plus d externalisation



Documents pareils
PRÉSENTATION D EXTENDAM

Hôtellerie & Tourisme

Croissance soutenue et résultats solides en 2012 *** Accor s engage dans un plan de transformation profond pour accélérer sa croissance

ENTREPRISE DE NETTOYAGE

Accor : une nouvelle dynamique

White Paper Managed IT Services

Administrateur de biens 1/30

Démarche Prospective Métier Pub/Com : Enquête en extension

Un climat des affaires incertain

Plus de prospects, plus de clients, plus de chiffre d affaires DEVELOPPEMENT COMMERCIAL DES ENTREPRISES


Document d information n o 1 sur les pensions

Qu est-ce que la Gestion des Ressources Humaines?

La mondialisation des tâches informatiques

Exclusif : Opportunités en temps de crise, quels défis pour les entreprises?

FIP PATRIMOINE & HÔTEL N 5. Investir dans des PME du SECTEUR HÔTELIER

LE PARTENARIAT SOCIETE GENERALE SECURITIES SERVICES CREDIT SUISSE ASSET MANAGEMENT : UNE ETUDE DE CAS

C O M M U N I Q U É D E P R E S S E

@bc Spa 2013

IBIS OUVRE UN NOUVEL ETABLISSEMENT "FLAGSHIP" A LILLE

Étude métier. Hôtellerie - Restauration & Activités connexes Gouvernantes

Junior ESSEC 1, avenue Bernard Hirsch Cergy / Tel : +33 (0) / Fax : +33 (0) / je@junioressec.

CRM et GRC, la gestion de la relation client R A LLER PL US L OI

Programmes Opérationnels Européens CADRE D INTERVENTION (FONDS FEDER)

SCPI Fructipierre EN BREF

Restructurations et réductions d emplois dans le secteur bancaire belge

Responsable d agence

Les investissements internationaux

étude de fonctions & rémunérations Hôtellerie Restauration et Tourisme

Les moyens de financement mobilisables par les entreprises de la Plasturgie

Propreté & Services Associés - Logistique & Manutention - Assistance Aéroportuaire Ingénierie & Maintenance Nucléaire - Décontamination,

Externaliser le système d information : un gain d efficacité et de moyens. Frédéric ELIEN

PROPOSITION DE LOI SUR LA LOCATION DE LOGEMENT CHEZ L HABITANT EXPOSE DES MOTIFS

Le Marketing Relationnel Universitaire :

Optimiser la maintenance des applications informatiques nouvelles technologies. Les 11 facteurs clés de succès qui génèrent des économies

Ressources Humaines Enjeux et Stratégie dans un contexte international

WAGRAM CONSULTING sarl. 5 rue Villaret de Joyeuse Paris. Tel : contact@wagramconsulting.

Foncia. Votre référence habitat. Le groupe FONCIA

L EXTERNALISATION. Quels sont les enjeux stratégiques de l externalisation pour l entreprise actuellement?

«La réforme des retraites en France» Présentation de Gérard Rivière Rencontres de l AFERP1, 18 février 2014, GIE AGIRC-ARRCO

Après le succès de l offre Novaxia Immo Opportunité 1 en 2012, découvrez «Novaxia Immo Opportunité 2»

Une étude sur : «La Supply Chain comme facteur clé de compétitivité» Jeudi 27 juin 2013 Au Grand Hôtel Opéra, Paris

OPÉRATIONS HÔTELIÈRES

L immobilier au service de l épargne

Décision n 10-DCC-97 du 30 août 2010 relative à la prise de contrôle exclusif de Groupe Lucien Barrière par la famille Desseigne-Barrière

OFFRE IR 2014 / ISF 2015

Dossier de présentation en Comité d agrément de

Etude de marché. Idée de depart. Etude de l environnement et des offres existantes. Clients. actuels. Choix de la cible précise

CREATIVE WORK VALORISATION DE LA PI

DOSSIER SPÉCIAL GRC ET GESTION DE LA RELATION CLIENT IMMOBILIER SOCIAL AUTEUR : HEFAIEDH MYRIAM

Stratégies gagnantes pour la fabrication industrielle : le cloud computing vu par les dirigeants Dossier à l attention des dirigeants

Impartition réussie du soutien d entrepôts de données

HOTELA : votre partenaire pour toutes les assurances sociales. Simplify your business.

