L3 Commerce International TD n 2 : Indicateurs de spécialisation Exercice 2.1 : A partir du fichier worldtrad.xls, expliquez comment les contributions du panel B sont calculées et commentez le rôle joué par les pays émergents dans la croissance récente du commerce international. Le panel B correspond à la «contribution to world Trade growth by main regions». cad, que la croissance mondiale est l addition de la croissance de chaque pays (ou zone régionale) pondérée par leur importance relative dans le commerce mondiale. (notez que l on n a pas la part relative de chaque zone dans le commerce mondiale, ce qui empêche de faire le calcul). A. Trade growth by main regions NAFTA 1 3,2 7,2 6,5 11,1 8,3 8,9 12,8 7,9 8,9 11,5-3,8 1,1 2,8 9,4 6,4 7,1 6,9 OECD Europe 4,0 3,2-0,1 8,5 8,2 5,2 9,9 8,1 5,6 11,6 2,6 1,5 2,6 6,9 5,1 7,3 7,0 OECD Asia & Pacific 2 3,8 3,3 1,6 8,6 11,0 10,3 7,5-3,9 7,1 12,3-2,9 7,1 8,1 12,8 6,8 8,3 8,3 Total OECD 3,8 4,2 2,0 9,2 8,7 7,0 10,4 6,2 6,8 11,6-0,1 2,1 3,4 8,5 5,8 7,4 7,2 China 15,3 22,8 24,1 20,7 13,0 23,0 18,2 1,7 16,7 25,3 6,9 25,7 28,2 22,7 19,4 21,7 21,2 Non-OECD Asia excluding China 12,9 12,4 12,0 13,7 14,3 6,7 8,4-5,9 5,6 15,5-4,1 6,2 6,7 14,2 9,2 10,3 9,6 Latin America 9,1 13,5 16,0 8,7 11,0 5,2 15,0 8,2-4,8 5,9 3,9-5,3 4,8 12,0 9,9 9,1 7,2 Other non-oecd countries 3-4,6-4,2 7,0 0,0 1,4 5,6 6,1 0,0 5,1 9,7 5,8 6,0 9,1 12,2 9,8 12,7 13,4 Non-OECD 3 4,3 5,9 11,2 8,4 9,3 7,5 9,3-1,6 5,2 13,7 1,1 7,4 10,6 14,9 11,4 13,3 13,1 World 3,9 4,7 4,5 9,0 8,8 7,2 10,1 4,0 6,4 12,2 0,2 3,5 5,4 10,4 7,5 9,3 9,1 B. Contribution to World Trade growth by main regions NAFTA 1 0,6 1,4 1,3 2,2 1,7 1,8 2,7 1,7 2,0 2,6-0,8 0,2 0,6 1,9 1,3 1,4 1,4 OECD Europe 1,7 1,3 0,0 3,5 3,4 2,1 3,9 3,2 2,3 4,7 1,1 0,6 1,1 2,7 2,0 2,8 2,6 OECD Asia & Pacific 2 0,4 0,4 0,2 0,9 1,1 1,1 0,8-0,4 0,7 1,2-0,3 0,7 0,8 1,3 0,7 0,9 0,9 Total OECD 2,8 3,1 1,4 6,6 6,2 5,0 7,4 4,5 5,0 8,6-0,1 1,5 2,5 6,0 4,0 5,1 4,8 China 0,2 0,3 0,4 0,4 0,3 0,5 0,5 0,0 0,5 0,8 0,2 0,9 1,2 1,2 1,1 1,4 1,5 Non-OECD Asia excluding China 1,3 1,4 1,4 1,7 1,9 0,9 1,1-0,8 0,7 1,9-0,5 0,7 0,8 1,7 1,2 1,3 1,2 Latin America 0,2 0,4 0,5 0,3 0,3 0,2 0,5 0,3-0,2 0,2 0,1-0,2 0,1 0,3 0,3 0,3 0,2 Other non-oecd countries 3-0,6-0,5 0,7 0,0 0,1 0,5 0,5 0,0 0,4 0,8 0,5 0,5 0,8 1,1 0,9 1,2 1,3 Non-OECD 3 1,2 1,6 3,0 2,4 2,6 2,1 2,6-0,5 1,4 3,6 0,3 2,0 3,0 4,4 3,5 4,2 4,3 World 3,9 4,7 4,5 9,0 8,8 7,2 10,1 4,0 6,4 12,2 0,2 3,5 5,4 10,4 7,5 9,3 9,1 Tout d abord la courbe supérieur représente la croissance mondiale du commerce : Très forte augmentation en 2000 (bulle Internet), puis décrochage en 2001 (La chute des cours boursiers et les attentats du 11 septembre on conduit à une récession mondiale). Pour la première fois depuis près de 50 ans, la croissance du commerce mondiale à été négative dans les pays de l OCDE. Puis retour à une forte croissance du commerce mondiale, jusqu'à une stabilisation ces trois dernières années. Importance des pays émergents : La contribution des différents pays à cette croissance est surtout marqué depuis les années 2000 par l augmentation de la part de la contribution de la chine dans la croissance du commerce mondial. 14,0 12,0 10,0 8,0 6,0 4,0 2,0 0,0-2,0 1991 1992 1993 1994 Contribution à la croissance du commerce mondial 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 Total OECD China Non-OECD World Graphique réalisé à partir des données de contribution à la croissance (panel B)
Exercice 2.2 : Balance des biens et services et compte courant a. A partir du fichier tradbal.xls analysez l évolution du solde de biens et services des principales économies de l OCDE. Quelles explications pouvez-vous donner de l évolution depuis 2000? Graph : Solde des biens et services des principaux pays de l OCDE 400,0 200,0 0,0-200,0-400,0-600,0-800,0-1000,0 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Japan United States Euro area Total OECD Le solde de la balance commerciale des pays de l OCDE est largement déficitaire depuis 1999. Celle des pays de la zone Euro et du Japon est positive et à tendance à augmenter au cours du temps. Celle de la France est stable (pas loin de zero). Par contre, le déficit américain est extrêmement élevé et ne cesse d augmenter depuis 1992. Question : Est ce que le déficit américain est soutenable à long terme? Risque macroéconomique? b. Même question pour les balances de comptes courants à partir du fichier curracc.xls. Quelle information nous donne la comparaison des deux séries, pays par pays? A l opposé, les pays non-ocde on vue leur balance commerciale devenir largement