la FMC Céphalées chroniques, identifier la migraine objectifs

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "la FMC Céphalées chroniques, identifier la migraine objectifs"

Transcription

1 fmcB 9/03/04 18:51 Page 37 la du généraliste vendredi 12 mars 2004 dossier n 2281 Céphalées chroniques, cahier détachable La consultation d un patient céphalalgique demande du temps. Sous réserve d avoir éliminé les causes de céphalées secondaires, le praticien peut proposer une prise en charge lors de deux séances. Cette approche pragmatique rend le médecin plus disponible pour aider son patient à vaincre son fatalisme... et sa migraine. DR PASCALE NAUDIN-ROUSSELLE, d après un entretien avec le PR GILLES GÉRAUD (service de neurologie, CHU Rangueil, Toulouse ) DR CONSEILS AUX PATIENTS p. VII «Crise de migraine, les bons réflexes» ZAPPING p. VIII objectifs > Savoir repérer les urgences céphalalgiques > Scinder la démarche diagnostique en deux séances pour prendre le temps en consultation C éphalée n est certes pas synonyme de migraine. Mais la migraine concerne déjà à elle seule huit millions de Français, ce qui en situe la prévalence chez l adulte entre 12 et 15 %. La migraine atteint trois fois plus de femmes que d hommes. La céphalée de tension, fréquente également, s associe souvent à la migraine. La céphalée chronique quotidienne, dont la prévalence est estimée aux environs de 3 % dans la population générale, atteint deux fois sur trois un patient déjà migraineux. «L étude Framig III, menée par téléphone auprès d un échantillon représentatif de la population française, constate que 70 % des patients migraineux ayant consulté leur médecin attendent la fin d une consultation pour un autre motif que celui de la migraine pour évoquer leur céphalée», précise

2 fmcB 9/03/04 18:51 Page III dossier fmc céphalées chroniques, le Pr Gilles Géraud. Cela n est pas sans perturber le déroulement de la consultation du généraliste, d autant que la prise en charge d une céphalée exige du temps, parfois plus de trente minutes. Il est donc possible de négocier avec le patient une approche en deux étapes distantes l une de l autre. La première, brève, peut être réalisée le jour même et la seconde programmée à distance. Il est entendu que cette manière pragmatique d appréhender les céphalées ne se conçoit pas si le sujet consulte spécifiquement pour ses maux de tête (consultation classique) ou s il présente des symptômes évoquant une céphalée secondaire (voir plus loin). PREMIÈRE ÉTAPE : ÉLIMINER UNE CÉPHALÉE SECONDAIRE Quelques minutes rajoutées à la consultation d origine doivent permettre au médecin d éliminer une céphalée secondaire et de remettre à son patient deux documents d auto-évaluation. Ne pas méconnaître une céphalée secondaire Que le patient soit connu ou non comme céphalalgique, l éventualité d une céphalée secondaire n est jamais à écarter. Trois situations peuvent se présenter. > La céphalée «en coup de tonnerre», c est-à-dire brutale et d emblée maximale, impose de réaliser en urgence un bilan neurologique comportant selon les cas un scanner cérébral, une IRM ou une ponction lombaire. L hémorragie méningée est le principal diagnostic à éliminer. Mais une hémorragie cérébrale, un accident vasculaire cérébral ischémique, une encéphalite, une thrombose veineuse cérébrale, voire une dissection carotidienne peuvent se manifester par une céphalée brutale. Celleci s accompagne de signes neurologiques variables selon l affection sous-jacente. > Chez un patient non céphalalgique antérieurement, une céphalée d apparition récente, non brutale mais s étendant progressivement «en tache d huile», doit faire évoquer entre autres l existence d une hypertension intracrânienne. Là aussi, un bilan paraclinique est nécessaire, dans un délai plus ou moins long selon la rapidité d installation et l intensité des symptômes. Une évolution rapidement progressive peut faire penser à un syndrome méningé ou à un hématome sous-dural. Une céphalée en coup de tonnerre impose de réaliser un scanner cérébral ou une IRM. JOUBERT/PHANIE > Chez un céphalalgique connu, ces mêmes diagnostics peuvent être posés lorsque la présentation clinique de la céphalée diffère de celle des maux de tête habituels. Attention également au piège diagnostique lorsque la céphalée devient chronique alors qu elle ne l était pas, ou lorsqu elle résiste au traitement habituel. Toute céphalée modifiée ou accompagnée d anomalies à l examen clinique amène à faire pratiquer un bilan neurologique. > Les autres causes de céphalées secondaires sont nombreuses : artérite temporale, hypertension artérielle, glaucome, troubles de la réfraction ou de la convergence, sinusite, céphalées post-traumatiques, intoxication au monoxyde de carbone... Le cas particulier des céphalées chroniques quotidiennes par abus d antalgiques doit aussi être évoqué (voir encadré page IV). Autoquestionnaire et agenda des crises Une fois le diagnostic de céphalée secondaire éliminé, le patient peut recevoir deux types de documents dont les objectifs sont d identifier les signes caractéristiques de la migraine et d évaluer le handicap subi par le patient, ainsi que le profil évolutif de la céphalée. > Le premier document est un autoquestionnaire, dont le texte s inspire des recommandations de l Anaes sur la prise en charge de la migraine (octobre 2002). pas de traitement d épreuve dans une céphalée Il ne faut jamais envisager un traitement d épreuve chez un patient céphalalgique, dans le but de s assurer qu il s agit bien d un migraineux. Le soulagement de la douleur n exclut en rien l hypothèse d une céphalée secondaire. Par exemple, un triptan peut se montrer efficace dans certaines céphalées non migraineuses, voire en cas d hémorragie méningée! À > La première partie de l autoquestionnaire reprend les critères diagnostiques de la migraine avec ou sans aura tels qu ils sont définis par l International Headache Society (IHS) et repris par l Anaes. Rappelons que la migraine est un diagnostic clinique reposant sur l interrogatoire et la l inverse, l efficacité des triptans sur la douleur de la migraine est évaluée entre 60 % et 70 %. Que dire alors d un traitement d épreuve dont les résultats restent négatifs? Non seulement le traitement d épreuve ne permet pas de conclure quant à l origine migraineuse d une céphalée, mais il fait courir le risque de négliger une céphalée secondaire. 70 % des patients migraineux attendent la fin de la visite pour évoquer leur céphalée. III

