ACCORD HYGIENE, SECURITE ET ENVIRONNEMENT DANS LE GROUPE SANOFI-AVENTIS EN FRANCE



Documents pareils
Politique et Standards Santé, Sécurité et Environnement

Le Responsible Care, une démarche accessible aux PME - PMI: Les 9 principes du Responsible Care illustrés par des actions simples et efficaces

Fonctionnalités HSE PILOT. Groupe QFI

Recours aux entreprises extérieures

ACCORD RELATIF AU COMPTE ÉPARGNE TEMPS A LA CDC

Surveillance de la santé. Brochure d information dans la cadre du "bien-être au travail"

ACCORD DU 27 NOVEMBRE 2013

ACCORD SUR LE DROIT DES INSTANCES REPRESENTATIVES DU PERSONNEL ET DES ORGANISATIONS SYNDICALES DE LA CAISSE D EPARGNE AQUITAINE POITOU-CHARENTES

ACCORD RELATIF A L'EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUE

HSE MONITOR GESTION DU SYSTÈME DE MANAGEMENT. 8 modules de management intégrés.

7.2 - Le traitement administratif des accidents de service, de travail et des maladies professionnelles

Nouveau jeune collaborateur

MINISTÈRE DE LA DÉFENSE SECRÉTARIAT GÉNÉRAL POUR L'ADMINISTRATION CHARTE DE L'AUDIT INTERNE DU SECRÉTARIAT GÉNÉRAL POUR L'ADMINISTRATION

La loi NRE. Article 116

ACCORD SUR LES ASTREINTES UES CAPGEMINI

Accord N 34 La complémentaire santé au GIE AtlantiCA En date du 05 mars 2008

INSTRUCTION GENERALE. relative à l Hygiène, à la Sécurité et à l Environnement. Version initiale-1 1/14

le syndicat CGT représenté par [à compléter] en sa qualité de délégué syndical,

ACCORD GROUPE FRANCE. Un entretien annuel d activité transparent pour l écoute mutuelle et le développement des savoir-faire professionnels (TALK)

FICHE TECHNIQUE : METTRE EN PLACE UNE GPEC

Convention d entreprise n 67. relative au compte épargne-temps

Avenant n 1 à la Convention d entreprise n 40 relatif à la mise en place d une journée de solidarité

Convention d entreprise n 86

LE PROJET QUALITE-GESTION DES RISQUES- DEVELOPPEMENT DURABLE

Convention d entreprise n 87. » du personnel de la société Autoroute du Sud de la France

ACCORD DU 9 DECEMBRE 2014 PORTANT MODIFICATION DE L ACCORD RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE DANS LA BRANCHE CREDIT MUTUEL DU 21 MARS 2007

ACCORD SUR LE TELETRAVAIL

FICHE TECHNIQUE : SANTE ET SECURTE AU TRAVAIL

Direction des Ressources Humaines 14/10/04 CLASSIFICATION DU GROUPE CREDIT COOPERATIF

Elaborer des Tableaux de Bord Ressources Humaines

Visée par le SGMCAS le 25 juillet 2015 Inscrite pour information à l ordre du jour du CNP du 31 juillet 2015 N 51

Notre communication sur le progrès 2007 s'articule autour de la NORMES DU TRAVAIL (principe 6).

ACCORD DISTRIBUTION CASINO FRANCE RELATIF A L EGALITE PROFESSIONNELLE ENTRE LES FEMMES ET LES HOMMES

CONDITIONS GENERALES DE VENTE DE LA LICENCE SERVEUR

Editorial Elus de CE, délégués du personnel, membres

Sur le rapport du ministre du travail et de la sécurité sociale, Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4 et 125 (alinéa 2);

Accompagnement renforcé du public PLIE Cadre de référence de Plaine Commune, Le PLIE

Projet d'engagements de Henkel dans le cadre d'une procédure de non-contestation de griefs dans les affaires n 06/OOOlF et 06/0042F

Rapport de Progrès Environnemental

360 feedback «Benchmarks»

SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL

Audit interne. Audit interne

Prestations d audit et de conseil 2015

Préambule. Obligations des employeurs. La Fiche d Entreprise (revisitée) Missions des SSTi*