excédentaire depuis 1998. Au al déficit et excédent mondiaux doivent se compense. Graph : Solde des biens et services des principaux pays en développement 800 600 400 200 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 0-200 -400-600 -800 OECD Non-OECD China Latin America Africa and Middle-East Central and Eastern Europe Exercice 2.3 : Indicateurs de spécialisation a. A partir du fichier exol3.xls calculez l indicateur de Balassa de spécialisation pour les différents pays. La difficulté de tester les avantages comparatifs provient souvent des limites statistiques : il faudrait notamment disposer de données sur les coûts de production pour tous les biens et tous les pays. Bela Balassa (1965) a construit et testé un indicateur témoignant de la spécialisation du pays, qui révèle les avantages comparatifs du pays, à condition bien sûr que celui-ci se soit correctement spécialisé dans les secteurs pour lesquels il a un avantage comparatif.
L indicateur de Balassa revient à comparer la part des exportations d un secteur dans les exportations ales du pays rapportée à celle d une zone de référence, comme par exemple les pays de l OCDE. j/ Balassa. ij= X X *100 Xocde. Xocde. Avec Xij = exportations du pays i dans le secteur j X = exportations ales du pays i Xocde.j = exportations de la zone de référence (ocde) dans le secteur j Xocde. = exportations ales de la zone de référence. Si le ratio est égal à 100 : le poids du secteur considéré dans le commerce al du pays étudié est identique au poids de ce même secteur dans le commerce de la zone de référence. Si ratio > 100 :le pays est spécialisé dans ce secteur par rapport à ces partenaires. A partir des données du fichier ExoL3 : On donne les principaux secteurs (coeff.>150) En comparant le al des exportations de chaque pays i dans le secteur j vers le reste du monde par rapport aux exports mondiaux dans le secteur j. qq exemples : USA : riz (560), fibres végétale (490), Matériaux de Transport (280) Mexique : Bovins (350), Bois (120) Canada : graines (220), Bois (360) b. Même question pour la contribution au solde. Est ce que le déficit de mon solde commerciale du pays i dans le secteur j est plus ou moins important par rapport au déficit dans ce secteur des autres pays de la zones OCDE. Balassa. ij= ( X ocde ( X j M j)/( X. j Mocde. j)/( X ocde c. Pouvez-vous calculer le taux de pénétration du marché intérieur des Etats Unis? (on considère une production nationale de 12 milliards USD). La compétitivité peut aussi se mesurer sur le marché intérieur. Il s agit d évaluer dans quelle proportion la demande intérieure est assurée par des biens importés ou par des biens nationaux. Le taux de pénétration du marché intérieur représente la part des achats effectués à l étranger sur la consommation du marché intérieur (demande intérieure) : TP = [Importation / (Production+Import-Export)]*100 TP pour les Etats-Unis= [461/(12.000+461-5)]*100=3.7% M ). M ocde. *100 ) Exercice 2.4 : Coefficient d intra-branche a. A partir du fichier précédent, calculez le coefficient de Grubel et Lloyd par branche et global, pour chaque pays. Avec Grubel et Lloyd (1975), les économistes se sont progressivement intéressés aux «échanges intraindustriels» ou «intra-branche», notamment parce que cela semble remettre en cause un certain nombre d analyses théoriques antérieurs (modèles Ricardo et HOS des TD 4 et 5). Ce commerce serra expliqué par les théories du commerce imparfait (TD 8). Pour mesurer l importance du commerce intra-branche on utilise l indicateur de Grubel et Lloyd qui donne pour un secteur j donné, le taux de recouvrement entre les flux d importations et d exportations pour une industrie : M j X j M j GLj= = 1 M j X j M j M j
Calculs réalisé à partir du fichier Excel Grubel et Lloyd Riz Pièces Véhicules Prod Manufacturière entre Canada et USA 0,1 0,8 0,9 entre USA et Mexique 0,0 0,6 0,7 Entre les US et le Monde 0,0 0,5 0,4 b. Les ordres de grandeur obtenus sont-ils compatibles avec l hypothèse d une spécialisation des économies nationales? Pour certains produits comme le riz il semble y avoir peu de commerce intra-branche, par contre dans la production manufacturière ou les pièces de véhicules, le commerce intra-branche représente plus de 50% du commerce, ce que ne peut expliquer les théories traditionnelles du commerce international. c. Quel rôle joue le niveau d agrégation de la nomenclature Sectorielle par rapport à vos résultats? (j ai remplacer géographique par sectorielle il me semble que c est ce que Fontagné voulait dire). Le niveau d agrégation des nomenclature