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Transcription:

La Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) entre en vigueur le 1 er juillet 2014 Questions que les administrateurs devraient poser Auteure : Jennifer Babe, LL.M, ICD.D Pourquoi lire cet avis? a) Malgré son titre, cette loi vise beaucoup plus que les courriels de masse non sollicités; b) Les administrateurs et les dirigeants engagent leur responsabilité personnelle aux termes de cette loi; c) Votre organisation sera très probablement assujettie à cette nouvelle législation; d) Les sanctions financières potentielles sont lourdes. L entrée en vigueur de cette législation est imminente, et les administrateurs doivent prendre des mesures afin de préparer leur organisation en conséquence. Qu est-ce que la LCAP? Si votre première question est «Qu est-ce que la LCAP?», vous n êtes pas le seul à la poser. Les membres du conseil d administration doivent immédiatement se familiariser avec cette législation fondamentale et complexe. Le Canada est le dernier pays du G20 à adopter une législation anti-pourriel et, à l entrée en vigueur de cette loi le 1 er juillet 2014, il se sera doté de la législation la plus contraignante et la plus vaste de la planète dans ce domaine. Le présent aborde ce qui suit : a) la législation, ce qu elle régit en général et, en particulier, les «messages électroniques commerciaux» ou «MEC»; b) les sanctions en cas de violation de la LCAP; c) les questions que les administrateurs devraient poser à leur organisation au sujet de sa préparation en vue de l entrée en vigueur de la LCAP. Le présent article contient de l information générale. Les organisations doivent obtenir l aide de leur conseiller juridique afin d établir un régime conforme à la LCAP qui correspond spécifiquement à leurs activités. La législation Le 4 décembre 2013, le gouvernement a annoncé que la plus grande partie des dispositions de la LCAP entreraient en vigueur le 1 er juillet 2014. La Loi s intitule comme suit : Loi visant à promouvoir l efficacité et la capacité d adaptation de l économie canadienne par la réglementation de certaines pratiques qui découragent l exercice des activités commerciales par voie électronique et modifiant la Loi sur le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, la Loi sur la concurrence, la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques et la Loi sur les télécommunications (L.C. 2010, ch. 23). Les dispositions de la LCAP interdisant la modification de l ordinateur d une autre personne sans son consentement entrent en vigueur en janvier 2015, et le droit de poursuite privée (recours collectifs) prend effet le 1 er juillet 2017. Nouvelles Normes canadiennes d audit : questions que les administrateurs devraient poser 1

En l absence d un titre abrégé officiel, cette loi est officieusement appelée «Loi canadienne anti-pourriel» ou «LCAP». Que régit la LCAP? La LCAP s étend à un large éventail d activités, et interdit notamment ce qui suit : a) l envoi d un MEC par voie électronique (courriel, médias sociaux, messagerie instantanée, etc.) sans le consentement exprès ou tacite du destinataire; b) le piratage informatique, les logiciels malveillants et les logiciels espions; c) l hameçonnage, les pratiques frauduleuses ou trompeuses; d) la modification de la transmission de données d une autre personne; e) l atteinte à la vie privée au moyen d un ordinateur, y compris l exploration de données à la recherche de renseignements personnels ou l utilisation de renseignements personnels recueillis à partir de l exploration de données; f) à compter de janvier 2015, la modification de l appareil informatique d une autre personne à moins que le consentement de celle-ci n ait été obtenu (comme le téléchargement d une application de conférence sur son appareil intelligent) ou que cette modification ne fasse partie d obligations contractuelles (comme les mises à jour de son fournisseur de protection antivirus), exception faite seulement de certains programmes énumérés dans la LCAP, tels les programmes de témoin de connexion, de HTML et de Java. La portée de la LCAP est vaste, visant tout MEC envoyé entre entreprises, d une entreprise à un consommateur ou entre personnes physiques. La LCAP s appliquera-t-elle à notre organisation? La LCAP s appliquera très probablement à votre organisation. Elle peut toucher toute personne physique ou organisation située au Canada qui envoie des messages électroniques (c.-à-d. courriel, texte, son, voix et image) à une adresse électronique (c.