Accord de libre-échange UE-Canada (AÉCG): Les entreprises ne feront pas la loi!

Documents pareils
mission Le conflit des «gars de Lapalme»,

TAFTA: Une attaque camouflée sur la démocratie et les normes de règlementation

N 1020 ASSEMBLÉE NATIONALE PROPOSITION DE RÉSOLUTION EUROPÉENNE

Association pour la Promotion de l Assurance Collective Clauses de désignation et de migration

INTERODAS 2014 HORS-SERIE BULLETIN D INFORMATION ET DE LIAISON ORGANISATION D AIDE AUX SANS-EMPLOI (ODAS-MONTRÉAL)

la voie bilatérale reste la meilleure option

Questionnaire Entreprises et droits humains

Le mouvement coopératif et mutualiste: un réseau d entreprises et un mouvement ouvert aux autres

GRAP. dans l émergence d entreprises d économie sociale en Estrie

Réponse du parti Libéral au questionnaire du Syndicat canadien des communications, de l énergie et du papier

Exposé au Comité spécial sur les coopératives de la Chambre des communes 7 août 2012

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

MÉMOIRE PRÉSENTÉ À LA COMMISSION SUR L EAU, L ENVIRONNEMENT, LE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET LES GRANDS PARCS

Projet de loi-cadre sur l économie sociale au Québec Mémoire présenté par La Coopérative de développement régional de l Estrie

RAPPORT MUNICIPAL N 99 AU CONSEIL COMMUNAL

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant

Écologie, démocratie et participation

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015

LOIS SUR LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS

Observations sur l avant-projet de loi, Loi sur l aménagement durable du territoire et l urbanisme

Allocution de Mme Françoise Bertrand Présidente directrice générale Fédération des chambres de commerce du Québec

La réforme du droit associatif québécois En quoi ça concerne mon organisme?

Avis de consultation

Bulletin de Litige. Le nouveau Code de procédure civile : une approche favorisant la négociation entre les parties, la médiation et l arbitrage

TRAITE DE LISBONNE. Marie-Laure BASILIEN-GAINCHE* La Cour constitutionnelle fédérale d Allemagne a rendu, le 30 juin 2009, une décision fort

L expression. de la diversité. municipale au Québec.

ENTENTE ASSURANCE COLLECTIVE

ACTIONS ET POLITIQUES SUR L'INVESTISSEMENT DANS L'AGRICULTURE

Le principe de non régression et la mise en œuvre du droit de l environnement

LE DROIT À ADÉQUAT. Comment lutter pour vos droits

Pour le maintien de la cohésion et de la cohérence régionale

Nom. les. autres États. n de l aviation. Organisation. ATConf/6-WP/49 14/2/12. Point 2 : 2.2. Examen de. des accords bilatéraux. consultées.

Proposition de règlement municipal concernant l installation et l exploitation d un pipeline terrestre dans le territoire d une municipalité

Plan stratégique

Secrétariat permanent de la Plateforme 7 mai 2014 Martin Boekstiegel

Les obstacles : Solutions envisageables :

!Mutuelle!!de microfinance (Québec)!!!!Défis et enjeux!

ENTENTE À INTERVENIR. entre d une part : LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC. et d autre part :

PLAN STRATÉGIQUE DE L AFANB

Sommet pleines voiles / Groupe de travail sur l autosuffisance : domaines d intérêt communs

PROPOSITIONS EN VUE DE LA TENUE DU CONGRÈS DE LA FSSS 2009 «POUR LE MEILLEUR ET POUR L AVENIR»

Code à l intention des partenaires commerciaux

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR ÉPREUVE DE MANAGEMENT DES ENTREPRISES BOITIER PHARMA

Mise en œuvre du SGH pour les produits chimiques utilisés en milieu de travail au Canada. Le point sur la situation

Programme d appui aux investissements des PME

Pour la prospérité : investissons dans le développement social du Québec

notre système de consigne sur les boissons gazeuses est menacé d abolition?

