Dachorganisation der Schweizer KMU Organisation faîtière des PME suisses Organizzazione mantello delle PMI svizzere Umbrella organization of Swiss SME Prise de position Mobilité et immigration I. Exigences Numéro 1 des PME helvétiques, l Union suisse des arts et métiers usam représente 250 associations et quelque 300 000 entreprises. La plus grande organisation faîtière de l économie suisse s engage sans répit pour l aménagement d un environnement économique et politique favorable au développement des petites et moyennes entreprises. A ce titre, l usam exige: l abandon immédiat du transfert de la route au rail Abandon de la répartition modale (répartition du trafic) en faveur de la comodalité (recours efficace à différents modes de transport isolément ou en combinaison). L expérience a montré que le transfert de la route au rail n est pas réalisable et qu il n a apporté aucun avantage sur le plan écologique. Il se révèle en outre discriminatoire et donc anticonstitutionnel. Forte de ce constat, l usam demande également: l abandon des mesures coercitives mises en œuvre aux dépens de la route ; le retrait du contre-projet FAIF (Financement et aménagement de l infrastructure ferroviaire) opposé à l initiative de l ATE, au profit d un examen global à présenter en même temps qu un projet de financement de la route ; le rejet de l initiative de l ATE. le financement des divers modes de transport (y compris de l infrastructure qui s y rapporte) selon le principe de causalité (les exceptions ne seront admises que de manière restrictive) Le trafic ferroviaire doit faire l objet d un modèle économique orienté sur les coûts et la demande, qui augmente rapidement la rentabilité du rail ; le transport ferroviaire de marchandises et le transport ferroviaire de personnes doivent être libéralisés. II. Point de la situation L immigration est l une des questions qui font le plus débat actuellement. Elle est aussi discutée en relation avec la densité de la circulation enregistrée en Suisse sur tous les modes de transport ; et là, une conclusion s impose : l infrastructure de transport ne pourra plus supporter une nouvelle hausse incontrôlée des usagers sans aménagement coûteux de routes et de voies ferrées. III. Les faits Depuis la suppression des contingents en 2007, l immigration a augmenté, c est un fait : elle est ainsi passée de 50 000 personnes préalablement à 83 439 en 2007, à 103 140 en 2008, à 77 206 en 2009 et à 68 648 en 2010. Au total, cela correspond au nombre d habitants de la ville de Zurich. Il est faux cependant de rendre l immigration responsable de nos problèmes de trafic. Si la Suisse se trouve face à de grands défis en la matière, les problèmes auxquels nous sommes aujourd hui confrontés ne résultent toutefois pas de l immigration, mais d une politique de transfert de la route au rail mal conçue et purement idéologique. Pénaliser en permanence le trafic individuel motorisé (TIM) face Schweizerischer Gewerbeverband Union suisse des arts et métiers Unione svizzera delle arti e mestieri Schwarztorstrasse 26, Postfach, 3001 Bern Telefon 031 380 14 14, Fax 031 380 14 15 info@sgv-usam.ch www.sgv-usam.ch
aux transports publics (TP) crée un fossé entre les deux plus importants modes de transport. Les chiffres publiés par l Administration fédérale témoignent cependant d une hausse constante du trafic aussi bien ferroviaire que routier. Les problèmes de trafic ne seront maîtrisés ni au moyen de restrictions à l immigration, ni à l aide de mesures de transfert du trafic. L usam demande une égalité de traitement cohérente et transparente entre la route et le rail. Elle exige que la politique unilatérale en faveur du rail soit abandonnée, que la route soit enfin correctement prise en compte et que les travaux d aménagement instamment nécessaires soient mis en œuvre (contournement de Zurich, Arc lémanique, Gothard, etc.). Le système de transport ne fonctionne plus ; ni systèmes de gestion du trafic, ni projets ferroviaires ne pourront y remédier. Plutôt que de débattre de restrictions à l immigration, l usam exige que l Administration fédérale retire les propositions faites dans le cadre du FAIF au profit d un examen global tenant compte de la route. Elle demande la suppression du subventionnement transversal du rail par la route au profit du