Bilan d activités 2012

Documents pareils
ASSOCIATION ARISSE INSTITUT MEDICO-EDUCATIF ARMONIA Avec prise en charge de jour et d internat séquentiel LIVRET D ACCUEIL

Le référentiel professionnel du Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique

Dép. 75 «Enfant présent»

Dép. 75 «Service d Accueil de Jour»

PROJET EDUCATIF 1/ INTRODUCTION AU PROJET EDUCATIF : BUT, PUBLIC VISE ET DUREE DU PROJET

Stratégie d intervention auprès des élèves présentant des comportements et attitudes scolaires inappropriés

Le décret du 2 mars 2006 a institué le Diplôme d Etat d Aide Médico-Psychologique de niveau V.

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

Une passerelle pour votre avenir

psychologie. UFR des Sciences de l Homme

MONITEUR-EDUCATEUR ANNEXE I : REFERENTIEL PROFESSIONNEL. Le moniteur-éducateur intervient dans des contextes différents :

Des questions..des réponses

Organisation des enseignements au semestre 7

Offrez un avenir international à vos enfants

Vie affective et parentale des personnes déficientes intellectuelles

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

Dossier Pédagogique Mercredis du Pass Âge (11-14 ans)

d infirmières et d infirmiers Pour être admissible au répit spécialisé sur référence Des services spécialisés intégrés en

SECTEUR HÉBERGEMENT APARTE LE PUBLIC ACCUEILLI. Les missions HABILITATION

le Service d Accompagnement à la Vie Sociale Fondation Maison des Champs

LIVRET D ACCUEIL. Solidarité Doubs Handicap

EDUCATEUR SPECIALISE ANNEXE 1 : REFERENTIEL PROFESSIONNEL

Règlement intérieur de l établissement année 15-16

RÈGLEMENT DES SERVICES DE RESTAURATION SCOLAIRE ET D ACCUEIL PÉRISCOLAIRE DE LA VILLE DE SEICHAMPS

PROJET VIVRE, HABITER ET TRAVAILLER DANS LYON ET LE GRAND LYON

Projet éducatif vacances enfants et adolescents

Livret d accueil. Service Appartements «Les Nouveaux Cèdres»

PROJET D ETABLISSEMENT

APPEL A PROJET HEBERGEMENT ET ACCOMPAGNEMENT AGNEMENT EDUCATIF MINEURS ISOLES ETRANGERS ET JEUNES MAJEURS ISOLES ETRANGERS

A.G.E.F. Z. I. 7, rue Philippe Lebon B.P Nuits-Saint-Georges Cedex. Tél Fax

Charte départementale Accueil et scolarisation des enfants de moins de trois ans

PRESENTATION DE LA MDPH

PROJET DE SERVICE LE SERVICE D ACCUEIL D URGENCE ET D ORIENTATION REPONDRE A L URGENCE DES ADOLESCENTS EN CRISE

QU'EST-CE QU'UNE MAISON D ASSISTANTS MATERNELS (MAM)? QUI EST L EMPLOYEUR DES ASSISTANTS MATERNELS?

INTERVENIR À DOMICILE POUR LA PROTECTION DE L ENFANT

Parents, enfants. un guide pour vous

Pièces à joindre RENTREE Qui peut bénéficier de la bourse de lycée?

LE DON : UN MODELE DE MANAGEMENT AU SERVICE DE LA COOPERATION

MINISTÈRE DU TRAVAIL, DES RELATIONS SOCIALES, DE LA FAMILLE, DE LA SOLIDARITÉ ET DE LA VILLE MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DES SPORTS SOLIDARITÉS

Le Domicile Collectif FTVS ( Foyer de Transition à la Vie Sociale)

Dép. 54 Accueil de jour Educatif et Scolaire (A.J.E.S.)