AUTOMOBILE ET SPORTIVE D.A.S. COVEA RISKS, COVEA FLEET M.M.A IARD SA, M.M.A. VIE SA

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Prévention Santé Environnement

DÉLIBÉRATION N DU 4 FÉVRIER 2014 DE LA COMMISSION DE CONTRÔLE

CATALOGUE DE FORMATIONS

ADHESION PRESTATIONS FOURNIES PAR LE SERVICE MÉDICAL INTERENTREPRISES

DU RISQUE DANS LES CADRES RÉGLEMENTAIRES*

Table des matières CID CID CID CID CID

A1 GESTION DE LA RELATION AVEC LA CLIENTELE

DU 3 JUILLET 1978 RELATIVE AUX CONTRATS DE TRAVAIL, LA CONVENTION COLLEC- MENSUEL GARANTI AUX OUVRIERS EN CAS D'INCAPACITE DE TRAVAIL

REGLEMENT INTERIEUR APPLICABLE AUX STAGIAIRES

CHARGÉ(E) DE SÉCURITÉ (60 % - 80 %)

LOI DU 3 JUILLET 1978 RELATIVE AUX CONTRATS DE TRAVAIL, LA CONVENTION D'UN SALAIRE MENSUEL GARANTI A CERTAINS EMPLOYES EN CAS

Exemple de protocole d'accord Secteur privé.

MINISTERE DE LA COMMUNAUTE FRANCAISE ADMINISTRATION GENERALE DE L ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Charte de l'audit informatique du Groupe

Commission Médicale de la FFVoile Règles de Fonctionnement Texte adopté par le BE du 09 mars 2007

RÉFÉRENTIEL DES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES ASSISTANT DE GESTION DE PME / PMI

Annexe sur la maîtrise de la qualité

Extraits du Code du Travail

STATUTS. Statuts de l'asit Association suisse d'inspection technique. I. Nom, but, siège et durée de l'association.

Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l exécution de leur travail (M.B

BEP métiers des services administratifs BREVET D'ÉTUDES PROFESSIONNELLES MÉTIERS DES SERVICES ADMINISTRATIFS

DECLARATION ISO/CEI SUR LA PARTICIPATION DES CONSOMMATEURS AUX TRAVAUX DE NORMALISATION

Accord relatif à l activité de portage salarial

Développement rural Document d orientation

La gestion de l'emploi en temps de crise : les moyens d'action prévus par le droit du travail

N/Réf. : CODEP-PRS Monsieur le Directeur Institut Gustave Roussy (IGR) 39, rue Camille Desmoulins VILLEJUIF

Siège national. L'UNSA et internet. Les délégués du personnel. UNSA 21, rue Jules Ferry Bagnolet Cedex Tél : Fax :

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI, DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES

Politique de gestion documentaire

PACTE MONDIAL L engagement du Groupe CIS

Destinataires d'exécution

RÈGLEMENT NO AUX FINS DE DOTER LA MUNICIPALITÉ DE NOTRE-DAME-DU-PORTAGE D UNE POLITIQUE DE GESTION DES RELATIONS AVEC SES CITOYENS

Nom-Projet MODELE PLAN DE MANAGEMENT DE PROJET

Politique de sécurité de l actif informationnel

Charte de Prévention des Harcèlements au travail

REGLEMENT INTERIEUR ARTICLE 1 : ADMISSION DES MEMBRES ARTICLE 2 : DEMISSION-RADIATION

ACCORD DU 24 JUIN 2010

troubles comportementaux aigus et/ou cognitifs tous les intervenants de l entreprise Prise en charge immédiate sur le lieu de travail.

