L insertion professionnelle des apprentis formés en ÎLe-de-france

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Unité Développement Direction de la stratégie et des territoires Service Prospective et évaluation L insertion professionnelle des apprentis formés en ÎLe-de-france Enquête IPA 2013 Chiffres clés n 24 www.iledefrance.fr

SOMMAIRE L enquête IPA... 2 Eléments de synthèse... 5 1 Les apprentis inscrits dans un CFA en Île-de-France en 2011/12... 6 2 La situation des jeunes en sortie de formation... 7 A. Une baisse de l insertion professionnelle des apprentis en 2013... 7 B. Une baisse généralisée du taux d emploi... 8 C. Un taux d emploi légèrement supérieur dans le domaine des Services... 9 D. L obtention du diplôme est un atout majeur pour s insérer dans la vie active.... 10 E. Satisfaction des jeunes entrés dans la vie active... 11 F. L insertion professionnelle par département... 11 3 La situation des jeunes en emploi... 13 A. Une légère baisse de l emploi durable... 13 B. Le statut de l emploi varie en fonction du niveau de formation... 14 C. Le temps partiel est plus fréquent chez les femmes quel que soit le niveau de formation... 15 D. Le salaire moyen mensuel des jeunes à temps plein est de 1 659 euros nets par mois... 16 E. La part du secteur public augmente d année en année au sein des entreprises recrutant des jeunes issus de l apprentissage.... 17 F. La taille des établissements d accueil augmente avec le niveau de formation... 17 G. Près d un jeune sur deux a déjà travaillé dans l entreprise qui l embauche... 18 H. Une expérience préalable dans l entreprise d accueil facilite l accès à l emploi durable... 18 4 La situation des jeunes sans emploi... 20 A. Les jeunes à la recherche d un emploi ou en stage de formation multiplient les démarches de recherche d emploi.... 20 B. Les motifs des jeunes sans emploi n effectuant pas de recherche sont diverses... 20 Annexes... 21 Annexe 1 : Regroupements utilisés... 21 Annexe 2 : Nomenclature des niveaux et diplômes en apprentissage... 21 Annexe 3 : Formules utilisées... 22 Annexe 4 : Régression logistique... 22 1

L enquête IPA Présentation L enquête Insertion Professionnelle des Apprentis (IPA) est une enquête nationale annuelle, définie par le ministère de l Education Nationale pour connaître le devenir des apprentis sept mois après leur sortie de formation. Elle permet d identifier les conditions d entrée à court terme des apprentis sur le marché du travail et de comparer leur insertion selon leurs caractéristiques. L enquête représente un outil d évaluation, de pilotage et de gestion de la formation professionnelle par alternance. Elle vise à répondre aux attentes et aux préoccupations de l ensemble des partenaires en charge de l enseignement et de la formation professionnelle (CFA, autorités académiques, Région, branches professionnelles, etc.). En effet, même si l insertion des jeunes est un processus complexe, le calcul du taux d emploi à court terme reste un indicateur pertinent pour étudier l évolution de l accès à l emploi des apprentis. En Île-de-France, l enquête IPA est réalisée par les services statistiques des Rectorats de Créteil, Paris et Versailles, en collaboration avec l ensemble des Centres de Formation d Apprentis (CFA) de la région qui transmettent le questionnaire aux apprentis sortis de formation l année précédente. Le taux de réponse à l enquête de 2013 est de 31%. Ce taux, même s il s est amélioré de 2 points par rapport à la dernière enquête, permet de faire un état des lieux global de l insertion des apprentis franciliens mais ne permet plus de réaliser des analyses fines (analyses par spécialité de formation). Afin de l améliorer, la Région et les Rectorats franciliens viennent de signer une convention afin de mettre en place une relance téléphonique, financée par la Région, auprès des apprentis non répondants à l enquête. Cette démarche, qui a fait ses preuves dans d autres régions confrontées au même problème, va améliorer sensiblement le taux de réponse à partir de la prochaine enquête et ainsi permettre une exploitation plus poussée des résultats. Méthodologie de l enquête IPA Le rapport est basé sur les réponses à l enquête IPA 2013. Celle-ci a été réalisée en deux phases : En février 2013, le questionnaire de l enquête a été envoyé par voie postale par les CFA aux apprentis considérés comme sortants de formation en 2012 pour connaître leur situation au 1 er février 2013, soit sept mois après leur sortie de formation. En mars, une relance postale a été effectuée par les CFA. Le champ de l enquête est constitué de la population des apprentis inscrits en CFA au 31 décembre 2011 et ayant terminé ou arrêté en cours de formation un contrat d apprentissage en Île-de-France en 2012, quel que soit leur niveau de formation. Les apprentis en poursuite d études ou en contrat d apprentissage à la suite de l année scolaire 2011/2012 ne sont pas interrogés. Les répondants au questionnaire qui sont dans cette situation sont exclus du champ. Dans le cadre de l enquête IPA 2013 (tous champs confondus) : Parmi les 82 800 apprentis inscrits en Île-de- France en 2011/2012, 43 041 apprentis considérés comme sortants de formation ont été interrogés au 1er février 2013. 13 552 ont répondu à l enquête, soit un taux de réponse global de 31%. 2

