés à bétail dans le respect du genre, le développement des chaines de valeurs et l accès aux marchés. Ce renforcement de capacités cherche à donner aux bénéficiaires les moyens de poursuivre leur propre développement. Il s accompagne également de la mise à disposition d infrastructures au cas par cas (couloir de transhumance, entrepôt de stockage, unités de transformation, boutiques d intrants), quand leur existence est requise pour que le renforcement de capacité entrepris ait des effets concrets et durables. Concrètement, au Niger, la SNV a mené un travail de réflexion pour identifier des filières qui ont des effets positifs sur les revenus et l emploi au niveau des groupes et des zones les plus touchés par l insécurité alimentaire L engagement de la SNV pour le secteur de l élevage Au regard du contexte agro écologique du Niger avec environ 84% du territoire à vocation pastorale, la SNV a axé son intervention sur le secteur de l élevage au niveau des régions des espaces pastoraux d importance comme Tillabéry (Nord-Est), Tahoua (Ouest), Maradi (une partie du Nord -Est, la partie Nord-Ouest et le Sud), Zinder (Est, le Sud) et Dosso (Gaya, Dosso). Récemment, le programme le PASEL 6 a permis à la SNV de travailler à Doutchi, Loga, Dioundou et Tibiri sur les questions de facilitation de la mobilité pastorale. Les axes d intervention de la SNV sur ce secteur sont en premier lieu la sécurisation de la mobilité pastorale, la prévention des conflits entre les principaux utilisateurs des ressources, mais également la gestion des grands marchés à bétail et le développement des filières lait créatrices de revenus pour les femmes. Le premier axe concernant la sécurisation de la mobilité pastorale est essentiel. En effet il existe une synergie entre activités agricoles et élevage mais les équilibres qui prévalaient sont remis en question par l extension des zones cultivées. La pression accrue pour l accès aux ressources en pâturages et en eau est à l origine de nombreux conflits. Par ailleurs, les activités pastorales se déploient sur de larges espaces, souvent éloignés des services de l Etat et difficiles à sécuriser, les vols de bétail étant fréquents. La SNV travaille donc avec les différentes communautés pastorales mais également les organisations de producteurs, les autorités traditionnelles, les collectivités locales et les institutions du Code rural pour définir des règles de gestion et d usage des espaces et des points d eau et faire en sorte que ces règles soient reconnues par tous et appliquées. 16

17 Le second axe concernant la gestion des marchés à bétail rejoint la préoccupation d offrir un contexte plus sécurisant pour les transactions liées au bétail. La SNV fait également l hypothèse que des marchés à bétail mieux gérés peuvent offrir des prix plus rémunérateurs aux éleveurs, inciter les collectivités locales à investir dans des infrastructures dans le secteur de l élevage et favoriser le développement de services aux éleveurs (approvisionnement en aliment bétail, soins vétérinaires). Dans cette approche, la SNV est convaincue qu un contexte d élevage avec des services plus accessibles et efficaces et avec davantage de synergie entre les éleveurs et les différents acteurs locaux contribue également à une meilleure résilience de l élevage transhumant. En effet, ces différents services permettent aux éleveurs de réduire les pertes de bétail, de limiter les conflits et d éviter la dégradation des pâturages lors des épisodes aigus de sécheresse. Ils peuvent également se redéployer dans toute la vaste zone pastorale dès que les conditions redeviennent favorables pour l exploiter. Enfin, l accent fort mis sur le développement des filières lait se fonde sur le potentiel élevé de ce type d activités en matière de réduction de la pauvreté en milieu pastoral, spécialement pour les femmes. En effet, à l échelle nationale, le lait est un produit phare de consommation. La production locale de lait ne satisfait qu une partie de la demande nationale, ce qui implique près de 7,3 milliards de FCFA d importations annuelles de produits laitiers. Le développement des filières lait se heurtent à différentes difficultés : pendant l hivernage les troupeaux produisent beaucoup de lait mais sont dans des pâturages éloignés des bassins de consommations où les champs sont mis en culture ; pendant la saison sèche, la rareté de pâturages limite le nombre d animaux qu il est possible de maintenir près des bassins de consommation et réduit la production laitière ; les services vétérinaires et l accès à l aliment bétail sont peu développés ; le niveau de compétence reste faible pour la conservation et la transformation du lait selon des normes correspondant aux attentes des consommateurs urbains. 17

