LES SPONDYLARTHROPATHIES. Pr. A. El Maghraoui



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Transcription:

LES SPONDYLARTHROPATHIES Pr. A. El Maghraoui

Objectifs Objectif 1: Définir le concept des spondylarthropathies (SpA) Objectif 2: Faire le diagnostic précoce de la SPA Objectif 3: Décrire cliniquement une sacroiliite à la phase d éd état Objectif 4: Rechercher une atteinte axiale à la phase d éd état Objectif 5: Identifier une atteinte périphérique Objectif 6: Rechercher une atteinte extra-articulaire Objectif 7: Décrire les signes radiologiques de l atteinte l sacro-iliaque Objectif 8: Décrire les signes radiologiques de l atteinte l rachidienne Objectif 9: Utiliser les examens biologiques Objectif 10: Décrire les formes cliniques Objectif 11: Identifier les étiologies de la maladie Objectif 12: Utiliser les critères de diagnostic Objectif 13: Comprendre les principes du traitement des SpA

Le concept de spondylarthropathie (SpA) Objectif n 1 SpA JUVENILES SAPHO SPONDYLARHRITE ANKYLOSANTE SpA INDIFFERENCIEES SPONDYLARTHROPATHIES SpA RHUMATISME PSORIASIQUE RHUMATISME DES ENTEROCOLOPATHIES ARTHRITES REACTIONNELLES

Les spondylarthropathies ont en commun : Début souvent précoce chez l adulte l jeune : 20-30 ans Lésion élémentaire : enthésopathie Atteinte axiale et articulations et périphériques Manifestions extra-articulaires (uvéite antérieure, cardite ) Terrain génétique (HLA B 27, antécédents familiaux)

Intérêt : Diagnostique : Dc précoce +++ Meilleure prise en charge Meilleur pronostic Thérapeutique : mode de présentation (axial vs périphérique ou extra-articulaire) Épidémiologie : 0,47 à 1,9% de la population générale

I. PATHOGENIE Mal connue. Rôle important de l antigène HLA B 27. Liaison [SpA[ SpA- - HLA B 27] forte: 30-90% contre 4-8% dans la population générale 13,6% des B27 font une SpA Rôle probable des agents microbiens : similitude moléculaire entre épitopes communs à des agents infectieux et l Ag HLA B27.

II. ANATOMO-PATHOLOGIE 1- L enthèsel : cible privilégiée des spondylarthropathies L enthésopathie inflammatoire évolue en 3 phases : Une phase inflammatoire initiale qui se traduit par des érosions osseuses Une phase de fibrose cicatricielle Une phase d ossification, d qui peut s és étendre dans le ligament ou le tendon, formant un enthésophyte,, ou au périoste et être à l origine l d appositions d périostées. 2- La synovite au cours des spondylarthropathies Elle serait secondaire à l enthésopathiel enthésopathie,, le processus inflammatoire se propageant de l enthèsel à la synoviale.

III- TYPE DE DESCRIPTION LA SPONDYLARTHRITE ANKYLOSANTE (SPA)

A. Définition la SPA est un rhumatisme inflammatoire chronique caractérisé par : une atteinte pelvi-rachidienne une tendance à évoluer tardivement vers l ankylosel articulaire une association fréquente à une polyenthésopathie périphérique une forte association au groupe HLA-B27

B. Épidémiologie 3 hommes/1 femme 20-30 ans HLA B 27 : 90% fréquent : Indiens d Amérique du Nord exceptionnel: : Noirs Africains

C. Etude Clinique 1. Mode de début Objectif n 2 - Manifestations sacro-iliaques et rachidiennes : 80% Plus fréquent et plus évocateur Douleurs fessières uni ou bilatérales, ou à bascule d horaired inflammatoire pouvant irradier à la face postérieure de la cuisse «sciatiques tronquées» Lombalgies spontanées inflammatoires Examen physique: Mobilité du rachis Douleurs sacro-iliaques provoquées par les différentes manœuvres

Manifestations dorsales et thoraciques * Dorsalgies, douleurs intercostales, douleurs de la paroi thoracique antérieure inflammatoires Manifestations articulaires périphériques : 20-25% Mono ou oligoarthrite asymétrique des MI Polyarthrite rare Enthésopathies inflammatoires Talalgies +++ Manifestations viscérales Œil rouge douloureux

2. Phase d éd état tat (Obj. 3, 4 et 5) Syndrome pelvien Signes fonctionnels : Douleurs fessières inflammatoires,, unilatérales puis bilatérales ou à bascule Parfois, irradiation à la face post.. de la cuisse simulant une sciatalgie Examen physique : douleur des SI réveillée par plusieurs manœuvres

