Les Contrats éducatifs locaux en 2010
31 CEL (39 en 2009) 110 500 de participation de l Etat 103 porteurs pour 270 actions 31 collectivités et 72 associations
A - La subvention d Etat Dispositif 2010 - Généralités Elle représente une part très importante de l enveloppe financière globale dont disposait la DDCSPP en 2010sur le champ jeunesse et vie associative». Il est essentiel d accompagner les projets des élus locaux qui sont les mieux à même de connaître les réalités et les besoins des territoires et qui ont compétence pour mettre en œuvre ces projets. Néanmoins, l enveloppe a baissé depuis plusieurs années (de 19 % par rapport à 2009) et génère donc des financements plus que modestes (en moyenne 3 500 / CEL). Financements CEL par BOP + CNDS Part des subventions CEL dans le BOP Jeunesse (total bop: 126 828 ) 8% 6% BOP Jeunesse (95200 euros) 86% Bop Sports (9300 euros) CNDS (6000 euros) 21% 79% B - Les associations impliquées Environ 70% des porteurs d actions sont des associations (72 sur 103). Le CEL finance depuis son origine des actions de pratiques éducatives et culturelles, sur les temps d éducation non formelle. Historiquement, cette dimension est importante. Les associations sont particulièrement porteuses de cette éducation non formelle L objet du CEL n est pas la réussite scolaire, même s il peut y contribuer, mais bien la cohérence, la complémentarité des propositions éducatives CEL Reste bop Jeunesse 35 % du BOP Jeunesse -CEL Versés à des associations de type: - Sportif (hors subventions CNDS) -Culturel -D accueil de loisirs -De parents d élèves (ou foyers socio éducatifs)
A Le portage La dimension collective des projets Si les comités de pilotage, en tant que tel, n existent presque plus, les collectivités réunissent néanmoins de nombreux partenaires. On pourrait penser que les CEL sont portés collectivement. Or, cette situation de projet collectif n est pas la majorité. Même lorsqu il existe plusieurs porteurs opérationnels, le CEL reste bien souvent un ensemble d actions qui ont peu de liens les unes avec les autres. Les coordonnateurs ont exprimé un sentiment d isolement. Ils ne se sentent pas investis d une mission de coordination, mais plutôt d un rôle purement administratif. Aujourd hui, on peut constater que l objectif de co-construction n a été atteint que partiellement. Certains comités de pilotage n existent sous aucune forme, d autres existent encore mais se réunissent peu. On compte aussi 8 CEL de moins en 2010. Le notion de dispositif est donc à interroger. Le CEL n a pas pu être cette instance qui aurait permis une plus grande concertation entre les différents acteurs locaux. Pour comprendre et expliquer ce constat, il serait important de le partager et d approfondir l analyse avec les partenaires et les acteurs. Actions parentalité-collectif éducatif et Réussite scolaire Parentalité; 2 Collectif éducatif; 1 Réussite scolaire; 5 Autres types d'actions; 262 Collectif éducatif : axe qui vise à articuler les actions de différents partenaires, à construire ensemble une action nouvelle, etc. Réussite scolaire : lorsque l action CEL intègre le CLAS ou toute autre action qui vise à favoriser le bien être de l enfant à l école Parentalité :actions au sein desquelles la place des parents est prépondérante Les actions comptabilisées sont celles qui affichaient très clairement un de ces axes comme prioritaires dans les dossiers de subvention
B La participation des familles Comme observé dans le schéma page précédente, 2 actions seulement ont pour objet direct la participation des parents à l organisation des temps de loisirs des enfants et des jeunes. Les associations de parents d élèves quant à elles, portent régulièrement des projets. Ces associations sont souvent à l origine d initiatives au sein de l école. Du matériel a été investi grâce à leur action et à des financements du CEL. Les familles sont donc associées mais leur participation n entre pas dans une dimension de projet collectif. Actions portées par une association de parents d'élèves portées par une association de parents : 18 Nombre d'associations de parents d'élèves impliquées dans 9 CEL/ 31 Actions autres porteurs : 258 Collectivités : 31 Actions autres porteurs : 258 Autres associations : 62
La nature structurante On entend par projet structurant, sur le territoire : Le projet qui favorise une cohérence Le projet qui résulte de l analyse des besoins -Le projet qui résulte de l analyse des besoins -E projet qui favorise la mise en réseau, l articulation des actions -Le projet dont l impact se fait sur l ensemble du territoire diagnostic récent (après 2005) 13% diagnostic dans le cadre d'un CEJ 48% DIAGNOSTICS pas de diagnostic depuis 2005 39% A- Le partenariat En 2010, 10 collectivités déclarent réunir un comité de pilotage ou une instance pouvant y être assimilée (commission de la CDC par ex.) 6 collectivités ont clairement dit qu il n existait pas (ou plus) d instance de suivi ou de pilotage. Un bon nombre fonctionne sur un territoire où d autres dispositifs éducatifs existent. Parfois, ces dispositifs se croisent (en particulier sur les sites en «milieu urbain», où il existe des CUCS dont le volet éducation est en lien étroit). Parfois, le lien semble évident et pourtant, il ne s établit pas concrètement ( avec le CLAS par ex.) Les acteurs locaux expriment globalement la volonté de travailler avec les représentants des institutions : DDCS, CAF et Éducation nationale en particulier. ( Quand il n existe plus de comité de pilotage ou que les associations sont démobilisées, les deux arguments avancés sont l absence de conseiller Jeunesse et sports, puis la baisse des financements) 60 50 40 30 20 10 0 cadre dans lequel l'action est mise en oeuvre ACMCE Périscolaire Ateliers Autres et non spécifiés Collectivités Associations