3 fmcB 9/03/04 18:51 Page IV dossier fmc céphalées chroniques, GARO/PHANIE d autres céphalées chroniques Les critères diagnostiques de la céphalée de tension s opposent point par point à ceux de la migraine sans aura : douleur bilatérale ou diffuse, non pulsatile, d intensité légère à modérée, non aggravée par l effort, sans trouble digestif mais s accompagnant parfois de phonophobie. Elle est fréquemment associée à la migraine, son traitement doit prendre en compte le terrain anxiodépressif dans lequel elle peut s inscrire. Lorsqu une migraine devient chronique (plus de quinze jours par mois pendant trois mois), c est bien souvent par abus d antalgiques. La mauvaise information des patients et l utilisation inadaptée des normalité de l examen somatique. Elle évolue classiquement par crises récurrentes séparées par des intervalles libres. La sémiologie des accès douloureux, lorsqu elle est typique, rend inutile tout examen complémentaire. L Anaes recommande de vérifier les critères de la migraine en les reprenant successivement dans un ordre précis. La migraine sans aura, la plus commune (85 %), se définit par : au moins cinq crises répondant aux quatre critères ci-après ; durée de chaque crise : entre quatre et soixantedouze heures ; céphalées ayant au moins deux des caractéristiques suivantes : unilatérale ; pulsatile ; modérée ou sévère ; aggravée par l effort physique ; présence d au moins un des deux signes d accompagnement suivants : nausées/vomissements ; photophobie et phonophobie. normalité de l examen clinique entre les crises. La présence des cinq critères définit la migraine sans aura typique. S il manque un des quatre premiers critères, on parle de migraine sans aura probable. La migraine avec aura est moins fréquente (15 %). L aura est à 99 % de type visuel, mais peut se manifester par des symptômes sensitifs (paresthésies), moteurs (hémiplégie, ophtalmoplégie) ou une aphasie. Les signes apparaissent progressivement (sur plus de quatre minutes), mais doivent traitements antimigraineux induisent une automédication incontrôlée et une «transformation» de la migraine. Plus le patient se plaint de sa céphalée, plus il prend d antalgiques et plus la céphalée perdure. Au maximum on peut aboutir à un tableau de céphalée chronique quotidienne (CCQ), qui se rencontre deux fois sur trois chez un migraineux connu. La douleur est alors quotidienne, sa durée et son intensité pouvant varier selon le type de médicament utilisé. Le mécanisme neurobiologique qui sous-tend les CCQ est encore incomplètement élucidé. Mais les facteurs comportementaux occupent une large part dans l installation de ce tableau clinique. La première difficulté consiste à rendre le patient conscient de la réalité de l abus médicamenteux. Il faut ensuite procéder au sevrage. Celui-ci peut être réalisé au cours d une hospitalisation où il sera plus aisé de prendre en charge l inévitable céphalée de rebond. Si le sujet choisit de rester à domicile, il doit être prévenu qu il aura à supporter la céphalée de rebond sans prendre ses antalgiques habituels. Les CCQ survenant souvent sur un terrain anxiodépressif, l amitriptyline est utilisée pour faciliter le sevrage, puis éventuellement poursuivie en traitement de fond. avoir disparu en moins d une heure. L aura précède classiquement la céphalée. > La seconde partie de l autoquestionnaire concerne l efficacité du traitement de crise pris par le patient. Il comporte quatre questions : Êtes-vous efficacement soulagé deux heures après la prise du traitement? Supportez-vous bien ce médicament? Utilisez-vous une seule prise médicamenteuse? Reprenez-vous vos activités habituelles dans un délai de deux heures après la prise du traitement? Cette seconde partie du questionnaire étant rapidement complétée, elle peut au choix être remplie à domicile ou en présence du médecin, ce qui permet l adaptation immédiate du traitement. Aucune modification de traitement n est à envisager si le patient répond par l affirmative aux quatre items. > Le second document remis au patient est un agenda des crises dont le but est d évaluer le handicap. À chaque épisode de céphalée, le sujet en reporte : la date de survenue ; la durée ; l intensité (L = légère ; M = modérée ; S = sévère ) ; les facteurs déclenchants et les médicaments utilisés (nom et dose), y compris les produits d automédication. Il existe des questionnaires et des échelles d évaluation du handicap du patient céphalalgique (questionnaire HIT-6, échelle Midas). «Les recommandations de l Anaes n en font pas mention, car il est sans doute plus utile au médecin généraliste de retenir les critères IHS de la migraine», précise le Pr Géraud. Le patient doit bien comprendre l importance de cet agenda. Car, de l appréciation de son handicap social, familial ou professionnel dépendront les modifications du traitement de la crise et/ou l instauration d un traitement de fond. DEUXIÈME ÉTAPE : UN MOIS PLUS TARD Lors du second rendez-vous, quatre semaines plus tard, le handicap du patient est évalué, les modalités du traitement de crise explicitées, et le traitement de fond parfois instauré ou adapté. Le deuxième rendez-vous a lieu dans un délai compris entre un et trois mois. Ce recul est justifié chez un céphalalgique connu, en particulier chez un migraineux. Il existe en effet des fluctuations naturelles de la maladie, avec de «bons» mois au cours desquels les crises sont peu fréquentes ou peu sévères et de «mauvais» mois où le handicap du sujet est important. Cette seconde consultation doit durer environ vingt minutes, au cours desquelles le médecin prend connaissance des réponses au questionnaire. IV

4 fmcB 9/03/04 18:51 Page V L étude de l agenda et de la partie du questionnaire relative à l efficacité du traitement de la crise apporte plusieurs éléments. Non seulement le handicap réel du malade est mieux évalué, mais les données portant sur la fréquence des prises médicamenteuses permettent de démasquer un éventuel abus d antalgiques. Le médecin peut alors s appuyer sur les résultats de l agenda pour modifier un traitement préexistant ou instaurer un traitement de fond. Le choix du traitement pharmacologique et les conseils d hygiène de vie sont alors exposés au sujet. Calmer la crise > Les traitements non spécifiques listés par l Anaes sont les suivants : anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels que le naproxène, l ibuprofène, le kétoprofène, le diclofénac ; l association acide acétylsalicyliquemétoclopramide ; le paracétamol. > Les traitements spécifiques sont les dérivés de l ergot de seigle tartrate d ergotamine, dihydroergotamine et les triptans. Ces derniers ont été très étudiés au cours de la dernière décennie. Ce sont des agonistes des récepteurs sérotoninergiques 5HT1 B/D, inhibant l inflammation neurogène et la vasodilatation des vaisseaux cérébraux périphériques, en particulier méningés. Ils agissent à la fois sur la céphalée migraineuse et les signes d accompagnement. Cinq molécules sont actuellement commercialisées en France : almotriptan, élétriptan, naratriptan, sumatriptan, zolmitriptan. On observe quelques nuances en termes d efficacité et de tolérance dans les essais comparatifs. «Mais il n existe pas d effet classe avec les triptans», précise le Pr Géraud. Un patient non répondeur (inefficacité du traitement sur au moins trois crises) ou intolérant à un triptan donné peut donc être soulagé par un autre triptan. Les formes galéniques sont variables : en dehors des présentations «comprimé», le sumatriptan nasal et le zolmitriptan orodispersible peuvent rendre service au patient nauséeux. Les contre-indications sont vasculaires coronaropathie, accident vasculaire cérébral, hypertension artérielle non contrôlée et médicamenteuses association aux dérivés de l ergot de seigle ou aux IMAO. L association avec les antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine est à manier avec précaution, en raison du risque (faible) de syndrome sérotoninergique. L administration aux sujets de plus de 65 ans n a pas été étudiée, mais c est un âge qui s accompagne souvent d un terrain vasculaire. GARO/PHANIE où l on retrouve la toxine botulinique Les effets indésirables sont des troubles digestifs, des paresthésies ou des douleurs à type d oppression, parfois au niveau thoracique. Ces douleurs, sans rapport avec une atteinte coronaire, inquiètent beaucoup les patients qui doivent être prévenus de leur survenue éventuelle. Pour l utilisation de ces traitements dans la crise migraineuse, l Anaes insiste sur les points suivants : traiter dès le début de la crise, prescrire sur la même ordonnance un AINS et un triptan et donner les explications nécessaires au patient, renoncer aux associations d antalgiques prises en automédication, ne pas modifier un traitement bien toléré qui soulage efficacement le patient (voir rubrique «Conseils aux patients», page VII). Le traitement de fond > Les indications du traitement de fond tiennent compte désormais du handicap subi par le patient, autant que de la fréquence des crises. Les crises en effet peuvent s avérer très gênantes sur le plan familial, social et professionnel, même si elles restent peu fréquentes. Inversement, des épisodes de céphalée intense mais réagissant bien au traitement peuvent être vécues comme peu invalidantes. L appréciation du handicap tient compte par ailleurs du mode de vie et de l activité du sujet. L autre indication du traitement de fond est le passage en abus d antalgiques. Ainsi un sujet qui utilise régulièrement (depuis au moins trois mois) six à huit prises médicamenteuses mensuelles doit recevoir un traitement de fond. Et ce, même s il se déclare efficacement soulagé par son (ses) traitement(s) habituel(s) et quel que soit le nombre de comprimés par prise. À cet égard, l agenda de la migraine est un auxiliaire utile qui objective la consommation médicamenteuse. Le traitement de fond vise à diminuer la fréquence des crises et à éviter l escalade médicamenteuse. > La qualité de la relation avec le malade tout comme l éducation du patient sont aussi fondamentales. Il faut convaincre que le traitement de fond est capable de diminuer la fréquence et l intensité des crises, mais qu il ne faut pas s attendre à leur disparition totale. Là encore, l agenda est un bon instrument de suivi. La toxine botulinique est actuellement étudiée dans les céphalées chroniques et les céphalées de tension accompagnées de contractures musculaires. On suppose qu elle pourrait également être efficace dans les migraines pures, mais aucune validation ne permet encore de l affirmer. BURGER/PHANIE V

