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Transcription:

SÉLECTION 2008 Revue technique L ipayer de a BBC Mobies ibres pour a DAB Compression vidéo SVC Tests UER de codecs HD Portai médias P2P de UER Audio sur IP de UER

Éditoria 3 Radio et téévision de rattrapage Évoution de ipayer de a BBC Anthony Rose (Controer du Groupe Vision & Onine Media de a BBC) 4 Mobies de source ouverte Appareis mobies ibres L innovation des radiodiffuseurs pour des services BTH François Lefebvre (Chef de projet), Jean-Miche Bouffard et Pasca Charest (Centre de recherches sur es communications Canada) 16 Compression vidéo SVC : une version hautement scaabe de H.264/AVC Adi Kouadio (Département technique de UER) ; Maryine Care et Ludovic Nobet (Orange Labs, Recherche et déveoppement France Teecom) ; Vincent Bottreau (Thomson Département recherche) 27 Codecs de production HD Test de codec de production TVHD Massimo Visca (RAI) et Hans Hoffmann (UER) Groupe de projet P/HDTP de UER 44 Webcasting Portai médias P2P de UER Franc Kozamernik (Département technique de UER) 54 Audio sur IP Programmes radiophoniques sur réseaux IP : une nouvee norme de UER Lars Jonsson (Radio suédoise) et Mathias Coinchon (Département technique de UER) 62 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER

2008 La séection Bienvenue à a «Séection 2008» des meieurs artices de a Revue Technique de UER qui ont été pubiées éectroniquement sur http:// tech.ebu.ch. Depuis 1998, a revue technique est pubiée en igne quatre fois par an en angais. Le choix de ce mode de pubication s est révéé très concuant car i a permis d éargir e ectorat. I est très gratifiant d apprendre que de nombreux ecteurs ont «découvert» a Revue Technique grâce à a version en igne. Certains d entre eux n ont aucun rapport direct avec UER mais travaient dans des domaines ou des sociétés proches de a radiodiffusion, comme es entreprises qui fournissent des ogicies ou du matérie aux organismes de radiodiffusion. de ecture, de quaité, de prix et surtout de durée de vie des batteries! L ére de a disparition totae des documents papier n étant pas encore arrivée, UER pubie chaque année une séection d artices en version imprimée. Aors que a version en igne est disponibe uniquement en angais, cette séection d artices est pubiée en angais et en français. Si vous appréciez a Revue Technique, n hésitez pas à a consuter en igne. Et surtout n oubiez pas de donner son URL à vos amis et à vos coègues! Notre service de pubication éectronique propose en igne es archives de a Revue Technique de UER jusqu à 1992. Ces archives réunissent de nombreux artices de grande quaité sur des sujets très divers. La navigation s appuie sur une approche thématique. Une rubrique sujets d actuaité, récemment introduite, regroupe es artices qui traitent des questions sur e devant de a scène, comme a TVHD ou a radiodiffusion sur es dispositifs de poche. La version en igne comprend en outre une iste des abréviations angaises utiisées dans a revue technique au cours des 15 dernières années. Des nouveaux termes sont constamment ajoutés à a iste tééchargeabe en ciquant sur e ien «Abbreviations» de a barre de navigation de a version angaise. Lieven Vermaee Directeur, EBU Technica Début 2000, UER a décidé de ne pus pubier a version papier de a Revue Technique. Toutefois, i était cair que a pubication éectronique ne pouvait pas rempacer totaement es exempaires imprimés. Cet idéa sera atteint quand es ordinateurs seront en mesure de rempacer avantageusement es pubications papier en termes de poids, de faciité 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 3

Radio et téévision de rattrapage Évoution de ipayer de a BBC Anthony Rose Controer, Groupe Vision et Onine Media, BBC Depuis pus de dix ans, es Membres de UER déveoppent et améiorent eurs sites Web afin de renforcer et d accroître eurs activités principaes de radio et téédiffusion. De simpe médium d information (donnant des informations textuees et graphiques), e Web est aujourd hui, pour es utiisateurs de PC connectés à Internet, un support de distribution du contenu audiovisue des programmes des chaînes cassiques (inéaires) et des services non inéaires (à a carte). La conception du ipayer par a BBC est sans conteste un des meieurs exempes pour iustrer e parti que es radiodiffuseurs peuvent tirer d Internet en tant que mécanisme de distribution des nouveaux médias. Ee pourra sûrement inspirer d autres radiodiffuseurs désireux de déveopper eurs services diffusés sur Internet. Cet artice est basé sur une série d appes tééphoniques qui ont eu ieu en août 2008 entre Franc Kozamernik (Département technique de UER) et Anthony Rose, Controer du groupe Vision & Onine Media de a BBC, notamment chargé du ipayer. Les profanes trouveront queques informations de base sur e ipayer dans encadré de a Page 5. Franc Kozamernik (FK) : Les Membres de UER s intéressent beaucoup à évoution du ipayer mis au point par a BBC. Le Comité de gestion de a distribution (DMC Distribution Management Committee) de UER a constitué un groupe de projet, e D/ WMT (Technoogies des médias en igne), qui, sous a direction de Paoa Sunna (RAI), doit mettre au point et évauer un apparei simiaire, appeé «ecteur média UER», qui sera capabe de distribuer toutes sortes de contenu, notamment es fux reçus des chaînes par sateite, terrestres, par câbe et de TV sur IP, ainsi que des services de TV de rattrapage et de vidéo à a carte. Ques conseis pourriez-vous donner à ce groupe? Anthony Rose (AR) : En généra, e principa probème que on rencontre pour mettre au point des services comme e ipayer, ce n est pas tant e site Web ou e système de ecture, ni même e système de transcodage, mais bien es métadonnées et ingestion du contenu. Dans e cas du projet de UER que vous mentionnez, a première question à aquee i faut répondre au moment de a conception est de savoir s i s agira d un système automatisé qui récupérera e contenu à partir d un sateite ou d une autre source, ou si une équipe s occupera manueement de traiter et d acquérir e contenu. FK : Pour instant, nous envisageons un système entièrement automatisé qui permettra aux utiisateurs de trouver e contenu qui es intéresse, par catégorie et seon d autres critères. Les métadonnées seront diffusées par e DVB-SI et TV- Anytime seon e cas. AR : Je pense qu i faut réger un certain nombre de questions importantes avant 4 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008

Radio et téévision de rattrapage d entamer un projet comme ceui-ci. Par exempe, UER doit déterminer si ee veut que chaque radiodiffuseur crée son propre site Web par eque es utiisateurs accéderont au contenu capturé, ou si ee préfère fournir un système générique de base (ce qui signifie qu ee met en pace un site Web entièrement fonctionne) que chaque radiodiffuseur peut ensuite personnaiser pour e faire ressember à son propre site? Est-ce que es radiodiffuseurs devront négocier es droits pour chaque territoire ou est-ce UER qui e fera pour tous? D où tirerez-vous es métadonnées détaiées (nom des acteurs, descriptions des programmes entiers, etc.?) Pensez-vous es extraire du signa DVB ou est-ce que es éditeurs devront se connecter séparément pour appiquer es métadonnées améiorées? I se peut que e projet de UER soit pus proche du système Redux mis au point par BBC Research que du ipayer. Le Redux est un essai technique basé sur un système entièrement automatisé d ingestion et de capture de médias, qui repose en grande partie sur des ogicies ibres et n intègre pas e management des droits (Angais : DRM Digita Rights Management). La BBC utiise e Redux pour transcoder e contenu et envoyer sur ses pates-formes. C est un système d entrée très pratique et très fexibe. Pour sa part, e ipayer est un système qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec un effectif important, et qui traite un grand nombre de tééspectateurs. Nous nous assurons que notre système de métadonnées détaiées est parfaitement exact. L un des principaux atouts du ipayer réside dans e fait qu i offre e bon niveau de protection du contenu pour es fichiers comme pour es fux, ainsi qu une protection géographique, de manière à répondre aux préoccupations iées à a redevance et à a propriété du contenu. I y a pus de chance que nous puissions mettre e Redux à a disposition de UER pour des essais que e ipayer compte tenu des ressources dépensées en vue de commerciaiser e ipayer. De nombreux radiodiffuseurs européens nous contactent pour obtenir une icence du ipayer. I faut savoir s is veuent un système compet de bout en bout ou seuement des ééments isoés du système de production, du système de ecture ou du site Web du ipayer. Après avoir dépensé pusieurs miions de ivres des contribuabes, nous ne pouvons pas donner notre produit pour rien. Le Redux, quant à ui, a nécessité des investissements nettement moindres et pourrait peut-être être pus faciement mis à a disposition de tiers. FK : Nous aimerions nous concentrer sur e ipayer maintenant. Quee était a raison qui a poussé a BBC à e déveopper? AR : En concevant e ipayer, nous cherchions à mettre au point une soution destinée à utiisateur fina, c est-à-dire auditeur et e tééspectateur de a BBC, à une époque où es gens vont chercher eurs programmes de divertissement sur Internet et non pus seuement sur eur tééviseur. Que veut vraiment utiisateur? I se moque bien des codecs et de a taxinomie des métadonnées. Ce qu i veut, c est trouver e contenu qui intéresse. Nous ne vouons pas faire du ipayer un site norma de partage de vidéo comme YouTube ou un magasin de musique comme itunes, où i faudrait fouier dans des miiers de programmes avant de trouver ceui qui nous intéresse. C est un mode d utiisation différent. La raison pour aquee es gens aiment venir sur e site ipayer, c est parce qu is peuvent y trouver un programme précis L ipayer de a BBC en queques mots Le ipayer est une appication en igne, disponibe à adresse www.bbc.co.uk/ipayer, qui permet aux utiisateurs d Internet du Royaume- Uni de téécharger et de ire en continu es programmes de radio et de téévision de a BBC jusqu à sept jours après eur diffusion. Les internautes sont ainsi en mesure de téécharger et de ire en continu es programmes dès qu is ont été diffusés sur une chaîne de TV ou de radio de a BBC. Is peuvent conserver es tééchargements et es regarder autant de fois qu is e souhaitent au cours des 30 jours suivants. Tous es épisodes de certaines séries, surnommées Series Stacking (es séries en rayon), sont disponibes pendant 13 semaines. Dans queque temps, es utiisateurs du ipayer pourront s abonner à une série de programmes et téécharger automatiquement chaque émission après sa diffusion. On a récemment ajouté au ipayer des fonctions de streaming et en simutané afin de permettre aux utiisateurs de regarder des programmes TV en direct en pus des services de rattrapage à a carte. On peut accéder aux services ipayer sur es appareis connectés à Internet arge bande tes que es PC, es Mac d Appe et es ordinateurs Linux, ainsi que sur e iphone d Appe, es consoes de jeu Wii de Nintendo et PS3 de Sony, es tééphones portabes N96 de Nokia, es ecteurs de médias portatifs compatibes avec Windows Media et enfin es décodeurs Virgin Media. Pour découvrir es derniers déveoppements du ipayer, visitez e site www.bbc.co.uk/bogs/bbcinternet/ipayer/. Le ipayer accueie maintenant pus d un miion de personnes chaque jour et traite jusqu à 1,7 miion de demandes de fux et de tééchargement. I devrait répondre à sa 300 miionième demande début 2009. 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 5

