INTRODUCTION...1 PREMIÈRE PARTIE : BILAN D'ACTIVITÉ DE LA COMMISSION...3



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INTRODUCTION...1 PREMIÈRE PARTIE : BILAN D'ACTIVITÉ DE LA COMMISSION...3 1-1 : LE FLUX DES SAISINES...4 1-2 : LES CAS DE SAISINE...9 1-3 : L ORIGINE DES SAISINES...10 1-3-1 : L origine des saisines par catégorie de collectivités...10 1-3-2 : L'origine des saisines par catégorie d'agents...10 1-3-3 : Les activités privées exercées...15 1-4 : LES AVIS ÉMIS...19 1-4-1 : Répartition des avis...19 1-4-2 : Suivi des avis...22 DEUXIÈME PARTIE : JURISPRUDENCE DE LA COMMISSION...22 2-1 : COMPÉTENCE ET RECEVABILITÉ...22 2-1-1 : Compétence...22 2-1-2 : Recevabilité...23 2-1-3 : Procédure...23 2-2 : APPRÉCIATION DE LA COMPATIBILITÉ...27 2-2-1 : Application du 1 du I de l'article 1 er du décret du 17 févier 1995...27 2-2-2 : L'application du 2 du I de l'article 1er du décret du 17 février 1995...30 CONCLUSION...32 1

INTRODUCTION Les pouvoirs publics ont entendu encadrer les départs des fonctionnaires pour le secteur privé, afin notamment de garantir la neutralité du service public et de prévenir les atteintes à son fonctionnement normal ou à son indépendance ou à la dignité des fonctions. Sur le fondement de l'article 95 de la loi statutaire du 26 janvier 1984 modifiée et de l'article 4 de la loi du 28 juin 1994 relative aux modalités d'accès à des fonctions privées, le décret du 17 février 1995 a ainsi défini les activités privées qu'un fonctionnaire en disponibilité ou souhaitant cesser ses fonctions ne peut exercer. Le texte a institué un régime d'incompatibilité, étendu par le décret du 6 juillet 1995 aux agents non titulaires des collectivités territoriales et de leurs établissements publics ainsi qu'aux collaborateurs de cabinet d'une autorité territoriale. L'ensemble des agents publics, titulaires ou non titulaires, des collectivités territoriales et de leurs établissements publics sont donc concernés, soit environ 1 400 000 agents. Les collectivités territoriales et leurs établissements publics prennent leurs décisions en matière de personnel, notamment lorsqu'il s'agit d'accorder une mise en disponibilité ou un congé sans rémunération, compte tenu des incompatibilités posées par le décret du 17 février 1995 modifié. Saisi par ces collectivités et établissements, l'autorité préfectorale ou l'agent concerné, la commission de déontologie de la fonction publique territoriale émet un avis sur la compatibilité entre les responsabilités exercées jusqu'alors par cet agent et les fonctions qu'il entend assumer dans le secteur privé. Sa saisine est obligatoire. Le bilan de son activité permet en conséquence de dégager une vue d'ensemble des départs vers le secteur privé des agents territoriaux et des problèmes posés. Les avis rendus par la commission, qui ne lient pas les autorités compétentes, éclairent les personnes publiques et les agents. Ils prennent ensuite leurs décisions, au vu de ces avis, en assumant le cas échéant les responsabilités administratives ou pénales qui peuvent en découler. Le décret modifié du 17 février 1995 a prévu deux types d'incompatibilité. En premier lieu, un fonctionnaire ou ancien fonctionnaire ne peut rejoindre une entreprise en vue d'exercer une activité privée s'il a été au cours des cinq dernières années précédant son départ en disponibilité ou la cessation définitive de ses fonctions, chargé "soit de surveiller ou contrôler cette entreprise, soit de passer des marchés ou contrats avec cette entreprise ou d'exprimer un avis sur de tels marchés ou contrats. Toute entreprise publique exerçant son activité dans un secteur concurrentiel et conformément au droit privé, est assimilée à une entreprise privée pour l'application de ce régime d'incompatibilités. En second lieu, sont interdites toutes les activités professionnelles privées, et donc pas seulement dans une "entreprise" privée, qui "par leur nature ou leurs conditions d'exercice et eu égard aux fonctions précédemment exercées par l'intéressé ( ) portent atteinte à la dignité desdites fonctions ou risquent de compromettre ou de mettre ne cause le fonctionnement normal, l'indépendance ou la neutralité du service". Sont visées, toutes les activités privées, libérales ou exercées dans des organismes privés, qu'il s'agisse d'entreprises ou d'associations. Les deux types d'interdiction s'appliquent pendant la durée de la disponibilité ou, en cas de cessation définitive d'activité, pendant cinq ans. Ces incompatibilités ont été étendues 2

aux agents contractuels. La commission est composée de six membres permanents : un conseiller d'etat, président de la commission, un conseiller maître à la Cour des Comptes, le directeur général des collectivités locales ou son représentant et trois personnalités qualifiées. A ces membres permanents s'ajoutent, selon les dossiers, d'une part, le représentant de l'autorité investie du pouvoir de nomination dans la collectivité dont relève l'intéressé et d'autre part, le représentant de l'association d'élus locaux qui appartient à la catégorie de collectivités locales dont relève l'agent, c'est à dire un représentant de l'association des Maires de France, un représentant de l'assemblée des Départements de France ou un représentant de l'association des Régions de France. La commission délibère si un quorum de 5 des 8 membres est atteint. Installée le 16 octobre 1996, la commission a été peu saisie dans les premiers temps : 138 dossiers en 1997 soit 11,75 en moyenne par séance, à raison d'une séance mensuelle. Le volume des saisines s'est ensuite très sensiblement accru : 222 dossiers en 1998 soit 18,33 par séance en moyenne, 294 dossiers en 1999 soit 24,5 dossiers en moyenne mensuelle. Dans son rapport 1999, la commission avait ainsi relevé une hausse des saisines de 113 % par rapport à 1997 et de 32,5 % par rapport à 1998. Les flux ont continué de s'accroître en 2000 de 45 %, traduisant une baisse du nombre des employeurs territoriaux ignorant ou méconnaissant l'obligation de saisine de la commission de déontologie en cas de départ d'un de leurs agents pour le secteur privé. Nombre de dossiers Disponibilité Démission Retraite Congé sans rémunération 1997 138 112 20 1 5 1998 1999 2000 220 177 35 3 5 294 253 39 0 2 425 364 44 10 7 PREMIÈRE PARTIE : BILAN D'ACTIVITÉ DE LA COMMISSION En 2000, la commission a été saisi de 425 dossiers soit une hausse de 45 % par rapport à 1999, 93 % par rapport à 1998 et 207 % par rapport à 1997. En moyenne, la commission a ainsi été saisie de 35 dossiers par mois, rythme qui semble s'accroître encore au fil des mois. Tableau n 1 : les séances de la commission de déontologie de la fonction publique 3