5 fmcB 9/03/04 18:51 Page VI ALIX/PHANIE dossier fmc céphalées chroniques, La relaxation et les méthodes de gestion du stress sont des appoints thérapeutiques à ne pas négliger. ce qu il faut retenir > Ne pas céder au fatalisme. > Chez un céphalalgique connu, envisager une approche pragmatique en deux étapes distantes d au moins un mois. > Toujours penser à l éventualité d une céphalée secondaire. > Pas de traitement d épreuve dans une céphalée. > Expliquer au patient les objectifs de l autoquestionnaire et de l agenda des crises. > Traiter la crise de migraine dès son début. > Tenir compte du handicap généré par les céphalées pour instaurer un traitement de fond. > Penser à l abus médicamenteux à partir de six à huit prises mensuelles d un traitement de crise. sources > «Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l adulte et chez l enfant : aspects cliniques et économiques. Recommandations» Anaes, octobre > Guide pratique des migraines et céphalées, Géraud Gilles, Fabre Nelly, Masson, > «Prevalence and description of chronic daily headache in the general population in France», M. Lantéri-Minet, J.-P. Auray, A. El Hasnaoui et al., Pain 2003 ; 102 : > «Les triptans : à prescrire dès la première ordonnance dans la migraine», Lucas Christian, Rev. Prat. Méd. Gén, 2003 ; 17 (605) : > «Prophylaxis of Migraine with Seglor», Promise Study Cephalalgia 2003 ; 23 (7) : > Les molécules conseillées en première intention par l Anaes sont le propanolol, le métoprolol, l oxétorone et l amitriptyline. Le choix entre ces quatre produits doit tenir compte du terrain, des éventuels effets secondaires, des interactions médicamenteuses et des pathologies associées à la migraine. Ainsi, un bêtabloquant sera privilégié chez un sujet neurotonique ou ayant une tendance hypertensive, mais écarté chez le sportif. L amitriptyline sera préférée sur un terrain anxiodépressif ou lorsque la migraine s associe à une céphalée de tension, mais évitée en cas de surpoids. L oxétorone, pouvant entraîner une somnolence, sera proposée le soir aux sujets souffrant de migraines de fin de nuit. Dans cette indication, l amitriptyline donne également de bons résultats. > Les molécules conseillées en deuxième intention sont le pizotifène, la flunarizine, l indoramine, le valproate de sodium et la gabapentine. Ces médicaments de deuxième ligne sont moins faciles à utiliser du fait de leurs effets secondaires. Le topiramate a également fait preuve d efficacité. Le méthysergide doit être réservé aux migraineux sévères résistants aux autres traitements, car il expose au risque de fibrose rétropéritonéale. La dihydroergotamine (DHE), très utilisée en France, a fait l objet d une étude menée en médecine générale (Promise). Dans cette étude, la DHE s est montrée performante par rapport au placebo sur la durée des crises et la consommation médicamenteuse. > La monothérapie et l instauration progressive du traitement sont recommandées, pour minimiser le risque d effets indésirables et trouver la posologie optimale. Attention : il faut toujours prendre en compte le traitement de crise utilisé par le patient. > La durée du traitement est un autre point à négocier avec le patient. L efficacité du traitement de fond s installant graduellement, elle ne peut se juger qu après un délai de trois mois minimum. C est d ailleurs pour cette raison qu il est logique de refuser un traitement de courte durée (une semaine par exemple) à un patient qui le demande pour rester opérationnel sur une période difficile. Après trois mois et en cas de succès, le traitement est à prolonger entre six mois à un an. On peut ensuite réduire très lentement la posologie, puis tenter de supprimer le médicament. Si le nombre de crises augmente de nouveau, le même traitement peut être repris. Cette stratégie, lorsqu elle réussit, permet à certains patients de se traiter par «cures». Mais de nombreux migraineux sont amenés à suivre un traitement de fond à vie : autre élément à négocier... > Un traitement est considéré comme efficace lorsqu il réduit de 50 % la fréquence des crises chez un sujet donné. Au final, deux patients sur trois s avèrent être répondeurs, après des tâtonnements. > La relaxation et les méthodes de gestion du stress sont à envisager dans certains cas. Le suivi du patient et la fréquence des consultations sont à adapter selon les résultats obtenus. Le patient doit toujours se présenter muni de son agenda! VI

6 fmc 9/03/04 18:33 Page VII CONSEILS AUX PATIENTS DR PASCALE NAUDIN-ROUSSELLE, d après un entretien avec le PR GILLES GÉRAUD (service de neurologie, CHU Rangueil, Toulouse) Crise de migraine, les bons réflexes La migraine est une pathologie comme une autre qui se traite efficacement. Il est important d inciter les patients migraineux à intégrer un circuit de soins pour en réduire le retentissement sur leur qualité de vie. L es études Framig 1999 et 2000 ont pointé les aspects restant à améliorer en termes d information du patient (voir dossier). Plus de 80 % des migraineux sont hors des circuits de soin. La moitié des patients s automédiquent et pensent que la migraine n est pas une maladie à part entière. Plus de neuf patients sur dix se traitent avec des médicaments non spécifiques (paracétamol le plus souvent), les triptans n étant utilisés que par moins de 15 % des migraineux. En outre les patients attendent entre 4 et 6 heures après le début de la crise pour prendre un traitement. Savoir manier les médicaments de la crise > Un patient répondant oui aux quatre items de l autoquestionnaire sur l efficacité du et le rythme de vie? Bien souvent, le migraineux a identifié un ou plusieurs facteurs déclenchants : stress ou détente (migraine du week-end), chocolat, alcool, saut d un repas, cycle menstruel ou prise de traitements hormonaux, changement de mode de vie, manque ou excès de sommeil, lumière clignotante, bruits, odeurs Ces éléments doivent, si possible, être pris en compte. Mais s il est recommandé d adopter un rythme de vie régulier et une alimentation équilibrée, la migraine n en reste pas moins une maladie à part entière qui ne se satisfait pas de la seule prise en charge hygiéno-diététique. traitement (voir dossier) doit continuer à utiliser le même médicament, qu il soit spécifique de la migraine ou non. > S il répond non au moins une fois, l Anaes recommande la prescription conjointe d un AINS et d un triptan. L AINS doit être utilisé le premier. Le patient ne prendra le traitement de secours par triptan que s il n est pas soulagé par l AINS dans un délai de deux heures. Cette bithérapie séquentielle, si elle est bien conduite, améliore généralement les symptômes. > Le triptan peut être pris d emblée en cas de crises sévères et handicapantes, ou lorsque l AINS est inefficace, mal toléré ou contre-indiqué. > Quelle que soit l option choisie, un médicament ne peut être déclaré inefficace que s il a été testé sur au moins trois crises sans résultat positif. Ce point est à souligner auprès du patient, pour éviter une escalade médicamenteuse consécutive à une apparente inefficacité du produit. VOISIN/PHANIE opération migraine > Quel que soit le médicament utilisé, il doit être pris le plus tôt possible après le début de la crise. Beaucoup de patients attendent plusieurs heures en espérant une sédation spontanée qu ils n ont pourtant jamais constatée. Or huit fois sur dix, les traitements se montrent plus efficaces lorsqu ils sont pris au stade de céphalée légère. «Il est un peu ambigu de conseiller au migraineux d absorber un médicament dès l installation de la céphalée, alors qu on insiste par ailleurs sur le risque d abus d antalgiques», reconnaît le Pr Géraud. D où l importance de la qualité de l information délivrée au patient. Une crise, traitée trop tard, sera mal soulagée ; encouragera le patient à multiplier les prises médicamenteuses ; fera inscrire à tort le produit utilisé au rang des médicaments inefficaces. > Traiter précocement ne signifie pas qu il faille agir au moment de l aura. Si le patient dispose d un triptan ou d un dérivé de l ergot de seigle, il doit attendre l apparition de la céphalée pour l utiliser. > En l absence de soulagement, un même médicament Maux de tête ou migraine? Le temps est venu d en parler à votre médecin.» Tel est le titre d un document élaboré à l intention des patients migraineux par la Société française d études des migraines et céphalées. La première partie, intitulée «Êtes-vous migraineux?», reprend les principaux éléments diagnostiques de la migraine. Le second volet propose au patient de tester son traitement et rappelle la conduite à tenir en cas de crise. Cette plaquette est disponible à l adresse postale : Opération migraine, TAS , hôpital Rangueil, Toulouse. ne doit pas être repris au cours de la même crise. > Il est préférable de renoncer aux associations d antalgiques prises en automédication. Celles contenant des opioïdes (codéine, dextropropoxyphène, tramadol) peuvent induire un abus médicamenteux responsable de l apparition d une céphalée chronique quotidienne, voire un comportement addictif. La caféine est à éviter pour les mêmes raisons. > Le sujet doit être encouragé à noter régulièrement le nombre de prises médicamenteuses mensuelles afin de prévenir tout abus médicamenteux. VII

