LES «70» PROPOSITIONS DU MANIFESTE POUR UNE CITE VERTE



Documents pareils
MASTER 2 URBANISME ET AMENAGEMENT SPÉCIALITÉ PAYSAGE ET AMENAGEMENT Année universitaire

INNOVATION ET HABITAT PARTICIPATIF :

L eau dans les documents d urbanisme. L approche des solutions environnementales de l urbanisme CAUE mai 2011

pour un pacte écologique local : questions aux futurs élus locaux

10 ENGAGEMENTS, 30 PROPOSITIONS DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE «Avec vous, une Saône et Loire innovante et attractive»

CONVENTION DE PARTENARIAT ENTRE L AMF ET RTE

APPEL A LA RECONNAISSANCE DU PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL EN BRETAGNE

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Afin d intégrer aux mieux les enjeux auxquels le territoire est confronté, les contributions suivantes peuvent également être apportées :

Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

Comité stratégique de la démarche Alsace 2030 : des ambitions fortes, une vision partagée

Ingénierie et action foncière. Janvier 2014

Compte rendu de la journée technique du mardi 23 septembre organisée par ODIT France à la Maison du Tourisme Paris

LA TRAME VERTE ET BLEUE DU NORD-PAS DE CALAIS

APPEL A PROJETS FEDER QUARTIER DEMONSTRATEUR BAS CARBONE. Programme Opérationnel FEDER

Projet de loi «Engagement national pour l environnement» Guide «simplifié» des principales mesures

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N

Une nouvelle écologie des parcs et des jardins

LES FONDS EUROPÉENS EN NORD-PAS DE CALAIS

L avenir de notre ville, parlons-en. publique. Projet de. hôtel de ville. Enquête

DE LA STRATEGIE LEADER. Appel d offres Novembre 2014

Dexia, le partenaire du développement

La Charte. forestière. du Pilat. Un engagement collectif pour une gestion durable de la forêt

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

Pays Rhin-Vignoble -Grand Ballon

AXE 1 : Habitat Fiche action 1.1 : Réhabilitation thermique de logements témoins

Document de présentation du projet Centre culture et environnement Frédéric Back

Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces

LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE

Observations sur l avant-projet de loi, Loi sur l aménagement durable du territoire et l urbanisme

LA NÉCESSITÉ D UNE VILLE PLUS VERTE LA DÉMARCHE COMMENT ÇA MARCHE?

DOSSIER DE PRESSE. Centre Beautour la biodiversité en Pays de la Loire Animateur de réseaux et catalyseur de projets de recherche

DISPOSITIF RÉGIONAL ET DEPARTEMENTAL EN FAVEUR DES HOTELS D ENTREPRISES

N O R D - P A S D E C A L A I S

Les Fondations du groupe Bouygues

DISPOSITIF RÉGIONAL ET DEPARTEMENTAL EN FAVEUR DES PÉPINIÈRES D ENTREPRISES

METTRE EN PLACE UNE DÉMARCHE RSE :

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

COOPERATION DECENTRALISEE. CESR 5 octobre 2007

Accélérer les projets de géoservices des PME. Réunion d information Paris, le 17 juillet 2014

[Texte] GLOSSAIRE DU CDT. [Texte]

Plate-forme RSE. Commissariat Général à la stratégie et la prospective

Lutte contre l étalement urbain

Le bois, la première des énergies renouvelables

Quel(s) projet(s) de paysage pour le PNR?

Centre Nucléaire de Production d Electricité de Chinon Février 2014 CHARTE DE PARRAINAGE. CNPE de Chinon Charte de parrainage

Présentation du stand de la CoVe à l occasion de la foire Saint-Siffrein

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

handyjob )))) multi-services Un regard différent sur le monde je suis handycapable

Île-de-France 2030 ÉVALUATION ENVIRONNEMENTALE

Masters Professionnels

DOSSIER DE PRESSE Borne électrique test. Installation de la 1 ère borne de rechargement électrique test à Arras

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES PARTICULIERES

CAHIER DES CHARGES : CERTIFICATION NF X PEPINIERE D ENTREPRISES

Le nouveau programme national de renouvellement urbain. CRDSU septembre 2014

Les dossiers de l enseignement scolaire. l Éducation nationale et la formation professionnelle en France