territoriale DATES Nombre de dossiers 5 janvier 40 4 février 18 1 er mars 40 (dont 25 avis tacites) 5 avril 33 2 mai 34 7 juin 43 5 juillet 33 6 septembre 61 6 octobre 37 8 novembre 46 6 décembre 40 TOTAL 425 1-1 : Le flux des saisines L'augmentation des saisines est constante et significative : 11,75 dossiers par séance en 1997, 18,33 en 1998, 24,5 en 1999 et 35 en 2000. Si l'an passé l'accroissement le plus significatif avait concerné les dossiers d'agents de catégorie A (44 % pour une augmentation globale de 32,5 %), en 2000, le volume des dossiers d'agents de catégorie A a progressé plus faiblement que la moyenne (17,5 % contre une hausse globale de 45 %). L'accroissement a été plus significatif pour les dossiers d'agents de catégorie C (une hausse de près de 40 %, équivalente à celle connue en 1999) et bien plus spectaculaire pour les dossiers d'agents de catégorie B. Alors que ces flux avaient été à peu près stables entre 1998 et 1999, la hausse des dossiers présentés par des agents de catégorie B a été de près de 70 % en 2000. Un rattrapage semble donc s'être produit au cours de cette année, assurant un meilleur équilibre entre les dossiers soumis à la commission. Les agents de catégorie C ont représenté 54 % des saisines (56 % en 1999), les agents de catégorie B environ 27 %, (21 % en 1999) et ceux de catégorie A près de 19 % (23 % en 1999). Un rééquilibrage est donc intervenu au profit des dossiers concernant les agents de catégorie B. 4

Tableau n 2 : répartition par sexes, par catégories et par statuts Catégorie A Catégorie B Catégorie C Titulaires Contractu els Titulaires Contractu els Titulaires Contractu els Total Hommes 27 22 43 1 128 2 223 Femmes 24 8 70 1 98 1 202 Total 51 30 113 2 226 3 425 Les personnels masculins partent dans le secteur privé un peu plus que les femmes. En ce qui concerne les agents titulaires de catégorie A, les départs pour le secteur privé des femmes ont présenté 48 % de l'ensemble des demandes, alors qu'elles représentent 56 % des effectifs. En ce qui concerne les non titulaires de catégorie A, les femmes ont présenté un peu moins de 27 % des demandes alors qu'elles constituent 31 % de ces personnels. Pour les personnels de catégorie A, les hommes ont ainsi une propension un peu plus élevée que les femmes à rejoindre le secteur privé. Pour les personnels de catégorie B, les femmes constituent 66 % des effectifs. Elles ont présenté 62 % des demandes. Les départs des hommes sont donc proportionnellement un tout petit peu plus nombreux que ceux des femmes. Les départs de non titulaires de catégorie B sont trop peu nombreux pour permettre des évaluations significatives. Enfin, si les femmes représentent 57 % des titulaires de catégorie C, leurs départs pour le secteur privé ont été limités à 43,3 % des départs de l'ensemble de ces personnels. Les dossiers présentés par des non titulaires de catégorie C sont également trop peu nombreux pour permettre une évaluation significative. Ainsi, les hommes ont une propension légèrement plus forte que les femmes à rejoindre le secteur privé. Les écarts entre les hommes et les femmes sont cependant faibles pour les personnels de catégorie A et B. La poursuite de la diffusion de l'information parmi les plus de 50 000 employeurs territoriaux explique l'accroissement des flux. Direction générale des collectivités locales, préfectures, associations d'élus, associations professionnelles ont informé ou rappelé aux employeurs territoriaux l'obligation de saisir la commission de déontologie de la fonction publique territoriale avant le départ pour le secteur privé d'un de leurs agents. Les collectivités les plus importantes, via leurs services du personnel, sont désormais familières de la procédure. Le meilleur respect de la règle de droit apparaît en rapportant le nombre des avis émis aux effectifs concernés. En 1998, la commission de déontologie de la fonction publique 5

territoriale avait émis 1 avis pour 5 909 agents alors que la commission de déontologie de la fonction publique de l'etat avait émis 1 avis pour 2 700 agents et son homologue pour la fonction publique hospitalière 1 avis pour 583 agents. Les écarts se sont resserrés puisque en 2000, la commission de la fonction publique territoriale avait émis 1 avis pour 3 100 agents alors que ses homologues pour les fonctions publiques d'etat et hospitalière ont émis respectivement 1 avis pour 1 956 agents et 1 avis pour 394 agents. La plus faible mobilité des agents territoriaux traduit un comportement structurel difficilement mesurable mais expliquant la moindre saisine de la commission compétente. Toutefois, s'il est probable que la règle de droit est mieux respectée, comme le montre l'accroissement des flux, elle ne l'est pas encore pleinement aujourd'hui. Il est en effet curieux que depuis la création de la commission, les régions Rhône Alpes, Provence Alpes Côte d'azur et Pays de Loire, régions parmi les plus peuplées, n'aient connu aucun départ d'agent pour le secteur privé. Tableau n 3 : saisines de la commission par les régions REGIONS AYANT LE PLUS SAISI LA COMMISSION EN 2000 DENOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Ile de France 6 Aquitaine 2 Centre 2 Midi-Pyrénées 3 Picardie 2 Alsace 2 TOTAL 17 6

NOMBRE DE SAISINES PAR LES REGIONS LES PLUS PEUPLEES DENOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS 2000 NOMBRE DE DOSSIERS 1996-1999 Ile de France 6 19 Rhône-Alpes 0 0 Provence Alpes Côtes d Azur 0 0 Nord-Pas-de-Calais 0 3 Pays de la Loire 0 0 TOTAL 6 22 De même, il est aussi curieux qu'officiellement aucun agent des départements des Bouches du Rhône et des Yvelines n'ait rejoint le secteur privé depuis octobre 1996, date de mise en place de la commission. Tableau n 4 : saisines de la commission par les départements DEPARTEMENTS AYANT LE PLUS SAISI LA COMMISSION EN 2000 DENOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Nord 16 Pas-de-Calais 10 Isère 6 Hauts-de-Seine 5 Haut-Rhin 5 Meurthe et Moselle 4 Val-de-Marne 4 Loire 3 Vienne 3 Vendée 3 Ardèche 2 Alpes-Maritimes 2 TOTAL 63 7

