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RAPPORT ANNUEL 2012

SOMMAIRE Organisme humanitaire Fondé en 1973 Régi par la loi 1901 Reconnu d intérêt général, Pouvant recevoir les legs, Les donations et les assurances-vie. Partage 40, rue Vivenel - B.P. 70311 60203 COMPIEGNE cedex Tél. 03 44 20 92 92 E-mail : info@partage.org www.partage.org 1 2 3 4 5 6 Le projet associatif p.3 Les évènements-clés de l année 2012 p.6 L activité de l année p.9 3.1 Rapport Moral du Président 3.2 Principaux résultats de l année 3.3 Compte rendu des réalisations sur le terrain 3.4 Autres réalisations importantes La gouvernance et les ressources humaines p.41 4.1 La gouvernance 4.2 L équipe salariée 4.3 Les bénévoles Le rapport financier p.48 5.1 Analyses et explications des chiffres de l exercice 2012 5.2 Le CER 2012 5.3 Bilan 2012 Annexes Les partenaires de Partage p.60 Comptes annuels et annexes p.78 Rapport du commissaire aux comptes

1 Le projet associatif

1. Le projet associatif 1 Le projet associatif Quelques chiffres 40 ans au service des enfants du monde 20 pays Plus de 800 000 bénéficiaires actuellement Faire grandir dignement les enfants du monde Partage est une association humanitaire aconfessionnelle et apolitique. Créée pour venir en aide aux enfants victimes de la guerre du Vietnam, Partage se révolte depuis 40 ans contre l injustice et la violence faites aux enfants les plus vulnérables. Nous voulons croire que chaque enfant, surtout le plus pauvre ou le plus fragile, doit avoir l espoir d un avenir meilleur, dans le respect de ses droits fondamentaux. Mission Notre mission est de faire grandir dignement les enfants du monde. Partage soutient des actions qui permettent de lever les freins au développement global de l enfant, afin qu il puisse être éduqué, soigné et protégé, et qui accompagnent le développement de sa communauté. Partage a choisi d apporter un appui à des associations locales d aide à l enfance. Leurs connaissances intimes des besoins des enfants, qu elles côtoient chaque jour, garantissent que les actions menées répondent au mieux aux réalités du terrain. La force de Partage repose sur ces 32 associations partenaires dans 20 pays, véritables experts de l enfance démunie soutenus près de 26 500 parrains et donateurs. Le parrainage, formidable aventure humaine et philanthropique, permet de contribuer à changer concrètement et durablement la vie d un enfant et celle de sa communauté. C'est dans cet esprit que l'argent ne va pas directement à l'enfant, mais à tous les enfants bénéficiaires des programmes de nos partenaires. Partage favorise une dynamique commune entre tous les membres de son réseau international de solidarité : les parrains, les donateurs, les bénévoles, les partenaires locaux, et bien sûr, les enfants et leurs communautés. Nos valeurs L engagement Nous mettons tout en œuvre pour combattre l injustice et la violence qui frappent les enfants en permettant la mise en place d actions de terrain pertinentes et inscrites dans la durée. Le partage C est la notion fondatrice de notre association et de notre réseau de solidarité où chacun donne et reçoit. C est un réseau d échanges, de fédération d énergies, de compétences et d engagements de chacun. 4

1. Le projet associatif Éducation Santé et alimentation Protection contre les abus Développement communautaire L écoute et le respect Chaque action de terrain entreprise est fondée sur l écoute des besoins des enfants et de leurs communautés. A notre sens, le respect de la culture et de l environnement des enfants est une valeur fondamentale. La proximité Notre réseau de solidarité est avant tout à visage humain, entre des personnes qui se connaissent, qui sont en lien. De plus, le parrainage repose sur cette connaissance mutuelle et réciproque entre les parrains et les enfants bénéficiaires. Notre force : le réseau Partage Lamako Partage a, dès sa création en 1973, fait le choix de ne pas intervenir directement dans les pays, mais de soutenir des associations locales expertes sur la thématique de l enfance démunie, les plus à même de répondre au plus près des besoins spécifiques de ces enfants, dans le strict respect de leurs valeurs et de leur culture. Ces 32 associations partenaires et Partage, réunies au sein du réseau Partage Lamako, échangent sur leurs bonnes pratiques et mettent en place des actions pour continuellement améliorer l aide à l enfance démunie. Ce réseau est un formidable démultiplicateur de savoirs expérimentés au service des enfants. Notre mode de fonctionnement Les ressources de Partage proviennent à 97 % de personnes privées (particuliers ou entreprises) via le parrainage d enfants, le parrainage d actions et les dons. Cela nous garantit une totale indépendance dans le choix de nos actions et de nos partenaires. Partage a recours, sur des projets spécifiques, à des subventions publiques et du mécénat. 5

2 Les événements-clés de l année 2012

7 2. Evènements-clés 2012

2. Evènements-clés 2012 8

3 L activité de l année

3. L activité de l année 3.1 Rapport moral du Président Malgré une crise économique qui s installe dans la durée, Partage a poursuivi en 2012 une action dynamique tant sur le terrain à travers son réseau de partenaires, qu au siège en France. Sur le terrain, nous avons réalisé 19 missions d appui et une mission exploratoire au nord de l Inde, à la recherche d un nouveau partenaire. Nous avons engagé trois nouvelles relations de «pré-partenariat» avec ADEMA et Tipa Tipa en Haïti, Anh Duong au Vietnam ; et nous avons engagé un nouveau partenariat avec le MESAD en Côte d Ivoire. ADEMA contribue au développement du Nord-Ouest d Haïti en y accompagnant les collectivités territoriales, les services de l État et les organisations de la société civile. Elle intervient dans les domaines de l éducation, du développement local, de l eau et de l assainissement. Le programme d éducation travaille auprès de 70 écoles dans le bas Nord- Ouest. Parmi elles, les écoles «Panou» de Jean Rabel et Bombardopolis (classes préscolaire et cycle primaire) sont des Écoles Fondamentales d Application, sortes «d écoles pilote», dont les professeurs bénéficient d une formation continue et d un suivi régulier par des Conseillers Pédagogiques du programme. Elles accueillent environ 800 enfants. Tipa Tipa, fondation haïtienne, aspire à changer et à améliorer l école en introduisant des méthodes d enseignement individualisées et centrées sur l enfant dès la petite enfance, et en encourageant l implication des familles et de la communauté dans la vie de l école. Partage finance un projet de formation des enseignants du préscolaire et des directeurs des écoles soutenues par l ACDED, notre autre partenaire haïtien. Anh Duong, association vietnamienne, intervient au sud de Ho Chi Minh Ville sur un projet de développement communautaire en partie basé sur des micro-crédits de très faibles montants avec un accompagnement familial et un appui au suivi scolaire régulier des enfants. Comme annoncé l an dernier, nous avons concrétisé un nouveau partenariat de long terme avec le MESAD, en Côte d Ivoire, par une convention signée en septembre 2012. Le MESAD intervient dans le quartier particulièrement insalubre de Vridi3 à Abidjan un quartier où vivent entre 20 000 et 30 000 personnes entassées sur un terrain vague, une zone enclavée aux abords du port, avec un seul point 10