7 fmcB 9/03/04 19:00 Page VIII ZAPPING QUESTIONS - RÉPONSES PAR LE DR CATHERINE FREYDT Convaincre les patients «antivaccins» QUESTION du Dr Michel Fabre (Malakoff, Hauts-de-Seine) «Je vois de plus en plus de patients qui refusent de se faire vacciner et emploient tous les moyens pour éviter de vacciner leurs enfants. Leurs arguments sont nombreux : le BCG ne protège pas de la tuberculose, on peut préférer attraper la maladie plutôt qu être vacciné par le ROR, le vaccin antihépatite B, après toute la polémique, est dangereux, etc. Sans compter les autres motifs avancés : certains vaccins ne protègent pas vraiment, l excipient peut être nuisible, nous sommes le seul pays Pasteur oblige à vacciner autant. J aimerais disposer d éléments et d études sérieuses (en double aveugle, randomisées) afin de pouvoir contrer les arguments de ces patients souvent très intellectuels.» RÉPONSE du Pr Christian Perronne (unité d infectiologie, hôpital Raymond-Poincaré, Garches (Hauts-de-Seine) président du Comité technique des vaccinations 1. Il est compréhensible que certaines personnes émettent des objections à la vaccination en raison de la rareté des maladies à prévention vaccinale. Depuis plusieurs décennies, on ne voit plus les maladies contre lesquelles on vaccine ; une partie de la société a donc l impression que ces maladies ne constituent aucun danger et qu il ne faut, par conséquent, plus vacciner. Mais c est l inverse qui est vrai : c est précisément le succès de la vaccination qui fait qu on ne voit plus ces maladies. 2. Il est courant d entendre que la vaccination a connu son essor dans le passé et ne présente plus une action efficace aujourd hui, dans nos pays développés. On peut citer comme contreexemple l introduction récente de la vaccination contre l Haemophilus influenzae de type B qui a fait quasiment disparaître la première cause de méningite bactérienne de l enfant et l épiglottite aiguë. On peut aussi distinguer les maladies pour lesquelles on fait une vaccination ciblée sur des populations à risque (par exemple certaines méningites à méningocoque) et les maladies pour lesquelles il est nécessaire de vacciner l ensemble de la population pour contrôler la morbidité. Des épidémies de rougeole sont encore observées en Suisse, en Italie et dans le Sud-Est de la France alors que cette maladie est quasiment éliminée du continent américain, avec comme corollaire la disparition de la mortalité et des séquelles neurologiques. 3. Il est courant d entendre objecter que l état d hygiène dans les pays développés ne justifie plus la vaccination. Même si cette remarque est vraie pour certaines maladies, de nombreuses maladies infectieuses se transmettent facilement même en présence d «excellentes» conditions d hygiène. De plus, certaines maladies comme le tétanos ont leur réservoir dans la terre et ne peuvent donc être éradiquées. 4. Une baisse de la couverture vaccinale dans les pays développés, par perte de confiance, peut avoir des conséquences dramatiques. En effet, la diminution de la couverture vaccinale contre la coqueluche dans certains pays (Japon, Suède, Grande- Bretagne, Italie, Allemagne, Australie...) a provoqué le retour de la maladie à des taux de 10 à 100 fois plus élevés que dans les pays avoisinants où la couverture vaccinale n avait pas baissé, avec comme conséquence une augmentation de la mortalité et des séquelles. 5. Peu de vaccins sont obligatoires en France. Il est souvent objecté qu aucun vaccin n est obligatoire dans certains pays. En fait, dans ces pays, même s il ne s agit pas d une obligation légale, de nombreux vaccins sont exigés pour l inscription en crèche, à l école ou dans certaines collectivités. Une obligation de fait existe donc dans ces pays réputés plus «libéraux». 6. Pour chaque vaccin, le rapport bénéfice/risque est étudié sur des critères objectifs. Chaque avis du ministère repose sur une expertise minutieuse des données scientifiques nationales et internationales. Les polémiques récentes, notamment au sujet du vaccin de l hépatite B, ont renforcé l attention portée aux effets indésirables avec une réanalyse périodique de la balance bénéfice/risque. Afin d éviter tout dérapage, la communication de l industrie pharmaceutique est beaucoup mieux surveillée. 7. La source d information la plus complète est le «guide des vaccinations» accessible sur Internet : : aller sur «ordre alphabétique», puis sur «V», puis sur «guide des vaccinations». vaccins2003/index.htm BURGER/PHANIE VIII

Recommandation Pour La Pratique Clinique

Recommandation Pour La Pratique Clinique Recommandation Pour La Pratique Clinique Prise en charge diagnostique et thérapeutique de la migraine chez l adulte ( et chez l enfant) : aspects cliniques (et économiques) Octobre 2002 1 La migraine de

Plus en détail

La migraine : une maladie qui se traite

La migraine : une maladie qui se traite La migraine : une maladie qui se traite L évolution natuelle de la migraine Maladie fluctuante+++ Modification des symptômes avec l âge ++ : Moins de crises sévères Caractère pulsatile moins fréquent Plus

Plus en détail

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS

Céphalées. 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée. APP du DENAISIS Céphalées 1- Mise au point sur la migraine 2- Quand s inquiéter face à une céphalée EPU DENAIN -14 novembre 2006 Dr Kubat-Majid14 novembre 2006 Dr KUBAT-MAJID Céphalées 1 Mise au point sur la migraine

Plus en détail

Migraine : traitement de la crise. Comment utiliser les triptans?

Migraine : traitement de la crise. Comment utiliser les triptans? Migraine : traitement de la crise Comment utiliser les triptans? 6 ème congrès national de lutte contre la douleur 19-20 Mars Alger Alain Serrie Service de Médecine de la douleur, médecine palliative et

Plus en détail

CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES AVEC ABUS MEDICAMENTEUX

CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES AVEC ABUS MEDICAMENTEUX CEPHALEES CHRONIQUES QUOTIDIENNES AVEC ABUS MEDICAMENTEUX Groupe de travail du RRDBN Y.Perier, A.S.Sergent, E.Touchard, V.Lepelletier, S.Sladek FMC 2009 1 PLAN Migraine sans aura Epidémiologie Critères

Plus en détail

Migraine et Abus de Médicaments

Migraine et Abus de Médicaments Migraine et Abus de Médicaments Approches diagnostiques et thérapeutiques des Céphalées Chroniques Quotidiennes Pr D. DEPLANQUE Département de Pharmacologie médicale EA 1046, Institut de Médecine Prédictive

Plus en détail

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques Dr Solène de Gaalon Service de neurologie- CHU Nantes Société française des migraines et céphalées Céphalées de tension

Plus en détail

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS

Céphalées vues aux Urgences. Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS Céphalées vues aux Urgences Dominique VALADE Centre d Urgence des Céphalées Hôpital Lariboisière PARIS Deux Objectifs aux Urgences Identifier les céphalées à risque vital Optimiser le traitement des céphalées