-à-d. entreprise, consommateur, personne physique). La LCAP n accorde pas d exemption aux organismes sans but lucratif (OSBL), aux organismes de bienfaisance, aux associations bénévoles ou au secteur des municipalités, des universités, des écoles et des hôpitaux. Le régime met l accent sur l acte qui est accompli, et non sur l entité qui l accomplit. Sanctions Les autorités de réglementation recourront à des mesures dissuasives financières, outre les sanctions civiles, pour protéger le commerce électronique. Les sanctions en cas de violation de la LCAP comprennent ce qui suit : a) des sanctions administratives pécuniaires pouvant atteindre 10 millions de dollars par violation dans le cas d une organisation et 1 million de dollars par violation dans le cas d une personne physique; b) la responsabilité personnelle des dirigeants et des administrateurs; c) la responsabilité du fait d autrui incombant à l entité à l égard d actes commis par ses employés et ses mandataires; d) à compter du 1 er juillet 2017, les poursuites privées seront autorisées, lesquelles prendront sans doute la forme de recours collectifs. Pour pouvoir se défendre en cas de plainte, les administrateurs et les organisations doivent opposer une défense fondée sur la diligence raisonnable en prouvant qu ils ont pris des mesures proactives pour établir des politiques, des procédures et des processus en vue du respect de la LCAP, et qu ils ont surveillé le respect de ces politiques par la suite. La Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) entre en vigueur le 1er juillet 2014 Questions que les administrateurs devraient poser 2

Les MEC Un MEC est un message envoyé à un tiers par voie électronique, entre entreprises, d une entreprise à un consommateur ou entre personnes physiques. La LCAP établit l interdiction générale de transmettre un MEC à une adresse électronique, sauf si les deux conditions suivantes sont réunies : a) le destinataire visé consent à le recevoir; b) le message comprend certains renseignements réglementaires. La preuve du consentement incombe à l expéditeur du MEC. Sous réserve de certaines exemptions et exclusions limitées, l expéditeur du MEC doit obtenir le consentement exprès préalable du destinataire. Se posera la question préliminaire suivante : s agit-il d un message électronique commercial? L activité commerciale comprend tout acte, opération ou comportement ou toute activité régulière qui revêt un caractère commercial, qu il soit accompli ou non dans le but de réaliser un profit. Selon l autorité de réglementation, un MEC, de façon très générale, encourage ou touche un échange d argent, comme la vente de biens ou de services à titre onéreux. Consentement relatif à la protection des renseignements personnels et consentement relatif à la LCAP Le consentement relatif à la protection des renseignements personnels n équivaut pas au consentement relatif à la LCAP. La loi sur la protection des renseignements personnels du Québec exige le consentement exprès de la personne physique à l utilisation de ses «renseignements personnels» à des fins de commercialisation. La loi fédérale sur la protection des renseignements personnels de même que celles qui sont en vigueur en Colombie-Britannique et en Alberta prévoient une option d exclusion gratuite et facile quant à la réception de renseignements de commercialisation. La LCAP interdit l envoi de tout MEC ou tout renseignement de commercialisation par voie électronique sans l adhésion expresse du destinataire. Sans le consentement relatif à la LCAP, ou la capacité d invoquer un consentement tacite ou une exemption, l organisation devra retourner aux appels téléphoniques (sous réserve de la législation sur la liste de retrait de numéro de téléphone), aux envois par télécopieur et aux livraisons postales. Quelques exemptions et consentements tacites relatifs aux MEC Les dispositions suivantes de la LCAP, notamment, portent sur le consentement tacite ou sur une exemption de la Loi que peuvent invoquer les organisations à l égard des MEC qu elles envoient. Chaque disposition doit être considérée selon les définitions prescrites par la Loi et selon que le contenu obligatoire et le mécanisme d exclusion doivent ou non être fournis malgré le consentement implicite ou l exemption. Nombre de ces dispositions prêtent à interprétation, et il est déconseillé au lecteur de se fonder uniquement sur la liste abrégée suivante : a) Le consentement peut être tacite dans les cas suivants : i) il existe des «relations d affaires en cours» ou des «relations privées en cours»; il convient de noter que ce consentement tacite a une durée limitée; ii) iii) le destinataire a «publié bien en vue» l adresse électronique (p. ex. site Web d entreprise), et le message a un lien avec les attributions du destinataire au sein de l entreprise; le destinataire a communiqué son adresse électronique à l expéditeur (p. ex. en fournissant une carte professionnelle), et le message a un lien avec les attributions ou les fonctions de la personne au sein de l entreprise ou est envoyé à titre officiel. b) Les MEC envoyés comme suit sont exemptés de la LCAP : La Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) entre en vigueur le 1er juillet 2014 Questions que les administrateurs devraient poser 3