Les contributions des acteurs territoriaux à la promotion de la cohésion sociale et du développement durable aux niveaux local, national et mondial

La responsabilité civile et l'entreprise

Continent africain / Evaluation de préjudice Les économistes apportent des réponses à 360 degrés lors des procédures litigieuses

DOCUMENT DE CONSULTATION

Décrets, arrêtés, circulaires

Importations parallèles: intérêt du consommateur et intégration communautaire

Négociations commerciales entre le Canada et l Union européenne 7. Les obstacles techniques au commerce et la coopération en matière de réglementation

CHARTE RESPONSABILITE SOCIALE DE L ENTREPRISE MAJ : 2013

Déclaration conjointe de la CoESS et d UNI-Europa sur l harmonisation européenne des législations gouvernant le secteur de la sécurité privée

SEA SUN & ESS LES CAHIERS DE VACANCES DU CJDES CAHIER #1 SUR LE STATUT DE MUTUELLE EUROPEENNE TOUT COMPRENDRE #SME #EUROPE #MUTUELLES #ESS

Nouveau sondage sur les perspectives des Canadiens à propos des changements climatiques et de la crise économique

TROISIEME REUNION DU FORUM SUR L ADMINISTRATION FISCALE DE L OCDE

L entreprenariat collectif : une force à ne pas négliger

Click to edit Master title style

Community Legal Information Association of PEI, Inc. Prince Edward Island, Inc. Vivre à deux

«La Mutualité Française ouvre de nouveaux chantiers innovants.»

Contrat de courtier. Entre : (ci-après nommée «Empire Vie») (ci-après nommé «courtier») Adresse civique : Ville ou municipalité :

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Synthèse. Loyauté et réciprocité des échanges entre l Union Européenne et les pays tiers. Propositions et axes de réflexion des IEEC

Veuillez lire les présentes modalités et conditions du service (les «CONDITIONS») avant d utiliser le présent site.

ÉLÉMENTS D ANALYSE SUR LA PROPOSITION DE DIRECTIVE DU PARLEMENT ET DU CONSEIL RELATIVE AUX SERVICES DANS LE MARCHÉ INTÉRIEUR (COM(2004)2)

REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA

Recherche et relations internationales (RRI) Elisa Pylkkanen Directrice adjointe, partenariats internationaux

Introduction et sommaire

CLUB 2/3 Division jeunesse d Oxfam-Québec 1259, rue Berri, bureau 510 Montréal (Québec) H2L 4C7

Réponse à la consultation de la Commission européenne concernant le cadre juridique actuel régissant le droit fondamental à la protection des données

Assurer l intégrité environnementale du système québécois de plafonnement et d échange pour les émissions de gaz à effet de serre

Le Québec, terre de traduction

Résumé du projet de loi n 43 visant à modifier la Loi sur les mines

Forum sur le développement social de Roussillon. Assurer l équilibre. 4 juin Manoir d Youville Île Saint-Bernard, Châteauguay

Le gaz de schiste «pertubateur» du marché de l électricité? Jacques PERCEBOIS Directeur du CREDEN Professeur à l Université de Montpellier I

Pour une pratique durable!

PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

LA SOLIDARITE INTERNATIONALE ET LES ENTREPRISES.

Restrictions et Libéralisation des I.D.E Au Maroc. Mr. Marwane MANSOURI

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

Fiche 7: Privatisation et eau

MODULE 6 LA MODERNISATION DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE (1ÈRE PARTIE) DANS LES ANNÉES 1920 (ANNÉES FOLLES) > ÉCONOMIE CANADIENNE = PROSPÈRE :

Proposition de politique agricole au Ministère de l agriculture des pêcheries et de l alimentation du Québec

L ACTUALITÉ FÉDÉRALE

Question 1: Informations sur la personne ou entité interrogée

La Commission européenne

La fiscalité nous permet de nous offrir collectivement des services et une qualité de vie supérieurs. Les revenus de l État sont à la baisse

MÉMOIRE L ORGANISATION DU TRANSPORT COLLECTIF DANS LA MRC DE L ASSOMPTION

Les consommateurs et le marché intérieur

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Consultation publique

Rapport sommaire. Table ronde sur la mobilité des étudiantes et étudiants dans l hémisphère occidental

SYNTHÈSE HISTORIQUE VÉCU DE L'AAR PARTIE 2

Je m adresse à vous comme socialiste, comme parlementaire et comme Président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis.