Plus en détail

MIGRAINE - TRAITEMENT

MIGRAINE - TRAITEMENT MIGRAINE - TRAITEMENT Restauration d une bonne qualité de vie Adapté à chaque patient Reposant sur trois axes : éviction des facteurs déclenchants traitement de crise traitement prophylactique ANAES 2002

Plus en détail

DU BON USAGE DES TRIPTANS DANS LA MIGRAINE

DU BON USAGE DES TRIPTANS DANS LA MIGRAINE DU BON USAGE DES TRIPTANS DANS LA MIGRAINE SEPTEMBRE 2009 A. AUTRET, TOURS au moins 5 crises : de MIGRAINE SANS AURA 4 72 heures, 2 des caractères : 1 signe d accompagnement : modérée ou sévère, pulsatile,

Plus en détail

Migraine et mal de tête : des "casse-tête"

Migraine et mal de tête : des casse-tête Migraine et mal de tête : des "casse-tête" Tous concernés! De quoi s agit-il? Les migraines ne doivent pas être confondues avec les céphalées de tension, communément appelées les "maux de tête". En effet,

Plus en détail

Les Migraines et les céphalées. Dr G.Hinzelin Migraines et Céphalées Migraines et Céphalées La migraine représente entre 5 à 18% de la population française selon le sexe et en fonction des études. Est

Plus en détail

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalées de tension Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris Céphalée de tension : une maladie hétérogène La plus fréquente des céphalées primaires Diagnostic basé sur l interrogatoire Manque de spécificité

Plus en détail

Prise en charge de la migraine

Prise en charge de la migraine 18 HENRY Page 107 Mardi, 13. mai 2008 3:14 15 Ensemble face à la douleur : prévention, traitement et prise en charge United against pain: prevention, treatment and management of pain 2005 Elsevier SAS.

Plus en détail

Migraines de l'adulte : reconnaître, traiter, accompagner

Migraines de l'adulte : reconnaître, traiter, accompagner DOI : 10.1684/med.2007.0175 STRATÉGIES Pierre Gallois, Jean-Pierre Vallée, Yves Le Noc Société Française de Documentation et de Recherche en Médecine Générale Mots clés : migraine, diagnostic, médicament,

Plus en détail

mal de tête d installation subite 12/10 Éliminer une céphalée secondaire

mal de tête d installation subite 12/10 Éliminer une céphalée secondaire LES CÉPHALÉES 4 e Forum Département de médecine familiale et de médecine d urgence St-Georges de Beauce le 29 mai 2009 Les céphalées: objectifs Appliquer un algorithme diagnostique des céphalées Reconnaître

Plus en détail

LES ANTIMIGRAINEUX. Médicaments de la crise et médicaments de fond

LES ANTIMIGRAINEUX. Médicaments de la crise et médicaments de fond LES ANTIMIGRAINEUX Migraine : maladie qui peut être handicapante selon fréquence, durée, intensité des crises, signes d accompagnement (digestifs), retentissement sur la vie quotidienne, professionnelle,

Plus en détail

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004 11/02/10 Structures sensibles du crâne neurogénétique Cheveux Cuir chevelu Tissu sous cutané Périoste Os Dure mère Méninges molles Cerveau vaisseaux MIGRAINE:PHYSIOPATHOLOGIE MIGRAINE:PHYSIOPATHOLOGIE

Plus en détail

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme)

La migraine. Foramen ovale perméable. Infarctus cérébral (surtout chez la femme) La migraine 1/Introduction : Céphalée primaire (sans lésion sous-jacente). Deux variétés principales: Migraine sans aura (migraine commune). Migraine avec aura (migraine accompagnée). Diagnostic: interrogatoire

Plus en détail

Traitement actuel de la migraine

Traitement actuel de la migraine Traitement actuel de la migraine Pr M. AIT- KACI - AHMED Chef du Service de Neurologie E.H.S Ali Aït Idir (Alger) Alger, 04 Juin 2009 Importance du sujet 1. Sur le plan médical - 12 à 15 % de la population

Plus en détail

Prévalence des céphalées à travers l enquête décennale Santé 2002-2003

Prévalence des céphalées à travers l enquête décennale Santé 2002-2003 Ministère de l Emploi, de la cohésion sociale et du logement Ministère de la Santé et des Solidarités Près d une personne sur deux âgée de 15 ans et plus déclare être sujette à des maux de tête. Ceux-ci

Plus en détail

La migraine : quelle prise de tête!

La migraine : quelle prise de tête! La migraine : quelle prise de tête! Introduction La migraine est une véritable «prise de tête» pour les personnes qui en souffrent! Bien au-delà d un mal physique, cette réelle maladie engendre également

Plus en détail

MIGRAINE CHEZ L ADULTE ET CHEZ L ENFANT*

MIGRAINE CHEZ L ADULTE ET CHEZ L ENFANT* !287!_MG899_DOS_lanteri-minet 4/04/13 11:14 Page 287 DOSSIER 287 SOMMAIRE 287 Migraine de l adulte 288 Place des examens complémentaires 289 Comment évaluer le handicap du migraineux? Traitements médicamenteux

Plus en détail

LES CEPHALEES I- INTRODUCTION

LES CEPHALEES I- INTRODUCTION Cours Magistraux Pr. S. AIDI LES CEPHALEES I- INTRODUCTION La céphalée désigne classiquement une douleur ressentie au niveau du crâne. Les céphalées sont extrêmement fréquentes et relèvent de causes multiples.

Plus en détail

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique.

MIGRAINES. Diagnostic. A rechercher aussi. Critères IHS de la migraine. Type d aura. Particularités chez l enfant. Paraclinique. MIGRAINES Diagnostic Critères IHS de la migraine SANS AURA : 5 crises 4-72 heures sans traitement 2 caractéristiques suivantes : Unilatérales Pulsatiles Modérées ou sévères Aggravation par activités physiques

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 23 mai 2012

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 23 mai 2012 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 23 mai 2012 SEGLOR 5 mg, gélule B/30 (CIP: 321 899-8) SEGLOR LYOC 5 mg, lyophilisat oral B/30 (CIP: 334 062-4) Laboratoire UCB PHARMA dihydroergotamine (mésilate de)

Plus en détail

Fiche de transparence

Fiche de transparence Supplément aux Folia Pharmacotherapeutica Centre Belge d Information Pharmacothérapeutique Fiche de transparence Antimigraineux Mai 2012 LES FICHES DE TRANSPARENCE But Les Fiches de transparence ont pour

Plus en détail

CHAPITRE 8 LES CEPHALEES SEMIOLOGIE ET STRATEGIE D EVALUATION. Gilles Géraud et Nelly Fabre

CHAPITRE 8 LES CEPHALEES SEMIOLOGIE ET STRATEGIE D EVALUATION. Gilles Géraud et Nelly Fabre CHAPITRE 8 LES CEPHALEES SEMIOLOGIE ET STRATEGIE D EVALUATION Gilles Géraud et Nelly Fabre Plan du Chapitre 1. Conduite du diagnostic clinique devant une céphalée 1.1. L interrogatoire 1.2. L examen clinique

Plus en détail

Journal de la migraine

Journal de la migraine Sandoz Pharmaceuticals SA Hinterbergstrasse 24 6330 Cham 2 Tél. 041 748 85 85 Fax 041 748 85 86 www.generiques.ch a Novartis company 50001252/mars 2008 Journal de la migraine avec le questionnaire sur

Plus en détail

Céphalées en soins primaires Docteur, j ai mal à la tête. Dr Donald Rivest Neurologue MD FRCPC

Céphalées en soins primaires Docteur, j ai mal à la tête. Dr Donald Rivest Neurologue MD FRCPC Céphalées en soins primaires Docteur, j ai mal à la tête Dr Donald Rivest Neurologue MD FRCPC Après cette présentation, les participants seront en mesure de: 1- Réviser la physiopathologie de la migraine

Plus en détail

I.TRAITEMENT DE CRISE -ANTALGIQUES SIMPLES -ANTINFLAMMATOIRES BIPROFENID -TRIPTANS

I.TRAITEMENT DE CRISE -ANTALGIQUES SIMPLES -ANTINFLAMMATOIRES BIPROFENID -TRIPTANS TRAITEMENT DE LA MIGRAINE I.TRAITEMENT DE CRISE -ANTALGIQUES SIMPLES PARACETAMOL PEU OU PAS EFFICACE ASSOCIATIONS ASPIRINE-METOCLOPRAMIDE (CEPHALGAN MIGPRIV ) -ANTINFLAMMATOIRES -TRIPTANS BIPROFENID 1

