ING Focus CUP-onomics

ECONOMIC RESEARCH ING FOCUS Cup-onomics Mai - 2014/1 N 2014-1 23 mai 2014 EconomicPoll@ING: Pour vous, où s arrêtera l aventure des Diables rouges au? 62% 7% 31% les phases de groupes. 1/8, 1/4, 1/2 la victoire finale EconomicPoll@ING: La présence des belges au Mondial 2014 aura-t-elle un impact économique? Oui. Non. 23% 45% 32% cela dépend des résultats. ING Focus CUP-onomics Regard économique sur la Coupe du Monde Si les Belges devaient mettre un prix sur le fait de gagner la Coupe du Monde, ils seraient prêts à la payer 1 milliard d euro environs (91 /Belge). On notera néanmoins que seuls 37% des personnes interrogées seraient prête à apporter une contribution. Les ens, ns et Argentins semblent prêts à payer un prix beaucoup plus élevé, dépassant même 500 par personne dans le cas des ens. En exprimant le «prix» de la Coupe du Monde par d autres références, 9% des Belges seraient prêts à abandonner 1% de leur revenu annuel pour ramener la Coupe du Monde, et 19% seraient prêts à se passer de leur téléphone portable pendant un mois. Dans les deux cas, les Russes semblent les plus nombreux à accepter ce genre de sacrifices pour ramener le Graal du football. Selon les bookmakers internationaux, la fait figure d outsider à la victoire finale, avec une probabilité implicite de 5%. Les iens font figure de favoris. Un récent EconomicPoll@ING a par ailleurs montré qu en, 7% des répondants visent une victoire finale des Diables rouges. 60% des répondants sont plus raisonnables mais pensent bien que nos Diables dépasseront le tour préliminaire. Durant un événement sportif de cette ampleur, les ventes de produits aux couleurs de l équipe nationale peuvent être conséquentes. Néanmoins, les Belges semblent plutôt parcimonieux, avec une dépense moyenne de seulement 12 par personne en articles noir-jaune-rouge. C est loin derrière les Argentins et les Russes qui sont prêts à dépenser près de 50 chacun pour se mettre aux couleurs de leur équipe. L impact économique total d un beau parcours des Diable lors du tournoi resterait probablement faible en matière de PIB. La consommation augmente lors des soirées de match et suite aux achats des fans. Un meilleur moral des consommateurs peut aussi influencer leurs achats. Mais la productivité des travailleurs peut aussi souffrir de l engouement pour le football. Un tel impact négatif a pu par le passé prendre des proportions importantes, notamment dans certains pays d Amérique latine. Au-delà de l activité économique, on ne peut néanmoins négliger l impact s une victoire importante en matière de fierté nationale et donc de bien-être collectif. Enfin, il semble que pas moins de 16% des Belges s apprêtent à participer à des concours de prévisions. Ils y consacreront en moyenne un quarantaine d euro. A cet égard, les Espagnols semblent les plus joueurs, puisque près de la moitié d entre eux participeront à ce genre de paris informels, mais ce sont les Russes qui joueront le plus (plus de 80 ). Economic Research Economisch Bureau Amsterdam DISCLAIMER EN DERNIERE PAGE 1

Le coup d en voi de la Coup e du Mond e d e football, qui au ra lieu au, appro che à grand s p as. A cett e o ccasion, le service d étud e d ING asso cie ce grand évèn ement à l écono mie. D an s ce numéro sp écial d e ING F ocu s, nous prou von s un e fois d e p lus q ue le footb all n est pas seulement un très b eau spo rt, mais qu il laisse au ssi d es traces sur le plan économiqu e. ING FOCUS Cup-onomics Mai - 2014/1 Amsterdam +31 63 020 12 03 Le coup d envoi de la Coupe du monde approche à grands pas. Il sera donné le 12 juin. À partir de ce moment, les 32 meilleures équipes nationales de football s affronteront pour devenir la meilleure équipe du monde dans la discipline sportive la plus répandue au niveau international. Un tel tournoi de football ne passe pas inaperçu. De plus, la Coupe du monde influence les choix des consommateurs. Ses