Radio et téévision de rattrapage qu is ont raté à a TV ou à a radio. Is veuent retrouver un programme dont is connaissent existence, mais qu is n ont pas pu regarder ou écouter au moment de sa diffusion. I est possibe que dans es mois ou es années à venir, e ipayer devienne un système de navigation généra, dans eque a demande proviendra de vous ou de vos amis pus que des gries de programmation inéaires. En attendant, pour instant, i permet seuement de «rattraper» des programmes de radio ou de TV des gries normaes de a BBC. Quand nous avons ancé e streaming à Noë 2007, a page d accuei ne présentait en tout et pour tout que six programmes, choisis par équipe de marketing de a BBC. Si c était un d eux qui vous intéressait, vous aviez de a chance parce qu i était facie à trouver, directement sur a page d accuei. Le probème, c était quand e programme qui vous intéressait n était pas un de ceux-à. I faait aors travaier un peu et faire des recherches par catégorie, par jour, par titre, etc. Comme c était une opération qui non seuement pouvait se révéer compexe, mais parfois n aboutissait pas, nous avons essayé de faciiter a recherche de programmes. En gros, avec a première page d accuei que nous avons conçue, c était «La BBC choisit ce que vous regardez». Nous ui avons ensuite ajouté une zone «es pus popuaires» ; à, c étaient d autres tééspectateurs (putôt que a BBC) qui vous recommandaient certains programmes. Après sont arrivées es zones «viennent de rentrer» pour présenter es programmes es pus récents, et «dernière chance» pour ceux qui bientôt ne seront pus disponibes. Enfin, nous avons encore ajouté une option «dans e même genre», en guise de système de recommandation (sembabe à ceui utiisé par Amazon). Ces mécanismes de séection du contenu se sont révéés extrêmement uties et très appréciés des utiisateurs du ipayer. FK : Contrairement à a Mediathek de ZDF en Aemagne, e ipayer n utiise pas d évauation. Pourquoi? AR : En fait, nous avons envisagé d ajouter un mécanisme d évauation, mais cea ne nous sembe utie que pour recommander un programme à vos amis, putôt que pour évauer à a manière de YouTube. Si vous avez un site Web de vidéo avec des miions de vidéos, qui peuvent être chargées par es utiisateurs eux-mêmes et sont souvent de quaité médiocre, vous avez sûrement besoin d un système d évauation pour que es utiisateurs puissent dire cees qui vaent a peine d être regardées et cees qui ne sont pas intéressantes. Au contraire, si vous n avez que 600 programmes de quaité professionnee, i ne sert pas à grand-chose d inviter es tééspectateurs à es évauer. Par exempe, comment vous y prendriez-vous pour évauer une chaîne de débats parementaires? Evauer es programmes de a BBC n apporterait pas grand-chose à utiisateur du ipayer. D une certaine manière, es programmes sont tous putôt bons et destinés à différents pubics. Nous devons cependant déveopper aspect des recommandations pus personnees, c est-à-dire ques programmes sont bons pour «vous». Quand nous avons améioré e site en ui ajoutant es zones de séection dont je viens de parer, comme «es pus popuaires», nous avons nettement faciité a recherche de programmes. Avant de ancer ces fonctions, nous nous sommes posé pusieurs questions : est-ce que es gens regarderont pus de programmes parce qu is peuvent en trouver davantage? est-ce qu is consuteront moins de pages (parce que a navigation est pus facie)? est-ce qu is consuteront pus de pages (parce que a navigation est pus facie)? est-ce qu is regarderont pus de programmes, mais pendant moins ongtemps (is peuvent voir es recommandations concernant d autres programmes et décider de ciquer sur queque chose d autre avant a fin du programme en cours)? Avant que nous appiquions ces recommandations, i faait compter environ dix pages consutées par programme u. Après a mise en pace des changements, e nombre de pages consutées a diminué de 30 % tandis que ceui des programmes us augmentait de 30 %. Ces chiffres montrent bien que nos modifications ont réeement aidé es gens à trouver pus faciement es programmes qu is cherchaient. Maintenant, e nombre de pages consutées par programme regardé s est stabiisé à cinq environ. I est intéressant de noter que e temps de visionnage moyen par programme n a pas changé. Nous avons constaté qu en moyenne, es gens regardent un programme qu is ont choisi pendant 22 minutes, et qu is regardent deux programmes par jour, avec un temps de visionnage moyen de 40 minutes par personne et par jour. Environ 35 % des programmes sont regardés en entier. C est un résutat exceent compte tenu du fait que nos programmes durent généraement 30 ou 60 minutes. FK : Sur e pan éditoria, quee est a reation entre e site Web de a BBC et ipayer? Comment se distinguent-is? AR : Le ipayer est une destination parmi d autres à intérieur du site Web de a BBC. Bien souvent, un programme donné est proposé à a fois dans ipayer et aieurs dans e site Web de a BBC, ce qui permet aux utiisateurs de e découvrir et de e regarder dans e cadre dans eque is consutaient e site de a BBC. Par exempe, a pupart des gens ont utiisé e site des sports de a BBC, putôt que e ipayer, pour es Jeux oympiques de Pékin. Nous présentons e ipayer comme e site d hébergement du contenu de format ong. Le site des sports, ceui des actuaités et d autres sites de a BBC sont généraement consacrés à des formats pus courts, comme es cips d actuaités et es bandes-annonces de programmes. Is couvrent aussi des événements en direct comme a cérémonie d ouverture à Pékin : e streaming en direct a été regardé par pus de 100 000 utiisateurs simutanés sur e site ww.bbc.co.uk. En tout, e réseau de distribution (CDN) d Akamai a fourni une capacité de fux de 45 Gbit/s. Pour e codage vidéo, on a utiisé e format fash VP6 de On2. La consommation des programmes des Jeux oympiques sur e ipayer a été très bonne. Beaucoup de gens qui n avaient pas pu regarder es événements au moment de eur diffusion sur es réseaux hertziens, câbés ou par sateite ont pu utiiser e ipayer pour es regarder en différé. Par exempe, a cérémonie d ouverture a été e programme e pus regardé sur ipayer. Nous avons constaté une augmentation de pus de 20 % du trafic sur ipayer après cet événement 1. FK : Comment décririez-vous a structure du système ipayer? Quees sont es couches principaes? 6 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008

Radio et téévision de rattrapage 1) Cette interview s est dérouée pendant es Jeux oympiques. Au cours de a deuxième semaine, aors que on passait à a phase finae des Jeux, a consommation du ipayer a même augmenté de 40 %. 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 7

