Royaume du Maroc. Département de l Economie, des Finances et de la Privatisation. Approche économique du secteur énergétique



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Transcription:

Royaume du Maroc Département de l Economie, des Finances et de la Privatisation Approche économique du secteur énergétique Février 22

Constituant une sélection mensuelle des travaux menés par les cadres de la Direction de la Politique Economique Générale, les documents de travail engagent cependant la responsabilité de leurs auteurs. Ils sont diffusés par la Direction pour approfondir le débat sur les sujets en question et susciter des observations.

Table des matières PREAMBULE... 2 1. SITUATION ENERGETIQUE AU NIVEAU INTERNATIONAL... 2 1.1. Offre et demande énergétique... 2 1.2. Cours mondia l du pétrole... 3 2. POLITIQUES ENERGETIQ UES POURSUIVIES AU MAROC... 4 2.1. Politique de diversification des sources énergétiques... 4 2.2. Politique fiscale et tarifaire... 6 2.3. Politique de libéralisation du secteur... 8 2.4. politique d'électrification rurale... 8 3. MARCHE ENERGETIQUE NATIONAL... 9 3.1. Déficit énergétique... 9 3.2. Offre énergétique... 1 3.3. Consommation énergétique... 15 4. PRIX A LA CONSOMMATION DES PRODUITS ENERGETIQUES... 2 4.1. Evolution des prix... 2 4.2. Poids de la fiscalité dans les prix des produits pétroliers... 22 5. EVALUATION DE LA PER FORMANCE ENERGETIQUE DU PAYS... 25 5.1. Taux d'énergétisation du pays... 25 5.2. Efficacité énergétique.... 25 5.3. Compétitivité extérieure des prix énergétiques... 26 5.4. Impact d'un choc pétrolier sur l'économie... 26 6. CONTRIBUTION A LA CROISSANCE DE L'ACTIVITE INTRINSEQUE AU SECTEUR... 27 6.1. Valeur ajoutée directe du secteur éenergétique... 27 6.2. Indices de production énergétique... 28 7. CONTRIBUTION DU SECTEUR ENERGETIQUE AUX FINANCES PUBLIQUES... 28 7.1. Recettes fiscales et de monopole... 28 7.2. Dépenses de compensation... 29 Cconclusion- évaluation... 31 8. PERSPECTIVES DU SECTEUR ENERGETIQUE... 33 8.1. Déprotection de l'industrie de raffinage... 33 8.2. Libéralisation du marché de l'électricité à usage industriel... 33 8.3. Utilisation du gaz naturel...34 8.4. Utilisation des énergies renouvelables... 34 Annexes...36 1

Préambule L'énergie constitue le moteur du développement économique et social de tout pays. La situation au Maroc se caractérise par une double dépendance vis-à-vis de l'étranger et de la ressource pétrolière. Cette double dépendance compromet fortement la compétitivité du tissu productif et partant la croissance économique nationale. Après un rappel des grandes lignes de la politique énergétique poursuivie au Maroc, la présente étude se propose d'évaluer cette politique à travers l'analyse de l'évolution des indicateurs- clés du secteur ainsi qu'à travers sa contribution à la croissance économique et aux finances publiques. Par la suite, l'attention sera portée sur les perspectives du secteur énergétique en relation avec les nouvelles donnes du contexte national et international. 1. Situation énergétique au niveau international 1.1. Offre et demande énergétique Les pays industrialisés qui représentent 57% du PIB global consomment plus de 7% de l'énergie mondiale. Consommation énergétique mondiale par pays (année ) Extrême- Orient 23% Océanie 2% Amérique du Nord 23% Amérique Latine 7% Moyen- Orient 12% Afrique 7% Europe de l'est 14% Europe de l'ouest 12% Source: Agence Internationale de l'energie Malgré les efforts de diversification des sources d'énergie menés par plusieurs pays après les crises de 1973 (guerre de Kippour) et de 198 (révolution iranienne), le pétrole reste la principale ressource énergétique avec une contribution de 36% à la consommation énergétique mondiale. Consommation énergétique mondiale (année ) Electricité et autres formes d'énergie 2% Gaz naturel 21% Charbon 23% pétrole 36% Source: Agence Internationale de l'energie 2

