Item 89 : Infections génitales de l'homme - Écoulement urétral



Documents pareils
Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées

Item 95 Maladies sexuellement transmissibles : infections urogénitales à gonocoque et Chlamydia trachomatis (en dehors de la maladie de Nicolas-Favre)

Maladies transmises sexuellement (MTS)

GUIDE POUR LA PRISE EN CHARGE DES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

Item 127 : Transplantation d'organes

Les maladies ou infections sexuellement transmissibles (MST)

SURVEILLANCE DES SALARIES MANIPULANT DES DENREES ALIMENTAIRES

Complément québécois. C o m p l é m e n t q u é b é c o i s C o m p l é m e n t q u é b é c o i s C o m p l é m e n t q u é b é c o i s

Le Livre des Infections Sexuellement Transmissibles

IST et SIDA : s'informer pour se protéger!

Tuberculose bovine. Situation actuelle

Ministère de la santé, de la jeunesse et des sports. Comité technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins

GUIDE PRATIQUE N 1 HERPES ASSOCIATION HERPES. Agissons contre l herpès

LIGNES DIRECTRICES CLINIQUES TOUT AU LONG DU CONTINUUM DE SOINS : Objectif de ce chapitre. 6.1 Introduction 86

Dracunculose Association Française des Enseignants de Parasitologie et Mycologie (ANOFEL)

Prostate Une petite glande de grande importance

Item 288 : Troubles des phanères : Onyxis

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

CHAPITRE 6 APPAREIL URINAIRE ET APPAREIL REPRODUCTEUR DE L HOMME

FICHE D INFORMATION AVANT UNE TRANSFUSION

Le psoriasis est une maladie qui touche environ 2 à 3 % de la population et qui se

Carte de soins et d urgence

va être opéré d un hypospadias

gale - Brochure d information -

1 ère manche Questions fermées

La maladie de Verneuil Hidrosadénite suppurée

POURQUOI L HYGIENE HYGIENE = PROPRETE HYGIENE = PREVENTION DES INFECTIONS COMMUNAUTAIRES ET DES INFECTIONS ASSOCIEES AUX SOINS

Prévention anténatale du risque infectieux bactérien néonatal précoce

QUE SAVOIR SUR LA CHIRURGIE de FISTULE ANALE A LA CLINIQUE SAINT-PIERRE?

INCONTINENCE URINAIRE

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

1.1.2 : Indiquer la voie de pénétration du microorganisme

La résistance d'agents infectieux aux médicaments antimicrobiens

Accidents des anticoagulants

Item 182 : Accidents des anticoagulants

Les Arbres décisionnels

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Infections urinaires chez l enfant

Qu est-ce que la peste?

DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE DIRECT D UNE INFECTION

Tuméfaction douloureuse

La déchirure. Les risques. Troubles périnéaux du post-partum. La déchirure

phase de destruction et d'élimination de débris

Définition de l Infectiologie

Évaluation du programme québécois de gratuité des médicaments pour le traitement des infections transmissibles sexuellement, de 2000 à 2004

Leucémies de l enfant et de l adolescent

Bien vous soigner. avec des médicaments disponibles sans ordonnance. juin Douleur. de l adulte

Les Infections Associées aux Soins

Gestion des épidémies en FAM et MAS. 2 ère réunion annuelle FAM/MAS 20 mars 2015

MICROBIOLOGIE. 1. Strep A et Urine Slide. 2. Coloration de Gram 3. Virologie (HCV, HBV, HIV)

Le protecteur buccal : tout à fait génial!

L ANGINE. A Epidémiologie :

PARTIE II : RISQUE INFECTIEUX ET PROTECTION DE L ORGANISME. Chapitre 1 : L Homme confronté aux microbes de son environnement

SOIXANTE-SEPTIÈME ASSEMBLÉE MONDIALE DE LA SANTÉ A67/18 Point 13.5 de l ordre du jour provisoire 21 mars Psoriasis. Rapport du Secrétariat

HEPATITES VIRALES 22/09/09. Infectieux. Mme Daumas

La vaccination, une bonne protection

INFORMATION & PRÉVENTION. Le cancer de la vessie

Conduite à tenir devant une morsure de chien (213b) Professeur Jacques LEBEAU Novembre 2003 (Mise à jour mars 2005)

le bilan urodynamique Dr René Yiou, CHU Henri Mondor

Item 169 : Évaluation thérapeutique et niveau de preuve

ÊTES-VOUS SÛRS DE TOUT SAVOIR sur le VIH

DERMATOSES ECZEMATIFORMES LICHENOIDES ET ERYTHEMATO-SQUAMEUSES

Textes de référence. Infection urinaire

Que savoir sur la chirurgie de la HERNIE INGUINALE A la clinique SAINT-PIERRE en hospitalisation AMBULATOIRE?