Schéma de la population étudiée dans le cadre de l enquête IPA 2013 en Île-de-France Dans la publication, plusieurs sous-populations vont être étudiées selon les parties : Inscrits : ensemble des jeunes en apprentissage en CFA sur le territoire régional au 31/12/2011, quelle que soit leur année de formation. Sortants potentiels interrogés : ce sont les apprentis inscrits en CFA au 31/12/2011 et sortants en 2012, hors poursuite d études connue. Les jeunes en poursuite d études peuvent continuer dans le même cycle de formation ou dans un nouveau cycle de formation (en voie scolaire ou en apprentissage). Sortants confirmés : parmi les sortants interrogés répondant à l enquête, certains poursuivent leurs études. Ils ne sont pas pris en compte ici. Il reste deux catégories de jeunes : en emploi ou sans emploi. Ce sont les réponses de ces jeunes qui sont étudiées dans cette enquête. Partie 1 Inscrits en CFA régionaux au 31/12/2011 : 82 800 Sortants potentiels interrogés au 01/02/2013 : 43 041 Poursuites d études connues : 39 759 Répondants : 13 552 (Taux de réponse : 31%) Non répondants Partie 2 Sortants confirmés : 10 221 (Après extrapolation : 32 382) Non répondants En emploi : 7 285 (Après pondération : 22 656) Sans emploi: 2 936 (Après pondération : 9 726) Partie 3 Partie 4 PRÉCAUTION D UTILISATION : L analyse de l insertion professionnelle concerne uniquement les apprentis sortis de formation en 2012, qu ils soient ou non en emploi. Elle ne représente aucunement le devenir de l ensemble des apprentis inscrits en CFA régionaux et nationaux au 31 décembre 2011 car de nombreux apprentis ont poursuivi leurs études (en apprentissage ou par la voie scolaire) en 2012/2013 et ne sont donc pas pris en compte ici. Sources : Les données concernant le nombre d apprentis inscrits en formation sont issues de l enquête menée par la Région Ile-de-France sur le nombre d inscrits dans les CFA régionaux au 15 janvier 2012 (GLORIA). Les données concernant les répondants sont issues de l enquête IPA 2013 réalisée par l Education Nationale. 3

4

Eléments de synthèse Au 1 er février 2013, 70% des apprentis sortants sont en emploi, sept mois après leur sortie de formation. Par rapport à la dernière enquête, le taux d insertion a connu une légère baisse (-3 points). Cette baisse généralisée concerne l ensemble des niveaux de formation 1 (baisse allant de -2 à- 4 points). Toutefois, le niveau de formation continue d avoir un rôle important dans l insertion des jeunes puisque le taux d emploi passe de 60% pour les apprentis de niveau V à 76% pour les niveaux I&II. L insertion professionnelle est légèrement plus élevée dans le domaine de formation des Services (71% contre 67%). Cependant, le domaine de formation ne représente pas un facteur déterminant de l insertion professionnelle. En effet, le taux d emploi plus élevé dans les Services s explique par une surreprésentation des effectifs dans le supérieur. L obtention du diplôme est un atout majeur pour s insérer dans la vie active. Au 1 er février 2013, 73% des sortants diplômés ont un emploi alors qu ils ne sont que 53% parmi les non diplômés. L écart entre le taux d emploi des diplômés et celui des non diplômés se réduit à mesure que le niveau de formation s élève. Ainsi, c est au niveau IV que l obtention du diplôme augmente le plus fortement la probabilité de trouver un emploi : 75% des diplômés de niveau IV sont en emploi alors qu ils ne sont que 56% parmi les non diplômés Les jeunes résidents du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine sont ceux qui connaissent le taux d emploi le plus élevé (75%). A l inverse, les jeunes de Seine-et-Marne, de la Seine-Saint-Denis et du Val d Oise sont ceux ayant le taux d emploi le plus faible (entre 64% et 69%). 88% des sortants se disent satisfaits de leur formation, dont 28% très satisfaits. Logiquement, les sortants occupant un emploi au 1 er février 2013 sont plus satisfaits que ceux n ayant pas d emploi (+10 points). Au 1 er février 2013, 64% des apprentis bénéficient d un emploi durable 2 (-1 point par rapport à 2012), 30% d un emploi à durée déterminée (+3 points par rapport à 2012) et 6% d un emploi aidé (-2 points par rapport à 2012). La part d emploi durable la plus élevée est celle des niveaux IV (69%) alors que la plus faible est celle des niveaux V (60%). Le niveau V compte la part d emploi à durée déterminée la plus élevée (36%) et le niveau III la part d emploi aidé la plus importante (9%). L insertion professionnelle est équivalente entre les hommes et les femmes (70%). Le taux d emploi est plus élevé dans les niveaux I à IV pour les hommes, mais au niveau V ce sont les femmes qui ont un meilleur taux. De plus, la qualité de l emploi est toujours meilleure chez les hommes. Quel que soit le niveau, les femmes sont plus nombreuses en temps partiel et ont un salaire moyen moins important que leurs homologues masculins. Les entreprises d embauche sont majoritairement des petites et moyennes structures : 27% ont moins de 10 salariés et 27% ont entre 10 et 49 salariés. La part des structures de plus de 50 salariés a augmenté d un point par rapport à l année passée (46% contre 45%). Un jeune sur deux a déjà travaillé dans l entreprise qui l a recruté (49%). Le fait d avoir déjà travaillé dans l entreprise augmente la qualité de l emploi. Ainsi, 69% des jeunes ayant déjà travaillé dans l entreprise qui l a recruté ont un emploi durable, contre seulement 59% pour les jeunes ayant un emploi dans une nouvelle entreprise. Les apprentis travaillent principalement dans une entreprise privée (84%). 1 Les jeunes sortis sans qualification seront insérés dans les graphiques du document pour information mais, du fait de leurs spécificités et des faibles effectifs, ne seront pas analysés plus en profondeur dans le texte. 2 Voir Annexe 1 5