Hébergement TNT OM Important

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

Les droits syndicaux en matière d environnement

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

Avenant Avenant du 28 avril 2014 à l accord du 6 juillet 2010 relatif aux certificats de qualification professionnelle

Accord de prévoyance des personnels cadres et assimilés - mai 2011

CHAPITRE III: L'ENSEIGNEMENT ET LA RECHERCHE

TITRE III PRÉVENTION DES RISQUES D'EXPOSITION AU BRUIT. CHAPITRE Ier Dispositions générales

L Audit Interne vs. La Gestion des Risques. Roland De Meulder, IEMSR-2011

ACCORD SUR LE COMPTE EPARGNE TEMPS

CODE DE CONDUITE FOURNISSEUR SODEXO

Un métier en évolution pour répondre aux nouvelles. Face à ces évolutions, un nouveau métier

Convention Collective et Accords de Branche des Entreprises de Courtage d Assurances et/ou de Réassurances

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DE L EMPLOI ET DU DIALOGUE SOCIAL CONVENTIONS COLLECTIVES. Convention collective nationale IDCC : CABINETS DENTAIRES

Protocole d accord relatif à la prévention des risques psychosociaux dans la fonction publique

Transcription:

ACCORD HYGIENE, SECURITE ET ENVIRONNEMENT DANS LE GROUPE SANOFI-AVENTIS EN FRANCE PREAMBULE : Au delà du strict respect des dispositions légales et réglementaires, les parties signataires reconnaissent qu'un haut degré de performance et de responsabilité de l entreprise dans les domaines de l'hygiène, de la sécurité, de l'environnement et des conditions de travail fait et doit faire partie intégrante de la politique du Groupe sanofi-aventis et participe à sa performance économique. Les conditions de travail sont une des composantes de la santé au travail qui fait l objet d un accord séparé. Cette performance s'exprime par une démarche de prévention et par le maintien, la préservation et l'amélioration des conditions d'hygiène, de sécurité et d environnement de l'ensemble des salariés du Groupe mais aussi de ceux des entreprises sous-traitantes ou travaillant dans l'enceinte des établissements. La santé et la sécurité pour tous sont essentielles pour le Groupe et ses salariés et tous les moyens nécessaires sont et seront mis en œuvre pour réaliser cet objectif. Il est essentiel de protéger la santé et la sécurité des salariés sur leur lieu de travail en contrôlant l ensemble des risques inhérents aux activités du Groupe. La politique hygiène, sécurité et environnement (HSE) s appuie sur huit principes directeurs qui définissent le cadre d action tant à l égard des salariés du Groupe que de ses partenaires externes et s applique à l ensemble de ses activités. 1. La politique HSE fait partie intégrante de la politique générale du Groupe. 2. La Direction et le personnel du Groupe connaissent et appliquent cette politique à tous les niveaux. Chacun est conscient de son rôle et de son degré de responsabilité personnelle et notamment en matière de prévention de l ensemble des risques (d accident, d atteinte à la santé physique et mentale ou de dommage à l'environnement ). 3. Partout où il exerce ses activités, le Groupe s'engage au respect des lois et des règlementations qui lui sont applicables, à la mise en œuvre des recommandations professionnelles et des meilleures pratiques industrielles. 4. Sanofi-aventis met en place des systèmes de gestion relatifs à la sécurité, à la santé au travail et à la protection de l'environnement, adaptés à chacun de ses métiers. Ces systèmes sont évalués périodiquement, en mesurant les résultats obtenus, en définissant des objectifs de progrès, en mettant en œuvre des plans d'actions hygiène, sécurité, environnement appelés PASS et en organisant les contrôles associés. La démarche s'appuie notamment sur la formation, l'information, le retour d'expérience et la concertation. 5. Les projets d investissement ou de réorganisation significatifs en termes quantitatifs et/ou qualitatifs et les lancements de produit font l'objet d'une évaluation des risques pour la sécurité, la santé et l'environnement en intégrant toutes les connaissances scientifiques et techniques du Groupe et en développant les meilleures technologies disponibles. Conformément à la réglementation, le CHSCT est informé et consulté avant toute décision concernant un projet important modifiant les conditions d hygiène et de sécurité ou les conditions de travail. 6. Sanofi-aventis s engage à économiser les ressources naturelles, à réduire l'impact résiduel que ce soit en termes d'émissions, d'effluents ou de déchets de l'ensemble de ses activités afin de préserver le milieu naturel. 7. Sanofi-aventis exige de ses fournisseurs, co-contractants ou sous-traitants, l'application des règles de sécurité et de protection de l'environnement, et considère leur mise en œuvre comme un critère d'appréciation de ceux-ci. 8. Sanofi-aventis adopte une attitude de transparence et de dialogue constructif vis-à-vis des tiers sur sa politique en matière de sécurité, de santé et de protection de l'environnement, ses réalisations et ses engagements. 1

