PROJET DE RAPPORT. FR Unie dans la diversité FR. Parlement européen 2018/2017(INI)

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lj~ion DE L'EUROPE_OCCIDENT ALE Plate-forme sur les interets europeens en matiere de securite La Haye, 27 octobre 1987

Transcription:

Parlement européen 2014-2019 Commission des affaires étrangères 2018/2017(INI) 2.2.2018 PROJET DE RAPPORT sur la recommandation du Parlement européen au Conseil, à la Commission et à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité concernant la Libye (2018/2017(INI)) Commission des affaires étrangères Rapporteur: Pier Antonio Panzeri PR\1144072.docx PE616.758v01-00 Unie dans la diversité

PR_INI_RecommCFSP SOMMAIRE Page PROJET DE RECOMMANDATION DU PARLEMENT EUROPÉEN...3 PE616.758v01-00 2/6 PR\1144072.docx

PROJET DE RECOMMANDATION DU PARLEMENT EUROPÉEN au Conseil, à la Commission et à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité concernant la Libye (2018/2017(INI)) Le Parlement européen, vu la résolution 2259 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies et les résolutions ultérieures, vu l accord politique libyen, vu le rapport du Secrétaire général des Nations unies du 22 août 2017 sur la mission d appui des Nations unies en Libye, vu la résolution 2312 (2016) du Conseil de sécurité des Nations unies, vu le rapport présenté par le Secrétaire général des Nations unies conformément à la résolution 2312 (2016) du Conseil de sécurité, vu ses résolutions du 18 septembre 2014 1, du 15 janvier 2015 2 et du 4 février 2016 3 sur la situation en Libye, vu la déclaration des coprésidents de l Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE du 20 décembre 2017 sur la situation des migrants en Lybie, vu l approche globale de la question des migrations et de la mobilité adoptée par l Union, vu la communication conjointe du 25 janvier 2017 de la Commission et de la vice présidente de la Commission et haute représentante de l Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité intitulée «La migration le long de la route de la Méditerranée centrale: gérer les flux migratoires, sauver des vies», vu la déclaration de Malte du 3 février 2017, vu la stratégie commune UE-Afrique et plan d action y afférent, vu la déclaration commune sur la situation des migrants en Libye adoptée lors du sommet de l Union africaine et de l Union européenne en 2017, vu les conclusions du Conseil du 17 juillet 2017 sur la Libye, vu les conclusions du Conseil européen du 19 octobre 2017, 1 JO C 234 du 28.6.2016, p. 30. 2 JO C 300 du 18.8.2016, p. 21. 3 Textes adoptés de cette date, P8_TA(2016)0048. PR\1144072.docx 3/6 PE616.758v01-00

vu l article 113 de son règlement intérieur, vu le rapport de la commission des affaires étrangères (A8-0000/2018), A. considérant que la situation en Libye est extrêmement fragile et que le pays est confronté à un entrelacs de problématiques complexes; B. considérant que la crise en Lybie a des répercussions sur l ensemble de la région environnante et l Union, et qu il est donc indispensable, dans l intérêt des pays voisins ainsi que des régions subsaharienne et méditerranéenne, d assurer la stabilité de la Libye; C. considérant que le conflit en Libye ne peut être résolu que par une démarche globale cohérente incluant tous les acteurs internationaux et parties prenantes; D. considérant que l accord politique libyen et le plan d action de l ONU pour la Libye constituent le seul cadre viable pour une résolution de la crise; 1. recommande au Conseil, à la Commission et à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité: a) de garantir un appui inconditionnel au plan d action pour la Libye présenté en septembre 2017 par le représentant spécial des Nations unies, Gassan Salamé, pour la stabilisation de la Libye et un processus de réconciliation nationale sans exclusive; de poursuivre l étroite coopération avec la mission d appui des Nations unies en Libye (MANUL); (b) (c) (d) d intensifier les efforts diplomatiques afin d appuyer et de contribuer à consolider le gouvernement libyen d entente nationale, dont les efforts tendent à dégager un consensus politique, à garantir la sécurité et à étendre son autorité sur tout le territoire libyen, autant de conditions indispensables à la constitution d un État et à toute action de maintien de la paix; de poursuivre la réflexion et le débat au sein des institutions de l Union sur la manière de mieux prendre en compte tous les aspects du conflit libyen, notamment d accorder une plus grande attention aux dynamiques locales, et, pour ce qui est de toutes les institutions et des États membres, de faire preuve d unité dans les intentions et l action afin de garantir la cohérence des mesures déployées par toutes les parties en présence; de continuer à insister sur le fait qu il n existe aucune solution militaire à la crise libyenne et de réaffirmer la nécessité, pour toutes les parties et tous les groupes armés en Libye, de s abstenir de recourir à une rhétorique agressive et à la violence, de démobiliser leurs forces et de s engager en faveur d une résolution pacifique du conflit, afin d éviter que la dévastation ne s étende encore et que de nouvelles vies ne soient perdues; de reconnaître que les négociations devraient servir à unifier les forces libyennes de toutes les régions afin de constituer une architecture de sécurité nationale sous contrôle civil, et qu elles devraient déboucher sur la signature d un protocole qui engage tous PE616.758v01-00 4/6 PR\1144072.docx

