Et le gagnant est : Yves Zaugg, 20 ans, employé de bureau au Groupe Mutuel (Fribourg) «J étais vraiment surpris de gagner le Prix de la réadaptation professionnelle! Ce prix est une bonne chose, il peut encourager d autres personnes qui sont dans la même situation que moi et être une source de motivation. Ma conseillère à l OAI est très fière de moi. Elle dit que je suis venu à bout de tous les obstacles qui se sont présentés depuis ma naissance avec une grande force de caractère. Je trouve qu elle aussi a fait un excellent travail!» Pour Yves Zaugg, le chemin vers la formation professionnelle était cahoteux, mais il y est parvenu. Il a surmonté les obstacles qui se sont présentés sur son chemin avec courage et optimisme, il a cherché du soutien et lutté avec engagement pour pouvoir entreprendre une formation. C est pour cela que l OAI lui décerne le Prix de la réadaptation professionnelle. Les jeunes en situation de handicap ont des difficultés à trouver une place d apprentissage ou à suivre une formation professionnelle. Yves Zaugg en a fait l expérience. Il est né avec un handicap congénital : une déformation des bras, dont l un était paralysé. Suite à plusieurs opérations, il peut aujourd hui plier son bras, mais pas complètement le tourner ou le tendre. Au moment de choisir une profession, la plupart de ses camarades se sont décidés pour des métiers manuels. Ce n était pas possible pour Yves Zaugg. Vers quelle profession s orienter? Avec ses parents, il s est adressé à l OAI, qui l a d abord conseillé dans sa recherche d un métier approprié et, par la suite, pour trouver une place d apprentissage. En dépit d importants efforts, il n a pas trouvé de place d apprentissage. De langue maternelle allemande, il a donc effectué une dixième année scolaire en français pour avoir de meilleures possibilités professionnelles. Pourtant, la recherche intensive d une place d apprentissage est restée sans succès. En fin de compte, sa conseillère à l OAI a pu lui proposer, grâce à ses contacts, un poste de formation auprès de RITEC, une organisation à but non lucratif qui collabore avec l OAI. Deux ans plus tard, il en est sorti avec un diplôme d employé de bureau AFP en poche. Aujourd hui, Yves Zaugg travaille comme employé de bureau au Groupe Mutuel. Il a décroché ce poste tout seul. Près d une année après son premier engagement fixe, il reçoit des retours positifs de la part de ses supérieurs et rêve de nouveaux horizons professionnels. Son plus grand souhait : travailler en contact avec la clientèle. Dernièrement, il a suivi un cours interne de conseiller à la clientèle.
Et la gagnante est: Magali Santschi, 26 ans, Secrétaire auprès de la Crêperie SucréSalé (Fribourg) et à Lift Solutions Sàrl (Fribourg) «D abord j étais surprise, mais je suis très fière d avoir gagné ce prix. Ma motivation durant cette période difficile était toujours de travailler à nouveau dans un poste fixe ; c est très important pour moi. Je voulais retrouver cette stabilité dans ma vie.» Magali Santschi a affronté deux défis de taille en se battant pour sa réinsertion professionnelle et en assumant en même temps sa maternité. Pour arriver à gérer une telle situation, il faut beaucoup de force, de motivation et de détermination. Magali Santschi en a fait la preuve. Elle a montré que malgré toutes les difficultés, des solutions existent, que l on peut s en sortir et qu il faut y croire. C est pour cela que l OAI lui décerne le Prix de la réadaptation professionnelle. Secrétaire diplômée, Magali Santschi a travaillé durant trois années comme réceptionniste auprès d une agence immobilière. Confrontée dans son