3. L activité de l année d eau fonctionnel et une école primaire qui scolarise 600 enfants pour une population d environ 5 000 enfants scolarisables. Notre partenaire a une très bonne connaissance du terrain, et une approche participative qui nous a convaincus. En parallèle, nous avons achevé notre retrait progressif du partenariat avec La Felouque au Liban, qui est maintenant soutenue par différents bailleurs et poursuit son travail. Retrait également de la Coordination pour l éducation à la nonviolence et à la paix, suite à la fin de la Décennie internationale de la promotion d une culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde, sous l égide des Nations-Unies. Le réseau Partage Lamako, qui favorise les échanges directs entre nos partenaires, s ouvre à des expertises additionnelles pour renforcer les capacités de chacun. En novembre en Inde, un atelier a réuni sur le sujet de la recherche de financements les 9 membres d Everest Range nom de notre réseau de partenaires asiatiques. Au Népal, notre partenaire Bikalpa a bénéficié de l appui pendant toute l année 2012 du directeur financier de notre partenaire VOC (Voice of Children). Quant à certains partenaires de notre réseau africain pour l enfance épanouie, le RAEE, ils ont participé à Paris à un séminaire d échanges de pratiques sur l invitation du F3E (un réseau dont Partage est membre et qui œuvre pour améliorer la qualité des actions de solidarité internationale). Deux de nos partenaires ont vu leur action récompensée par des distinctions internationales. Fadia Safi a reçu pour l action du Sesobel, qui a fêté ses 35 ans au service des enfants handicapés du Liban, le prix Takreem de la philanthropie et des actes sociaux remis à Manama au Bahrein et a été élevée au grade de Chevalier de l Ordre du Mérite par l ambassadeur de France au Liban ; VOC, au Népal, a été récompensé en décembre par le prix Stars Impacts 2012 en reconnaissance de son travail et engagement au service des enfants en situation de risque. Parmi les événements marquants dans la vie de nos partenaires sur le terrain, citons par exemple la conclusion réussie d une intervention sur cinq ans du GREF Groupement des Retraités Educateurs sans Frontières auprès du Dispensaire Trottoir au Burkina Faso ; l ouverture du collège des Salines, construit par notre partenaire Bel Avenir à Madagascar ; la reconnaissance du centre San Juan à Quito comme fondation locale, constituée après le retrait de l Ordre de Malte, et dont le programme de détection précoce du handicap se déroule dans la plus grande maternité de la capitale.

3. L activité de l année Nos parrains ont répondu avec générosité à deux appels d urgence pour faire face à des situations difficiles, l un pour Haïti suite à la tempête Sandy, l autre pour la zone côtière du Tamil Nadu affectée par l ouragan Thane. Enfin en Egypte, notre partenaire l AHEED fait face à une situation toujours tendue, et nous-mêmes rencontrons de grandes difficultés à effectuer des missions sur le terrain. Au siège, la collecte de ressources est difficile pour nous, comme pour tous nos confrères du monde associatif. Les parrainages suivent une tendance à l érosion, et la recherche de nouveaux parrains par Internet ou dans le cadre des réunions à domicile est faible ; notre principal mode de recherche de parrains est aujourd hui le «street», l échange direct avec le public dans la rue. Nos exercices 2011 et 2012 ont cependant été marqués par un legs exceptionnel, qui nous a permis de maintenir nos ressources et notre niveau d aide. Ce mode de générosité se développe et nous l accompagnons. Nous poursuivons en tout état de cause nos efforts pour diversifier et renforcer nos pratiques de recherche de parrains. L un de nos postes de ressources est pourtant en forte croissance : ce sont les dons en provenance de nos associations affiliées, que nous remercions très vivement. Notre réseau de bénévoles fait montre d un grand dynamisme, et en 2012, il a mené ou participé à de nombreuses initiatives : concerts, soirées théâtre/cabaret, concerts avec la chorale Malagasy Gospel, récital de piano, Tour de France humanitaire et solidaire, forums associatifs, festivals, jeux de piste, pétition visuelle, Semaine de la solidarité internationale, Journée internationale de la Paix, expos-vente, vide-greniers et ventes diverses, demandes de subventions et de mécénat. Près de 100 000 euros ont été collectés, mais l impact de ces actions va bien au-delà pour la sensibilisation de tous, pour l animation de nos valeurs dans la communauté des amis de Partage. Ils enrichissent aussi les liens avec nos partenaires, qui apprécient particulièrement l intervention des associations affiliées. Le siège n a pas été en reste avec sa participation à la Course des Héros. Le «défi Partage 2012» a mobilisé les équipes du siège pour un mini-marathon de 6 km, conjointement avec une très forte implication du réseau bénévole. 25 coureurs ont participé aux trois courses qui se sont déroulées à Paris, Marseille et Lyon et ont collecté près de 12 000 euros. Nous avons initié un processus visant à obtenir la Reconnaissance d Utilité Publique (RUP). Nos statuts ont été modifiés l an dernier, selon les préconisations du ministère de l Intérieur. Nous sommes maintenant confrontés à une injonction de ce même ministère d abandonner la pratique du vote par correspondance, qui permet depuis toujours à nos membres de s exprimer. Nous étudions la suite à donner à ce dossier. Merci à nouveau à tous nos parrains, donateurs, bénévoles ainsi qu à l équipe du siège, pour votre engagement solidaire. À l année prochaine! Pascal Ponty Président

