L organisation industrielle des banques

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1 L organisation industrielle des banques Ce chapitre s intéresse à un secteur de la microéconomie bancaire qui est l organisation industrielle des banques, pour simplifier l étude certaines spécifications de l activité bancaire vont être ignorés (le risque et l impact de l information sur cette activité). Malgré la simplicité de cette approche, elle permettra d aborder plusieurs sujets : la politique monétaire, la défaillance des marchés et quelques aspects de la régulation bancaire. Ce chapitre se concentrera sur la modélisation des banques commerciales étant des entités dépendantes qui réagissent d une manière optimale à leur environnement concurrentiel. I- Le modèle de concurrence parfaite. Afin de modéliser l activité bancaire, on va considérer que la banque a 2 activités principales : la gestion des dépôts et des crédits avec un coût C (D ; L) interprété comme étant le cout de gestion d un volume D de dépôts et d un volume L de crédits. Ce coût satisfit l hypothèse de convexité (implique une économie d échelle décroissante et une régularité). On suppose le même coût pour toutes les banques. On représente le bilan d une banque de la manière suivante : actif Rn (réserves) Ln (crédits) Passif Dn (dépôts) Précisément, Rn est la différence entre le volume de dépôt Dn que la banque a collecté et le volume de crédit Ln que la banque a accordé. Il est divisé en 2 termes : Cn = α Dn : le montant de réserve transféré par la banque n sur son compte auprès de la banque centrale. Il est sans intérêts et par conséquence, il est choisi à son minimum défini par le régulateur. Le coefficient α de la réserve obligatoire peut être utilisé comme un instrument de politique monétaire de la part de la banque centrale afin d influencer la quantité de la monnaie en circulation. Mn : la position de la banque n sur le marché interbancaire. Avec Mn = Dn - Ln En prenant en compte les réserves : Mn = (1-α) Dn Ln 3 possibilités s imposent : { Mn=0 la banquenne va pasréagir sur marché interbancaire Mn>0 labanque n est offreuse deliquidité sur marché interbancaire Mn <0 la a banque n est demandeuse de liquidité sur marché interbancaire α le coefficient de la réserve obligatoire peut être utilisé comme un instrument par la banque centrale afin d influencer la quantité de la monnaie en circulation dans l économie. Pour donner une description réelle de ce secteur on considère les 3 trois agents fondamentales à savoir : le gouvernement, les entreprises et les ménages. En fait, le rôle des banques commerciales c est de collecter l épargne (S) des ménages dans le but de financer l investissement (I) des firmes. Ca d une part et d autre part, le gouvernement finance son déficit (G) en émettant des fonds ( B : bons de trésor) et en mettant a son plus haut niveau la monnaie ( M0 : base monétaire) qui est utilisée par les banques centrales pour financer leurs réserves obligatoires déposées au prés de la banque centrale.

2 Puisque les devises sont ignorées dans ce modèle, la monnaie est représenté uniquement par les dépôts collectés par les banques commerciales (D= Dn ). Et par ailleurs, la base monétaire M0 est égale a la somme des réserves des banques commerciales (M0= Cn= ). Par conséquence, un changement de M0 ou des opérations de open Market ou encore un changement en B ont un impact direct sur la money et le crédit. Il s agit d une d un portrait simple du secteur bancaire, car les banques dans ce cas sont considérées comme des entités passives, or la politique monétaire moderne est décrite comme étant l intervention sur le taux (r) utilisé par la BCE pour refinancer les banques commerciales. Cette intervention affecte directement le comportement des banques et par conséquence les taux rd et rl d équilibre. Après modélisation du comportement individuel des banques on observe les résultats suivants : Dans un environnement compétitif, les banques sont supposées être des price takers : elles prennent rd et rl fixés et r du marché interbancaire. Le profit des banques dans ce cas est la somme d une marge d intermédiation sur les crédits (rl - r) et les dépôts (r (1 α) rd) net du coût de gestion. En raison de l hypothèse faite sur le coût de gestion (le même coût pour toutes, une économie d échelle décroissante), les banques ont intérêt a ajuster les volumes de crédits et de dépôts tel que les marges d intermédiation corresponds aux coûts marginales de gestion. Une augmentation de rd entraine une diminution de la demande des banques des dépôts. Parallèlement un accroissement de rl entraine une augmentation de l offre de crédits. Les effets croisés dépendent du signe de la dérivé secondaire du cout par apport d²c à D et à L ( dd dl ). On distingue 3 cas : dd dl 0 il s agit d une économie de gamme, dans ce cas une augmentation de L a pour conséquence une diminution du cout marginal de dépôt. C est une forme particulière qui implique que la banque universelle qui gère en même temps les crédits et les dépôts est plus efficace que 2 banques séparable spécialisées respectivement dans le L et D. 0 dd dl une deséconomie de gamme, la banque n a pas intérêt a gérer D et l à la fois car une augmentation de rl entraine une diminution de D et d autre part une augmentation de rd entraine une diminution de L. dd dl =0 effet croisé nul. Les valeurs d équilibre de rd dépendent uniquement des valeurs d équilibre de rl que lorsqu il y a économie de gamme. 1- L équilibre concurrentiel :