Radio et téévision de rattrapage AR : Grosso modo, e ipayer se compose de quatre couches : e site du portai de destination du ipayer : c est ce que tout e monde voit ; e ecteur média intégré : un ecteur Fash, utiisé pour a ecture média dans e ipayer et dans tout e site de a BBC ; a production média : pour créer e contenu qui est utiisé par e ecteur Fash, mais que a pupart des gens ne peuvent pas voir ; un système de distribution média. FK : Est-ce qu on peut commencer par ce dernier point? AR : Pour e streaming VP6 de On2, nous utiisons actueement e CDN d Akamai, mais pour e streaming H.264, nous utiisons ceui de Leve 3, qui est un des pus gros aux États-Unis (en août 2008, Akamai n offrait pas e streaming H.264). FK : Pourquoi est-ce que e ipayer de a BBC n utiise pas un réseau pair-à-pair (P2P)? AR : La BBC a étudié pusieurs options de distribution, mais e P2P n offre pas a soution optimae pour e streaming. Tout d abord, es tééspectateurs ne veuent pas avoir à instaer de modue d extension spécifique. Actueement, pour utiiser e P2P, i faut instaer d autres ogicies. Ensuite, e P2P utiise unité centrae et a bande passante d un ordinateur, et en généra, a pupart des utiisateurs n aiment pas ça. Si vous vouez téécharger du contenu via BitTorrent, vous accepterez peut-être d utiiser e P2P et beaucoup de gens échangent voontiers de a bande passante contre du contenu gratuit. Mais dans e cas de a BBC, es gens paient une redevance de 130 par an et certains n apprécient pas que nous eur demandions d utiiser eur bande passante et d instaer un ogicie spécia. En particuier ceux qui ont peu de bande passante et ceux qui paient un suppément orsqu is dépassent une certaine imite de tééchargement. I était certainement avantageux d utiiser e P2P i y a deux ans, mais e prix de a bande passante a diminué considérabement depuis, et es avantages iés à cette utiisation ont fondu égaement. Bien sûr, rien n est jamais figé dans e monde de a technoogie et i est tout à fait possibe que e P2P redevienne option a pus favorabe dans un an ou deux. Nous connaissons natureement Octoshape, Rawfow et queques autres et nous avons étudié a possibiité de es utiiser pour distribuer e ipayer. Nous sommes cependant très contents de notre système actue de streaming basé sur un CDN ; on cique sur «Pay» et en 300 ms environ, e fux commence. Les coûts et es économies potentiees pourraient être a seue raison de ne pas utiiser e streaming direct. Pour e tééchargement, nous utiisons pour instant e système P2P Kontiki, qui nous permet d économiser environ 60 % de bande passante, et réduit ainsi de moitié notre facture de bande passante pour es tééchargements. Mais nous avons besoin d une sae de serveurs très compexe pour compenser es coûts correspondants. À heure actuee, a BBC expoite eemême une énorme sae de serveurs, avec pus de 200 ordinateurs, mais seuement 8% du trafic est fourni par es serveurs (CDN). En fait, notre bande passante ne nous revient pas très cher, du moins pour es tééchargements. Si on examine ces différents ééments, on s interroge sur es avantages du P2P. Pour nous, e P2P marche vraiment bien dans certains cas, surtout dans es cas où beaucoup de gens tééchargent un petit nombre de programmes ou de fichiers, parce qu aors nous obtenons une bonne efficacité de appairage. I ne marche pas bien orsqu on a un cataogue gigantesque, car e fichier tééchargé ne réside qu avec queques pairs. Pour e projet Kangaroo 2, e P2P pourrait donner de bons résutats pour es 50 programmes es pus popuaires, mais i ne sera pas optima de utiiser pour un cataogue bien étoffé. Nous pensons que a bonne approche ne réside pas dans e P2P, mais dans une mémorisation amont dans e réseau («edgecaching»). Nous n avons que 500 heures par semaine de contenu vidéo, ce qui fait qu un Téraoctet (To) de stockage suffit pour stocker tout notre cataogue. I est possibe de e faire pus efficacement en instaant tout simpement un service «caching» dans notre réseau. 2) Artice Wikipedia : http://en.wikipedia.org/wiki/kangaroo_(video_on_demand) (en angais) 8 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008

Radio et téévision de rattrapage égèrement différents. Pour notre part, nous vouons seuement que e ipayer fonctionne pour que tout e monde puisse aer sur e site ipayer, trouver un programme sur a page d accuei, ciquer dessus et e regarder. D autres services, comme BBC Research, ont une vision à pus ong terme et aimeraient que es ISP offrent e muticast sur IP dans eurs réseaux. Natureement, cea nous pairait aussi, mais a réaité d aujourd hui est, seon es statistiques du Royaume-Uni, que seus 5 % des utiisateurs ont accès au muticast. Ce n est probabement pas a peine d investir autant d efforts pour produire un système de muticast pour si peu d utiisateurs. En fait, nous nous trouvons dans a situation de a poue et de œuf. On peut envisager d offrir une soution principae pour aquee utiisateur n a pas besoin d instaer de modue d extension, et une soution secondaire dans aquee a quaité est meieure (TV haute définition par exempe). Dans ce dernier cas, utiisation d un modue d extension P2P pourrait être justifiée car es coûts de distribution du streaming en HD sont très éevés et pourraient être considérabement réduits avec e P2P. FK : Avez-vous pensé à combiner P2P et CDN, ce que es fournisseurs de ces deux types de technoogie font de pus en pus? AR : Avec e ipayer, notre facture de bande passante n est pas négigeabe, mais nous pouvons a payer. Nous réaisons aux aentours de 100 To par jour de trafic en streaming, ce qui n est pas rien. Le coût de a bande passante diminue très rapidement et a concurrence est rude entre es CDN. Pour instant, es coûts ne sont pas trop excessifs. Mais imaginez ce que ce sera dans un an ou deux, orsque nous aurons un décodeur TV doté d un ipayer intégré et des miions de personnes en train de utiiser, chacune d ees consommant 1,6 Mbit/s pour un fux TV. Nous aurons besoin de 10 fois pus de bande passante que maintenant. Évidemment, si cea arrive, nous aurons un probème. La question est de savoir quee est a meieure soution à apporter à ce probème. Est-ce e P2P, devrions-nous équiper ce nouveau décodeur en P2P ou nous tourner vers une soution «edge-caching» des bords, conjointement avec es autres radiodiffuseurs et es ISP? Nous ne connaissons pas a réponse, mais nous devons éaborer une architecture soupe permettant de fonctionner avec différentes couches de transport. Nous devons séparer a couche de distribution des formats de distribution du contenu, de a DRM et du gestionnaire de tééchargement, afin de pouvoir ajouter faciement et rapidement différentes soutions seon es besoins. Bien sûr, nous suivons évoution de Triber et des autres approches P2P des futures générations, ainsi que es systèmes hybrides dans esques e P2P est coupé à un cache, par exempe. FK : La BBC est céèbre pour ses essais de muticast sur IP. Est-ce que ce pourrait être aussi une option de distribution du ipayer? AR : BBC Research procède à des essais de muticast sur IP depuis un certain temps. D autres services de a BBC ont des objectifs Nous envisageons néanmoins, dans es mois à venir, d utiiser JavaScript ou d autres moyens pour déterminer si es utiisateurs ont accès au muticast et, dans ce cas, nous serons peut-être en mesure de eur offrir un fux de meieure quaité. Ceux qui n y auront pas accès recevront un fux de moins bonne quaité. De cette manière, es ISP comme es utiisateurs seront incités à s intéresser au muticasting. Les utiisateurs choisiront probabement es ISP qui auront pu mettre eurs routeurs à niveau et qui eur proposeront des fux de meieure quaité. FK : Au Royaume-Uni, on pare beaucoup, depuis queque temps, de augmentation de a charge du réseau due au trafic à ipayer. Est-i vrai que certains ISP se sont paints auprès de organisme de régementation des téécommunications? AR : Les médias ont beaucoup déformé a situation en disant que e ipayer va entraîner effondrement d Internet et que tout va s arrêter. C est absoument faux. Nous avons onguement discuté avec es ISP et nous continuons à es rencontrer réguièrement. La réaité est qu environ 7 % de utiisation de pointe d Internet au Royaume-Uni est due au ipayer. Notre trafic ne représente donc qu une petite fraction du trafic généra et ne va certainement pas causer interruption d Internet. I existe trois casses de réseaux de distribution de type FAI au Royaume-Uni : e câbe (par exempe, Virgin Media), e dégroupage (Angais : LLU Loca Loop Unbunding) et IPStream. 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 9

