DIAGNOSTIC ANNUEL RAPPORT ACTIVITE 2012 ra2012.air-rhonealpes.fr
Situation vis-à-vis de la réglementation Episodes de pollution et indices Historique des mesures Sources de pollution Que retenir? Sommaire
Le département du Rhône Le positionnement géographique du Rhône contribue à en faire une zone sensible à la pollution atmosphérique. Des vents dominants orientés Nord-Sud et sud-nord ont tendance à favoriser la dispersion des polluants. Mais l agglomération lyonnaise, 2 e unité urbaine française, subit une forte contrainte humaine, concentrant des émissions polluantes d origine routière, industrielle et tertiaire. En hiver, les inversions de température favorisent la stagnation des polluants à basse altitude. La situation de la qualité de l air est préoccupante sur certains territoires de la région, ainsi, 155 communes (soit plus de 1 500 000 hab.) sont situées en «zone sensible» pour la qualité de l air dans le Rhône. Outre l impact sanitaire local induit par la pollution atmosphérique, le nonrespect des normes de qualité de l air risque de coûter plusieurs millions d euros à la France (condamnation par l Union Européenne).
L observatoire de la qualité de l air : Air Rhône-Alpes La surveillance de la qualité de l air s appuie sur un ensemble de moyens techniques : 22 stations de mesures permanentes sont implantées selon des critères définis par l Union Européenne dans le cadre des directives. Des campagnes de mesures temporaires. Un cadastre régional des émissions. Il s agit d une description spatialisée du flux de polluants émis dans l atmosphère. Des modèles numériques qui permettent de réaliser des cartographies de qualité de l air, en reproduisant le comportement des polluants dans l atmosphère. Les modèles permettent d évaluer la qualité de l air en tous points de la région et de tester l impact de différents scénarii.
Situation vis-à-vis de la réglementation
L année 2012 : résultats des sites fixes comparés aux normes Des polluants encore très problématiques en 2012 en proximité automobile : Particules PM 10 Dioxyde d azote (NO 2 ) Autres polluants ne respectant pas les normes en 2012 : Ozone (O 3 ), benzo(a)pyrène B(a)P Un point noir : le Sud Lyonnais Légende : o Chaque petit trait horizontal = résultat d un site de mesure o ligne horizontale rouge = norme à respecter o barre verticale = amplitude des concentrations dans le département
L année 2012 en cartes Dioxyde d azote Moyenne annuelle - 2012 Dioxyde d azote L agglomération lyonnaise et la proximité immédiate des grands axes de circulation routière sont les plus exposés. Dépassements de normes en bordures des voiries principales du centre de l agglomération lyonnaise. NB : Compte tenu de l hétérogénéité du territoire, un diagnostic obtenu à partir de mesures ne suffit pas : cartographie indispensable
L année 2012 en cartes Particules PM10 - Moyenne annuelle - 2012 Particules : À la différence du dioxyde d azote, les particules affectent de vastes territoires, pas uniquement le centre des grandes agglomérations et la bordure des voiries, qui restent cependant les territoires les plus exposés En 2012, franchissement de norme recensé pour ce polluant en bordure des voiries de l agglomération lyonnaise Particules PM10 - Nb J > 50 µg/m 3-2012
L année 2012 en cartes Ozone - Nb J 8h > 120 µg/m 3-2012 Ozone L ouest du département et les Coteaux du lyonnais sont les plus exposés à l ozone 2012 assez peu touchée, mais les normes de préservation de la santé humaine et de protection de la végétation, évaluées sur 5 dernières années, ne sont pas respectées en tous points du territoire Ozone - AOT 40-2012
Episodes de pollution et indices
L année 2012 : les épisodes de pollution Les épisodes de pollution sont gérés par un dispositif préfectoral Arrêté Inter-préfectoral du 5 janvier 2011 En 2012, diminution des activations de dispositifs d'information ou d'alerte par rapport à 2011, mais certaines zones restent très impactées, notamment le bassin lyonnais, le nord-isère, la vallée de l Arve et le bassin grenoblois.
L année 2012 : les épisodes de pollution Les épisodes de pollution les plus longs et les plus fréquents surviennent en hiver. Les particules sont toujours majoritairement en cause, 75% des activations en 2012, mais l ozone est également impliqué (été). En hiver, 59% des émissions de particules sont liées au chauffage individuel au bois.
