Objet : Document de réflexion de l OCRCVM Réduction des exigences en matière de capital minimum



Documents pareils
1. FAIR Canada est favorable aux obligations d information sur les coûts et le rendement

AVIS DU PERSONNEL DE L ACFM ARRANGEMENTS ENTRE UN REMISIER ET UN COURTIER CHARGÉ DE COMPTES

Viridian LA SOUPLESSE À VOTRE FAÇON

OUVRIR UN COMPTE PERSONNEL

Ouvrir un compte personnel

Bulletin de l ACFM. Principe directeur. Aux fins de distribution aux parties intéressées dans votre société

SOLLICITATION DE COMMENTAIRES

Vous avez un problème ou des questions?

OBJET : Propositions visant la mise en œuvre des principes de base du modèle de relation clientconseiller

Rôle réglementaire de l OCRCVM : mesures pour prévenir la faillite des sociétés de courtage

Avis de consultation sur l indemnisation des consommateurs de produits et services financiers

Règlement modifiant le Règlement sur les obligations et dispenses d inscription et les obligations continues des personnes inscrites

Bienvenue chez Banque Nationale Réseau des correspondants

Investir avec l aide d un conseiller financier

Avis aux organisations participantes et aux membres

FINANCEMENT D ENTREPRISES ET FUSIONS ET ACQUISITIONS

COMMERCE DES VALEURS MOBILIÈRES DE RÉGLEMENTATION DU COMMERCE DES VALEURS MOBILIÈRES

APERÇU DES OBLIGATIONS

Formulaire d inscription Compte FRR fonds communs de placement

présentés au Comité des Autorités canadiennes en valeurs mobilières sur les dérivés

Guide pour demander le crédit d impôt à l innovation de l Ontario (CIIO)

Résultats du Sondage sur la meilleure exécution. Avis sur les règles Avis technique RUIM et Règles des courtiers membres

BULLETIN N E Directeur, Litige Le 14 juillet 2005 Téléphone : (416) Courriel : hcorbett@mfda.ca. Bulletin de l ACFM

Avis du personnel des ACVM Liste récapitulative des projets actuels des ACVM relatifs au marché dispensé

Services aux entreprises. Code de conduite et règlement des insatisfactions. C est votre satisfaction qui compte!

Avis multilatéral des ACVM

Avis aux organisations participantes et aux membres

Veuillez transmettre vos soumissions et vos questions à : M me Maria Policelli Directrice de politique

Comment adresser une plainte

PRÉAMBULE. La version administrative reproduit l intégralité des Règles et Principes directeurs de l ACFM.

Offre Exclusive. Médecins. Fédération des médecins résidents du Québec

En quoi le chapitre 1591 est-il important pour moi?

Expérience en gestion des relations avec les clients peu susceptible de satisfaire aux conditions d inscription à titre de représentant-conseil

Avant-projet de loi sur l imposition des dividendes du 29 juin 2006

Comment adresser une plainte

Financière Sun Life inc.

Assurance des compétences : prochaine étape Consultation relative à l'expiration du contrat avec CSI

CORPORATION DE PROTECTION DES INVESTISSEURS DE L ACFM DIRECTIVE RELATIVE À LA COUVERTURE

1. La présente demande ne vise que les résidants de la Colombie-Britannique, de l Ontario et du Québec.

Introduction et sommaire

offre distinction pour les membres de l ajbm

2. Les conseils sur la convenance ne suffisent pas

Rapport sur l application de la Loi sur les instruments dérivés MAI 2015

Bulletin de l ACFM. Politique. Aux fins de distribution aux personnes intéressées de votre société

Une offre à la hauteur de votre réussite

Lutte contre le blanchiment d argent Guide de conformité

Contrat de courtier. Entre : (ci-après nommée «Empire Vie») (ci-après nommé «courtier») Adresse civique : Ville ou municipalité :

AVIS AUX MEMBRES N o Le 22 mai 2015

FIP ISATIS DÉVELOPPEMENT N 2

Le 8 mai Bonjour,

Tendances et typologies en matière de blanchiment d argent dans le secteur canadien des valeurs mobilières

RÉAMÉNAGER LE PAYSAGE DE LA NÉGOCIATION D ACTIONS AU CANADA

INTRODUCTION AU PROGRAMME D ASSURANCE DE LA QUALITÉ

Mémoire du Mouvement des caisses Desjardins

UNE SOLUTION CANADIENNE POUR LA COMPENSATION DE PRODUITS DÉRIVÉS

Barèmes des commissions et frais généraux

Opérations bancaires et investissements

NOTE SUR LA FISCALITÉ DU FONDS

REPONSE AUX QUESTIONS PORTANT SUR LA MISE EN CONCURRENCE DES CONTRATS ACS. Document du 20 janvier I. Candidature