Module 02 - Leçon 02 : Classification des charges et des produits

Accompagnement RH des projets de transformation des organisations

AKENA HOTELS Présentation Affiliation

DOSSIER DE PRESSE -2014

Le retard en matière de marketing en ligne» dans l industrie hôtelière: une tendance inquiétante

Edissimmo. Valorisez votre patrimoine en investissant indirectement dans de l immobilier d entreprise avec la SCPI Edissimmo

LA GESTION DE LA FORCE DE VENTE ABORDEE SOUS L ANGLE DE LA REMUNERATION

Réalités de l outsourcing/bpo bancaire : indicateurs, performances, stratégies. Présentation et sommaire détaillé de l étude Juillet 2012

Rapport d évaluation de la licence professionnelle

A. Secteur des services aux entreprises

Mutualisation des compétences

Les projets d investissement en PME

Gestion de projets et de portefeuilles pour l entreprise innovante

concevoir construire investir

Actes des conférences Cycle Utilisateurs

VOUS OFFRIR UN SERVICE IMMOBILIER COMPLET ET UNIQUE, POUR VOUS ACCOMPAGNER EN TOUTE INDEPENDANCE DANS LA REUSSITE DE VOS PROJETS IMMOBILIERS.

CAHIER DES CLAUSES PARTICULIERES. Transports sanitaires

Stratégie d entreprise, politique immobilière et création de valeur : les cas Casino, Carrefour et Accor en France

Tous droits réservés

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

Les hotels ne vivent pas que la nuit...

Troisième édition du Global Private Equity Report de Grant Thornton : le Private Equity s adapte aux nouvelles pratiques de la levée de fonds.

Vous proteger, c est aussi notre metier.

ACCORD DE REACTUALISATION DU 1er JUILLET 2014 CC INDUSTRIES DU BOIS DE PIN MARITIME EN FORET DE GASCOGNEE (CC 172)

DÉMARCHE DE CLASSEMENT MEUBLÉ DE TOURISME

Jean-Pierre SOUTRIC Vice-Président Corporate and Travel Industry Sales, Europe Four Seasons Hotels and Resorts

Q&A Novembre A. Le marché de la location meublée. B. Le marché de la location touristique. C. La location meublée, un marché lucratif?

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

AGENCE IMMOBILIÈRE SOMMAIRE

«Quel régime juridique et fiscal pour mon hébergement» Quel régime juridique et fiscal pour mon hébergement?... 2

Comment réussir le déploiement de votre communauté B2B et réduire les coûts de votre chaîne logistique?

LE PARADOXE DUFLOT. ATELIER PRESSE Daniel Znaty Directeur immobilier

Programme. Introduction. L année Résultats annuels Travaux du Conseil d administration en Stratégie. Présentation des résolutions

ReSSoURCeS humaines du BUSINeSS PARTNeR AU BUSINeSS LeAdeR evolution du marche evolution des PoLITIQUeS de RemUNeRATIoN

Les leviers de performance du pilotage du processus achats/fournisseurs

7 SOURCES DE RENDEMENT Où placer son argent aujourd hui?

Bureau marketing de l éditeur de logiciels

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

Monia Amami Franck Brulhart Raymond Gambini Pierre-Xavier Meschi

FIP PATRIMOINE CAPITAL FRANCE N 2. Investir dans le SAVOIR-FAIRE FRANÇAIS

ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE

LES NOUVELLES ASSURANCES COLLECTIVES DU CRÉDIT AGRICOLE : UN LEVIER AU SERVICE DE VOTRE STRATÉGIE

Participation des employeurs publics au financement de la protection sociale complémentaire. L analyse de la MNT sur le projet de décret

Le CRM en BFI : une approche du pilotage stratégique

Un bon début d année. 6 mai Des succès locatifs grâce à un patrimoine de qualité. Solides performances opérationnelles

Transcription:

SOUS-TRAITANCE Hôtellerie : vers plus d externalisation Alors que le secteur subit depuis deux ans les contrecoups de la crise, l hôtellerie cherche à optimiser ses coûts d exploitation et accroître ses performances. Un contexte favorable à l externalisation de la propreté qui séduit de plus en plus d hôteliers. Avec la blanchisserie, l entretien des installations peut atteindre le tiers des charges d un hôtel. Hier, la blanchisserie, aujourd hui le nettoyage dans les étages L externalisation continue de gagner du terrain dans l hôtellerie. Après l entretien du linge, les hôteliers hésitent de moins en moins à confier la propreté de leurs chambres à des prestataires extérieurs. Avec en ligne de mire une question : comment s adapter lorsque le taux d occupation d un hôtel peut varier du simple au double? Vieux serpent de mer, le sujet est plus que jamais d actualité dans un secteur qui cherche à rationaliser ses coûts. Et ce d autant plus qu il est confronté depuis deux ans à des difficultés économiques. Selon une enquête réalisée en février 2010 par le cabinet Protourisme, le chiffre d affaires de l hôtellerie française a chuté en 2009 de 9 %, soit une perte d 1,5 milliard d euros, l équivalent de neuf millions de nuitées sur l an passé, toutes catégories confondues, de l économique aux quatre étoiles. Face à cette baisse drastique de l activité, le mot d ordre est le même pour bon nombre de gestionnaires : préserver les marges. Or, pour la plupart, les leviers d actions sont limités : «Plus de 50 % des 14 000 hôtels sont indépendants, rappelle Mark Watkins, 26 // SEPTEMBRE 2010 // SERVICES #210