La production du pétrole est assurée à 43% par les pays de l'opep. L'Arabie Saoudite est le premier producteur mondial et détient les réserves les plus importantes. Production mondiale de pétrole (année ) Reste d'afrique 4% Europe 9% Reste de l'asie 4% Reste du Moyen Orient 3% Reste d'amérique du Sud 5% Chine 5% Canada 3% Russie 8% Mexique 5% USA 11% Vénézuela 5% Indonésie 2% Arabie Saoudite 13% Iran 5% Irak 3% Koweit 3% EAU 3% Lybie 2% Algérie 2% Négeria 3% OPEP 43% Source: Agence Internationale de l'energie 1.2. Cours mondial du pétrole Le rôle stratégique du pétrole pour l'économie mondiale et la concentration de sa production dans un nombre limité de pays ont fortement contribué à la volatilité de son marché. Ainsi, les bouleversements politiques en Europe de l'est conjugués à la crise du Golf se sont traduits par une stagnation de la demande mondiale, engendrant ainsi une baisse des prix durant la décennie 9. La dernière hausse des cours, entamée en, est le résultat de la réduction des quotas décidée par l'opep dans un contexte économique mondial marqué par la reprise asiatique et par la forte croissance américaine. Les évènements du 11 septembre 21 aux Etats- Unis ont induit un fléchissement des cours mondiaux conséquemment aux incertitudes liées au ralentissement de l'économie mondiale. 4 35 août 9 invasion du koweit par l'irak Evolution du cours mondial du pétrole brut 3 25 février 91 Guerre du Golf 23 mars 99 Réduction des quotas de production juin-mai 97 Quotas non respectées attentats du 11 sept $ par baril 2 15 1 5 Janvier-9 Janvier-91 Janvier-92 Janvier-93 Janvier-94 Janvier-95 Janvier-96 Janvier-97 Janvier-98 Janvier-99 Janvier- Janvier-1 Source: Agence Internationale de l'energie 3

2. Politiques énergétiques poursuivies au Maroc Disposant de peu de ressources énergétiques locales, le tissu économique national a développé une dépendance vis-à-vis des produits pétroliers. Pour pallier aux conséquences négatives de cette situation, le Maroc a cherché à mobiliser son potentiel énergétique (hydraulique, énergies renouvelables, hydrocarbures). Dans le même souci, certaines industries du pays ont opéré des reconversions vers le charbon. Par ailleurs et en vue d'améliorer la gestion du secteur, les Pouvoirs Publics ont procédé à des privatisations et à des concessions dans le domaine de la production et de la distribution énergétique. Ces réformes ont été accompagnées d'une révision du système fiscal et tarifaire. 2.1. Politique de diversification des sources énergétiques 2.1.1. Mobilisation du potentiel hydraulique La politique des barrages menée depuis 1967 a permis la réalisation d'une centaine de barrages pouvant générer jusqu'au 8% de la consommation énergétique nationale. Toutefois, la production d'électricité hydraulique est limitée, en année sèche, par la priorité accordée à l'eau potable et à l'irrigation. 2.1.2. Reconversion du pétrole au charbon Après les chocs pétroliers des années 8, les cimenteries et les sucreries se sont converties au charbon. De même, certaines centrales thermiques de l'one peuvent fonctionner au fuel et au charbon, ce qui laisse une marge de substitution en faveur de la ressource la moins chère. 2.1.3. Interconnexions électriques avec l'étranger D'une capacité de 7 MW, l'interconnexion avec l'espagne a démarré en pour faire face à la demande de pointe. Les importations ont contribué à la satisfaction de 13% des besoins en électricité en. Dans l'autre sens, le Maroc a contribué, en janvier 22, à la satisfaction de la demande espagnole en raison de la vague de froid hivernal ainsi qu'à la satisfaction de la demande algérienne lors de la pénurie conjoncturelle d'avril 21. Par ailleurs, il est prévu de doubler la capacité de l'interconnexion avec l'espagne. 2.1.4. Encouragement à l'exploration pétrolière Afin d'inciter les compagnies pétrolières internationales à explorer les bassins sédimentaires marocains, un nouveau code des hydrocarbures a été promulgué en février permettant de faire bénéficier les compagnies pétrolières d'exonérations fiscales tout en allégeant les procédures de conclusion des conventions. Dans le souci de renforcer la capacité de partenariat avec les grandes firmes internationales de prospection pétrolière et minière, les activités de l'office National de Recherche et d'exploration Pétrolière (ONAREP) et le Bureau de Recherches et de Participations Minières (BRPM) ont été regroupées en septembre. 4