Brochure d information destinée aux parents. Bienvenue à Clairival. Informations utiles sur la prise en soins de votre enfant

Guide pour la scolarisation des enfants et adolescents handicapés

L école maternelle et le socle commun de connaissances et de compétences

Baccalauréat Professionnel «Accompagnement, soins et services à la personne» Lycée Guillaume Budé Limeil- Brevannes

ANNEXE I REFERENTIEL PROFESSIONNEL AUXILIAIRE DE VIE SOCIALE CONTEXTE DE L INTERVENTION

Fondation d Auteuil Etablissements Saint-Roch

Programme Transit. Visant à soutenir les apprentissages à la vie autonome des personnes adultes présentant une déficience intellectuelle

quel plan pour qui? Répondre aux besoins éducatifs PARticuliers des élèves :

quel plan pour qui? Répondre aux besoins éducatifs particuliers des élèves :

Commune de RESTAURATION SCOLAIRE REGLEMENT INTERIEUR

Livret. Maison. handicapées. Maison. de prestations. des personnes. départementale

Qu est-ce que l accueil de loisirs? I/ Présentation du gestionnaire. La Haye du Puits : Prétot-Sainte-Suzanne :

Formulaire de demande(s) auprès de la MDPH Enfants/Jeunes (0-20 ans)

NOTE D INFORMATION sur la formation sociale préparatoire au Diplôme d Etat d AIDE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE

Pour pouvoir fréquenter le restaurant scolaire, l inscription préalable est obligatoire.

Calendrier des formations INTER en 2011

Liaison Bac Pro ASSP - BTS

REGLEMENT DE LA BOURSE BAFA

Règlement Intérieur des Services de Restauration Scolaire et d Accueil Périscolaire de la Ville de Jarvillela-Malgrange

Comment remplir une demande d AVS Remplir les dossiers administratifs quand on a un enfant autiste et TED (3) : demander une AVS

Maison d accueil Jean Bru

Données de catalogage avant publication (Éducation, Citoyenneté et Jeunesse Manitoba) ISBN

REGLEMENT INTERIEUR. Article 1 : ENTREE EN VIGUEUR DU PRESENT REGLEMENT

vous êtes en charge des services sociaux auprès d une collectivité locale ou territoriale,

NOTE D INFORMATION L AGENT TERRITORIAL SPÉCIALISÉ DES ÉCOLES

CDAJE 16 mai 2014 COMMISSION DÉPARTEMENTALE D ACCUEIL DES JEUNES ENFANTS. MICRO CRECHE - CDAJE 16 mai 2014

Sociale et solidaire, l association qui contribue au développement social et de l emploi pour améliorer les conditions de vie des habitants.

CENTRE DE GESTION DE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE. Le partage de solutions

Une école adaptée à tous ses élèves

Questionnaire. sur l évaluation interne Qualité dans les centres d accueil pour enfants, adolescents et jeunes adultes

PRESENTATION ACTION SOCIALE PREVOYANCE MICHELIN

Petite enfance : des droits pour ouvrir à la citoyenneté?

Livret d accueil pour les futurs parents, les parents et les assistant(e)s maternel(le)s

Secteur social et médico-social : zoom sur quatre métiers qui recrutent

Plus de recrutements et deux concours externes

Règlement du restaurant scolaire

L Association Française des AIDANTS et le Groupe PRO BTP, partenaires pour soutenir les aidants

Quel devenir après passage au RCE? Moyens d intervention pour une construction pérenne de la politique sociale

Programme détaillé Analyse des actions de prévention précoce en PMI

RÈGLEMENT DU RESTAURANT SCOLAIRE

LE PROJET POUR L ENFANT

édito sommaire Le Conseil des étrangers Edito 1 Accès aux droits 2 Apprendre le français 5 Accès aux soins 6 Citoyenneté 9

Dossier de candidature B.A.F.A CITOYEN 2015

ANNEXE DETAILLEE DU CV DANS LE CHAMP SOCIAL ET MEDICO-SOCIAL

La visite en présence d un tiers dans le cadre de la protection judiciaire : faire de la visite un acte bientraitant et éducatif

SAINT JULIEN EN GENEVOIS

Projet Pédagogique. - Favoriser la curiosité intellectuelle par le partage des connaissances, des cultures et des échanges.

LE SAMU SOCIAL DE BRUXELLES

Protection Maternelle et Infantile Santé scolaire (33b) Professeur Dominique PLANTAZ Septembre 2004

DUT carrières sociales

Article II. ORGANISATION DES INSCRIPTIONS

LE DIETETICIEN AU SEIN DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Mot d accueil. Merci également à Julie Buffeteau, consultante, qui nous a apporté tout son savoir faire et sa patience.