Le financement du projet

Association des. Objectifs. convivialité, réunir les habitants autour du jardinage. action sociale, action environnementale,

FONDS D INVESTISSEMENT CLIMATIQUES

Introduction. 1. Les engagements de McGill

MAIRIE de SAINT-PIERRE d'autils 59 rue du Puits SAINT PIERRE D AUTILS

Eco-quartier 2011 Point 4 1/8

ÉCOLOGIE, ENVIRONNEMENT

Parc naturel urbain du champ de courses Réunion publique de présentation du programme. Lundi 8 décembre 2014 Stade Robert-Diochon

PLAN LOCAL D'URBANISME COMMUNE DE RONCHEROLLES SUR LE VIVIER

Conclusions du Conseil sur la dimension stratégique du patrimoine culturel pour une Europe durable

COMMENT OBTENIR DES SUBVENTIONS EUROPEENNES

Plan Climat énergie Territorial. notre défi pour l avenir du territoire!

SOMMAIRE... 2 AXE 1 TOURNEFEUILLE, VILLE DE NATURE 4

MESURES D ACCOMPAGNEMENT

Investissements d avenir. Initiative PME - Biodiversité

RESTRUCTURATION DE LA BIBLIOTHEQUE DE TOURS

Article225: Guide sectoriel CNCC Audition plateforme RSE, 20 février 2014

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

Présentation et proposition d engagement. Conseil Municipal de Courtry 13/06/2013

République de Côte d Ivoire NOTE D INFORMATION UN INSTRUMENT PROFESSIONNEL AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT AGRICOLE ET DES FILIERES DE PRODUCTION

3 ème année. Cet appel à proposition s inscrit dans la continuité du travail engagé en année 1 et 2.

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs

L autopromotion à Strasbourg. La démarche «10 terrains pour 10 immeubles durables»

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

L immobilier d entreprise artisanale

Etude sur les cadres règlementaires et leur efficacité à encourager les entreprises à améliorer leur efficacité énergétique et sur les mesures

Gepa et organismes de formation r é g i o n a u x: Conseils régionaux de l ordre des architectes et structures connexes

Consulting SEO Mis à jour en juin 2012 ETUDE MOTS CLES CEQUAMI

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

Pour renforcer la politique foncière d aménagement rural et d installations agricoles : le partenariat Région Safer

REALISATION DES CLEFS USB DU PARC ET DU PACKAGING

École du Paysage et de l'horticulture

DRAVEIL élabore son PLU

Assurance et développement durable, les principaux chiffres 2012/2013

Le Crédit Coopératif, partenaire des entreprises et autres organisations dans leur démarche environnementale

Guide Leader + 16 pages 12/07/05 11:20 Page 1. En Pays Portes de Gascogne l Europe est partenaire de vos projets LEADER +

LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

CONTACTS PRESSE : H&B

étudié pour les étudiants!

Choc de simplification

Aide à l installation des Maisons de Santé Pluridisciplinaires en zones médicalement sous équipées

Consolider le développement du Jardin

Transcription:

LES «70» PROPOSITIONS DU MANIFESTE POUR UNE CITE VERTE Préambule La convention européenne du paysage est un traité inscrit dans le cadre du Conseil de l Europe. Premier traité international dédié au paysage, émanant d une initiative des pouvoirs locaux et régionaux, ratifiée par la France en 2006, la Convention reconnait le paysage comme «un élément important de la qualité de vie des populations et (qui) constitue un élément essentiel du bien-être individuel et social» Pour traduire, en France, dans les actes, les principes de la Convention européenne du paysage, le Cercle Cité Verte formule à l intention des pouvoirs publics, de la société civile et de la population ses 70 propositions pour une Cité Verte.