3. L activité de l année 3.2 Principaux résultats de l année Les Ressources de Partage proviennent à près de 97 % de dons privés (particuliers ou entreprises), qui garantissent à l association une totale indépendance dans le choix de ses actions et de ses partenaires. Nature des ressources de l exercice (en %) Source : Compte Emploi des Ressources 2012 96.64 % 3,31 % 0,05 % Les Ressources sont composées : des Fonds privés (96.64 %), constitués des Produits de la Générosité du Public (parrainages, dons et legs représentant au total 86,79 %), du Report des Ressources affectées issues de la générosité et non encore utilisées des exercices antérieurs (13,17 %), et d autres Fonds Privés (Mécénat pour 0,04 %) ; de Subventions et autres concours publics (0,05 %) affectés à nos programmes ou finançant l exploitation ; d autres produits (3,31 %) constitués de ressources diverses affectées au fonctionnement, comme les cotisations, abonnements, ventes diverses, produits financiers et exceptionnels, reprise de provisions sur l exercice. Total Fonds Privés Subventions Autres produits Nous avons également bénéficié en 2012, grâce à notre réseau de bénévoles et de partenaires, de contributions volontaires en nature, que nous avons valorisées pour un total de 34 500. 800 000 bénéficiaires dans 20 pays dans le monde Les personnes qui nous soutiennent évolution sur 3 ans Sources : Situation des Parrainages et Reçus fiscaux 2012 2010 2011 2012 30 000 20 000 10 000 0 21 038 20 858 20 491 6 001 6 035 5 730 Nombre de donateurs Nombre de parrainages Evolution du budget sur 3 ans (en M ) Source : Compte Emploi des Ressources 2012 12 10 8 6 4 2 0 9,6 9,4 9,5 2010 2011 2012 13

3. L activité de l année Répartition des Emplois par région du monde Source : Situation des Programmes 3,55% 18,55% 23,41% Moyen-Orient Asie 18,88% 6,44% 29,17% Caraïbes Amérique Latine Afrique Europe Répartition des Utilisations 2012 par Programme Source : Situation des Programmes et Tableau de Suivi des Fonds Dédiés COTE D'IVOIRE Messad EGYPTE Aheed BENIN Racines BURKINA Dispensaire Trottoir BURKINA Asecd COMORES Maeecha MADAGACAR Bel Avenir MADAGASCAR Asa BRESIL Gacc EQUATEUR Gena EQUATEUR San Juan EQUATEUR Inepe HONDURAS Compartir HAÏTI Prodeva HAÏTI Acded NEPAL Bikalpa NEPAL Enfants des Rues CAMBODGE Bandos Komar VIETNAM Partage Vietnam THAÏLANDE Cpcr THAÏLANDE Hsf INDE Assefa INDE VSSS LIBAN Anta Akhi LIBAN Mouvement Social LIBAN Sesobel PALESTINE Ibdaa BOSNIE Duga ROUMANIE Renaître Romania FRANCE Décennie FRANCE Génération Médiateurs 0 2 4 6 8 % 14

3. L activité de l année 3.3 Compte rendu des réalisations sur le terrain 1) Education Initiation à l informatique En Roumanie, notre partenaire Renaître Romania intervient auprès des communautés Roms marginalisées. Les enfants sont scolarisés dans les établissements publics, mais leurs conditions de vie précaires (promiscuité, absence de chauffage et d électricité) et le manque de suivi par les parents ne leur permettent pas de compléter leur enseignement en dehors de l école. Ils accumulent du retard et risquent l abandon. C est pourquoi Renaître Romania accueille les enfants âgés de 7 à 13 ans dans le centre d Orăştie où ils peuvent accéder à des activités ludiques (jeux, ateliers manuels et artistiques). Une fois par semaine, ils ont également accès aux ordinateurs et apprennent à manier clavier et souris. Le juriste de l association forme les plus âgés à la navigation sur Internet. Ensemble, ils effectuent des recherches utiles aux enfants pour leurs devoirs : exposés, documentaires ce qui représente un réel atout quand on connaît les conditions d accès au livre et au savoir si limitées pour ces populations. La fracture sociale n est pas aggravée par la fracture numérique. Toutes ces activités concourent à lutter contre la marginalisation des populations Roms par la promotion d une éducation de qualité pour tous et l amélioration de leur accès à la culture et à l information. Au Honduras, notre partenaire Compartir met en œuvre des programmes d éducation, d intégration sociale et de participation communautaire dans 3 quartiers défavorisés de Tegucigalpa, la capitale. La plupart des activités à destination des enfants et jeunes des communautés soutenues sont réalisées au sein des centres de quartier de l association. Certains d entre eux sont aujourd hui dotés de salles informatiques qui permettent aux jeunes, dans le cadre de cours encadrés par un professeur d informatique, de s initier aux nouvelles technologies. La maîtrise de l outil informatique est de plus en plus nécessaire dans le cadre des études (par exemple pour rendre un devoir ou effectuer des recherches), et sera un atout pour ces jeunes dans le futur, notamment pour leur recherche d emploi. Des cours d informatique sont également spécifiquement ouverts aux membres des organisations communautaires soutenues par Compartir (à 99 % des femmes). Cela leur permet d accéder à de nouveaux outils pour la réalisation du travail au sein de la communauté, comme par exemple de pouvoir faire un suivi du budget de l organisation communautaire, ou présenter des projets et demandes de financement à des institutions au format demandé. 15