Radio et téévision de rattrapage Atteindre utiisateur fina par e câbe ne coûte pas très cher. Dans e cas du dégroupage, es FAI (Angais : ISP Internet Service Providers) ont investi beaucoup d argent pour instaer certains équipements dans es commutateurs ocaux, ce qui donne un coût par bit très bas. La troisième casse, IPStream, est une bande passante ouée à BT Whoesae. Prenons queques chiffres. On compte environ 5 000 points de présence (POP) dans ensembe du pays. Approximativement 1 500 d entre eux fonctionnent en dégroupage. 30 % des utiisateurs sont desservis par e câbe. Le coût du câbe et du dégroupage est reativement bas, aors que ceui de a bande passante pour IPStream est très éevé. C est de à que vient e probème pour ces ISP, pas de a quantité de bande passante, puisque e ipayer est oin d atteindre a imite. Toutefois, nos statistiques audiométriques montrent que utiisation du ipayer est a pus forte entre 18 heures et 23 heures, c est-à-dire aux heures de pointe du trafic des ISP. Ces ISP ont une icence de bande passante pour IPStream qui est basée sur utiisation de pointe. C est pourquoi e trafic de ipayer eur coûte cher. Ce n est pas seuement ipayer, mais tout e trafic de YouTube, de Facebook et d autres services qui eur coûte de argent. Seon nos statistiques, ce trafic est encore pus important que ceui de ipayer. La situation se compique encore du fait que certains ISP, comme Virgin Media (câbe) proposent des offres de 50 Mbit/s, ce qui encourage es gens à utiiser davantage de bande passante. La consommation de bande passante par ipayer et es autres gros consommateurs ne pose pas de probème à Virgin Media, mais d autres ISP, qui vendent un service IPStream, sont mécontents car e trafic de ipayer eur coûte pus cher. FK : C est donc une situation très compexe, n est-ce pas? Comment prévoyez-vous de a résoudre? AR : Je pense qu à avenir, nous devrons avoir différents niveaux de services. Ce que nous devons faire, c est créer des services ipayer à différents niveaux de quaité et aisser es ISP proposer diverses offres de bande passante aux consommateurs. Par exempe, utiisateur qui veut une connexion dans une bande passante pus éevée paiera davantage que ceui qui se contente d une connexion dans une bande passante inférieure. Bien sûr, personne ne devrait se retrouver avec une quaité inférieure à cee d aujourd hui. Au début, nous proposions e streaming à 500 kbit/s. Aujourd hui, nous offrons aussi à 800 kbit/s et peut-être que dans trois mois, nous e proposerons à 1,5 Mbit/s. Certaines personnes resteront à 500kbit/s, mais ees ne pourront pas découvrir nos fux de quaité supérieure. Si vous signez un contrat avec Virgin, vous ferez partie d un système à 20 Mbit/s et vous pourrez téécharger un fim en six minutes, au ieu d une heure si vous n avez qu une igne à 2 Mbit/s. Nous pourrions donc mettre en pace un nouveau modèe commercia personnaisabe. Par exempe, utiisateur obtient un service ipayer de bonne quaité pour, disons, 10 par mois, mais s i est prêt à payer 20, i aura un service de bien meieure quaité. Si nous pouvons créer différents niveaux de quaité ipayer, es ISP seront en mesure de trouver comment es commerciaiser. Chaque fournisseur de contenu devra créer ces niveaux de quaité et es ISP pourront aors éaborer es modèes de commerciaisation correspondants. On se trouverait dans une situation où tout e monde est gagnant et où es ISP considèrent es services vidéo comme un centre de profit et non pus comme un fardeau financier. FK : Ques débits binaires utiise-t-on actueement pour e streaming et e tééchargement? AR : À Noë 2007, nous avons commencé à 500 kbit/s pour e streaming en direct et à 1,2 Mbit/s pour es tééchargements codés en WMV (Windows Media Video). Aujourd hui, nous avons aussi du 800 kbit/s. À avenir, i ne devrait pas y avoir de différence entre es tééchargements et es fux, mais nous aons proposer pusieurs débits, par exempe 500, 800 et 1 500 kbit/s. L autre chose que nous aons mettre en pace, c est es pré-réservations. L utiisateur pourra aors téécharger automatiquement un programme pendant a nuit. Si vous aissez votre ordinateur branché et que, par exempe, vous avez regardé Dr Who a semaine dernière et a semaine d avant, vous voudrez probabement e regarder aussi a semaine prochaine. Pour es ISP, a bande passante en heures de pointe est très chère, mais ee ne est pas pendant a nuit. Nous 10 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008

Radio et téévision de rattrapage savons que nos 20 programmes principaux représentent environ 70 % de notre bande passante totae. De cette manière, i serait possibe de distribuer a pupart de nos programmes en dehors des heures de pointe, de es téécharger et de es enregistrer sur e disque dur oca de utiisateur. On réduirait ainsi considérabement utiisation de a bande passante pendant es heures de pointe. Nous sommes en présence d une économie mixte où a différence entre streaming et tééchargement devient foue. Dans ce scénario, a DRM s appiquera à tous nos programmes et vous pourrez soit es ire en continu, soit es téécharger. Une personne ayant une bonne connexion réseau pourra es ire en continu, tandis que utiisateur ayant une vitesse de connexion pus ente es tééchargera et es regardera après, voire pendant e tééchargement. L expérience première de utiisateur est et restera toujours e site Web ipayer. Imaginez que vous vous rendez sur ce site pour regarder queque chose. Vous ne devriez sûrement pas avoir à chercher sur votre disque dur pour savoir ce qui s y trouve, votre page Web devrait maintenant être suffisamment inteigente pour savoir si e programme est déjà enregistré sur votre disque dur oca et pour, dans ce cas, e ire à partir de votre disque oca putôt qu à partir du serveur de a BBC. C est cette intégration totae et transparente de a ecture en igne et ocae que nous aimerions mettre en œuvre en 2009. Un autre avantage est que es utiisateurs peuvent tout simpement débrancher eur ordinateur et regarder e programme tééchargé hors connexion, par exempe à bord d un avion. FK : La BBC a récemment instaé des codecs H.264 pour e ipayer et certains utiisateurs se sont paints d une mauvaise accessibiité. Pourquoi? AR : Les codecs H.264 nécessitent des processeurs pus puissants et de meieures cartes graphiques. Nous avons passé pas ma de temps à étudier ce probème. Certains paramètres de compression H.264 produisent des résutats briants, mais exigent un ordinateur et une carte graphique haut de gamme. Si vous avez un processeur à doube cœur équipé d une carte graphique haut de gamme, bravo, vous pouvez avoir de a HD à 4 Mbit/s. Cependant, si vous avez un ordinateur portatif bas de gamme, a quaité est mauvaise, avec une vidéo tournant à 10 images par seconde ou moins. Vous devez donc choisir soigneusement e profi que vous utiisez pour vous assurer que a vidéo s exécute en transparence sur de nombreux types d ordinateurs. La norme H.264 prévoit trois profis (Baseine, Main et High) pour chacun desques vous pouvez activer différentes fonctions. Nous avons choisi e profi Main et accéérateur vidéo pour a ecture pein écran comme paramètre par défaut. Nous nous sommes aperçus depuis que pour notre configuration, un codec H.264 n utiise pas pus de puissance d unité centrae qu un codec VP6 de On2. En fait, c est même e contraire en mode pein écran et comme nous utiisons accéération vidéo, i consomme moins de puissance d unité centrae. I faut faire attention car un codec H.264 ne tourne pas sur es appareis bas de gamme, mais si on choisit es équipements soigneusement, i peut constituer une très bonne soution pour utiisateur. En réaité, c est un peu pus compiqué que ça car es ordinateurs Mac pus anciens fonctionnent ma avec es codecs H.264 et réussissent mieux avec es VP6 de On2. I y a un probème avec es ordinateurs pus anciens. Mais avec es appareis pus récents, si on choisit bien, je e répète, on peut en fait obtenir de meieurs résutats. Le MPEG-2, ancien, n est pus dans a course car es exigences en matière de débit binaire sont bien trop éevées. Les deux autres soutions de codage possibes sont e VC-1 de Microsoft et e VP6, ou putôt e VP7, de On2. Beaucoup de personnes es ont évaués, ainsi que d autres codecs, et en généra, c est e H.264 qui emporte. Mais ce n est pas toujours aussi net. Pour es ordinateurs bas de gamme, e meieur choix est e VP6 de On2. Par aieurs, si vous visez des ordinateurs Windows et a ecture pein écran, je pense que Microsoft a fait du vraiment bon travai avec son programme de rendu Windows et que e VC-1 marche superbement, même sur es appareis Windows bas de gamme, mais i ne passe pas bien sur Mac. Microsoft Siveright est une appication mutipate-forme, mais maheureusement ee n est pas encore dotée de a fonction de rendu du Windows Media Payer. FK : Est-ce a raison pour aquee a BBC envisage aussi AIR d Adobe? AR : AIR d Adobe marche bien avec es appareis H.264 et peut très bien convenir pour e tééchargement avec son système de DRM, car i répond notamment à exigence d être entièrement mutipate-forme et en pus, s exécute sur PC, sur Mac et sur Linux. FK : Les radiodiffuseurs se heurtent souvent au probème des codecs sous icence. Quee est votre expérience dans ce domaine? AR : Le ipayer utiise maintenant des codecs H.264 et a question de a icence ne se pose pas. Si on utiise Fash, es contrats d Adobe couvrent es droits de icence de ecture. La position de a BBC est qu i n y a pas de droit H.264 par fux. FK : BBC Research travaie à un codec de type source ouverte, sans icence, appeé Dirac. L UER prévoit d en évauer es mérites techniques car de nombreux Membres pourraient souhaiter utiiser pour a distribution sur Internet. Est-ce que e système ipayer prévoit de migrer à Dirac? AR : Pour instant, i nous sembe préférabe de concentrer e Dirac sur e codage vidéo de haute quaité putôt que sur a transmission sur Internet. Prenez es ééments nécessaires à une bonne transmission sur Internet et qui doivent être intégrés au fux de travaux de production (à aide de TeeStream, AnyStream ou un autre ogicie de fux de travaux) : vous voyez tout de suite que vous avez besoin d un codec que vous pouvez incure dans e ogicie de fux de travaux. Ensuite, i vous faut un serveur de streaming avec un CDN qui connaît ce format de codec. Vous avez aussi besoin d un modèe de protection des droits (DRM), et ordinateur de utiisateur doit être équipé d un modue d extension avec un bon rendu, capabe d ajuster a vitesse de défiement, et ainsi de suite. I y a en fait pas ma d ééments à assember. Actueement, e Dirac est un codeur autonome et n a pas encore été intégré dans es 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 11