18 Sur la base de ce diagnostic, la SNV se positionne, en synergie avec le Ministère de l Elevage, en appui à la valorisation du lait de vache mais également du lait de chamelle, animal rustique et adapté aux conditions arides des zones pastorales du Niger. Dans cette optique, la SNV intervient spécifiquement pour renforcer l organisation de la collecte de lait des bassins de production vers les centres de transformation et de consommation. Cela se traduit par la facilitation des liens d affaires entre les productrices de lait et les mini-laiteries. Cela s accompagne en parallèle de renforcement des capacités techniques et la facilitation de l accès à différents services de proximité pour les pasteurs : vaccinations, fourniture d aliments pour bétail, conseil à la conduite d élevage laitier L engagement de la SNV pour les filières oignon et niébé Au niveau des grandes productions agricoles structurantes du monde rural nigérien, la SNV a choisi de s engager sur les filières niébé et oignon comptetenu de l importance de ces deux filières dans les moyens d existence de nombreux ménages d agriculteurs nigériens. Le niébé est une culture incontournable en zone pluviale, le plus souvent en association avec des céréales (mil et sorgho). Le niébé est «bon à tout». Il permet de satisfaire les besoins alimentaires et c est une source de protéines intéressante. C est également une culture de rente porteuse, le Niger exportant une part importante de sa production vers le Nigéria, le Ghana et le Togo et le revenu ainsi générés sert à acquérir des denrées alimentaires et à faire face aux autres besoins des ménages. L oignon est une des cultures phares des zones irriguées et l oignon du Niger est reconnu dans toute la sous-région. Près de 90% de la production est exporté à destination des pays côtiers. La production de l oignon crée de l emploi et la création de revenus pour au moins ménages ruraux au Niger. Comme le niébé, les revenus tirés de l oignon sont destinés à acquérir des denrées alimentaires et à faire face aux besoins familiaux. Par ailleurs, la transformation du niébé comme de l oignon est une activité génératrice de revenus pour les femmes. La SNV s est engagée depuis 2005 dans la filière oignon et en 2007 dans la filière niébé. Elle a ainsi développé une bonne connaissance des acteurs et des dynamiques de ces productions. Ces expériences lui ont valu d être retenue comme agence pour l exécution du Projet de Développement des Exportations et des Marchés Agro-Sylvo- Pastoraux (PRODEX) financé par le Gouvernement du Niger et la Banque Mondiale. 18