A fin 21, douze sociétés de nationalités différentes opèrent au Maroc avec 47 permis de recherche et 7 autorisations de reconnaissance sur une superficie de plus de 14. km 2 portant l'investissement dans le domaine de la prospection pétrolière à 47 millions de dollars durant l'année 21 selon le Département de l'energie. 2.1.5. Développement des énergies renouvelables Créé en 1982, le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) est chargé d'effectuer des études et des recherches destinées à la promotion et au développement de l'utilisation des énergies renouvelables. Le CDER a, récemment, établi un plan stratégique visant à porter le taux de participation des énergies renouvelables à 1% de la consommation nationale à l'horizon 21 et d'assurer, à travers l'énergie solaire, l'électrification des foyers ruraux difficilement accessibles au réseau national. Pour ce faire, le CDER suggère à l'etat que des encouragements fiscaux soient accordés (exonération jusqu'au 21 de l'impôt sur sociétés et de l'impôt général sur revenu) aux sociétés qui investissent dans le développement des énergies renouvelables. A cet égard, il faut signaler que les équipements utilisant les énergies renouvelables sont exonérés, depuis, du prélèvement fiscal à l'importation et ne sont assujettis qu'au droit de douane minimum (2,5%). Le parc éolien de Koudia Baida d'une puissance de 53 MW, démarré en août, constitue le premier projet d'utilisation de cette forme d'énergie pouvant répondre à la demande énergétique des populations rurales. Quant à la mobilisation de l'énergie solaire, la puissance installée est de 4 MW contribuant à équiper plus de 2. foyers et à couvrir ainsi leurs besoins en éclairage et en audiovisuel dans le cadre du PERG. Une partie de la puissance installée est destinée à l'alimentation d'électro- pompes pour l'eau potable et de systèmes professionnels de télécommunication en sites isolés. Pour promouvoir la commercialisation du matériel photovoltaïque en milieu rural, un projet de développement des micro- entreprises appelées Maisons- Energie a été mis en service depuis en coopération avec le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). De plus, le programme marocain de promotion des chauffe- eau solaires PROMASOL constitue aussi un projet d'envergure visant l'utilisation de l'énergie solaire dans le secteur de l'immobilier. Dans le futur, l'utilisation des énergies renouvelables connaîtra plus de développement à travers l'implantation des parcs éoliens de Tanger et de Tarfaya totalisant 2 MW et la réalisation d'une centrale thermo- solaire de 18 MW à Ain Béni Methar. 5