les groupes armés à renoncer au recours à la force et à la violence, ainsi qu au retrait des armes lourdes des villes; de promouvoir la signature d un tel protocole, qui engendrerait des incitations économiques et financières et encouragerait les signataires à œuvrer à la constitution des nouvelles institutions de l État; (e) (f) (g) (h) (i) de renforcer la coopération avec toutes les organisations internationales et les autres acteurs sur le terrain afin de renforcer la cohérence de l action internationale; d intensifier les efforts diplomatiques déployés au regard de tous les acteurs régionaux et les pays voisins, en particulier la Tunisie, l Algérie et l Égypte, afin de garantir qu ils contribuent à trouver à la crise en Libye une solution constructive qui s inscrive dans le droit fil du plan d action des Nations unies, seul cadre envisageable à la résolution de la crise; de considérer la crise libyenne dans une perspective plus large, à l échelon régional et panafricain, compte tenu du fait que la Libye joue un rôle clé dans la stabilité de l Afrique du Nord et du Sahel; d examiner, dans le cadre de ces réflexions, l incidence de la situation en Libye sur les facteurs et les enjeux auxquels l Union est confrontée; d élaborer, à l égard de la Libye, une politique globale qui tienne compte de la perspective régionale et panafricaine et englobe les politiques en matière de développement, de migration, de protection des droits de l homme et des libertés fondamentales ainsi que de lutte contre le terrorisme et l extrémisme violent; de veiller à ce que cette ligne d action soit étayée par des financements adéquats et suffisants pour sa mise en œuvre afin qu elle produise des résultats concrets; de garantir que les fonds sont effectivement déployés dans le cadre de projets qui aident la population et la société civile libyenne et que les municipalités bénéficient d un soutien approprié pour pouvoir fournir les services de base nécessaires et établir une gouvernance locale, afin de garantir des conditions de vie élémentaires à la population; de veiller à la coordination entre les autorités centrales et municipales afin de déterminer les priorités en matière d investissement; de soutenir les projets qui favorisent le développement de mécanismes de dialogue et de résolution de conflit ancrés à l échelon local, et notamment ceux auxquels participent des jeunes; de s assurer que l octroi des ressources du fonds fiduciaire d urgence de l Union est subordonné à une analyse rigoureuse portant sur les autorités et les bénéficiaires au niveau local; de continuer d encourager les autorités et les institutions libyennes à œuvrer à l amélioration des conditions de vie de tous les Libyens, ainsi qu à entreprendre les réformes financières et économiques nécessaires requises par les institutions financières internationales afin de favoriser le redressement et la stabilisation économiques; de prier instamment les autorités libyennes de garantir que les ressources naturelles sont exploitées au bénéfice de l ensemble de la population, y compris à l échelon local; d aider les autorités libyennes à lutter contre la criminalisation de l économie; de continuer à condamner résolument les violations des droits de l homme et du droit humanitaire international ainsi que d intensifier les efforts pour PR\1144072.docx 5/6 PE616.758v01-00

acheminer l aide humanitaire vers la population qui en a besoin; d améliorer l efficacité de l aide financière humanitaire et de renforcer l appui aux organisations humanitaires sur le terrain ainsi que la coopération avec celles-ci; d inviter l Union africaine, les Nations unies et l Union européenne à continuer de collaborer et à prendre des mesures fortes pour mettre immédiatement fin à ces violations des droits de l homme; (j) (k) (l) de s attaquer à la question migratoire en Libye, en gardant à l esprit qu il convient de trouver des solutions à long terme, efficaces et viables qui englobent les causes profondes des migrations en Afrique, ainsi que d établir des voies légales de migration vers l Europe; de promouvoir, au sein de la communauté internationale, la nécessité de prendre des mesures appropriées afin d apporter des solutions aux problèmes protéiformes qui se posent en Libye et dans la région du Sahel et du Sahara en matière de développement et de sécurité, y compris des moyens efficaces de lutte contre le trafic d êtres humains et de migrants; de mener des enquêtes rigoureuses sur les allégations de violation des droits de l homme et de traitement inhumain de migrants et de réfugiés en Libye par des groupes criminels; d élaborer des mesures propres à prévenir de tels incidents à l avenir et de fermer le plus rapidement possible les installations qui ne sont pas conformes aux normes internationales; de garantir que les migrants sont traités dans le respect des instruments internationaux en matière de droits de l homme et d allouer les fonds nécessaires au titre du budget de l Union; de veiller à ce que la mission d assistance de l Union aux frontières (EUBAM) en Libye contribue activement au développement des capacités des autorités libyennes, notamment des gardes-côtes libyens, conformément aux normes les plus élevées du droit international; d enquêter sur les allégations de trafic de migrants et d intensifier les efforts déployés pour lutter contre ce crime et en traduire les auteurs en justice; de poursuivre et de renforcer l action de l EUNAVFOR MED opération Sophia afin de prévenir les pertes de vies humaines en mer et de lutter contre le trafic; 2. charge son Président de transmettre la présente recommandation au Conseil, à la Commission et à la vice-présidente de la Commission/haute représentante de l Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ainsi que, pour information, au gouvernement libyen d entente nationale. PE616.758v01-00 6/6 PR\1144072.docx