Plus en détail

Migraine : une maladie qui se soigne

Migraine : une maladie qui se soigne Migraine : une maladie qui se soigne SOMMAIRE La prise en charge de la migraine : manque d information ou de formation?. p. 2 À chaque migraineux son traitement. p. 3 Vivre avec la migraine.. p. 5 À propos

Plus en détail

II. Céphalées chroniques quotidiennes... 5. III. Céphalée par abus médicamenteux.. 18

II. Céphalées chroniques quotidiennes... 5. III. Céphalée par abus médicamenteux.. 18 Référentiel Démarche diagnostique générale devant une céphalée chronique quotidienne (CCQ) Prise en charge d une CCQ chez le migraineux : céphalée par abus médicamenteux et migraine chronique Recommandations

Plus en détail

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois

L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois L abus médicamenteux Critères IHS : 1. La prise médicamenteuse est régulière et dure depuis plus de 3 mois 2. Elle est présente : 15 jours/mois pour les antalgiques non opioïdes (paracétamol, aspirine,

Plus en détail

La migraine M BOULIN 2014

La migraine M BOULIN 2014 La migraine M BOULIN 2014 Cas clinique Mlle B Q1 Mlle B, 28 ans se dit migraineuse mais ne sait pas trop quoi prendre au moment de ses crises. Que lui dire? Réponse 1 Sans être médecin, vous devez quand

Plus en détail

PRISE EN CHARGE DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE RECOMMANDATIONS DE LA MIGRAINE CHEZ L ADULTE ET CHEZ L ENFANT : ASPECTS CLINIQUES ET ECONOMIQUES

PRISE EN CHARGE DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE RECOMMANDATIONS DE LA MIGRAINE CHEZ L ADULTE ET CHEZ L ENFANT : ASPECTS CLINIQUES ET ECONOMIQUES PRISE EN CHARGE DIAGNOSTIQUE ET THERAPEUTIQUE DE LA MIGRAINE CHEZ L ADULTE ET CHEZ L ENFANT : ASPECTS CLINIQUES ET ECONOMIQUES RECOMMANDATIONS Octobre 2002 Service des recommandations et références professionnelles

Plus en détail

A NE PAS RATER CAR TYPIQUE!!!

A NE PAS RATER CAR TYPIQUE!!! A NE PAS RATER!!!! CEPHALEE aigue CHEZ UN NON CEPHALALGIQUE les alarmes.(confusion,effort,fièvre,nuque raide.). hémorragie méningée,méningite,phlébite.. poussée HTA bof. CEPHALEE persistante CHEZ NON CEPHALALGIQUE

Plus en détail

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées

Questions / Réponses. Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Questions / Réponses Troubles du sommeil : stop à la prescription systématique de somnifères chez les personnes âgées Quelques chiffres sur les troubles du sommeil et la consommation de benzodiazépines

Plus en détail

TRAITEMENT DES MAUX DE TÊTE PAR EMDR INTÉGRÉ

TRAITEMENT DES MAUX DE TÊTE PAR EMDR INTÉGRÉ TRAITEMENT DES MAUX DE TÊTE PAR EMDR INTÉGRÉ «Un atelier de deux jours en spécialité EMDR» Présenté par Dr Steven MARCUS,, Ph.D 30 AVRIL & 1er MAI 2011 A PARIS SAMEDI 30 AVRIL : 9H - 16H30 - DIMANCHE 1ER

Plus en détail

TRAITEMENT DE LA MIGRAINE. programme aux résidents de neurologie

TRAITEMENT DE LA MIGRAINE. programme aux résidents de neurologie TRAITEMENT DE LA MIGRAINE programme aux résidents de neurologie LA MIGRAINE Classification I.H.S. 1.1 Migraine sans aura 1.2 Migraine avec aura 1.2.1 Migraine avec aura typique 1.2.2 Migraine avec aura

Plus en détail

Diagnostiquer et traiter une céphalée récurrente de l'enfant

Diagnostiquer et traiter une céphalée récurrente de l'enfant Diagnostiquer et traiter une céphalée récurrente de l'enfant Elisabeth Fournier-Charrière CETD, CHU Bicêtre avec la participation de l'équipe du centre de la migraine de l enfant de Trousseau 2015 Tom,

Plus en détail

La migraine chronique

La migraine chronique La migraine chronique - Céphalées chroniques quotidiennes -Abus médicamenteux Avec le soutien des laboratoires Novartis Un concept en évolution 1ère classification IHS 1988 : pas de mention 1982: Mathew

Plus en détail

Placebo Effet Placebo. Pr Claire Le Jeunne Hôtel Dieu- Médecine Interne et Thérapeutique Faculté de Médecine Paris Descartes

Placebo Effet Placebo. Pr Claire Le Jeunne Hôtel Dieu- Médecine Interne et Thérapeutique Faculté de Médecine Paris Descartes Placebo Effet Placebo Pr Claire Le Jeunne Hôtel Dieu- Médecine Interne et Thérapeutique Faculté de Médecine Paris Descartes Plan Définitions Placebo dans les essais thérapeutiques Effet placebo Médicaments

Plus en détail

Les triptans. quel casse-tête! Kim Messier et Michel Lapierre. Vous voulez prescrire des triptans? Lisez ce qui suit!

Les triptans. quel casse-tête! Kim Messier et Michel Lapierre. Vous voulez prescrire des triptans? Lisez ce qui suit! Fédération des médecins omnipraticiens du Québec Les triptans quel casse-tête! Kim Messier et Michel Lapierre Vous voulez prescrire des triptans? Lisez ce qui suit! Les triptans, des agonistes sélectifs

Plus en détail

Les nouveaux triptans dans la migraine

Les nouveaux triptans dans la migraine Les nouveaux triptans dans la migraine J.M. Senard*, N. Fabre** P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S Comme le sumatriptan, ce sont des agonistes sérotoninergiques 5HT1B/D ayant une action périphérique

Plus en détail

Migraine: Quoi de Neuf? Mouna Ben Djebara, Riadh Gouider Service de Neurologie CHU Razi

Migraine: Quoi de Neuf? Mouna Ben Djebara, Riadh Gouider Service de Neurologie CHU Razi Migraine: Quoi de Neuf? 2014 Mouna Ben Djebara, Riadh Gouider Service de Neurologie CHU Razi Migraine Prevalence (%) Prévalence 10 à 15% de la population mondiale USA 26 million adultes migraineux Pic

Plus en détail

La migraine ANEPF ANEPF ANEPF. Chapitre 5. ANEPF Migraine 23/10/02 15:47 Page 1 NEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF AN

La migraine ANEPF ANEPF ANEPF. Chapitre 5. ANEPF Migraine 23/10/02 15:47 Page 1 NEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF ANEPF AN Migraine 23/10/02 15:47 Page 1 Chapitre 5 N N F La migraine 1 AN PF PF Migraine 23/10/02 15:47 Page 2 Chapitre 5 : La migraine Deuxième Partie AN ANE F La migraine est une affection très fréquente, souvent

Plus en détail

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86 LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : ÉTABLISSEMENT DE LIENS ENTRE LES PERSONNES CHEZ QUI UN DIAGNOSTIC D INFECTION À VIH A ÉTÉ POSÉ ET LES SERVICES DE SOINS ET DE TRAITEMENT

Plus en détail

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation

Livret des nouveaux anticoagulants oraux. Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation Livret des nouveaux anticoagulants oraux Ce qu il faut savoir pour bien gérer leur utilisation DONNÉES DU PATIENT Nom Adresse Tél MÉDECIN TRAITANT Nom Adresse Tél SPÉCIALISTE Nom Hôpital Tél MÉDICAMENT