B Le financement des actions 8% 37% On peut établir plusieurs constats: Niveau de financement des 270 actions 55% -de 300 euros 300-1000 euros + de 1000 euros - 55% des actions sont financées à moins de 300. on co-finance alors des actions culturelles, de loisirs, dans le cadre des ACM. Ces actions améliorent sans conteste la qualité éducative dans les ACM qui sont, en soi, des structures essentielles sur un territoire. Pourtant, au regard de l évaluation, on constate que ces actions ne sont pas structurantes Elles risquent de ne répondre qu à un besoin précis pour les bénéficiaires, important à prendre en compte mais qui ne répond pas à ce qu on entend par «structurant». - 8 % seulement des actions sont financées à plus de 1 000. 50% relèvent d un CEL situé sur un site CUCS. Ils sont donc, de fait, plus structurants. 63 % se déroulent dans un ACM. L évaluation des actions mises en place dans le cadre des CEL ne permet pas d attester de la nature structurante des projets. En effet, les critères relèvent de la satisfaction du public, du «bon déroulement de l action», et éventuellement de la réponse aux objectifs fixés mais ne constituent pas une évaluation globale; L impact de l action est peu évalué, tout comme ce qu elle a généré en termes de fonctionnement de l équipe éducative, d implication des parents ou des familles actions - 300 cadre des actions 35% 10% 55% ACM périscolaire ateliers actions - 300 nature des actions 21% 46% 33% Loisirs Culture Sports actions + 1000 nature des actions actions + 1000 cadre des actions 14% 23% 9% 45% 46% Loisirs Culture Sports 63% ACM périscolaire ateliers
Le caractère éducatif/ la co-éducation A La proposition d actions Comme son nom l indique, le contrat est «EDUCATIF LOCAL», il a donc vocation à provoquer un impact sur le territoire en faveur de l éducation des enfants et des jeunes. Traditionnellement, les thèmes «culture», «sport», «techniques» sont récurrents dans les CEL. Les séances sont dispensées par des animateurs qui ont la compétence nécessaire, par des bénévoles d associations. On vise généralement l accès pour tous à ce type de pratiques, l épanouissement de l enfant, individuellement mais inscrit dans son environnement (social, géographique, etc.) Ainsi, comme le montre le schéma ci contre, les «arts et la culture» puis le «sport» sont les activités le plus proposées. Si le thème «vivre ensemble» se distingue également, c est pour deux raisons: -D une part, il comprend les actions qui concernent les activités non spécifiées en ACM (d environ 40 %) -D autre part, pour 60 %, on voit se développer les actions qui relèvent de la citoyenneté, de la mixité des publics ( comme l intergénérationnel) ou la participation des jeunes à la vie locale. Globalement, les porteurs proposent des actions qui entrent parfaitement dans les thèmes privilégiés retenus dans le cadre du CEL 60 50 40 30 20 10 0 Nature des actions Les objectifs du CEL mis en avant par les porteurs d actions : Collectivités Associations -Développer des activités sportives et culturelles, initier mais aussi pérenniser ces pratiques - Proposer des temps éducatifs hors temps scolaire -Proposer des actions intergénérationnelles -Proposer des animations et des loisirs de qualité -Rendre les loisirs accessibles à tous -Favoriser le «vivre ensemble»
B- Public ciblé La forte représentation des 6-11 ans s explique par deux raisons notamment: - Les ateliers et actions périscolaires mises en place à l école ou «autour de l école» le sont davantage en primaire qu au collège. -Ce sont aussi eux qui fréquentent le plus les ACM (il y a moins d offre pour le public préados/ ados et moins de besoin en terme de garde). Les 11-17 ans, sont moins représentés, on note ici des actions en lien avec les projets d école, notamment portés par les foyers socio éducatifs. On relève que les actions concernent peu les enfants de moins de 6 ans Public ciblé par tranches d'âges + de 17 ans 11-17 ans 6-11 ans 0-6 ans 0 10 20 30 40 50 60 Il n est pas fait de distinction filles/garçons, même si la mixité est recherchée Les actions type «ateliers» sont davantage dirigés vers les 6-11 ans, plutôt de type création artistique, apprentissage musical. Les actions abordant le rapport au livre sont aussi très fréquentes On aborde davantage avec les préados/ados des questions liées à la participation des jeunes à la mise en place de leurs loisirs (préparation de séjours par ex. ) ou à la vie locale (participation à des conseils de jeunes, création d une équipe de reportage pour un journal local) La plue value du CEL réside essentiellement dans la co-construction et la coordination entre des structures qui mettent en œuvre des actions dont la qualité éducative est essentielle et indéniable. C- Partenariat Que les actions soient portées par des collectivités ou des associations, leur nature est globalement similaire (arts et culture, vivre ensemble voir page précédente). Les actions semblent véhiculer des valeurs et des priorités éducatives propres au projet de structure qu elle soit municipale ou associative. Globalement, plus les acteurs mesurent le sens et l importance de la co-éducation, plus les propositions faites en matière d éducation répondent aux besoins des bénéficiaires. Les parents doivent avoir une place centrale, ils ont eux même des valeurs éducatives, des priorités ou des souhaits pour leurs enfants que l on doit prendre en compte. Le CEL peut avoir un rôle à jouer dans la mise en œuvre de cette logique partenariale, soit pour la créer, soit pour la faire vivre.