1 Les apprentis inscrits dans un CFA en Île-de-France en 2011/12 3 La région Île-de-France comptait 82 800 apprentis inscrits en formation au 31 décembre 2011. Par rapport à l année précédente, les effectifs ont augmenté de 4%. Près d un jeune sur trois se forme à Paris. Paris regroupe 29% des apprentis inscrits en Île-de-France. Les départements de la petite couronne (92, 93, 94) regroupent 28% des apprentis. La grande couronne (77, 78, 91, 95) en concentre 43%. 60% des apprentis sont des hommes. Les hommes sont plus nombreux quel que soit le niveau de formation. Les niveaux V concentrent toujours l essentiel des effectifs, mais ce sont les niveaux I qui se développent le plus vite. Si les apprentis de niveau V sont encore les plus nombreux en Île-de-France, puisqu ils représentent 26% de l ensemble des effectifs, cette part a toutefois baissé de 16 points entre 2009 et 2011 suite au développement rapide des niveaux supérieurs et à la rénovation de la voie professionnelle. La part des apprentis du supérieur est de 50%, contre 28% en France. Ainsi, le nombre d apprentis de niveau I a augmenté de 31% entre 2009 et 2011 dans la Région. 59% des apprentis se forment dans le domaine des Services Les hommes représentent 88% des apprentis se formant dans le domaine de la Production. Les femmes représentent 57% des apprentis se formant dans le domaine des Services. 3 Les informations fournies dans cette partie sont issues du «Panorama 2012 de l apprentissage en Île-de- France». Vous pouvez retrouver la dernière version du Panorama 2013 à cette adresse : http://www.iledefrance.fr/competence/apprentissage 6

2 La situation des jeunes en sortie de formation Pour cette enquête, 43 041 jeunes sortants ont été interrogés. Parmi eux, 13 552 ont répondu à l enquête, soit un taux de réponse de 31%. Parmi ces jeunes, 3 331 ont été identifiés en poursuite d études et ne sont pas pris en compte dans l analyse de cette enquête sur l insertion professionnelle. Une fois les réponses collectées, un travail de pondération a été réalisé par la Direction de l évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) du ministère de l Education nationale 4, afin que les réponses soient représentatives de l ensemble de la population des jeunes sortis de formation en 2012. Les résultats présentés dans l étude porteront uniquement sur les répondants sortants de formation (après extrapolation). A. Une baisse de l insertion professionnelle des apprentis en 2013 100% 2% 2% 2% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 26% 3% 69% 22% 25% 3% 3% 73% 70% 0% 2011 2012 2013 Emploi Inactif Chômage Stage En emploi : 70 % des apprentis sortants de formation sont en emploi au 1 er février 2013 (7 mois après la fin de leur formation) alors que le taux d emploi était de 73% (-3 points) en 2012 et de 69% (+1 point) en 2011. Sans emploi : 30% des sortants de formation n ont pas d emploi. Parmi eux, 25% sont en recherche active, 3% sont inactifs et 2% sont en stage de formation. 4 La DEPP exerce ses compétences d'évaluation et de mesure de la performance dans les domaines de l'éducation et de la formation. Elle contribue à l'évaluation des politiques conduites par le ministère de l'education nationale. 7

B. Une baisse généralisée du taux d emploi 5 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 77% 80% 76% 77% 78% 74% 75% 73% 71% 63% 58% 60% 31% 32% 30% Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Sans Qual. 2011 2012 2013 La baisse du taux d emploi entre 2012 et 2013 est une tendance globale pour tous les niveaux de formation des apprentis (- 4 points pour les niveaux I à III, - 3 points pour les niveaux V). Le niveau de diplôme préparé a un rôle déterminant dans l entrée des apprentis sur le marché du travail. Le taux d emploi passe de 60% pour les apprentis sortants de niveau V à 76% pour les niveaux I&II. Au global, une insertion équivalente dans la vie active 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 74% 78% 78% 70% 69% 72% 65% 58% 70% 70% 34% 28% Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Sans Qual. Total Femmes Hommes Le taux d emploi varie cependant en fonction du niveau de formation et du sexe. De manière générale, les hommes du niveau I à IV s insèrent mieux que les femmes du même niveau. Au niveau V, ce sont les femmes qui s insèrent le mieux. 5 Les jeunes sortis sans qualification, du fait de leur spécificité et de leur nombre peu élevé, seront insérés dans l ensemble des graphiques du document pour information mais ne seront pas analysés plus en profondeur. 8