conséquences se font ressentir dans le milieu professionnel, dans les dépenses, voir dans la confiance des consommateurs. Même la bourse est suspendue aux lèvres du football. Le service d étude d ING profite de la Coupe du monde pour étudier le football sous un angle économique. Les économistes étudient les chiffres, les tendances et les interactions. Armés de notre boîte à outils économiques, nous étudions comment la Coupe du Monde influence les consommateurs en et dans d autres pays. Nous cherchons à savoir quels supporters méritent le plus le titre, quelle équipe nourrit les plus grands espoirs et dans quels pays les fans dépensent le plus pour se procurer des articles de supporters. 1. La valeur du titre : la consacrerait plus d un milliard au titre Les Belges seraient prêts à consacrer en moyenne 91 pour gagner la Coupe du Monde Une fois tous les quatre ans, les meilleures équipes nationales s affrontent pour remporter le titre suprême. Un titre aussi rare et prestigieux vaut son pesant d or. Reste à savoir quelle est sa valeur exacte. Pour le savoir, on peut par exemple demander aux consommateurs quel prix ils sont prêts à payer pour la victoire. Certes, le titre de champion du monde n est pas à vendre, mais nous pouvons demander aux consommateurs combien ils pourraient donner pour la victoire finale. Résultat : les Belges y consacreraient en moyenne 91 euros par personne. Au total, le titre pèse donc environ 1 milliard d euros pour les Belges. Mais ce n est pas le cas de tout le monde : 63% des personnes interrogées n accordent aucune valeur financière au titre, contre 37% qui le font. Ces personnes sont prêtes à débourser en moyenne 247 par personne pour une victoire certaine. Nous pouvons placer le sacrifice concédé pour les Diables Rouges dans un certain contexte, en demandant aux habitants des autres pays participants combien ils consacreraient à un titre de champion du monde dans leur pays. En moyenne, ils sont prêts à mettre davantage la main au portefeuille : ils consacrent en moyenne 185 euros pour voir leur capitaine embrasser le précieux trophée le 13 juillet. Gr. 1 Gagner la Coupe du Monde : quelle valeur? ( ) Economic Research Philippe Ledent Senior Economist Brussels +32 2 547 31 61 Philippe.ledent@ing.be 0 100 200 300 400 500 Au niveau international, les ens payeraient le plus Les ens sont les plus enthousiastes. Ils estiment que le titre vaut 526. Ils sont suivis de près par les ns (464 ) et les Argentins (429 ), puis par les ns (176 ), les Portugais (169 ) et les Russes (154 ). Deux grandes nations du football 2

européen se situent dans le ventre mou : l (149 ) et la (115 ). Le, pays organisateur, ne figure pas au sommet du classement : non pas que les iens ne veuillent pas mettre la main au portefeuille, mais ils consacrent une somme relativement modique au titre. Le pouvoir d achat joue probablement ici un rôle, de même que les tensions sociales actuelles (pour beaucoup de iens, la Coupe du Monde a déjà coûté suffisamment). Avec seulement 84, les Espagnols sont (de prime abord) également les grands absents du sommet du classement, surtout quand on sait que les Latins ont le sang chaud quand il s agit de football. Manifestement, les titres de football n échappent pas à l effet de saturation, puisque «La Furia Roja» est repartie avec le titre des trois dernières grandes compétitions, dont celui de champion du monde en Afrique du Sud. La et les sont en queue de classement avec respectivement 91 et 39. La lanterne rouge revient au pays qui n a pas de réelle tradition du football : les États-Unis (37 ). Mais l argent n a pas partout la même valeur Les Russes sont prêts à abandonner une partie de leur revenu annuel Cependant, l argent n a pas toujours la même valeur. Si nous comparons par exemple les pays de notre groupe H, nous constatons que pour la même somme, nous pouvons acheter près de trois fois plus en Algérie que dans notre pays. De même, le