SIMULATIONS PROSPECTIVES DE SYNTHÈSE QUALITÉ DE L AIR. Introduction à la qualité de l air

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Transcription:

SIMULATIONS PROSPECTIVES DE QUALITÉ DE L AIR SYNTHÈSE Introduction à la qualité de l air Les activités humaines sont à l origine d émissions de polluants atmosphériques. Ces substances nocives font l objet d une surveillance dans l air ambiant afin d évaluer et de limiter l exposition des populations. Les principaux polluants réglementés en air extérieur actuellement sont les oxydes d azote (NOx), les particules en suspension (PM10), le dioxyde de soufre (SO 2 ) et l ozone (O 3 ). Après leur introduction dans l air (phase d émission), les polluants évoluent (phase de transformation chimique), tout en se dispersant (phase de transport et de dispersion) selon plusieurs variables, dont les conditions météorologiques. Suivant la nature des polluants et les phénomènes considérés, la pollution peut ainsi concerner différentes échelles (locale, régionale, planétaire) dans le temps et dans l espace.

FIGURE 1 : CYCLE ET ECHELLES DE LA POLLUTION (SOURCE ASPA) Comme il n'est pas possible de réaliser des mesures en tout point du territoire, la modélisation constitue une composante incontournable de la surveillance pour «spatialiser» l information sur la qualité de l air, établir des cartographies et pouvoir réaliser des études prospectives par simulation. La modélisation consiste à utiliser des logiciels calculant, à partir d un inventaire géo-référencé des sources d émissions (le «cadastre» des émissions), l évolution des concentrations dans l air ambiant (c est-à-dire les immissions) des polluants par le biais de la résolution d équations mathématiques et physiques. Il devient ainsi possible d estimer la qualité de l air que les populations peuvent respirer en tout point d un territoire donné. Dans le cadre de son plan d éducation au développement durable, le Grand Lyon publie différents livrets ressources dont un portant sur l «Air et santé», fruit d un partenariat rédactionnel entre le Grand Lyon, l inspection Académique du Rhône, Air Rhône Alpes, Les petits débrouillards, l ADES, OIKOS. Celui ci est consultable: http://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/pdf/pedagogie/20120216_gl_livret_enseigna nts_airetsante.pdf Situation actuelle et contexte de l étude La France est actuellement concernée par une procédure de contentieux pour non-respect de la réglementation européenne sur les particules fines (PM10) et une procédure concernant le dioxyde d azote (NO2) est probable. L Etat français encourt des amendes importantes s il ne fait pas la preuve de finale 2/11

l efficacité de plans d actions relatifs à la qualité de l air. L agglomération lyonnaise fait partie des zones impliquées, avec des dépassements récurrents des seuils réglementaires. La pollution par le dioxyde d azote est observée principalement à proximité des axes routiers et en zone urbaine dense avec une moyenne annuelle dépassant la valeur réglementaire (40 µg.m -3 depuis 2010). La pollution par les PM 10 est également liée au trafic routier, responsable d un tiers des émissions mais aussi, dans des proportions comparables, à d autres activités (industries, chauffage résidentiel ). Pour ce polluant, le non-respect des seuils dans l air ambiant porte essentiellement sur les pics journaliers (le seuil est à 35 jours de dépassements du 50 µg.m -3 de la moyenne journalière) et concerne l ensemble de l agglomération en 2011. Si la qualité de l air a tendance à s améliorer au fil des ans à l échelle des zones urbaines de la région, elle reste cependant préoccupante sur l agglomération lyonnaise. Dans le cadre du projet d infrastructure «Anneau des Sciences», Air Rhône- Alpes a réalisé des calculs d émissions des polluants provenant du trafic routier et les simulations de leur dispersion pour des scenarii prospectifs à l horizon 2030. Trois scenarii d infrastructures ont été ajoutés au scenario de référence (i.e. sans nouvelle infrastructure), scenario également désigné par l expression «fil de l eau», avec un trafic routier estimé pour 2030. Ils sont dénommés pour la suite : scenario anneau des sciences ; scenario anneau des sciences sous fluvial; scenario rocade. Volet émissions Air Rhône-Alpes développe et enrichit en continu depuis une dizaine d années un inventaire régional des émissions atmosphériques qui s appuie sur un référentiel national. Les sources prises en compte sont classées en fonction de la nature de l activité considérée et couvre l ensemble des activités qui sont à l origine d émissions polluantes (industrie, chauffage, transports, agriculture, émissions d origines naturelles ) La figure suivante présente la contribution des secteurs d activités aux émissions 2008 à l échelle du Grand Lyon pour les oxydes d azote, les particules PM 10 /PM 2.5 et le CO 2. On constate que le transport routier contribue pour près de deux tiers aux émissions d oxydes d azote, pour environ un tiers aux émissions de particules et un quart aux finale 3/11 Axe A6-A7 embouteillé