NOMBRE DE SAISINES PAR LES DEPARTEMENTS LES PLUS PEUPLES DENOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS 2000 NOMBRE DE DOSSIERS DEPUIS 1996-1999 Nord 16 17 Bouches-du-Rhône 0 0 Rhône 0 0 Pas-de-Calais 10 3 Hauts-de-Seine 5 4 Seine-Saint-Denis 0 4 Yvelines 0 0 Val-de-Marne 4 15 Gironde 0 5 TOTAL 35 48 Il est également possible de constater en 2000, après 51 mois de fonctionnement de la commission, que quelques grandes villes comme Marseille ou Montpellier n'avaient toujours pas été affectées par la mise en disponibilité ou la démission d'un de leur agent rejoignant le secteur privé. Tableau n 5 : saisines de la commission par les communes COMMUNES AYANT LE PLUS SAISI LA COMMISSION EN 2000 DENOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS Paris 57 Lyon 15 Créteil 7 Le Havre 7 Lille et communauté urbaine 7 Chambéry 6 Pau 6 Tarbes 6 Arras 5 Cholet 4 Oyonnax 4 TOTAL 124 8

NOMBRE DE SAISINES PAR LES COMMUNES LES PLUS PEUPLEES DENOMINATION NOMBRE DE DOSSIERS 2000 NOMBRE DE DOSSIERS DEPUIS 1996-1999 Paris 57 68 Marseille 0 0 Lyon 15 24 Toulouse 7 5 Nice 0 1 Strasbourg 1 0 Nantes 0 3 Bordeaux 0 8 Montpellier 0 0 Rennes 1 2 TOTAL 83 111 Comme l'année passée, la commission réitère son étonnement que des collectivités parmi les plus importantes ne l'ait pas encore saisie. Ni la ville de Montpellier, ni la ville de Marseille, ni le conseil général des Bouches du Rhône, ni la région Provence Alpes Côte d'azur n'ont, par exemple, saisi la commission depuis sa création. Il n'est pas pensable qu'en 51 mois, aucun agent de ces collectivités n'aient rejoint le secteur privé. Cet état de fait confirme que l'ignorance ou le contournement délibéré de la procédure perdure. Toutefois, l'accroissement des flux, la saisine de la commission par de nouvelles collectivités montrent un net progrès du respect de la règle de droit. L'existence de la commission, son rôle, la nécessité de sa saisine s'imposent progressivement. L'effort d'information des employeurs territoriaux a eu des effets qui doivent donc être prolongés. 1-2 : Les cas de saisine La saisine de la commission est obligatoire. Elle peut être faite par le préfet, l'agent lui-même ou l'employeur. Dans la quasi totalité des cas, la commission n'a été saisie en 2000 que par la collectivité ou l'établissement public employeur. Normalement, l'employeur doit saisir la commission dans les 15 jours à compter de la date à laquelle il a été informé du souhait de l'agent d'exercer une activité privée. Ce délai n est pas toujours respecté. La commission a même constaté qu'elle a été ainsi saisie à titre de régularisation par des employeurs plusieurs mois après le départ dans le secteur privé de leurs agents. Une prise de conscience tardive de la procédure de saisine de la commission a en effet conduit des employeurs à la saisir avec retard. La très grande majorité des dossiers concernait des demandes de mise en disponibilité. Leur nombre s est élevé à 364, soit 85,5 % de l ensemble des saisines (90 % en 1999, 80 % en 1998 et 81 % en 1997). Les cessations définitives de fonctions ont représenté 44 dossiers, soit 10,4 % des saisines et les demandes de congé sans rémunération, 7 dossiers soit 1,65 % des saisines. 9

En 2000, 10 retraités ont déclaré à la commission souhaiter exercer une activité privée (2,4 % des saisines). Ils ont ainsi été plus nombreux à se manifester que pour l ensemble des années précédentes (1 retraité en 1997, 3 en 1998, 0 en 1999). Même si cette augmentation témoigne d'une meilleure connaissance des règles applicables dans le monde territorial, le nombre de demandes présentées par des retraités reste extrêmement faible et il y a tout lieu de penser que beaucoup de retraitées reprenant une activité professionnelle omettent de saisir la commission. 1-3 : L origine des saisines 1-3-1 : L origine des saisines par catégorie de collectivités La répartition des saisines est stable. Les communes restent bien évidemment les principales collectivités concernées par des saisines de la commission. Elles représentent 65,5 % des saisines (64,6 % en 1999, 64,6 % en 1998, 54,4 % en 1997). Toutefois, elles ne sont pas proportionnellement les plus affectées par ces départs vers le secteur privé. Elles représentent en effet 78 % des effectifs territoriaux. Ce sont les départements qui demeurent proportionnellement les plus affectés par les départs vers le secteur privé. Ils ont représenté en 2000 environ 19,6 % des dossiers (22,1 % en 1999, 22,2 % en 1998, 32 % en 1997) alors qu'ils emploient seulement 12,1 % des agents territoriaux. La surreprésentation des conseils généraux s'explique par l'importance des filières médico-sociale et sociale dont les agents sont plus enclins à une mobilité vers le secteur privé. Les établissements publics de coopération intercommunale et les offices publics d'hlm ont été à l'origine de 10,85 % des saisines de la commission (9,2 % en 1999, 6,4 % en 1998, 11,5 % en 1997) soit une proportion proche de celle de leurs effectifs (9,3 % des agents territoriaux). Enfin, les conseils régionaux ont été, comme en 1999, à l'origine de 4 % des dossiers soumis à la commission (6 % en 1998 et 2 % en 1997) alors qu'ils ne représentent que 0,5 % des effectifs. La plus grande mobilité relative vers le secteur privé des personnels des conseils régionaux se confirme donc. Une telle mobilité est logique dès lors que nombre de ces personnels sont des agents contractuels aux fonctions plus précaires. 1-3-2 : L'origine des saisines par catégorie d'agents Les personnels de catégorie C restent les principaux agents concernés par un départ vers le secteur privé : 55 % en 2000, soit un chiffre presque identique à celui de 1999 (56 %). Cependant, cette importance doit être relativisée. Ils représentent en effet 80 % des effectifs territoriaux. Proportionnellement, les personnels de catégorie A sont les plus affectés par ces départs. Ils représentent 6,6 % des effectifs mais 19,3 % des saisines de la commission (23,1 % en 1999, 21,4 % en 1998). Ils ont donc une proportion trois fois plus forte que la moyenne à rejoindre le secteur privé. Il s'agit d'une constante de la fonction publique territoriale. Quant aux agents de catégorie B, qui représentent 14 % des effectifs territoriaux, ils 10

ont concerné 28 % des dossiers (21 % en 2000, 39 % en 1999, 28 % en 1998). Les cadres territoriaux sont donc plus sensibles que les autres agents aux attraits du secteur privé. Les cadres A ont une propension trois fois plus forte que la moyenne à rejoindre le secteur privé, les cadres B, deux fois plus forte. Tableau n 7 : origine professionnelle des fonctionnaires FILIERE ADMINISTRATIVE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Administrateurs A 3 Emplois de direction A 4 Attachés A 18 Secrétaires de Mairie A 1 Rédacteurs B 9 Adjoints administratifs C 27 Agents administratifs C 28 FILIERE ANIMATION Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Animateurs B 2 Adjoints d'animation C 1 Agents d'animation C 4 FILIERE SPORTIVE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes 11