Pour des parents bien dans leur job. Livret à destination des salariées et salariés du groupe Casino

DESTINATION LONDRES 2012

Règlement intérieur de l Espace Jeunes (11/17 ans)

document révisé le

Transcription:

En 2012 Bilan d activités 2012 VILLAGE D ENFANTS DUCLAIR En 1974, l Association «Mouvement pour les Villages d Enfants» signait une convention avec l Association «Les Nids» implantée en Normandie pour la construction d un village d enfants à Duclair. A partir de la fin des années 90 les orientations respectives des deux associations convergent vers une séparation avec un désengagement de l Association «MVE» dans la gestion de la structure au profit de l Association Les Nids ; séparation qui sera actée en 2006 par le rachat du village à l Association «MVE». Progressivement la structure a évolué d un fonctionnement de «Village d Enfants» vers une organisation de type MECS (Maison d Enfants à Caractère Social) tout en conservant une prestation d accueil de fratries dans un Espace de vie familial. Duclair Dans le cadre de la protection de l enfance, la maison d enfants accueille les jeunes de 0 à 21 ans répartis sur 9 pavillons dont 1 mis à la disposition d une famille d accueil. Au travers de ces 9 pavillons se déclinent 3 pôles : Petite enfance - Enfance - Ados/jeunes majeurs Chaque pavillon a une capacité d accueil de 7 jeunes encadrés par 5 éducateurs. Le pavillon réservé à la famille d accueil est habilité pour recevoir 2 à 3 jeunes enfants (0 3 ans). 75 jeunes ont été suivis cette année au village d enfants La totalité des enfants accueillis en 2012 sont de Seine- Maritime. - 1 directrice, - 2 chefs de service, - 1 psychologue (0,75%) - 1 infirmière (0,25 %), - 2 secrétaires/comptables (1,75%) - 38 éducateurs - 1 famille d accueil, - 1 animatrice, - 7 agents des services généraux Juin 2013 VILLAGE D ENFANTS 11 Allée des Peupliers - 76480 Duclair : 02.35.37.55.33 / : 02.35.37.36.27 - Email : mecs-duclair@lesnids.fr 1

Protéger, accueillir, prendre soin, éduquer, apprendre à apprendre, imaginer et préparer demain Le projet d établissement affirme la volonté d accueillir des fratries dans un espace de vie de type familial, offrant un cadre de vie sécurisant et adapté à chaque âge, mais aussi d accompagner ces enfants et leurs parents dans une dynamique de changement, favorisant si possible le retour des enfants. La MAISON est l un des moyens essentiels mis au service de l action éducative. Chaque maison peut accueillir 7 enfants, dans un espace de vie de type familial qui permet : - à chaque enfant d évoluer à son rythme, selon ses besoins, dans un lieu à sa mesure - de maintenir les liens affectifs frère / sœur Dans cet espace, l importance de tous les actes de la vie quotidienne prend toute sa dimension. De l élaboration des menus à l achat des denrées et la confection des repas De l achat des vêtements à l entretien du linge de maison L implication des enfants dans ce quotidien contribue aux apprentissages et donne des repères qui fondent les processus d individuation et de socialisation. Pour conduire ces actions éducatives, l équipe de chaque pavillon dispose d un budget de fonctionnement mensuel. L organisation institutionnelle par PÔLES Afin de répondre aux besoins différenciés des enfants selon leur âge tout en individualisant la prise en charge dans un cadre restreint, nous proposons une organisation de notre dispositif d accueil autour de trois grands axes : Pôles à tendance : «Petite enfance» «Enfance» «Adolescents / Jeunes majeurs» Ce dispositif d accueil doit toujours privilégier l accueil de type familial, favorisant les relations entre frères et sœurs. 2