L année 2012 : les indices de qualité de l air Toutes les agglomérations ont connu des journées avec un indice de qualité de l air mauvais à très mauvais (indice >= 8) de 7 à 48 jours. 17 jours avec un indice >= 8 à Lyon, 18 jours à Villefranche, soit respectivement 4,6 et 4,9 % du temps. NB : les indices donnent chaque jour une information synthétique sur la qualité de l air, sur la base d une échelle de 1 (très bonne) à 10 (très mauvaise). Ils sont calculés à partir des mesures des sites de fond, a minima dans toutes les agglo. de plus de 100 000 habitants.
Historique des mesures
Tendance d évolution : historique des 10 dernières années de mesures En amélioration : Teneurs moyennes en dioxyde d azote (NO 2 ) et particules (PM10 et PM2,5) en baisse de 20 à 30% entre 2003 et 2012. Diminution davantage marquée en 2012. Baisse des teneurs en dioxyde de soufre (SO 2 ) se poursuit (-78% / 2003) En hausse : Teneurs en benzène en 2012, après plusieurs années de baisse (surtout en proximité industrielle Stable: L ozone (l année 2003 est celle des «records») NB : Tendance évaluée avec résultats (moyennes annuelles) des sites de mesures permanents, en % par rapport à 2003
Sources de pollution
Emissions régionales globalement en diminution de 2000 à 2010 avec des évolutions contrastées Forte baisse des émissions de dioxines, benzo(a)pyrène et SO 2 dûes à de gros efforts de la part de certains industriels (notamment les incinérateurs). Baisse moins marquée pour les polluants concernés par le contentieux européen PM10 : Pas de contrainte sur les émissions des appareils de chauffage individuels au bois neufs. NOx : Véhicules moins émissifs compensée en partie par l'augmentation des distances parcourues avant 2005. Légère baisse des principaux Gaz à Effet de Serre (GES) grâce à l'évolution progressive vers un mix énergétique moins carboné et ce, malgré une stagnation des consommations d'énergie.
Responsabilités des secteurs d activités dans le Rhône TRANSPORTS : Principal émetteur de NOx (69%), dont 90% imputable aux véhicules diesel Principale source de GES (32%) en lien avec la consommation quasi exclusive de combustibles fossiles (transport routier et aérien) INDUSTRIE : Le principal émetteur de BaP en Rhône-Alpes (Messier Bugatti) a très fortement réduit ses émissions de HAP. Mise en conformité des deux incinérateurs (impact sur les dioxines) Le principal émetteur de SO 2 (raffinerie de Feyzin) a réduit de 71% ses émissions de SO 2 en 10 ans RÉSIDENTIEL : Le chauffage individuel au bois est le principal émetteur de particules (PM10), de benzène et de BaP. Fort contributeur des émissions de dioxines (brûlage de câbles, pratique interdite).
Les émissions par habitant Du fait du caractère très urbanisé du département du Rhône, les émissions rapportées par habitant sont plus faibles que la moyenne régionale. Les émissions de particules sont sensiblement plus faibles qu en Rhône-Alpes, du fait d une moindre utilisation du bois énergie, en particulier dans l agglomération lyonnaise.
QUE RETENIR?
CONCLUSION En moyenne, les taux de pollution sont : En baisse sur les 10 dernières années pour le dioxyde d azote, les particules, le dioxyde de soufre, le benzène ( mais progression en proximité industrielle en 2012 pour benzène), les HAP. Stables pour l ozone. Cette tendance ne permet pas d assurer le respect des normes en tous points du territoire, des dépassements sont encore enregistrés en 2012 : En bordure des grands axes routiers, notamment dans l agglomération lyonnaise pour le dioxyde d azote et les particules PM10. En proximité industrielle dans le sud lyonnais pour le benzo(a)pyrène. Dans les Côteaux du Lyonnais, pour l ozone. La tendance à la baisse pour certains polluants n exclut pas la survenue d épisodes de pollution contre lesquels il faut lutter et se protéger. Pour contribuer à une baisse épisodes de pollution, et des concentrations en air ambiant, il serait utile D accélérer le renouvellement du parc de véhicules diesel (important émetteur NOx et PM10), D améliorer les pratiques de chauffage individuel au bois (principal émetteur de PM10, Benzène et B(a)P), De mieux maîtriser les brûlages à l air libre (feux de végétaux, brûlages de câbles), activités émettrices de de PM10 et dioxines. Pour garantir le respect des normes et préserver la santé, les rejets de polluants doivent encore diminuer
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