Conseillers des activités physiques et sportives A Educateurs des activités physiques et sportives B 5 Opérateurs des activités physiques et sportives C 3 SECTEUR INCENDIE ET SECOURS Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Capitaines, commandants, lieutenants-colonels et colonels de A sapeurs pompiers professionnels Lieutenants de sapeurs pompiers professionnels B Sapeurs pompiers professionnels non officiers (sapeur, caporal, sergent, adjudant) C 5 FILIERE CULTURELLE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Directeurs d'établissement A d'enseignement artistique Professeurs d'enseignement artistique et de musique A 3 Assistants spécialisés d'enseignement artistique B 2 Assistants d'enseignement artistique B Conservateurs du patrimoine Conservateurs de bibliothèques A A 12

FILIERE CULTURELLE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Attachés de conservation du A 1 patrimoine Bibliothécaires A 1 Assistants qualifiés de conservation B 1 du patrimoine et des bibliothèques Assistants de conservation du B 3 patrimoine et des bibliothèques Agents qualifiés du patrimoine C 3 Agents du patrimoine C 8 FILIERE TECHNIQUE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Ingénieurs A 11 Emplois de direction A Techniciens B 14 Contrôleurs de travaux B 4 Agents de maîtrise C 7 Agents de salubrité C 3 Agents techniques C 51 Conducteurs de véhicules C 10 Agents d'entretien C 49 Gardiens d'immeubles C 13

FILIERE MEDICO-SOCIALE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Médecins A 5 Sages-femmes Coordinatrices de crèches Psychologues A A A Puéricultrices B 6 Infirmiers B 11 Rééducateurs B 1 Auxiliaires de puériculture C 9 Auxiliaires de soins C 3 FILIERE MEDICO-TECHNIQUE Cadres d'emplois Catégories Nombres de demande Biologistes, vétérinaires et pharmaciens A Assistants médico-techniques Aides médico-techniques B C FILIERE SOCIALE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Conseillers socio-éducatifs A 4 Assistants socio-éducatifs B 49 Educateurs de jeunes enfants B 1 Moniteurs éducateurs B 5 Agents spécialisés des écoles maternelles C 7 14

Agents sociaux C 3 POLICE MUNICIPALE Cadres d'emplois Catégories Nombre de demandes Chefs de service de police municipale B Agents de police municipale C 5 Gardes champêtres C Tableau n 7 bis : origine professionnelle des agents non titulaires SECTEURS D'EMPLOI NOMBRE Informatique 6 Transport 2 Communication 3 Chargé d'études 2 Collaborateur de cabinet 5 Aménagement du territoire et développement 5 économique Ingénieur 2 Culture 2 Assistante maternelle 1 Enseignement et documentation 5 Attaché 1 Animateur 1 stable. La répartition des départs selon la filière ou les emplois des agents reste également Les agents de la filière administrative représentent toujours près du quart des départs : 23,5 % en 2000 contre 26,5 % en 1999. Les agents des filières technique, médico-sociale et sociale sont toujours les plus concernés par ces départs : ils ont représenté respectivement 36,7 % (32,6 % en 1999), 9,2 % (7,5 % en 1999) et 18,2 % (12,6 % en 1999) des saisines de la commission. Ces trois filières représentent donc près de 2/3 des départs vers le secteur privé. La "technicité" de l'emploi semble donc procurer de plus grandes facilités de reclassement dans le secteur privé. 1-3-3 : Les activités privées exercées 1) Le secteur médico-social et social devient le premier concerné par des arrivées d'agents publics, même si proportionnellement il représente une part sensiblement équivalente à celle des années précédentes : 23,1 % des arrivées dans le secteur privé contre 18,4 % en 1999 et 23,2 % en 1998. 15

Les éducateurs, conseillers sociaux, infirmières et autres personnels de ces secteurs médicaux ou médico-sociaux représentent près du quart des saisines de la commission. En ces domaines, le secteur public semble être fortement concurrencé par le secteur privé, comme le montre également l'importance des saisines de la commission de déontologie de la fonction publique hospitalière. 2) Le secteur de l'industrie, de la restauration et du commerce régresse, et devient le second secteur d'activité concerné par des arrivées d'agents publics : 21,2 % en 2000 contre 26,2 % en 1999 et 28,6 % en 1998. 3) Le secteur des travaux publics reste au troisième rang en demeurant stable entre 1999 et 2000, après une très forte croissance en 1998 : 17,9 % en 2000, 17,7 % en 1999 contre 9 % en 1998. 4) Le secteur des sports, enseignement, culture et tourisme a un peu régressé, tout en restant au quatrième rang pour les arrivées d'agents publics : 9,7 % en 2000, 12,5 % en 1999 et 10 % en 1998. 5) Enfin, le secteur des professions libérales est lui aussi resté à peu près stable d'une année à l'autre, représentant 9,2 % des arrivées contre 10,2 % en 1999 mais 6 % en 1998. Globalement, entre 1999 et 2000, une certaine stabilité d'ensemble peut être constatée, exception faite d'une place plus importante prise par les arrivées dans le secteur médical et médico-social au détriment du secteur de l'industrie, commerce et restauration. 16

Tableau n 8 : nature des activités privées souhaitées ou déjà exercées Secteur de l activité privée Catégorie A Catégorie B Catégorie C Total Industrie, restauration, commerce et 6 12 72 90 développement économique Médecine, médico-social, social 8 63 27 98 Sports, tourisme, enseignement, formation et 14 6 21 41 culture Travaux publics, urbanisme, bâtiment et 21 13 43 77 environnement Informatique et télécommunications 7 5 13 25 Agriculture 1 1 4 6 Profession libérale, artisanat et expertise 13 9 17 39 Banque et assurance, immobilier 1 1 4 6 Communication, politique et management 5 1 3 9 Autres * 5 4 25 34 Total 81 115 229 425 * Garde d enfants à domicile, chauffeurs, ambulanciers, Poste, missions pastorales, clerc significateur, déménageur, journaliste, gardien de domaine, sculpture, sportif professionnel, voyance médium, graphiste, conseiller ANPE,... 17