3 On a banques caractérisées par une fonction d offre de crédit : L n (rl, rd r) et une fonction de demande de dépôt : D n (rl, rd r). On introduit : le marché d investissement I (rl)= L n (rl, rd, r) supposons que I des firmes est égale à leur demande de crédit. Le marché d épargne : S (rd)=b+ D n (rl, rd, r), supposons pour simplifier que les dépôts bancaire ainsi que les bons de trésor B sont des parfaits remplaçants des ménages. En cas d équilibre leur taux d intérêt et le même. Le marché interbancaire : L n (rl,rd,r)=(1 α) D n (rl,rd,r). L équilibre sur tous ces marchés nous permet d analyser les effets de r et de α sur D et L. il faut aussi prendre en compte la nature concurrentielle des banques. Les résultats : Une émission des bons de trésor de la part du gouvernement (augmentation de B) introduit une baisse dans le volume de D et L. Si α augmente, rl croit aussi, donc le volume de L diminue mais l impact sur D est ambigu. Ce résultat semble un peu surprenant puisque rd est une fonction décroissante de α. Cela s explique par le fait que le r est endogène. Si au cas où l hypothèse d un r exogène (soit contrôlé par la BCE ou par un régime de fixation de taux de change sur le marché des capitaux) aurait été considérée dans ce modèle, alors rl ne serait pas affecté par le changement de B et uniquement rd qui serait réglé. II- Le modèle MOTI-KLEI : concurrence imparfaite 1- Banque monopolistique : La supposition d une concurrence parfaite semble ne pas être conforme à la vraie situation du secteur bancaire dans lequel les barrières d entré sont nombreuses. Pour cette raison on va étudier le model suivant sachant qu il s agit d un cas monopolistique. Le modèle de MOT-KLEI considère une banque monopolistique confrontée à une demande de L avec une rente baissière et une fonction d offre de D avec une rente haussière. Pareil que le modèle précédent, ce dernier considère D et L comme des variables décisionnelles (mais on travaille avec les fonctions de demande inverse : rl (L) et rd (D)), la seule différence c est que la banque prend en compte l influence de L sur rl et de D sur rd. On considère toujours que la banque prend r comme il est. Les résultats : Le profit des banques est le même que dans le modèle précédent, et l étude des élasticités de la demande des L et l offre des D et l indice de LEARER montre que plus la banque a du pouvoir sur le marché de dépôt plus LEARER augmente et l élasticité baisse. Une banque monopolistique a intérêt à ajuster ses volumes de D et de L de sorte que LEARER serait égale à l inverse de l élasticité. La conséquence de ce résultat

4 c est que les marges seront affectées à la baisse si un remplaçant des produits bancaires apparait sur le marché financier. En cas de fonction de coût additive, les problèmes de la banque sont séparables : cela signifie que le rd optimal est indépendant des caractéristiques du marché de crédit et que le rl optimal est indépendant des caractéristiques du marché de dépôt. Sous les mêmes hypothèses, une augmentation de r sur le marché monétaire entraine une hausse de rl et rd. 2- La structure oligopolistique on peut se demander qui est la signification pratique de ces résultats puisque l industrie des banques n est clairement pas contrôlée par une seule banque? en fait, l intérêt du modèle MOT-KLEI c est d être interprété comme un modèle de concurrence imparfaite entre un nombre de firmes. On cherche un équilibre Cournot-ash (avec un volume de D et L des autres banques fixé). Après maximisation de la fonction de profit, il est facile de voir qu il existe un seul et D L unique équilibre dans lequel les banques ajuste Dn* = et Ln* =. Après CPO, on peut dire qu il y a un équilibre symétrique qui dépend en plus de l élasticité de l offre et de la demande, de l intensité de concurrence car à la différence du monopole, les élasticités sont multipliées par qui le nombre des banques en concurrence. Donc en variant on peut constater comment l intensité de la concurrence influence les prix de dépôt et de crédit. Résultats : On peut dire alors que la sensibilité de rd* et rl* à l égard de r dépend de : une augmentation de rend rl* et rd* moins sensible au changement de r. L environnement concurrentiel des banques et l effet de la politique monétaire de la BCE via r influencent les décisions de tarification (prix de D et L) prises par les banques. Les effets de r sont autant plus faibles que est grand. Le problème c est que l intensité concurrentielle augmente les coûts supportés par les banques qui accroissent leurs rd pour gagner la concurrence cela conduit a un rl plus élevé pour compenser la perte sur les coûts. III- Analyse de la réglementation des taux de rémunération des dépôts (rd) : Cette section est une application du modèle MOT-KLEI, il s agit d une analyse des effets de la réglementation de rd. Cette réglementation est plutôt courante et elle se manifeste sous forme d un plafond sur rd noté rd tels que rd rd. Contrairement à l oligopole qui utilise comme variable stratégique, on va utiliser r dans ce cas et on va supposer pour simplifier que α=0 et que la fonction de profit est concave. On distingue 2 cas : rd* rd : la régulation est inefficace rd* rd : la contrainte est saturée, c est le cas le plus intéressant car l équilibre (rd* ; rl*) n est plus faisable. Le nouveau équilibre alors est ( rd ; ^rl.