L hygiène, la sécurité, l environnement et la santé au travail constituent des thèmes essentiels de la vie de l établissement. Le chef d établissement en tant que président du CHSCT doit travailler en étroite collaboration avec les membres du CHSCT et communiquer régulièrement avec l ensemble des instances représentatives du personnel et les salariés sur la politique HSE. En conséquence, il a été arrêté et convenu ce qui suit : CHAMP D APPLICATION Le présent accord s applique à l ensemble du personnel des sociétés françaises, dans lesquelles sanofi-aventis détient directement ou indirectement plus de 50 % du capital. I LES ACTEURS DE LA POLITIQUE HYGIENE - SECURITE - ENVIRONNEMENT 1.1 La direction centrale HSE La direction centrale HSE prépare et recommande, pour approbation par la Direction Générale, la politique HSE, son plan stratégique, ses objectifs et l ensemble des documents pour sa mise en œuvre (règles, standards et guides) et contrôle cette mise en œuvre. Elle : - développe l expertise et les compétences nécessaires en liaison avec les réglementations applicables, les progrès scientifiques et technologiques en toxicologie, santé au travail, sécurité et hygiène industrielle, sécurité des procédés, environnement, - s assure de l intégration de la composante HSE dans les processus clés des secteurs d activité comprenant la revue et l approbation des projets d investissement, l évaluation des nouveaux procédés, les extensions et transferts de produits, les réorganisations significatives, les acquisitions et les désinvestissements, - aide les établissements dans chacun des métiers à l accomplissement des plans et programmes HSE de progrès continu avec des méthodologies et des outils facilitant l application des règles et standards et en favorisant l identification et le partage des bonnes pratiques et le retour d expérience avec l ensemble des acteurs concernés. - est responsable de l identification et de l évaluation des risques environnementaux probables, de leur revue et de la gestion des risques directement ou indirectement retenus en fonction des garanties données. 2

1.2 Le chef d établissement Le chef d établissement définit et documente clairement les rôles, les moyens, dont la formation, et les responsabilités de l ensemble de l encadrement du personnel HSE et des salariés quant au soutien à apporter aux activités, programmes et performances HSE de l établissement. Les responsables de chaque établissement allouent les ressources humaines, financières et matérielles adéquates pour assurer une mise en œuvre efficace et pertinente des programmes HSE ainsi que la prise en compte de toutes les questions relatives à la santé, la sécurité et l environnement. 1.3 L'encadrement Sous la responsabilité du chef d'établissement, l'encadrement est responsable de la mise en œuvre de la politique HSE du Groupe et du site. Les membres de l encadrement, par leur engagement pour la protection de la santé, pour la sécurité et pour la protection de l environnement jouent un rôle majeur en matière d exemplarité. L encadrement a la responsabilité directe d organiser et maintenir le système de management HSE et notamment le niveau de formation des salariés dans ce domaine. 1.4 Les salariés Chaque salarié, par son comportement, est un acteur actif de la mise en œuvre de cette politique dans le cadre de ses fonctions, de sa participation à la marche de l'entreprise et du respect des normes et procédures. Chaque salarié doit alerter des situations et comportements dangereux, et contribuer à prendre si possible les mesures adaptées pour y remédier ; il est de son devoir de signaler le plus rapidement possible les conditions potentiellement dangereuses et de s y soustraire si nécessaire. Les salariés ont l obligation d assister aux sessions de formation mises en place par la Direction dans le domaine HSE. 1.5 Les instances représentatives du personnel Les instances représentatives du personnel sont acteurs et forces de propositions dans la mise en place et l amélioration des conditions d hygiène, sécurité, environnement et conditions de travail. Les CHSCT ont pour mission de veiller à l observation et à l application des prescriptions législatives et réglementaires prises en matière d hygiène, de sécurité et des conditions de travail et contribuent à la prévention des risques professionnels dans l établissement. 1.6 Les services de santé au travail L ensemble des acteurs de services de santé au travail sont force de proposition. 1.6.1 Les médecins du travail Les médecins du travail, hors ceux des services de santé au travail interentreprises, sont rattachés à la Direction de l établissement. Ils sont des acteurs indépendants. La Direction doit veiller, en leur donnant les moyens nécessaires, à ce que les médecins respectent le tiers-temps qu ils consacrent à la surveillance de l hygiène au travail au sein des établissements et à l adaptation des conditions de travail. En qualité de spécialistes, ils conseillent les acteurs visés au présent chapitre I, dans la prévention et la maîtrise des risques sur la protection de la santé au travail et travaillent de façon coordonnée avec l ensemble des acteurs. 1.6.2 Les infirmiers (ières) Dans les établissements, les infirmiers (ières) assistent les médecins du travail dans l exercice de leur mission HSE et sont partie intégrante de la mission de santé au travail. 1.7 Les services HSE ou animateurs HSE 3