Plus en détail

1 2 3 4 5 6 PLAN INTRODUCTION PARTIE I : Céphalée chronique quotidienne et Abus médicamenteux I/ La céphalée chronique quotidienne (CCQ) : un nouveau concept A. Epidémiologie : une fréquence importante

Plus en détail

Mieux informé sur la maladie de reflux

Mieux informé sur la maladie de reflux Information destinée aux patients Mieux informé sur la maladie de reflux Les médicaments à l arc-en-ciel Mise à jour de l'information: septembre 2013 «Maladie de reflux» Maladie de reflux La maladie de

Plus en détail

la MIGRAINE MIEUX VIVRE avec une DOULEUR Dr Anne Sabrine KOSKAS SERGENT Dr François BOUREAU Migraine2 (1-64) 2/02/07 17:25 Page A

la MIGRAINE MIEUX VIVRE avec une DOULEUR Dr Anne Sabrine KOSKAS SERGENT Dr François BOUREAU Migraine2 (1-64) 2/02/07 17:25 Page A Migraine2 (1-64) 2/02/07 17:25 Page A MIEUX VIVRE avec une DOULEUR la MIGRAINE la MIGRAINE Dr Anne Sabrine KOSKAS SERGENT Dr François BOUREAU Centre d Évaluation et de Traitement de la Douleur Hôpital

Plus en détail

Migraines, céphalées et statut hormonal

Migraines, céphalées et statut hormonal Migraines, céphalées et statut hormonal Vincent Cahagne, service de neurologie et équipe mobile d accompagnement et de soins palliatifs, Chu Rennes Migraine et puberté Le début de la migraine Le début

Plus en détail

Les céphalées J.Sommer N.Vokatch

Les céphalées J.Sommer N.Vokatch Les céphalc phalées J.Sommer N.Vokatch Objectifs: Connaître les critères res diagnostiques des céphalées primaires Connaître les critères res de gravité Savoir évaluer l impact l socio-professionnel et

Plus en détail

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin 2008. Douleur. de l adulte

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin 2008. Douleur. de l adulte Bien vous soigner avec des médicaments disponibles sans ordonnance juin 2008 Douleur de l adulte Douleur de l adulte Ce qu il faut savoir La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable,

Plus en détail

L arthrose, ses maux si on en parlait!

L arthrose, ses maux si on en parlait! REF 27912016 INFORMER UPSA BROCH ARTHROSE V2 08-12.indd 2 30/08/12 11:48 Qu est-ce que l arthrose? L arthrose est une maladie courante des articulations dont la fréquence augmente avec l âge. C est une

Plus en détail

RELPAX. hydrobromure d élétriptan

RELPAX. hydrobromure d élétriptan RELPAX hydrobromure d élétriptan * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques * Conclusion * Pharmacocinétique * Toxicologie * Formulation galénique * Essais cliniques *

Plus en détail

Lorraine Waechter - http://fichesecn.wordpress.com/ ITEM 262 : MIGRAINE CLINIQUE

Lorraine Waechter - http://fichesecn.wordpress.com/ ITEM 262 : MIGRAINE CLINIQUE ITEM 262 : MIGRAINE CLINIQUE Terrain Anamnèse Critères diagnostiques IHS Migraine sans aura = Migraine commune Critères diagnostiques IHS Migraine avec aura = Migraine accompagnée Aura - Argument de fréquence

Plus en détail

LA MIGRAINE PRESENTATION. Qu est-ce que c est? Différents types : La migraine se rencontre avec ou sans aura : Fiche 13

LA MIGRAINE PRESENTATION. Qu est-ce que c est? Différents types : La migraine se rencontre avec ou sans aura : Fiche 13 Fiche 13 LA MIGRAINE PRESENTATION Qu est-ce que c est? La migraine est une maladie caractérisée par de fréquents accès de maux de tête, souvent violents et parfois accompagnés d'autres symptômes : nausées,

Plus en détail

Le problème de la première ou nouvelle. céphalée. Il faudra avant tout :

Le problème de la première ou nouvelle. céphalée. Il faudra avant tout : Les céphalées Le problème de la première ou nouvelle Il faudra avant tout : céphalée Rechercher des signes d alarme Rechercher avant tout le caractère secondaire de la céphalée Signes d alarme Début après

Plus en détail

Prévenir... par la vaccination

Prévenir... par la vaccination Prévenir... par la vaccination 6 La vaccination...... Soit c est OBLIGATOIRE (2)... Les vaccinations obligatoires pour l ensemble de la population et dont les lois sont inscrites dans le Code de la Santé

Plus en détail

Le guide du bon usage des médicaments

Le guide du bon usage des médicaments Le guide du bon usage des médicaments Les médicaments sont là pour vous aider mais......ils ont parfois du mal à vivre ensemble. Votre médecin et votre pharmacien peuvent adapter votre traitement pour

Plus en détail

Accidents des anticoagulants

Accidents des anticoagulants 30 Item 182 Accidents des anticoagulants Insérer les T1 Objectifs pédagogiques ENC Diagnostiquer un accident des anticoagulants. Identifier les situations d urgence et planifier leur prise en charge. COFER

Plus en détail

A healthy decision LA DOULEUR

A healthy decision LA DOULEUR A healthy decision Mieux vivre avec LA DOULEUR Tout à propos de la douleur, de ses causes et de ses possibilités de traitement. Parlez-en avec votre médecin ou pharmacien. Contenu Qu est-ce que la douleur

Plus en détail

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC

MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC MIEUX COMPRENDRE CE QU EST UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL AVC SOMMAIRE UN QUIZ POUR FAIRE UN POINT SUR MES CONNAISSANCES Un quiz pour faire un point sur mes connaissances 3 Vrai Faux Qu est-ce que l on

Plus en détail

Les céphalées aux urgences. G Demarquay Hôpital Croix-Rousse Service Neurologie

Les céphalées aux urgences. G Demarquay Hôpital Croix-Rousse Service Neurologie Les céphalées aux urgences G Demarquay Hôpital Croix-Rousse Service Neurologie Céphalées et urgences Pathologie très fréquente dans la population générale ; 5 ième motif de consultation aux urgences (Minen

Plus en détail

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines

EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE. Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines EVALUATION DES TECHNOLOGIES DE SANTÉ ANALYSE MÉDICO-ÉCONOMIQUE Efficacité et efficience des hypolipémiants Une analyse centrée sur les statines Juillet 2010 Mise à jour Septembre 2010 1 Le rapport complet

Plus en détail

Expert : Docteur BARBIEUX Animateur : Docteur TSIN

Expert : Docteur BARBIEUX Animateur : Docteur TSIN PEGASE, JANVIER 2001 LA MIGRAINE Expert : Docteur BARBIEUX Mardi 9 janvier 2001 PRE-TEST Chez un patient migraineux, l examen clinique est normal entre les crises Un individu peut souffrir de plusieurs

Plus en détail

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE?

QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? QU EST-CE QUE LA PROPHYLAXIE? TABLES DES MATIÈRES Publié par la Fédération mondiale de l hémophilie (FMH) Fédération mondiale de l hémophilie, 2014 La FMH encourage la traduction et la redistribution de

Plus en détail

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs

La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E La prise en charge de votre artérite des membres inférieurs Vivre avec une artérite des membres inférieurs Novembre 2007 Pourquoi ce guide? Votre

Plus en détail

La migraine de l enfant

La migraine de l enfant Paris, le 4 mars 2004 DOSSIER DE PRESSE La migraine de l enfant Le livret J ai mal à la tête et le site internet www.migraine-enfant.org Comment comprendre et traiter la migraine de l enfant Visuel du

Plus en détail

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME

MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES DIRECTION GENERALE DE LA SANTE- DDASS DE SEINE MARITIME Département des situations d urgence sanitaire Personne chargée du dossier : Evelyne FALIP/Nicole BOHIC Tél : 01 40 56 59 65/02 32 18 31 66 evelyne.falip@sante.gouv.fr MINISTERE DE LA SANTE ET DES SOLIDARITES

Plus en détail

7- Les Antiépileptiques

7- Les Antiépileptiques 7- Les Antiépileptiques 1 Définition L épilepsie est un trouble neurologique chronique caractérisé par la survenue périodique et imprévisible de crises convulsives dues à l émission de décharges électriques

