Les transformations économiques et sociales du monde féodal XI ème -XV ème siècle

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1 Origine et gouvernement des villes Activité 1 Document 1 : Plan de Paris 1. Présentez le document 1. Placez Paris sur la carte (document 8 de l activité 3). 2. Dégagez le noyau autour duquel la ville s est développée et les différentes étapes de son agrandissement (document 1). 3. Quels sont les avantages du site pour le développement de la ville (document 1)? 92

2 «Des commerçants et des marchands d articles de luxe ont commencé à affluer devant le port du château pour faire des affaires avec le comte de Flandres et sa suite. Des cabaretiers et des hôteliers se sont installés pour nourrir et héberger ces marchands toujours plus nombreux. On a construit des maisons et des auberges pour loger ceux qui ne pouvaient être les hôtes du château. Bientôt une véritable ville est née. Aujourd hui encore, les gens du peuple l appellent «Pont» car Bruges signifie «pont» dans leur patois.» Document 2 : La fondation de Bruges (La Chronique de saint Bertin, XIV ème siècle) «La ville [Bruges] est construite suivant un plan circulaire, avec un rempart très puissant qui l entoure en doublant les portes de façon à permettre un tir de défense, et en plus de cela, un grand remblai. Au-dessus de ce remblai et sur toute l étendue de l enceinte circulaire, on voit au moins trente ou quarante moulins à vent. Par delà ce large remblai, se trouvent deux fossés pleins d eau : ils sont larges et profonds et constituent une bonne fortification pour la ville» Document 3 : La fondation de Bruges (M. Salamin, Documents d histoire générale, 1972) 4. Présentez les documents 2 et 3. Placez Bruges sur la carte (document 8 de l activité 3). 5. A quoi est dû l essor de la ville (voir la carte et les documents 2 et 3)? 6. Comment qualifier les rapports que les habitants de la ville entretiennent avec le Comte de Flandres (document 2 et 3)? «Quiconque habite dans les limites de la ville où la paix a été proclamée ne peut recevoir d avertissement que des échevins. Les bans de vin et de marchandises depuis 60 sous et au-dessus appartiendront aux hommes de la cité. Tout forain voulant demeurer à Arras fera sa déclaration aux échevins. Il y restera 1 an et 1 jour et si pendant ce délai, il n a été ni inquiété, ni poursuivi, il sera bourgeois et jouira des privilèges de la ville. Nous avons concédé aux bourgeois d Arras l autorisation de renouveler les échevins de 14 mois à 14 mois.» Document 4 : La charte d Arras (Charte de la commune d Arras, confirmée par le roi Philippe Auguste en 1194) 7. Présentez le document 4. Placez Arras sur la carte (document 8 de l activité 3). 8. Qu est-ce qui est réglementé par la Charte (document 4)? 93

3 9. Remplissez ci-dessous le tableau relatif aux intérêts des seigneurs et des bourgeois (document 4). Intérêts des seigneurs Intérêts des bourgeois 10. A quelles conditions devient-on bourgeois d Arras (document 4)? 11. Quelles sont les acquisitions les plus précieuses des bourgeois (documents 2 et 3)? Comment s organisent-ils pour les défendre (documents 1, 2 et 3)? 12. Comment la ville est-elle gouvernée (documents 2 et 3)? 94

4 Question de synthèse 13. En partant des documents (1, 2, 3, 4), déduisez les différentes manières dont les villes se sont développées et organisées. Mots clés Mots clés Bourgeois : au moyen âge, ce mot désigne l habitant d une ville (bourg). Sous l ancien régime, ce mot désigne un membre aisé du Tiers-Etat vivant en ville. Depuis le XIX ème siècle, ce terme désigne un membre de la classe sociale moyenne et dirigeante, ni ouvrier, ni paysan. Charte : au moyen âge, document écrit dans lequel sont consignés les droits, les privilèges et les libertés accordés par un seigneur. Si ces droits et libertés sont accordés à une commune, on parle de charte communale. Charte d affranchissement : au moyen âge, document écrit qui rendait libre un serf ou une communauté de serfs, obtenu la plupart du temps contre une forte somme d argent. Commune : au moyen âge, association des bourgeois d une même ville ayant obtenu son indépendance du seigneur. Consulat : forme d organisation municipale propre au midi de la France. A la différence des communes, ils se caractérisent par une implantation géographique précise (le sud de la France) et une organisation municipale collégiale avec des consuls. Echevin : magistrat élu parmi les principaux bourgeois d une ville pour la gouverner. Franchise (ou charte de franchise) : libertés ou privilèges accordés aux habitants d une ville par le seigneur. 95