Loi sur les valeurs mobilières (L.R.Q., c. V-1.1, a , par. 1, 3, 6, 8, 11, 14, 16, 20 et 34 et a )

1. Politiques en matières d appel. 2. Définitions. 3. Portée de l appel

ORGANISME CANADIEN DE RÉGLEMENTATION

Crédits d impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental («RS&DE»)

Fondé en 1999, Timbercreek Asset Management est un investisseur, propriétaire et

CI INVESTMENTS INC. ÉNONCÉ DE POLITIQUES

Notes explicatives Règles de facturation en matière de TVA

RÉGIME DE RÉINVESTISSEMENT DE DIVIDENDES POUR LES ACTIONNAIRES

Régime d épargne collectif de

Répertoire des Spécialistes de Credit-bail Scotia

Tarification. Compte de transaction GÉRER. Compte Travailleurs autonomes ($ CA) Guide des Solutions bancaires aux travailleurs autonomes

RÈGLEMENT SUR LA NÉGOCIATION ÉLECTRONIQUE ET L ACCÈS ÉLECTRONIQUE DIRECT AUX MARCHÉS

Organismes de bienfaisance et assurance vie

ÉBAUCHE POUR COMMENTAIRE MODALITÉS RELATIVES AUX ADJUDICATIONS DES OBLIGATIONS À TRÈS LONG TERME DU GOUVERNEMENT DU CANADA

OCRCVM Règles des courtiers membres Règle 2800 (auparavant le Principe directeur n o 5 de l ACCOVAM)

Un survol des marchés de valeurs de placement

Des caisses diversifiées et gérées professionnellement. Les Caisses privées

Quelle est la meilleure solution :

Questionnaire RC Professionnelle des Courtiers d assurance et des Intermédiaires financiers

Le rôle du courtier principal

Principes généraux de l imposition des contrats d assurance-vie au Canada

Propositions législatives et notes explicatives concernant la Loi de l impôt sur le revenu

Publication : 19 novembre 2008 BANQUE DU CANADA RÈGLES RÉGISSANT LES AVANCES AUX INSTITUTIONS FINANCIÈRES

Norme canadienne Base de données nationale d'inscription

GUIDE PRATIQUE PRESSE ENTREPRISES DES SERVICES AUTOMOBILES LES CLÉS POUR BIEN CHOISIR SA COMPLÉMENTAIRE SANTÉ COLLECTIVE

SECTION NATIONALE DU DROIT DES ASSURANCES DE L ASSOCIATION DU BARREAU CANADIEN

NOTE D ORIENTATION PLACEMENT DANS UN COURTIER MEMBRE AVIS ET AUTORISATION

Commentaires sur le projet de lignes directrices (G3) pour l évaluation de la durabilité de la Global Reporting Initiative

Brochure. Programme de prêts REE LA BANQUE AU SERVICE DES CONSEILLERS. Réservé aux conseillers à titre d information

MINISTÈRE DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA SANTÉ. Assurance maladie, maternité, décès. Direction de la sécurité sociale

MÉMOIRE CONSEIL QUÉBÉCOIS DU COMMERCE DE DÉTAIL SUR LE DOCUMENT DE CONSULTATION VERS UN RÉGIME DE RENTES DU QUÉBEC RENFORCÉ ET PLUS ÉQUITABLE

Étude d impact quantitative No 3 Risque de crédit - Instructions

CHARTE DU COMITÉ DES RESSOURCES HUMAINES ET DE RÉMUNÉRATION DU CONSEIL D ADMINISTRATION DE TIM HORTONS INC.

Edition Nomenclatures d activités et de produits françaises NAF rév. 2 - CPF rév. 2.1 Section K Division 64

Déclaration du Rapprochement annuel des soldes

Déclaration d opérations douteuses

Après étude de votre dossier, les candidats sont convoqués à un entretien. Il se déroule avec le Directeur Pédagogique du CHEE&DD.

Fonds Jantzi RBC. Investissement. Des choix socialement responsables pour votre portefeuille de placements

NORME CANADIENNE LES PRATIQUES COMMERCIALES DES ORGANISMES DE PLACEMENT COLLECTIF TABLE DES MATIÈRES

Date d acquisition ou d établissement de la police. Traitement fiscal

Transcription:

Susan Copland, B.Comm, LLB. Directrice générale Le 9 juillet 2014 Monsieur Kevin McCoy Directeur de la politique de réglementation des marchés Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières 121, rue King Ouest, bureau 2000 Toronto (Ontario) M5H 3T9 kmccoy@iiroc.ca Monsieur Answerd Ramcharan Spécialiste de la politique de réglementation des membres Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières 121, rue King Ouest, bureau 2000 Toronto (Ontario) M5H 3T9 aramcharan@iiroc.ca Objet : Document de réflexion de l OCRCVM Réduction des exigences en matière de capital minimum Messieurs, L'Association canadienne du commerce des valeurs mobilières («ACCVM» ou «Association») est reconnaissante de l'occasion qui lui est offerte de commenter le document de réflexion. L'Association est d'accord avec des mesures qui font correspondre clairement les exigences réglementaires et la portée et la fréquence des audits des membres avec les risques associés au modèle d entreprise ou à la conduite de la personne inscrite. 1

Le projet de réduire les exigences en matière de capital pour les remisiers de type 1 et les remisiers de type 2 tente d appliquer cette approche de gestion des risques à certaines sociétés. Il y a cependant des facteurs qui nuisent à cette approche et qui pourraient empêcher la réglementation d atteindre son objectif. Une classification des remisiers basée sur leur accès aux espèces ou titres, ou leur manutention d espèces ou de titres, peut être représentative jusqu à un certain point de leur profil de risque. Cependant, ce ne sont pas les seuls facteurs, ni les facteurs les plus importants, pour établir le profil de risque d une société. Le profil de risque d une société dépend beaucoup plus de ses activités commerciales plutôt que du type de remisiers auquel elle appartient. Par exemple, le profil de risque des sociétés dont les activités commerciales se résument en de la gestion de patrimoine est moindre que celui des sociétés qui exercent des activités pour compte propre, effectuent des opérations internationales, s occupent de financement d entreprises, exercent d autres activités commerciales internationales, ou que celui des sociétés qui accordent un accès direct aux clients (incluant les négociateurs à haute fréquence) ou qui effectuent des opérations en utilisant leur propre numéro d'organisation participante. Concernant les exigences en matière de capital minimum, nos membres soulignent que les minimums indiqués ne correspondent pas aux exigences en matière de capital qui sont actuellement imposées par l OCRCVM et les courtiers chargés de comptes. En pratique, les sociétés membres de l OCRCVM et celles qui veulent en devenir membres sont soumises au pouvoir discrétionnaire de l OCRCVM qui exige généralement que le capital soit supérieur au minimum réglementaire tant pour une société qui est déjà membre de l OCRCVM que pour une société qui veut en devenir membre. En plus des exigences de l OCRCVM en matière de capital, les courtiers chargés de comptes exigent des dépôts supplémentaires pour certains secteurs d activités dont le profil de risque est présumé être plus grand. Lorsqu ils établissent le «plafond des biens affectés en garantie», les courtiers chargés de comptes prennent en considération les exigences de l OCRVM en matière de capital. C est pourquoi il est probable que toute réduction des exigences en matière de capital minimum sera compensée par une augmentation du plafond des biens affectés en garantie, ce qui réduira à néant les avantages escomptés. Il serait utile de savoir si l objectif du projet de réduction des exigences en matière de capital minimal est de régler des situations ou des problèmes particuliers. Si l objectif du projet est de diminuer le nombre de sociétés qui déclenchent le signal précurseur, nous croyons qu il s agit d une solution à court terme seulement, car il est probable que les sociétés qui sont dans cette situation épuiseront leur capital réglementaire et diminueront leur coussin en capital. Cette conséquence imprévisible diminuera la 2

protection des investisseurs et elle risque de nuire à l intégrité du marché et d ébranler la confiance des investisseurs. Pour les raisons mentionnées ci-dessus et aussi en réponse aux questions ci-dessous, l ACCVM n est pas d accord avec une réduction des exigences en matière de capital minimal, car il est probable qu elle augmentera le risque de réputation de l OCRCVM sans avantage correspondant. Questions de l OCRCVM soumises à la consultation (i) Les exigences actuelles en matière de capital minimum applicables aux courtiers membres qui gèrent des actifs de clients de façon limitée, voire qui n en gèrent pas du tout, font-elles peser un fardeau réglementaire excessif sur ces courtiers membres? Si oui, quelles exigences en matière de capital minimum seraient plus appropriées? Une réduction des exigences en matière de capital minimum allégerait-elle sensiblement ce fardeau, ou d autres questions plus décisives doivent-elles être prises en compte? Les exigences en matière de capital minimum imposées aux courtiers membres de type 1 et courtiers membres de type 2 ne constituent pas un fardeau réglementaire déraisonnable. L imposition de normes plus strictes pour les courtiers membres de l OCCVM par rapport à celles des autres personnes inscrites est justifiée et logique puisque les investisseurs qui font affaire avec un courtier membre de l OCRCVM sont mieux protégés. Étant donné qu il n y a pas d avantage qui compense la diminution de la protection des investisseurs, tout assouplissement des exigences en matière de capital minimum n est donc pas dans le meilleur intérêt du secteur ni de celui du public. Le fardeau réglementaire important, et que certains diront excessif, imposé aux courtiers membres de l OCRCVM est notamment le résultat des mesures et obligations suivantes : la réglementation sur les marchés multiples qui oblige les membres à être branchés à tous les marchés indépendamment de leur importance; les coûts non réglementés des données, le MRCC (particulièrement les informations sur le profil de risque et le rendement); et le déferlement constant de nouvelles réglementations qui nécessitent des investissements importants en technologie sans avantage évident pour les investisseurs. Par exemple, l application de la RUIM 7.13 sur l accès électronique direct a exigé le déploiement d efforts considérables pour mettre au point les contrats régissant les différents types d accès électroniques aux marchés et elle continuera de générer des dépenses importantes pour apposer sur chaque ordre un identificateur unique à chaque client utilisant l accès électronique direct. C est un fardeau particulièrement important pour les courtiers chargés de comptes et les courtiers institutionnels et dont les avantages semblent minimes. 3