19 Tableau n 6 : statistiques de la commission de déontologie de la fonction publique territoriale (5 janvier 2000 6 décembre 2000) 11 séances Types d avis Répartition Fonctionnaires Contractuels Retraités Disponibilité Cessation définitive de fonctions* Congé sans rémunération Cat.A Cat.B Cat.C niveau A niveau B Niveau C Conseils régionaux COLLECTIVITÉS D EMPLOI Conseils généraux Sursis à statuer 1- incompétence (détachement) 1-1 9 3 1 3 2 1 6 2 1 8 1-2 1-3 1-4 1-5 1 1 1 1 1-6 1 1 1 1 Sous-total 1 11 4 1 3 3 1 7 3 2 9 2- irrecevabilité 2-1 2 2 1 1 2 3- incompatibilité Communes Autres* * 3-1 3 2 1 2 1 1 2 3-2 3 1 1 1 3 2 1 3-3 1 1 1 1 3-4 Sous-total 3 7 3 1 2 1 6 1 1 5 1 4- compatibilité avis tacites 25 3 10 12 23 2 11 11 3 4-1 3 2 1 1 2 1 1 1 4-2 4-3 1 1 1 1 4-4 69 13 15 27 14 2 51 15 1 4 8 45 12 4-5 4-6 1 1 1 1 4-7 1 1 1 1 4-8 305 23 85 182 10 2 3 4 273 22 6 11 60 205 29 Sous-total 4 405 42 111 221 26 2 3 8 350 40 7 16 81 263 45 TOTAUX 1+2+3+4 425 50 113 226 30 2 3 10 364 44 7 17 83 279 46 * Licenciement, démission, fin de contrat ** Etablissements publics de coopération intercommunale, OPHLM, OPAC, syndicats intercommunaux, départementaux, CNFPT, centres de gestion

TYPES D'AVIS I. - INCOMPETENCE 1.1.- Incompétence : nouvelle activité n'ayant pas un caractère privé. 1.2.- Incompétence : maintien en disponibilité sans changement d activité. 1.3.- Incompétence de nature temporaire : disponibilité antérieure au décret du 17/02/95, activité privée déclarée après cette date, pas de changement d'activité. 1.4.- Incompétence de nature temporaire pour période antérieure au décret du 17/02/95. 1.5.- Incompétence : création d œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques 2. - IRRECEVABILITE 2.1.- Recours gracieux. 2.2.- Saisine directe de la commission sans en avoir informé la collectivité d emploi. 3. - INCOMPATIBILITE 3.1.- Avis défavorable en l'état. 3.2.- Incompatibilité 1 contrôle. 3.3.- Incompatibilité 1 marchés. 3.4.- Incompatibilité 2. 4. - COMPATIBILITE 4.1.- Ni contrôle, ni marché, ni atteinte au fonctionnement normal. 4.2.- Pas d'activité en entreprise. 4.3.- Pas d'activité administrative dans les 5 ans précédant la mise en disponibilité. 4.4.- Avis favorable sous réserve. 4.5.- Ni activité en entreprise ou dans un autre type d'organisme, ni activité libérale. 4.6.- Création d'entreprise. 4.7.- Pas d activité administrative dans les 5 ans précédant la cessation définitive des fonctions 4.8. Compatibilité non motivée (cas simple) 18

1-4 : Les avis émis 1-4-1 : Répartition des avis 1-4-1-1 : Répartition générale Sur les 425 avis émis, la commission a rendu 11 avis d'incompétence et 2 avis d'irrecevabilité. 412 dossiers ont donc été examinés au fond. La commission n'a rendu que 7 avis d'incompatibilité, soit 1,5 % des dossiers examinés au fond (2,8 % en 1999 1,9 % en 1998) dont 3 avis d'incompatibilité en l'état du dossier. Cette proportion est donc encore plus faible que celle des années précédentes. La seule lecture de ce chiffre pourrait conduire à minimiser le rôle de la commission. Cependant, il doit être mis en relation avec le nombre d'avis favorables assortis de réserves rendu par la commission, dont le nombre, 69, a très fortement augmenté en 2000 : ils ont représenté 16,8 % des avis rendus au fond contre seulement 7 % en 1999 et 11,3 % les années précédentes. L'ensemble des dossiers pour lesquels la commission a émis un avis défavorable ou favorable avec réserve s'est ainsi élevé à 18,2 % des dossiers examinés au fond contre seulement 9,9 % en 1999 et 13,2 % en 1998 (soit 17,7 % de l'ensemble des dossiers soumis à la commission contre 9,5 % en 1999 et 12,7 % en 1998). Ainsi, près de un dossier sur cinq a soulevé une difficulté au regard des impératifs de déontologie, débouchant sur un avis d'incompatibilité ou sur une réserve, contre 1 sur 10 l'année précédente. Même si la grande majorité des dossiers soumis à la commission ne présente pas de difficulté juridique (départs pour créer une pizzeria, départ en infirmière libérale, départ comme ouvrier, employé ou secrétaire ), le nombre significatif de dossiers nécessitant au minimum une réserve souligne l'intérêt des procédures instaurées. 1-4-1-2 : Analyse de la portée des réserves En 2000, la commission a rendu 69 avis avec réserves. 1) Lorsqu'est concernée une collectivité territoriale et que la commission entend poser une réserve au départ de l'agent, celle-ci porte généralement sur un non exercice de l'activité privée auprès de la collectivité, de ses établissements publics, des établissements publics dont elle est membre ou des sociétés qu'elle contrôle. Lorsqu'est concerné un établissement public susceptible d'être lui-même membre d'un autre établissement public ou d'avoir des démembrements, la réserve est identique, (voir par exemple avis T2000-32 du 5 janvier 2000 pour la mise en disponibilité d'un fonctionnaire de la communauté d'agglomération rouennaise et avis T2000-386 du 6 décembre 2000 pour la communauté urbaine de Dunkerque). Lorsque l'agent, au cours des 5 ans précédant son départ dans le secteur privé, a exercé des fonctions auprès de plusieurs collectivités, la réserve porte sur l'exercice d'une activité auprès de celles-ci, leurs établissements publics, les établissements publics dont elles sont membres ou les sociétés qu'elles contrôlent (avis T2000-51 du 4 février 2000 ; avis T2000-167 du 7 juin 2000). 18