2.1.6. Positionnement sur le créneau nucléaire Eu égard à ses potentialités en uranium contenu dans les phosphates, le Maroc a amorcé un positionnement sur le créneau nucléaire avec la mise en place du Centre National des Etudes, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN). De plus, il a renouvelé, en septembre 21, son accord de coopération technique et financière avec les USA dans l'objectif immédiat d'achever la construction du réacteur expérimental sur le site de Maâmora d'une puissance de 2 MW et de promouvoir, à plus long terme, l'utilisation des techniques nucléaires dans le domaine civil. 2.2. Politique fiscale et tarifaire L'année a constitué un point d'inflexion dans la politique fiscale et tarifaire du secteur énergétique. En effet, à partir de cette date, un nouveau système a été mis en place dans le cadre du processus de libéralisation du secteur pétrolier. Ce système a introduit les changements suivants : Indexation des prix des produits pétroliers à la sortie des raffineries sur les cotations internationales de Rotterdam dans l'objectif de leur libéralisation en 22. Répercussion, sur le consommateur, des fluctuations des prix qui interviennent sur le marché mondial pour toute hausse ou baisse qui dépasse 2,5%. Toutefois, ce système a été bloqué depuis août à cause de la flambée du prix du baril occasionnant, selon la Caisse de Compensation, plus de 6 milliards de dirhams entre août et juillet 21 dont 3 milliards de dirhams déboursés par le Budget de l'etat. Libéralisation des prix des huiles de base, du bitume, de la paraffine et du propane. Franchise totale du pétrole importé des droits de douane et du prélèvement fiscal à I'importation et remplacement des taxes perçues en amont par des taxes intérieures à la consommation (TIC) désormais calculées sur la base des quantités consommées en produits raffinés. Ce nouveau système a eu pour impact positif la stabilisation des recettes de l'etat. Les différents changements affectant les barèmes de la TIC sont récapitulés dans le tableau suivant : Tableau n 1: Evolution des quotités de la TIC appliquée aux produits pétroliers Quotités de la TIC avant 95 1/1/95 1/7/96 31/7/96 actuellement Prélèvement pétrolier à part Prélèvement pétrolier intégré dans la TIC Pétrole brut 5 Dh/ t Propane 46 Dh/ t 46 Dh/ t 46 Dh/ t 46 Dh/ t 46 Dh/ t Butane 46 Dh/ t 46 Dh/ t 46 Dh/ t 46 Dh/ t 46 Dh/ t Super 13,38 Dh/ hl 376,4 376,4 376,4 376,4 Dh/ hl Ordinaire 126,7 Dh/ hl 357,2 357,2 357,2 357,2 Dh/ hl Gasoil 64,5 Dh/ hl 22,2 254,2 242,2 242,2 Dh/ hl Gasoil pêche exonéré exonéré exonéré exonéré exonéré Lampant exonéré exonéré exonéré exonéré exonéré Fuel 16,5 Dh/ t 435,9 386,7 386,7 386,7 Dh/ t Carburéacteur exonéré exonéré exonéré exonéré exonéré 6

Libéralisation de l'importation des produits raffinés tout en maintenant leur taxation à un niveau qui garantit une protection suffisante aux industries de raffinage local. Instauration d'une TIC sur le charbon et harmonisation en de la fiscalité entre charbon et fuel sur la base du pouvoir calorifique. Tableau n 2: Harmonisation de la fiscalité entre le fuel et le charbon Avant 1/1/95 1/7/96 Fuel Charbon Charbon Fuel Charbon Charbon Fuel Charbon Charbon importé local importé local importé local DD 2,5% 2,5% 2,5% PFI 12,5% 15% 15% TIC 16,5 Dh/ t 435,9 Dh/ t 11,2 Dh/ t 11,2 Dh/ t 386,7 Dh/ t 179,4 Dh/ t 179,4 Dh/ t TVA 7% 19% 19% 7% 19% 19% 7% 2% 2% Fiscalité hors TVA =,4 Dh/ thermie Depuis la réforme de, les TIC et TVA sont les principales taxes qui grèvent les produits pétroliers. Tableau n 3: Principales taxes appliquées aux produits pétroliers Droit de douane % PFI % TIC TVA % Pétrole brut 7 Propane 2,5 15 46 Dh/ t 7 Butane 2,5 15 46 Dh/ t 7 Super 12,5 15 376,4 Dh/ hl 7 Ordinaire 12,5 15 357,2 Dh/ hl 7 Lampant 12,5 15 exonéré 7 Gasoil 2,5 15 242,2 Dh/ hl 7 Gasoil pêche exonéré exonéré exonéré exonéré Fuel 12,5 15 386,7 Dh/ t 7 Carburéacteur exonéré exonéré exonéré exonéré En plus de ces taxes, les carburants subissent un prélèvement au profit de la Caisse de Compensation. Ce prélèvement est destiné, selon un système de péréquation, à la subvention du gaz butane. Dans le but d'améliorer la compétitivité des entreprises, des mesures incitatives ont été octroyées à certains secteurs sensibles : Le gasoil utilisé principalement dans l'agriculture et les transports bénéficie d'une TIC beaucoup plus faible que celle appliquée aux essences. La pêche et les transports maritimes et aériens sont exonérés de toutes taxes. Le régime de draw- back institué au profit de certaines entreprises exportatrices (producteurs de ciments, d'ouvrages en ciment, de pneumatiques, de clinkers ) leur permet de récupérer les taxes payées sur l'énergie électrique. 7