peut largement influencer les résultats de l indice de G&L. Au niveau sectoriel : un commerce intra-industriel dans le secteur du transport peut provenir de ce que le pays A export des hélicoptères tandis que le pays B export des vélos. Donc une classification sectorielle trop agrégée peut biaiser vers le haut l indice de commerce intra-branche. d. Même question sur le choix d un calcul au niveau bilatéral. Si l on ne prend pas en compte individuellement l ensemble des flux bilatéraux de commerce, l indicateur de G&L peut surestimer le commerce intra-industriel. Par exemple, si A import un bien de B mais exporte se bien vers C, et que l on agrége B et C, alors on va penser que A importe et export vers BC simultanément. Exercice 2.5 : Commentaire de texte : Après lecture du texte de Fontagné et Freudenberg «marché unique et développement des échanges» Economie et Statistique, (326-327): 71-95, répondez aux questions suivantes : a. Pourquoi est-il important pour la politique économique de poser la question du degré de spécialisation dans les échanges. Il y a des conséquences importantes en termes de politiques publiques. L ouverture au commerce n a pas le même impactes selon que le commerce qui s instaure est de type intra-industriel ou inter-industriel, notamment en termes de coût d ajustement. Si le commerce est inter-industriel et que le processus est celui de la spécialisation des pays, alors l ouverture au commerce va conduire à un processus d ajustement coûteux avec des implications distributives considérables. A l inverse, le commerce intra-industriel implique uniquement une rationalisation des producteurs (plus de concurrence). Dans ce dernier cas, le bien-fait espéré est le suivant : Confrontée à une plus grande variété offerte, la demande devient plus élastique au prix. Les producteurs réduisent alors leurs marges. Les prix baissent, les consommateurs consomment plus et les producteurs descendent sur leur courbe de coût en produisant plus pour satisfaire cette demande additionnelle. b. Commentez la différence entre intra-ue et extra-ue dans le tableau 2. (une partie seulement du tableau 2est reproduite ici, en exemple).
La décomposition du tableau 2 du commerce international en trois types permet de dresser un bilan des échanges européens, suivant une méthode sensiblement différente de l utilisation traditionnelle de l indicateur de Grubel et Lloyd. La moitié des échanges des pays membres de l Union européenne avec le monde s effectue sous forme univoque, c est-à-dire sous forme d exportations ou d importations sans que le flux de sens contraire ait un niveau significatif. L autre moitié relève du commerce croisé et se répartit entre échange de qualités (commerce croisé en différenciation verticale, pour un tiers du commerce al) et échange de variétés (commerce croisé de produits similaires, moins de 15 % du al). Ainsi, le commerce croisé s avère-t-il plus de deux fois plus important en différenciation verticale qu en différenciation horizontale au sein de l Union Européenne. c. Comparez la position de la Grèce à celle de la Belgique dans le graphique 1 et donnez des déterminants plausibles des différences observées. l importance relative des types de commerce varie fortement d un pays membre à l autre. Notamment, les pays constituant le noyau dur de l Europe, et qui comprend la Belgique, se caractérisent par l importance toute particulière des échanges croisés. A l opposé, l insertion dans le commerce intra-communautaire, notamment de la Grèce, s appuie jusqu ici essentiellement sur des complémentarités. Alors que le commerce univoque représente presque les trois quarts du commerce avec les pays tiers, et même 96% dans le cas de la Grèce, il est de l ordre de seulement 40 % dans les échanges intra-communautaires. Cette prédominance du commerce croisé suggère une spécialisation très fine des économies européennes (exemple, échanges de produits identiques mais avec des qualités différentes). d. Commentez les changements observés en Irlande dans le graphique 4 : quel est le moteur de la spécialisation de ce pays? Bien que les types de commerce pratiqués permettent de distinguer les pays du centre de ceux de la périphérie, la dynamique européenne est presque partout la même : l intégration européenne s est traduite avant tout par un renforcement des échanges croisés en différenciation verticale. Seule l Irlande (et aussi la Grèce) échappe à ce constat. L Irlande a vu sa part de commerce croisé en différentiation horizontal augmenter, et celle différenciée verticalement stagner.