Des soins après avortement : Amis des Jeunes. Cartes à conseils 1-6

L hépatite C pas compliqué! Véronique Lussier, M.D., F.R.C.P.C. Gastroentérologue Hôpital Honoré-Mercier 16 avril 2015

Résistance aux Antimicrobiens: Ensemble, nous pouvons réduire ce risque

La lutte contre la tuberculose est régie par l arrêté royal du 17 octobre 2002.

Otite Moyenne Aiguë. Origine bactérienne dans 70 % des cas. Première infection bactérienne tous âges confondus

Les fistules obstétricales sont des communications anormales entre les voies urinaires ou digestives et l'appareil génital. ou d une manœuvre abortive

QUESTIONS FREQUEMMENT POSEES AUX EXPERTS DU SERVICE TELEPHONE VERT SIDA ( ) ISTITUTO SUPERIORE DI SANITA

GONADOTROPHINE CHORIONIQUE ENDO 5000 U.I./1 ml, lyophilisat et solution pour usage parentéral intramusculaire

STOP à la Transmission des microorganismes!

COMMISSION DE LA TRANSPARENCE

DÉFICITS IMMUNITAIRE COMMUN VARIABLE

Rhume ou grippe? Pas d antibiotiques!

Les contre-indications au don de sang

Diagnostic et antibiothérapie. des infections urinaires bactériennes. communautaires de l adulte

ACCIDENTS D EXPOSITION AU RISQUE VIRAL. Dr David Bruley Service de Maladies Infectieuses CHU Grenoble

Implication des Corevih dans l arrivée des ADVIH: Expérience du Corevih LCA

RÉFÉRENCES ET RECOMMANDATIONS MEDICALES

«Docteur, j ai la prostate!»

Mme BORGHI Monique Infirmière ETP Mme ALEXIS Françoise Hopital Archet I Infectiologie/Virologie Clinique

A. Bourgeois SMIT. CHRU de Montpellier

Santé sexuelle: avis de tempête, sors couverte!

Le dépistage du cancer de la prostate. une décision qui VOUS appartient!

NOTICE : INFORMATION DE L UTILISATEUR. Delphi 0,1 % crème Acétonide de triamcinolone

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

QU EST-CE QUE LA TUBERCULOSE?

TUMEURS DU BAS APPAREIL URINAIRE

Thérapeutique anti-vhc et travail maritime. O. Farret HIA Bégin

PRÉVENTION ANTÉNATALE DU RISQUE INFECTIEUX BACTÉRIEN NÉONATALE PRÉCOCE

Brochure d information destinée au patient. Comment pratiquer l auto-sondage intermittent?

Traitement des plaies par pression négative (TPN) : des utilisations spécifiques et limitées

ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DE LA CAVITE UTERINE APRES IVG. Dr D. Tasias Département de gynécologie, d'obstétrique et de stérilité

Le reflux gastro-oesophagien (280) Professeur Jacques FOURNET Avril 2003

Il est bien établi que le réseau d eau hospitalier peut

G U I D E - A F F E C T I O N D E L O N G U E D U R É E. La prise en charge de votre mélanome cutané

MINISTERE DE LA SANTE, DE LA FAMILLE ET DES PERSONNES HANDICAPEES

Transcription:

Item 89 : Infections génitales de l'homme - Écoulement urétral Date de création du document 2008-2009

Table des matières * Introduction... 1 1 Diagnostiquer une infection génitale de l'homme... 1 1. 1 Urétrite... 1 1. 1. 1 Le diagnostic est évoqué cliniquement...1 1. 1. 2 Le diagnostic étiologique repose sur le prélèvement... 1 1. 1. 3 L'opposition classique entre urétrite à gonoque et à germes intracellulaires n'est pas pragmatique...1 1. 2 Orchi-épididymite...1 1. 2. 1 Le diagnostic positif est clinique...1 1. 2. 2 Le diagnostic étiologique...1 1. 2. 3 Deux tableaux s'opposent typiquement... 1 1. 3 Prostatites : Cf. item 93...1 1. 4 Ulcérations génitales : Cf. item 343...1 1. 5 Penser aux localisations anales et extra-génitales des IST : (Cf. T44-1 et T44-2, Chap. 44, E. PILLY 2008) Cf. item 95... 1 2 Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient... 2 2. 1 Urétrite : Cf. item 95... 1 2. 1. 1 Principes de l'antibiothérapie...1 2. 1. 2 Dans tous les cas...1 2. 2 Orchi-épididymite...1 2. 2. 1 Principes du traitement...1 2. 2. 2 Suivi à la recherche d'une complication... 1 2. 3 Prostatite : Cf. item 93... 1

ENC : OBJECTIFS Diagnostiquer une infection génitale de l'homme. Argumenter l'attitude thérapeutique et planifier le suivi du patient.