Au sein des sociétés et des établissements, et sous la responsabilité du chef d établissement, les services HSE ou animateurs HSE, qui coordonnent les actions de prévention HSE au sein des sites, étudient et proposent les mesures de prévention, mettent en place les outils d'analyse et les formations puis capitalisent les retours d'expérience. II LES OUTILS DE LA POLITIQUE HYGIENE SECURITE ET ENVIRONNEMENT 2.1 Le Plan d Action hygiène-sécurité-environnement (PASS) Le Plan d Action hygiène-sécurité-environnement (PASS) est le plan annuel de réduction, voire de suppression des risques dans l établissement, en lien avec le document unique d évaluation des risques. Il formalise la volonté de la Direction de prévenir et maîtriser les risques propres à l'activité de l établissement par l'engagement des acteurs locaux, notamment dans le domaine des conditions de travail. 2.1.1 Champ d application Chaque établissement du Groupe doit élaborer chaque année un PASS destiné au management opérationnel HSE des établissements. 2.1.2 L objectif du PASS L objectif du PASS est de mettre en place, dans chaque établissement, un outil de progrès en hygiène, sécurité et environnement et conditions de travail. Le PASS formalise l engagement du management et des salariés à travers ses actions dans le domaine de l hygiène, la sécurité et l environnement. Le PASS est donc un plan d actions de progrès HSE : - appuyé sur l analyse des risques, - basé sur la réalité du terrain et en particulier des postes de travail, - en accord avec les caractéristiques du milieu naturel et répondant aux obligations réglementaires, - dans une volonté d amélioration permanente. 2.1.3 La méthodologie du PASS La conception et l élaboration du PASS doivent prendre en compte : o De façon préalable les risques au cours de développement des projets (produits, procédés, installations, activités nouvelles) et ultérieurement dans les diverses situations de travail. o La pratique systématique du retour d expérience : tout événement accidentel doit faire l objet d un enregistrement, d une enquête et d une analyse à des fins de prévention. o La prévention pratiquée simultanément dans chacun des quatre domaines : Matériel : technique et équipement adaptés Organisationnel : méthodes et procédures Humain : communication et formation. Conditions de travail (cf. accord sur la santé au travail) 2.1.4 Le contenu du PASS Le PASS formalise la décision et la planification des actions de progrès. Il suit leur mise en œuvre de façon périodique dans les 4 domaines essentiels de la politique HSE du Groupe : 4

