Item 116 : Maladies autoimmunes



Documents pareils
Accidents des anticoagulants

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013

Item 182 : Accidents des anticoagulants

La maladie de Horton Artérite temporale Artérite à cellules géantes

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Observation. Merci à l équipe de pharmaciens FormUtip iatro pour ce cas

La périartérite noueuse Maladie de Küssmaul-Maier

La maladie de Still de l adulte

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde

Genou non traumatique

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Item 116 : Maladies autoimmunes

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

LA TUBERCULOSE Docteur ALAIN BERAUD

La maladie de Takayasu

Leucémies de l enfant et de l adolescent

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

Carte de soins et d urgence

rhumatoïde DES de Biologie médicale Cours d immunologie Vincent Elsermans

S o m m a i r e 1. Sémiologie 2. Thérapeutique

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

INTERET PRATIQUE DU MDRD AU CHU DE RENNES

TRAITEMENT DE LA POLYARTHRITE RHUMATOIDE

INDUCTION DES LYMPHOCYTES T- RÉGULATEURS PAR IL2 A TRÈS FAIBLE DOSE DANS LES PATHOLOGIES AUTO- IMMUNES ET INFLAMMATOIRES APPROCHE TRANSNOSOGRAPHIQUE

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Compte rendu d hospitalisation hépatite C. À partir de la IIème année MG, IIIème années MD et Pharmacie

Item 154 : Tumeurs des os primitives et secondaires (Évaluations)

LA PROTHESE TOTALE DE GENOU

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

I Identification du bénéficiaire (nom, prénom, N d affiliation à l O.A.) : II Eléments à attester par un médecin spécialiste en rhumatologie :

LISTE DES ACTES ET PRESTATIONS - AFFECTION DE LONGUE DURÉE HÉPATITE CHRONIQUE B

Arthralgies persistantes après une infection à chikungunya: évolution après plus d un an chez 88 patients adultes

B08 - CAT devant une thrombose veineuse profonde des membres inférieurs

Item 123 : Psoriasis

Trucs du métier. L arthrite psoriasique en l absence du psoriasis. clinicien@sta.ca. Avez-vous un truc? Son épidémiologie et son expression

Item 121 : Polyarthrite rhumatoïde

La maladie de Wegener La granulomatose de Wegener

GROSSESSE et lupus/sapl

phase de destruction et d'élimination de débris

Diagnostic différentiel des infections ostéoarticulaires

PRECISION ÉLIMINATION DE L INFLAMMATION. mensuel PRECISION

VASCULARITES NÉCROSANTES SYSTÉMIQUES

o Anxiété o Dépression o Trouble de stress post-traumatique (TSPT) o Autre

Collection Soins infirmiers

Orientation diagnostique devant une éosinophilie 1

Psoriasis et travail dans le BTP. Pr E. Delaporte

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE?

GUICHET D ACCÈS À UN MÉDECIN DE FAMILLE

La prise en charge de l AVC ischémique à l urgence

Le don de moelle osseuse :

Guide du parcours de soins Titre ACTES ET PRESTATIONS AFFECTION DE LONGUE DURÉE. Hépatite chronique B

POLYARTHRITE RHUMATOÏDE/ RHEUMATOID ARTHRITIS. Jacques Morel et Bernard Combe. Service d'immuno-rhumatologie, CHU Lapeyronie MONTPELLIER cedex 5

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Communiqué. Abbott présente à Santé Canada une demande d homologation d HUMIRA pour le traitement du psoriasis POUR PUBLICATION IMMÉDIATE

QUI PEUT CONTRACTER LA FA?

L ACCÈS VEINEUX DE COURTE DURÉE CHEZ L ENFANT ET LE NOUVEAU-NÉ

Bilan d Activité du Don de Plaquettes par cytaphérèse Sur une Période d une année au Service Hématologie EHS ELCC Blida.

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

La chirurgie dans la PC

Diagnostic, prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites

Hémostase et Endocardite Surveillance des anticoagulants. Docteur Christine BOITEUX

N o de contrat : Je demande par la présente une révision de la surprime concernant le numéro de contrat susmentionné. Signé à ce jour de 20

Le Lupus. (Manuel à l usage des patients, adapté du fascicule «Understanding Lupus» [Professeur Graham Hughes, Londres])

neurogénétique Structures sensibles du crâne 11/02/10 Classification internationale des céphalées:2004

La prise en charge de votre cardiopathie valvulaire

Les Spondylarthrites

La maladie de Behçet Maladie d Adamantiadès-Behçet

NOTICE: INFORMATION DE L UTILISATEUR. Immukine 100 microgrammes/0,5 ml solution injectable (Interféron gamma-1b recombinant humain)