5 Les activités dans les villes Activité 2 a) L organisation des activités «Nul tisserand de laine ne peut avoir métier de tisserandier s il ne sait pas faire le métier de sa main ou s il n est fils de maître Chaque tisserand de laine de Paris peut avoir en son hôtel deux métiers larges et un étroit. Chaque fils de maître tisserand de laine, tant qu il est en la garde de son père ou de sa mère peut avoir deux métiers larges et un étroit en la maison de son père s il sait faire le métier de sa main. Chaque tisserand de laine peut avoir dans sa maison un apprenti sans plus. L apprenti paie au maître quatre livres parisis, s il reste quatre ans chez lui, trois livres pour cinq ans, vingt sous pour six ans et rien pour sept ans. Pour prendre un apprenti, le maître doit être autorisé par les jurés du métier qui doivent s assurer qu il est capable d enseigner le métier de façon que «l apprenti ne perde pas son temps ni son père ne perde son argent». Nul du métier ne doit commencer son ouvrage avant l heure du soleil levant, les valets tisserands doivent laisser leur ouvrage sitôt que le premier coup des vêpres aura sonné.» Document 1 : Un règlement de métier (E. Boileau, Livre des métiers, XIII ème siècle) 1. Présentez le document Qui peut être tisserand à Paris (document 1)? 3. Complétez le tableau en faisant apparaître les droits et les devoirs des maîtres tisserands. Commentez-le (document 1). Devoirs des maîtres tisserands Droits des maîtres tisserands 4. Expliquez la rigueur de la réglementation (document 1). 5. Quel est l effet de cette réglementation sur la production et les ventes (document 1)? 96

6 «Tout le poisson frais de mer qui vient à Paris, de Pâques jusqu à la Saint-Rémi (1 er octobre) doit être vendu le jour qui vient soit en gros, soit en détail ; et le poisson de mer qui vient à Paris de la Saint-Rémi jusqu à Pâques doit avoir deux jours de vente seulement ; et celui qui le garderait plus longtemps en ces deux saisons, paierait cinq sous d amende au roi.» Document 2 : Réglementation du commerce (E. Boileau, Livre des métiers, XIII ème siècle) 6. Présentez le document Quelle activité est réglementée et comment l est-elle (document 2)? 8. Pourquoi y a-t-il une réglementation double (document 2)? 9. Quel principe des relations commerciales actuelles retrouve-t-on ici (document 2)? b) Une ville marchande prospère «Bruges a en effet de nombreux canaux sillonnés par des chalands portant plein chargement de denrées alimentaires et même de toutes autres marchandises. Et sans doute, quand on en fait le tour, elle est aussi grande que Milan ; elle n est pas si peuplée cependant et il n y a pas tant de maisons. On y voit des rues pavées, larges, magnifiques, beaucoup de jardins et de parcs, surtout du côté de la porte Sainte-Croix, de la porte de Gand et de la porte de l Ecluse (appelée Porte Saint-Jean). Tout est gracieusement arrangé : l on dirait le paradis. ( ) On fabrique à Bruges les meilleurs tissus de laine qui soient, de la toile très fine, des tissus de plusieurs couleurs, des tapis et beaucoup d autres marchandises. ( ) Il y a de grands édifices appelés Halles ; dans l un d eux, on vend des pièces de laine en grande quantité. Au pied de cet édifice passe un canal sillonné de bateaux qui transportent des poissons, de la chaux etc. ( ) Dans une autre halle sont les boutiques des trafiquants et marchands ; au-dessus, on vend de l étoffe. Tous ces immeubles sont soigneusement entretenus et richement décorés ; les mots n en peuvent donner une idée.» Document 3 : Une ville marchande prospère (M. Salamin, Documents d histoire générale, 1972) 10. Présentez le document Répertoriez les principales activités de la ville en les comparant au document 2. Quelle est l évolution de ces activités (document 3)? 12. Quels avantages représente l organisation du commerce dans les Halles (document 3)? 13. A quoi est due la prospérité de la ville? Quels sont les éléments qui traduisent cette prospérité (document 3)? 97

