7 Le marché des produits pharmaceutiques en Algérie : Perspectives et opportunités SOMMAIRE Synthèse... 11 1. Réforme du système de santé... 23 1.1. D importants enjeux... 25 1.2. Indicateurs de santé... 26 1.3. La couverture médicale... 30 1.4. L émergence de maladies chroniques... 31 1.5. L objectif de zéro transfert à l étranger en 2009... 33 1.6. L encouragement à la pratique des greffes... 37 1.7. Dans l attente d une nouvelle tarification des soins... 38 1.8. La formation médicale... 39 2. Nouvelle «carte sanitaire»... 41 2.1. La réforme de la pyramide des structures hospitalières... 43 2.2. 3 pôles d excellence en projet... 46 2.3. En perspective la création de nouveaux hôpitaux... 47 2.4. L ouverture au secteur privé... 48 2.5. Les cabinets médicaux... 52 3. Produits pharmaceutiques : marché porteur... 53 3.1. Une consommation de médicaments estimée à près de 40-50 EUR/habitant... 55 3.2. La structure du marché à l importation... 56 3.3. Un marché dépendant des importations, médicaments comme matières actives.. 57 3.4. Les exportations françaises... 63 3.5. Les exportations jordaniennes... 64 3.6. Les exportations indiennes... 65 3.7. Les exportations saoudiennes... 66 3.8. De faibles droits de douane... 67 3.9. Un secteur de production qui couvre à peine 30% de besoins... 68 3.10. Une stratégie nationale focalisée sur la réduction des importations et la promotion des génériques... 69 3.11. Nouveaux rebondissements en octobre 2008... 71 3.12. A la tête du dispositif : l Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques... 72 3.13. Des nouveautés en matière de nomenclature et de tarifs de référence... 73
8 4. Acteurs et mode d approche du marché... 75 4.1. Les multinationales de la pharma en Algérie... 77 4.2. Les acteurs émergents, moyen-orientaux et indiens notamment... 78 4.3. Les principaux importateurs algériens... 79 4.4. Les Pouvoirs Publics fixent des marges plafonds... 80 4.5. Les laboratoires algériens : une trentaine de fabricants véritables... 81 4.6. Les fabricants et importateurs algériens : synthèse de l enquête... 84 4.7. Les Sociétés Savantes... 103 4.8. Le statut des importateurs algériens... 105 Annexes... 107 Réglementation afférente à l importation des produits pharmaceutiques... 109 Note concernant la mise en place de bureaux de liaison... 113 Réglementation afférente aux marges des opérateurs du médicament... 114 Tarifs de références... 120 Liste des membres de l UNOP... 136 Liste des opérateurs du marché pharmaceutique... 137
1. Réforme du système de santé 1.4. L émergence de maladies chroniques Officiellement, l Algérie est considérée comme un «pays en transition épidémiologique». Si les maladies infectieuses transmissibles tendent à régresser, certaines pathologies demeurent ; c est le cas des maladies d origine hydrique associées surtout à un problème de développement (problèmes d insalubrité, de vétusté des vides sanitaires et des canalisations d eau potable, de déficit des contrôles, d éducation et de prévention), et des zoonoses. L Algérie n est pas épargnée par la recrudescence de la tuberculose et la propagation du sida (Algérie caractérisée par une épidémie Sida de type «peu active à concentrée» dans la mesure où la prévalence du VIH dans la population générale est relativement faible - moins de 1% -selon ONUSIDA). Diphtérie et tétanos sont bien maitrisés ; la poliomyélite a quant à elle disparu. Des cas de choléra, fièvre typhoïde, tuberculose, rage sont encore signalés par les services de santé, de même que diverses MTH, zoonoses et autres maladies infectieuses et parasitaires comme la néphrite aigüe et la leptospirose. Avec le vieillissement de la population et le changement des modes de vie, certaines maladies majeures en pays développés deviennent cause majeure de morbidité en Algérie : Les maladies cardiovasculaires en n 1 (l hypertension toucherait 27,6% de la population au dessus de 25 ans en 2002, rapport Banque mondiale 2007) ; Les cancers en n 2 ; Le diabète d incidence relativement élevée. Une autre question est préoccupante, celle des maladies mentales qui constituent un indicateur de la santé générale et du bien-être de la population. A noter que la couverture vaccinale infantile est proche de 95% officiellement. Le calendrier vaccinal est calqué sur le calendrier français, avec introduction notamment du vaccin contre l hépatite B ; est à l ordre du jour fin 2007 la réflexion quant à l utilité de conseiller le vaccin contre le cancer du col de l utérus. Les priorités s algériennes Les maladies aisément contrôlables par la vaccination : éradiquer la polio, la rougeole, la diphtérie Améliorer la couverture vaccinale Créer de nouveaux centres de vaccination Former le personnel médical Disposer de vaccins Les maladies contrôlables par une meilleure hygiène Maladies à transmission hydrique Maladies à transmission vectorielle Zoonoses La promotion d une «vie saine» pour réduire les risques en matière de maladies cardiovasculaires, maladies sexuellement transmissibles, etc. 31