C. Un taux d emploi légèrement supérieur dans le domaine des Services 6 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 78% 83% 76% 71% 73% 69% 64% 57% 67% 71% 37% 27% Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Sans Qual. Total Production Services Au global, on retient un meilleur taux d emploi dans le domaine des Services (71% contre 67% dans la Production). Le meilleur taux d insertion des jeunes issus d une formation dans les Services est dû à la surreprésentation des effectifs dans le supérieur (où le taux d emploi est le plus élevé). Les apprentis du niveau I à IV ont le plus souvent trouvé un emploi dans le domaine de la Production. En revanche, les jeunes de niveau V ont plus de facilité à trouver un emploi dans le domaine des Services, Une baisse de l insertion professionnelle plus importante est constatée dans le domaine de formation des services (- 4 points par rapport à 2012). Cette baisse est moindre dans le domaine de la production (- 2 points). 6 Des analyses complémentaires plus fines sur les spécialités de formation auraient été intéressantes à réaliser mais du fait du taux de réponses trop faible sur cette enquête, nous resterons pour cette publication au niveau des domaines de formation. Un partenariat entre la Région et les rectorats franciliens pour la réalisation d une relance téléphonique à partir de l enquête IPA 2014, permettra d améliorer significativement ce taux de réponse et d approfondir les analyses dans les prochaines éditions de la publication. 9

D. L obtention du diplôme est un atout majeur pour s insérer dans la vie active. 83% des sortants ont obtenu leur diplôme. Les apprentis de niveaux I&II sont ceux ayant eu le taux d obtention de diplôme le plus élevé avec 94%. Dans les autres niveaux, le taux d obtention varie entre 75% et 80%. L obtention du diplôme préparé a un impact direct sur le taux d emploi. Au 1 er février 2013, 73% des sortants diplômés ont un emploi alors qu ils ne sont que 53% parmi les non diplômés. 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 76% 76% 76% 75% 68% 56% 66% 73% 50% 53% 10% 0% Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Total Diplômés Non diplômés L écart entre le taux d emploi des diplômés et des non diplômés se réduit à mesure que le niveau de formation s élève. Ainsi, le taux d emploi des jeunes diplômés des niveaux I&II et des jeunes non diplômés est le même alors qu il y a une différence de 19 et 16 points aux niveaux IV et V entre les diplômés et les non diplômés. Le taux d emploi des jeunes diplômés d une formation dans les Services est supérieur à celui de ceux diplômés dans le domaine de la Production (74% contre 72%). La différence du taux d emploi entre les diplômés et les non diplômés est plus importante dans la Production (+26 points contre +17 points dans les Services). Cette différence moindre peut s expliquer par la part plus élevée de jeunes suivant une formation supérieure dans le domaine des Services. 74% des hommes diplômés ont trouvé un emploi contre 73% des femmes. Pour les non diplômés, 54% des hommes sont en emploi contre 52% des femmes. 10

E. Satisfaction des jeunes entrés dans la vie active Dans l ensemble, 88% des jeunes sont satisfaits de leur formation, dont 28% sont même très satisfaits. Logiquement, les sortants occupant un emploi sont plus satisfaits que ceux n ayant pas d emploi (+10 points). F. L insertion professionnelle par département Les départements du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine, de Paris, des Yvelines et de l Essonne sont les cinq départements où le taux d insertion est le plus élevé. A l inverse, la Seine et Marne est le département où ce taux est le plus faible. Les Séquano-Dionysiens 7 sont ceux ayant le taux d emploi durable le plus élevé (68%). La Seine et Marne est le département où le taux de jeunes ayant réussi à obtenir un emploi durable est le plus faible (62%). Les autres départements ont un taux compris entre 63% et 66%. 7 Les habitants de la Seine-Saint-Denis sont les Séquano-Dionysiens. 11

Les facteurs déterminants de l insertion professionnelle des apprentis Les résultats précédents ont mis en évidence qu un certain nombre de facteurs (niveau, genre, obtention du diplôme, département de résidence ) avaient une incidence sur l insertion professionnelle des apprentis. Les méthodes statistiques utilisées jusqu à présent ne permettent toutefois pas de bien identifier le rôle exact de chaque facteur. En appliquant une méthode statistique plus complexe (le modèle de régression logistique), il est possible de raisonner «toutes choses égales par ailleurs» et de mesurer ainsi l incidence réelle de chacun des facteurs sur l insertion 8. Pour ce faire, nous avons besoin de choisir une personne de référence. Ici, nous avons choisi comme référence : une femme diplômée de niveau V dans le domaine des Services et résidente dans les Hauts-de-Seine. Entre le genre, le niveau de formation préparé, l obtention du diplôme, le domaine de formation et le département de résidence, il apparaît clairement que l obtention du diplôme, le niveau de formation sont les facteurs influençant le plus la probabilité d être en emploi. Ainsi, le fait d avoir préparé et obtenu un diplôme de niveau supérieur augmente significativement la probabilité d être en emploi. Le lieu de résidence et le genre ont également un impact mais celui-ci est moindre. Toutes choses égales par ailleurs, les jeunes résidents des Hauts-de-Seine ont plus de probabilité d être en emploi que les jeunes de Paris, de Seine-et-Marne, des Yvelines, du Val d Oise ou de Seine-Saint-Denis, de même que les hommes ont plus de chance d être en emploi que les femmes. Le domaine de formation 9 n est pas statistiquement significatif sur le fait d être en emploi. 8 Pour la méthodologie et les résultats détaillés de la régression logistique : voir Annexe 4 9 Les domaines de formation n ont pas un réel impact sur la probabilité d être en emploi ou non. En descendant au niveau de la spécialité de formation, les résultats auraient montré des différences plus significatives mais, comme déjà indiqué, les taux de réponses de cette année ne nous permettent pas de faire d analyse à ce niveau de détail. 12