19 En termes de stratégie d intervention sur ces filières majeures d exportation, la SNV collabore avec un important réseau de partenaires sur le terrain en privilégiant des solutions ancrées localement. L approche de la SNV vise une meilleure intégration des petits agriculteurs au marché à travers deux axes d intervention : i) une plus grande compétitivité via des services de proximité pour les petits producteurs et appui aux commerçants locaux à travers les centres de collectes et de commercialisation et les transformatrices, ii) l implication de ces derniers dans les mécanismes de commercialisation. Concernant le premier axe d intervention d amélioration de la compétitivité, des études de marché sont menées pour mieux cerner les besoins du marché (en termes de qualité notamment) et diagnostiquer les atouts et contraintes des modes actuels de production et de commercialisation. Cela se traduit ensuite par de multiples actions pour développer les services adéquats pour les producteurs : appui à l émergence de producteurs de semences améliorées, structuration de systèmes de fournitures d intrants et de financement correspondant, conseil technique pour le choix variétale aligné au marché et pour la conduite des cultures, diffusion de techniques de conservation poste récolte, etc. L amélioration de la compétitivité prend en compte aussi la transformation des produits qui présente une grande opportunité de création de valeur ajoutée et de diversification de la carte des produits. Concernant le second axe sur l implication des producteurs dans les mécanismes de commercialisation, la SNV facilite la mise en place de système de concertation multi-acteurs incluant les représentants des producteurs. Ces systèmes de concertation ayant vocation à mieux partager les informations entre acteurs au sein de la filière afin et d influencer la fixation des prix et garantir une satisfaction optimale de la demande. Par ailleurs, la SNV accompagne les producteurs et organisations de producteurs dans le déploiement et la diversification de relations d affaires dans le cadre de différentes opérations : fixation des prix (attractifs et rémunérateurs), gestion de l offre, warrantage, commercialisation groupée, vente groupée, commercialisation de semences certifiées, réponses à des appels d offre pour la constitution des stocks alimentaires de différentes institutions. A travers ses actions, la SNV améliore la capacité des producteurs à influencer la filière, les rendant ainsi moins vulnérables aux aléas de marché. Cette approche tient compte des contraintes agro climatiques et permet de mieux sécuriser le revenu des producteurs et donc leur capacité à faire face à leurs besoins alimentaires. 19

20 1.4. Mapping des projets de la SNV depuis 2005 PROJETS LOCALISATION BAILLEURS DATE DEMARRAGE ET FIN Renforcement de la filière oignon Niger Maradi, Zinder, Tahoua, Niamey Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) De Sécurisation du système pastoral Niger Tahoua, Niamey, Zinder Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) Renforcement de la filière niébé Niger Zinder, Maradi, Dosso Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS), Institut international d Agriculture Tropicale (IITA/Kano) PASEL Projet d Appui au Secteur de l Elevage Niger 12 départements dans 3 régions : Abala, Tagazar, Filingué (Filingué), Loga, Dosso, Gaya, Dogon-doutchi, Tibiri et Dioundiou (Dosso), Guidan Roumdji, Dakoro et Bermo (Maradi) DDC et Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) Octobre Décembre 2014 PRODEX oignon Niger Régions Tahoua, Maradi, Zinder Diffa, Tillabéry, Dosso, Niamey et Agadez Gouvernement du Niger et Banque mondiale (chef de file : IRD) Février Avril 2014 PRODEX Niébé Niger Zinder, Dosso, Maradi, Tillaberi et Tahoua Gouvernement du Niger et Banque mondiale (chef de file : SNV) Mai Avril 2014 Amélioration de la gouvernance des marchés à bétail Niger Marchés à bétail de : Béla, Mokko, Kargui bangou, Wasey/Sokorbé, Malam Koira/Falwel, Dogondoutchi, Dogonkiria (Région de Dosso) Dan, Malam/ Chadakori (Région de Maradi) Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) Janvier Décembre 2014 Balleyara, Damana (Région de Tillabéry) 20

21 PROJETS LOCALISATION BAILLEURS DATE DEMARRAGE ET FIN Projet transformation du niébé Niger régions de Zinder, Maradi et Dosso Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) Janvier Décembre 2014 Développement de la filière lait de chamelle Niger Département Tahoua, Konni, Région de Tahoua Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) Janvier Décembre 2013 Amélioration de la chaine d approvisionnement du lait de vache Niger Région de Dosso, Zinder, Tahoua, département de Konni Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) Janvier Décembre 2014 Projet de réduction des pressions de la transhumance pour une meilleure conservation des aires protégées du complexe WAP (PRPT_WAP) Niger Communes de Say, Torodi, Tamou, Makalondi, Wouro Djaladjo) Burkina Faso Bénin Union Européenne (chef de file: SNV, en partenariat avec IUCN et Labo-Citoyennetés) Juin Mai 2016 Amélioration de la productivité du Mil et du Sorgho pour la sécurité Alimentaire au Niger Niger régions de Zinder, Maradi et Dosso Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS) Les producteurs locaux de riz peuvent nourrir l Afrique del Ouest Niger Burkina Faso Mali, Ghana Guinée Bissau Ministère des Affaires Étrangères du Royaume des Pays-Bas (DGIS)