Le pôle «Petite enfance» : «Accueil privilégié de jeunes enfants, sur deux pavillons, en groupe mixte.» Le principal objectif visé est de favoriser tous les apprentissages de base (concernant la motricité, l autonomie, la socialisation, la communication, la scolarité ), tout en proposant un cadre structurant, rythmé, repéré et sécurisant. Un 3ème pavillon est mis à la disposition d une famille d accueil pour la prise en charge de très jeunes enfants. Cette prestation adaptée correspond aux besoins spécifiques du tout jeune enfant et au maintien des liens entre frères et sœurs sur un même site. Intégrée à l équipe éducative et plus particulièrement au «Pôle Petite Enfance», l assistante familiale dispose ainsi du plateau technique de l établissement Le pôle «Enfance» : «Accueil en priorité d enfants de 8 à 14 ans, en groupe mixte sur quatre pavillons» Les principaux objectifs visés sont le soutien et l accompagnement à la scolarité, la socialisation, la gestion du quotidien, les modes relationnels (enfants/enfants, enfants/adultes) Le pôle «Adolescents / Jeunes majeurs» : «Accueil d adolescents et jeunes majeurs sur deux pavillons et deux studios pour les accompagner afin qu ils soient des citoyens capables de s intégrer dans la vie sociale et professionnelle. Travailler sur la date butoir des 18 ans, caractère d urgence à être autonome». Les rencontres Parents / Enfants : Les rencontres parents/enfants ont pour but d accueillir les parents qui ne peuvent recevoir leurs enfants à domicile ou pour qui le magistrat souhaite un accompagnement éducatif des rencontres. L intervenant est là pour assurer la qualité et la sécurité des rencontres. Ces visites sont établies avec l éducateur référent et les parents en fonction de l ordonnance de placement et des disponibilités des parents. Elles ont lieu à la grande maison, pavillon à distance du lieu de vie des enfants où il est possible d accueillir deux à trois situations simultanées en fonction de l importance de chaque fratrie. L accompagnement de ces visites est assuré par un éducateur différent de ceux qui accompagnent les jeunes au quotidien. 3

L ACTIVITÉ 2012 LES FLUX D ACTIVITÉ 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 17 17 17 Entrée Demande d'admission Sorties Capacité : 58 places à 95,4 % et 2 places en famille d accueil à 100 %. - 17 demandes d admissions qui concernaient au total 38 enfants 7 demandes provenaient des UOE de Rouen Le Havre ou Dieppe 2 de services de placement familial 6 demandes de services d AEMO 2 demandes venaient de MECS - 17 enfants admis - 17 enfants sortis ORIGINE JURIDIQUE DES MESURES 75 jeunes confiés par l ASE, Dont 5 jeunes en placement administratif et 70 par l intermédiaire du Juge des enfants. 5; 7% ASE 70; 93% Accueil provisoire 4

DURÉE DES MESURES La durée moyenne du séjour pour les 58 enfants présents au 31 12 2012 est de 2 ans et 7 mois. Cette moyenne relativement élevée reflète le projet d établissement qui se propose d accueillir l enfant dans un cadre familial aussi longtemps qu il en a besoin, en fonction de l évolution de sa famille. 2% 28% 17% 24% 29% < 1 an de 1 à 2 ans de 2 à 3 ans Sur les 17 enfants sortis : 8 jeunes sont retournés au domicile parental, dont 1 adolescente à la veille de sa majorité FINS ET ISSUES DES MESURES 4 enfants sont accueillis chez un membre de leur famille désigné comme tiers digne de confiance. 1 adolescente a été orientée pour un accueil chez une assistante familiale. 4 jeunes ont été réorientés vers d autres Établissements : 3 dans des structures Adolescents/ Jeunes Majeurs et un enfant dans un lieu de vie. Les demandes de placement ont décru de moitié, passant de 34 à 17 cette année, émanant pour moitié des services de l Aide Sociale à l Enfance, et pour moitié des services d AEMO, de placement familial ou de MECS. 5