2 I -LES JARDINS ET LES PAYSAGES SONT DES ELEMENTS ESSENTIELS DE NOS VIES ET DE NOS VILLES 1. Appliquer la recommandation de l Agence Européenne de l Environnement qui demande que chaque citoyen en milieu urbain dispose, à moins de 300 mètres de son habitation, d un parc ou d un jardin. (Action prioritaire 1) 2. Réserver 5% du coût de chaque projet d urbanisme commercial, industriel et économique au projet de paysage : étude, réalisation, plantations. (Action prioritaire 2) 3. Promouvoir la préservation des écosystèmes. 4. Promouvoir une «Charte nationale de l arbre» 5. Mettre en place les instances participatives nécessaires pour associer les populations aux projets de paysage. (ex : ateliers expérimentaux, Maison du projet urbain, associations de consommateurs et/ou environnementales ). 6. Inciter les villes de moins de 5.000 habitants à l élaboration et la diffusion d un plan de gestion des espaces verts et à un inventaire de leur patrimoine végétal. 7. Inciter les communes urbaines et périurbaines de plus de 5.000 habitants l élaboration d un rapport annuel sur la gestion de la nature en ville. 8. Inclure pour les entreprises de plus de 500 salariés dans le rapport annuel RSE (responsabilité sociale de l entreprise) un volet sur la gestion des espaces paysagers intérieurs et extérieurs. 9. Susciter la création de jardins dans les espaces délaissés ou dans les friches urbaines. 10. Proposer des formations aux élus locaux sur les questions de l impact du paysage sur la qualité des villes en termes de parcs, de jardins et de biodiversité en ville, et plus largement en matière d éco-urbanisme. 11. Inciter les villes à la plantation d un arbre pour chaque naissance. 12. Elaborer une «Charte nationale du jardin à l école» pour favoriser dès le plus jeune âge l éveil au jardin et au potager. 13. Diffuser la culture du jardin et du végétal auprès du grand public tant en termes de connaissances que de pratiques.

3 14. Promouvoir et soutenir la production de contenus média et multimédia de partage de connaissance à destination du grand public et des scolaires autour du végétal et du paysage. 15. Développer et promouvoir les événements de mise en valeur du végétal et du paysage : les expositions, les festivals, les foires aux plantes. II - DES SAVOIR-FAIRE D EXCELLENCE, LES PREMIERS METIERS DE LA CROISSANCE VERTE 16. Réhabiliter une culture horticole et botanique dans la formation générale, professionnelle et universitaire, notamment pour susciter des vocations professionnelles. (Action prioritaire 9) 17. Redonner ses lettres de noblesse au terme de jardinier et de maître-jardinier. 18. Soutenir les initiatives prises pour (ou développer) la promotion des métiers du paysage et du végétal auprès des jeunes et de leurs parents (comme par exemple les Olympiades des métiers, les Meilleurs ouvriers de France) 19. Soutenir l'organisation d'un grand concours de reconnaissance des végétaux, régional et national, ouvert aux élèves et apprentis de l'enseignement horticole, mais aussi aux professionnels et services des espaces verts des villes. 20. Enseigner l ingénierie écologique dans les établissements d enseignement supérieur d horticulture et de paysage et transmettre davantage aux étudiants «des compétences environnementales» 21. Rendre obligatoire la participation de professionnels du paysage aux jurys de concours pour les projets d aménagement paysager. 22. Obtenir que dans chaque opération d urbanisme le paysagiste concepteur puisse être mandataire. 23. Faire mieux connaître la possibilité de conclure des partenariats public-privé (PPP) avec les entreprises du paysage pour la réalisation d aménagements paysagers publics. 24. Solliciter les paysagistes concepteurs pour traiter les projets de trames vertes et bleues, et les entreprises du paysage pour les aménager.

4 25. Reconnaître les compétences et solliciter les producteurs de plantes des territoires et des entreprises du paysage pour la gestion et la préservation de la biodiversité végétale et des essences du biotope local. 26. Faire du concours «Les Victoires du Paysage» la référence en matière de récompense de réalisations en améliorant les critères d'attribution et en renforçant l'aspect développement durable sous un angle professionnel. III LES JARDINS ET LES PAYSAGES AU CŒUR DU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL 27. Reconnaître les espaces plantés comme espaces de services à la nature. (ils limitent l imperméabilisation des sols et préservent leurs qualités pédologiques ; ils retiennent les eaux pluviales ; traitent les eaux usées par des procédés naturels ; ils permettent la réversibilité des aménagements et participent à la biodiversité et ils concourent aussi à la régulation climatique des villes). (Action prioritaire 4) 28. Développer un indicateur de qualité environnementale et paysagère des milieux habités, urbains, périurbains et ruraux prenant en compte aussi bien la biodiversité des sols que la qualité de l'air, de l'eau, la proximité de jardin ou la richesse du patrimoine végétal et des paysages d'une commune. (Action prioritaire 7) 29. Subordonner l aménagement de nouvelles zones ouvertes à l urbanisation à la réalisation d un bilan de qualité paysagère exposant le patrimoine naturel, agricole ou forestier initial et final, ainsi que les moyens envisagés pour préserver la qualité de la biodiversité et des espaces paysagers comme peuvent le prévoir les SCOT. 30. Reconnaître le rôle de la plantation d arbres et de végétaux pérennes, des murs et des toitures végétalisés, et autres infrastructures écologiques pour l amélioration de la performance énergétique des constructions et la préservation de la biodiversité. 31. Renforcer la place du paysage dans les études d évaluation environnementale. 32. Nommer dans chaque département et chaque région un «Référent Paysage» pour assurer et garantir sur le long terme, la permanence, la cohérence des politiques de création et de maintenance du patrimoine végétal et paysager.