Syndrome rachidien Signes fonctionnels : rachialgie inflammatoire Localisation : lombaire et charnière dorso-lombaire +++ dorsale avec souvent des douleurs thoraciques antérieures ++ cervicale

Examen physique :=> enraidissement rachidien Lombaire: Dorsal : * distance doigt-sol * Indice de Schöber ampliation thoracique cyphose dorsale ( C7 - mur) respiration abdominale Cervical : menton-sternum menton-acromion tragus-acromion

Syndrome articulaire périphérique (Objectif n 5) 2/3 des cas au cours de l évolution. oligoarthrite asymétrique des membres inférieurs Parfois aux membres supérieurs. Atteinte de la hanche et de l épaule redoutables (invalidantes).

Syndrome enthésique Signes fonctionnels : douleur des enthèses siégeant au niveau : talon : talalgies tubérosité tibiale ant. rotule - Gd trochanter - condyles fémoraux - ischion- crêtes iliaques. olécrane - condyles huméraux trochiter - épine omoplate. Examen physique : Douleur provoquée par la palpation et la mise en tension de l enthèsel (étirement / contraction résistée).

Syndrome extra-articulaire Objectif n 6 Atteinte oculaire : 25 % des cas iridocyclite : uvéite antérieure récidivante peut laisser des séquelles (=> cécité) Atteinte cardiaque : rare insuffisance aortique troubles de conduction (bloc auriculo-ventriculaire)

* Atteinte pulmonaire : Syndrome restrictif II aire à l atteinte axiale (EFR). Syndrome interstitiel (évolution vers la fibrose) * Atteinte digestive : lésions intestinales inflammatoires souvent constatées à la colonoscopie. * Atteinte rénale : Néphropathie à Ig A.

D. Radiologie Incidences: Grand cliché dorso-lombo-pelvi-fémoral de face dit cliché de «De Sèze» Bassin face ou incidence des sacro-iliaques Cliché dorso-lombaire de face et profil Cliché centré sur la charnière dorso-lombaire TDM SI, IRM SI et Rachis : formes débutantes

a- Sacro-iliite cro-iliite Objectif n 6 Typiquement bilatérale, parfois asymétrique +++ Passe par 4 stades de «Forestier» : Stade I : Elargissement et Flou de l interligne l de SI. Stade II : Irrégularité et érosions des berges articulaires «aspect en timbre de poste». Stade III: Condensation des berges. Stade IV: Ankylose et fusion des berges de l articulation. «EFICA»

b- Signes rachidiens Objectif n 8 - Syndesmophytes donnant dans les formes évoluées un aspect en «tige de bambou». - Spondylite antérieure de Romanus - Squaring : «alignement vertébral» ou «mise au carré» - Ossification des ligaments (interépineux( et interapophysaires) image en «rails de tramway» ou en «triple rails» - Spondylodiscite -Ankylose des articulations inter-apophysaires postérieures - ostéoporose et tassements vertébraux

c- Enthésopathies : Pied : Epines calcanéennes post.. et inf. bassin hérissé ou ischion barbu Genou, coude

d- Arthrites : Hanches +++ COXITES Pincement global de l interligne l articulaire * forme érosive avec géodes sous chondrales * forme ankylosante * forme synostosante

E. Biologie : Objectif n 9 Syndrome inflammatoire: inconstant VS et CRP, Anémie HLA B 27: valeur diagnostique dans les cas douteux (stade de début). Bilan immunologique négatif

IV. Formes cliniques de la maladie (Objectif n 10) Formes topographiques Forme axiale Forme périphérique Forme enthésique Formes selon le sexe Forme masculine Forme féminine : fruste Formes selon l âl âge Forme de l enfant l : SpA juvéniles Forme sujet> 50 ans : SpA à révélation tardive

V. DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL 1/ Formes débutantes : autres rhumatismes inflammatoires intérêt de la scintigraphie, la TDM ou l IRM l (SI) et de l Agl HLA B27 2/ Devant une sacro-iliite : - unilatérale : Sacro-iliite infectieuse: tuberculose, brucellose, autres. ponction et biopsie de la SI. - bilatérale : Ostéose iliaque condensante : condensation triangulaire du versant iliaque Sacro-iliaques normales : chez l adolescentl Arthrose des SI: sujets âgés, Rx : ostéophytes

3/ Devant des syndesmophytes Arthrose : (ostéophytes) - base d implantation d large - direction en dehors.