3. L activité de l année Collaboration entre les ONG et les politiques publiques de l enseignement En juillet 2012, notre partenaire français «la Coordination pour l Education à la non-violence et à la paix» a obtenu un rendez-vous avec le sénateur Jean-Pierre Sueur afin de faire le point sur l'avenir de la proposition de loi enregistrée à la Présidence du Sénat en juillet 2011 et sur l'agenda de réforme du nouveau gouvernement qui devrait donner lieu à un projet de loi en 2013. En août 2012, une rencontre avec Chantal Lévy, conseillère technique au cabinet du ministre de l'education nationale a eu lieu et a permis à la Coordination de participer à plusieurs ateliers de la Concertation «Refondons l école de la République» entre août et octobre 2012. La Coordination a remis 5 propositions lors de cette concertation. En décembre, constatant que l'éducation à la nonviolence et à la paix n'apparaissait pas dans le texte de loi, le Conseil d Administration a relancé son travail de plaidoyer, dans le but de le faire amender. En Equateur, l INEPE (Institut de Recherche, de Promotion et d Education Populaire d Equateur) œuvre pour une amélioration de la qualité de l enseignement dispensé dans le pays. Pour ce faire, ses membres ont développé au sein de l établissement une méthode d enseignement axée sur les principes de l éducation populaire et qui permet à des enfants issus de communautés défavorisées de recevoir une éducation de qualité. L objectif de l INEPE est de généraliser ce mode d enseignement. Ainsi, il existe un centre de formation au sein de l Institut qui accueille chaque année de nombreux enseignants souhaitant se former à la pédagogie prônée par l INEPE. C est dans ce sens que l INEPE collabore avec les autorités équatoriennes pour faire évoluer les pratiques d enseignement dans le pays. Il a ainsi été consulté à plusieurs reprises par le Ministère de l Education Nationale Equatorien et travaille en étroite collaboration avec l Etat sur la refonte des programmes des écoles maternelles.

3. L activité de l année Aux Comores, sur l île d Anjouan, Maeecha gère une école communautaire («privée») destinée aux enfants les plus démunis du village de Mrémani. Notre partenaire a aussi ouvert des classes de maternelle communautaires adjointes à six écoles publiques, dans la même région du Nyamukélé. Ces classes expérimentales ont pour vocation d être transférées à l Etat. De fait, Maeecha travaille en proche relation avec les autorités académiques ; ses actions visent le renforcement de capacité des enseignants du public, l ONG distribue aussi des fournitures scolaires aux 12 000 élèves et 350 enseignants des 25 écoles primaires publiques du Nyamukélé. Elle a, entre autres appuis, mis en place un Centre de documentation et de La Quinzaine de la non-violence et de la paix : Janusz Korczak et les droits de l enfant En France, la promotion de la non-violence à l école est l objectif de deux de nos partenaires : Génération Médiateurs et la Coordination pour l Education à la non-violence et à la Paix (avec qui le partenariat s achève fin 2012). Chaque année, du 21 septembre (Journée internationale de la Paix) au 2 octobre (Journée internationale de la non-violence), ils organisent la «Quinzaine de la non-violence et de la paix». En 2012, après Sadako (2010) et Anne Frank (2011), c est Janusz Korczak, l une des grandes figures de la pédagogie de l'enfance, qui est à l honneur. Médecin et écrivain né en 1878 à Varsovie, c est surtout à travers son travail auprès des enfants qu il acquiert une renommée internationale. Considéré comme le précurseur des «droits de l enfant», il a œuvré à une refonte complète de l éducation et du statut de l enfant en privilégiant la sauvegarde et le respect absolu de l enfance. Ses multiples écrits pour petits et grands (Comment aimer un enfant, Le Roi Mathias Ier), l exemple de ses deux orphelinats organisés en républiques d enfants («Dom Sierot» créée en 1912 et «Nasz Dom» en 1919), ses émissions de radio, son journal national d enfants («Mały Przegląd») ont fait de son travail une référence universelle. Korczak a également laissé son nom à la postérité pour avoir choisi délibérément d'être déporté vers le camp d extermination de Treblinka avec les enfants juifs du ghetto de Varsovie dont il s'occupait dans un orphelinat. Dans le cadre de la «Quinzaine de la non-violence et de la paix», nos partenaires ont proposé des activités à ses associations membres ainsi qu aux écoles, collèges, centres de loisirs et maisons de quartier en menant avec près de 200 enfants l initiative originale de rédiger des «Cahiers de doléance». Chaque enfant était invité à un temps de réflexion pour compléter les trois phrases suivantes : «je ne me sens pas respecté quand», «je trouve juste que», «je trouve injuste que» en les ancrant dans les réalités de son quotidien (école, quartier, ville, pays, monde ). En groupe, les enfants ont également travaillé à réaliser des propositions pour améliorer la situation et construire un monde meilleur «comment me faire mieux respecter». Ce travail a suscité des débats riches sur le thème du respect et des droits de l enfant. Ces cahiers ont été envoyé en Pologne, dont le Parlement a proclamé «2012, année internationale Janusz Korczak», pour y être valorisés. Les enfants ayant contribué ont reçu un certificat de participation du Défenseur des Enfants polonais. C est ce même thème qui a été choisi lors du forum annuel de novembre 2012 sur la nonviolence à l école «la pédagogie de Janusz Korczak toujours d actualité. Les droits de l Enfant et l éducation à la non-violence et à la paix». 17

3. L activité de l année recherche pédagogique à côté de l école de Mrémani, et a fourni à la Circonscription d inspection pédagogique régionale (CIPR) du Nyamukélé un ordinateur doté d une base de données d indicateurs liés à l éducation et la scolarisation. Un des axes-clés de sa démarche d appui est la formation de formateurs, notamment celle des encadreurs pédagogiques qui transféreront ensuite leurs savoirs vers les professeurs des écoles. Maeecha a signé une convention avec l IFERE (Institut de formation des maîtres sous l égide de l Université des Comores) en 2010, pour définir des objectifs et un programme d actions coordonnées. En 2012, un module de formation préscolaire a été élaboré avec l appui du GREF (voir encadré), à destination des futurs enseignants. 46 enseignants, 17 chefs d établissement et 72 encadreurs ont bénéficié des actions mises en place à l IFERE. Ces interventions font de Maeecha un acteur reconnu des autorités pédagogiques comoriennes. Par exemple, la pédagogie et les programmes des classes maternelles soutenues par notre partenaire ont inspiré des préconisations sur l enseignement dans les «écoles coraniques rénovées» que le ministère de l éducation souhaite établir. 17 chefs d établissement et 72 encadreurs ont bénéficié des actions mises en place à l IFERE. Dans la région des Collines, au Bénin, Racines s est engagé depuis plusieurs années dans un processus de transfert des 10 écoles maternelles que l ONG a mises en place. L objectif poursuivi est d assurer l ancrage à long terme des écoles dans ces villages d intervention et la prise de responsabilité des autorités ; cette démarche d accompagnement à l autonomie se prépare dès l ouverture des écoles! L association a mené cette année une série d actions de plaidoyers à l endroit des autorités en charge de l éducation au Bénin, du niveau déconcentré vers le niveau national. Sur les plans locaux et régionaux, l équipe de Racines dans les Collines plaide auprès des circonscriptions scolaires de Savalou et Bantè, et auprès du directeur départemental des enseignements maternel et primaire du Zou et des Collines. Au niveau national, la direction de Racines entreprend des démarches auprès du Ministre en charge des enseignements maternel et primaire. Cette année, ces démarches ont permis d obtenir le recrutement de 4 enseignants payés par l Etat dans 3 des écoles maternelles de la commune de Savalou. 18