2. Nouvelle «Carte sanitaire» 2.4. L ouverture au secteur privé PERSPECTIVES CLINIQUES PRIVEES De l avis du secteur médical privé, il est urgent d inclure la dynamique des cliniques privées dans la politique nationale de santé, «le secteur public ne pouvant répondre à la demande». Selon ces praticiens, «le secteur public a la lourde charge de formateur et la vocation de traiter les pathologies les plus lourdes, y compris la chirurgie cardiaque». Le secteur privé «plus souple et réactif» devrait être accepté comme un acteur complémentaire. La grande inconnue reste la réforme de la tarification des soins et le conventionnement du secteur privé. Les rémunérations y sont attractives de 5 à 10 fois celles du secteur public (3 000 EUR/mois pour un chirurgien) mais la clinique privée n offre pas encore une visibilité de carrière suffisante aux jeunes médecins qui lui préfèrent la sécurité de l hôpital public. Parmi les spécialités convoitées pour l avenir, en fonction des projets de «conventionnement de nouvelles pathologies Disciplines cibles au cours des dernières années Les disciplines «cibles» de cliniques faisant l objet d un «conventionnement» avec forfaits négociés avec les Pouvoirs Publics : la cardiologie interventionnelle, la chirurgie cardiaque, la chirurgie vasculaire ainsi que la dialyse rénale. Pour référence, une séance d hémodialyse est facturée à environ 80 EUR/patient, soins remboursés. Gynécologie obstétrique et néonatologie Déficit important dans ce secteur à forte demande (pour référence, un accouchement avec césarienne est facturé à la patiente environ 800 EUR, soins pratiquement non remboursés - moins de 1% -) Oncologie : diagnostic et thérapie Radiothérapie Segment jugé très porteur Hors «conventionnement» : Source : enquête UBIFRANCE Ophtalmologie Fortes rémunérations escomptées 51
3. Produits pharmaceutiques : marché porteur 3.11 Nouveaux rebondissements en octobre 2008 DECISIONS PRISES PAR LE CONSEIL DU GOUVERNEMENT le 21 octobre 2008 Sur proposition du Ministre du Travail, de l Emploi et de la Sécurité Sociale - «L interdiction d importation de médicaments fabriqués localement en Algérie». - «Le rétablissement de l obligation d investir en Algérie pour les opérateurs et les laboratoires étrangers désireux de distribuer leurs produits en Algérie». Mesure évoquée dans le passé (1998) mais jamais mise en application. Réactivation de la mesure prise en 1997 et levée en 2005 devant le danger d une crise d approvisionnement et en raison de la non-conformité de cette mesure aux règles de l OMC. - «L encouragement à la production locale de médicaments, notamment de génériques», *par «l amélioration de incitatifs à l investissement», *et par «la réunion des conditions appropriées pour le développement des capacités et gammes de production de l entreprise SAIDAL.» L argumentaire du Ministre du Travail faisant état notamment : Du contexte d alourdissement de la facture à l importation de médicaments : 1,8 milliards USD en 2007 contre 500 millions USD en 2000. Du contexte de hausse du montant du remboursement des médicaments par la CNAS, montant multiplié par 3 en moins de 10 ans : 70 milliards DZD selon les prévisions pour 2008, contre 23 milliards en 2001. 71
SYNTHESE de l enquête réalisée en juillet 2008 Fabricants et importateurs algériens de produits pharmaceutiques et autres opérateurs du secteur pharmaceutique pour mémoire* Acronymes et abréviations CA : chiffre d affaires FS : formes sèches ; FL : formes liquides ; FP : formes pâteuses UV : unité de vente OTC : Produits «Over The Counter» Acteurs et mode d approche du marché 4.6 Les fabricants et importateurs algériens : synthèse de l enquête PCH : Pharmacie Centrale des Hôpitaux BPF : Bonnes Pratiques de Fabrication et BPD : Bonnes Pratiques de Distribution et GMP : Good Manufacturing Practices EMEA : Agence Européenne du Médicament UNOP : Union Nationale des Opérateurs de Pharmacie Importateur Coordonnées Cœur de métier Segments de clientèle Partenariats / Perspectives BIOPHARM Laboratoire créé en 1991. CA 2007 de 13,6 milliards DZD. 12 rue Ali Boumendjel, ALGER 16000 A.M. Kerrar, administrateur +213 21 73 94 72/ 71 31 34 +213 21 73 47 95 / 73 36 69 siege@biopharmdz.c om www.biopharmdz.co m Importateur de médicaments depuis 1994 (cœur de métier). - CA «import» de l ordre de 110 millions EUR. - à son portefeuille : les leaders indiens CIPLA et RANBAXY. Fabrication depuis 2005 : conditionnement primaire et secondaire, fabrication sous licence (ex. : ASTRA ZENECA) et sous contrat de façonnage (plusieurs laboratoires français partenaires) - FL en sirops et suspensions, FP en gels topiques et suppositoires, FS en comprimés, gélules et sachets. - le CA généré par l activité de production serait de l ordre de 20-30 millions EUR. Ce laboratoire affiche une capacité de 30 millions UV/an (taux d utilisation de l ordre de 20-25%), est certifié «BPF» algériennes et a reçu l agrément de plusieurs grands laboratoires étrangers. - coût de l investissement : 1,2 milliard DZD A noter que BIOPHARM a une filiale spécialisée dans les OTC : MAG PHARM. (www.magpharm.com) Promotion et distribution médicale. BIOPHARM a une filiale spécialisée dans la grossisterie : BIOPURE. - centres de répartition à Blida, Constantine et Oran. - activité en expansion. HHI est sa filiale spécialisée dans la promotion médicale. BIOPHARM intègre par ailleurs un service «export» : marchés cibles d Europe et d Afrique. BIOPHARM se classe au premier rang des importateurs algériens de médicaments comme au premier rang des opérateurs privés algériens du secteur pharmaceutique en termes de CA global (import + fabrication). La société vient de se doter d un laboratoire de R&D et de formulation pour les FS (laboratoire opérationnel) ainsi que les FL et FP (équipement en cours). Souhait «d externalisation» : enregistrement des produits «Biopharm» à l étranger, en Afrique plus particulièrement. En projet : développement pharmaceutique avec acquisition de dossiers en Inde ; 6 projets de ce type sont en cours de réalisation, portant sur plusieurs classes thérapeutiques dont des anti-inflammatoires sous formes FS et FL. 84