3 La situation des jeunes en emploi Cette partie présente la situation des apprentis en emploi, au 1er février 2012, soit 70% des apprentis entrés dans la vie active. Les jeunes sans emploi, en stage ou inactifs, ne sont pas analysés dans cette partie. A. Une légère baisse de l emploi durable 10 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 8% 8% 6% 28% 27% 30% 64% 65% 64% 2011 2012 2013 Emploi durable Emploi à durée déterminée Contrats aidés Au 1er février 2013, 64% des apprentis occupent un emploi durable (principalement un CDI), 30% sont en contrat à durée déterminée 11 (principalement CDD) et 6% ont un emploi aidé. Les hommes occupent plus souvent un emploi durable que les femmes (70% contre 57%). Les femmes sont plus souvent embauchées en CDD (36% contre 25%) ou en intérim (7% contre 5%). 10 Emploi durable : CDI, fonctionnaire ou agent public, à son compte, armée. 11 Emploi à durée déterminée : CDD, Intérim, aide familiale. 13

B. Le statut de l emploi varie en fonction du niveau de formation 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 6% 9% 5% 4% 6% 30% 26% 27% 36% 44% 64% 64% 69% 60% 50% Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Sans Qual. Emploi durable Emploi à durée déterminée Contrats aidés Les jeunes sortants de niveau IV bénéficient de la part d emploi durable la plus importante, avec 69% des jeunes en emploi durable. Les niveaux V, ayant une part d emploi durable plus faible (60%), sont ceux ayant la part de jeunes en emploi à durée déterminée la plus élevée (36%). Enfin, les niveaux III ont une part de jeunes travaillant en contrats aidés plus importante que dans les autres niveaux (9%). Par rapport à la dernière enquête, ce sont les niveaux I et II qui ont vu leur part d emploi durable diminuer le plus fortement (- 3 points). Dans les autres niveaux, la variation est comprise entre +1 point (Niveau V) et 1 point (Niveau IV). Les sortants de formation du domaine de la Production occupent plus souvent un emploi durable (69%) que ceux des Services (62%). 14

C. Le temps partiel est plus fréquent chez les femmes quel que soit le niveau de formation 12 20% 18% 16% 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% 18% 16% 12% 9% 5% 6% 7% 2% Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Femmes Hommes 8% des jeunes en emploi occupent un poste à temps partiel. La part des emplois à temps partiel augmente au fur et à mesure que le niveau de formation diminue : 7 points séparent les niveaux I&II (4%) du niveau V (11%). Les emplois à temps partiel sont également plus présents chez les femmes : 10% d entre elles travaillent à temps partiel contre 6% chez les hommes. Cette différence s accroît fortement dans les premiers niveaux de formation. La part des jeunes occupant un emploi à temps partiel est plus importante dans le domaine des Services (9%) que dans celui de la Production (5%). 12 Dans cette partie, les jeunes sortis sans qualification ne sont pas représentés sur le graphique du fait de leur trop faible taux de réponse à ces questions. 15

D. Le salaire moyen mensuel des jeunes à temps plein est de 1 659 euros nets par mois 13 Attention : ce sont les apprentis qui déclarent leur salaire et 7% des répondants n ont pas renseigné ces questions. Les résultats sont donc à interpréter avec précaution. Par rapport à l an passé, le salaire moyen est sensiblement le même (passant de 1 648 euros à 1 659 euros net par mois). 2 500 2 000 1 500 1 000 500 2 018 1 822 1 587 1 434 1 314 1 452 1 365 1 428 0 Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Femmes Hommes Le salaire moyen augmente avec le niveau de formation. Il se situe entre 1 300 et 1 400 pour les niveaux IV et V et atteint 1 900 pour les niveaux I&II. Le salaire mensuel moyen des hommes est plus élevé que les femmes (1 704 contre 1 602 ). Quel que soit le niveau de formation, les hommes ont un salaire moyen plus élevé que les femmes. Du fait de la surreprésentation des jeunes issus des niveaux les plus élevés de formation dans les Services, le salaire moyen mensuel est au global légèrement plus élevé dans ce domaine mais ne reflète pas la situation de chaque niveau de formation : o En analysant les données à niveau de formation identique entre les jeunes issus des formations des Services et ceux de la Production, ce sont au contraire les jeunes de la Production qui obtiennent des salaires moyens plus élevés que ceux des Services (hormis pour le niveau V). 13 Pour cette partie sur le salaire, seuls les jeunes ayant un emploi à temps plein et n étant pas embauchés en contrats aidés (dont contrat de professionnalisation) sont pris en compte dans l analyse. De plus, les salaires déclarés «incohérents» ont été supprimés (salaire inférieur à 900 euros net par mois pour un emploi à plein temps). 16

E. La part du secteur public augmente d année en année au sein des entreprises recrutant des jeunes issus de l apprentissage. 84% des jeunes en emploi travaillent dans le privé, 7% dans une entreprise publique et 9% dans la fonction publique (soit 16% des jeunes dans le public). Par rapport à l an passé, la part du public a augmenté de 2 points (14% en 2012) et de 3,5 points par rapport à 2011. La part des entreprises privées augmente avec le niveau de formation. Ainsi, elle passe de 74% pour les niveaux V à 88% pour les niveaux I&II. Le poids du secteur public est légèrement plus important dans les Services que dans la Production (9% contre 6%). Les femmes sont plus souvent employées dans le secteur public que les hommes (10% contre 6%). F. La taille des établissements d accueil augmente avec le niveau de formation 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 25% 22% 14% 44% 66% 31% 29% 39% 31% 20% 46% 55% 39% 25% 14% Niveaux I&II Niveau III Niveau IV Niveau V Sans qual. - 10 salariés 10-49 salariés 50 salariés et + 27% des jeunes en emploi travaillent dans un établissement de moins de 10 salariés, 27% dans un établissement de 10 à 49 salariés et 46% dans un établissement de 50 salariés et plus. Une forte corrélation entre le niveau de formation et la taille des entreprises : 66% des jeunes issus des niveaux I&II travaillent dans des établissements de plus de 50 salariés alors qu ils ne sont que 22% au sein des niveaux V. Près d un jeune sur 2 du niveau IV travaille au sein d un établissement de moins de 10 salariés alors qu ils ne sont que 14% dans les niveaux I&II. 17