3. L activité de l année Lecture plaisir En Egypte, l AHEED impulse des activités récréatives dans les bibliothèques scolaires. Les animateurs invitent et incitent les enfants à s approprier l objet livre. A Domon par exemple, les enfants sont sensibilisés aux différents supports écrits présents dans une bibliothèque : encyclopédies, journaux, contes, romans, manuels Les élèves apprennent par ce biais à exercer leur esprit critique, à mesurer les limites de chacun de ces supports. Dans l école d El Fagr El Gedid, c est autour d un thème précis (les problèmes rencontrés dans les villages) que les enfants doivent chercher des ouvrages dans la bibliothèque et constituer une «bibliographie». Les enfants appréhendent ainsi la richesse des supports écrits existant dans une bibliothèque. Ils développent leur curiosité par la fréquentation des bibliothèques, et améliorent ainsi leur niveau scolaire. En Cisjordanie, IBDAA propose aux habitants du camp de Dheisheh l accès à une bibliothèque qui contient des ouvrages dans plusieurs langues. Les enfants et leurs parents peuvent emprunter des livres et participer à différentes activités réalisées au sein de la bibliothèque : projection de DVD, célébration de commémoration Pour les enfants, des activités sont spécifiquement réalisées de manière régulière. Chaque semaine, par petits groupes, les enfants sont ainsi encadrés par une animatrice qui leur propose différents types d activités autour des livres : discussion sur une thématique abordée dans un livre, activités manuelles en lien avec le contenu d une histoire lue au groupe Ce sont de grands moments de plaisir pour les enfants qui apprennent tout en s amusant et s évadent pendant quelques instants de cette réalité quotidienne si difficile qu ils subissent. 19

3. L activité de l année Au Brésil, dans le cadre de ses activités éducatives pour les enfants de 6 à 15 ans, le GACC a mis en place au sein de chacun des 6 centres communautaires des quartiers où il intervient une «tente de la lecture». Il s agit d espaces dédiés à la lecture, où des activités sont proposées aux 800 enfants et jeunes qui participent au programme d Education Intégrée du GACC. Le but est d améliorer la lecture et l écriture chez ces enfants par la réalisation de diverses activités : production de texte, de poésies, de bandes dessinées, réalisation de fiches de lecture, d un journal mural, débats, théâtre Il est également possible d y emprunter des livres. La «tente de la lecture» est un espace convivial où enfants et jeunes ont plaisir à se retrouver. C est ainsi que beaucoup de ces enfants qui connaissaient des difficultés scolaires importantes prennent goût à la lecture et l écriture et améliorent leurs résultats scolaires. Depuis 5 ans, GENA dispose, au sein de son école Nueva Alianza à Quito en Equateur, d une bibliothèque-ludothèque appelée «le fil d or». Cette bibliothèque accueille à tour de rôle les différentes classes de l école. Ces sont donc 315 enfants au total qui ont en 2012 pu avoir accès aux livres et jeux de la bibliothèque, y réaliser des recherches pour leurs études ou y découvrir des ouvrages de fiction, s amuser avec les jeux proposés dans la ludothèque ou lors d une activité réalisée par l animatrice de la bibliothèque. A Madagascar, Bel Avenir vient d inaugurer un Centre d Information et de Documentation à côté de son nouveau collège. Depuis la rentrée 2012, il profite aux 800 enfants de l école des Salines et à leurs enseignants, qui y conduisent à tour de rôle leurs classes pour des activités ludiques et pédagogiques. Amélioration de la qualité de l enseignement En Côte d Ivoire, le MESAD, entré en partenariat avec Partage en octobre 2012, œuvre à améliorer la performance des enseignants de l école de Vridi3, un quartier populaire d Abidjan, en leur permettant d accéder à une formation sur l Approche Par Compétences, pédagogie insufflée par le gouvernement, mais qui n est pas financée! Les enseignants se sentent plus confiants et plus affirmés dans leurs pratiques pédagogiques, en lien avec les politiques publiques nationales. 20