i) MEC envoyé au sein de la même entreprise par un employé, un représentant, un consultant ou un franchisé, si le MEC porte sur les activités de l entreprise; ii) MEC envoyé entre entreprises, si celles-ci entretiennent des rapports et que le message porte sur les activités de l organisation à laquelle il est envoyé; iii) MEC envoyé entre personnes physiques qui ont entre elles des liens «personnels» ou «familiaux» (selon la définition de ces termes); iv) MEC envoyé à une personne qui exerce des activités commerciales s il constitue uniquement une demande notamment une demande de renseignements portant sur ces activités (p. ex. une demande de renseignements sur un emploi); v) MEC envoyé en réponse à une demande notamment une demande de renseignements ou par suite d une plainte, ou sollicité autrement par la personne à qui le message est envoyé; vi) vii) MEC consistant en des communications vocales bilatérales, message envoyé par télécopieur ou message vocal envoyé à un compte téléphonique (sous réserve du régime national de liste de retrait de numéro de téléphone); MEC envoyé autrement tel que le décrit la Loi pour, par exemple, faire valoir un droit reconnu par la loi ou donner des renseignements sur la sécurité, tel un rappel de produit, ou sur un régime de prestations à l intention des employés. Exigences relatives au contenu obligatoire et à l exclusion applicables aux MEC Tel qu il a été mentionné précédemment, un MEC doit à la fois respecter les obligations de consentement et inclure le contenu informatif obligatoire et le mécanisme d exclusion. Même lorsque le consentement est tacite ou qu une exemption s applique au consentement, certains MEC doivent inclure le contenu obligatoire et le mécanisme d exclusion. En général, les renseignements obligatoires que doit inclure chaque MEC comprennent l identité de la personne qui demande le consentement, l identité d un mandataire aidant celle-ci, telle l entreprise de commercialisation qui envoie les MEC pour le compte du mandant, et des coordonnées. Le mécanisme d exclusion doit être gratuit pour le destinataire et facile à utiliser, par exemple un courriel ou un appel téléphonique. Il peut s agir d un lien vers une page Web, mais l autorité de réglementation a dit, lors d une présentation, que l exclusion ne devait pas exiger du destinataire qu il navigue dans plusieurs pages et qu elle devait se faire simplement. L expéditeur doit procéder à l exclusion dans un délai de 10 jours. Certaines règles de la LCAP applicables aux MEC envoyés par des OSBL L Annexe A au présent énonce quelques extraits de la LCAP et de son règlement qui visent tout particulièrement les organismes sans but lucratif et les organismes de bienfaisance. En général, compte non tenu d autres règles de la LCAP : a) il existe une exemption de l obligation stipulée par la LCAP d obtenir le consentement à l envoi d un MEC si «le principal objet du message est de lever des fonds pour les activités de bienfaisance de l organisme en cause»; b) est tacite le consentement à la réception du MEC qu un organisme de bienfaisance canadien enregistré envoie à un membre, à un donateur ou à un bénévole au sens du règlement; c) est tacite le consentement à la réception du MEC qu «un club, une association ou un organisme bénévole», au sens du règlement, envoie à un «membre» au sens du règlement. Le consentement tacite cesse d être valide deux ans après la fin de l adhésion, le dernier don ou la dernière participation à titre de bénévole. Cette échéance est maintenant reportée au 1 er juillet 2017 en vertu d une règle de transition de la LCAP. Cependant, ce consentement tacite prendra fin, et vos systèmes devront être mis à jour de façon à assurer le suivi de son échéance. La Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) entre en vigueur le 1er juillet 2014 Questions que les administrateurs devraient poser 4