Les jeunes issus de formation de la Production sont plus souvent embauchés au sein de petits établissements (30% contre 26% issus des Services dans des établissements de moins de 10 salariés) et les jeunes issus de formation des Services sont plus souvent embauchés dans les plus grands établissements (47% contre 42% dans des établissements de 50 salariés et plus). La part de jeunes ayant signé un contrat durable est plus importante dans les plus petites structures que dans les grandes (70% d emploi durable au sein des établissements de moins de 10 salariés contre 60% dans les établissements de plus de 50 salariés). Cette part d emploi durable a augmenté légèrement dans les petites structures (+ 1 point par rapport à 2012) alors qu elle a diminué dans les grandes structures (- 3 points). G. Près d un jeune sur deux a déjà travaillé dans l entreprise qui l embauche 49% des jeunes décrochent un emploi dans l entreprise dans laquelle ils ont déjà travaillé, soit durant le contrat d apprentissage, soit à l occasion d un stage ou d un job d été. Le niveau de formation n influe pas vraiment sur le fait d être embauché dans l entreprise dans laquelle un jeune a déjà travaillé (les taux varient entre 48% et 52% selon le niveau). Les jeunes issus des formations de la Production sont plus souvent employés dans une entreprise où ils ont déjà travaillé que ceux des Services (53% contre 47%). H. Une expérience préalable dans l entreprise d accueil facilite l accès à l emploi durable Statut de l emploi des jeunes embauchés dans une entreprise dans laquelle ils ont déjà travaillé Statut de l emploi des jeunes embauchés dans une entreprise dans laquelle ils n ont jamais travaillé 18

69% des jeunes en emploi dans une entreprise au sein de laquelle ils ont déjà une expérience ont un emploi durable alors que seulement 59% de ceux embauchés au sein d une nouvelle entreprise sont dans ce cas. A niveau de formation équivalent, les jeunes ayant une expérience préalable au sein de leur entreprise ont toujours une qualité d emploi supérieure. Cette différence est plus ou moins grande selon les niveaux. Elle peut aller de plus de 5 points pour les niveaux I&II (66% d emploi durable contre 61% pour les jeunes embauchés dans une nouvelle entreprise) à plus de 15 points pour les niveaux IV (77% contre 62%). Les facteurs déterminants du statut de l emploi En appliquant une méthode statistique plus complexe (le modèle de régression logistique), il est possible de raisonner «toutes choses égales par ailleurs» et de mesurer ainsi l incidence réelle de chacun des facteurs sur le statut de l emploi 14. Ici, nous avons choisi comme référence : un homme, diplômé dans une formation des Services de niveau IV, travaillant dans une entreprise privée de plus de 50 salariés avec une expérience préalable dans celle-ci. Le lieu de résidence n a pas été intégré à ce modèle, cette variable n étant pas statistiquement significative par rapport au fait d être en emploi durable. Toutes choses égales par ailleurs, le type (structure privée) et la taille (petite structure) de la structure ainsi que l expérience préalable au sein de la structure sont les facteurs influençant le plus le fait d être embauché sur un emploi durable. Le genre du jeune a également une influence mais celle-ci est moindre. Alors que l obtention du diplôme et le niveau de formation étaient les variables ayant le plus d influence sur la probabilité d être en emploi, elles n ont que très peu d influence sur le fait d être en emploi durable ou non. De même, le domaine de formation n a qu un faible impact. 14 Pour la méthodologie de la régression logistique : voir Annexe 4 19

4 La situation des jeunes sans emploi Cette partie analyse la situation des jeunes sans emploi au 1 er février 2013, soit 30% des apprentis sortis de formation (27% sont à la recherche d un emploi ou en stage de formation et 3% sont sans emploi et n en recherchent pas inactifs). A. Les jeunes à la recherche d un emploi ou en stage de formation multiplient les démarches de recherche d emploi. Attention : les analyses sont réalisées à partir d une question à choix multiples. Ainsi un répondant peut se prononcer sur plusieurs propositions. Démarches de recherche d emploi des jeunes sans emploi Inscrits à Pôle Emploi 87% Candidatures spontanées Petites annonces 58% 63% Relations personnelles Inscrits dans une agence d'intérim 36% 40% Contact avec une ancienne entreprise 22% Actions des Missions locales, PAIO, associations 11% Autre Chambres des métiers, de commerces et d'industrie, d'agriculture Aucune démarche 4% 3% 0% De nombreux jeunes (62%) en recherche d emploi ont effectué au moins 3 démarches parallèles pour trouver un emploi. Le nombre de démarches effectuées pour trouver un emploi augmente avec le niveau de formation préparée. Ainsi, plus de 85% des sortants de niveaux I&II ont entrepris au minimum 3 démarches différentes pour trouver un emploi alors qu ils ne sont que 58% des niveaux V (20% des niveaux IV et 26% des niveaux III). La plupart des jeunes sortants de formation commencent la recherche d un emploi par une inscription à Pôle emploi (87%). Ils ont également fortement recours aux candidatures spontanées (63%) et aux petites annonces (58%). B. Les motifs des jeunes sans emploi n effectuant pas de recherche sont diverses Les principales raisons expliquant l absence de recherche d emploi sont l attente de formation (28%) ou encore liées à un déménagement (18%). Certaines personnes sont dans l incapacité ponctuelle de travailler : problème de santé (6%) ou attente d un évènement (naissance, mariage 14%). D autres raisons comme la promesse d embauche, la création prochaine de leur entreprise, un voyage ou séjour à l étranger, l entrée dans l armée, sont évoquées. 20