LE TRAVAIL AVEC LES FAMILLES A/Les visites accompagnées En 2012 un tiers des familles bénéficie de visites accompagnées (12 familles sur 34 ou encore 26 enfants sur 75 accueillis). Le nombre des visites accompagnées a augmenté en 2012, passant ainsi de 135 à 190. Depuis 3 ans après la redéfinition du poste, il nous apparait qu un professionnel ne peut être à la fois dans l accompagnement des visites et dans la fonction «Tiers». De ce fait, avec l augmentation importante en 2012 du nombre des visites accompagnées et/ ou d accompagnement socioculturel, l éducatrice «soutien à la parentalité» se voit de moins en moins confier cette fonction «tiers». B/ La fonction «tiers» La fonction «tiers» à distance du quotidien de l enfant permet dans le travail avec les familles de maintenir un positionnement de bienveillance et de considération. Cette fonction n est pas dévolue qu à une seule personne, elle est réfléchie selon les situations. Le Tiers peut être un collègue du même groupe ou normalement le plus souvent, l éducatrice soutien à la parentalité. Chef de service et psychologue peuvent intervenir en tant que Tiers mais lorsque c est en cohérence avec leur fonction. C/ Les relations partenariales et l accompagnement socio-culturel Trois familles ont été suivies en accompagnement socio-culturel par l éducatrice soutien à la parentalité parmi les 8 familles qui ont bénéficié de ce type d accompagnement. Les éducateurs «référents famille» se chargent de l accompagnement social lorsqu il est ponctuel et que nous ne souhaitons pas multiplier le nombre d intervenants dans la situation. Sans pour autant accompagner les familles en direct, l éducatrice soutien à la parentalité, qui travaille en journée, est aujourd hui bien identifiée par nos partenaires (CMS, UAF, SERVICES DE TUTELLES, bailleurs sociaux, services et établissements relevant de la MDPH) et peut ainsi être réactive et opérationnelle pour toute nouvelle mission d accompagnement social. Le contexte du travail avec les familles Le contexte institutionnel de l année 2012 n a pas permis d approfondir notre réflexion engagée les années passées autour de nos pratiques avec les familles. Les arrêts maladie et divers remplacements des cadres ont eu un impact réel sur les professionnels qui se sont vus attribuer une charge de travail supplémentaire au quotidien. Ainsi, le travail s est poursuivi comme les années précédentes autour des trois mêmes axes. L accompagnement socioculturel Un quart des familles accueillies bénéficient d un accompagnement socio culturel dans leur environnement géographique. Cet accompagnement peut prendre des formes diverses : l accompagnement à la création d un réseau social (par exemple en cas d isolement, lieux rencontres parents-enfants, crèches, ), les liens avec les services de secteur (PMI, CMP, CMS, Pôle emploi, insertion, CAF, ). Cet accompagnement est le plus souvent réalisé par l éducatrice «soutien à la parentalité» ou le référent famille. 6

Les Axes Expérience de la Parentalité Troubles Relationnels et de l Attachement Maintien du Lien TOTAL Retour court terme ou Moyen Terme Retour Terme ou non TOTAL Long Nombre de familles Nombre d enfants Nombre de familles Nombre d enfants Nombre de familles Nombre d enfants 0 11 familles dont : -3 situations de retours effectifs chez les parents -2 retours effectifs TDC -1 projet SMD 2013-4 possibilités de retour 2013 (en évaluation) 0 27 enfants dont : - 6 retours effectifs chez les parents - 4 retours effectifs TDC - 3 projets SMD 2013-11 possibilités de retours 2013 (en évaluation) 0 11 familles 0 27 enfants 3 familles 10 familles 10 familles (dont 2 fratries MIE) 7 enfants (dont 1 retour domicile majorité) 18 enfants (dont 2 réorientations internes asso et 1 retour domicile majorité) 23 enfants (5 MIE +3 réorientations internes asso) 23 familles (8 en ASC) 48 enfants (20 en ASC) 3 familles 21 familles 10 familles 34 1 familles (8 en ASC) 7 enfants 45 enfants 23 enfants 75 enfants (20 en ASC) 7