Radio et téévision de rattrapage différents fux de travaux. Le ecteur Dirac n est pas tout à fait adapté au temps rée sur es appareis bas de gamme. I n y a pas d intégration avec es CDN et aucun modue d extension n a encore été déveoppé. I est donc prématuré de commerciaiser e Dirac pour instant, mais e temps viendra. FK : Quee est importance de a gestion des droits numériques (DRM) pour e ipayer? AR : On ne peut pas se contenter de ne s intéresser qu au streaming et au tééchargement. Pour es émissions anaogues ou numériques généraes, nous n utiisons pas de DRM ou d obscurcissement, et es gens peuvent faire ce qu is veuent, quand is e veuent, avec e contenu reçu. I est facie d enregistrer es émissions en direct et nous n essayons pas d empêcher es gens de e faire. Pour ce qui est du streaming sur Internet, nous n utiisons pas de DRM (au sens cassique du terme), mais nous recourons à certaines techniques d obscurcissement du fux. Pour résumer, un fux doit rester un fux, i ne doit pas se transformer en tééchargement. Et donc si un fux reste un fux, nous ne pensons pas avoir besoin de ui appiquer de a DRM. Pour empêcher un fux de devenir un tééchargement, nous utiisons des technoogies comme e RTMP ou autres, qui garantissent qu un fux demeure un fux. Microsoft est une de ces sociétés, avec son produit appeé MMS. I existe aussi une norme ouverte, e RTSP (protocoe de streaming en temps rée), et a norme privée d Adobe, RTMP (Rea Time Messaging Protoco) et sa version chiffrée, RTMPE. Cette dernière offre une meieure protection, mais nécessite davantage de puissance d unité centrae sur ordinateur de utiisateur. Pour instant, nous n en voyons pas a nécessité dans a mesure où i n y a pas beaucoup de fraude ou de piratage. Nous vérifions réguièrement s i y a du piratage et ce n est pas e cas pour e moment. De pus, étant donné que e programme a été diffusé en cair a veie, ce n est pas rentabe et nous ne voyons vraiment pas a nécessité d appiquer a DRM au contenu de streaming. Notre position est natureement différente pour e tééchargement. Dans ce cas, nous devons appiquer a DRM à nos fichiers pour deux raisons. Tout d abord, es tituaires des droits sur e contenu ne es accordent que pour e Royaume-Uni. Ensuite, e contenu ne doit être disponibe que pendant une durée imitée afin de pouvoir être expoité commerciaement, comme e programme Top Gear, sous icence de BBC Wordwide. Les radiodiffuseurs américains qui paient des miions de ivres à BBC Wordwide pour obtenir es droits de diffusion verseraient probabement moins sans DRM puisqu is pourraient trouver e contenu aieurs. C est a raison principae pour aquee es tituaires des droits imposent a DRM. De pus, BBC Trust ( organe directeur de a BBC) exige que es fichiers ne soient disponibes que 30 jours après e tééchargement et sept jours après eur diffusion. Ce sont es raisons pour esquees nous devons appiquer a DRM aux tééchargements. Pourtant, tous es propriétaires de contenu n exigent pas a DRM. Par exempe, nous n avons pas besoin de DRM pour notre FK : Quee expérience de utiisation du RTMP avez-vous? AR : Si vous vous connectez à un fichier média à partir d un serveur HTTP, votre ecteur média va s ouvrir et commencer à e ire : c est ce qu on appee un tééchargement progressif. Le fichier u aboutira probabement dans e cache de votre navigateur et i serait aors très facie de copier ce ien et de e pacer dans une autre appication qui vous permettrait de enregistrer. Le probème que présente cette approche, c est qu i devient facie d enregistrer un fichier qui n est destiné qu à une ecture en continu. Donc, nous ne e faisons pas. Beaucoup de sociétés vendent des systèmes de streaming qui ne vous permettent pas faciement d enregistrer e fichier. Is obigeront votre ecteur média à jeter es segments du fichier orsqu is ont été us au ieu de e aisser es enregistrer dans votre disque dur. 12 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008

Radio et téévision de rattrapage chaîne parementaire. Nous sommes cependant obigés de appiquer compte tenu des restrictions temporees et d utiisation encore en vigueur, mais a communauté en faveur des sources ouvertes, bien sûr, affirme que nous ne devrions pas appiquer de DRM du tout. FK : Vous venez de nous expiquer pourquoi i faut ou ne faut pas appiquer a DRM au contenu du ipayer, mais i reste une question : quee DRM utiisez-vous pour contrôer utiisation du ipayer? AR : La communauté en faveur des sources ouvertes nous reproche d utiiser a DRM de Microsoft et nous conseie de recourir à un de ses systèmes. Nous avons fait nos devoirs et avons étudié tous es systèmes de DRM viabes. Nous avons discuté avec es sociétés qui es déveoppent, nous avons examiné es technoogies et nous es avons évauées. La réaité est que jusqu à très récemment, e système de Microsoft était e seu viabe. I est gratuit, sûr et approuvé par es marques de Hoywood, ainsi que par es tituaires des droits. I est facie à instaer sur es serveurs et es cients. Le probème, c est qu i ne fonctionne que sur Windows. D autres sociétés qui proposent des systèmes de DRM, comme Appe, ne donnent pas accès au système. La seue manière d offrir e contenu avec a DRM d Appe, c est de e pacer dans e magasin itunes, ce qui en fait impique de segmenter notre contenu. C est pourquoi e contenu du ipayer de a BBC n est pas disponibe dans e magasin itunes. Appe voudrait que nous ui donnions notre contenu pour e mettre dans e même seau qu un miion d autres programmes. Pour a BBC, cea équivaudrait à donner e contenu des programmes de BBC1 à ses concurrents pour qu is e mettent sur eurs sites. Ce n est natureement pas acceptabe. Nous avons demandé à Appe de nous donner accès à son système de DRM, mais pour instant nous ne avons pas obtenu. La bonne nouvee, c est que d autres sociétés comme Adobe sont en train de déveopper des produits de DRM mutipate-forme. AIR d Adobe propose déjà a DRM pour PC, Mac et Linux. Nous espérons avoir une soution mutipate-forme, basée sur AIR et DRM d Adobe, d ici a fin de année. FK : Les services ipayer ne sont pas disponibes en dehors du Royaume-Uni. Chez moi, en Suisse, j ai reçu e message «Indisponibe dans votre région». Pourquoi imitez-vous e ipayer au territoire du Royaume-Uni? AR : Pour deux raisons. L une est es droits. Les tituaires des droits vendent eur contenu dans chaque territoire. Les programmes cassiques sont cibés géographiquement par e rayonnement de émetteur et a portée de a TV est généraement très faibe. Mais sur Internet, es fux peuvent aer n importe où. Les modèes de icence sont en peine évoution, mais sont encore imités par un cadre de téédiffusion, ou fonctionnent dans un te cadre. La BBC possède une icence pour émettre au Royaume-Uni et ce sont généraement es droits de icence que nous acquérons. L autre raison est moins évidente : es services pubics sont financés par es contribuabes britanniques qui paient a redevance. Dans a mesure où i y a toujours un coût de distribution sur Internet, i n est pas juste qu un contribuabe britannique paie pour a distribution d un programme à un tééspectateur en Amérique. Même orsque nous détenons es droits qui nous permettent de diffuser en dehors du Royaume-Uni ou de proposer e contenu en dehors du pays, nous faisons en sorte que es contribuabes britanniques ne financent pas a distribution. BBC Wordwide peut e faire, couvrir es coûts de distribution ou diffuser des pubicités pour soutenir e modèe. Voià es deux raisons pour esquees nous avons besoin d un verrouiage géographique. FK : Que système de géoocaisation utiisez-vous et quee en est efficacité? AR : La réponse est fort simpe. Nous utiisons des tabes de correspondance des adresses IP au Royaume-Uni, qui sont conservées dans une base de données Quova. Ces istes sont mises à jour réguièrement. Nous vérifions adresse IP de utiisateur. Si ee est située au Royaume-Uni, pas de probème, sinon, nous répondons «Désoés, vous n avez pas accès». Pourquoi ne pas utiiser a base de données Geoocation d Akamai? Tout d abord, cea nous obigerait à utiiser uniquement Akamai et nous ne vouons pas faire appe à Akamai pour tous es services. En fait, e contenu H.264 est maintenant distribué par Leve 3 Communications Inc. Stratégiquement, c est mieux que d avoir notre propre système de contrôe centra. Ensuite, nous devons tenir à jour nos istes banches et nos istes noires. Par exempe, parfois nous décidons d instaer un proxy pour essayer d accéder à ipayer depuis extérieur du Royaume-Uni. Nous devons aors être en mesure d effectuer ce contrôe nous-mêmes, sans dépendre d Akamai. Nous avons une autre raison pour ne pas dépendre du service de géoocaisation d une société de CDN : nous vouons vraiment informer utiisateur qu i n aura pas accès à a vidéo dès qu i consutera a page Web de ipayer, au ieu d attendre qu i ait ciqué sur e bouton Pay et reçu un message d erreur de streaming. Nous devons réeement connaître empacement géographique au moment où nous envoyons a page Web, afin de pouvoir afficher un message aimabe pour informer utiisateur qu i n a pas accès au contenu, du genre : «Nous sommes désoés, mais comme vous ne vous trouvez pas au Royaume-Uni, vous ne pouvez pas accéder à a TV. Vous pouvez cependant écouter a radio.» Si nous confiions simpement appication de a géoocaisation au service de streaming de a société de CDN, utiisateur recevrait un message d erreur de fux, qui ne ui expiquerait pas pourquoi i ne peut pas accéder au contenu. Les choses se compiquent aujourd hui avec accès 3G. Par exempe, vous pouvez avoir signé un contrat d itinérance avec Vodafone UK. Si vous êtes en France, notre système peut penser que vous êtes encore au Royaume-Uni, même si en fait vous êtes en France. C est un nouveau type de probème. I n est pas encore très généraisé car accès en itinérance est teement cher que cea vous coûterait probabement une fortune de recevoir es programmes de a BBC à étranger sur un tééphone portabe. C est pourquoi i n y a pas beaucoup de gens qui essaient. Nous aons néanmoins devoir modifier égèrement es adresses IP et coaborer avec es vendeurs de 3G pour nous assurer que vous vous trouvez au Royaume-Uni, même si Vodafone UK a un accord d itinérance avec a France. 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 13