pouvoir d achat avec un euro est plus élevé en et en Corée que chez nous. Les consommateurs ont respectivement deux fois plus et 50 % de choses en plus pour leur argent qu en. Un montant exprimé en euro ne représente donc pas le même sacrifice partout. Par conséquent, nous avons aussi demandé si les habitants étaient prêts à céder 1 % de leur revenu annuel en échange du titre. Le sacrifice relatif est ainsi comparable, quel que soit le niveau des salaires et des prix. Plus de quatre Russes sur dix (42 %) sont prêts à donner 1 % de leur pouvoir d achat pour ramener la coupe, suivis par les ens et les Argentins. Dans ce classement, l se hisse dans la moyenne. En queue de peloton, on retrouve les Français (6 %), les Américains (5 %) et les Néerlandais (3%). En ce qui nous concerne, 9% des Belges sont prêts à céder 1 % de leur revenu pour cette «bonne œuvre footballistique» (équivalent aux Allemands). Gr 2 Prêts à abandonner 1% du revenu annuel en échange de la victoire à la Coupe du Monde (% de répondants) Gr 3 Prêts à abandonner 1 mois de téléphone portable en échange de la victoire à la Coupe du Monde (% de répondants) 0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50 Source : ING Source : ING Le sens du sacrifice est encore plus prononcé quand on ne parle pas d argent. Par exemple, le téléphone portable est devenu indispensable. Pourtant, de nombreuses personnes sont prêtes à se passer de leur téléphone pendant un mois contre un titre de champion du monde. Au niveau international, en moyenne un quart (23 %) des personnes sont prêtes à le faire, avec les Russes en tête de classement. Notre pays se situe dans le milieu du classement, non loin de la moyenne (19%). 2. Les chances de succès 3

EconomicPoll@ING 1 : Un sondage effectué en Suède aurait placé la en tête de la liste des vainqueurs potentiels de la Coupe du Monde. Nous avons donc voulu savoir également ce qu en pensaient les Belges. Ainsi, EconomicPoll@ING a demandé aux utilisateurs de Home Bank où s arrêterait l aventure des Diables Rouge au. La grande majorité des répondants pensent bien que les Diables passeront les phases de groupe. Ils s arrêteraient en huitième, quart ou demi-finale (62%). 7% des répondants vont plus loin et considèrent que la sera championne du monde. Ce n est finalement pas très différents de ce que disent les bookmakers (voir ci-dessous). En fin de compte, les pays participants à la Coupe du monde ne veulent qu une chose : gagner. Mais à qui reviendra le titre? Cette question est sur les lèvres de bien des amateurs de football. Qu on la pose aux bookmakers ou à la population, la est considérée comme un outsider. 73% des Belges espèrent un titre des Diables Rouges Mais à travers le monde, ce sont les iens qui partent favoris c est ce que disent également les bookmakers La plupart des gens espèrent évidemment que leur pays va remporter le titre. Dans notre pays, 73% des personnes interrogées espèrent un titre des Diables Rouges. Il n y a qu en que la majorité n espère pas que «Les Bleus» reviennent avec le titre. La préférence des Français pour leur propre équipe est à peine plus prononcée (41 %) que leur préférence pour le (37 %). Si nous prenons la moyenne de tous les pays, c est le, pays organisateur, qui se voit attribuer le plus le titre (14%). Suivent ensuite l (9 %), champion en titre, et l (8 %). La recueille pas moins de 5% des voix. La Seleção est l équipe à laquelle on attribue le plus de chances. Quatre personnes sur dix (41 %) pensent que le pays organisateur remportera le titre, alors qu une personne sur sept (13 %) pense que l gagnera sa quatrième grande finale consécutive. Les iens ont aussi pleinement confiance en leurs chances, puisque plus de deux tiers d entre eux (69 %) espèrent que la coupe restera au au terme du tournoi. En tout cas, sur le continent sud-américain, la confiance est au plus haut. La majorité des Argentins (58 %) partent aussi du principe