Item 123. Psoriasis. Insérer les T1. Objectifs pédagogiques

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE AVIS. 10 mai 2006

SYNDROME DU TUNNEL CARPIEN, EPICONDYLITE ET TRAVAIL : POINT DE VUE DU RHUMATOLOGUE

CONCOURS DE L INTERNAT EN PHARMACIE

Lombalgie inflammatoire. François Couture Rhumatologue Hôpital Maisonneuve Rosemont Avril 2010

Atelier N 2. Consultation de patientes porteuses d une maladie générale

INFORMATION CONCERNANT L OSTEOTOMIE DU GENOU

Conseils aux patients* Lutter activement. *pour les patients ayant subi une opération de remplacement de la hanche ou du genou

LES DOULEURS LOMBAIRES D R D U F A U R E T - L O M B A R D C A R I N E S E R V I C E R H U M A T O L O G I E, C H U L I M O G E S

Spondylarthrite juvénile. Dr Sandrine Lacassagne Hôpital Necker 25 Novembre 2010

ÉVALUATION DE LA PERSONNE ATTEINTE D HYPERTENSION ARTÉRIELLE

Suivi ambulatoire de l adulte transplanté rénal au-delà de 3 mois après transplantation

Vous et votre traitement anticoagulant par AVK (antivitamine K)

Association lymphome malin-traitement par Interféron-α- sarcoïdose

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

Prothèse Totale de Genou

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE


Syndrome de Churg et Strauss

ANDRIANJAFISON Francia

L HEMOGRAMME un examen pas cher et qui peut rapporter gros

Quoi de neuf dans la prise en charge du psoriasis?

La maladie de Berger Néphropathie à IgA

E03 - Héparines non fractionnées (HNF)

Après l intervention des varices. Informations et conseils sur les suites du traitement. Réponses aux questions fréquemment posées

La prise en charge de votre spondylarthrite

Transcription:

Item 116 : Maladies autoimmunes (Évaluations) Date de création du document 2008-2009

CAS CLINIQUE : CAS CLINIQUE N 10 Scénario : Monsieur J., âgé de quarante-neuf ans, se présente aux urgences pour une histoire curieuse ; sans antécédent, il note que depuis quinze jours il est fatigué et a perdu 5 kg sans aucune raison. Depuis la même date, il a des douleurs musculaires diffuses. Surtout, il a présenté hier, sans raison, une douleur du testicule droit, dans un contexte de fébricule, et ce matin il s est réveillé en boitant car son pied gauche ne se soulève pas lors du pas. Son principal antécédent familial est une polyarthrite rhumatoïde chez sa mère.à l examen, vous notez une fébricule à 38 C. L examen cardiaque est normal. Sur le plan cutané, vous constatez un discret livedo des membres inférieurs. L examen rhumatologique est normal, hormis la palpation musculaire douloureuse et une paralysie du muscle tibial antérieur gauche, de l extenseur du gros orteil et des péroniers latéraux, tous cotés à 2. Les pouls pédieux sont présents mais le droit est beaucoup plus difficile à percevoir que le gauche. Les réflexes sont tous présents. Le reste de l examen neurologique est normal. L auscultation pulmonaire est normale. Le testicule droit est sensible à la palpation. Biologiquement : VS : 72 mm ; Hb : 10,3 g/100 ml ; GB : 12 000/mm3 (neutrophiles 67 %, lymphocytes 20 %, éosinophiles 5 %, monocytes 5 %, basophiles 3 %) ; créatinine : 178 µmol/l ; Na : 137 mmol/ l ; K : 4,9 mmol/l. Latex : 1/40 ; facteurs antinucléaires : 1/160 sans spécificité (N 1/160) ; anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles : 1/10 (N 1/10) ; anticorps antimyéloperoxydase et anti-protéinase 3 négatifs. QUESTION 1/5 : Comment interprétez-vous l impossibilité de relever le pied gauche? Paralysie du sciatique poplité externe. En faveur d une mononévrite. Origine neurologique par vascularite nerveuse. QUESTION 2/5 : Comment interprétez-vous le bilan immunologique?