5 33. Valoriser la production locale des plantes tant pour préserver la biodiversité, en conservant des variétés rares, que pour améliorer le bilan carbone en réduisant les transports. 34. Considérer les aménagements paysagers comme trame structurante des nouvelles opérations d urbanisme et particulièrement dans les programmes de rénovation urbaine. 35. Améliorer la qualité des espaces verts et promouvoir des jardins thérapeutiques dans les hôpitaux au bénéfice des patients, des résidents et de leur famille ainsi que du personnel. soignant. 36. Faire de la rénovation des cimetières de vrais projets d aménagement paysager. 37. Inciter les villes à associer les professionnels à la conception, la création et le suivi des aménagements communautaires (jardins familiaux, collectifs, partagés ou solidaires ) IV- RIEN NE SE FERA SANS LA PUISSANCE PUBLIQUE 38. Lancer une politique de grands travaux d aménagement du paysage, à commencer par les entrées de villes. (Action prioritaire 3) 39. Amender la loi de Maîtrise d ouvrage publique (loi MOP du 12 juillet 1985) pour l adapter aux métiers de l aménagement durable des espaces non bâtis et du paysage. 40. Obtenir l harmonisation européenne du titre «d'architecte-paysagiste» et sa transcription en droit français. 41. Appliquer les nouvelles dispositions du Code des Marchés publics concernant les filières courtes pour l approvisionnement en végétaux d ornement. (Action prioritaire 5) 42. Compenser la réduction des surfaces consacrées aux espaces verts du fait de la densification urbaine par la mise en place d une obligation de réaliser des espaces verts de surface équivalente ou à défaut de s acquitter d une taxe locale pour la réalisation de parcs et jardins publics. (Action prioritaire 3) 43. Etendre l obligation du «1% paysage» actuellement dédié à la construction de grandes infrastructures de transport aux opérations d urbanisation de zones d activités économiques : artisanales, industrielles, commerciales ou tertiaires. 44. Etendre le champ d application de la procédure de déclaration d utilité publique pour faciliter la réalisation de projets d aménagements paysagers.

6 45. Etablir un nouveau mode de calcul des honoraires des paysagistes concepteurs, non seulement calculé sur un pourcentage du montant des travaux, mais tenant compte également du temps de concertation avec les acteurs des projets et les fournisseurs de végétaux. 46. Inciter les maîtres d ouvrage et les maîtres d œuvre à intégrer, dès la conception, dans le coût global des opérations, les coûts de maintenance et leur impact sur les budgets. 47. Appliquer l obligation d un volet paysager dans les PLU* et compléter le volet paysager du permis de construire par un plan d insertion paysagère précisant les engagements de plantation. *(Mesure 23 de l Atlas Pour un Monde durable de Michel Barnier - 2007) 48. Développer l incitation financière à créer des toitures végétalisées et paysagées. 49. Définir et instaurer dans les règles d urbanisme, un coefficient minimum d emprise au sol pour les surfaces végétalisées. 50. Réviser la structure en 14 articles du PLU pour équilibrer l attention portée à ce qui est construit et à ce qui ne l est pas. 51. Instituer un permis d'abattage des arbres, à la manière du Permis de démolir en droit de l'urbanisme. 52. Renommer les CAUE en Conseil d Architecture, d Urbanisme, de Paysage et de l Environnement, pour mettre en valeur leur dimension paysage. 53. S assurer de la collaboration et du relais des cadres professionnels du paysage des services des grandes collectivités, des agences d urbanisme et des CAUE avec les Paysagistesconseils de l Etat pour la mise en œuvre des bonnes pratiques de la profession. 54. Imposer dans les projets d éco-quartiers, un plan «Paysage» qui intègre l ensemble de l évaluation environnementale. 55. Instaurer un dispositif de Haute Qualité Environnementale (HQE) pour la réalisation d espaces paysagers. 56. Etendre l intervention du paysagiste concepteur, maitre d œuvre, au suivi post réception de ses réalisations, par des contrats à échéance pluriannuelle.