5 Puisque la fonction de profit est concave, il existe un seul implicitement dans la fonction suivante : d ^rl dr ² l d rd + drl drd ^rl qui est définit = 0. Puisque dr ²l est négative,alors signe de d^rl d rd est égale à au signe de drl drd. On cherche à faire apparaitre qu une réglementation forte sur rd a un effet positive sur ( ^rl ). Alors un plafond sur rd a un effet positif sur rl ( rl) seulement si drl drd >0, il s agit d une condition de substituabilité entre le volume de L et D (quand le volume de L augmente, la profitabilité marginale de D diminue). Cette condition se vérifie sous l hypothèse que la demande de L et l offre de D sont indépendants (L dépend seulement de rl et D de rd) et quand la banques ont accès à une source de fonds infiniment élastique. Il faut préciser qu en cas de fonction de coût séparable rd n a pas d effet sur rl. Les résultats : dd dl =0, un plafond sur drl drd >0 cette condition de substituabilité entre L et D est décevante car elle est précisément l inverse de la complémentarité des coûts dont on a besoin pour prouver l existence des banques universelles. Il s agit d un résultat contrefactuel car les techniques bancaires permettent le contraire. Afin de sortir de ce résultat contrefactuel, on introduit de nouvelles hypothèses : Une interdépendance directe entre L et D, et on considère des coûts marginaux constants. Dans ce cas, la dérivée seconde ne dépend plus d une simple hypothèse de séparabilité des coûts, on peut alors redonner du sens à la réglementation de rd tout en maintenant l hypothèse universelle d économie de gamme. Introduction du marché interbancaire afin de trouver drl drd >0 avec une économie de gamme. En fait, il s agit de prendre en compte la variation du taux du marché monétaire due au changement de l'agrégat réserve des banques R (leur position nette sur le marché). L efficacité de la réglementation dépend dans ce cas du niveau de l élasticité de la demande sur le marché interbancaire et de la manière dont elle réagit suivant les volumes de transactions ce qui est vrai quand les coûts de gestion sont séparables et quand le taux sur le ` marché monétaire est décroissant ( r(r)<0 ) et concave (r (R) 0 ).

6 IV- La concurrence monopolistique : La concurrence monopolistique peut être résumée de la sorte : tant qu il existe de la différentiation entre les produits des firmes concurrentes, la guerre des prix conduit à des issues moins extrêmes que dans le modèle de Bertrand. Le modèle de Salop est l un du plus populaire, c est dans lequel la différentiation des produits est générée par des coûts de transport. Les hypothèses du modèle : Les banques offrent des dépôts imparfaitement substituables (différentiation de service). Les préférences monopolistiques de la part des consommateurs. Un continuum de déposants avec une masse D avec un coût de transport α (le coût de la désutilité). (r) étant donné, les clients se basent sur α pour choisir la banque chez laquelle ils vont déposer. Tous les déposants sont symétriques au niveau de la richesse (ont tous la même richesse). Les banques sont uniformément distribuées. Les banques supportent un coût fixe (F) pour entrer sur le marché. 1- Quel est le nombre optimal des banques? On essaie de savoir est ce que la libre concurrence conduit à un nombre optimal de banques? Le nombre de banques socialement optimal est obtenu par la minimisation de la somme des coûts fixes et des coûts de transport : nf - 4 n le minimum de cette expression s obtient par dérivation par apport à n, ce qui ne donne : F - 4n² = 0 cela conduit a n* = 1 2 F. On va comparer ce nombre optimal avec le nombre de banques que le marché en concurrence laisse entrer. Après détermination de Di (le nombre total de déposants attiré par la banque i) et de la fonction de profit de la banque i, l équilibre est obtenu par maximisation par r D i alors que les autres r sont constants, et sachant qu il s agit d une fonction d utilité linéaire, elle accepte une unique solution d équilibre telle que toutes les banques auront le même profit. π = n² Puisqu il n y a pas de barrières à l entré, cette valeur d équilibre sera égale à F Donc : n² =F ce qui donne n e = F

7 On constate que le marché laisse entrer un nombre qui n est pas socialement optimal. n e >n une suroptimalité dumarché Ce qui justifie l intervention du gouvernement sous forme d une réglementation.

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