Annexes Annexe 1 : Regroupements utilisés Situation de l apprenti : En emploi : En emploi, Contrat de professionnalisation Sans emploi : Sans emploi et à la recherche d un emploi, Sans emploi et sans recherche d un emploi, Stage de formation. Statut de l emploi : Emploi durable : CDI, Fonctionnaire ou agent public, Armée, À son compte Contrats aidés : Contrat de professionnalisation, CUI (CUI-CAE, CUI-CIE), Emploi d avenir Emploi à durée déterminée : CDD (-6 mois), CDD (+6 mois), Intérim, Aide familiale Annexe 2 : Nomenclature des niveaux et diplômes en apprentissage Extrait des diplômes et titres qui concernent les formations étudiées dans cette synthèse. Niveau I : Diplôme de Recherche Technologique (DRT) ; Diplôme Supérieur de Comptabilité et de Gestion (DSCG) ; Ecole Supérieure de Commerce (ESC) ; Diplôme d Ingénieur ; Master ; Master Professionnel ; Titre Certifié 15 de niveau I. Niveau II : Diplôme de Comptabilité et de Gestion (DCG) ; Licence ; Licence Professionnelle ; Titre Certifié de niveau II. Niveau III : Brevet de Maîtrise (BM) ; Brevet de Technicien Supérieur (BTS) ; Brevet de Technicien Supérieur Agricole (BTSA) ; Certificat de Spécialisation Agricole de niveau III (CSA) ; Diplôme d Etudes Universitaires Scientifique et Technique (DEUST) ; Diplôme d Etat de niveau III ; Diplôme des Métiers d Art (DMA) ; Diplôme Universitaire de Technologie (DUT), Titre Certifié de niveau III. Niveau IV : Baccalauréat professionnel ; Baccalauréat professionnel Agricole ; Baccalauréat technologique ; Brevet des métiers d Art (BMA) ; Brevet professionnel (BP) ; Brevet Professionnel Agricole de niveau IV (BPA) ; Brevet de Technicien ; Brevet Technique des Métiers ; Certificat de Spécialisation Agricole de niveau IV (CSA) ; Diplôme d Etat de niveau IV ; Mention Complémentaire de niveau IV ; Titre Certifié de niveau IV. Niveau V : Brevet d Aptitude Professionnelle d Assistant Animateur Technicien (BAPAAT) ; Brevet d Etudes Professionnelles (BEP) ; Brevet Professionnel Agricole de niveau V (BPA) ; Certificat d Aptitudes Professionnelles (CAP) ; Certificat d Aptitudes Professionnelles Agricoles (CAPA) ; Certificat de 15 Un "titre certifié" est un titre ou diplôme à finalité professionnelle inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP). L'enregistrement des certifications professionnelles au RNCP est assuré par la CNCP (Commission nationale des certifications professionnelles). Celle-ci est placée sous l'autorité du ministre en charge de la formation professionnelle auprès duquel elle rend son avis. Il existe cinq niveaux de certification, qui s'étendent du niveau V (comparable à celui d'un CAP) au niveau I (comparable à celui d'un master). 21

Spécialisation Agricole de niveau V (CSA) ; Certificat Technique des Métiers (CTM) ; Diplôme d Etat de niveau V ; Mention Complémentaire de niveau V ; Titre Certifié de niveau V. Annexe 3 : Formules utilisées Taux d emploi : Taux de sans-emploi : Nombre de sortants d apprentissage en emploi (tous contrats de travail) / Nombre de sortants d apprentissage avec ou sans emploi Nombre de sortants d apprentissage sans emploi (demandeurs d emploi, stagiaires, inactifs) / Nombre de sortants d apprentissage avec ou sans emploi Taux de satisfaction 16 : Nombre de sortants d apprentissage satisfaits de leur formation / Nombre de sortants d apprentissage avec ou sans emploi Salaire médian 17 : Salaire moyen 16 : Correspond au salaire permettant de partager l ensemble des réponses (pondérées) ordonnées en deux parties de même nombre d éléments tel que la moitié des salariés gagne moins et l autre moitié gagne plus Correspond à la moyenne de l ensemble des salaires de la population considérée Annexe 4 : Régression logistique Les analyses réalisées dans ce rapport ont été vérifiées en utilisant la méthode de régression logistique : elle détermine la probabilité d occurrence d un phénomène, en évaluant l influence de différents facteurs sur celui-ci. Le raisonnement se fait «toutes choses égales par ailleurs» : on capte l effet propre du facteur (par exemple le genre) sur le phénomène (par exemple le taux d emploi), une fois écartée l influence de tous les autres facteurs (le niveau de formation, la spécialité de formation, l obtention du diplôme). Autrement dit, c est comme si l on comparait deux individus qui ont les mêmes caractéristiques au moment de leur entrée dans la vie active, sauf pour un facteur (par exemple le genre). Ces tests ont été réalisés avec un taux de confiance de 95%. 16 Sont considérés comme satisfaits, les répondants entrés dans la vie active, qualifiant leur formation reçue comme «Très satisfaisante» ou «Satisfaisante». 17 Ces indicateurs sont calculés à partir des répondants en emploi (hors personnes travaillant à son compte) et à temps plein, à la question «Quel est votre salaire mensuel? (salaire net, primes comprises)». 22