7 Question de synthèse 14. Comment la réglementation du commerce est-elle liée à la prospérité des villes? Mots clés Mots clés Boileau Etienne (~ ) : Issu d une famille noble, peut-être orléanaise, il est le prévôt d Orléans puis de Paris (1261). C est lui qui, à la demande du roi, rédigera un «Livre des métiers» qui contient les règlements d environ 120 métiers pratiqués à l époque à Paris. Confrérie : association destinée à l origine à entretenir les sentiments religieux de ses membres. Elle joue également le rôle de société de secours mutuel et est organisée dans le cadre d une paroisse et/ou d une profession. Corporation : attention, ce mot ne date que du XVIII ème siècle. A l époque médiévale, on ne parle rigoureusement que de métier, de confrérie. C est donc un mot moderne pour qualifier les associations de marchands ou d artisans qui réunissaient l ensemble des personnes exerçant le même métier et organisaient l exercice du dit métier (synonyme : métier). Guilde : au départ ce terme désigne une association de secours mutuel entre marchands. Il désigne bien vite le groupement professionnel tout entier. Halle : place couverte où se tient un marché. 98

8 L essor des villes Activité 3 a) L homme nouveau «Il y avait alors dans les bureaux de la maison du roi un homme industrieux et avisé, Jacques Cœur, de Bourges, d origine plébéienne, mais de grande et vive intelligence, et d une prodigieuse habileté C est lui qui, le premier de tous les Français, équipa des navires chargés de lainages et d autres produits du royaume, parcourait les rivages d Afrique et d Orient jusqu à Alexandrie d Egypte et en rapportait, en remontant le Rhône, des étoffes de soie et des épices. Ces marchandises étaient ensuite vendues en France et dans les pays voisins. Avant Jacques Cœur, ces marchandises étaient apportées en France par les Vénitiens, Génois et Barcelonais. Il prêta au roi cent mille écus d or. Le roi lui accorda en retour des privilèges.» Document 1 : Jacques Cœur, marchand de Bourges (Bassin, Histoire de Charles VII, XV ème siècle) 1. Présentez le document Qui est Jacques Cœur et comment s est-il enrichi (document 1)? 3. Quels produits étaient importés et exportés par Jacques Cœur (document 1)? 4. Indiquez sur la carte (document 8) les endroits avec lesquels Jacques Cœur faisait du commerce. Reliez-les avec Bourges. Indiquez de même l endroit qu il empruntait pour faire entrer les marchandises en France, les villes auxquelles il faisait concurrence, et enfin les pays dans lesquels il vendait sa marchandise. 5. Comment expliquer la présence de Jacques Cœur auprès du roi (document 1)? 6. Quelles sont les qualités personnelles considérées dans le texte comme un gage de succès dans le commerce (document 1)? 99

9 Chef de la firme Cosme l Ancien ( ) Laurent Le Magnifique ( ) (Petit-fils de Cosme) Directeur Général Giovanni d Amerigo Benci Manufacture de soie à Florence Manufacture de draps à Florence Banque locale de Florence Banque internationale (siège à Florence) et commerce international de la Compagnie Succursales audelà des Alpes Avignon Milan Succursales en Italie Genève Londres Rome Barcelone Bruges Pise Venise Lyon Document 2 : Schéma de l organisation de la Compagnie Médicis vers Présentez le document Quelles sont les activités essentielles de la Compagnie (document 2)? 9. Comment peut-on expliquer sa réussite (document 2)? 10. Inscrivez sur la carte le nom des villes où sont établies les succursales de la Compagnie et reliez-les avec Florence (document 8). 100

10 b) La modernisation et l internationalisation des activités économiques Hermann Lettre de change Guérin 200 écus «Au nom de Dieu, à Bruges, le 10 juin 1320, Cher Guérin, Veuillez payer lors de la prochaine foire de Troyes à Piazza 200 écus pour les velours de Gênes que Lombardo a apportés ici. Signé : Hermann» Document 3 : Une lettre de change et sa schématisation 11. Présentez le document 3. Reliez les trois villes citées dans la lettre de change sur la carte (document 8). 12. Complétez le schéma : indiquez les personnages manquants, donnez le sens des flèches (document 3). 13. La lettre contient-elle de l argent (document 3)? 14. Si elle est volée, peut-on en tirer profit (document 3)? 15. Quels sont ses principaux avantages (document 3)? 101