Hyperostose vertébrale ankylosante (Maladie de Forestier): - sujet âgé, - diabétique - ponts osseux tapissant la paroi antéro-latérale droite des corps vertébraux avec des disques normaux - souvent asymptomatique

VI. EVOLUTION Progressive sur des années. Se fait par poussées et rémissions +/- complètes. Mode habituellement ascendant. Schématiquement 3 étapes évolutives : Etape initiale : douleurs +++, raideur + Etape d extension d : douleurs+++; raideur ++ Etape d ankylose d : douleurs ±,, raideur +++

VII. Formes étiologiques: Autres spondylarthropathies (Objectif n 13)

1. LES ARTHRITES RÉACTIONNELLES Arthrites aseptiques déclenchées par les infections à distance transmise par voie sexuelle ou digestive. Forme typique: Sd oculo-urethro-synovial ou «Sd Fiessinger-Leroy- Reiter». Germes les plus fréquents: - urétrites et cervicites non gonococciques : Chlamydiae+++, Mycoplasme - infections digestives: Shigella, Yersinia, Salmonella, Campylobacter

Clinique: Oligoarthrite asymétrique prédominant aux membres inférieurs <1 mois après uréthrite ou diarrhée Conjonctivite, iridocyclite Signes cutanés et muqueux : Balanite Érosion du palais Kératodermie palmo-plantaire Biologie : Identification du germe (culture ou sérologie) HLA B27 : 35 à 50% Radiologie : normale

Évolution 1/3 : guérison en 1 à 6 mois 1/3 : récidives (réinfection ou réactivation) 1/3 : chronicité (évolution vers une SPA surtout pour les B27+)

2. RHUMATISME PSORIASIQUE Psoriasis : 2% de la population générale Lésions cutanées : genoux, coudes, pli inter-fessier, ombilic, ongles et cuir chevelu. 5 à 7% font un rhumatisme L atteinte articulaire précède le psoriasis dans 5 à 10 % des cas Hétérogénéité clinique : Oligoarthrite asymétrique (70%) Polyarthrite asymétrique (15 à 20%) Atteinte axiale SPA Arthrite mutilante des IPD HLA B27 : 25%

Orteil en saucisse

3. RHUMATISME DES ENTÉROCOLOPATHIES Crohn ET RCH 10 à 20 % de manifestations rhumatologiques Atteinte polymorphe : arthrites périphériques (membres inférieurs), souvent rythmés par l él évolutivité de la maladie digestive SPA rare, évolution indépendante de la maladie digestive Sacroiliite isolée

4. SAPHO S : synovite A : acné (fulminans( ou conglobata) P : pustulose (palmoplantaire) H : hyperostose (sternoclaviculaire( sternoclaviculaire) O : ostéite (amicrobienne( amicrobienne)

5. SpA INDIFFÉRENCIÉES De plus en plus fréquentes Aucun Dc précis Rassurer le malade : bon pronostic!!!

VIII. PRONOSTIC Âge de début Mode de début Coxite Syndrome inflammatoire Efficacité des AINS

CRITÈRES DIAGNOSTIQUES DES SPONDYLARTHROPTHIES (AMOR) Objectif n 12 (Diagnostic: plus de 6 points) Signes cliniques : Lombalgie inflammatoire et/ou raideur 1 Oligoarthrite asymétrique ou MI 2 Douleur fessière sans précision ou à bascule 1 2 Doigt ou orteil en saucisse 2 Talalgie ou autre enthésopathie 2 Iritis 1 Uréthrite ou cervicite dans le mois précédent l arthritel 1 Diarrhée aiguë dans le mois précédent l arthritel 1 Psoriasis ou entérocolopathie inflammatoire 2 Signes radiologiques 10. Sacroiliite 3 Terrain génétique 11. HLA B27 ou ATCD familiaux 2 Sensibilité au ttt 12. Amélioration sous AINS en <48h 2

XI. les principes du traitement des SpA (Objectif n 13) A. Objectifs : traiter, réduire ou prévenir : Inflammation et douleur Raideur et ankylose Les déformations

B. Moyens - Traitement symptomatique 1 / Les AINS : +++++ * effet spectaculaire * dose efficace * répartition des prises 2 / Les antalgiques 3 / Les corticoïdes : peu ou pas efficaces

- Traitement de fond : Salazopyrine (SZP), Sels d or, d Méthotrexate (MTX) Anti-TNFα

- Traitement local : infiltration de corticoïdes ou synoviorthèse - Traitement physique : +++ prévention des déformations rachidiennes * coucher à plat dos, * pratique de postures à plat-ventre et gymnastique resp. * en cas de cyphose récemment installée : corset de Swaim. - Traitement chirurgical : * Arthrite évoluée : arthroplastie (prothèse totale de hanche). * Grandes cyphoses irréductibles : ostéotomie vertébrale.