Déclaration de Jakarta sur la Promotion de la Santé au XXIème Siècle

Maréchal Ardans-Vilain. Denis. "Nos priorités : la jeunesse, la solidarité et le développement économique." Programme. Michel Petiot.

Transcription:

Accord de libre-échange UE-Canada (AÉCG): Les entreprises ne feront pas la loi! Octobre 2011 Nous, syndicats, organismes et associations signataires appelons nos responsables politiques à interrompre immédiatement les négociations en cours pour la signature d un accord de libreéchange entre l Union européenne (UE) et le Canada. Cet accord, appelé Accord économique et commercial global (AÉCG), est une véritable offensive pour libéraliser les services publics, affaiblir et empêcher les réglementations sociales, sanitaires et environnementales et protéger toujours plus les droits des investisseurs aux dépens des droits démocratiques. À la veille de l ouverture de la neuvième table de négociations en vue de la conclusion d un accord début 2012, nos organisations disent NON à cet accord négocié pour le seul bénéfice des entreprises multinationales et aux dépens des droits des populations et de la protection de l environnement. Un accord négocié en secret et sans consultation de la société civile, à l exception des gens d affaires Tant l Union européenne que le Canada n ont pas tenu leur population au courant des enjeux de la négociation. Les offres et les demandes de chacune des parties n ont pas été discutées, ni rendues publiques. C est donc dans un flagrant déni de démocratie que se déroulent les négociations. Un accord qui signe le retour en force de l AMI (Accord multilatéral sur l investissement) et reconduit le chapitre 11 de l ALÉNA en lui donnant une portée plus grande

L Accord UE-Canada prévoit en effet d intégrer une disposition de «protection des investissements» inspirée du très controversé chapitre 11 de l Accord de libre-échange nordaméricain (ALÉNA) et de l Accord multilatéral sur l investissement (AMI) négocié en catimini, en 1998, dans le cadre de l OCDE et rejeté à la suite de très fortes mobilisations de la société civile. Cette clause prévoit un mécanisme d arbitrage qui permettrait à une entreprise de poursuivre directement un État ou une collectivité locale en Europe, les gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux au Canada, si une réglementation la privait de bénéfices escomptés. Ainsi, une entreprise pourrait contester auprès de tribunaux d arbitrage internationaux privés des dispositions réglementaires pourtant élaborées de manière démocratique par des gouvernements élus. Une telle disposition représente une grave menace sur le pouvoir de régulation des autorités élues et sur nos droits démocratiques, en donnant le pouvoir aux entreprises multinationales de poursuivre les États lorsqu elles voient comme des obstacles des lois conçues pour protéger l intérêt général. Elle risque également de décourager les gouvernements de prendre certaines mesures face aux menaces d un possible recours devant ces tribunaux d arbitrage. Un accord qui entraînera une ouverture des marchés publics au Canada à tous les niveaux de gouvernement Les Européens ont posé comme condition des négociations de l AÉCG un accès sans restriction aux marchés publics canadiens. Ils demandent une plus grande ouverture qui forcera une multitude d entités publiques sur la scène fédérale, provinciale et municipale au Canada à lancer (dans le respect de certains seuils) des appels d offre ouverts aux multinationales européennes. Des règles strictes ne permettront plus de se servir des marchés publics, soit de l argent des contribuables, comme outil de développement local favorisant des entreprises, emplois et produits locaux, ni d adopter des normes environnementales ou sociales élevées. Cette ouverture toujours en faveur de plus d implication du privé et de la privatisation de services est d autant plus inacceptable qu elle est négociée dans le contexte d une perte d expertise et d éthique démocratique en matière de marchés publics, ce qui est au cœur d une grave crise actuellement au Québec. Un accord qui ouvre la porte à la libéralisation indiscriminée des services publics à travers l approche dite de «la liste négative» Les États sont invités à soumettre à la négociation l ensemble des secteurs de services sauf ceux qui sont nommément et explicitement désignés dans une liste que chaque gouvernement dresse à cette fin. Dans ces conditions, un secteur non exclu est forcément réputé libéralisable. Par le procédé de négociations par «liste négative», tous les secteurs qui ne sont pas explicitement mentionnés dans la liste, sont dès lors couverts par l accord, y compris ceux qui auraient pu être oubliés ou qui n existaient pas au moment de l entente. Autrement dit, l UE et le Canada pavent