émissions de CO 2. C est notamment pour cette raison que les oxydes d azotes font l objet des focus principaux de cette étude. NOX PM10 PM2.5 CO2 0% 20% 40% 60% 80% 100% Transports Résidentiel Tertiaire Industrie Agriculture FIGURE 2 : EMISSIONS 2008 PAR SECTEUR D ACTIVITÉ SUR LE GRAND LYON SOURCE : AIR RHÔNE ALPES VERSION 2011 1 SAUF CO2 (VERSION 2012 1) Le calcul des émissions routières repose sur la méthodologie européenne COPERT 4 (Computer Programme to Estimate Emissions from Road Transport). Les volumes de trafic proviennent des études trafic de déplacement réalisées par le Grand Lyon (situation 2009, scénarii 2030 anneau des sciences et rocade). Ces trafics sont ensuite dissociés en catégories de véhicules (voitures, véhicules utilitaires légers, poids lourds, transports en commun et deux roues motorisés) qui sont à leur tour décrites plus précisément grâce à un parc roulant national (permettant une distinction du carburant, de la cylindrée ou du PTAC (Poids Total Autorisé en Charge), ainsi que la norme d émission Euro). A l horizon 2030, le parc automobile sera très majoritairement composé de véhicules de moins en moins polluants. L augmentation potentielle du volume de trafic ne devra cependant pas compenser cette amélioration technologique. A ce même horizon, en termes d émissions, la réalisation du projet «Anneau des Sciences» et de ses composantes ne dégrade pas globalement la situation par rapport au scénario de référence à l échelle de l agglomération. Sur l axe A6/A7 requalifié, les réductions d émissions sont significatives par rapport au scénario de référence. En revanche, il faut noter que les émissions augmenteront le long de la nouvelle infrastructure et sur la zone ouest, principalement au niveau des émergences (entrées et sorties de tunnels). finale 4/11

20% 10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% NOX PM10 PM2.5 CO2 Fil de l'eau Anneau des Sciences Scénario Rocade FIGURE 3 : COMPARAISON DES ÉMISSIONS 2030 PAR RAPPORT À LA SITUATION ACTUELLE GRAND LYON 20% 10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% NOX PM10 PM2.5 CO2 Fil de l'eau Anneau des Sciences Scénario Rocade FIGURE 4 : COMPARAISON DES ÉMISSIONS 2030 PAR RAPPORT À LA SITUATION ACTUELLE CONFÉRENCES LOCALES DES MAIRES OUEST NORD, VAL D YZERON, LONES ET CÔTEAUX (SANS GIVORS ET GRIGNY) SOURCE : AIR RHÔNE ALPES VERSION 2012 1 20% 10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% NOX PM10 PM2.5 CO2 20% 10% 0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% NOX PM10 PM2.5 CO2 Fil de l'eau Anneau des Sciences Scénario Rocade Fil de l'eau Anneau des Sciences Scénario Rocade FIGURE 5 : COMPARAISON DES ÉMISSIONS 2030 PAR RAPPORT À LA SITUATION ACTUELLE GRAND LYON COMMUNES ET ARRONDISSEMENTS DE PART ET D AUTRE DE L AXE A6/A7 DE VALVERT AU BUS (RD301) SOURCE : AIR RHÔNE ALPES VERSION 2012 1 FIGURE 6 : COMPARAISON DES ÉMISSIONS 2030 PAR RAPPORT À LA SITUATION ACTUELLE GRAND LYON AXE A6/A7 DE VALVERT AU BUS (RD301) SOURCE : AIR RHÔNE ALPES VERSION 2012 1 Remarque : pour plus d information sur les émissions de CO2, consulter le rapport portant sur l évaluation carbone des scénarii. finale 5/11