a) la prévention des événements accidentels, b) la pratique de l hygiène industrielle, c) l amélioration des conditions de travail, d) la protection de l environnement. a) La prévention des événements accidentels Le PASS formalise, en premier lieu, la prévention des risques majeurs : accidents susceptibles de porter atteinte à l intégrité physique des personnes, de détériorer les équipements et installations et/ou de nuire directement ou indirectement aux riverains. b) La pratique de l hygiène industrielle La politique hygiène industrielle du Groupe vise à limiter les expositions aux risques pour assurer la préservation de la santé des personnes, quels que soient les postes de travail. c) L amélioration des conditions de travail L'amélioration des conditions de travail, y compris au travers de l ergonomie, est un facteur essentiel pour développer la sécurité et protéger la santé des personnes à leur poste de travail. d) La protection de l environnement La démarche pour la protection de l environnement nécessite la prise en compte globale de tous les effets liés à l activité afin d apprécier leur impact sur le milieu extérieur ; elle doit viser à les minimiser, voire à les supprimer lorsque cela est possible. Cette démarche s inscrit dans le cadre de la politique de développement durable du Groupe. Les programmes COVALIS, TRIBIO, ECOVAL définis à l article 2.2 participent à cette prévention. 2.1.5 L élaboration du PASS A) Les acteurs Le PASS est la résultante du travail commun et de l engagement des acteurs ci-dessous : - le chef d établissement : le PASS est placé sous sa responsabilité directe, - la hiérarchie, à tout niveau, au titre de ses responsabilités d'encadrement, tant dans la phase d élaboration du PASS que dans sa phase de réalisation. - tous les salariés au titre de leur expérience dans leur poste de travail, - les services HSE ou les animateurs HSE qui, dans leur rôle d'expertise et de conseil, aident l organisation à élaborer le PASS et à suivre sa mise en œuvre, - les services techniques et méthodes dans leur rôle d expertise technique, d organisation et de réalisation du travail, - les responsables des ressources humaines et de la communication dans leur rôle de formation et d information, - les services de santé au travail dans leur rôle d expertise médicale, - le CHSCT qui participe à l élaboration du PASS en soumettant au chef d établissement ses propositions. B) Les 3 étapes de l élaboration du PASS 1 ère étape : le plan d orientation du chef d établissement Le plan d orientation du PASS est établi par écrit sous la responsabilité du chef d établissement et tient compte : - de la politique HSE du Groupe, - de l activité spécifique de l établissement, - du retour d expérience propre à l établissement, - des propositions du CHSCT. Il définit clairement les grandes orientations à prendre en compte. 5

2 ème étape : le plan d action HSE de chaque secteur/service Le plan d action hygiène-sécurité En fonction du plan d orientation défini par le chef d établissement, chaque responsable de secteur/service élabore son propre plan d action hygiène et sécurité. Le contenu du PASS du secteur/service est défini en intégrant : l évaluation des risques spécifiques au secteur/service, les projets spécifiques au secteur/service, les retours d expérience. Le plan d action environnement Le plan d action environnement doit s inscrire dans un souci constant d amélioration et de cohérence. Il doit prendre en compte : le schéma directeur de l établissement, les actions prioritaires et déterminées : soit par l analyse propre de l établissement, soit au travers d audits spécifiques, soit induites par une modification notable du milieu extérieur. les nouveaux procédés ou installations devant être implantés dans l établissement. Ces actions doivent être ciblées, hiérarchisées et financées selon leur niveau de priorité. 3 ème étape : la consolidation du PASS au niveau de l établissement Une fois les PASS de chaque secteur rédigés, la direction de l établissement consolide et valide l ensemble des PASS au niveau de l établissement. Le document ainsi obtenu constitue le PASS de l établissement. La direction de l établissement s assure de la continuité des actions d une année sur l autre. 2.1.6 La communication du PASS Le PASS est présenté au CHSCT de l établissement qui peut rendre un avis. Le PASS est communiqué globalement à l ensemble des salariés de l établissement et secteur par secteur au personnel concerné. 2.1.7 Le suivi du PASS Le PASS doit être examiné périodiquement pour s assurer de son bon déroulement dans les délais prévus tant au niveau du secteur d activité / service qu au niveau de l établissement. Le CHSCT de l établissement est informé à chaque réunion ordinaire sur les différentes étapes d avancement du PASS. Chaque secteur d activité / service fera régulièrement le point de l état d avancement du PASS du secteur d activité / service. 2.2 Les comités spécialisés La politique HSE s'appuie sur les travaux des comités spécialisés créés spécifiquement dans le Groupe dans le but de maîtriser les risques spécifiques aux activités du Groupe. Ces comités d experts pour la prévention des risques pour la santé sont mis en place ; ils peuvent faire appel à des experts externes. 2.2.1 Le comité COVALIS (COmité des VAleurs Limites Internes Sanofi-aventis) Le comité COVALIS détermine le classement de dangerosité des principes actifs pharmaceutiques et de leurs intermédiaires de synthèse manipulés dans le Groupe et fixe les valeurs limites d exposition professionnelle. Il est composé d experts HSE, toxicologues, chimistes et médecins du travail. Il se réunit au moins trois fois par an. 2.2.2 Le comité TRIBIO (Bio-Ethique, Bio-Sécurité, Bio-Vigilance) Le comité TRIBIO définit les orientations de la politique à suivre en matière de biosécurité, de bioéthique et de biovigilance, coordonne l'organisation chargée de l'application de cette politique et assure une veille réglementaire. Le comité TRIBIO informe de façon privilégiée les correspondants TRIBIO et les comités TRIBIO d établissement, qui enrichissent le PASS de l établissement par leurs recommandations. Il est composé d experts HSE, biologistes et médecins du travail. Il se réunit au moins trois fois par an. 2.2.3 Le comité ECOVAL (Comité d Evaluation Environnementale des produits) L'engagement du Groupe dans la prévention des risques environnementaux constitue une composante majeure des politiques Développement Durable et HSE. Le comité ECOVAL représente la concrétisation de cet engagement face à la problématique particulière des médicaments dans l environnement. 6