INTRODUCTION 1 - DEFINITIONS - Infections isolées ou associées: 2 - ETIOLOGIES Urétrite (cf. glossaire) - Fréquemment : C. trachomatis et N. gonorrhoeae, souvent associés. - Moins fréquemment : Mycoplasma genitalium, U. urealyticum, T. vaginalis, C. albicans, pyogènes. Orchi-épididymite (cf. glossaire) - C. trachomatis et/ou N. gonorrhoeae, transmis par voie sexuelle, typiquement chez l'homme jeune. - Entérobactéries, S. aureus ou entérocoques, d'origine urinaire, typiquement chez l'homme plus âgé. - Localisations rares du virus ourlien, de Brucella ou de M. tuberculosis. Prostatite (cf. glossaire) (Cf. item 93) - Habituellement : Entérobactéries, S. aureus ou entérocoques, d'origine urinaire, y compris chez l'homme jeune. - Exceptionnellement : N. gonorrhoeae, C. trachomatis ou U. urealyticum de contamination vénérienne. Balanite (cf. glossaire) - Candida albicans. 3 - DEMARCHE GENERALE - Toute suspicion d Infections sexuellement transmissibles nécessite (Cf. Item 95) :

I DIAGNOSTIQUER UNE INFECTION GÉNITALE DE L'HOMME I.1 URÉTRITE I.1.1 Le diagnostic est évoqué cliniquement - Typiquement : écoulement méatique spontanée en dehors des mictions + brûlures mictionnelles - Symptômes souvent moins francs, isolés ou associés : écoulement seulement matinal, prurit canalaire. I.1.2 Le diagnostic étiologique repose sur le prélèvement Prélèvement d un écoulement ou prélèvement urétral, ou Examen cytobactériologique des urines du 1er jet pour examen direct (pour gonocoque et T. vaginalis), culture (pour gonocoque, autres bactéries) ou Polymerase Chain Reaction, en français Amplification en Chaîne par Polymérisation (pour Chlamydia ou Mycoplasma). I.1.3 L'opposition classique entre urétrite à gonoque et à germes intracellulaires n'est pas pragmatique Classiquement : N. gonorrhoeae est responsable d'urétrite aiguë d'incubation courte, tandis que Chlamydiae, Mycoplasma et Ureaplasma produisent des infections sub-aiguës d'incubation plus longue. En fait : - la distinction est cliniquement difficile ; - l'association de ces deux types d'agents pathogènes est fréquente (10-50 %). A part et rares : - T vaginalis : asymptomatiques ou responsables d'urétrite subaiguës. - Germes pyogènes : urétrite subaiguë +/- signes urinaires. I.2 ORCHI-ÉPIDIDYMITE I.2.1 Le diagnostic positif est clinique - Fièvre progressive ou brusque, d'intensité variable ; - Douleurs scrotales intenses irradiant le long du cordon ; - Signes locaux d'intensité variable :

nodule induré et douloureux de tout ou partie de l épididyme ; propagation au testicule (orchi-épididymite) avec bourse œdémaciée, rouge, douloureuse ; risque d'évolution vers l'abcédation, l'ischémie testiculaire, l'infertilité ; - Diagnostic différentiel : torsion testiculaire, à éliminer systématiquement par la clinique (apyrexie) et l'échographie-doppler en cas de doute. I.2.2 Le diagnostic étiologique est guidé par l'anamnèse : - âge ; - notion de contage et/ou d'écoulement urétral ; - antécédents urologiques ; Mais repose sur les examens microbiologiques : - hémocultures, rarement positives ; - ECBU du 1er et du 2e jet ; - prélèvement urétral si écoulement ou par grattage ; - recherche de Bacille de Koch si évolution traînante, ou d infection ourlienne ou de Brucella (cf. glossaire) en contexte particulier. I.2.3 Deux tableaux s'opposent typiquement - la forme du sujet jeune : - d'origine vénérienne ; - souvent associée à une urétrite voire une prostatite ; - diagnostiquée par le prélèvement urétral ou l'examen du 1er jet. - la forme du sujet plus âgé : - d'origine urinaire : germes de la flore commensale ; - liée à une pathologie du bas appareil (rétrécissement urétral, adénome prostatique, prostatite chronique) ou à une manœuvre instrumentale ; - diagnostiquée par l'ecbu. I.3 PROSTATITES : CF. ITEM 93 I.4 ULCÉRATIONS GÉNITALES : CF. ITEM 343 (Recommandation : Haute Autorité de Santé. Évaluation du dépistage des infections urogénitales basses à Chlamydia trachomatis en France [en ligne]. Février 2003. ) (Recommandation : Haute Autorité de Santé. Place des techniques de biologie moleculaire dans l'identification des infections uro-génitales basses à chlamydia trachomatis [en ligne]. Février 2003.)