2) La réserve peut avoir une portée plus réduite.. Tel est le cas lorsqu'est concerné un établissement public qui n'a pas de démembrement et qui n'est pas membre d'un autre établissement public. Dans cette hypothèse, la réserve interdit une activité de l'agent simplement auprès de l'établissement public, qu'il s'agisse d'un office public d'hlm (avis T2000-76 du 1 er mars 2000, T2000-68 du 1 er mars 2000, T2000-103 du 5 avril 2000, T2000-258 du 6 septembre 2000), d'un OPAC (avis T2000-223 du 5 juillet 2000), d'un service interdépartemental d'incendie et de secours (avis T2000-144 du 2 mai 2000, avis T2000-241 du 6 septembre 2000) ou d'un centre de gestion (avis T2000-268 du 6 septembre 2000 pour le centre interdépartemental de gestion de la petite couronne d'ile de France). La réserve est limitée de la même façon lorsqu'il s'agit d'un agent d'une collectivité territoriale non membre d'une structure de coopération et sans démembrement (voir par exemple avis T2000-72 du 1 er mars 2000 et T2000-57 du 4 février 2000 pour le conseil régional d'ile de France). Il est inutile de poser des réserves sans portée.. La commission peut également volontairement réduire le champ de l'incompatibilité pour éviter de faire peser une interdiction excessive sur un agent, eu égard aux responsabilités qu'il a exercées jusqu'alors. Elle a procédé ainsi dans trois hypothèses seulement : avis T2000-80 du 1 er mars 2000 pour une réserve limitant l'interdiction d'activité à la communauté urbaine de Strasbourg, sans inclure ses communes membres ; avis T2000-265 du 6 septembre 2000 limitant l'interdiction d'activité d'un agent créant une entreprise artisanale au conseil général du Loir et Cher, sans inclure ses démembrements, avis T2000-414 du 6 décembre 2000 limitant au seul théâtre municipal des Célestins à Lyon, l'interdiction pour un agent technique affecté à ce théâtre d'exercer ses fonctions d'ingénieur du son dans une petite entreprise. 3) La réserve peut avoir une portée plus large. a) Dans des hypothèses particulières, la commission a retenu des réserves dont la portée était de fait bien plus large.. C'est ainsi que pour les établissements publics de coopération intercommunale, la commission peut inclure dans la réserve une activité auprès des communes membres. Il s'agit d'hypothèses ou l'agent de l'établissement public de coopération intercommunale aurait pu avoir des relations professionnelles avec les communes membres, dont il serait susceptible ensuite de profiter dans le cadre de son activité privée : avis T2000-221 du 5 juillet 2000 pour un chef de garage au sein du SIVOM des communes du canton de Chef Boutonne rejoignant comme démonstrateur commercial une entreprise de fabrication de matériels de travaux publics ; avis T2000-346 du 8 novembre 2000 pour un agent technique de la communauté de communes des Vallons du Lyonnais créant une entreprise artisanale de bâtiment, avis T2000-417 du 6 décembre 2000 pour un cadre de la communauté urbaine de Dunkerque, responsable de l'assainissement, rejoignant une entreprise d'assainissement en qualité de responsable d'exploitation.. Enfin, pour un coordonnateur pédagogique du Centre national de la fonction publique territoriale, prenant sa retraite et souhaitant créer une entreprise de conseils et prestations de services auprès des collectivités territoriales, et de personnes privées, la commission a fait porter sa réserve sur une activité auprès du CNFPT, des collectivités territoriales et des organismes qui en dépendent. En effet, cadre responsable de formation au sein de cet établissement public national, il était entré en contact avec les principaux responsables territoriaux de la formation. Il était susceptible de profiter des relations nouées lors de son activité publique, dans le cadre de sa nouvelle activité, au détriment de la neutralité du 19

service public. La réserve avait pour conséquence de lui interdire toute activité auprès des personnes publiques territoriales (avis T2000-64 du 1 er mars 2000), pendant une durée de 5 ans. b) La commission a pris en considération la spécificité de l'urbanisme et des possibilités d'intervention d'une entreprise privée en ce domaine, pour étendre la portée matérielle d'une réserve non seulement à l'absence de relations professionnelles avec la collectivité locale, ses établissements publics, les établissements publics dont elle serait membre ou les sociétés qu'elle contrôle mais aussi à la non intervention "dans la préparation et le suivi des dossiers nécessitant une autorisation ou un avis" de ces personnes publiques (avis T 2000-152 du 2 mai 2000 pour le chef du service d'application du droit des sols à la ville de Cholet demandant une disponibilité pour exercer les fonctions de chargé de mission au sein d'une société locale spécialisée dans la réalisation et la gestion d'opérations immobilières ; avis T2000-50 du 4 février 2000 pour le directeur de l'urbanisme et du logement de Noisy le Grand souhaitant profiter de sa retraite pour exercer comme architecte libéral). c) Enfin, la commission a pris en compte la spécificité du statut des établissements publics locaux d'enseignement pour, dans un cas, étendre à ceux-ci la réserve traditionnelle. Un chargé de mission au conseil régional de Picardie, responsable des lycées, avait présenté sa démission pour créer localement une entreprise de maîtrise d'œuvre, travaux publics et d'industrie du bâtiment. La commission a émis un avis favorable sous réserve non seulement qu'il n'exerce pas son activité auprès du conseil régional, de ses établissements publics, des établissements publics dont il est membre ou des sociétés qu'il contrôle, mais aussi auprès des établissements publics locaux d'enseignement (avis T2000-201 du 7 juin 2000). 1-4-1-3 : Avis tacites Un avis tacite naît, en application des dispositions de l'article 11-III du décret du 17 février 1995, si la commission ne se prononce pas dans le délai d'un mois à compter de sa saisine. En 2000, la commission n'a rendu que 25 avis tacites, soit 5,9 % des dossiers qui lui étaient soumis (12 % en 1999 et 26 % en 1998). Ces quelques dossiers ayant donné lieu à avis tacite de la commission avaient été au préalable examinés par les services de la DGCL, le rapporteur général et le président ; ils ne présentaient pas de difficulté juridique. La baisse du nombre d'avis tacites s'explique par la moins grande difficulté rencontrée en 2000 pour réunir le quorum, soit 5 des 8 membres de la commission, un nouveau représentant de l'association des Maires de France ayant été désigné. La question du quorum est néanmoins toujours sensible. La commission a fait des propositions à ce sujet dans ses précédents rapports, qu'elle renouvelle cette année : peuvent être envisagés l'institution d'une suppléance pour les représentants des associations d'élus, une représentation unique des associations élus (avec suppléance) ou une modification de la règle du quorum par un abaissement de 5 à 4 (rapport 1996-1997 page 20 ; rapport 1998 page 14 et rapport 1999 page 20). Ainsi, dans plus de 75 % des cas, la commission ne pouvait compter que sur 7 membres au lieu de 8. Il suffisait alors de plus de 2 absences pour que le quorum ne puisse être atteint. C'est la raison pour laquelle la désignation par l'association des Maires de France d'un nouveau représentant à permis d'améliorer le fonctionnement de la commission, ce siège ayant été auparavant laissé vacant pendant une longue période. 20