Volet dispersion Des simulations d évolution de la qualité de l air à l horizon 2030 ont été réalisées afin d estimer la superficie du territoire et le nombre de personnes potentiellement exposées à des niveaux supérieurs à la réglementation selon les scenarii. Du fait d une pollution de fond trop élevée et d une dépendance de la pollution par les PM10, à d autres activités (industries, chauffage résidentiel ), ce polluant ne constitue pas un indicateur adapté à l analyse des différents scenarii. Le principal indicateur a donc été bâti à partir des concentrations moyennes annuelles de NO 2 simulées. FIGURE 7 MOYENNE DE DIOXYDE D AZOTE DE LA SIMULATION DES SCENARII REFERENCE (2030) finale 6/11

FIGURE 8 MOYENNE DE DIOXYDE D AZOTE DE LA SIMULATION DES SCENARII ANNEAU DES SCIENCES (2030) finale 7/11

FIGURE 9 MOYENNE DE DIOXYDE D AZOTE DE LA SIMULATION DES SCENARII ANNEAU DES SCIENCES SOUS FLUVIAL (2030) finale 8/11

FIGURE 10 MOYENNE DE DIOXYDE D AZOTE DE LA SIMULATION DES SCENARII ROCADE (2030) finale 9/11

Les différentes cartographies des scenarii à l horizon 2030 montrent un report de pollution depuis l axe A6/A7 vers les parties aériennes de la nouvelle infrastructure. En termes de moyennes annuelles, les écarts varient entre 3 et 10 µg.m -3. Ils sont les plus marqués là où une nouvelle infrastructure est créée. A l échelle de l agglomération, quel que soit le scénario, on constate à l horizon 2030 et par rapport à la situation de référence : que le nombre de personnes pour lesquelles la qualité de l air s améliore et bascule en dessous du seuil réglementaire est plus important dans l hypothèse de l implantation d une infrastructure que sans infrastructure ; qu il y a globalement plus de personnes pour qui la qualité de l air s améliore que de personnes pour qui elle se dégrade ; que moins de personnes sont exposées au dépassement de la valeur limite pour le NO 2 ; qu une dégradation de la qualité de l air est observée pour les habitants en proximité dans la bande des 300m de la nouvelle infrastructure et résidant dans la «zone ouest» ; TABLEAU 1 : SYNTHÈSE DE L ÉVOLUTION DE L EXPOSITION DE LA POPULATION À L HORIZON 2030, À L ÉCHELLE DE L AGGLOMÉRATION DU GRAND LYON Ecarts entre simulations des concentrations de NO2 Horizon 2030** Scénario rocade / scenario référence Scenario anneau des sciences / scenario référence Scenario anneau des sciences sous fluvial / scenario référence Nb de personnes pour qui la situation s améliore* Nb de personnes pour qui la situation se dégrade* Nb de personnes n étant plus exposées à un dépassement du seuil Nb de personnes nouvellement exposées à un dépassement du seuil environ 50 000 environ 13 000 environ 4 000 environ 1000 environ 38 000 environ 11 000 environ 3 000 environ 1000 Environ 13 000 environ 11 000 environ 2 000 environ 1000 * écart de concentration supérieur à 2 µg.m -3 ** Les estimations chiffrées sont ici à considérer avec précautions du fait du stade d avancement des projets et des incertitudes associées aux différentes hypothèses utilisées pour les simulations. Globalement, la population ainsi que la surface exposée à des dépassements de seuils diminuent légèrement dans le cas de l implantation d une infrastructure, quel que soit le scénario, par rapport à une situation sans finale 10/11

infrastructure. Il subsiste cependant des «spots» de surconcentrations très marqués au niveau des émergences de la nouvelle infrastructure. Ces zones spécifiques, plus délicates à traiter, réclament une vigilance particulière quant à leur impact potentiel sur leur environnement proche et la population exposée. Il conviendra notamment de s assurer de la compatibilité du projet avec l urbanisme environnant, dans la situation actuelle et celle à venir. Cette étude constitue une première approche visant avant tout à comparer des situations entre elles et non à établir l impact précis de l infrastructure, compte-tenu des nombreuses sources d incertitudes identifiées.aussi, à l issue du débat public, si l opportunité de réaliser le projet est confirmée, il conviendra, dans le cadre d une future étude d impact relative au tracé définitif de l infrastructure, de s assurer de la bonne prise en compte des points de vigilance identifiés dans l étude. Pour plus d information, consultez le rapport technique complet, disponible auprès de la Commission Particulière du Débat Public ou en ligne sur www.air-rhonealpes.fr. finale 11/11