qu ils vont devenir champions du monde. En Europe, seuls les Espagnols sont sûrs de leur coup : 63 % croient à nouveau à un titre. Pour estimer objectivement les chances de remporter le titre, il suffit d étudier les paris internationaux sur le football. Étant donné qu il y a de l argent en jeu, on peut s attendre à ce que ceux qui prennent des risques croient rationnellement au gain du titre. De plus, au niveau international, les différents supporters ont tous des préférences différentes. Les bookmakers et les participants aux paris sur internet nourrissent aussi de grandes espérances envers le. D après les marchés des paris sportifs de début mai, les iens ont le plus de chances de remporter le sacre, avec 24 %. En deuxième position, on trouve les Argentins avec 16 %. L (13 %) et l (12 %) semblent aussi avoir toutes leurs chances. Les Diables Rouges ont une probabilité de 5% de gagner selon les paris Les Diables Rouges ne comptent pas parmi les favoris de cette Coupe du monde, mais plutôt parmi les outsiders. Selon les bookmakers, ils ont 5 % de chances de victoire et ne sont précédés que par quatre grandes nations du football. C est mieux que le, les et la Colombie. Bien que les bookmakers nous permettent d avoir une idée plus objective des chances de titre, ces pourcentages n en disent pourtant pas long. Ils peuvent être balayés pendant le tournoi, cela reste finalement un jeu. 1 EconomicPoll@ING est une question posée sur la page de sortie de Home bank d ING. Les résultats de ce type d enquête n ont donc pas de valeur scientifique mais donnent un éclairage général. Dans le cas présent, EconomicPoll@ING a recueilli 11393 réponses entre les 12 et 19 mai 2014. 4

Gr. 4 Probabilité de victoire finale (probabilité calculée - %) Uruguay Bron: Betfair 0 5 10 15 20 25 Encadré 1. Quelle équipe va remporter le titre? Nous avons vu que les supporters espèrent et parfois pensent en masse que leur équipe va remporter la Coupe du monde. C est compréhensible, mais reste à savoir si c est réaliste. L issue de la Coupe du monde peut être envisagée sous plusieurs angles. Les historiens Les historiens étudient le passé. Et il faut parfois en tirer des leçons. En effet, l histoire a souvent tendance à se répéter. Au fil des années, les Coupes du monde qui se sont déroulées sur le continent américain ont toujours été remportées par une équipe d Amérique du Sud. Il y a donc de fortes chances que les historiens désignent une équipe d Amérique du Sud pour cette Coupe du Monde comme étant la grande favorite, par exemple le ou l. Les bookmakers Les paris sont ouverts pour les grands évènements sportifs. Les bookmakers permettent de parier. Ils regroupent les différentes mises et en déduisent les chances de victoire de chaque équipe. Selon eux, le est le grand favori. Les économistes Les économistes comparent les chiffres : combien gagnent les pays (le PIB), quel est leur niveau de développement et combien y a-t-il d habitants. Un pays grand et riche compte en moyenne plus de talents du football et a plus d argent à consacrer à la formation de ces talents. Vu sous cet angle, les États-Unis devraient être bien placés à la Coupe du monde, ce qui montre qu économie n est pas football, et inversément. Les connaisseurs Le vrai connaisseur sait ce que personne d autre ne sait. Cette connaissance spéciale d un initié peut être très précieuse. Imaginons que l initié sache que l avant-centre chilien souffre encore d une blessure tenace à la cuisse. Cela peut nuire aux chances du de remporter cette Coupe du monde. 3. Le titre de champion du monde : quelles sont les conséquences? 5