3. L activité de l année Au Burkina Faso, c est grâce au partenariat avec le GREF (c.f. p.22) que les enseignants et monitrices du Dispensaire Trottoir (DT) sortent aguerris. La formation dispensée sur le long terme ainsi que l accompagnement au changement dans les pratiques pédagogiques renforcent les capacités de l ensemble de l équipe du DT. Les élèves qui apprenaient à lire en répétant et à écrire en recopiant sont plus autonomes dans leur apprentissage et plus à l aise. Les nouvelles méthodes acquises par les enseignants recentrent l apprentissage sur l enfant, permettant une individualisation des cours et facilitant la transmission des savoirs. En Bosnie, à Duga, ce sont 1 000 enseignants qui participent à des séances de formation sur l éducation inclusive dans huit villes de toute la Bosnie Herzégovine. Lors de sessions d échanges et de séminaires, ils prennent conscience de l importance de promouvoir l éducation des enfants à besoins spéciaux et notamment de respecter les besoins de ces enfants, leurs capacités, leurs rythmes. En 2012, dans le Sud-Est d Haïti, l ACDED a continué à soutenir l amélioration de la qualité de l enseignement dispensé aux 7 000 enfants des 18 écoles qu elle appuie. Ce sont ainsi 149 enseignants et directeurs d écoles au niveau de la maternelle et du primaire qui ont bénéficié de sessions de formation durant les vacances scolaires ainsi que de journées de suivi pédagogique tout au long de l année. La place des parents dans l école/l apprentissage Au Liban, le Mouvement Social Libanais (MSL) a pour objectif de former et d accompagner les familles d enfants en difficulté scolaire. A Sin El Fil, 96 familles sont concernées. Les assistantes sociales leur rendent des visites régulières, dont la majorité a pour but de déterminer la cause du non-engagement des enfants : fugue scolaire, orientation pour suivi psychologique. A travers ce travail continu, le nombre de familles ayant besoin d un suivi approfondi a diminué. Le MSL a réussi à orienter des familles vers d autres associations pour combler d autres besoins (habits, lots alimentaires, soins médicaux), orienter des enfants en rattrapage scolaire, inscrire des jeunes dans des institutions techniques ou les orienter vers des formations professionnelles. Les réunions de travail avec les familles aident à préparer la rentrée, à trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les enfants, qui soient en accord avec le souhait des familles. Les difficultés relationnelles entre enfants et familles sont réduites, et les familles sont sensibilisées aux risques de l abandon scolaire. 21

Les missions du GREF en 2012 chez nos partenaires : Maeecha, Dispensaire Trottoir, Bel Avenir et ASECD Dans le cadre d un appui technique à ses partenaires, Partage fait appel à un réseau de bénévoles de compétences, spécialisés dans la pédagogie et l éducation : le GREF, Groupement des Retraités et Educateurs sans Frontières. Fondée en 1990, cette association a pour objectifs de promouvoir une éducation qui permette le meilleur développement des potentiels individuels, de favoriser l apprentissage concret de la démocratie, d encourager le libre réinvestissement des savoirs acquis au service de la collectivité. Le GREF intervient sur tous les continents et dans des domaines aussi divers que le Français Langue Etrangère (FLE), l enseignement formel, l éducation non formelle ou la formation professionnelle. Sa méthodologie d intervention est cohérente avec notre stratégie d appui partenarial puisqu il s agit d élaborer avec les partenaires les pistes possibles de projet, de collaborer dans la mise en œuvre et d assumer conjointement les réussites comme les échecs. En aucun cas les équipes du GREF ne veulent se substituer aux enseignants, éducateurs, équipes pédagogiques de nos partenaires. Il ne s agit que de renforcer leurs compétences. En 2012, ce sont quatre partenaires de Partage qui ont accueilli des équipes du GREF, à des étapes et sur des thématiques diverses : Maeecha aux Comores, Bel Avenir à Madagascar, le Dispensaire Trottoir et l ASECD au Burkina Faso. En novembre, Maeecha a accueilli deux «greffons», l un spécialisé dans l ingénierie de la formation des maîtres et le deuxième, expérimenté en matière d éducation préscolaire. Ils sont restés un peu plus d un mois à Anjouan. Il s agissait en premier lieu d introduire dans la formation des élèves-maîtres à l IFERE un module sur la prise en charge des 3-6 ans. Leur approche a été la «formation dans l action», privilégiant la mise en situation à la fois des maîtres d accueil des maternelles, des enseignants formateurs de l IFERE et des membres de l équipe pédagogique de Maeecha. Ils ont, par ailleurs, participé à un séminaire d élaboration du plan de formation des enseignants à l IFERE, puis travaillé avec l équipe pédagogique de Maeecha pour l appuyer dans la mise en place d un plan d actions. A Bel Avenir, Marie-Claire Boudrique a passé une semaine auprès de l équipe pédagogique de l école des Salines pour évaluer ses besoins et la possibilité d un plan de renforcement des capacités. Cette prise de contact a été très positive et débouchera sur trois ans d appui et six missions du GREF, à partir de l automne 2013. Bel Avenir a déjà appliqué de premières recommandations en proposant aux enseignants des cours de français avec l Alliance française de Tuléar. Au Burkina Faso, la mission de Marie-Claire Boudrique et d Anne Gantelet était double : procéder à l évaluation de cinq années de collaboration avec l équipe du DT, ainsi qu évaluer les possibilités d un accompagnement de l équipe pédagogique de l ASECD. Au Dispensaire Trottoir, le projet mené à travers cinq missions entre 2007 à 2012 avait pour objectif de professionnaliser les employés de l association pour une meilleure réussite des élèves. L organisation matérielle des classes, la gestion des élèves, la conception de matériel pédagogique ainsi que la réflexion autour de leur utilisation ont été fortement améliorés. D autre part, l évaluation finale portant sur les résultats scolaires des élèves en CP avant et après le projet sont très encourageants. Au-delà de cet indicateur de réussite interne, le projet a impacté le taux d abandon et d échec scolaire (moins élevés), surtout parmi les populations défavorisées soutenues par le DT.

3. L activité de l année En Haïti où l encadrement des écoles par les autorités publiques est particulièrement faible, les parents ont un rôle particulier à jouer dans le fonctionnement de celles-ci. Tout d abord pour assurer la bonne gestion des écoles qui sont en très grande majorité privées (90%), mais aussi pour accompagner la scolarité de leurs enfants et s assurer que l école réponde réellement aux problématiques de la communauté. Ainsi, l ACDED et Prodeva appuient depuis de nombreuses années la création de comités de gestion et de parents d élèves dans les écoles que ces deux associations soutiennent. Les membres de ces comités reçoivent des formations qui leur permettent de mieux comprendre leur rôle et de les aider dans la réalisation de leur tâche. Les animateurs des associations effectuent également un accompagnement régulier, via des visites dans les écoles et des rencontres avec les comités. A Madagascar, Bel Avenir intervient dans le quartier périphérique très pauvre et réputé difficile des Salines. Les relations entre l équipe pédagogique de l école et les familles sont parfois tendues ; ceux-ci ont du mal à venir aux rendez-vous, d un autre côté les visites à domicile de membres de l équipe tournent parfois à la confrontation, tout un ensemble de personnes se mêlant à la discussion. La mise en place d un comité de parents cette année a débouché sur une réelle amélioration des échanges et les réunions organisées en début d année scolaire ont montré la satisfaction des parents. L équipe de Bel Avenir prévoie de construire un programme de formation avec les parents pour les impliquer encore davantage dans une démarche éducative. 23