Il est donc préférable d obtenir un consentement exprès, non limité dans le temps et prenant fin lorsque le destinataire choisit de s exclure de la liste de diffusion de tels MEC. Les trois autorités de réglementation La LCAP relève des trois autorités de réglementation suivantes : a) le commissaire de la concurrence en vertu de la Loi sur la concurrence; b) le commissaire à la protection de la vie privée en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques; c) le CRTC. Le CRTC dirigera le centre de notification des pourriels qui recevra les plaintes du public, et fera enquête et poursuivra les contrevenants. Ces autorités de réglementation échangeront de l information entre elles et avec des organismes internationaux dans le cadre d enquêtes et de poursuites d envergure internationale. Application transfrontalière La LCAP s applique aux MEC qui sont envoyés depuis un appareil informatique situé au Canada ou auxquels accède une personne utilisant un appareil informatique se trouvant au Canada. Par conséquent, les expéditeurs de MEC destinés au Canada doivent se conformer à la LCAP; dans le cas d un expéditeur canadien de MEC destinés à l extérieur du Canada, la LCAP prévoit qu il doit se conformer à la loi du territoire du destinataire de ses MEC. Préparation en vue de la conformité Le créneau précédant le 1 er juillet 2014 est restreint. Les organisations doivent obtenir maintenant le consentement exprès à la réception de leurs MEC par voie électronique. Une fois la LCAP promulguée et en vigueur, l envoi d un courriel afin d obtenir ce consentement constituera une infraction aux termes de la Loi. La Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) entre en vigueur le 1er juillet 2014 Questions que les administrateurs devraient poser 5

Quelles questions un administrateur devrait-il poser à l organisation? 1. Quel haut dirigeant est responsable des travaux visant le respect de la LCAP? 2. Quand le conseil d administration obtiendra-t-il de la direction un rapport sur l état des travaux de l équipe affectée à la LCAP et ses recommandations sur les politiques internes visant le respect de la LCAP? La politique sur la confidentialité a-t-elle été mise à jour en fonction de la LCAP? 3. Quelles mesures seront prises avant le 1 er juillet 2014, date d entrée en vigueur de la LCAP, pour recueillir les consentements exprès? 4. Où la LCAP paraît-elle sur le tableau de bord de la gestion des risques? 5. Une grande partie de la LCAP repose sur les systèmes de technologie de l information (TI). Le budget permet-il l adaptation de nos systèmes de TI pour assurer la conformité? 6. La LCAP a-t-elle une incidence sur les engagements existants de l organisation envers les autorités de réglementation ou des tiers, par exemple une convention de crédit bancaire, quant au «respect de toutes les lois»? 7. A-t-il été envisagé de modifier les contrats conclus par l organisation avec ses tiers fournisseurs, tels que des entreprises de commercialisation et des fournisseurs de logiciels, à l égard de leur conformité à la LCAP ainsi que des indemnisations à prévoir pour l organisation? Par exemple, le distributeur de bulletin électronique peut-il obtenir les messages d exclusion et leur donner suite dans un délai de 10 jours? 8. La définition du terme «membre» aux termes des clauses de prorogation fédérales de l organisation a-t-elle été modifiée avant ou après le 1 er juillet 2014 pour tenir compte du consentement tacite du «membre»? 9. Quelle est l incidence sur le coût des activités de financement de l organisation à titre d organisme de bienfaisance enregistré s il est considéré que ses MEC ont pour «principal objet [ ] de lever des fonds» afin de recourir à cette exemption de la LCAP? 10. Le manuel des employés a-t-il été mis à jour au chapitre des politiques «prenez vos appareils personnels» au travail en fonction de la LCAP, et les employés ont-ils reçu une formation? 11. Quel est le plan de l organisation pour pouvoir établir une défense fondée sur la diligence raisonnable en cas d enquête réglementaire ou de cause d action civile? 12. La police d assurance de l organisation couvre-t-elle les plaintes aux termes de la LCAP? (Note : il semblerait qu aucun assureur ne soit disposé à couvrir ce risque indéfini.) 13. La police d assurance responsabilité des administrateurs assure-t-elle ces derniers contre les coûts de défense en cas de responsabilité personnelle? (Note : en général, aucune police d assurance n offre le paiement d amendes ou de pénalités.) 14. Le respect de la LCAP constitue-t-il un point permanent à l ordre du jour du conseil pendant que l organisation se prépare à s y conformer, puis pour assurer le maintien de la conformité? Une liste de contrôle en vue de l entrée en vigueur de la LCAP est affichée sur le site Web de Miller Thomson. La Loi canadienne anti-pourriel (LCAP) entre en vigueur le 1er juillet 2014 Questions que les administrateurs devraient poser 6