Plus en détail

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Différentes

Plus en détail

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants Item 182 : Accidents des anticoagulants COFER, Collège Français des Enseignants en Rhumatologie Date de création du document 2010-2011 Table des matières ENC :...3 SPECIFIQUE :...3 I Cruralgie par hématome

Plus en détail

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE Etape n 1 : Faire l état des lieux Identifier la situation

Plus en détail

CEPHALEES POST-BRECHE DURALE. Post Dural Puncture Headache (PDPH)

CEPHALEES POST-BRECHE DURALE. Post Dural Puncture Headache (PDPH) CEPHALEES POST-BRECHE DURALE Post Dural Puncture Headache (PDPH) G. Buzançais Dr E. Morau 6 Mars 2013 Plan Introduction Physiopathologie Traitements Conclusion Définitions Brèche durale Ponction de dure-mère

Plus en détail

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé

chronique La maladie rénale Un risque pour bon nombre de vos patients Document destiné aux professionnels de santé Document destiné aux professionnels de santé Agence relevant du ministère de la santé La maladie rénale chronique Un risque pour bon nombre de vos patients Clés pour la dépister et ralentir sa progression

Plus en détail

LES MÉDICAMENTS de la MIGRAINE PLAN

LES MÉDICAMENTS de la MIGRAINE PLAN LES MÉDIAMETS de la MIGAIE PLA A LA MIGAIE (rappels) A 1 ISTIQUE A 2 DESIPTI A 3 FMES de la MALADIE A 4 SYMPTÔMES A 5 AUSES A 6 DIAGSTI A 7 ÉVLUTI B TAITEMETS B 1 DES PUSSÉES : * Antalgiques et AIS * Alcaloïdes

Plus en détail

SOMMAIRE Avant-propos 5 Ce qu'est la migraine. La migraine : qui elle touche, comment elle évolue. - La migraine est une vraie maladie 7

SOMMAIRE Avant-propos 5 Ce qu'est la migraine. La migraine : qui elle touche, comment elle évolue. - La migraine est une vraie maladie 7 SOMMAIRE Avant-propos 5 Ce qu'est la migraine - La migraine est une vraie maladie 7 - Un mal de tête et une crise de migraine, c'est la même chose 7 - Les crises de migraine se manifestent toujours de

Plus en détail

Classification internationale des céphalées, 2 édition (d après l Internationial Headache Society,

Classification internationale des céphalées, 2 édition (d après l Internationial Headache Society, Dr A.Donnet (1), (2) La céphalée est motif de consultation important. Sa prévalence est estimée à 90% dans les pays occidentaux (1) La plupart sont des céphalées primaires mais 1 à 4% sont des céphalées

Plus en détail

Céphalées dites primitives

Céphalées dites primitives Céphalées dites primitives 2 e partie 1 Mathias Sturzenegger a, Andreas R. Gantenbein b, Peter S. Sandor c a Neurologische Universitätsklinik, Inselspital, Bern b Klinik für Neurologie, UniversitätsSpital,

Plus en détail

Référentiel Officine

Référentiel Officine Référentiel Officine Inscrire la formation dans la réalité et les besoins de la pharmacie d officine de demain - Ce référentiel décrit dans le cadre des missions et des activités du pharmacien d officine

Plus en détail

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence Nathalie Bourdages, inf., B. Sc., conseillère en soins infirmiers, Direction des soins infirmiers et des regroupement clientèles, Centre hospitalier de

Plus en détail

Conseils pour le traitement des douleurs persistantes

Conseils pour le traitement des douleurs persistantes Page -1- Conseils pour le traitement des douleurs persistantes Ce qu'il faut savoir avant tout, c'est que les douleurs persistantes sont des "douleurs particulières", qui doivent donc être traitées en

Plus en détail

TEPZZ 8758_8A_T EP 2 875 818 A1 (19) (11) EP 2 875 818 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (51) Int Cl.: A61K 33/00 (2006.01) A61P 25/06 (2006.

TEPZZ 8758_8A_T EP 2 875 818 A1 (19) (11) EP 2 875 818 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (51) Int Cl.: A61K 33/00 (2006.01) A61P 25/06 (2006. (19) TEPZZ 878_8A_T (11) EP 2 87 818 A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN (43) Date de publication: 27.0.1 Bulletin 1/22 (1) Int Cl.: A61K 33/00 (06.01) A61P 2/06 (06.01) (21) Numéro de dépôt: 14680.3 (22)

Plus en détail

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Flunarizine

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Flunarizine NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR SIBELIUM 10 mg, comprimé sécable Flunarizine Veuillez lire attentivement l'intégralité de cette notice avant de prendre ce médicament. Gardez cette notice, vous pourriez

Plus en détail

admission aux urgences

admission aux urgences Société française de neurologie RÉFÉRENTIEL D AUTO-ÉVALUATION DES PRATIQUES EN NEUROLOGIE Prise en charge hospitalière initiale des personnes ayant fait un accident vasculaire cérébral (AVC) : admission

Plus en détail

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Algorithme d utilisation des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Édition Conseil du médicament www.cdm.gouv.qc.ca Coordination Anne Fortin, pharmacienne Élaboration Conseil du médicament Fédération

Plus en détail

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes:

Point d Information. Le PRAC a recommandé que le RCP soit modifié afin d inclure les informations suivantes: Point d Information Médicaments à base d ivabradine, de codéine, médicaments contenant du diméthyl fumarate, du mycophénolate mofétil/acide mycophénolique, de l octocog alpha, spécialité Eligard (contenant

Plus en détail

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE PRISE EN CHARGE SYSTÉMATISÉE DES PERSONNES ATTEINTES D HYPERTENSION ARTÉRIELLE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE 23 ÉVALUATION DE

Plus en détail

Orientation et prise en charge d une céphalée. Dr Valérie Domigo Service de Neurologie Unité Neuro-vasculaire Hôpital Sainte Anne

Orientation et prise en charge d une céphalée. Dr Valérie Domigo Service de Neurologie Unité Neuro-vasculaire Hôpital Sainte Anne Orientation et prise en charge d une céphalée Dr Valérie Domigo Service de Neurologie Unité Neuro-vasculaire Hôpital Sainte Anne Interroger Examiner Soulager orienter INTERROGER: 1. PROFIL EVOLUTIF de

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE

GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE GUIDE D INFORMATIONS A LA PREVENTION DE L INSUFFISANCE RENALE SOURCES : ligues reins et santé A LA BASE, TOUT PART DES REINS Organes majeurs de l appareil urinaire, les reins permettent d extraire les

Plus en détail

Migraine et algies de la face

Migraine et algies de la face 14 Item 262 Migraine et algies de la face Migraine I. ARGUMENTS DIAGNOSTIQUES D UNE MIGRAINE AVEC OU SANS AURA II. FACTEURS FAVORISANTS ET DÉCLENCHANTS D UNE CRISE DE MIGRAINE III. TRAITEMENT IV. ÉTAT

Plus en détail

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 1 er octobre 2008 COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS 1 er octobre 2008 Examen dans le cadre de la réévaluation du service médical rendu de la classe des IMAO B, en application de l article R 163-21 du code de la sécurité

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin Thérapeutique anti-vhc et travail maritime O. Farret HIA Bégin Introduction «L hépatite C est une maladie le plus souvent mineure, mais potentiellement cancérigène, qu on peut ne pas traiter et surveiller

Plus en détail

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs B06-1 B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs L ischémie aiguë est une interruption brutale du flux artériel au niveau d un membre entraînant une ischémie tissulaire. Elle constitue

Plus en détail

1.1.2 : Indiquer la voie de pénétration du microorganisme

1.1.2 : Indiquer la voie de pénétration du microorganisme Situation n 2 : EN QUOI L EPIDEMIE DE CHIKUNGUNYA APPORTE T- ELLE DES CHANGEMENTS DANS NOTRE VIE QUOTIDIENNE? Séance n 1 : Le chikungunya Objectif : Prévenir le risque infectieux Tout d un coup, Adeline

Plus en détail