Résultats des régressions logistiques : 1. Les facteurs déterminants de l insertion professionnelle des apprentis Ici, nous avons choisi comme individu de référence : une femme, diplômée de niveau V dans le domaine des Services et résidente dans les Hauts-de-Seine. L ODDS ratio est une mesure statistique, exprimant le degré de dépendance entre des variables aléatoires qualitatives. Il permet de mesurer l effet d un facteur. Il se définit comme le rapport des chances qu un événement arrivant à un groupe de personnes A par exemple être en emploi, arrive également à un autre groupe de personnes B. Un ODDS ratio de 1 correspond à l absence d effet. Lorsque ce coefficient est inférieur à 1, cela signifie qu il y a Probabilité d'occuper un emploi moins de chance par rapport à la situation de Variables explicatives ODDS Ratio référence d être en emploi, et inversement lorsque le coefficient est supérieur à 1. Plus SEXE l ODDS ratio est supérieur à 1, plus l effet est Homme 1,14*** important. Femme réf. NIVEAU DE FORMATION I et II 1,91*** III 1,95*** IV 1,7*** V réf. Sans qualification 0,4*** OBTENTION DU DIPLÔME Oui réf. Non 0,48*** DOMAINE DE FORMATION Production NS Services réf. DEPARTEMENT DE RESIDENCE Paris 0,81*** Seine-et-Marne 0,67*** Yvelines 0,73*** Essonne NS Hauts-de-Seine réf. Seine-Saint-Denis 0,7*** Val-de-Marne NS Val d'oise 0,68*** Hors IDF 0,68*** Exemple : la proportion d être en emploi par rapport au fait de ne pas l être est 1.91 fois plus importante pour les jeunes de niveau I et II que pour les jeunes de niveau V, toutes choses égales par ailleurs Sur le modèle présenté, nous voyons que les facteurs influençant le plus la probabilité d être en emploi «toutes choses égales par ailleurs» sont le niveau de formation et l obtention du diplôme. Le genre du jeune et le département de résidence ont une influence moindre (voire statistiquement nulle selon les départements) sur la probabilité d être en emploi. Par contre le domaine de formation n a aucune incidence statistique sur le fait d être en emploi. Légende *** coefficient significatif au seuil de 1 %, ** coefficient significatif au seuil de 5 %, «NS» coefficient non significatif au seuil de 10 %. 23

2. Les facteurs déterminants du statut de l emploi Ici, nous avons choisi comme personne de référence : un homme, diplômé de niveau IV dans une spécialité de la Production, travaillant au sein d une entreprise privée de plus de 50 salariés dans laquelle il avait déjà travaillé. L ODDS ratio est une mesure statistique, exprimant le degré de dépendance entre des variables aléatoires qualitatives. Il permet de mesurer l effet d un facteur. Il se définit comme le rapport des chances qu un événement arrivant à un groupe de personnes A, par exemple être en emploi durable, arrive également à un autre groupe de personnes B. Un ODDS ratio de 1 correspond à l absence d effet. Lorsque ce coefficient est inférieur à 1 cela signifie qu il y a moins de chance par rapport à la situation de référence d être en emploi et vice versa. Plus l ODDS ratio est supérieur à 1, Probabilité d'être en emploi stable plus l effet est important. Variables explicatives SEXE Légende *** coefficient significatif au seuil de 1 %, ** coefficient significatif au seuil de 5 %, «NS» coefficient non significatif au seuil de 10 % ODDS Ratio Homme ref. Femme 0,6*** NIVEAU DE FORMATION I et II 0,87** III 0,86** IV ref. V 0,72*** Sans qual. 0,36*** OBTENTION DU DIPLÔME Oui ref. Non NS TAILLE DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL Moins de 10 salariés 1,57*** De 10 à 49 salariés 1,56*** 50 salariés et plus ref. EXPERIENCE PREALABLE AU SEIN DE LA STRUCTURE Oui 1,57*** Non ref. DOMAINE DE FORMATION Production 1,13*** Services réf. TYPE D'ENTREPRISE Privée réf. Publique ou fonction publique 0,44*** Sur le modèle présenté, les facteurs influençant le plus la probabilité d être en emploi durable «toutes choses égales par ailleurs» sont le type (structure privée) et la taille (petite structure) de la structure et l expérience préalable au sein de la structure. Le genre du jeune a également une influence mais celle-ci est moindre. Alors que l obtention du diplôme et le niveau de formation étaient les variables ayant le plus d influence sur la probabilité d être en emploi, ces variables n ont que très peu d influence sur le fait d être en emploi durable ou non. De même, le domaine de formation n a qu un faible impact. 24

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