22 1.5. La démarche de capitalisation des expériences de la SNV La sécurité alimentaire et la résilience sont aujourd hui des concepts plébiscités. Les décideurs politiques et opérateurs du développement reconnaissent désormais la nécessité d une approche plus dynamique : il ne s agit plus seulement de lutter contre la malnutrition existante mais aussi d éviter aux producteurs et éleveurs de tomber dans l insécurité alimentaire face aux aléas de toute sorte auxquels ils sont confrontés. Cette capacité des populations les plus vulnérables à faire face aux chocs et à garantir leur sécurité alimentaire est un enjeu qui se pose avec force au Niger. Cette publication questionne la contribution de la SNV dans la mise en œuvre effective de l amélioration de la sécurité alimentaire et de la résilience des éleveurs et producteurs au Niger à travers des activités qu elle a mené ces 5 dernières années. Quelles ont été ses pratiques, ses réussites qui ont amené à changer la donne en matière de sécurité alimentaire et de résilience? Comment s est-elle assurée de s attaquer aux besoins réels des populations vivant dans la vulnérabilité et l insécurité alimentaire? Dans quelle mesure a-t-elle pu modifier les systèmes sous-jacents qui entretiennent la pauvreté? Quels outils a-t-elle mis en œuvre et transféré aux populations rurales et semi-urbaines pour décider, avoir la capacité de s adapter aux aléas et diriger leur propre développement? Quelles approches, quelles techniques, quels réseaux a mobilisé la SNV pour améliorer durablement la disponibilité et assurer un engagement politique maintenu en la matière? Comment la SNV a-t-elle bâti des solutions sur mesure en fonction du contexte nigérien? Quelles leçons a-t-elle tiré de ce qui marche et de ce qui ne marche pas? Autant de questions qui ont motivé ce processus de capitalisation et qui ont guidé la rédaction de son contenu. Cette publication est le résultat des réflexions des conseillers et du leader du secteur agriculture de la SNV. 22

23

24 2. Les actions de la SNV pour la sécurité alimentaire et la résilience 2.1. Comment comprendre les enjeux, cibler les bénéficiaires et suivre les effets sur la sécurité alimentaire La capitalisation sur les actions de la SNV dans le domaine de la sécurité alimentaire et de la résilience des éleveurs et des producteurs a mis en évidence la manière dont le diagnostic de départ, le ciblage des bénéficiaires et le suivi-évaluation ont été réalisés L étape de diagnostic : identifier la place des vulnérables dans les filières à enjeu alimentaire, identifier les leviers d action a. Rappel sur les contraintes des producteurs et des éleveurs Les systèmes de productions en Afrique de l Ouest (AO) et notamment au Niger, peuvent être caractérisés à différents niveaux. La production agricole inscrite dans le cadre de la petite exploitation familiale recourt à une faible technicité et mobilise une main d œuvre familiale peu spécialisée constituée des femmes, des jeunes et des enfants. La production agricole est diversifiée, ce qui permet aux producteurs de s adapter aux aléas et de ne pas dépendre d une seule spéculation en cas de mauvaise production. D autre part, la multi-activité comme le petit commerce, le gardiennage de troupeaux, les migrations, les emplois saisonniers à laquelle s adonnent les membres de la famille, permet de diversifier ses sources de revenus complémentaires indispensables à la survie dans un contexte agricole et pastorale aléatoires. 24