Cette répartition subjective des familles dans les différents axes d intervention émane de nos évaluations et réajustements tout au long de l année à travers les réunions cliniques, de synthèse. Il en va de même pour le tableau des problématiques parentales en cours de mesures. Une situation familiale que nous avions évaluée sous l angle du maintien du lien (grave psychopathologie) peut, une année après, se voir proposer un travail plus approfondi en vue d un retour des enfants. De même, quand le travail d «expérience de la parentalité» montre ses limites (situation de handicap important, par exemple), nous tentons de maintenir le lien parents-enfants tout en imaginant un projet pour l enfant durable et pérenne. Les 2/3 des familles (21 situations familiales ou 62 %) que nous accueillons sont concernées par le deuxième axe de travail. Cette augmentation depuis 2011 peut être mise en lien avec notre évaluation des problématiques parentales. L année précédente nous n avions pas comptabilisé les familles dont la problématique principale que nous nous représentions était «les conflits parentaux et/ou conjugaux» comme pouvant bénéficier du travail sur les relations, car le nombre était peu significatif. En 2012, nous avons observé une augmentation de ce type de problématique que nous avons intégré au travail de la relation et de l attachement. En effet les 2/3 des problématiques parentales (69 %) sont de l ordre des troubles de la relation, des conduites addictives et/ou des troubles psychologiques (voire psychiatriques) et/ou des conflits parentaux/conjugaux. Conclusion Nous constatons, depuis 2007, une évolution des représentations. Le regard porté sur les familles «maltraitantes» change, se fait plus empathique. Nous pensons de plus en plus la maltraitance faite à l enfant comme une conséquence grave de troubles relationnels antérieurs des parents qui n ont pas été travaillés et/ou réglés. Le positionnement professionnel s assouplit et l équipe éducative accueille de plus en plus les différences culturelles (schémas éducatifs). Le travail avec et dans les familles intéresse les éducateurs d internat en général mais il est aussi vecteur de beaucoup de frustrations. Pour mener à bien notre mission dans un temps donné (1 an), nous devrions multiplier les rencontres. Cependant la prise en charge de l enfant est la priorité de l établissement, c est le temps qu il reste qui est dévolu aux familles. Enfin, pour chaque famille nouvellement accueillie dans notre établissement, il est nécessaire pour chacun des professionnels, de prendre le temps de s approprier cette nouvelle culture, de se faire adopter avant d amorcer le travail de coopération avec cette famille. Cette appropriation passe essentiellement par tous les temps informels du quotidien (téléphone, retours de visite, ). Cependant, la surcharge de travail sur les groupes rend l éducateur indisponible pour le parent, frustrant ainsi son besoin d écoute. De même, comme évoqué précédemment, nous nous interrogeons sur la définition de «tiers» à distance des émotions de l enfant, pour accueillir sans jugement sa famille. Cette position peutelle être tenue par l éducateur du même groupe? 8

LA STRUCTURE DANS SON ENVIRONNEMENT LES PARTENARIATS La scolarité : Au 31 décembre 2012, l établissement comptait 58 enfants répartis sur 22 établissements scolaires : Nous notons toujours une stabilité du nombre d adolescents scolarisés en lycée ou en section pré professionnelle 9 en 2011 et autant en 2012. Après une hausse importante du nombre de collégiens en 2011, nous retrouvons des chiffres similaires à ceux de 2010. Ces jeunes sont inscrits dans 3 collèges (Duclair, Le Trait, Rouen). Cette année encore nous avons fait le choix de scolariser nos collégiens, qu ils soient dans un cursus classique ou spécialisé, dans des établissements différents favorisant ainsi l individualisation de la prise en charge scolaire. Cette répartition est donc un atout tant pour les adolescents que pour le corps enseignant qui les accueille. Ce choix implique aux professionnels de la maison d enfants de développer un important travail de partenariat afin de suivre au mieux chaque collégien dans son établissement respectif. Cela suppose de nombreuses rencontres tant avec les professeurs qu avec les conseillers principaux d éducation (CPE), où chacun de sa place et en fonction de sa spécificité vient participer au projet de l adolescent. Compte tenu des difficultés scolaires des jeunes que nous accueillons, ce partenariat est essentiel permettant une meilleure connaissance du collégien et un accompagnement scolaire personnalisé et plus adapté. Les plus jeunes sont tous scolarisés à Duclair dans les écoles maternelles et primaires. Il est à noter que nous avons plus de jeunes enfants scolarisés en maternelle que les années précédentes. 5 enfants relèvent de scolarité spécialisée de l Education Nationale, en CLISS, ULIS ou en SEGPA. Ils sont affectés en fonction des places disponibles. Enfin, 6 jeunes relevant de la MDPH sont accueillis dans 6 établissements spécialisés, IME, IMPRO, ou ITEP. Comme nous le voyons la spécificité géographique, ainsi que le recours à des établissements spécialisés, nous amènent à travailler avec de nombreux établissements, 22 au total, et à entretenir un réseau partenarial très important.. 9