premier poste à des situations souvent conflictuelles, difficiles à gérer, elle s est retrouvée en arrêt de travail après quelques années. Dans le cadre de l intervention précoce, l OAI a organisé un stage de réadaptation professionnelle auprès de la crêperie SucréSalé durant quatre mois, de janvier à mai 2011, afin que Magali Santschi puisse reprendre pied dans le monde professionnel de manière progressive. Côté vie privée, elle a accouché d un petit garçon à la fin mai 2011. Après son congé maternité, Magali Santschi peut suivre des mesures de réinsertion proposées par l OAI en collaboration de nouveau avec la Crêperie SucréSalé. Cette dernière a besoin d une personne au secrétariat, et grâce à sa formation, la jeune femme peut y faire un stage de réinsertion. Durant les 15 mois suivants, avec l aide d un accompagnement quotidien spécialisé, bienveillant et compréhensif donné par le personnel de la Crêperie qui est spécialisé pour accompagner des personnes en difficultés, Magali Santschi retrouve de l assurance et de la confiance et met en pratique ses connaissances. Au final, elle est engagée comme secrétaire auprès de la Crêperie SucréSalé ainsi qu auprès de l entreprise Lift Solutions Sàrl, où elle avait également effectué un stage. Son travail lui plaît et son souhait est de continuer dans cette voie. Quand elle se projette dans le futur, elle pourrait imaginer de travailler dans la gestion du personnel et de prendre plus de responsabilités.
Et le gagnant est: Michel Marguet, 40 ans, Employé à la Communauté régionale de la Broye (COREB) «Le prix de la réadaptation professionnelle est une belle reconnaissance pour tout ce que j ai fait pendant ces dernières années. Pour moi c était un chemin logique, mais en discutant avec autrui, je me rends compte que ce n est pas le cas pour tout le monde. Je suis très fier, j ai fait ce qu il fallait car pour moi : je n avais pas d autre choix. J ai pu également compter sur le soutien et l aide de mon épouse. Sans elle, je n aurais pas pu réussir cette reconvention professionnelle.» Tout le monde n a pas une telle volonté. Suite à un accident de sport, Michel Marguet a dû abandonner un travail manuel. Il a commencé un apprentissage à 34 ans, il a montré de l engagement pour réussir son apprentissage afin de trouver un nouvel emploi. C est pour cela que l OAI lui décerne le Prix de la réadaptation professionnelle. Michel Marguet ne s était jamais blessé avant son accident. Il était toujours en bonne forme et travaillait comme peintre en bâtiment et gestionnaire en logistique. Durant son temps libre, il jouait au skater hockey. Lorsqu il se blesse à la hanche durant un match, tout change. Désormais, le jeune homme ne peut plus rester debout trop longtemps car les muscles de sa jambe s enflamment. Il doit renoncer à son métier. L OAI le soutient par la suite pour trouver une alternative. Intéressé par les chiffres, il commence un apprentissage en tant qu employé de commerce à la fiduciaire Schulé & Krieger à Payerne en 2008, à l âge de 34 ans. Michel Marguet apprécie beaucoup son nouveau travail. Il a terminé son apprentissage comme 1er de sa classe et 3ème du canton de Vaud. L OAI le soutient financièrement pour qu il puisse effectuer un cours en comptabilité afin d augmenter ses chances sur le marché du travail. A 37 ans, avec d excellents diplômes en poche mais sans expérience professionnelle dans son nouveau métier, il se lance à la recherche d un travail, sans succès pendant une année. Enfin, c est avec l aide au placement de l OAI, qu il trouve un stage et est finalement engagé à la Communauté régionale de la Broye (COREB).