25 Des liens sociaux importants sous-tendent toutes les activités économiques et permettent l accès aux ressources (intrants pour les activités de la campagne, denrées et céréales en période de travaux champêtres et crédit quel qu en soit la finalité). Ainsi, la proximité sociale et géographique entre les producteurs et les commerçants permet à ces derniers d apporter une réponse rapide aux besoins des premiers. Mais ces liens sont aussi marqués par des rapports d inégalités et de dépendance. En effet, certains producteurs ont bénéficié d avances en denrées de base et céréales auprès des commerçants en période de soudure, alors que les prix sont élevés. Ils doivent les rembourser à une période où les prix sont bas, en bradant ou en cédant leur récolte à bas prix. Les éleveurs, pour leur part, confrontés à des besoins de liquidités, se voient contraints de brader leurs animaux sur les marchés à bétail à une période où le ratio des prix céréales/bétail est en leur défaveur. Le marché céréalier est caractérisé par son étroitesse et par une forte variabilité des prix entre la période de récolte et celle de la soudure. Cette instabilité est renforcée par les pratiques spéculatives des grands commerçants nigérians connectés aux commerçants nigériens. Ils peuvent intervenir massivement pour acheter sur les marchés en période de récolte, éventuellement stocker et/ou transférer les céréales de l autre côté de la frontière pour tirer parti des opportunités du marché et également revendre après stockage au moment où les prix sont élevés. b. Démarches de diagnostic Afin d avoir une compréhension fine du contexte et des enjeux à prendre en compte au démarrage des actions, des diagnostics approfondis par type de filières ont été conduits à l échelle des territoires des zones d intervention. Ces diagnostics ont mis en évidence la dimension technico-économique, mais également les logiques sociales qui soustendent l organisation de chacune des filières. Centrés sur les acteurs, les diagnostics ont porté une attention particulière aux contraintes spécifiques rencontrées par les producteurs, les productrices, les transformatrices et les éleveurs dans les différentes chaines de valeurs concernées. Les deux encadrés ci-dessous mettent en évidence non seulement les résultats des diagnostics mais également la manière dont ils ont été partagés, mis en œuvre, donc appropriés par les différents acteurs impliqués. 25

26 Un diagnostic partagé de la filière niébé centré sur les acteurs Pour la SNV, l existence d un diagnostic partagé et accepté par les différentes parties prenantes constitue une étape essentielle pour mener des actions de renforcement d une filière. Le niébé a été ciblé du fait de sa présence majeure dans les systèmes de production pluviaux au Niger et du levier qu il représente pour les ménages ruraux. En effet, la plus grande part de la production de niébé est vendue, de façon fractionnée, au fur et à mesure des besoins monétaires de la famille. Une fois le niébé identifié comme filière porteuse, la SNV a procédé à une première phase de diagnostic. En premier lieu, l ONG a collecté les informations statistiques sur la production auprès des DRA (Directions Régionales de l Agriculture) et des DDA (Directions Départementales de l Agriculture). Cette méthode se heurte souvent au manque de fiabilité des statistiques agricoles et à l absence de données disponibles en-deçà du niveau départemental. Cela permet néanmoins d avoir un ordre de grandeur et de hiérarchiser les grands bassins de productions. Les organisations professionnelles existantes dans la filière (unions, groupements, coopératives, PME) ont également pu être identifiées. Sur la base de cette recherche documentaire, une pré-identification des communes d intervention est faite Une seconde phase a consisté à mener des enquêtes à l échelle de communes auprès de personnes ressources (mairie, services agricoles, partenaires, grands commerçants, etc.) pour confirmer les informations recueillies dans la documentation au niveau régional et départemental tant en termes de potentiel (production transformation, commercialisation) que des acteurs (organisés et indépendants). La carte des autres partenaires techniques et financiers intervenant sur la filière niébé a également été réalisée pour rechercher des synergies entre différentes approches (focalisation de la SNV sur le soft, souvent en complémentarité avec des bailleurs ayant financé des investissements matériels). Pour valider les informations collectées et créer une référence commune à tous, la SNV organise un atelier communal de validation multi-acteurs rassemblant les différents acteurs locaux (mairie, services techniques, leaders, organisations professionnelles, etc.). Le produit de ce processus est un plan d action concerté sur les défis de la filière au niveau de la commune. Ce document est une base d accord avec la commune ou les organisations faitières à l établissement de contrat de collaboration. Cette démarche de diagnostic associant informations documentaires/enquêtes locales et ateliers de validation a été reprise dans le cadre du Projet de Développement des Exportation et des Marchés Agro-Sylvo-Pastoraux) (PRODEX) mais à l échelle régional et national sur la base de la méthode Forces/Faiblesses/Opportunités/Menaces (FFOM). Dans le cadre du PRODEX, un Plan d Action de la Filière à l échelle nationale a été formulé collectivement sur la base de ces diagnostics. Cette approche de diagnostic fait la part belle aux questions de structuration des acteurs, avec une meilleure compréhension de l efficacité de leur organisation, systèmes de production (dispositif, contraintes et performances), la mise en marché (marchés de collecte et d écoulement, l offre, la demande, les acteurs), la désagrégation genre du positionnement par maillon, l accès aux ressources.. Ce diagnostic initial (qui occupe plusieurs mois au démarrage des actions) est également complété au fil de l action par des études spécifiques : étude de la filière focalisée sur une région, étude de marché sur les produits transformés du niébé. Le diagnostic organisationnel et institutionnel mené auprès des acteurs de la filière dès le départ revêt un double intérêt : il permet, de dégager des dynamiques de la filière niébé à différentes échelles (commune, région) et il sert de situation de référence pour évaluer les résultats des appuis menés par la SNV à l échelle de chaque organisation. 26