Radio et téévision de rattrapage Anthony Rose est Responsabe du Vision & Onine Media Group de a BBC, dans e cadre duque i dirige une équipe de pus de 200 personnes qui sont chargées du ipayer de a BBC, du ecteur médias intégré, des médias sociaux, de a syndication, des sites Internet des programmes et d autres projets de a division Future Media & Technoogy de a BBC. M. Rose a rejoint a BBC en septembre 2007, après avoir travaié pendant six ans pour Kazaa/Atnet où i a participé à une série de projets et de brevets concernant es réseaux P2P, a pubication du contenu basée sur a gestion numérique des droits et es services de réseautage socia. Avant de commencer à travaier pour Kazaa/Atnet, M. Rose a été Vice-président de a technoogie chez Sega Austraia New Deveopments, qui mettait au point des animations 3D en temps rée et des moteurs graphiques 3D. FK : Que type d ententes avez-vous avec es ISP pour qu is vous fournissent es adresses IP des utiisateurs? AR : C est Quova qui s occupe de ces ententes et qui met réguièrement à jour es tabes de correspondance. Les ISP sont eux aussi en mesure de e faire. Ces dispositions nous conviennent parfaitement, ees sont efficaces à 99,9 %. FK : Vous avez étendu e contenu aux appareis mobies comme e tééphone portabe N96 de Nokia. Pouvez-vous nous décrire es grandes ignes de ce processus? AR : Nous avons étudié a création de contenu non seuement pour es PC, mais aussi pour certains appareis portabes. Auparavant, si vous utiisiez des fichiers de Windows Media Video (WMV) et es tééchargiez dans votre ecteur média portatif, is risquaient soient d être refusés par apparei, soit d être us avec un affaibissement sensibe de image. À compter de septembre, nous aons créer du contenu spécifiquement pour es appareis mobies compatibes avec Windows Media. Nous travaions à une version spéciae à basse résoution, suffisamment petite pour être tééchargée et bien fonctionner sur ces appareis. La résoution standard sur ces appareis est de 320 x 240 pixes. Pour instant, a résoution de notre principa profi pour PC est de 720 x 544 pixes non carrés, ce qui donne a meieure quaité sur un PC, mais ne convient pas aux petits appareis portatifs, pour esques nous prévoyons donc de produire un certain nombre de formats encodés spéciaux. Pour ce qui est du tééchargement de ces formats, nous proposons pusieurs options. Les formats seront encore essentieement disponibes à partir du site ipayer destiné aux PC, mais nous mettrons en pace pusieurs sites Web adaptés au tééchargement du contenu sur divers appareis mobies et portatifs, comme e Nokia N96, etc. Pour certains qui, seon nous, offrent une expérience intéressante à utiisateur, nous pensons préparer une version spéciae de ce site, qui adaptera automatiquement e contenu aux caractéristiques de apparei mobie (taie de écran, résoution, etc.). Le premier de ces appareis était e iphone. De cette manière, si vous consutez e site ipayer à partir d un iphone, vous obtenez une version en igne agréabement personnaisée. La BBC produira une version personnaisée de ce site pour un certain nombre d appareis mobies et portatifs afin que e média s exécute automatiquement dans e bon format pour cet apparei. FK : Prévoyez-vous que e ipayer sera accessibe à partir de décodeurs et d appareis grand pubic comme es tééviseurs? AR : La réponse est oui. Le probème vient du fait que ces appareis essaient souvent d agréger différents contenus dans un seu portai. Dans a mesure où ce n est qu un apparei de ecture comme es Windows Media Extender 3, a réponse est, en gros, que nous aimerions que e contenu ipayer s y trouve. Si es fabricants sont capabes d offrir expérience du site ipayer, nous aimerions travaier avec eux. Mais s is veuent prendre es programmes de a BBC et es mettre dans eur propre interface, d une manière générae, notre réponse est non. La BBC ne peut pas accepter de tout simpement offrir son contenu à d autres sites Web pour que ceux-ci es expoitent ensuite commerciaement. Si vous faites une recherche dans Googe sur «BBC IPTV», vous verrez que nous annonçons notre intention de travaier à des décodeurs de TVIP qui sont déjà ouverts et mis à a disposition, soit de tout e monde, soit de certains tiers. C est une très bonne soution de TVIP de a deuxième génération. L un des probèmes réside dans e fait que souvent ces décodeurs ne sont pas nombreux sur e marché et qu i est vraiment très difficie de es trouver. En d autres termes, cea représente une énorme charge de travai pour nous, mais très peu de consommateurs en profiteront. La rentabiité n est pas à, et c est pourquoi nous ne travaions pas à ce projet pour instant. Aujourd hui, i y a un certain nombre de différents fournisseurs et e marché est encore reativement petit, queques centaines de miiers d abonnés. Mais a situation changera peut-être. 3) Windows Media Center Extender est un décodeur configuré pour se connecter, via une iaison réseau, à un ordinateur exécutant Windows XP Media Center Edition ou Windows Vista de Microsoft afin de ire en continu es fonctions de centre de média de ordinateur dans Extender, ce qui permet d utiiser e Media Center et ses fonctions sur un tééviseur cassique ou un autre afficheur. Le Media Center domestique peut être physiquement instaé dans une pièce mieux adaptée à son rôe, putôt que e saon. De pus, avec un Extender, pusieurs utiisateurs peuvent accéder au Media Center simutanément. La consoe de jeu Xbox 360 est un exempe très connu de Media Center Extender. 14 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008