11 «Stabile et Ansaldo Gerraton ont formé une societas dans laquelle Stabile a apporté une contribution de 88 lires, et Ansaldo 44 lires. Ansaldo emporte ce capital, pour le faire fructifier, à Tunis ou partout ailleurs où doit aller le vaisseau qu il prendra. A son retour, il remettra les bénéfices à Stabile pour le partage. Déduction faite du capital, ils diviseront les profits par moitié.» «Fait à Gênes dans la maison du Chapitre, le 29 septembre 1163, devant 5 témoins» Document 4 : Un contrat commercial 16. Présentez le document Quel est l objet du contrat (document 4)? 18. Que signifient la fructification et la déduction du capital (document 4)? 19. Comment justifiez le partage des profits (document 4)? 20. Quelle signification pouvez-vous donner au terme «societas» (document 4)? 21. Reliez Gênes à Tunis sur la carte (document 8). «A Bruges, il est une autre place où se réunissent les marchands ; on l appelle la Bourse. C est là que se réunissent Espagnols, Italiens, Anglais, Allemands, Osterlins*, bref toutes les nations. Là certaines rues sont réservées aux Espagnols, d autres aux maisons des Florentins, aux Gênois.» * marchands de la Hanse Document 5 (M. Salamin, Documents d histoire générale, 1972) «Avec le temps, les négociants prennent l habitude de se réunir devant la demeure de Robert van Beursen, conseiller et échevin, qui finit par mettre sa maison au service de sa corporation pour y signer des contrats ou changer de l argent. Par la suite, le Comte de Flandres rendit obligatoire la réunion des négociants devant la maison de van Beursen Ainsi se trouvaient réunis le maximum d informations sur les prix des denrées et une organisation financière regroupant les prêteurs sur gages qui tenaient des tables de prêt, des changeurs ainsi que des marchands-banquiers souvent citoyens des villes italiennes.» 22. Présentez les documents 5 et 6. Document 6 : L origine de la bourse (B. Nantet, «Bruges avant Bruges», L Histoire, n 13) 23. Qui est Robert van Breusen (document 5)? 24. Comment la pratique de la Bourse est-elle établie (documents 5 et 6)? 25. Quels sont ses plus grands avantages (documents 5 et 6)? 26. Reliez Bruges aux villes de la Compagnie Médicis sur la carte (document 8). 102

12 «Les Osterlins* ont un fort bel atrium et une magnifique demeure où se dresse une haute tour joliment ornée. Et aux alentours, sous terre, sont les caves où ils vendent leurs marchandises. Les Osterlins amènent les différentes sortes de bière, de la cire, de remarquables fourrures de Russie, du bois de chêne, et du meilleur, que l on utilise dans les belles constructions et dont on fait aussi des tables. Ils apportent encore du lin, du chanvre, du cuir, de la poix pour les navires et les barques bien d autres choses encore.» * marchands de la Hanse Document 7 : La Hanse (M. Salamin, Documents d histoire générale, 1972) 27. Présentez le document Décrivez la résidence des Osterlins (document 7). 29. Que symbolise la tour? 30. Mettez sur la carte les noms des principales villes hanséatiques (Brême, Dantzig, Gand, Hambourg, Lübeck, Riga, Stalsund), les noms des villes comptoirs de la Hanse (Bergen, Göteborg, Novgorod) et reliez-les entre elles (document 8) Ville de la Hanse Autre ville mentionnée dans les textes Comptoir de la Hanse Document 8 : Carte de synthèse 103