La production de l'électricité bénéficie depuis octobre d'une réduction de plus de 5% de la quotité de la TIC sur les combustibles utilisés. Cette mesure a permis de baisser les tarifs de l'électricité industrielle de 17% et à usage agricole de 1%. La Loi de Finances 21 a fait bénéficier progressivement le secteur du transport routier public, de voyageurs et de marchandises, du principe de la déductibilité de la TVA payée sur le gasoil. Cette mesure sera étendue, par la Loi de Finances 22, aux entreprises assurant leur propre transport. 2.3. Politique de libéralisation du secteur Dans le cadre de la politique de libéralisation et d'insertion dans l'économie internationale, le secteur de l'énergie a fait l'objet ces dernières années de plusieurs actions et réformes permettant une plus grande transparence vis-à-vis des signaux du marché international, d'attirer des investissements privés, d'accroître la compétitivité du secteur et de garantir en conséquence au consommateur un approvisionnement sûr et à moindre coût. Ainsi, un décret de Loi modifiant le statut de l'one a été adopté en pour introduire les concessions dans la production de l'électricité. Ensuite, la distribution de l'électricité a été déléguée à des opérateurs privés dans les grandes villes (Lydec à Casablanca, Rédal à Rabat et Vivendi à Tétouan et Tanger) en vue d'optimiser la gestion de ce segment de marché. Dans les domaines de la distribution et du raffinage, la privatisation de l'ensemble des sociétés SNPP a été achevée en et les deux raffineries dont dispose le pays (SAMIR et SCP) ont été cédées en au groupe Corral Pétrolium qui les a fusionnées en juin. 2.4. Politique d'électrification rurale Le Programme d Electrification Rurale Globale (PERG), démarré en, vise à absorber le déficit de couverture du réseau électrique dans le monde rural à l horizon 26 à travers l électrification de 15 villages par an. Le financement de ce programme qui est de l ordre de 1,5 milliards de dirhams/ an, est assuré par l'one (55%), les bénéficiaires (25%) et les Collectivités Locales (2%). Le taux de réalisation de ce programme est de près de 54% à fin 21 contre 17% en. Programme d'électrification rurale 9 (nombre de village/ an) 18 16 14 12 1 8 6 4 2 21* 8 7 6 5 4 3 1 (cumul des villages électrifiés) villages/ an cumul des villages électrifiés 8

3. Marché énergétique national 1 3.1. Déficit énergétique L'accroissement soutenu de la demande énergétique (4% par an) avec des ressources locales de plus en plus faibles (fréquence des sécheresses, fermeture de la mine de charbon) a contribué au creusement du déficit énergétique qui est actuellement de 9 millions de Tep. 1 1 Déficit énergétique Consommationn 8 (en mille Tep) 6 4 Déficit énergétique Ressources locales 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 21* La dépendance énergétique est quasi- totale vis à vis du pétrole et du charbon qui constituent les principales sources d'énergie. 7 Origine de l'énergie primaire consommée (année ) 6 (en milles Tep) 5 4 3 1 Pétrole Gaz naturel Charbon Electricité hydraulique Energie renouveleble Production importation En définitive, le taux de dépendance énergétique a affiché une tendance générale à la hausse au fil des années pour se situer à 97% actuellement. 1 cf. annexe 1: Schéma simplifié du paysage énergétique marocain 9