3. L activité de l année Education pour la paix et éducation alternative Bikalpa œuvre pour la paix au Népal, dans un contexte politique encore sensible qui affecte toute la population. Parallèlement, l organisation met en œuvre un programme d éducation alternative qui prend en compte les enfants exclus du système d éducation formelle à Katmandou. Sur le volet de l éducation pour la paix, à côté des activités de sensibilisation de la société pour la paix, comme la «peinture murale» et «l Illumination pour la paix», Bikalpa développe un programme solide auprès des écoles à Katmandou. A travers le Comité des enfants pour la paix, Bikalpa a réussi à mobiliser les enfants de 15 écoles en 2012, soit 5 écoles publiques en plus par rapport à 2011. Au total, plus de 1 200 enfants ont bénéficié des actions de ce comité. Le plus important : la participation dans la vie quotidienne de l école se transforme petit à petit en une participation plus active dans la société népalaise elle-même. Concernant le volet sur l éducation alternative, à côté des cours d aphabétisation pour les femmes et de la classe ouverte, l école mobile de Bikalpa travaille pour qu elle soit la porte d entrée des enfants vers l éducation formelle. De ce fait, ce programme a évolué en 2012 vers une plus grande implication des parents dans l accompagnement des enfants et leur sensibilisation à l éducation formelle. Ainsi, des visites à domicile et des réunions en groupe ont commencé à Jorpati et à Thali et plus de 160 familles sont sensibilisées à l importance d aller à l école. Soutien scolaire Le programme de Partage Vietnam est en pleine progression. En accord avec les orientations stratégiques de Partage, la perspective de travail au Vietnam est d améliorer des activités complémentaires à la distribution de bourses et d entamer des nouvelles collaborations avec des organisations locales. Ainsi, des activités éducatives ont été proposées durant l année 2012 comme des concours artistiques, des jeux en plein air et de formation en valeurs de vie. Au total, plus de 880 enfants ont pu bénéficier des activités qui ont assurément contribué à leur épanouissement et à leur développement. En ce qui concerne les nouveaux partenaires, Partage a démarré une période de pré-partenariat avec l organisation locale Anh Duong («rayon de soleil»). Cette organisation œuvre pour le développement communautaire. Les activités sont réalisées en étroite relation avec la population et les autorités locales à travers une approche globale : Anh Duong réalise des activités de santé (brossage des dents, sensibilisation aux parents sur les maladies), d éducation (programme de distribution de bourses, d éducation inclusive, des salles d informatique), de microfinance et de constructions. Pendant ce pré-partenariat, Partage soutient les programmes d éducation, en particulier les activités complémentaires dans les écoles, comme les salles d informatique, l amélioration de l infrastructure des écoles, ainsi que la formation des enseignants et de l équipe d Anh Duong. 24

FOCUS : Indicateurs pour l analyse des systèmes éducatifs En l an 2000, tous les Etats du monde réunis à l ONU ont adopté les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). A travers des politiques publiques en éducation ambitieuses, ils se sont fixé comme objectif d atteindre la Scolarisation Primaire Universelle et l Education Pour Tous d ici 2015. Pour mesurer les avancées dans l atteinte de l EPT, les experts en éducation utilisent certains indicateurs que nous vous présentons sommairement. Parmi eux, 7 indicateurs qui facilitent l analyse des systèmes éducatifs ont retenu notre attention : Le Taux Brut de Scolarisation au préscolaire. Il correspond au pourcentage d enfants inscrits en préscolaire (classes maternelles et/ou éveil de la petite enfance), quel que soit l âge des enfants (c est-à-dire ne se limitant pas au groupe d âge officiel compris généralement entre 3 et 6 ans). Il indique la capacité du pays à préparer les jeunes enfants à l enseignement primaire. Le Taux Net de Scolarisation au primaire. Ce taux rend compte du pourcentage d enfants inscrits au primaire et appartenant au groupe ayant l âge officiel de le fréquenter (généralement entre 6 et 12 ans). Attention, il ne faut pas le confondre avec le Taux Brut de Scolarisation au primaire (le plus souvent utilisé dans les médias) qui correspond au total des inscriptions au primaire, sans distinction d âge : que les élèves soient plus jeunes ou plus âgés que l âge considéré pour le primaire, tous sont comptabilisés, ce qui peut fausser les données. En effet, le Taux Net de Scolarisation est plus fiable et plus précis que le Taux Brut de Scolarisation. Par exemple, en Côte d Ivoire, le TBS au primaire s élève à 88 % alors que le TNS n est que de 61 %. Cela sous-entend que de nombreux enfants redoublants ou trop âgés pour fréquenter le primaire sont comptabilisés. Le TBS, comme le TNS, ont pour objectif de mesurer l importance de la scolarisation dans un pays. Le TNS, contrairement au TBS, ne peut pas dépasser 100 %. Ces indicateurs sont utilisés pour mesurer l évolution de la scolarisation (par exemple en Inde, le TNS est passé de 79 % en 1999 à 92 % en 2010), mais ne prennent pas en compte la qualité de l éducation. Le Taux d alphabétisation des adultes de plus de 15 ans. Il prend en compte le pourcentage de la population âgée de 15 ans et plus qui sait à la fois lire, écrire et comprendre un texte simple et court sur la vie quotidienne. Ce taux est un marqueur fort du niveau de développement d un pays puisqu il entre dans le calcul de l Indice de Développement Humain (IDH), qui sert de référence et permet la classification des pays (Pays Développé, Pays Moins Avancé, Pays Emergent, etc.). L âge de 15 ans correspond dans beaucoup de pays à l âge auquel la scolarisation ne devient plus obligatoire. L Indice de Parité entre les Sexes au primaire. Il s agit du rapport entre la valeur correspondant au sexe féminin et celle correspondant au sexe masculin. Il permet de mesurer les progrès accomplis sur la voie de la parité entre les sexes en matière de scolarisation. Il est également révélateur du degré du renforcement du statut de la femme dans la société. Un indice de parité égal à 1 indique une parfaite parité entre individus de sexe féminin et de sexe masculin. Des valeurs d indice inférieures à 1 sont le signe de disparité en faveur des individus de sexe masculin et des valeurs supérieures à 1 reflètent une disparité en faveur des individus de sexe féminin /