27 Le diagnostic des enjeux de l élevage dans la zone transfrontalière Niger-Mali La bande transfrontalière Niger-Mali est une zone essentielle pour l élevage transhumant mais elle est aussi le théâtre de nombreux conflits, avec une faible influence des pouvoirs centraux sur ces vastes espaces. Un état des lieux de l état et du mode de gestion des ressources naturelles de cette zone a été commandité en 2005 par les équipes SNV du Niger et du Mali. Les résultats de cette étude ont fait ressortir les principales contraintes de la gestion des ressources naturelles dans cette zone : une méfiance inter-communautaire dans un contexte de ressources rares, une gestion peu inclusive des ressources pastorales, reposant sur la loi du plus fort, la récurrence des vols de bétail donnant un sentiment d insécurité, la méconnaissance des textes en vigueur concernant l accès aux ressources naturelles de part et d autre de la frontière. La restitution des résultats de l étude aux principaux acteurs dont les communes nouvellement créées a été le point de départ de l engagement des communes de Tillia (Niger) et Andéramboukane (Mali) dans un processus de jumelage-coopération en Ce diagnostic a également permis de définir la stratégie de la SNV pour le pastoralisme dans la sous-région. L organisation de fora (tantôt au Mali, tantôt au Niger) rassemblant les collectivités locales, l administration déconcentrée, les leaders communautaires a été retenue comme méthode de travail. Ces fora ont permis de développer la connaissance (et la reconnaissance) mutuelle entre les acteurs des deux communes et ont abouti à la mise en place d organes pour l élaboration et la signature de la convention intercommunale de jumelage. Les deux communes se sont ainsi mises d accord pour étudier, financer et contrôler l exécution des projets sur la gestion des ressources pastorales et de la dynamisation des relations socioculturelles. Une étude complémentaire des ressources pastorales et de leur mode de gestion a ensuite été conduite sur l espace des 2 communes. Cette étude, menée sur une base participative, a mis en évidence les éléments forts des territoires et les enjeux liés à leur gestion : les 3 grands ensembles agro écologiques (vallées, zones dunaires et bas-fonds) ainsi que les différentes vocations en termes d utilisation selon les périodes de l année ; les zones stratégiques d importance et les ressources produites ; les points d eau et leurs régimes d utilisation comme clefs d accès aux pâturages ; les règles existantes d accès aux ressources, les contraintes et leur mode de gestion ainsi que les conflits et enjeux qui en découlent ; l importance et la dynamique des marchés à bétail. Dans le cadre de l approche transfrontalière, dans un contexte de conflit, l existence d un diagnostic complet, partagé et validé par les différents acteurs a constitué un socle solide et a légitimé les actions coordonnées entre les communes (récemment créées) du Mali et du Niger. 27