1 Taux de dépendance énergétique 95 9 85 8 75 7 3.2. Offre énergétique 3.2.1. Ressource nationale La ressource énergétique d'origine locale, exploitée actuellement, est très faible compte tenu du peu de gisements naturels dont dispose le pays. L'énergie hydraulique vient en tête mais reste dépendante de l'aléa climatique. Quant à la production nationale de charbon livrée essentiellement à l'one, elle n'a cessé de régresser en raison de la fermeture progressive de la mine de Jerada. En, la production locale a couvert à peine 3% de la consommation énergétique totale. 9 Ressource énergétique nationale 8 7 (en mille Tep) 6 5 4 3 Electricité hydraulique (en %) 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 21* Electricité éolienne 2 Charbon 1 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 Gaz naturel Pétrole brut 21* 1

Electricité hydraulique La production de l'électricité hydraulique est très fluctuante au gré des précipitations. Lors d'une bonne année (cas de ), le potentiel de production s'élève à plus de 5. Tep permettant ainsi l'économie de plus de 7 millions de dollars à un cours moyen de 2 dollars le baril. Cette économie de devises est variable de 15 millions en mauvaise année hydraulique à 76 millions de dollars en bonne année. 6 Electricité hydraulique 5 (en mille Tep) 4 3 2 1 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 21* Charbon Le seul gisement exploité de charbon était celui de Jerada qui contribuait d'une manière significative au bilan énergétique. L'exploitation de ce gisement, d'une morphologie très difficile, est en réduction depuis pour un arrêt définitif début 21. 5 Production de charbon 45 4 35 (en mille Tep) 3 25 2 15 1 5 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 21* Pétrole et gaz naturel Ne dépassant pas 5. Tep/ an, la production de pétrole et de gaz naturel reste négligeable. Cette production est fournie par les gisements de Sidi Ghalem à Essaouira et ceux de Sidi Fili dans la région du Gharb. 8 Production locale de pétrole et de gaz naturel (en mille Tep) 7 6 5 4 3 2 1 Gaz naturel Pétrole 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 21* 11

Electricité éolienne Avec une capacité de 5 MégaWatts, le parc éolien de Koudia Al Baida a démarré en août générant 17. Tep dans le bilan énergétique de l'année. 3.2.2. Importations énergétiques La facture énergétique est très fluctuante en fonction du cours mondial du pétrole dépendant lui- même de la conjoncture internationale. Ainsi : Entre 198 et 1985, la facture énergétique a représenté près de 7% du PIB à cause de la révolution iranienne et de la guerre entre l'iran et l'irak. Profitant du contre choc pétrolier entamé en 1986, la facturé a baissé à 4% du PIB durant la période 1986-99. En raison de la flambée des cours mondiaux de pétrole, la facture énergétique a augmenté à 6% du PIB en. 25 Facture énergétique par rapport au PIB 9% (en millions de dirhams) 15 1 5 8% 7% 6% 5% 4% 3% 2% 1% (en %) % 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 Facture % du PIB Source: Office des Changes Au niveau de l'analyse de l'évolution de la structure la facture énergétique, il apparaît que le pétrole reste prédominant malgré le recours croissant au charbon. Les importations de gaz butane ont aussi connu un essor particulier parallèlement au développement de la consommation. Pour l'année, la facture énergétique est constituée à hauteur de 69% de pétrole brut, 13% de gaz butane, 8% de gasoil et fuel, 7% de charbon et 3% d'électricité. (en %) 1% 8% 6% 4% Structure de la facture pétrolière Gasoil et fuel Gaz de pétrole Charbon Electricité Gasoil et fuel 8% Facture pétrolière en Gaz de pétrole 13% Eléctricité 3% Charbon 7% Pétrole brut 69% 2% Pétrole brut % 199 Source: Office des Changes 12