la voie à une libéralisation des services d une ampleur non-maîtrisée. De plus, ni l UE, ni le Canada n ont informé leur population de cette liste et n ont aucune intention de le faire. Voilà un manque de transparence inacceptable. Un accord qui porterait fortement atteinte aux pouvoirs de régulation des autorités étatiques, provinciales, municipales et locales L accord risque de pousser les gouvernements à faire de l autocensure en matière règlementaire dans des domaines comme les politiques sociales, régionales ou environnementales à cause de la prérogative accordée aux investisseurs qui peuvent intenter des poursuites devant des tribunaux d arbitrage internationaux s ils jugent que les politiques en question constituent des entraves au commerce ou des obligations de résultats ou encore peuvent être assimilées à une expropriation. Advenant la privatisation d un service tel que la gestion de l eau l accord rendrait très difficile la décision du gouvernement de revenir en arrière et re-municipaliser ce service pour le bien-être de la population. Un accord visant à affaiblir les réglementations sociales, environnementales et sanitaires Le Canada estime que les normes européennes sont trop complexes et considère notamment le principe de précaution comme une mesure protectionniste. Les réglementations environnementales et sanitaires mises en place par l Union européenne sont dans le collimateur du gouvernement canadien. Sous la pression des multinationales d extraction pétrolière, les négociateurs canadiens sont particulièrement offensifs sur la question du pétrole extrait des sables bitumineux, l un des plus polluants et qui contribue grandement au réchauffement climatique. Ils souhaitent que l UE lève les entraves à son importation en Europe, et font d importantes pressions contre la directive européenne «Qualité des carburants», paralysant ainsi les efforts de lutte contre les changements climatiques. Avec l AÉCG, les entreprises pétrolières pourraient à leur guise exploiter ces sables bitumineux au Canada et vendre ces carburants très polluants sans aucune restriction! La même logique est à l'œuvre pour les réglementations relatives au bœuf traité aux hormones et à la directive REACH (réglementation stricte sur les produits chimiques) que le Canada cherche explicitement à affaiblir. Plus généralement, toute mesure environnementale, sanitaire, y compris sociale, sera désormais sous pression face à la menace d un recours devant un tribunal d arbitrage par une entreprise implantée précédemment dans le pays. Cela est d autant plus pernicieux que cet accord vise clairement à une mise en concurrence des règles sociales, environnementales et sanitaires du Canada et des pays européens, qui se traduira par un nivellement des normes par le bas et sans retour en arrière possible. Les droits des travailleurs européens, plus protecteurs que ceux garantis au Canada non signataire de nombreuses conventions de l OIT risquent d en être les premières victimes. Par ailleurs, les multinationales européennes vont pouvoir se précipiter sur

les nombreux services toujours publics au Canada. Un accord qui renforcerait les droits de propriété intellectuelle aux dépens de la souveraineté alimentaire et du droit à la santé L UE demande que le système canadien s aligne sur le régime européen qui accorde une durée de protection des brevets plus importante. Cela se traduirait par un renforcement des droits de propriété sur les semences et les agriculteurs pourraient se voir interdire de conserver, de réutiliser et vendre leurs semences, les mettant ainsi plus que jamais sous la dépendance des agroindustriels et des entreprises de biotechnologie. Cet allongement des droits de propriété intellectuelle aura également de lourdes conséquences sur le droit à la santé puisqu une telle disposition retarderait la mise sur le marché des médicaments génériques et augmenterait considérablement le coût des médicaments. Ce renchérissement se couplerait avec l ouverture de marchés publics dans le domaine de la santé aux investisseurs européens, bien plus préoccupés par leur santé financière que par celle des citoyens canadiens, et l affaiblissement souhaité des mesures négociées dans l ALÉNA qui protègent le système de santé public canadien. Un accord qui mettrait en péril la diversité culturelle Actuellement le secteur de la culture ne fait l objet d aucune exception et est partie intégrante de l accord, ce en dépit du fait que les deux parties ont été les défenseurs de la Convention sur la diversité culturelle de l UNESCO, visant à protéger l «exception culturelle». Cela est inacceptable et il est fort à craindre que la diversité culturelle ne saurait résister à une large marchandisation et à la prédominance des puissantes industries culturelles. Conclusion Cet accord est une régression démocratique et sociale puisqu il laisse aux entreprises la possibilité de placer les États et les gouvernements locaux en Europe, les gouvernements fédéraux, provinciaux et municipaux au Canada, sous un chantage permanent, celui de les poursuivre et d obtenir leur condamnation s ils réglementent les activités que ces entreprises convoitent. Cet accord aura de lourdes conséquences sur l environnement en facilitant la perpétuation d un système productiviste et extractif dont nous savons qu il est un échec et une menace pour l avenir de l humanité. L accord vise à instaurer une zone de libre-échange entre l'union européenne et le Canada qui conduirait à une harmonisation vers le bas des normes en matière de protection sociale, de régulations environnementales, sanitaires et autres politiques sociales. Face à ces graves menaces, nous, syndicats, organismes et associations signataires déclarons:

qu il n est pas question d accepter aujourd hui ce que déjà, collectivement, nous avons su refuser ; que des accords de commerce doivent promouvoir la coopération et placer le bien commun, l intérêt public et le respect des droits humains et environnementaux avant les intérêts privés à courte vue des seules entreprises transnationales; que la démocratie ne saurait être compromise par un tel accord de commerce et que les règles sociales et environnementales doivent demeurer du ressort de décisions publiques, transparentes et démocratiques. Nous appelons les élus du Parlement européen et des parlements nationaux, les élus canadiens tant sur le plan fédéral que provincial, à refuser de ratifier l AÉCG et à faire œuvre de transparence sur un tel accord qui brade les droits sociaux, menace les réglementations environnementales et, plus largement, la démocratie. Signataires: Europe: Amis de la Terre - France Association Internationale des Techniciens, Experts et Chercheurs (Aitec-IPAM) - France Attac-France Balkan Agency for Sustainable Development (BASD) - Bulgarie Collectif citoyen Ile-de-France «Non aux gaz et pétrole de schiste» - France Comité pour l'annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM) - France Confédération paysanne - France Convergence des Collectifs de Défense et de Développement des Services Publics - France Corporate Europe Observatory (CEO) - Europe Ecologistas en Acción - Espagne Fédération Syndicale Unitaire (FSU) - France Fondation France Libertés - France France Amérique Latine (FAL) - France PowerShift - Allemagne Seattle to Brussels network (s2bnetwork) - Europe Résistance sociale - France Transnational Institute (TNI) Pays-Bas Union Syndicale Solidaires - France War on Want Royaume-Uni Canada : Réseau québécois sur l intégration continentale (RQIC) ACEF du Haut Saint-Laurent Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) AmiEs de la terre de l'estrie

AmiEs de la Terre de Québec (ATQ) Association canadienne des avocats du mouvement syndical Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) Attac-Québec Centre des femmes d'ici et d'ailleurs Centre des femmes italiennes de Montréal Centre de femmes l'érige Carrefour de participation, ressourcement et formation Centrale des Syndicats démocratiques (CSD) Centre justice et foi / Revue Relations Centre St-Pierre Citizens in Action Montreal Collectif d'action populaire Richelieu-Yamaska Collectif pour un Québec sans pauvreté Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) Coopérative de solidarité Les Éditions Vie Économique (EVE) Eau Secours! Fédération des femmes du Québec (FFQ) Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) Femmes en Mouvement, le Centre de femmes de la MRC de Bonaventure en Gaspésie Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) Illusion-Emploi de l'estrie Ligue des droits et libertés L'R des centres de femmes du Québec Mouvement d éducation populaire et d action communautaire du Québec (MÉPACQ) Maison des femmes des Bois-Francs Presse-toi à gauche Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) Solidarité populaire Estrie Solidarité populaire Richelieu-Yamaska Syndicat canadien de la fonction publique Québec / SCFP-Québec Syndicat canadien des communications, de l énergie et du papier / Québec (SCEP-Québec) Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) Table régionale des centres de femmes de Montréal métropolitain-laval (TRCFMML) Table ronde des organismes volontairesd'éducation populaire de l'estrie (TROVEPE) Union des consommateurs Union paysanne