28 Ciblage et démarche inclusive, mobilisation des acteurs clés L exemple ci-dessous a permis de mettre en évidence pour le lait de chamelle, en dépit de sa valeur nutritionnelle, ses difficultés d accès au marché et d identifier les acteurs vulnérables pouvant être impliqués dans la filière. Des actions ont été envisagées pour valoriser les potentialités de ce type de produit au bénéfice des éleveurs vulnérables. Le ciblage des plus vulnérables grâce à l appui à la filière lait de chamelle La SNV a observé un paradoxe dans les zones pastorales de la région de Tahoua : ces zones sont frappées par une insécurité alimentaire très sévère, notamment au niveau des ménages de pasteurs, alors que le lait de chamelle y est souvent disponible. Habituellement, les propriétaires des chameaux sont considérés comme des nantis. L étude socioéconomique commanditée par la SNV a permis d établir une typologie plus précise des éleveurs incluant une analyse de leur vulnérabilité. En pratique, les pasteurs éleveurs de dromadaires se nourrissent du lait de chamelle et achètent les autres denrées (mil, sorgho, thé, pâtes) en vendant de préférence du petit bétail ou des chameaux âgés. Le lait de chamelle est davantage une production complémentaire de l élevage, sa vente est traditionnellement considérée comme dévalorisante, il est donc donné, voire jeté, en période d abondance étant donné ses problèmes de conservation. Une telle stratégie n est viable pour les ménages que si le troupeau a une taille suffisante et que le rythme de vente des animaux reste inférieur à son rythme de reproduction. Le diagnostic sociologique a donc mis en évidence que les éleveurs pasteurs ayant un cheptel réduit sont logiquement plus vulnérables et au niveau des ménages concernés, la situation des femmes est plus précaire. Par ailleurs, les bergers employés autorisés à consommer le lait produit par le bétail dont ils ont la garde sont très exposés à l insécurité alimentaire. Enfin une catégorie particulièrement vulnérable correspond aux «bénéficiaires du karo», un mécanisme de solidarité qui consiste pour les riches éleveurs à confier une chamelle allaitante et son chamelon à un parent ou voisin pauvre. Ce dernier dispose du lait et a pour charge de prendre soin des animaux, lorsqu une chamelle est tarie, la chamelle et son chamelon sont remis au propriétaire. Si les animaux ont été bien soignés, le propriétaire prête de nouveau une chamelle allaitante. La compréhension plus fine de ces réalités sociologiques a donc permis de mettre en évidence l importance et le potentiel du lait de chamelle pour ces trois groupes d éleveurs les plus vulnérables. La SNV a fait l hypothèse qu une meilleure valorisation des surplus de lait de chamelle (par ailleurs très apprécié sur les marchés urbains) serait une source de revenus intéressante pour ces différentes catégories d éleveurs, leur permettant de mieux faire face aux dépenses d alimentation toute l année. Dans le cas des ménages de pasteurs, ce sont les femmes qui ont été ciblées. La valorisation marchande du lait de chamelle implique de mettre en place des circuits de collecte du lait des zones rurales et péri-urbaines vers les marchés urbains. Les jeunes qui ont des motos ont été ciblés, ce qui a entraîné la création d emploi pour la collecte et le transport du lait. De même, en aval, les mini laiteries, les restauratrices, les boutiquiers (vendeurs de produits laitiers) ont été approchés et les échanges ont permis de cibler les acteurs engagés à vendre le lait de chamelle. 28

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