directeur général du cabinet d études Coach Omnium, il est dès lors plus difficile pour eux de travailler sur des économies d échelle». Dans ces conditions, la tentation est grande pour nombre de gestionnaires de s attaquer à l un des postes de fonctionnement les plus coûteux : la propreté. Avec la blanchisserie, l entretien des installations peut représenter jusqu à un tiers des dépenses. Un modèle économique plus adapté à la sous-traitance Historiquement, les périodes de crise ont été à l origine de divers vagues d externalisation dans le secteur. «Entre 1994 et 1997, l hôtellerie a connu l une de ses périodes les plus creuses, se souvient Bertrand Lecourt, président de l UMIH 75, l union des métiers industries hôtellerie, le principal syndicat du secteur. Les hôtels ont fait appel à des entreprises de propreté avant de reculer. Les entreprises n étaient pas assez chevronnées». Cette solution était alors envisagée comme un moyen de réaliser des économies. Et à vrai dire, l hôtelier achetait un prix plus qu une prestation. Depuis, le marché a gagné en maturité en termes de prestations et les attentes des donneurs d ordres ont changé. D un côté, les entreprises de propreté ont déployé de réels efforts en interne pour recruter et former des salariés spécialisés sur ce segment. «Désormais, lorsque vous réalisez un appel d offres, vous avez en face de vous des acteurs qui savent de quoi ils parlent. Ce qui n était pas le cas il y a dix ans», analyse Corinne Veyssière, présidente de l AGGH, l association des gouvernantes générales de l hôtellerie. De l autre, les besoins d externalisation relèvent désormais d une approche plus structurelle. Le secteur hôtelier cherche à obtenir une rationalisation de ses coûts plus fine où la flexibilité fait partie intégrante du modèle économique. Une nouvelle démarche qui répond LA PROPRETÉ, LE CRITÈRE NUMÉRO 1 La clientèle de l hôtellerie française ne badine pas avec la saleté. Plus que n importe quel autre défaut, une chambre sale est un motif d insatisfaction. En effet, selon une étude menée en 2009 par le cabinet Coach Omnium, 62 % des personnes sondées placent la propreté comme critère premier d évaluation d une chambre d hôtel, loin devant la qualité de la literie (45 %), l agencement de la salle de bains (35 %) ou encore le calme (24 %) et le confort (21 %). Ce pourcentage est en forte augmentation. Dans la dernière enquête de 2005, ils étaient 54 % à considérer la propreté d une chambre comme primordiale. Le rapport à l hygiène des Français a changé en l espace de quatre ans. Les campagnes publicitaires balayant la poussière, les acariens et autres ennemis de l habitat ont, semble-t-il, marqué les esprits de même que les risques de pandémies (SRAS). À noter que les seniors et les femmes figurent parmi la clientèle la plus intransigeante. 27 // SEPTEMBRE 2010 // SERVICES #210

La recherche de flexibilité fait désormis partie intégranre du modèle économique d un hôtel. à une autre évolution récente du secteur : le yield management. Cette technique de marketing (en français, «gestion fine») repose sur la variabilité des tarifs hôteliers pratiqués dans le but de maximiser le chiffre d affaires. Très répandu dans l hôtellerie ou le transport, le yield management fait varier les prix avec les coefficients d occupation. Dans ce cas, les tarifs les plus bas sont proposés pour des réservations effectuées en avance ou à la dernière minute. Cette technique connaît un nouvel âge d or avec le développement d Internet. 84 % de la clientèle passe par la Toile pour trouver son hôtel et dans des délais de plus en plus courts. L externalisation de la propreté offre alors une réponse souple à l hôtelier pour établir le planning des équipes de propreté et évaluer le personnel strictement nécessaire le jour J. Grégoire Jarroson, responsable d un hôtel deux étoiles de 25 chambres à Courbevoie en mesure les avantages : «J envoie un planning prévisionnel une semaine à l avance parfois moins et l on se met d accord avec le prestataire. Cela me coûte un peu plus cher mais c est le prix de la souplesse et de la qualité». Recentrage sur les fonctions clés D autres critères enfin comme la gestion des ressources humaines (salaires, congés, absentéisme ), l entretien du matériel (chariots, produits d entretien), la veille technique sont aussi déterminants. Sur ce sujet, la demande des hôteliers est plus forte qu auparavant. Libérer du temps dans la gestion quotidienne permet de se concentrer sur des services hôteliers à plus forte valeur ajoutée : l accueil et le service dans les étages. Certains vont même plus loin en entrant dans des logiques d exploitation des murs. En quelques années, les chaînes hôtelières se sont désengagées massivement du foncier en cédant leurs actifs immobiliers pour devenir de simples locataires. Depuis 2005, Accor poursuit cette politique au niveau mondial. Fin août, le groupe a annoncé la cession de 48 hôtels en franchise dont 31 en France sous les enseignes Novotel, Suite Novotel, Ibis et Etap Hôtel à un consortium composé de deux 28 // SEPTEMBRE 2010 // SERVICES #210