Facteurs rhumatoïdes faiblement positifs : Latex : 1/40 ; ce qui peut se voir dans les connectivites mais aussi les vascularites et les maladies infectieuses. Facteurs antinucléaires : 1/160 sans spécificité (N 1/160) ; pas d argument pour une connectivite. Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles : 1/10 (N 1/10) avec négativité des anti-myéloperoxydase et anti-protéinase 3 ; donc pas d argument immunologique pour une polyangéite microscopique ou une maladie de Wegener. QUESTION 3/5 : Quel diagnostic vous paraît le plus vraisemblable? Quels sont les signes issus de l interrogatoire, de l examen clinique et biologique, qui vous orientent vers ce diagnostic? Altération de l état général. Une polyarthrite distale asymétrique. Une polyalgie. Une probable orchite. Une paralysie du territoire sciatique poplité externe gauche. La diminution d un pouls. Biologiquement, un syndrome inflammatoire et une insuffisance rénale. - > Orientent vers une vascularite des vaisseaux de petit et moyen calibre et, donc, une périartérite noueuse. QUESTION 4/5 : Sur quel site internet pouvez-vous retrouver les examens complémentaires nécessaires et utiles, selon l État français et dans le cadre d une approche consensuelle multidisciplinaire, pour confirmer ce diagnostic et en faire le bilan d extension (dans ce cas mais également dans beaucoup d autres domaines)? Le site de la HAS (Haute Autorité de Santé) 2007 pour les vascularites nécrosantes systémiques. QUESTION 5/5 : Le diagnostic étant confirmé, quelles seront les molécules dont vous discuterez l emploi pour le traiter? Corticoïdes ; immunosuppresseurs.

CAS CLINIQUE : CAS CLINIQUE N 12 Scénario : Mademoiselle L., âgée de vingt-deux ans, se présente aux urgences à 18 h pour une toux sèche et un point de côté droit survenus le matin même. Elle a consulté dans le service de rhumatologie huit jours plus tôt pour une monoarthrite du poignet droit et une hospitalisation de jour à visée étiologique a eu lieu il y a trois jours. Vous en retrouvez les principaux résultats sur l ordinateur de l hôpital. Dans ses antécédents, vous notez : un psoriasis du cuir chevelu ; une paralysie faciale il y a un an ; une fausse couche il y a deux ans, compliquée d une phlébite au décours ; elle est malgré tout sous œstroprogestatif depuis ; une polyarthrite inexpliquée ayant récidivé deux fois au cours des deux derniers étés. À l examen, elle pèse 44 kg pour 1,53 m. Elle n est pas fébrile et se trouve en bon état général. L auscultation cardiaque et pulmonaire est normale. L examen rhumatologique est normal, en dehors d une limitation en fin de mouvement et d un discret gonflement du poignet droit. Le reste de l examen clinique est normal.biologie : VS : 42 mm ; CRP : 12 mg/l ; GB : 3 400/mm3 (neutrophiles : 60 %, lymphocytes : 30 %, éosinophiles : 4 %) ; Hb : 12 g/100 ml ; plaquettes : 156 000/mm3 ; TP : 98 % ; TCA : 40/30 ; créatinine : 78 µmol/l. Facteurs rhumatoïdes par Latex : 1/20 ; facteurs antinucléaires en IFI : 1/500 ; les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles sont négatifs en immunofluorescence et en ELISA (anti-protéinase 3 et anti-myéloperoxydase). La radiographie pulmonaire et l électrocardiogramme sont joints (clichés ci-dessous).

QUESTION 1/6 : Quelles étiologies évoquez-vous pour la dyspnée? Laquelle est la plus vraisemblable? Dans un contexte de maladie de système : pleurésie, pneumopathie interstitielle ; péricardite ; embolie. Une pleuropéricardite est le diagnostic le plus probable car : pleurésie radiologique ; sous-décalage de PQ et tachycardie à l ECG. QUESTION 2/6 : Quel diagnostic est le plus vraisemblable pour expliquer l arthrite? Lupus érythémateux disséminé avec possible syndrome des antiphospholipides (SAPL). QUESTION 3/6 : Quelles données de l interrogatoire et de l examen clinique sont en faveur? SAPL : fausse couche, phlébite. Polyarthrite. Trouble neurologique sous pilule. Terrain : jeune femme. QUESTION 4/6 : Quelles données des examens complémentaires sont en faveur? SAPL : TCA, thrombopénie. Lupus : leucopénie, discordance VS-CRP. QUESTION 5/6 : Quels examens complémentaires vous semblent indispensables ce soir? Et les jours suivants?

Ce soir : - gaz du sang ; - ponction pleurale si épanchement accessible (repérage échographique car il est peu abondant) ; - D-dimères ;- échographie cardiaque. Selon les premiers résultats : - Doppler et scintigraphie pulmonaire afin d éliminer une embolie pulmonaire ; - recherche d un anticoagulant circulant, fausse sérologie syphilitique, anticorps antiphospholipides, spécificité des facteurs antinucléaires. QUESTION 6/6 : Quel traitement proposez-vous pour ce soir? Hospitalisation pour surveillance aux soins intensifs. Aspirine, voire corticothérapie. Repos.