Le comité ECOVAL définit la méthodologie d évaluation environnementale des activités au sein du Groupe et conduit les travaux et programmes nécessaires à la mesure et à la limitation des impacts environnementaux. Il est composé d experts HSE et scientifiques de l environnement. Il se réunit au moins trois fois par an. III LA FORMATION HYGIENE SECURITE ENVIRONNEMENT L anticipation et l action pour maîtriser les risques professionnels nécessitent un effort soutenu et permanent de formation afin de développer les aptitudes des salariés en matière de sécurité, hygiène et environnement. Des formations doivent être dispensées aux personnes listées ci-dessous dès leur arrivée : - le personnel du Groupe, - les nouveaux embauchés, - les salariés qui changent de poste ou de technique, - les intérimaires, - les stagiaires, - les entreprises extérieures, dans le cadre de la mission qui leur est confiée sur le site, - les prestataires intervenant dans les établissements, dans le cadre de la mission qui leur est confiée sur le site. Une analyse des besoins de formation, basée sur l évaluation des risques et des niveaux de connaissance des salariés, détermine les actions de formation. Les procédures concernant le poste et les tâches de travail contiennent les informations et les instructions appropriées relatives à l hygiène, à la sécurité, à l environnement rédigées en français. Elles sont utilisées notamment dans la formation et l actualisation des connaissances du personnel. Les tâches spécifiques, ainsi que celles qui ne sont pas procédurées, sont planifiées et font l objet d instruction et d une formation adaptée. IV FORMATION SPECIFIQUE DES CHSCT SUR L HYGIENE, LA SECURITE ET L ENVIRONNEMENT A chaque prise de mandat, en plus des formations légalement prévues, les membres du CHSCT bénéficient d une formation spécifique sur la politique HSE du Groupe, sur le rôle et le fonctionnement des comités spécialisés. A leur demande, les membres du CHSCT pourront bénéficier d une formation spécifique aux risques propres à l établissement. Ces formations sont assurées par l animateur HSE de l établissement. Le temps consacré à ces formations n est pas imputé sur les heures de délégation. V DUREE REVISION DENONCIATION Le présent accord prend effet à sa date de signature pour une durée indéterminée. Il pourra être révisé à la demande de l une des parties signataires, sous réserve d un préavis de trois mois. Cette demande de révision devra être notifiée à l autre partie signataire par lettre recommandée avec accusé de réception. Il pourra être dénoncé à tout moment par chacune des parties signataires, sous réserve du respect d un préavis de trois mois conformément aux dispositions du Code du travail. La demande de dénonciation devra être notifiée à l autre partie signataire par lettre recommandée avec accusé de réception. VI COMMISSION DE SUIVI Il est institué une commission de suivi composée de deux représentants par organisation syndicale signataire du présent accord et de représentants de la Direction. Cette commission se réunit une fois par an. Elle a pour objet de suivre l application de l accord. VII FORMALITES LEGALES Conformément aux dispositions des articles L 2231-5 et suivants et D 2231-2 du Code du travail, le présent accord sera notifié à l ensemble des Organisations Syndicales telles que définies à la page 1 du présent accord et déposé auprès de la Direction Départementale du Travail, de l Emploi et de la Formation Professionnelle de Paris ainsi qu auprès du Secrétariat Greffe du conseil de Prud hommes de Paris. Fait à Paris le 21 décembre 2009 7