investisseurs : Predica, filiale de Crédit agricole assurances et la Foncière des murs, filiale de Foncière des régions. L opération immobilière devrait lui rapporter 367 millions d euros. Les chaînes hôtelières préfèrent déléguer ce qui n est pas purement attaché à l accueil, la stratégie et la vision de la marque. Dans les établissements, cela se traduit par un recentrage des équipes sur ces fonctions clés. Cette démarche trouve aujourd hui une traduction encore plus forte dans les politiques de gestion avec l externalisation davantage de tâches. «Les franchisés élargissent les prestations qu ils sous-traitent. Jusqu ici, l offre de services se réduisait à la propreté des parties communes et des chambres. À présent, ils nous demandent des prestations complémentaires comme les espaces verts, le service en restauration voire de la petite maintenance», explique Joëlle Wattier, directrice de Sin&stes. Un contrat de confiance Si les établissements de chaînes ont ouvert la voie aux services associés, des réticences demeurent encore. Pour des raisons culturelles la plupart du temps. Accepter de déléguer totalement une mission traditionnellement attachée à l hôtellerie suppose en contrepartie une confiance absolue envers le prestataire. Comme l observe Corinne Veyssière, «le fréquent turn-over du personnel du prestataire peut, par exemple, décourager certains hôteliers qui attachent de l importance 29 // SEPTEMBRE 2010 // SERVICES #210

aux liens réguliers avec les mêmes employés et gouvernantes». Stéphane Gauthier, directeur général des Best Western, opérateur hôtelier trois étoiles, estime : «En délégant l une de vos fonctions support qui est de proposer des chambres propres et confortables, vous prenez un risque, celui de mettre votre réputation en jeu». Dans ce cas, le professionnalisme du prestataire extérieur va peser dans la balance au moment de la décision. Depuis 2000, la société Limpia intervient exclusivement sur le segment de l hôtellerie. En dix ans, l entreprise a su s adapter aux exigences : «Le secteur nous impose des obligations de temps et de résultat, analyse Franck Deguil, codirecteur de Limpia avec Jim Prévost, de temps parce que nos équipes doivent être disponibles et réactives en fonction des besoins. Obligation de résultat car nos clients sont indirectement ceux de nos hôtels. Nous avons deux clients avec deux exigences, ce qui implique davantage de rigueur». Ici plus qu ailleurs, la communication apparaît comme essentielle dans la viabilité des relations entre le prestataire et le donneur d ordres. Il est primordial de partager des objectifs communs dont celui de la satisfaction de la clientèle en passant par un contrat commercial et un cahier des charges clair. Et ce, pour éviter les mauvaises surprises en cours de route. Sébastien Acedo CONJONCTURE L hôtellerie française en mutation À en croire les indicateurs, la concentration du marché hôtelier s est accélérée ses quinze dernières années. Signe de la réorganisation profonde d un secteur encore marqué par les difficultés économiques. En quinze ans trente six enseignes ont disparu pour la majorité d entre elles en raison de fusions-absorption. 20 400 unités en 1991, 17 000 à peine en 2010 : le parc hôtelier français poursuit sa cure d amincissement. Selon les projections du cabinet Coach Omnium, 4 000 établissements classés (étoilés) pourraient disparaître dans les trois années à venir. Les difficultés économiques que traverse le secteur depuis 2008 mais aussi l incapacité pour un grand nombre d hôtels à répondre aux coûts de mise aux normes anti-incendie et d accès aux personnes handicapées expliquent en grande partie ces fermetures. Selon un rapport du ministère des Finances, la mise en place de ces réglementations entraînerait la disparition de 30 % de l hôtellerie indépendante! Or, si le nombre d établissements diminue, l offre de chambres disponibles reste quant à elle relativement stable depuis quinze ans, environ 600 000 chambres. Un paradoxe apparent qui témoigne en réalité d une profonde réorganisation du marché dont la concentration s est accélérée ces dernières années. Les chaînes hôtelières n échappent pas à ce mouvement : entre 1995 et 2010, trente-six enseignes 30 // SEPTEMBRE 2010 // SERVICES #210