Et les gagnants sont: Equipe Riggenbach Gartenbau & Liegenschaftsdienst (Thörishaus) «A notre avis, toute entreprise a aussi une mission sociale. Pour nous, notre engagement va donc de soi. Les deux jeunes hommes que nous avons engagés grâce au soutien de l OAI sont bien intégrés dans l équipe et fournissent un travail précieux. Nous œuvrons tous à aménager le travail quotidien pour que ce soit possible. Même si c est une évidence pour nous, nous sommes très heureux que notre engagement soit reconnu par un prix et rencontre un écho positif!» Erhard Riggenbach, chef de l entreprise Riggenbach Gartenbau & Liegenschaftsdienst est une entreprise qui compte 18 collaborateurs. Avec beaucoup d empathie et de leadership, elle a intégré deux jeunes bénéficiaires de l AI dans son quotidien professionnel. Ceux-ci sont ainsi devenus deux membres précieux de l équipe. Pour cela, l OAI décerne à l entreprise de Thörishaus le Prix de la réadaptation professionnelle. Lorsque la fondation Bächtelen à Wabern (Berne), un centre de compétences pour la formation professionnelle initiale des jeunes en difficulté d apprentissage, s est mise à chercher un poste de stage pour un jeune homme, la Freiburgstrasse 838 à Thörishaus était la bonne adresse. Le jeune en question était paysagiste spécialisé et, pendant le stage, tant l équipe de Riggenbach que lui ont remarqué que le courant passait. Un tel stage est soutenu financièrement par l OAI. Il permet aux entreprises et aux stagiaires de faire connaissance et de découvrir si un engagement définitif est dans l intérêt des deux parties. Dans le cas de l entreprise de Thörishaus, l expérience s est révélée si positive qu elle a engagé un second stagiaire, qui avait suivi une formation élémentaire de paysagiste auprès de la fondation Bächtelen et travaillait chez un maraîcher local. Pour le chef de l entreprise, Erhard Riggenbach, la clé de l intégration était, d une part, le bon leadership des personnes de référence au sein de l entreprise, un environnement stable et un travail quotidien régulier. D autre part, il est parvenu à employer les nouveaux collaborateurs dans des secteurs qui sont leur point fort et qu ils préfèrent. Tous ces facteurs ont contribué à la mise en valeur de leur potentiel et de leur motivation.
Et les gagnants sont: L ensemble des magasins Coop situés dans le canton de Fribourg Pour nous, notre engagement dans le domaine de la réinsertion professionnelle s inscrit dans un engagement plus global de responsabilité sociale. Cette responsabilité est ancrée dans notre stratégie et nous la mettons en œuvre à travers de différents projets. Ces projets s inscrivent dans la durée, et il nous faut des partenaires fiables, comme l OAI, pour en faire un succès. Les personnes que nous engageons après un stage réussi sont vraiment motivées et fournissent du très bon travail. Une véritable situation gagnant-gagnant.» Bertrand Pasteur, Chef de Vente Régional de Suisse romande de Coop En partenariat avec l OAI, Coop engage des personnes atteintes dans leur santé, et ce dans les différentes succursales du canton. Cette fructueuse collaboration mérite d'être mise en avant, afin de montrer à d'autres employeurs de ce secteur d'activité que la réinsertion professionnelle est possible dans tous les domaines, aussi dans celui de la vente au contact direct avec les clients. En effet, 25 stages sont actuellement en cours dans l ensemble des magasins Coop situés dans le canton de Fribourg. Des nombreux stages ont par le passé déjà abouti à un engagement durable suite à de bonnes expériences effectuées pendant cette période d essai. Ces stages sont pris en charge par l OAI. En premier lieu, ce sont la transparence et les échanges entre Coop, la personne en stage et l OAI qui sont déterminants pour le succès de ce partenariat. En connaissance de toutes les informations, les responsables sur place peuvent se préparer pour un bon accompagnement et trouver un lieu de travail adapté dans la vente ou au restaurant de Coop. Après la fin du stage, Coop effectue une évaluation du stage et si celle-ci est positive, les personnes sont engagées ou leur dossier est retenu pour un possible engagement dès qu un poste est disponible. Il arrive toutefois aussi qu'une expérience pendant le stage se révèle insatisfaisante pour les deux partenaires, mais elle permet d'obtenir des réponses claires sur l'évaluation de l'assuré-e dans ce domaine d'activité.