CAS CLINIQUE : CAS CLINIQUE N 29 Scénario : Monsieur C., âgé de quarante-neuf ans, manipulateur radio, se présente aux urgences pour un tableau clinique qui inquiète son médecin traitant. Aussitôt, il est transféré dans le service de rhumatologie et de médecine interne où vous exercez. Le patient note que, depuis quinze jours, il est fatigué et a perdu 5 kg sans aucune raison. Depuis la même date, il a des douleurs diffuses, ainsi qu une douleur et un gonflement de la cheville droite et des 2e, 3e et 4e métacarpophalangiennes gauches, surtout pendant les deux premières heures après le lever. Le bilan fait aux urgences est le suivant : VS : 72 mm ; Hb : 10,3 g/100 ml ; GB : 12 000/mm3 (neutrophiles 67 %, lymphocytes 20 %, éosinophiles 5 %, monocytes 5 %, basophiles 3 %) ; créatinine : 78 µmol/l ; Na : 137 mmol/l ; K : 4,9 mmol/l. Il n a jamais été malade dans le passé, si ce n est une possible primo-infection tuberculeuse à quinze ans. Il ne fume pas plus de trois cigarettes par jour depuis l âge de vingt-cinq ans. Il ne boit pas d alcool habituellement mais un peu de vin le week-end. À l examen, vous notez une fébricule à 38 C. L examen cardiaque est normal. Sur le plan cutané, vous retrouvez une coloration anormale des membres inférieurs et de petites lésions distales (clichés ci-dessous). L examen rhumatologique retrouve un gonflement et une douleur à la mobilisation de la cheville droite et des 2e, 3e et 4e métacarpophalangiennes gauches, sans limitation des amplitudes. Les pouls pédieux sont présents mais le droit est beaucoup plus difficile à percevoir que le gauche. Les réflexes sont tous présents. L examen neurologique est normal. L auscultation pulmonaire est normale. Le reste de l examen clinique est normal. Voir photos dans le cahier couleur (cas cliniques 29.1 et 29.2).

QUESTION 1/6 : Quel mécanisme vous paraît le plus vraisemblable pour expliquer l ensemble des signes cliniques observés? Une vascularite des vaisseaux de petit calibre ou des obstructions vasculaires multiples, emboliques, dans le cadre d une cryoglobulinémie ou d une endocardite. On peut évoquer une vascularite : primaire : - Wegener ; - Churg et Strauss ; - polyartérite microscopique ; secondaire : - PR, lupus, Sjögren ; - médicaments ; - infection (VIH). QUESTION 2/6 : Quel mécanisme vous paraît le plus vraisemblable pour expliquer l ensemble des signes cliniques observés? Il s agit d un livedo et d une vascularite distale. QUESTION 3/6 : Vous faites les examens complémentaires utiles à la recherche de l étiologie. Au terme de ceux-ci, le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde sévère et associée à une cryoglobulinémie mixte sur hépatite C est finalement retenu. Quels arguments des examens complémentaires peuvent faire retenir cette hypothèse? Pour la polyarthrite rhumatoïde : - anticorps anti-ccp (les facteurs rhumatoïdes peuvent être associés à l hépatite, pas les anti-ccp) ; - érosions radiologiques. Pour la cryoglobulinémie : - une cryoglobuline sanguine de type II (mixte) ; - un complément abaissé. Pour l hépatite C :

- une sérologie positive, éventuellement une détection d ARN ; - la négativité des recherches des autres étiologies. QUESTION 4/6 : Quels sont selon vous les meilleurs outils pour suivre l évolution de la maladie de ce patient? Quelles données initiales vous paraissent manquer dans ce dossier pour juger de celle-ci? L évolution articulaire est surtout appréciée par : - l évaluation de la douleur et de l activité de la maladie par le patient (EVA : échelle visuelle analogique) ; - EVA de l activité de la maladie par le médecin ; - raideur matinale et dérouillage matinal ; - nombre d articulations douloureuses et gonflées ; - VS ou CRP ;- radiographies des mains et pieds. Intérêt du DAS qui combine clinique et biologie. L évolution cutanéovasculaire est surtout appréciée cliniquement. QUESTION 5/6 : Quelles sont les grandes lignes du traitement d une telle affection? Du fait de la vascularite : corticoïdes et cyclophosphamide. Au décours, un traitement de fond de la polyarthrite rhumatoïde. Et, selon les signes cliniques : - traitements symptomatiques : antalgiques, AINS ; - attelles, ergothérapie, rééducation ; - traitement locaux : infiltrations et synoviorthèses ; - chirurgie préventive et curative. QUESTION 6/6 : Quelle mesure vous semble souhaitable pour permettre au patient une exonération du ticket modérateur? Déclaration en ALD (affection de longue durée).