EconomicPoll@ING 2 : La présence des Diables Rouges à la Coupe du Monde aura-t-elle un impact économique en? C est la question qui a été posée il y a quelques semaines par EconomicPoll@ing. Selon les répondants, une petite majorité (55%) pensent qu un impact est possible. C est même certain pour 32% des répondants. L impact économique exact d un beau parcours lors de la Coupe du Monde est difficile à estimer La Coupe peut avoir un impact sur les dépenses de consommation ou sur les dépenses de marketing Si l impact exact d une victoire finale est presque impossible à mesurer, on peut considérer que différents canaux vont jouer. Du côté positif, on notera la consommation qui peut augmenter temporairement durant l événement, notamment dans les établissements proposant les matchs sur écran géant. Un beau parcours de l équipe nationale peut également favoriser un sentiment positif des consommateurs, ce qui indirectement peut également jouer positivement sur l activité économique. A ce titre, certaines études ont par exemple montré que la victoire des Bleus à la coupe du Monde de 1998 (en ) avait eu un impact positif sur le moral des consommateurs. Parallèlement, on avait observé une croissance significative de l activité des clubs de football durant les années ayant suivi la Coupe du Monde (avec un impact économique via les produits dérivés et les activités autour des matchs de football). Fait intéressant, cet impact semblait davantage lié à la victoire à la Coupe du Monde qu à l organisation du Mondial elle-même. En, les succès mondiaux de J. Henin et K. Clijsters ont également eu un impact non négligeable sur l activité des clubs de tennis. Preuve encore une fois que l impact d une «grande victoire» n est pas insignifiant, du moins au niveau de certains secteurs. Concrètement, la consommation peut augmenter quelque peu durant la Coupe du Monde. En particulier, chaque équipe a ses propres couleurs et chaque pays ses habitudes quand il s agit d encourager. Les montants que les consommateurs dépensent pour se procurer des articles de supporters varient aussi fortement. Ce sont les Russes et les Argentins qui dépensent le plus, avec en moyenne 48 par personne. Le, pays organisateur, suit avec 40. Les Belges sont parmi les moins dépensiers avec 12. On peut expliquer ces faibles dépenses par le fait que les consommateurs reçoivent beaucoup d articles gratuitement, notamment quand ils font leurs courses. L impact économique positif lié au merchandising peut donc dépasser de loin le montant des dépenses des supporters, compte tenu des dépenses réalisées par les entreprises. Gr. 5 Dépenses en articles aux couleurs de l équipe nationale ( ) 0 10 20 30 40 50 60 Mais ce genre de compétition peut également affecter la productivité des travailleurs Mais une Coupe du monde, un beau parcours ou, rêvons un peu, la victoire finale, peut aussi affecter l activité économique. Au niveau professionnel, la Coupe du Monde occupe 2 EconomicPoll@ING est une question posée sur la page de sortie de Home bank d ING. Les résultats de ce type d enquête n ont donc pas de valeur scientifique mais donnent un éclairage général. Dans le cas présent, EconomicPoll@ING a recueilli 10712 réponses entre les 7 et 21 avril 2014. 6

aussi les esprits. Les longues analyses de match à la machine à café peuvent nuire à la productivité. L effet peut être réduit si les matchs ont lieu en dehors des heures de bureau, comme ce sera majoritairement le cas en Europe cette fois-ci, mais cela n empêche pas les de-briefing d après match. En d autres termes, la productivité des travailleurs peut être affectée. Une étude internationale est à ce titre parvenue à démontrer qu il existe bien un impact négatif de la Coupe du Monde sur le PIB par habitant. Dans certains cas, et principalement en Amérique latine, on peut même identifier un lien négatif entre les performances de l équipe nationale à la Coupe du Monde et la croissance du PIB par habitant du pays. Ceci n est pas vraiment étonnant lorsque l on sait que la vie économique peut presque entièrement s arrêter dans certains pays lorsqu il s agit de supporter son équipe pendant la Coupe. Sans qu il y ait d impact négatif sur l économie, on peut aussi supposer que la diminution de