1-4-2 : Suivi des avis Au vu des informations transmises par la DGCL à la commission, il apparaît que ses avis ont été suivis par les employeurs territoriaux concernés. Cependant, l'information de la commission n'a pas été systématique. C'est pourquoi, elle suggère que la DGCL insère dans les notifications aux préfectures des avis d'incompatibilité sur des avis assortis de réserves, une demande de contrôle de ce suivi par les services de l'etat. Pour les cas litigieux non seulement les préfectures peuvent assurer un suivi systématique, mais aussi en dresser un rapport annuel à la commission. DEUXIÈME PARTIE : JURISPRUDENCE DE LA COMMISSION 2-1 : Compétence et recevabilité 2-1-1 : Compétence En 2000, la commission n'a été confrontée qu'à 11 cas dans lesquels elle était incompétente.. Pour la première fois, elle a été conduite à se prononcer sur une évidence : elle n'est compétente que pour connaître de la situation d'agents publics. Ainsi, elle n'est pas compétente pour connaître d'une déclaration de nouvelles activités privées par le contractuel de droit privé d'une association, même si celle-ci est une structure para-administrative (avis T2000-37 du 5 janvier 2000).. La commission a rappelé cette année encore qu'elle n'était pas compétente pour se prononcer sur la situation de fonctionnaires déjà placés en disponibilité et ayant exercé une activité privée avant la date d'entrée en vigueur du décret du 17 février 1995, présentant après cette date une déclaration d'exercice de cette activité sans en avoir changé (avis T2000-77 et T2000-89 du 1 er mars 2000). De même, la création d'œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques échappe à la procédure prévue par le décret modifié du 17 février 1995 (avis T2000-18 du 5 janvier 2000 et T2000-192 du 7 juin 2000 mais a contrario, le métier de comédien n'est pas une création d'œuvres littéraires ou artistiques (avis T2000-205 du 5 juillet 2000).. Enfin, la commission a également rappelé ne pas être compétente pour connaître des départs en vue d'exercer une autre activité publique : activité de titulaire ou contractuel dans une collectivité locale (avis T2000-124 du 5 avril 2000 pour un emploi de collaborateur de cabinet dans une région ; avis T2000-271 du 6 septembre 2000 pour un emploi de conservateur dans un musée ; avis T2000-304 du 6 octobre 2000 et T2000-331 du 6 octobre 2000 pour des emplois de contractuels) ; activité au sein d'établissements publics administratifs (avis T2000-222 du 5 juillet 2000 pour une chambre de commerce et d'industrie ; avis T2000-312 du 6 octobre 2000 pour un hôpital public et avis T2000-315 du 6 octobre 2000 pour l'anpe) ; activité au sein d'un établissement public industriel et commercial n'ayant pas le caractère d'une activité en "entreprise privée" et assimilable à une activité publique (avis T2000-53 du 4 février 2000 pour une activité de facteur et agent de tri à "La Poste"). 21

La commission avait par le passé déjà affirmé son incompétence pour connaître des activités publiques exercées au sein d'un établissement public industriel et commercial opérant hors secteur concurrentiel (avis T57 du 8 janvier 1997 pour une activité au sein d'un office de tourisme municipal ayant le statut d'un établissement public industriel et commercial et avis T659 du 3 novembre 1999 pour un emploi à la RATP, établissement public industriel et commercial hors secteur concurrentiel). 2-1-2 : Recevabilité La commission a été conduite à prononcer en 2000, pour la première fois, deux irrecevabilités. Dans les deux cas, il s'agissait de recours gracieux tendant à ce que la commission revienne sur son appréciation, en l'absence de tout changement dans la situation des intéressés. Bien évidemment, des recours gracieux présentés devant un organisme consultatif ne sont pas recevables (avis T2000-40 du 5 janvier 2000 pour un recours gracieux présenté par l'employeur et avis T2000-158 du 2 mars 2000 pour un recours gracieux présenté par l'intéressé). La commission n'a pas été appelée à statuer en 2000 sur deux autres hypothèses d'irrecevabilité, les demandes prématurées et les saisines n'ayant pas fait l'objet d'une information préalable de la collectivité. Il faut relever que la commission ne se prononce pas lorsque les dossiers sont incomplets. En effet, le secrétariat de la commission n'enregistre pas normalement les dossiers incomplets. Il les transmet à la commission que lorsqu'ils ont été complétés. 2-1-3 : Procédure 1) Le taux de participation des représentants des employeurs territoriaux aux séances reste faible, alors que leur présence avec voix délibérative est prévue par le décret du 17 février 1995 modifié : 23,4 % en 2000, soit 99 pour 425 dossiers, contre 17,4 % en 1999 (51 pour 294 dossiers). La ville de Paris reste, avec le conseil régional Ile de France, l'une des collectivités les plus assidues. 22

Tableau n 10 : présence des collectivités lors des séances de la commission Collectivités territoriales et établissements publics Nombre de présence en séances par dossier Collectivités territoriales et établissements publics représentés Conseils régionaux 7 ILE DE FRANCE (6), CENTRE Conseils généraux 3 Marne (2), Finistère, Communes, établissements publics de coopération intercommunale et établissements publics communaux OPAC, OPDHLM et OPHLM 75 Laon, Villiers-le-Bâcle, Paris(43), Communauté d agglomération Rouen, communauté urbaine de Strasbourg, communauté urbaine de Cherbourg, Noisyle-Grand (2), Fâches-Thumesnil, Bouxières aux Dames, Blagnac, Soissons(2), Arnac, Vélizy Villacoublay, Clichy- Sous-Bois ;Champ sur Layon, St Pierre-les-Nemours, St Martin de Belleville, Reims, Saumur, Pau, Fontaine les Dijon, Wasquehal 2, Le Vésinet, Puget sur Argens, Sceaux, Communauté urbaine de Dunkerque 2, Le Pecq, Lille 4 St Denis(93), Gennevilliers, Villeneuve St George, Var, Autres * 10 CNFPT (2), SIVOM de Chef-Boutonne, SDIS, SAN de Marne-la-Vallée, CIG de la Petite Couronne, CIG de la Grande Couronne, SAN des Portes de la Brie, Crédit municipal de Nantes 2, 99 TOTAL * Centres de gestion, syndicats intercommunaux, interdépartementaux, caisses de crédit municipal 23

Tableau n 9 : les avis émis FONCTIONNAIRES CONTRACTUELS TOTAL CATEGORIE A CATEGORIE B CATEGORIE C NIVEAU A NIVEAU B NIVEAU C Atteinte à la dignité des fonctions publiques Incompatibilité pour contrôle et surveillance de l entreprise Défavorable en l'état du dossier Compatibilité sous réserve 1 ingénieur subdivisionnaire 1 directeur territorial 1 attaché hors classe 5 Attachés territoriaux 2 Administrateurs territoriaux 5 Ingénieurs (y compris en chefs et subdivisionnaires) 1 secrétaire général de commune 1 Technicien 1 agent de maîtrise 1 dessinateur 2 assistants qualifiés de conservation du patrimoine 5 techniciens (y compris principaux et en chefs) 2 contrôleurs de travaux 1 Assistant technique 4 Rédacteurs (y compris principaux et en chefs) 1 Conducteur de travaux 4 agents de maîtrise (y compris principaux et qualifiés) 3 adjoints administratifs 10 agents techniques (y compris principaux et qualifiés) 6 agents d entretien (y compris qualifiés) 2 agents administratifs qualifiés 1 adjudant chef de sapeur pompier 1gardien de police municipale (y compris principaux) 1 contractuel A informaticien 1 coordonnateur pédagogique 2 Ingénieurs subdivisionnaires 1 chef de service transports 1 directeur des spectacles 4 informaticiens de catégorie A 1 agent contractuel chargé des lycées 2 directeurs de cabinet 1 attaché 1 chargé d'études en architecture 4 3 69 TOTAL 16 16 29 15 76 23