I.5 PENSER AUX LOCALISATIONS ANALES ET EXTRA-GÉNITALES DES IST : (CF. T44-1 ET T44-2, CHAP. 44, E. PILLY 2008) CF. ITEM 95

II ARGUMENTER L'ATTITUDE THÉRAPEUTIQUE ET PLANIFIER LE SUIVI DU PATIENT II.1 URÉTRITE : CF. ITEM 95 II.1.1 Principes de l'antibiothérapie - Probabiliste, couvrant systématiquement gonocoque et Chlamydia. Antibiothérapie des urétrites (Cf. T19-1, Chap. 19, E. PILLY 2008) II.1.2 Dans tous les cas - Abstinence sexuelle ou préservatifs jusqu à la guérison. - Dépistage et traitement des partenaires. Dépistage systématique d autres IST : VIH, VHB et syphilis. II.2 ORCHI-ÉPIDIDYMITE II.2.1 Principes du traitement Antibiothérapie guidée par le contexte : En cas de suspicion d'ist, plusieurs schémas sont possibles : - ceftriaxone 250 mg en une injection Intramusculaire suivie par : soit doxycycline 200 mg/jour en une prise pendant 10 jours ; soit azithromycine 1 g monodose ; - ofloxacine 200 mg x 2/j pendant 10 jours.dans les autres formes, le choix antibiotique rejoint celui des prostatites (Cf. Item 93) : en priorité une fluoroquinolone, le cotrimoxazole étant aussi possible en relais en cas de souche sensible. Traitements adjuvants - repos au lit ; - pose d'un suspensoir (ou à défaut d'un slip serré) ; - antalgiques ; - anti-inflammatoires non stéroïdiens en l'absence de contre-indications. Chirurgie - drainage d'un abcès, exérèse d'une zone nécrosée ; - rarement, épididymectomie, voire orchi-épididymectomie en cas de lésions chroniques non contrôlées par le traitement médical.

II.2.2 Suivi à la recherche d'une complication Surtout si diagnostic tardif ou de traitement insuffisant : - abcès épididymaire ou testiculaire (fièvre élevée, douleurs vives, masse fluctuante, risque de fistule à la peau ou dans la cavité vaginale) ; - évolution chronique avec symptomatologie persistante ; - ischémie testiculaire pouvant évoluer vers l'infarctus, la nécrose ou l'atrophie testiculaire ; - infertilité séquellaire. Le plus souvent : guérison, avec petit nodule séquellaire. II.3 PROSTATITE : CF. ITEM 93 (Recommandation : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées [en ligne]. Octobre 2008.)