Les principaux fournisseurs du Maroc en pétrole et dérivés sont l'arabie Saoudite (22%), l'irak (21%), l'iran (2%), la Russie (12%) et l'algérie (11%). En ce qui concerne le charbon, il est importé principalement de l'afrique du Sud (61%), la Pologne (22%) et la Chine (9%). Importations de pétrole et dérivés par pays (année ) Importations du charbon par pays (année ) Espagne 6% Algérie 11% France 2% Arabie Saoudite 22% Pologne 22% Ukraine 2% Espagne 2% Russie 12% Iran 2% Irak 21% Etats- Unis 2% Chine 9% Afrique du Sud 61% Source: Office des Changes En, les importations énergétiques ont représenté 18% des importations totales et ont été couvertes par 28% des exportations. Comme cité auparavant, l'année 1986 a été marquée par le début du contre choc pétrolier ramenant la part de la facture énergétique à 13% des importations entre 1986 et contre une part moyenne de 27% durant la période 198-1985. 6% Poids de la facture énergétique 5% 4% 3% 2% % des exportations 1% % des importations % 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 Pour l'exercice, le déficit commercial de la balance énergétique s'est établi à plus de 18 milliards, représentant 43% du déficit commercial total. 25 Echanges énergétiques 7% 6% (en millions de dirhams) 15 1 5 5% 4% 3% 2% (en pourcent) 1% -5 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 199 % Importations Déficit de l'énergie/ Déficit commercial total Exportations (huiles et lubrifiants) 13

3.2.3. Production et distribution énergétique Produits pétroliers Le raffinage du pétrole est assuré par deux raffineries : la SAMIR et la SCP, qui après leur privatisation en, ont fusionné en juin. D'une capacité de production de 7,7 millions de tonnes, ces deux raffineries assurent la quasi- totalité des besoins du pays en carburants et environ 2% en gaz butane. La distribution des produits pétroliers est contrôlée par dix-huit sociétés dont la plupart sont des filiales de multinationales. Ces sociétés gèrent un réseau de plus de 18 stationsservice implantées à travers le Royaume. La société Pétrom détient le réseau le plus important avec une part de marché de 18% suivie par Shell (17%), Total- Mory (12%), Afriquia (11%), Somepi (7%) et Mobil Oil (7%). Electricité La puissance installée s élève actuellement à plus de 5 MégaWatts. L'ONE dispose de 24 usines hydroélectriques, 12 centrales thermiques à vapeur, un parc éolien et quelques centrales diesel. Parmi ces ouvrages de production, les centrales de Jorf Lasfar sont exploitées par le groupe international ABB/ CMS tandis que le parc éolien de Tétouan est géré par le groupe international EDF- Germa- Paribas. Usines hydrauliques (ONE) 26% Puissance électrique installée (année 21) Centrales thermiques (ONE) 26% Parc éolien en concession 1% Centrales thermiques en concession 3% Centrales diesel (ONE) 17% Source: Office National de l'electricité La consommation d'électricité est couverte par les centrales hydrauliques et thermiques de l'one, les centrales thermique de Jorf Lasfar, le parc éolien du Détroit et les interconnexions avec l'espagne et l'algérie. L'ONE qui est le seul transporteur, assure luimême 25% de la distribution et vend le reste aux régies, Lydec, Rédal et Vivendi. Certains industriels produisent eux même leur électricité comme les filiales de l'ocp, les sucreries nationales, les cartonneries, les raffineries, la Cellulose du Maroc 16 14 Sources de l'énergie électrique 1 (en millions de KWh) 1 8 6 4 Centrales thermiques ONE Concessions Importation 199 Usines hydrauliques ONE 14

Au niveau de la production, le fait le plus marquant est l'essor, à partir de, de la production concédée et des interconnexions électriques avec l'étranger en relation avec la réforme institutionnelle autorisant ce type de partenariat entre l'one et les opérateurs privés. Pour accompagner l'évolution de 6% par an de la demande en électricité, plusieurs projets sont en cours. Il s'agit notamment, des complexes hydroélectriques de Dchar El oued Ait Messoud, des cycles combinés de Tahaddart fonctionnant au gaz naturel et de la station de transfert d énergie par pompage d Afourer qui offrira la possibilité de lisser la courbe de charge par le stockage d énergie pendant les heures de faible demande et sa restitution lors des pics de consommation 3.3. Consommation énergétique Conséquemment à la politique d'industrialisation du pays entamée durant les années 7, la consommation énergétique reste marquée par une dépendance à l'égard de la ressource pétrolière. Toutefois, cette dépendance a été atténuée par les opérations de reconversion vers le charbon. Ainsi, La proportion des produits pétroliers a légèrement diminué au profit du charbon de plus en plus importé principalement pour la production d'électricité. En, les produits pétroliers ont contribué à hauteur de 65% à la satisfaction de la consommation énergétique. 1 Consommation énergétique 1 8 6 4 Produits pétroliers Charbon Electricité hydraulique 198 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 (en 1 Tep) 1988 1989 199 21 Selon le Département de l'energie, l'utilisation finale des ressources énergétiques est essentiellement à caractère économique. Les ménages, quant à eux, utilisent 33% de l'énergie primaire. Utilisation de l'énergie primaire Ménages 33% Tertiaire 19% Agriculture et pêche 7% transport 21% 15 Industrie 2%