Radio et téévision de rattrapage FK : Merci de nous avoir expiqué es questions es pus brûantes au sujet du ipayer. Je suis certain que es Membres de UER trouveront cet artice très intéressant et très utie. S is ont d autres questions, peuvent-is vous es poser directement? AR : Bien sûr. Vous pouvez eur donner mon adresse éectronique si nécessaire. Première pubication : 2008-Q2 Note de FK : Depuis interview (en août 2008), e ipayer a connu des déveoppements ogicies constants, avec ajout de nouvees fonctions et fonctionnaités presque chaque semaine. Pendant a Microsoft Professiona Deveopers Conference, en octobre, Anthony Rose a présenté une démonstration de a synchronisation du contenu ipayer entre ordinateurs et appareis mobies à aide d une appication de bureau de Microsoft, appeée nuage Live Mesh et basée sur a technoogie mutipate-forme Siveright. Cette appication synchronise automatiquement es programmes tééchargés sur tous es appareis compatibes avec e ipayer sur e réseau Mesh de a personne, y compris sur es ordinateurs Mac, qui ont égaement un cient de tééchargement pour e ipayer. Le nouveau prototype du ipayer s enrichit aussi de pusieurs fonctions de réseautage personne, comme es istes des programmes es pus popuaires regardés par vos amis sur a iste MSN Messenger et es mises à jour sur es programmes tééchargés et regardés par chacun de vos contacts. Les utiisateurs du ipayer pourront aussi évauer des scènes de émission au fur et à mesure (à aide du «Lovemeter»), ce qui permettra de déterminer es parties des programmes que e pubic a préférées. Erik Huggers, directeur du groupe Future Media and Technoogy de a BBC, a récemment affirmé que a réussite du ipayer est a preuve que entreprise a raison de miser sur son avenir sur Internet. I a décaré que e service de TV de rattrapage en igne a fourni 248 m de sujets de contenu depuis son ancement officie, e jour de Noë 2007. À ui seu, e service ipayer offert par e service câbé de Virgin Media a ivré 49 m de vidéos depuis juin 2008. La série dramatique East Enders, qui attire une moyenne de 18,9 miions de tééspectateurs chaque mois sur BBC1 et BBC3, a été regardée par 457 000 personnes environ sur e ipayer. Le programme de a chaîne numérique CBBC, MI High, obtient quant à ui une part beaucoup pus grande de tééspectateurs sur e ipayer : i compte en effet un pubic TV de 145 000 personnes, pus 30 000 sur e ipayer. Huggers est affirmatif : e pubic en igne n a pas «avaé» ceui de a TV. Le ipayer est popuaire a journée pendant es heures de bureau mais, e taux d écoute atteignant son maximum e soir vers 21 heures, a forte demande se poursuit en généra une heure de pus que cee de a TV. Les données de a BBC sur es utiisateurs montrent que des gens de tous âges utiisent e ipayer : es 15 à 34 ans représentent 37 % de son pubic, es 35 à 54 ans 43 %, es 55 ans et pus constituant es 21 % restants. Huggers attribue a popuarité du ipayer à sa faciité d utiisation. La priorité est de proposer e ipayer sur autant de pateformes qu i est possibe économiquement de e faire. Avec 85 % du pubic tota, es utiisateurs de PC demeurent a grande majorité des tééspectateurs du ipayer, a Wii de Nintendo et Linux comptant chacun pour 1 %. L équipe Future Media and Technoogy de a BBC ne s attendait pas au succès du iphone et du ipod Touch. Pour eur part, es utiisateurs de Mac représentent 10 % du pubic du ipayer, es propriétaires de iphone et de ipod Touch, 3 %. Erik Huggers concut sa présentation par es remarques suivantes : «Nous sommes en présence de situations intéressantes, avec es parents qui regardent a TV inéaire dans e saon tandis que es enfants suivent eurs programmes différemment sur un iphone, un ipod Touch ou un ordinateur portabe.» «Maintenant que j ai vu tout cea et que je comprends mieux a réussite du service, es types d utiisateurs, ce qu is regardent et quand is e regardent je pense que a BBC mise totaement sur e protocoe Internet, mais pas uniquement pour éément distribution que permet Internet.» «Nous sommes en train de repenser entièrement a manière dont nous produisons des programmes fantastiques.» 4) Artice dans e Guardian : www.guardian.co.uk/media/2008/nov/07/bbc-erikhuggers 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 15

Mobies de source ouverte mobies Appareis ibres L innovation des radiodiffuseurs pour des services BTH François Lefebvre (Project Leader), Jean-Miche Bouffard and Pasca Charest Communications Research Centre, Canada Les technoogies émergentes de radiodiffusion mobie pourraient servir à acheminer bien d autres services que de simpes programmes audio ou vidéo. Depuis ongtemps déjà, es radiodiffuseurs ont imaginé et normaisé de nombreuses appications mutimédia et de données qui, maheureusement, n ont pas réussi à s imposer sur e marché. Dans a première partie de cet artice, nous aons montrer que es appareis mobies ibres (ou à code source ibre) qui font eur apparition grâce aux récentes percées technoogiques, pourraient égaement mener à émergence d appications radiodiffusées sur es appareis mobies. Dans a seconde partie, nous décrirons e projet Openmokast et expiquerons comment e CRC a pu produire, avec des ressources très imitées, e premier prototype de tééphone portabe ibre, capabe de recevoir et de décoder des services de radiodiffusion en temps rée. L engouement est de pus en pus prononcé aujourd hui pour es services de radiodiffusion mobie (BTH) décrits par Weck et Wison dans a Revue technique de UER [1]. Ces services s appuient soit sur es normes de radiodiffusion tees que a DAB/DMB et ATSC-MH, soit sur cees proposées par e secteur des téécommunications mobies comme DVB-H ou MediaFLO. Ces technoogies offrent aux utiisateurs mobies des mécanismes efficaces de distribution d informations actuaisées, des médias popuaires ainsi que de précieux services de données. Avec intérêt que suscite actueement a convergence des médias enrichis, es technoogies de téécommunications mobies et BTH offrent des caractéristiques compémentaires. Les infrastructures de BTH promettent de transmettre de grands voumes de contenu intéressant dans es communications de type un à pusieurs, tandis que es réseaux de téécommunications sans fi peuvent fournir es canaux des échanges un à un. Cet intérêt a conduit à a préparation de bien des normes nouvees sur es services de BTH dans e cadre de a DAB : transport MOT, Broadcast Web Site (BWS), SideShow, DLS, TopNews, GEP et TPEG. Mais seues queques-unes de ces normes ont été mises en œuvre dans es récepteurs commerciaux. La norme BWS, par exempe, qui pourrait servir à fournir des services d information très intéressants, n est généraement pas prise en charge dans es récepteurs actues. Dans e reste de cet artice, nous appeerons «appications manquantes» ces appications qui n ont pas réussi à percer. On peut expiquer a stagnation des avancées technoogiques de a BTH par écosystème innovant et compétitif des communications sans fi qui s épanouit aujourd hui. Pusieurs types de nouvees technoogies de communications sans fi sont en train de voir e jour, cherchant à atteindre es utiisateurs mobies, où qu is soient, avec un débit maxima. On dirait que a BTH se trouve à un carrefour entre es radiodiffuseurs et es expoitants de réseaux mobies (ERM). Leurs modèes commerciaux sont opposés. Les radiodiffuseurs tendent natureement à poursuivre et à déveopper eurs services en cair, financés par des fonds pubics, es redevances et a pubicité. Les ERM, pour eur part, prévoient de dépoyer des services de BTH pour générer de nouvees sources de revenus s inspirant des modèes d abonnements au câbe et de a téévision à péage. 16 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008