13 Question de synthèse 31. A partir de la carte, reliez les voies terrestres et maritimes utilisées (document 8). 32. Expliquez la répartition des grands centres économiques (document 8). Mots clés Mots clés Bourse : lieu où se fixe la valeur de certains produits, de la monnaie, en fonction de l offre et de la demande. Comptoir ou Fondouk ou fondacco : les marchands d origine diverse qui fréquentent les ports et places commerciales d Europe ou d Orient se regroupent souvent, lors de leurs séjours, en un lieu précis : le comptoir. Le comptoir, comme par exemple le comptoir de type hanséatique de Novgorod, est un lieu clos, comprenant les entrepôts (où l on met les marchandises), les maisons d habitation, une ou des églises, les salles de commerce. Le fondouk, mot d origine arabe, est généralement un vaste bâtiment qui sert à la fois d hôtel, d entrepôt pour les marchandises et de centre de transactions. Le mot a été italianisé pour désigner à Venise par exemple (voir le fondacco dei tedeschi) le bâtiment où les marchands allemands fréquentant la ville devaient obligatoirement résider et entreposer leurs marchandises. Hanse : à l origine, ce terme signifiait tout regroupement de marchands : par exemple on évoque la hanse des marchands de l eau qui se constitue à Paris au XII ème siècle. Puis on appliquera ce terme au cas de la hanse germanique qui trouvera son apogée au XII ème siècle. On définira alors la hanse germanique comme l ensemble des villes germaniques de l Europe du nord, des comptoirs hanséatiques qui sont célèbres pour leur activité marchande. Osterlins : marchands de la Hanse. Societas ou colleganza : contrat entre deux ou plusieurs personnes dans lequel une des personnes avance à l autre (ou aux autres) une grosse partie d une somme d argent, à charge pour l autre ou les autres de faire fructifier cette dite somme à l étranger en faisant des opérations commerciales. Les bénéfices ou les pertes sont ensuite partagées au prorata des sommes investies par les personnes. 104

14 Les symboles de la ville Activité 4 «La ville de Paris est comme Athènes, divisée en trois parties : l une celle des marchands, des artisans et du populaire, qu on appelle la grande ville ; l autre, celle des nobles hommes, où sont la cour du roi et l église cathédrale, qu on appelle la Cité ; la troisième, celle des étudiants et des collèges, qu on appelle l Université.» Document 1 : L université : une ville dans la ville (Thomas d Irlande, XIII ème siècle) 1. Présentez le document Dégagez les trois fonctions principales de la ville (document 1). 3. Ajoutez sur le document 1 de l activité 1 le Château royal, Notre-Dame, l Ile de la Cité. 4. Coloriez les trois «villes» avec des couleurs différentes (document 1, activité 1). 5. Commentez l expression «une ville dans la ville» (document 1). 105

15 Document 2 : Le beffroi et les Halles de Bruges 6. Qu observez-vous sur le document 2? 7. Inscrivez sur le document les noms des éléments architecturaux et les dates (document 2) : base carrée Halles partie octogonale quatre tourelles 1248 entre 1282 et Que symbolise la construction du beffroi sur le bâtiment des Halles? 106

16 Document 3 : Les trois pouvoirs au moyen âge 9. En vous aidant du lexique, et après avoir écrit à leur juste place les mots «beffroi», «donjon» et «clocher», placez sur le document 3 le type de pouvoir correspondant : pouvoir seigneurial, pouvoir épiscopal, pouvoir urbain. 107

17 Question de synthèse 10. En partant des documents, caractériser les rapports entre les trois pouvoirs (épiscopal, seigneurial, urbain). Mots clés Mots clés Beffroi : tour de guet, élevée, dans une ville. Clocher : construction élevée au dessus d une église dans laquelle sont suspendues les cloches. Donjon : tour principale d un château fort. Faculté : au moyen âge, c est un élément constitutif d une université. Il y a les facultés des Arts pour l enseignement moyen et les facultés supérieures pour l enseignement proprement supérieur (théologie, droit, médecine). La faculté est dirigée par un doyen, le recteur, et par une assemblée. Faculté des Arts : cadre de l enseignement moyen qui conduit les étudiants au baccalauréat, et après examen, leur donne accès aux facultés supérieures de théologie, droit et médecine. Scolastique : méthode de travail intellectuel utilisée à l université. Sermon : un sermon, au moyen âge, signifie deux choses : - un exercice universitaire ; - un discours religieux prononcé en dehors de la messe par un membre de l Eglise. Université : association des maîtres et des étudiants d un centre d études supérieures (Studium), pourvue d une large autonomie vis-à-vis des autorités laïques et ecclésiastiques. Par extension, cela désignera le centre d études lui-même. 108