/ Le taux d achèvement du primaire. Ce taux rend compte du pourcentage d élèves ayant intégré et poursuivi le cycle primaire jusqu au bout, sans abandonner ou sans redoubler. Il détermine la capacité de rétention d un système éducatif et son efficacité interne. Son importance repose sur sa valeur qualitative, peu permise par les Taux de Scolarisation (Brut comme Net). Il permet également de les relativiser : s il est incontestable que tous les enfants doivent aller à l école, il n en demeure pas moins important qu ils en ressortent instruits. La tentation est parfois grande de gonfler les Taux de Scolarisation sans tenir compte des résultats atteints qualitativement. Or, les analystes en éducation considèrent que ce n est qu après 6 années d études que le savoir est durablement acquis. Le ratio maître/élèves. Il s agit du nombre moyen d élèves par enseignant dans un niveau donné d enseignement pour une année scolaire donnée. Plus le nombre d élèves par enseignant est élevé, moins celui-ci peut porter d attention à chaque élève. Des classes moins nombreuses permettent à l enseignant de s occuper davantage de chaque élève, ce qui peut contribuer à long terme à de meilleurs résultats. Attention, comme il s agit d une moyenne, ce ratio ne reflète pas forcement certaines grandes inégalités, entre villes et campagnes, entre privé et public ou entre régions. L Espérance de Vie Scolaire. Il s agit du nombre total d années de scolarité qu un enfant d un certain âge peut s attendre à recevoir dans le futur, du primaire à l enseignement supérieur. Ce taux montre le niveau global de développement d un système éducatif par les possibilités qu il offre aux enfants de rester scolarisés. Illustration par quelques chiffres - indicateurs nationaux chez certains de nos partenaires Données du dernier rapport UNESCO «EFA Global Monitoring Report 2012» Honduras France Inde Burkina Faso TBS préscolaire 44 % 109 % 55 % 3 % TNS du Primaire 96 % 99 % 92 % 63 % Taux d alphabétisation des adultes 85 % nd 63 % 29 % Indice de Parité entre les Sexes au primaire Taux d Achèvement du Primaire 1,00 1,02 0,96 0,85 78 % 99 % nd 75 % Ratio maître/élèves 33 élèves pour un maître 18 élèves pour un maître nd 48 élèves pour un maître Espérance de Vie Scolaire 11,4 ans 16,1 ans 10,7 ans 6,9 ans Nd : pas de données 1- Données du dernier rapport UNESCO «EFA Global Monitoring Report 2012».

3. L activité de l année 2) Santé Accompagnement des enfants handicapés Au Liban, les programmes éducatifs du Sesobel œuvrent auprès des enfants, des adolescents et des adultes en situation de handicap et s intéressent à leur développement global. Ils cherchent à éveiller l apprenant à son propre style d apprentissage afin qu il actualise ses stratégies cognitives et affectives et développe ainsi sa confiance en soi. Unité de stimulation précoce, programmes handicap mental, physique, chouchous (polyhandicap), autisme : en 2012, 207 enfants ont été accompagnés. Le milieu de vie accueille les jeunes autistes dans le but de leur créer un foyer d accueil provisoire adapté, au sein duquel ils pourront découvrir et apprendre à vivre en collectivité en dehors de leur foyer. Ils sont accueillis au centre en roulement à raison de 4 à 8 jours par mois et sont accompagnés par un personnel adéquat. En 2012, le Service d Accueil Familial a accueilli 165 nouveaux enfants. Une action sociale a été effectuée auprès des nouvelles familles pour répondre à leurs attentes et les aider à résoudre les problèmes liés au manque d information sur le handicap, le déni du handicap, le sentiment de culpabilité, l angoisse de l avenir incertain de l enfant, le manque de confiance vis-à-vis du corps médical et des structures pédagogiques dans le pays, les problèmes financiers. Le Centre d Aide par le Travail (CAT) d Ain El-Rihani accueille les jeunes du Sesobel possédant des capacités de production, à partir de l âge de 20 ans, afin de les accompagner jusqu à une certaine autonomie personnelle et sociale. 27

3. L activité de l année A Quito en Equateur, la Fondation San Juan prend en charge des enfants de 0 à 14 ans atteints d Infirmité Motrice Cérébrale (IMC). Elle propose des services de rééducation aux enfants (kinésithérapie, orthophonie, ostéopathie) et un accompagnement psychologique aux enfants et à leur famille. San Juan favorise également l inclusion scolaire des 78 enfants qu elle a accompagnés en 2012. Les plus jeunes sont accueillis au sein d une des 3 classes de maternelle qui fonctionnent au sein même du centre San Juan. A partir du primaire, les enfants sont intégrés dans des écoles «classiques» en dehors du centre mais continuent d être suivis par le personnel du centre et de bénéficier des services de rééducation. Un travail particulier de formation est réalisé par le centre à destination des écoles dans lesquelles sont intégrés les enfants atteints d IMC : formation pour les enseignants, visites de suivi dans les écoles, mise à disposition de matériel pédagogique adapté Dans la zone rurale de Madagascar où se réinstallent les familles venues de la capitale, l ASA a ouvert trois centres de santé de base (à Ampasipotsy, à Ambatolahihazo et Antanambao), dont le dernier en juin 2012. Trois médecins, une infirmière et une assistante médicale assurent le fonctionnement de ces structures. Au total, le personnel a assuré 10 528 consultations. Les centres reçoivent également les villageois des environs. Les pathologies les plus fréquentes sont les affections respiratoires ou digestives ; le paludisme et les diarrhées sont fréquents durant la saison des pluies. Les cas nécessitant des examens ou interventions spécialisés sont envoyés à Tananarive, et sont suivis par l équipe sociale du siège. Par ailleurs, l équipe médicale entreprend des actions de sensibilisation, principalement sur l hygiène et la prévention des maladies. 28