3.3.1. Produits pétroliers D'un volume de 6,4 millions de tonnes en, la consommation des produits pétroliers a évolué à un rythme moyen de 2,4% par an entre 199 et. Les produits pétroliers les plus consommés sont le gasoil, le fuel-oil et le butane. La proportion du fuel dans la consommation des produits pétroliers a diminué de 39% en 199 à 23% en. Durant la même période, celle du gasoil a augmenté de 33% à 44% et celle du butane est passée de 1% à 16%. 8 Consommation des produits pétroliers 7 Autres produits pétroliers 6 5 4 3 1 Fuel Gas-oil Butane Carburéacteur Super 199 (en milliers de tonnes) 21* Les produits pétroliers sont utilisés à raison de 7% par les secteurs économiques (15% pour la production électrique et 55% pour les autres secteurs) tandis que les 3% restants sont destinés à l'usage domestique. Fuel La consommation du fuel est affectée par la reconversion des industries (notamment les cimenteries) au charbon mais son utilisation dans la génération de l'électricité reste importante surtout dans les centrales de l'one. Cet office utilise, actuellement, parmi ses combustibles, près de 27% du fuel. 3 Consommation du fuel 25 15 1 5 199 (en mille tonnes) 21* 16

Gasoil L'accroissement de la demande en gasoil, au détriment des essences, est étroitement lié au différentiel du prix qui est en faveur du gasoil. Ce dernier est utilisé essentiellement dans les transports, l'agriculture et la pêche. 35 Consommation du gasoil 3 25 15 1 5 199 (en mille tonnes) 21* Butane Destiné aux ménages, le butane a vu sa demande évoluer plus rapidement que l'accroissement démographique. Durant la décennie 9, la consommation du butane a progressé à un rythme moyen de 7% par an. 12 Consommation du butane 1 (en mille tonnes) 8 6 4 2 199 21* Essences La taxation relativement élevée des essences par rapport au gasoil a largement contribué à la stagnation de leur consommation qui n'a évolué que de,4% par an au cours de la décennie 9. 35 Consommation des essences Super 3 (en mille tonnes) 25 2 15 1 5 Ordinaire 199 21* 17

Carburéacteur L'évolution de la consommation du carburéacteur est directement liée au trafic aérien. Ainsi, la demande en ce produit a accusé une dépression en corollaire à la crise du Golf. Entre et, la demande en ce produit s'est accrue de 6% par an. 35 Consommation du carburéacteur 3 25 2 15 1 5 199 (en mille tonnes) 21* Propane Le propane est utilisé principalement par l'industrie de la céramique. L'évolution de la demande de ce produit se distingue par deux périodes. Avant, la consommation de propane a évolué en moyenne de 2% par an alors qu'après, date de libéralisation du prix de produit, elle a régressé de 2% par an. 12 Consommation du propane 1 (en mille tonnes) 8 6 4 2 199 21* Pétrole lampant En principe, le pétrole lampant est destiné aux ménages ruraux. Après la réforme de, la demande de ce produit a connu une expansion en raison de son exonération de la taxe intérieure de consommation. Il est, également, à signaler que ce produit subit des détournements de marché. 12 Consommation du lampant (en mille tonnes) 1 8 6 4 2 199 21* 18