productivité se marquerait aussi auprès des étudiants en plein période d examens. Encore une fois, ces considérations doivent être prises avec réserve car il est toujours difficile d évaluer l impact d un facteur en particulier. tout en créant une meilleure ambiance Par ailleurs, heureusement, la Coupe du Monde influence positivement l ambiance de travail. Elle permet par exemple de savoir quel collègue s y connaît le mieux en football. Les pronostics sont aussi généralement bénéfiques pour l ambiance. EconomicPoll@ING 3 : Les belges semblent assez raisonnables quand il s agit de regarder les matchs de la Coupe du Monde. En effet, selon un EconomicPoll@ING, seuls 14% des répondants comptent adapter leur agenda afin de regarder les matchs. 34% des répondants ne le feront par contre que si leur emploi du temps le leur permet. Le solde (52%) ne compte pas regarder les matchs. On notera cependant que cette question a été posée plusieurs mois avant le début de la compétition. Il est plus que probable qu un beau parcours des Diables rouges modifie profondément ces résultats. En prenant tous les éléments en considération, l impact reste finalement très limité Entre l impact positif lié à la confiance (et aux activités «extra-sportives» de la Coupe du monde) et l impact négatif lié à l éventuelle perte de productivité des travailleurs, que peut-on finalement attendre? Probablement un impact économique très limité, du moins au niveau de la croissance du PIB. Mais on sait bien que le PIB ne dit pas tout : sachant que la a été absente d une phase finale d une compétition internationale pendant plus de 10 ans, considérant également l engouement quasi jamais rencontré jusqu ici et l implication de très nombreuses entreprises, un beau parcours des Diables rouges ne manquerait pas d améliorer le sentiment de fierté nationale et le moral des ménages. N est-ce pas là, après tout, un élément aussi important que le PIB pour participer au bien-être collectif? 4. Les pronostics de la Coupe du Monde 16% des Belges vont participer à des jeux de pronostics Il n y a pas que les Diables Rouges qui se préparent à la Coupe du monde. En, les pronostics sur le futur champion vont bon train, tant au travail qu à la maison. 16% des Belges participeront cet été à un ou plusieurs pronostics, que ce soit avec des amis, des connaissances ou des collègues. Ils miseront en moyenne 39 par personne. C est en que l entrain est le plus vif : la moitié (49 %) des Espagnols misent de l argent sur les matchs de la Coupe du Monde. Ils sont suivis par les ens (41 %), les ns (40 %), les iens (39 %) et les Argentins (38 %). C est dans les pays où les habitants se disent connaisseurs que l on participe le plus aux pronostics. Ainsi, les Espagnols, les ens, les ns, les iens et les Argentins (le top 5) affirment tous s y connaître mieux que la moyenne en football. C est aux États-Unis qu on parie le moins (9 %). Ce n est pas une grande surprise, puisqu il ne s agit pas d une grande nation du football. En (14 %) et en 3 EconomicPoll@ING est une question posée sur la page de sortie de Home bank d ING. Les résultats de ce type d enquête n ont donc pas de valeur scientifique mais donnent un éclairage général. Dans le cas présent, EconomicPoll@ING a recueilli 12791 réponses entre les 24 février et 3 mars 2014. 7

(15%), les habitants participent en moyenne moins aux pronostics. Les ns et les Français se disent, avec les Néerlandais, moins souvent connaisseurs en football. Les plus grands parieurs se trouvent en (avec une mise moyenne de 83 ) et en (80 ), suivis des ns (61 euros) et des ns (60 euros). Les Belges sont plutôt dans le bas du classement, avec moins de 40 d intention de pari par répondant. Gr 6 Participation à un jeu de pronostic (% de répondants) Gr 7 Mise lors d un jeu de pronostic (en ) Moyenne Source : ING 0% 20% 40% 60% Source : ING 0 20 40 60 80 100 8

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