LES COMPETENCES 3.3. ORGANIGRAMME DU VILLAGE D ENFANTS «LES NIDS» DE DUCLAIR Le Président Mr VIAUX SIEGE SOCIAL Directeur Général Mr PALIER DUCLAIR Directeur Mr CLEMENT Chef de Service Mme LUCE Chef de Service Mme PALIER Chef de Service Mme FIDELIN Psychologue Mme BAUZA Service Socio Educatif Pôle Petite Enfance (3 pavillons) : 10 éducateurs 1 maitresse de maison 1 Assistante familiale Service Généraux 1 Responsable Lingerie 2 Agents d entretien Service Administratif 1 Secrétaire Comptable 1 Secrétaire Pôle Enfance (4 pavillons) : 18 éducateurs 2 maitresses de maison Pôle Adolescents (2 pavillons) : 9 éducateurs 1/2 maitresse de maison 1 animatrice permanence journée 1 éducatrice soutien à la parentalité 1 infirmière 10

LES DIFFÉRENTS TYPES D INSTANCES La Commission territoire : Composée de membres de l Association, du directeur général, du directeur et des directeurs du territoire, elle veille à la conformité des pratiques institutionnelles au projet d établissement et au projet associatif, au regard des politiques sociales et des réglementations en vigueur. La Réunion Cadres : Cette instance réunit les cadres hiérarchiques et fonctionnels de l institution. C est une instance de décision et de mise en œuvre de la politique associative portant sur les aspects liés au fonctionnement de l établissement, son organisation, ses orientations pédagogiques. Réunion institutionnelle : 1 fois par semestre : Information auprès de l ensemble du personnel concernant les politiques sociales, les orientations associatives et institutionnelles, les mouvements du personnel, les mouvements d enfants et les projets divers. Réunion inter-pôles : 1 fois tous les deux mois. Il s agit d une instance qui permet le travail de transversalité afin de maintenir la communication et la cohésion entre les pôles. Les participants sont l équipe de direction et un éducateur par pavillon. Ces réunions ont pour objet d aborder les thèmes institutionnels (exemples : le passage d un pavillon à un autre, les projets des pôles, les règles de vie, ). Réunion éducative et pédagogique hebdomadaire : Les réunions éducatives et pédagogiques sont consacrées au suivi des dossiers, à l élaboration des DIPC et des projets individuels, aux orientations éducatives du pôle, à la restitution et validation des réunions cliniques. Au cours de l une de ces réunions, 1 heure est consacrée aux questions d organisation avec les deux chefs de service. Réunion clinique : Chaque situation familiale fait l objet d une analyse clinique 1 fois par an avec la psychologue, l éducateur «suivi des familles» et les éducateurs référents. Réunion de synthèse : Elle permet de réunir les éducateur(s) référent(s), cadre, psychologue, Inspecteur Chargé de la Protection de l Enfance, travailleurs sociaux extérieurs, pour faire un bilan de la situation d un enfant ou d une fratrie, en recueillant les avis de tous les professionnels intervenant dans cette situation. Cette réunion permet aussi de définir les objectifs à poursuivre, de préparer une audience ou une réorientation. Réunion analyse des pratiques : 1 fois par mois pour les éducateurs qui le souhaitent, cette instance permet une réflexion sur les pratiques éducatives, avec l aide d un intervenant extérieur. 11

CONCLUSION Durant l année 2012 l activité du village d enfants de Duclair s est maintenue à un niveau important puisque nous avons suivi 75 jeunes pour un effectif de 60 places. 17 jeunes ont été admis dans les différents pôles et autant de jeunes sont sortis pour des destinations diverses (familles, services jeunes majeurs, autre établissement). Nous avons maintenu une attention constante sur la dimension du travail avec les familles à partir du travail clinique régulier que nous menons et qui nous permet de porter l accent sur les situations où nous sentons des possibilités de retour en famille. Comme les autres années nous ne pouvons que souligner combien l investissement dans le suivi des familles est un facteur favorable dans l évolution des situations qui nous sont confiées mais ceci demande un minimum de moyens que nous n avons pas. Le seul poste de soutien à la parentalité ne peut répondre à lui seul aux besoins de suivi et d accompagnement des parents. De plus ces dernières années nous avons été contraints de baisser l effectif du personnel éducatif, de limiter les actions de formation, de réduire les activités de loisirs et de vacances des jeunes accueillis, sans compter les économies à générer au quotidien. C est cette équation difficile que nous nous efforçons de résoudre en utilisant au mieux les moyens qui nous sont accordés dans l intérêt des jeunes qui nous sont confiés et de leurs familles. Le Directeur M. Jean-Michel Clément 12