Mobies de source ouverte Internet aussi remet en question e modèe de a radiodiffusion traditionnee. I a entraîné des cyces d innovation rapide qui offrent des avantages importants aux utiisateurs finaux. Par exempe, a webdiffusion, a diffusion poste à poste et a baadodiffusion sont toutes de séduisantes concurrentes de a radiodiffusion. Nous pensons que une des principaes imitations aux innovations des radiodiffuseurs vient du contrôe imité qu ont es radiodiffuseurs sur a mise en œuvre de eurs normes dans es récepteurs. Le marché des récepteurs est horizonta. La mise en œuvre des normes de radiodiffusion dans es tééphones mobies est encore compiquée par e fait que ces appareis reèvent d un marché vertica. En effet, es ERM contrôent étroitement es ensembes de fonctions qui sont mis en œuvre dans «eurs» appareis. Et i est nature qu is favorisent es fonctions de tééphonie putôt que cees iées à a radiodiffusion. C est pourquoi i est peu probabe de trouver es innovations de BTH provenant des radiodiffuseurs dans es tééphones mobies. Seon a théorie de Von Hippe [2], on peut penser qu en tant qu «utiisateurs» des technoogies de tééphonie mobie, es ERM sont en position de force pour innover et faire preuve de compétitivité. Dans a section suivante, nous aons nous pencher sur es tendances émergentes qui pourraient offrir de nouveaux débouchés aux innovations des radiodiffuseurs dans univers de a BTH. Veuiez vous reporter à Annexe A : «atomie d un apparei mobie», où vous trouverez une brève description des ééments et de a terminoogie à aquee nous ferons référence dans e suite de cet artice. Note : Dans cet artice, expression «appareis mobies» désigne es appareis éectroniques génériques de poche capabes d offrir ou non, une connectivité à un réseau queconque. Les tééphones portabes (aussi appeés tééphones mobies), quant à eux, sont une catégorie particuière d appareis mobies qui communiquent par intermédiaire des infrastructures des ERM. Tendances favorisant innovation des radiodiffuseurs Les circuits spéciaisés deviennent génériques La fabrication des appareis mobies est onéreuse. Pour parvenir à a rentabiité, i est impératif de passer par une production de masse, ce qui crée de soides barrières à entrée de nouveaux acteurs sur e terrain. Heureusement, éan soutenu de a oi de Moore a permis de mettre en œuvre des circuits intégrés génériques, compacts et puissants, qui peuvent être produits à des coûts raisonnabes et n utiisent pas beaucoup d énergie. Ces progrès profitent égaement aux tééphones inteigents. À intérieur des appareis mobies d aujourd hui, es ééments matéries spéciaisés sont de pus en pus rempacés par eurs homoogues génériques. On peut réutiiser des processeurs d appications (PA) fexibes dans a conception de nombreux types d appareis, ce qui permet de réduire es coûts de production pour des appications aux marchés imités. La fonctionnaité se fait ogiciee Dans es tééphones mobies des premières générations, es appications utiisateur étaient exécutées par du ogicie de bas niveau inscrit directement dans a mémoire permanente de apparei. Seues es tâches de base étaient prises en charge : composeur, annuaire, paramètres de apparei ou séection de a sonnerie. I n y avait pas de pace pour es nouvees appications. Aujourd hui, des PA génériques et puissants, associés à de grandes mémoires, ont donné e jour à de meieures fonctionnaités. Is ont égaement considérabement augmenté importance du ogicie dans es appareis mobies. De ce fait, es fonctionnaités, maintenant ogiciees, sont beaucoup pus accessibes qu avant grâce aux propriétés fondamentaes du ogicie qui: se dupique sans coût ; se distribue instantanément et sans coût ; se déveoppe avec des outis peu onéreux ou gratuits ; se modifie, s ajuste, et se met à jour sans incidence sur a chaîne de fabrication. Les ogicies se ibèrent L arrivée progressive du code source ibre (OSS) fait peu à peu changer e secteur du ogicie. Avec es OSS, e niveau mondia de coaboration ajoute une grande vaeur à a chaîne de déveoppement des ogicies. Programmeurs et organisations adoptent désormais une approche du type «ne réinventons pas a roue» pour innover et résoudre es probèmes, et travaient ensembe pour créer un noyau commun soide qui soutient eurs modèes commerciaux respectifs. Pour nous, e quaificatif «à code source ibre» n est pas en ui-même très important. Ce qui compte, ce sont es droits iés au code orsqu i est distribué. C est à que es icences de ogicie prennent tout eur sens. On dit qu un projet est ibre, ou à code source ibre (FLOSS), orsque es conditions d octroi de sa icence offrent une fexibiité d utiisation tout en restant accessibe à a communauté a pus vaste possibe. La Free Software Foundation casse es icences de ogicies et fait a promotion de ceux qui sont réeement ibres seon ses critères. La Open Source Initiative (OSI) est égaement un organisme de référence reconnu qui examine et approuve es icences qui respectent a définition de Open Source [3]. On observe une tendance évidente en ce moment. L industrie a adopté de nombreuses soutions ogiciees à code source ibre. Pusieurs produits OSS sont argement dépoyés : GNU/Linux, Apache, OpenOffice, Firefox, Asterisk, Ecipse et MySQL. Les entreprises qui utiisent ces outis y trouvent divers avantages en termes de fexibiité, d indépendance, de capacité à arranger, à améiorer et à adapter e ogicie dont ees ont besoin. Les OSS sont a cé du succès pour toutes es parties concernées. 2008 REVUE TECHNIQUE DE L UER 17

Mobies de source ouverte La popuarité des OSS a même atteint un des bastions du secteur technoogique. En effet, nous pouvons désormais acheter des produits d éectronique grand pubic qui «tournent» sur des OSS. En voici queques exempes importants : Le routeur Wi-Fi sans fi WRT54G [4] de Linksys est un produit pour eque e microogicie GNU/Linux a été ancé en code ouvert. Depuis, es utiisateurs en ont améioré es fonctionnaités pour en faire un routeur d entreprise. Neuros [5], un fabricant de décodeurs Internet, va prochainement sortir un nouveau produit baptisé OSD2. Neuros s appuie en partie sur ses utiisateurs et sur des déveoppeurs externes pour créer et intégrer de nouvees appications dans eurs pates-formes, esquees utiisent des OSS. Le DASH Express [6] est un nouveau type de système de navigation GPS embarqué, doté d un cana de données bidirectionne. I peut recevoir des informations routières en temps rée et offrir a recherche sur Internet de points d intérêt. Le DASH est commerciaisé depuis un an et sembe bien réussir aux Etats-Unis. I est intéressant de noter que e DASH est basé sur a première version du matérie Openmoko de FIC Inc. C est un bon exempe d apparei à intégration verticae, et une exceente étude de cas pour montrer comment es OSS peuvent être utiisés, avec un bon système de icence, dans des modèes commerciaux fermés. Certains déveoppeurs ont égaement activé des frameworks (aussi appeés cadricies) OSS dans des appareis éectroniques grand pubic fermés. Le projet Rockbox [7] crée ainsi des microogicies de rempacement ibres pour pusieurs marques de baadeurs numériques comme Appe, Archos et iriver. Les codecs audio sont parmi es nombreuses fonctions ajoutées : FLAC, WavPack, AC3 (A/52), AAC/MP4 et WMA, qui n étaient pas disponibes dans es ipod commerciaisés par Appe. Les appareis mobies se tournent vers e code source ibre Aujourd hui, de nombreux intervenants de industrie favorisent es OSS sur es appareis mobies. Is souhaitent ainsi participer à a chaîne des vaeurs de a mobiité grâce aux tendances actuees que nous venons de décrire. Nous aons étudier maintenant certains projets cés susceptibes d avoir une incidence sur a BTH. Openmoko Openmoko [8] est un projet OSS mené par First Internationa Computer, Inc. (FIC Inc.), un important fabricant de cartes mères pour ordinateurs personnes. Très tôt, a société a estimé que pour rendre ses nouveaux produits de tééphones inteigents concurrenties, sa meieure chance résidait dans ouverture d une suite ogiciee compète permettant aux utiisateurs d innover et d expoiter ces innovations. En juiet 2007, FIC Inc. ançait son premier prototype «pour déveoppeurs», e Neo 1973, équipé de a suite ogiciee Openmoko. Pour beaucoup de déveoppeurs, e Neo représente a première pate-forme de tééphonie mobie réeement ouverte. I comprend pusieurs options de connectivité intéressantes : GSM, GPRS, GPS et Buetooth. Curieusement, à origine, e Neo 1973 était doté d une suite ogiciee primitive qui ne permettait même pas de passer des appes tééphoniques. I a fau attendre encore queques mois avant que des mises à jour de a suite ogiciee permettent d instaer a «fonction tééphone». La version suivante, e Neo FreeRunner (GTA02), est arrivée en juin 2008 dotée d une conviviaité et d un matérie améiorés, ainsi que de a connectivité Wi-Fi. Openmoko a été conçu pour être compatibe avec divers modèes commerciaux. Openmoko Inc., son fabricant, commerciaise ses appareis en vue d en tirer profit. Les déveoppeurs indépendants peuvent vendre des appications privées grâce à a icence LGPL qui couvre ensembe de ogicies Openmoko. Avec e DASH express, FIC Inc. a égaement montré qu i est possibe d utiiser Openmoko pour construire des appareis à intégration verticae. Avec ce framework, es appications fermées et ouvertes sont à égaité pour s affronter. Dans cet environnement, es utiisateurs sont «à un cic près» d une appication payante ou d une gratuite. C est utiisateur fina qui détermine cee qui ui convient e mieux. I est égaement intéressant de noter que peu après a sortie du FreeRunner, une autre communauté de déveoppeurs a réussi à ui adapter a suite OSS Qtopia, mise au point queques années auparavant par Trotech, une entreprise rachetée par Nokia en 2008. Koou, une société canadienne, vient d annoncer qu ee intégrera Android (une autre suite OSS, que nous étudierons dans a section suivante) au FreeRunner d ici a fin novembre 2008. Tous ces déveoppements montrent bien organicité et efficacité potentiees d un écosystème OSS. Queques mois à peine après son ancement, e FreeRunner peut déjà héberger pusieurs nouvees pates-formes ogiciees. Android Android [9] devait à origine être éément de base des nouveaux appareis mobies. I s agit d une suite ogiciee comprenant un système d expoitation, une couche d intergicies et queques appications cés. Ee est déveoppée par a Open Handset Aiance (OHA), un consortium de 34 membres, dont Googe, HTC, T-Mobie et d autres acteurs importants dans ce secteur. La trousse de déveoppement ogicie (SDK) d Android, basée sur Java, est sortie en novembre 2007 pour permettre e déveoppement d appications bien avant a production même d un apparei Android. Depuis, un concours de déveoppement d appications, parrainé par Googe, a été ancé en vue de stimuer apparition de nouvees appications Android. En tout, 5 miions USD ont été attribués aux 50 soumissions présentant es appications es pus novatrices [10]. Le premier tééphone portabe Android (T-Mobie G1) a été introduit en octobre 2008 sur certains marchés. 18 REVUE TECHNIQUE DE L UER 2008