principe de causalité. La rentabilité du rail qui n est plus aujourd hui que de 40% doit augmenter de manière significative, sans quoi il faut accepter les coûts et les dommages économiques, qui réduisent la prospérité de la Suisse et se répercutent directement sur le porte-monnaie du citoyen. L usam exhorte également à la mise en œuvre correcte et équitable des trois piliers du développement durable que sont l écologie, l économie et la société. Il faut balayer le vieux cliché voulant que le trafic individuel motorisé (TIM) contrairement aux transports publics (TP) soit néfaste pour l environnement. Bien que les experts doutent aujourd hui que le rail soit davantage compatible avec les impératifs de la protection de l environnement que le trafic individuel, l Administration fédérale continue de le considérer comme tel dans ses réflexions concernant le développement durable. Les constatations ci-dessus sont étayées par les derniers chiffres officiels du DETEC (voir annexe). IV. Conclusions Pour l usam, il est clair que les embouteillages et les trains bondés ne sont pas la conséquence de l immigration, mais bien d une politique de transfert erronée. Aussi longtemps que le débat sur la durabilité tournera uniquement autour de l écologie, la situation en matière de trafic restera désastreuse. Le problème de l immigration n est tout au plus qu une goutte d eau dans la mer. Nous sommes les seuls responsables de nos problèmes de trafic, qui résultent d une mauvaise politique de transfert, menée depuis des années par idéologie. La perpétuation de clichés tels que «le train, c est bien la route, c est mal» découle de la préférence accordée, en matière de développement durable, au critère de l écologie, alors que la rentabilité médiocre du train provient de la nonprise en compte du critère de l économie. La mauvaise politique de transfert a, par ailleurs, pour conséquence que le train n est pas durable d un point de vue économique, ce qui compromet le troisième pilier du développement durable, à savoir la société. Les coûts liés à la congestion du trafic sont en outre élevés. L ensemble de notre système de transport n est en aucune manière devenu plus écologique. Annexe: chiffres concernant le volume du trafic et les embouteillages sur les routes suisses Tous les chiffres et graphiques sont tirés du rapport annuel 2010 du DETEC, publié le 28 août 2011 sous le titre Trafic et disponibilité des routes nationales. 2/8
Heures d embouteillages Les embouteillages provoqués par une surcharge de trafic ont augmenté de 3757 heures pour atteindre 11 786 heures, soit une hausse de 47 %. La quasi-totalité de cette augmentation (3632 heures) a été enregistrée sur l A1, l A2, l A3 et l A4. Près de 90 % des heures d embouteillages enregistrées en plus sont dues à des surcharges de trafic. 3/8
Coûts en temps et heures d embouteillages par an Dans le cadre de l étude «Coûts des embouteillages du trafic routier» réalisée par l Office fédéral du développement territorial, les coûts des embouteillages du trafic routier ont été calculés pour les années 2000 et 2005. Pour la catégorie des «autoroutes», cette étude établit des coûts en temps de 351 millions de francs pour l an 2000 et de 585 millions de francs pour 2005. Une actualisation de l étude est prévue pour 2012. Points noirs La représentation ci-après montre que des bouchons se forment pratiquement tous les jours aux endroits névralgiques du contournement nord de Zurich - Winterthur et dans la région du Baregg. Il y a longtemps que ceux-ci ne se limitent plus aux heures de pointe des pendulaires pendant les jours de semaine. 4/8
Fahrzeugdichte 5/8
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Utilisation de l infrastructure Sur la période observée, la prestation de circulation sur les routes nationales a plus que doublé. 7/8
Un coup d œil sur le trafic journalier moyen (TJM) des dix sections de mesure les plus chargées sur le réseau des routes nationales suisses montre qu aujourd hui plusieurs routes nationales sont empruntées par plus de 100 000 véhicules. Avec près de 140 000 véhicules par jour, le poste de comptage de WALLISELLEN sur l A1 présente la charge de trafic la plus élevée. Berne, le 17 janvier 2012 Responsable du dossier Dieter Kläy, Tél. 031 380 14 45, mél. d.klaey@sgv-usam.ch 8/8