7 57. Intégrer dans les critères de sélection des candidats à l attribution de marchés publics la Responsabilité sociale de l entreprise (RSE), adaptée au secteur du paysage pour valoriser les pratiques responsables. 58. Imposer la séparation dans les appels d offres des lots aménagements paysagers des lots VRD ou Bâtiments. 59. Intégrer dans le fascicule 35 du cahier des clauses techniques générales des travaux d aménagement et d entretien, les conditions de prise en compte et de mise en œuvre des enjeux de la nature en ville, de la biodiversité et du paysage dans le cadre des projets publics d aménagement (marchés de fournitures, de végétaux, de travaux et d entretien). 60. Amender le deuxième alinéa de l article L-722.2 du Code rural et de la pêche maritime en intégrant les travaux de maçonnerie paysagère aux travaux de création, restauration et entretien des parcs et jardins. 61. Etendre le dispositif de la Loi Madelin (nous préciserons l article) aux activités professionnelles non salariées non agricoles sur le plan fiscal. 62. Valoriser auprès des établissements de formation, des organismes consulaires, des banques et des assurances les critères d installation en entreprise de paysage définis par la Profession. V- SOUTENIR UNE FILIERE D EXCEPTION MENACEE 63. Mobiliser les financements des Fondations pour mettre en œuvre les programmes de Recherche et Développement nécessaires à la filière. (Action prioritaire 6) 64. Créer la «Maison du Paysage» afin de rassembler en un lieu unique d'échange tous les acteurs du Paysage des secteurs publics et privés, pour promouvoir une Cité verte. (Action prioritaire 8) 65. Créer un outil d'aide à l'évaluation des effets bénéfiques des jardins et des paysages sur les êtres humains. 66. Soutenir la création d un «Portail Horticole» mettant à la disposition des internautes les connaissances, les savoirs, les savoir-faire acquis par tous les acteurs des filières du végétal et du paysage

8 67. Elaborer une «politique horticole» nationale pour rendre plus efficients les crédits publics consacrés à la filière. 68. Accompagner la filière dans une démarche de réflexion prospective, à l échelon national, sur les perspectives d innovation et de croissance pour tous les métiers de la filière à l horizon 2030. 69. Promouvoir le label de certification d une production horticole durable «Plante Bleue» dans sa contribution au respect d une horticulture de Haute Valeur Environnementale. 70. Renforcer la dimension végétale et paysagère dans les critères d évaluation des sélections territoriales du concours national «Villes et Villages fleuris» organisé par le CNVVF.

9 Cité Verte est une démarche citoyenne, européenne, qui vise à faire de la cité, entendue comme lieu de vie, un espace de mieux vivre, où le végétal, l aménagement du paysage et la nature en ville assurent aux citoyens des bienfaits en terme de qualité de vie, de santé, de développement du lien social et de protection environnementale. Ces bienfaits sont de plus source de valeur économique, de bénéfice écologique et de dimension patrimoniale. Cité Verte répond à la demande sociétale d un vivre ensemble qui participe de choix culturels, et s inscrit dans une politique de civilisation contemporaine. En France, la démarche Cité Verte est conduite par Val hor, l interprofession nationale de la filière horticole et du paysage. Au sein de Val hor, c est la Commission des Métiers du Paysage (Comep) qui étudie, propose et met en œuvre les orientations de l interprofession pour la filière Paysage. Elle est composée des professions représentées par les fédérations membres que sont la Fédération Française du Paysage (FFP), la Fédération Nationale des Producteurs de l Horticulture et des Pépinières (FNPHP), l Union française des semenciers (UFS) et l Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage (UNEP). Val hor Octobre 2011 Val hor 44 rue d Alésia 75682 Paris Cedex 14 t. 0 153 910 909 / f. 0 153 910 908 citeverte@valhor.fr www.valhor.com www.citeverte.com

10 NOTES