2) Le nombre d'agents ayant fait usage de la faculté qui leur est offerte d'être entendus par la commission en application de l'article 11 du décret du 17 février 1995 est resté marginal : (10 en 2000, 7 en 1999 et 5 en 1998). 3) Lorsque les dossiers ne contiennent pas toutes les informations nécessaires, la commission peut adopter juridiquement deux solutions. a) La première hypothèse est celle où le dossier est incomplet. Dans ce cas, le secrétariat de la commission n'enregistre pas le dossier et demande à l'intéressé de le compléter. Dès que le dossier est complet, il est enregistré en vue d'être examiné par la commission dans le délai d'un mois. En pratique, le secrétariat de la commission demande fréquemment aux intéressés de compléter les dossiers transmis. b) La deuxième hypothèse est plus rare. Le dossier est complet mais n'apporte pas suffisamment de précisions pour que la commission puisse émettre un avis de compatibilité. Il s'agit des cas dans lesquels la commission a en réalité un doute susceptible d'être levé uniquement par l'audition de l'intéressé, de l'autorité dont il dépend, et/ou l'envoi d'informations complémentaires. La commission ne peut écarter le dossier comme irrecevable puisqu'il est complet. Elle émet alors un avis défavorable en l'état. En 2000, la commission n'a été amenée à émettre un tel avis défavorable en l'état que dans trois cas :. Le 1 er mars 2000, la commission a émis un avis défavorable en l'état à la demande du consul adjoint au consulat général de France à Casablanca, d'une mise en disponibilité pour travailler à Casablanca, auprès d'une filiale d'une entreprise française spécialisée dans les délégations de service public. Elle souhaitait savoir si le ministre des affaires étrangères ne s'opposait pas à ce départ. Le ministre n'ayant pas fait d'objection, la commission a ensuite émis un avis favorable.. le dossier T2000-318 examiné le 6 octobre 2000 comportait des contradictions. L'intéressé, chef de projet informatique à la direction informatique du conseil régional d'alsace, déclarait sur l'honneur de pas avoir émis d'avis sur les contrats conclus par le conseil régional avec la société informatique qu'il avait rejoint en qualité de chef de projet. Or, son employeur public déclarait au contraire qu'il avait exprimé des avis sur ces marchés et contrats. En l'absence de précisions sur la nature des avis émis et faute d'avoir pu entendre l'intéressé et un représentant de la région, la commission a rendu un avis défavorable en l'état.. Dans le troisième cas, la commission avait été saisie de la demande de disponibilité du directeur général de la commune de Lomme, devenue commune associée à celle de Lille, pour exercer une activité privée de directeur du "marché d'intérêt national" de Lomme. Faute de connaître l'autorité concédante de ce marché d'intérêt national et d'avoir entendu l'intéressé et un représentant de la ville de Lille, la commission a estimé ne pouvoir émettre un avis favorable en l'état. L'intéressé aurait été susceptible d'avoir contrôlé cet organisme et exprimé des avis sur les contrats conclus avec lui (avis T2000-343 du 8 novembre 2000). L'intéressé a pu être entendu à la séance suivante et les précisions requises ont été apportées à la commission. Il est apparu qu'il n'avait pas, dans l'exercice de ses fonctions, contrôlé "le marché d'intérêt national" ou toute entreprise ayant de liens avec lui, ni passé des marchés ou contrats, ni exprimé un avis sur ces mêmes marchés et contrats. La commission a donc pu émettre un avis favorable sur le même dossier, compte tenu des précisions apportées (avis T2000-420 du 6 décembre 2000).

3) Enfin, la commission, systématiquement, n'a pas motivé ses avis favorables lorsque le dossier ne présentait pas de difficulté juridique ni d'intérêt particulier. 72 % des dossiers soumis à la commission ont fait l'objet d'avis non motivés, soit 74,2 % des dossiers examinés au fond. Hormis les avis favorables assortis de réserve, la commission n'a quasiment jamais motivé ses avis favorables. Dans trois cas seulement, la commission a exprimé un avis favorable motivé et dépourvu de toute réserve. 2-2 : Appréciation de la compatibilité 2-2-1 : Application du 1 du I de l'article 1 er du décret du 17 févier 1995 Le 1 du I a un champ d'application limité aux seules activités exercées dans une "entreprise privée". Il interdit une activité privée dans une entreprise lorsque l'intéressé a été au cours des 5 années précédant la cessation définitive de ses fonctions ou sa mise en disponibilité, chargé soit de surveiller ou de contrôler cette entreprise, soit de passer avec elle des marchés ou contrats ou d'exprimer sur elle un avis sur ces marchés ou contrats. La même interdiction s'applique aux activités exercées dans une entreprise appartenant au même groupe que l'entreprise susmentionnée, ou ayant conclu un contrat d'exclusivité avec elle. 2-2-1-1 : La notion d'entreprise privée L'applicabilité du 1 dépend de la qualification d'entreprise privée de l'organisme qu'entend rejoindre l'agent. La qualification est importante. Si l'organisme n'est pas une entreprise privée au sens du 1 du I de l'article 1 er du décret du 17 février 1995, l'agent peut la rejoindre même s'il l'a contrôlé ou exprimé des avis sur ses contrats et marchés. Par contre, si l'organisme est qualifiable d'entreprise privée, il ne pourra dans une telle hypothèse le rejoindre. Ainsi, un agent qui a été associé à l'octroi de subventions à une association ou émis un avis sur un contrat conclu avec elle, pourra la rejoindre s'il s'agit d'une véritable association à but non lucratif. Mais il ne pourra la rejoindre si cette association perçoit des prestations pour services rendus et est assimilable à une "entreprise privée" au sens du décret du 17 février 1995. a) Organismes n'ayant pas le caractère d'entreprise privée La commission a fait application d'une jurisprudence bien établie sur six points. 1) Les activités exercées auprès de personnes physiques, comme assistante maternelle ou gardien de propriété, ne sont pas des activités exercées en entreprise privée (T2000-418 du 6 octobre 2000, T2000-328 du 6 octobre 2000, T2000-325 du 6 octobre 2000, T2000-170 du 7 juin 2000 ainsi que les activités de collaborateur d'un député (T2000-182 du 7 juin 2000). 2) Les activités exercées à titre libéral ne sont bien évidemment pas exercées en "entreprises privées" : psychologue (T2000-199 du 7 juin 2000), infirmière (T2000-247 du 6 septembre 2000), architecte (T2000-249 du 6 septembre 2000) ou psychothérapeute libéral (T2000-288 du 6 octobre 2000). 25