Le problème est aggravé par les audits presque continuels menés par l ensemble : des divers services de l ORCRCVM, le Service de la conformité de la conduite des affaires, le Service de la conformité des finances et des opérations, le Service de la conformité de la conduite de la négociation; d autres organismes de réglementation, notamment le CANAFE, les organismes de réglementation provinciaux; et l audit redondant prévu à l article 5950. Se préparer et donner suite aux audits exige la mobilisation de ressources importantes et il n est pas évident que la fréquence et la portée de ces audits puissent avoir un impact quelconque sur le risque. (ii) Est-il justifié que les courtiers membres de l OCRCVM, dont les activités commerciales et les profils de risque sont comparables à ceux de personnes inscrites soumis à d autres cadres réglementaires (p. ex. ceux de l ACFM et des ACVM), soient soumis à des exigences en matière de capital minimum sensiblement plus élevées? Comme il a été souligné ci-dessus, les exigences en matière de capital minimum ne constituent pas un fardeau important et leur application aux activités commerciales des sociétés de courtage en valeurs mobilières est appropriée. Si on veut imposer des exigences en matière de capital en fonction du profil de risque, on devrait tenir compte des risques associés au modèle d entreprise, et non pas seulement des risques associés à la manipulation d espèces ou de titres par la société. Les exigences en matière de capital devraient être idéalement plus strictes pour les autres personnes inscrites, plutôt que de les assouplir pour les courtiers membres de l OCRCVM. (iii) Les exigences actuelles en matière de capital minimum applicables aux courtiers membres qui gèrent des actifs de clients de façon limitée, voire qui n en gèrent pas du tout, représentent-elles un obstacle à l admission de nouveaux courtiers membres potentiels à l OCRCVM? Les exigences en matière de capital minimum applicables aux courtiers membres ne sont pas, et ne devraient pas être, une barrière à l entrée pour l adhésion de nouveaux courtiers membres à l OCRCVM. Les normes actuelles ne constituent pas un fardeau excessif et elles distinguent les sociétés membres de l OCRCVM des personnes inscrites qui appliquent des normes moins strictes. D ailleurs, comme il a été souligné ci-dessus, les courtiers qui veulent devenir membres de l OCRCVM sont généralement assujettis à des exigences plus strictes tant de la part de l OCRCVM que des courtiers chargés de comptes. De plus, étant donné les coûts réglementaires élevés imposés aux membres de l OCRCVM et qui augmentent sans cesse, les exigences en matière de capital ne 4

sont pas d une grande importance par rapport aux coûts pour devenir ou rester membre de l OCRCVM. Comme il a été souligné ci-dessus, les problèmes causés par des règles du jeu inéquitables en matière réglementaire, la diminution du nombre de petites sociétés de courtage et l augmentation du nombre de courtiers sur le marché dispensé sont indépendants des exigences en matière de capital minimum. En effet, ces problèmes sont causés par les augmentations importantes et continuelles des dépenses pour que les activités commerciales des sociétés soient conformes à la réglementation. C est pourquoi une réduction des exigences en matière de capital minimum n aura pas d impact important sur le nombre de sociétés membres de l ACCVM ni sur le nombre de sociétés qui veulent être membres de l OCRCVM. (iv) Une réduction des exigences en matière de capital minimum pour les remisiers de type 1 et de type 2 permettrait-elle une meilleure harmonisation avec les risques associés à cette catégorie de courtiers membres? Voir notre réponse ci-dessus. Je vous remercie de tenir compte de nos commentaires. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à communiquer avec moi. Veuillez agréer mes salutations distinguées. Susan Copland 5