III ANNEXES GLOSSAIRE Balanite : La balanite (du grec: balanos gland) est une inflammation du gland du pénis. Le plus souvent d'origine infectieuse, elle est généralement due à un manque d'hygiène, mais l'utilisation excessive de savons est aussi reconnue comme la cause de balanites récurrentes. Elle peut concerner la muqueuse du gland, l'extrémité du pénis ou le sillon situé entre le gland et le prépuce. On parle de balanite quand seul le gland est inflammé (dans le cas d'une circoncision) et de balanoposthite quand gland et prépuce sont touchés. On distingue plusieurs variétés de l'infection : Balanite érythémateuse, causée par un lichen, un psoriasis, un candida, une syphilis...balanite papuleuse, associée à la syphilis, un lichen, une gale...balanite vésiculeuse, venant d'un herpès, Balanite bulleuse, Balanite kératosique, d'origine mécanique. Brucella : Les bactéries du genre Brucella sont de très petits coccobacilles à Gram négatif de 0,5-0,7 0,6-1,5 µm (7,5 µm pour un globule rouge). La bactérie est immobile, non encapsulée, non sporulée et aérobie stricte. Il en existe plusieurs espèces dont quatre sont pathogènes pour l'homme : B. melitensis, B. abortus bovis, B. suis et B. canis qui sont classées dans le groupe 3 de l'arrêté du 18 juillet 1994 (agents pathogènes pour l'homme pour lesquels existe une prophylaxie). Elles engendrent une brucellose, maladie animale et humaine. Orchi-épididymite : Une orchiépididymite est une inflammation d'un testicule (orchite) et d'un épididyme (épididymite). Elle entraine une douleur testiculaire aigue, pulsatile, unilatérale, et pose le problème du diagnostic différentiel avec une torsion du cordon spermatique qui est une urgence chirurgicale. Elle touche plus souvent l'adulte que l'enfant. Le mode d'apparition est brutal ou rapidement progressif. Elle est généralement due à une infection par un germe urinaire (par exemple Escherichia Coli), rétrograde, débutant au niveau de l'urètre et remontant par les canaux déférents jusqu'à l'épididyme. Elle peut être due à une infection sexuellement transmissible, notamment par Chlamydia trachomatis. Elle est plus rarement due à une infection systémique, comme l'orchite ourlienne de l'oreillon. Prostatite : Une prostatite est une inflammation de la prostate, affection fréquente chez l'homme âgé (hypertrophie ou hyperplasie bénigne de la prostate). Si la prostate se développe trop, elle peut resserrer l'urètre et ainsi perturber l'écoulement de l'urine, ce qui rend la miction difficile et douloureuse, voire complètement impossible dans des cas extrêmes. La prostatite aigüe peut s'accompagner de fièvre, frissons et rétention urinaire. Le responsable en est bien souvent Escherichia coli

que l'ecbu (examen cytobactériologique des urines) identifiera et dénombrera aisément. La prostatite chronique est souvent due elle aussi à la prolifération d'escherichia coli, plus rarement de Mycobacterium tuberculosis en cas de tuberculose urogénitale,les symptômes sont une douleur dans le bas ventre et des brûlures urinaires. Il faut savoir que les infections ORL et dentaires entretiennent les foyers de prostatites, il faut donc éradiquer ces infections pour bien traiter la prostate. La prostate étant un organe sexuel, toute affection prostatique a forcément un retentissement sur la vie intime des hommes atteints. Sans doute est-ce pour cela que pendant très longtemps, ces maladies sont restées taboues alors qu'elles touchent à la sexualité et à la santé de près de 80 % des hommes de plus de 50 ans. Leur prévention commence donc bien avant cet âge! Urétrite : L'urétrite est une infection bactérienne de l'urètre chez l'homme ou la femme. Ces infections urinaires entraînent une miction difficile et douloureuse, et généralement un écoulement urétral. L'infection est le plus souvent liée à la chlamydia trachomatis, au gonocoque et à l'herpès. Dans certains cas, il existe un risque de stérilité si le traitement n'est pas assez rapide. La surveillance de l'évolution de l'incidence en France est effectuée par le réseau Sentinelles de l'inserm. Cystite et prostatite sont aussi des formes d'urétrite. BIBLIOGRAPHIE Collège des Universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales : PILLY E. Maladies infectieuses et tropicales [texte imprimé]. 21e édition 2008. Paris : Vivactis Plus. DL 2007. Chapitre 19, 174-176 p., Chapitre 43, 278-281 p., Chapitre 44, 282-283 p. Collège des Universitaires de Maladies Infectieuses et Tropicales : E-MIT 2008. Items 93, 95, 343. RECOMMANDATION Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé. Traitement antibiotique probabiliste des urétrites et cervicites non compliquées [en ligne]. Octobre 2008. : http://www.afssaps.fr/infos-de-securite/mises-au-point/traitement-antibiotiqueprobabiliste-des-uretrites-et-cervicites-non-compliquees Haute Autorité de Santé. Évaluation du dépistage des infections uro-génitales basses à Chlamydia trachomatis en France [en ligne]. Février 2003. : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_464119/evaluation-du-depistage-desinfections-uro-genitales-basses-a-chlamydia-trachomatis-en-france

Haute Autorité de Santé. Place des techniques de biologie moleculaire dans l'identification des infections uro-génitales basses à chlamydia trachomatis [en ligne]. Février 2003. : http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_272248/place-destechniques-de-biologie-moleculaire-dans-lidentification-des-infections-urogenitales-basses-a-chlamydia-trachomatis ABRÉVIATIONS BK : Bacille de Koch DO : Déclaration obligatoire ECBU : Examen cytobactériologique des urines IM : Intramusculaire IST : Infections sexuellement transmissibles PCR : Polymerase Chain Reaction, en français Amplification en Chaîne par Polymérisation VHB : Virus de l'hépatite B VIH : Virus de l'immunodéficience humaine